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4 mai 2025
UN MAOULOUD SOBRE À MÉDINA GOUNASS
Le fondateur de Médina Gounass, Thierno El hadj Mamadou Saïd Ba, avait organisé la première édition “en 1942, après avoir créé la cité de Médina Gounas en 1936’’, selon ce membre du comité d’organisation
La cité religieuse de Médina Gounass est davantage connue pour sa retraite spirituelle annuelle de dix jours, communément appelée “Daaka’’. Mais ce foyer religieux du département de Vélingara (sud-est) n’échappe pas non plus à la célébration du Mawloud, qui commémore la naissance du prophète Mohamed (PSL).
Ce n’est pas étonnant pour une cité dont le quotidien est marqué par les pratiques religieuses.
En apparence, rien ne se passe, mais chaque soir, les récitals de Coran sont la principale activité des jeunes et des membres du comité d’organisation du Mawloud, qui se déroule “un peu différemment’’ à Gounass, en comparaison de la manière de célébrer cet évènement dans les autres foyers religieux, explique Abdoulaye Athie.
Le fondateur de Médina Gounass, Thierno El hadj Mamadou Saïd Ba, avait organisé la première édition “en 1942, après avoir créé la cité de Médina Gounas en 1936’’, selon ce membre du comité d’organisation.
Au fil des années et des célébrations, la manifestation a pris des proportions importantes, au point que les femmes partageaient le même espace que les hommes, ce qu’il désapprouvait complètement, conformément aux prescriptions islamiques. Il décida donc d’arrêter la célébration du Mawloud de cette manière des années durant.
C’est qu’à Médina Gounass, hommes et femmes. Ces dernières, sans exception, doivent se couvrir la tête et ne participent à la célébration du Maouloud à la mosquée. C’est pour conserver cette tradition que le fondateur de Médina Gounass, que les fidèles appellent affectueusement “le grand Thierno’’, a décidé de stopper la commémoration publique du Mawloud, “pendant une très longue période, puisqu’il ne l’a célébré que 3 ou 4 fois, après la première édition tenue en 1942’’, a renseigné Abdoulaye Athie.
Il avait cependant recommandé aux fidèles de célébrer le Mawloud dans les maisons. Cette forme de commémoration a été reconduite par Thierno Amadou Tidiane Ba, khalife à partir de 1980.
Le Gamou de Gounass, format actuel, date “des années 90’’
Au bout de quelques années, animé par l’ardent désir de célébrer le prophète de l’islam, il autorisa les rencontres, les discussions religieuses le jour du Mawloud, « après la prière de ‘guéwé’ », la dernière du soir.
Le fidèle était invité à suivre l’adresse de Thierno El hadj Mamadou Saïd Ba dans la grande mosquée, avant que chacun retourne dans sa demeure après avoir recueilli les prières formulées par le khalife.
A Gounass, “on commence par le ‘tadrib’, c’est un peu comme le +Bourdh+, mais qui débute bien avant ce dernier avec des séances de lecture de poèmes en l’honneur de Dieu et de son prophète)’’
“C’est le moment d’identifier les bons lecteurs et les organiser pour le jour-J. Il se tient un mois avant l’événement, les mercredis et les dimanches, à l’approche tous les jours jusqu’à l’arrivé du Mawloud’’, ajoute Thierno Amadou Tidiane Diallo, président du comité d’organisation.
“C’est vers la fin des années 90 que la célébration du Mawloud, sous son format actuel, a repris’’, a indiqué Thierno Amadou Tidiane Diallo.
Le Gamou est ainsi organisé chaque année, depuis que Thierno Amadou Tidiane Ba en a ordonné la reprise, mais dans le respect des enseignements du fondateur de Médina Gounass.
À Médina Gounas, les organisateurs ne retiennent pas de thème particulier, le Gamou étant juste commémoré “en restant ancré dans l’héritage de Thierno El hadj Mamadou Saïd Ba’’.
Le Gamou de Médina Gounass a désormais pris “une autre dimension », avec Internet, la télévision et la radio nouvellement lancées par la cité religieuse. « Nous nous sommes mieux organisés, avec l’appui de la fondation Thierno Wollé Ndiaye, qui nous vient en aide, surtout au cours des dernières années […]’’, dit-il.
À Médina Gounass, la célébration du Gamou débute « à partir de minuit, dans la grande mosquée. Seuls les hommes se retrouvent pour des récitals de Coran et [des récitals de poèmes en l’honneur du prophète] jusqu’à l’aube », explique Thierno Mahmoudou Dialalou Dine Ba, fils ainé de Thierno Amadou Tidiane Ba.
“Ici, il n’y pas beaucoup de préparation pour le Mawloud. Il n’y a presque pas de d’affluence de talibés venus d’ailleurs, contrairement à ce qui se passe lors du Daakaa, dont la dimension internationale est notable’’, poursuit Thierno Mahmoudou Dialalou Dine Ba, d’un ton calme, les mots à peine audibles.
