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4 mai 2025
LES FICHES DE PARRAINAGE DISPONIBLES
La séance de remise et d’information sera organisée à l’intention des candidats à la candidature ou leurs mandataires le 29 septembre 2023 à partir de 10 heures à la salle de conférence de la Direction générale des Elections
Dans un communiqué, le Directeur général des Elections (DGE) informe, les candidats à la candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024 issus des partis politiques légalement constitués, des coalitions de partis politiques ainsi que les personnes indépendantes, qu’en application des dispositions de l’article L.57 du Code électoral, le modèle de la fiche de collecte des parrainages en format papier et électronique est disponible au niveau de la Direction générale des Elections, sise à la Cité Police Avenue Malick SY.
La séance de remise et d’information sera organisée à l’intention des candidats à la candidature ou leurs mandataires le 29 septembre 2023 à partir de 10 heures à la salle de conférence de la Direction générale des Elections située au 4e étage.
CHEIK MAHI IBRAHIMA NIASS, INTELLECTUEL OUVERT ET APÔTRE DE LA PAIX
Le cinquième khalife de Médina Baye est décrit comme un homme modeste pour un khalife général, généreux, un savant hors pair. Cheikh Mahi est au diapason de tout ce qui se passe dans le monde
L’art de diriger une communauté nécessite des talents et des qualités diverses, a-t-on l’habitude de dire. Cette pensée est bien comprise et épousée par Cheikh Mahi Niass. Le cinquième khalife de Médina Baye est décrit comme un homme modeste pour un khalife général, généreux, un savant hors pair.
Sa courtoisie est connue de tous. Mais il s’agit surtout d’un homme épris de paix comme en témoigne ses nombreux voyages durant lesquels il a eu à consolider des parties en conflit. Cheikh Mahi est au diapason de tout ce qui se passe dans le monde.
Un après-midi de juin 2023, alors qu’il devait recevoir à son domicile une délégation de l’Agence de presse sénégalaise (APS) conduite par son directeur général Thierno Ahmadou Sy, il n’y a mis aucune forme de protocole. Une approche peu commode chez les familles religieuses.
“Pas de flash ni de caméra s’il vous plaît’’, lance un de ses fils à l’endroit de la délégation. Preuve de sa simplicité, le Khalife était dans une tenue tellement décontractée que son entourage ne voulait pas que l’on immortalisa le moment. Mais c’était sans compter avec le degré d’humilité et l’esprit de dépassement du principal concerné. Papa Mahi comme l’appellent les proches, a fini par se poser avec presque tous les membres de la délégation sous le regard circonspect de son entourage.
Le khalife général de la fayda tidjania est un homme très cultivé. Avant de recevoir la délégation de l’APS à Médina Baye, le khalife confie : “J’ai tout de suite pris ma tablette pour me connecter et faire des recherches sur l’Agence de presse sénégalaise. Mais vous êtes là depuis plus de 60 ans et vous êtes un organe très respecté’’.
“Vous avez un puissant outil entre vos mains. La presse est utile dans un pays, mais elle doit être responsable et équilibrée’’, poursuit le khalife de Medina Baye dans un propos qui en dit long sur sa large culture générale.
Un panafricaniste ayant grandi sous l’aile de Kwame Nkrumah
Quoi de plus normal, le Khalife de Médina Baye a fait des études supérieures. Il est titulaire d’une maîtrise en sciences historiques de l’université Al Azhar en Egypte, obtenue en 1976. Cheikh Mahi Ibrahima Niass est d’un commerce facile. Il est affable et généreux dans le partage de ses connaissances.
Tous les jours, après la prière de Asr, il prend quartier sous un abri qui jouxte