LA RENTRÉE AU CUAD AXÉE SUR LA CONSTRUCTION DE COMMUNAUTÉS DURABLES
La rentrée au Collège d'Architecture de Dakar (CUAD) prévue pour le 2 octobre 2023 coïncidera cette année avec la Journée mondiale de l'habitat et de l'Architecture. Le CUAD a dévoilé son programme provisoire
La rentrée au Collège d'Architecture de Dakar (CUAD) prévue pour le 2 octobre 2023 coïncidera cette année avec la Journée mondiale de l'habitat et de l'Architecture. Le CUAD a dévoilé son programme provisoire pour cette rentrée spéciale, qui mettra l'accent sur le thème choisi pour la Journée mondiale de l'architecture de cette année : "L'architecture pour des communautés résilientes".
La Journée mondiale de l'architecture, créée en 1985 par l'Union Internationale des Architectes (UIA), est traditionnellement célébrée le premier lundi d'octobre pour correspondre à la Journée mondiale de l'ONU-Habitat. Cette année, le thème de la Journée mondiale de l'ONU-Habitat est "Économies urbaines résilientes : les villes comme moteurs de la croissance et de la reprise". En lien avec cette thématique, le Conseil de l'UIA a choisi le thème "L'architecture pour des communautés résilientes" pour la Journée mondiale de l'architecture de 2023.
La rentrée des classes au CUAD sera une occasion d'accueillir les nouveaux étudiants, de retrouver les anciens et de rassurer les parents sur le programme et l'évolution du projet d'enseignement de l'établissement. Dans le cadre de cette journée spéciale, le CUAD a invité deux conférenciers qui échangeront sur le thème choisi, ainsi que sur d'autres sujets d'intérêt pour le public.
Le premier conférencier, le Professeur Makahly Ba de l'Université de Thiès, UIDT-UFR Sciences et Technologies, abordera le sujet "Le CAMES, quels enjeux pour la reconnaissance du CUAD ?". Cette présentation mettra en lumière l'importance de la reconnaissance du CUAD par le CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur) et les défis qui y sont associés.
Le deuxième conférencier, le Professeur Diégane Diouf de l'Université du Sine Saloum Ussein, abordera le thème "Villes vertes et résilientes : rôle de la biodiversité dans la planification et le design urbain". Cette présentation mettra l'accent sur l'importance de la biodiversité dans la conception et la planification des villes durables et résilientes.
Les conférences seront suivies de discussions ouvertes, permettant aux étudiants et aux invités de poser des questions et d'approfondir les sujets abordés. Le CUAD accorde une grande importance à ce cycle culturel inscrit dans son programme d'enseignement.
La cérémonie de rentrée débutera à 16h00 avec l'accueil des étudiants et des invités, suivi du mot du directeur et de la présentation du programme et des activités prévues pour l'année. Les conférences débuteront à 17h30 et se termineront vers 18h30, suivies de discussions. La cérémonie se clôturera vers 19h00.
La rentrée au CUAD promet d'être une journée inspirante et instructive, mettant en avant le rôle crucial de l'architecture dans la construction de communautés résilientes et durables. Cette journée spéciale permettra aux étudiants et aux invités de réfléchir aux défis de l'habitat des futures générations et de sensibiliser à l'importance de l'architecture dans la préservation du patrimoine culturel et le rétablissement du lien avec la nature et la biodiversité.
L’AGENCE CBAO DÉVALISÉE
Dans la nuit du mardi, vers 2 heures du matin, des individus encagoulés munis d’armes blanches et d’armes à feu ont attaqué l’agence de la Cbao de Galoya.
Dans la nuit du mardi, vers 2 heures du matin, des individus encagoulés munis d’armes blanches et d’armes à feu ont attaqué l’agence de la Cbao de Galoya. Après avoir ouvert des tirs nourris à la descente de leur voiture, les voisins de la banque se sont terrés chez eux pendant longtemps pour éviter un drame. Les malfrats ont ligoté les vigiles avant d’utiliser le matériel qu’ils avaient prévu pour entrer dans la banque. Ils en sortent avec le grand butin pour se fondre dans la nature.
Les premières victimes de ce braquage sont les salariés qui étaient venus pour la réception de leurs salaires pour passer un bon Gamou. Ainsi, ils étaient obligés de se rabattre à l’agence Cbao de Thilogne qui a refusé du monde ce mercredi. Alors que la ville de Galoya a fait le rappel de ses ressortissants pour les besoins du Gamou, le braquage s’est produit sans perte en vie humaine. La gendarmerie de Pété est en train de faire le constat et d’entendre les vigiles, les agents et quelques témoins.
SY MALICK !
La communauté musulmane commémore le Mawlid al Nabi ce mercredi 27 septembre 2023. Ce jour béni, est célébrée, durant toute la nuit, la naissance du Sceau des Prophètes, Seydina Mohamed (PSL).
La communauté musulmane commémore le Mawlid al Nabi ce mercredi 27 septembre 2023. Ce jour béni, est célébrée, durant toute la nuit, la naissance du Sceau des Prophètes, Seydina Mohamed (PSL). Comme chaque année, Tivaouane est le principal pôle d’attraction pour des milliers de fidèles musulmans. Tivaouane est la ville de Seydi El hadj Malick Sy dont le centenaire de la disparition a été célébré l’année dernière.
Mamoudou Ibra Kane, alors éditorialiste et aujourd’hui leader du mouvement DEMAIN C’EST MAINTENANT, avait saisi l’occasion pour rendre hommage au propagateur de la Tidjania et continuateur de l’œuvre de Cheikh Omar Tall.
Cent ans. Etre célébré 100 ans après sa disparition, il faut être… un être exceptionnel pour avoir un tel privilège. Seydi El hadj Malick Sy en est un. Ainsi donc, voilà un siècle que Mame Maodo n’est plus de ce monde. En effet le 27 juin 1922, disparaissait Cheikh al-Saïdi al-Hadji Malick ibn Ousmane ibn Demba Chamseddine Sy après avoir accompli sa mission de commandeur des croyants. A 67 ans à son décès, le fils de Mame Fawade Wélé rendait à son Créateur une copie propre avec la mention honorable tant était et est immense sa contribution à la diffusion au Sénégal, en Afrique et dans le monde, de l’École de jurisprudence malikite et de la Tarikha soufie tidjane. « Zéro faute », diraient les sages de Gaé, village au cœur du Walo où naquit le vénéré guide religieux. Si Seydi El hadj Malick est encore, et pour l’éternité, présent dans les cœurs et les esprits, c’est parce qu’il n’avait jamais dévié de la voie de la Tijanyya tracée par Cheikh Ahmed Tidiane Chérif (RTA) avec le souci d’être et de rester le digne continuateur de l’œuvre d’El hadj Omar al-Foutiyou Tall. Le tout et avant tout au service exclusif d’Allah (SWT) et de son Prophète Mohamed (PSL).
Tous les chemins mèneront à Tivaouane la Sainte, à partir de ce vendredi 24 jusqu’au lundi 27 juin (Nda : 2022). Va donc pour Tivaouane ! Pour s’abreuver à la source intarissable que sont la vie et l’œuvre de Maodo en matière d’être et de savoir-être. En digne héritier et dans le sillage de ses prédécesseurs, le Khalife général des Tidjanes, Serigne Babacar Sy Mansour a fait preuve de leadership en célébrant le Centenaire de son vénéré grand-père. Il fallait y penser d’abord et le faire ensuite. Non seulement il y a pensé mais également il l’a fait. Lui, Mbaye Sy Mansour est aussi sur le point de réaliser une prouesse historique : achever les travaux de la Grande Mosquée de Tivaouane. Il faut remonter à très loin pour mesure la dimension de l’œuvre qu’il est en train d’accomplir. Sous le contrôle des historiens et archivistes, l’arrêté accordant une parcelle de terrain à Tivaouane à l’effet d’édifier une Mosquée fut signé le 17 février 1903 de la main du Lieutenant-Gouverneur du Sénégal, établi à Saint-Louis. Il accédait ainsi à la demande formulée par les nommés Diocounda N’Diaye et consorts agissant, bien entendu, au nom et pour le compte de Seydi El hadj Malick. A une époque où l’islam avait encore des bastions à conquérir en milieu ceddo (thiédo), la vision de l’érudit tidjane reposait sur le fait que « les règles d’application orthodoxe de la religion requéraient les dispositions suivantes : une mosquée, lieu de dévotion et de rencontre d’échanges ; une zawiya, centre de formation, d’éducation et d’hébergement et une surface cultivable (champ) où Mame Maodo tenait à exercer son métier de cultivateur pour nourrir sa famille. Ce n’est pas un hasard si son petit-fils Serigne Babacar Sy Mansour, fils de Serigne Mansour Sy Malick, porte sur ses frêles et larges épaules le surnom de « Gardien du Temple ».
Un centenaire peut en cacher ou en révéler un autre. La commémoration du siècle de la disparition de Cheikh al-Saïdi al-Hadji Malick Sy coïncide avec celle des 100 ans de la disparition d’un autre guide tout aussi prestigieux de la confrérie tidjane. Il s’agit de Cheikh El hadji Abdoullahi Niass, père du Cheikh al-Islam Ibrahim Niass dit Baye Niass. Ce n’est pas la seule coïncidence ou curiosité à relever dans la vie de nos vénérés. Seydi Hajj Malick Sy et El hadj Abdoulaye Niass, disparus la même année 1922, étaient les aînés de 5 ans de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Et tenez-vous bien, c’est également 5 ans après, en 1927, que disparut le fondateur du Mouridisme. Si le Sénégal commémore aujourd’hui le double centenaire de la disparition en 1922 d’El hadj Malick Sy et d’El hadj Abdoulaye Niass, père de Cheikh al-Islam Ibrahima Niass, cela signifie que notre pays se prépare déjà à commémorer dans 5 ans (Nda : 4 ans maintenant), un autre centenaire, celui de la disparition de Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Et vous comprendrez mieux le lien qui existait et qui existe toujours entre Tivaouane et Touba quand on vous dit que parmi les grands bienfaiteurs des travaux de la Grande Mosquée de Tivaouane, figurent de célèbres talibés mourides que sont feus les richissimes Serigne Mouhamadou Mbacké Gayndé Fatma, El hadj Djily Mbaye et El hadj Ndiouga Kébé.
Après tout ce qui précède, se pose une question de contexte. Peut-on être d’une telle descendance d’érudition, de tolérance, d’ouverture, de solidarité et de générosité, en parlant de nous autres Sénégalais d’aujourd’hui, et promouvoir en même temps le manque d’éducation, de discipline, de dialogue et la violence ? Il y a matière à réflexion…
L’AMBASSADEUR FRANÇAIS A QUITTE LE NIGER
L’ambassadeur de la France au Niger, Sylvain Itté, a quitté, ce mercredi, Niamey, avec six de ses collaborateurs, après près d’un mois de quasi-blocus de sa résidence, ont annoncé plusieurs médias français.
Dakar, 27 sept (APS) – L’ambassadeur de la France au Niger, Sylvain Itté, a quitté, ce mercredi, Niamey, avec six de ses collaborateurs, après près d’un mois de quasi-blocus de sa résidence, ont annoncé plusieurs médias français.
Le diplomate a décollé de Niamey mercredi en direction de Ndjamena, la capitale tchadienne, d’où il devrait s’envoler pour Paris, peut-on par exemple lire sur le site de Radio France internationale (RFI).
Avec six de ses collaborateurs, l’ambassadeur français a quitté la résidence de France de Niamey vers 4 heures (heure locale), sous bonne escorte d’un commando des forces spéciales françaises et de gendarmes nigériens, indique la même source.
Le diplomate s’est rendu à la base militaire de Niamey d’où il est parti à bord d’un avion militaire français.
Ce départ est sans doute l’épilogue d’un bras de fer entre les autorités françaises et les militaires au pouvoir à Niamey depuis le renversement de Mohamed Bazoum, le président démocratiquement élu du Niger.
Le bras de fer est parti du refus de l’ambassadeur français de répondre à une convocation des autorités issues du coup d’Etat, Paris leur déniant toute légitimité de le faire.
Les militaires au pouvoir ont ensuite déclaré le diplomate français persona non grata et ordonné son expulsion dans la foulée. Cela a occasionné une montée de la tension entre Paris et Niamey sur fond de manifestations organisées par des soutiens de la junte.
CHAMPIONNATS DU MONDE DES SOURDS, LES LIONS BATTENT LA THAÏLANDE
L’équipe du Sénégal de football des sourds a battu, 3-0, la Thaïlande, à l’occasion de son troisième match de poule des championnats du monde de la catégorie (23 septembre au 7 octobre), qui se tiennent en Malaisie.
Dakar, 27 sept (APS) – L’équipe du Sénégal de football des sourds a battu, 3-0, la Thaïlande, à l’occasion de son troisième match de poule des championnats du monde de la catégorie (23 septembre au 7 octobre), qui se tiennent en Malaisie.
Lors de la première journée, les Lions avaient battu l’Argentine (2-0), avant de concédé le nul (2-2), contre l’Ukraine, pour leur deuxième sortie.
L’autre match du groupe s’est soldé par une large victoire, 5-0, de l’Ukraine sur l’Argentine.
Les Ukrainiens sont premiers du groupe, grâce à un meilleur goal-average (+11), contre +5 pour les Lions, deuxièmes de la poule.
Dix-neuf pays prennent part à la Coupe du monde des sourds 2023.
Les Lions avaient remporté la première édition du Championnat d’Afrique des sourds en septembre 2021. Ils avaient battu le Mali en finale, 1-0.
Le Sénégal est cinquième au classement général des derniers Deaflympics, les Jeux olympiques réservés aux sourds, qui se sont déroulés du 1er au 15 mai 2022, à Caxias do Sul, au Brésil.
Les Championnats du monde de football des sourds sont une compétition mondiale organisée, tous les quatre ans, par le Comité international des sports pour les sourds (CISS), chez les hommes et les dames, en même temps.
Chez les hommes, la Turquie est la nation la plus titrée avec deux trophées remportés lors des deux dernières éditions en 2012 et 2016. Chez les dames, les Etats-Unis sont le pays le plus titré avec deux coupes (2012 et 2016). La première édition a été remportée par la Russie, en 2008.
UN PACTE KAKI CONTRE LE MÉCANISME DE SÉCURITÉ COLLECTIVE ?
La Charte du Liptako-Gourma marque l'émergence d'une alliance de défense collective de trois pays qui perçoivent désormais le mécanisme de sécurité collective de la CEDEAO comme une menace stratégique
Par ce « pacte kaki », les trois pays (Burkina Faso, Mali, Niger) actent presque la scission avec la CEDEAO, surtout avec les implications de l’Article 6, (équivalent de l’Art 5 de l’OTAN) appelé « casus foderis » dans le droit des alliances militaires. Ce principe donne, désormais, une base légale à l’entraide mutuelle entre les États alliés en cas d’agression ou attaque armée, par exemple si la CEDEAO envisageait une intervention militaire. Le Ministre malien des Affaires étrangères l’a rappelé à la tribune de le 78e Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Mais, en plus d’un réel défi au mécanisme régional de sécurité collective, il y a un fait nouveau : en cas de rébellion selon les termes de l’article 6 de la Charte, théoriquement, les soldats nigériens et burkinabé pourraient désormais soutenir les forces maliennes face aux groupes armés dans le nord du Mali déjà en guerre contre Bamako. Cet Article 6 dispose bien : « Toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties » alors que la CEDEAO dispose de pactes de défense signés depuis les années 70 (non-agression et assistance mutuelle en cas d’agression)
Certaines dispositions de cette charte annulent donc toute possibilité de sanctions non diplomatiques dans le cadre du système de la CEDEAO. La dislocation de la CEDEAO est peut-être déjà en cours, car se pose désormais la question de la compatibilité entre l'appartenance à la CEDEAO et l'adhésion à un dispositif qui va à l'encontre de ses objectifs fondateurs.
Un changement géopolitique majeur pour la région
La Charte marque l'émergence d'une alliance de défense collective de trois pays qui perçoivent désormais le mécanisme de sécurité collective de la CEDEAO comme une menace stratégique. En l'état, elle représente une nette régression de la situation sécuritaire de l'espace CEDEAO, en tant qu'espace homogène de coopération en matière de sécurité collective, où les risques et les menaces de conflits interétatiques étaient pratiquement éliminés.
De plus, si les dispositions de la Charte devenaient opérationnelles, la nouvelle situation rendrait l'environnement sécuritaire encore plus complexe, remettant radicalement en cause l'architecture de paix et de sécurité de la CEDEAO, exclusivement orientée vers la création d'un ordre sous-régional de paix, de sécurité et de prospérité économique, fondé sur la démocratie, la bonne gouvernance et le respect des droits de l'homme, comme moyen de prévention des conflits intra-étatiques, identifiés comme la principale menace à la paix et à la sécurité sous-régionales, avec des succès mitigés et réversibles.
Alliance des États du Sahel : des bouleversements géostratégiques en vue ?
En plus des conséquences négatives sur plusieurs projets régionaux (pipelines pétroliers, routiers, énergétiques ) à fort impact économique et en matière d’intégration (Nigeria, Niger, Benin, Maroc avec d’importants financements chinois et US), la crise nigérienne qui vient d’être complexifiée par cette Charte déclenchera des bouleversements sans précédents dans la sous-région et au-delà.
Parmi tant d’autres conséquences de l’Alliance sur le contexte géopolitique et sécuritaire sous-régional (CEDEAO) et régional (UA) on peut retenir une rupture de la vision sous régionale d’une Afrique de l’Ouest intégrée et prospère économiquement, dans un contexte de paix et sécurité fondé sur la démocratie, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme; où la prise de pouvoir par des moyens anticonstitutionnels serait bannie et où les différends entre les États-membres devraient être résolus de manière pacifique.
Il est sûr que l’annonce de cette Charte, si elle est suivie d’effet, aura d’énormes conséquences parmi lesquelles :
- L’affaiblissement de la CEDEAOet la disparition tacite en vue du G5, qui étaient acteurs-clés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest de manière générale.
- Une fragmentation des efforts régionauxde lutte contre le terrorisme : Avec l’Alliance des États du Sahel, les autres États pourront se sentir exclus ou marginalisés, ce qui risque de nuire aux efforts de coopération et de coordination nécessaires pour faire face efficacement aux défis sécuritaires communs.
- Un impact négatif sur les efforts de l’UA : Affaiblissement du rôle de l’UA dans la mesure où cette nouvelle initiative compliquera ses tentatives de coordination de ses efforts en matière de sécurité à l’échelle continentale :
Une rude mise à l’épreuve de l’Union Africaine (UA)
En tout état de cause, la mise en place d’une telle alliance, si elle arrivait à se concrétiser, constituerait une rude mise à l’épreuve de la cohésion et de l’unité de l’UA qui faisait la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance un certain crédo. Cette alliance militaire dissidente sera considérée comme un net recul de ces valeurs longtemps mises en avant. Il y a, aujourd’hui, plus que jamais, d’énormes risques de division au sein de l’UA avec de réels obstacles à ces efforts de coordination à l’échelle continentale.
Sur un autre aspect, cette Alliance entame la légitimité et la crédibilité de l’UA: l’UA verrait ses mécanismes ainsi remis en question par l’émergence de régimes militaires, qui sont des défis à ces principes. Cela pourrait affecter la perception de l’UA au niveau continental et international où elle avait beaucoup gagné avec la Présidence sénégalaise et l’acquisition d’un siège au G20.
Dans le domaine de la coopération et de la coordination régionales, cette Alliance affaiblira le rôle de coordination continentale dans d’autres domaines au-delà de la lutte anti-terroriste, la coopération économique, sociale et autres. De même, la fragmentation des efforts régionaux dans le Sahel pourrait entraver ces efforts
Incertitudes sur la défense collective et l’avenir de la démocratie
Si ce Pacte se concrétisait, il y aurait forcément, un impact négatif sur le rôle de médiation et de résolution des conflits. De ce fait, la présence durable des régimes militaires, en alliance, pourrait rendre difficile à l’UA d’exercer son rôle de médiateur neutre et rendre plus complexe son rôle de résolution des conflits dans les régions.
Mais, en même temps, ces nombreuses incertitudes sur la clause de défense collective soulèvent de réelles préoccupations quant à la mise en œuvre de cette Alliance. En fait, les régimes militaire pourraient avoir, dans le temps, des intérêts et priorités parfois divergents. D’autre part, ces régimes étant transitionnels, on peut s’interroger sur l’attitude des futurs gouvernements démocratiques qui devraient être mis en place à la suite des actuelles transitions militaires.
Quid des réactions régionales et internationales ?
Depuis l’annonce de cette Alliance, les observateurs scrutent, attentivement, la réaction des autres États, des organisations sous-régionales, mais surtout des partenaires internationaux. Car, il est évident que toute alliance identifie ses ennemis et risques potentiels. Dans le cas de l’Alliance des États du Sahel, les ennemis potentiels sont clairement la CEDEAO et la France de manière indirecte. On ne sait encore rien du type de soutien éventuel de la Russie et de la Chine d’une part, des occidentaux, d’autre part.
De même, sans alarmisme, cette annonce soulève de nombreuses inquiétudes quant aux risques d’une confrontation Est-Ouest par ´proxy’ qui serait un désastre pour la lutte contre le terrorisme et l’intégration régionale, construite pied à pied depuis les années 1970.
Reste maintenant à voir si ces trois régimes qui ont tout le mal du monde à contrôler leurs territoires et même à assurer la sécurité à l’intérieur de leurs frontières peuvent avoir les moyens opérationnels de mettre en œuvre les dispositions de cette Charte. En toute objectivité, l’alliance des faiblesses peut-elle déboucher sur une vraie force ?
LES FICHES DE PARRAINAGE DISPONIBLES
La séance de remise et d’information sera organisée à l’intention des candidats à la candidature ou leurs mandataires le 29 septembre 2023 à partir de 10 heures à la salle de conférence de la Direction générale des Elections
Dans un communiqué, le Directeur général des Elections (DGE) informe, les candidats à la candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024 issus des partis politiques légalement constitués, des coalitions de partis politiques ainsi que les personnes indépendantes, qu’en application des dispositions de l’article L.57 du Code électoral, le modèle de la fiche de collecte des parrainages en format papier et électronique est disponible au niveau de la Direction générale des Elections, sise à la Cité Police Avenue Malick SY.
La séance de remise et d’information sera organisée à l’intention des candidats à la candidature ou leurs mandataires le 29 septembre 2023 à partir de 10 heures à la salle de conférence de la Direction générale des Elections située au 4e étage.
CHEIK MAHI IBRAHIMA NIASS, INTELLECTUEL OUVERT ET APÔTRE DE LA PAIX
Le cinquième khalife de Médina Baye est décrit comme un homme modeste pour un khalife général, généreux, un savant hors pair. Cheikh Mahi est au diapason de tout ce qui se passe dans le monde
L’art de diriger une communauté nécessite des talents et des qualités diverses, a-t-on l’habitude de dire. Cette pensée est bien comprise et épousée par Cheikh Mahi Niass. Le cinquième khalife de Médina Baye est décrit comme un homme modeste pour un khalife général, généreux, un savant hors pair.
Sa courtoisie est connue de tous. Mais il s’agit surtout d’un homme épris de paix comme en témoigne ses nombreux voyages durant lesquels il a eu à consolider des parties en conflit. Cheikh Mahi est au diapason de tout ce qui se passe dans le monde.
Un après-midi de juin 2023, alors qu’il devait recevoir à son domicile une délégation de l’Agence de presse sénégalaise (APS) conduite par son directeur général Thierno Ahmadou Sy, il n’y a mis aucune forme de protocole. Une approche peu commode chez les familles religieuses.
“Pas de flash ni de caméra s’il vous plaît’’, lance un de ses fils à l’endroit de la délégation. Preuve de sa simplicité, le Khalife était dans une tenue tellement décontractée que son entourage ne voulait pas que l’on immortalisa le moment. Mais c’était sans compter avec le degré d’humilité et l’esprit de dépassement du principal concerné. Papa Mahi comme l’appellent les proches, a fini par se poser avec presque tous les membres de la délégation sous le regard circonspect de son entourage.
Le khalife général de la fayda tidjania est un homme très cultivé. Avant de recevoir la délégation de l’APS à Médina Baye, le khalife confie : “J’ai tout de suite pris ma tablette pour me connecter et faire des recherches sur l’Agence de presse sénégalaise. Mais vous êtes là depuis plus de 60 ans et vous êtes un organe très respecté’’.
“Vous avez un puissant outil entre vos mains. La presse est utile dans un pays, mais elle doit être responsable et équilibrée’’, poursuit le khalife de Medina Baye dans un propos qui en dit long sur sa large culture générale.
Un panafricaniste ayant grandi sous l’aile de Kwame Nkrumah
Quoi de plus normal, le Khalife de Médina Baye a fait des études supérieures. Il est titulaire d’une maîtrise en sciences historiques de l’université Al Azhar en Egypte, obtenue en 1976. Cheikh Mahi Ibrahima Niass est d’un commerce facile. Il est affable et généreux dans le partage de ses connaissances.
Tous les jours, après la prière de Asr, il prend quartier sous un abri qui jouxte sa maison à Médina Baye. Sur une chaise pliante, radio transistor jamais loin, tablette à la main, il fait toujours de fines analyses sur tous les sujets d’actualité. Son attitude à s’adapter aux enjeux du moment et aux sujets contemporains quand il échange avec les jeunes générations étonne plus d’un.
Ayant vécu plusieurs années aux cotés de Kwame Nkrumah, le fils de Baye Niass a développé au fil du temps la doctrine du panafricanisme. Brillant conférencier et grand intellectuel, il se réclame d’un panafricanisme originel.
“Beaucoup ne le savent pas. J’ai été éduqué par Kwame Nkrumah, ancien président du Ghana et l’un des pères du panafricanisme. Aujourd’hui, le panafricanisme est un vocable dévoyé et galvaudé. Moi je crois au panafricanisme prôné par Nkrumah. Je ne l’ai pas appris, je l’ai vécu. J’ai été éduqué par Nkrumah. Je vivais chez lui, avec lui sur proposition de mon père Cheikh Ibrahima Niass’’, raconte Cheikh Mahi à la délégation.
A son domicile, une imposante photo de l’ancien président ghanéen est accrochée dans le salon. “Moi, je crois en ce Monsieur et en son panafricanisme. Il était sincère et profond. Je ne crois pas aux nombreux vendeurs d’illusions et aux populistes qui se réclament du panafricanisme’’, confie-t-il en pointant du doigt la photo de Nkrumah.
Intellectuel hors pair
Né en 1938 à Kaolack, Cheikh Mahi Niass est surnommé Khadimoul Oummah (le serviteur de la Oummah). A l’âge de cinq ans, il est envoyé en Mauritanie par son père pour des études coraniques. A l’âge de sept ans, il mémorisa le Livre saint. Comme plusieurs de ses frères à l’époque, le jeune Mahi était envoyé en Mauritanie chez Mouhammad Rabbani, un maître coranique très connu à Médina Baye qui a appris les versets du Coran à presque tous tes fils du Cheikh Al Islam Baye Niasse.
De retour au Sénégal, il se consacre à l’apprentissage du savoir durant plusieurs années dans les “Madjaliss’’ (école traditionnelle d’apprentissage de la littérature arabe et des sciences islamiques). Il est ensuite envoyé par son illustre père à la prestigieuse université islamique d’Al Azhar du Caire où il obtint en 1976 une Maitrise en sciences et histoires islamiques à la faculté à la faculté des lettres et sciences sociales.
En 1998, suite au rappel à Dieu de Mouhamed Nazir Ibrahima Niass, il devient directeur de l’Institut Islamique El Hadji Abdoulaye Niass. Fin analyste, conférencier hors pair, le khalife de Médina Baye est d’une courtoisie débordante. Il a hérité de son père le Tafsir du coran durant le mois béni de Ramadan. Il est un grand adepte de la lecture. Son imposante bibliothèque à la maison qu’il montre si fièrement aux visiteurs, en est la parfaite illustration.
Son commerce facile et son humilité ne l’empêchent pas d’être intransigeant quand il le faut. Alors qu’il venait juste d’être intronisé comme nouveau Khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahi Niass annonce la couleur dès sa première prise de parole publique en tant que Khalife. S’adressant pour la première fois aux disciples de Médina Baye après avoir été désigné pour la succession du défunt Cheikh Ahmad Tidiane Ibrahima Niass, il a menacé de se démettre de sa charge spirituelle si les jeunes disciples ne font pas preuve de discipline.
“La discipline sera une sorte de contrat social entre le khalife que je suis et les jeunes disciples que vous êtes. Si vous vous illustrez de belle manière dans ce domaine, ce sera bénéfique pour tous. Au cas contraire, je risque de démissionner’’, a-t-il dit sur un ton plaisantin.
Missionnaire de la paix
Ses missions de paix l’ont projeté au-devant de la scène. Couvert de son manteau de président en exercice de l’Union islamique africaine, Cheikh Mahi a enregistré des succès retentissants dans ses missions de retour de la paix dans la région africaine.
Le 23 mai 2022, il avait réuni les personnalités de 50 tribus à Darfour en conflit, qu’il avait exhortés de déposer les armes pour un retour de la paix. Une sollicitation fut une réussite puisque 6 jours plus tard, des autorités militaires ont annoncé la levée de l’état d’urgence imposé depuis le 25 octobre 2021, lors du coup d’Etat qui avait mis fin à la transition démocratique d’Omar El-Bachir, ancien président du Soudan.
Une nouvelle, longtemps attendue après l’échec de plusieurs médiateurs, est considérée comme une consolation pour le pays, l’Afrique et le monde entier.
Dans ses perspectives, Cheikh Mahi Niass envisage le projet de réécriture la fayda tidiane. Sur cette lancée, le patriarche de Médina Baye envisage un grand projet agricole nommé ‘’Toolu baye’’ pour guider les disciples à un retour vers la terre. Il a mis en place un fonds Médina Baye, un projet piloté à Cheikh Mahi Cissé, qui vise la modernisation de la cité en la dotant d’infrastructures sociales de base.
Sa dimension intellectuelle et sociale a propulsé Cheikh Mahi Niass au-devant de la scène internationale.
MULTIPLE PHOTOS
GAMOU, LE DAHIRA ANSAARUL KHADIM SACRIFIE A UNE TRADITION A BAMBEY
A Bambey, le Dahira Ansaarul khadim perpétue la tradition en organisant comme à l’accoutumée, le Gamou à la résidence de Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké (1927-2004), fils cadet du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba.
Bambey, 26 sept (APS) – A Bambey, le Dahira Ansaarul khadim perpétue la tradition en organisant comme à l’accoutumée, le Gamou à la résidence de Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké (1927-2004), fils cadet du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. En moins de 24h de la célébration du Mawlid (gamou) nuit commémorant la naissance du prophète Mouhamed (PSL), les fidèles mourides affiliés au Dahira Ansaarul khadim sont à pied d’œuvre pour la bonne organisation de l’événement.
A la résidence du plus jeune fils de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké, les tentes sont déjà installées et les disciples trouvés sur les lieux s’affairent aux derniers réglages.
Quelques années après son installation à Bambey, Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké avait instruit son fils aîné, Serigne Mame Mor Mbacké, d’organiser un gamou dans sa résidence à Bambey, située à côté de l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF). Depuis, la tradition est respectée. « Même après son rappel à dieu, nous continuons de perpétuer sa volonté à célébrer le Mawlid ici dans le Baol », a soutenu Malick Mbodji, vice-président du Dahira Ansaarul khadim.
Au début a-t-il rappelé, il n’y avait pas une structure chargée d’organiser le Gamou, les gens venaient comme ça juste pour assister à la cérémonie.
« Mais c’est en 1984 que Soxna Mame Khairy Mbacké, épouse de Serigne Mame Mor Mbacké, a décidé, sur autorisation de son époux, et avec la bénédiction de Serigne Mouhamadou Mourtada d’installer le Dahira Ansaarul khadim qui a la charge d’organiser le Gamou de Bambey », a expliqué M. Mbodji.
Selon lui, l’objectif du Dahira était de prendre en charge l’organisation du Mawlid dans la maison de Serigne Mourtada Mbacké et d’enseigner les préceptes de l’islam dans presque tous les quartiers de la commune de Bambey et plus loin dans le département. »L’installation à Bambey de celui que les fidèles appelaient l’ambassadeur ou le ministre des Affaires étrangères du mouridisme, Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké, a changé le visage de cette contrée du Baol », a-t-il ajouté.
« Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké a guidé nos parents et les a orientés vers l’islam et les enseignements du cheikh », a-t-il relevé, indiquant que »la création de l’institut Al Ahzar de Bambey qui a formé beaucoup de jeunes et la construction de la grande mosquée dans sa résidence en sont une parfaite illustration. »
Revenant sur la célébration du Gamou de cette année, il a évoqué »un programme diversifié », avec la lecture du saint Coran, des khassaides (les écrits de cheikh Ahmadou Bamba) sans oublier les copieux plats proposés (bernde) pour accompagner les fidèles tout au long de la nuit. Concernant les dispositions prises par les autorités, le comité d’organisation se dit satisfait de l’état d’exécution des engagements.
« La brigade des sapeurs pompiers de Bambey a mis à notre disposition un camion citerne pour faciliter l’approvisionnement en l’eau », a dit Malick Mbodji. Le maire et l’équipe municipale ont de leur côté déployé des moyens pour évacuer les eaux de pluie et nettoyer les voies où il y a de l’eau stagnante.
»Pour ce qui est de la sécurité, le commissaire urbain a pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des personnes et des biens dans toute la ville. Un nombre suffisant d’éléments de police et des sapeurs pompiers appuyés par les éléments de la Croix rouge seront mobilisés pour une bonne organisation du gamou », a-t-il indiqué.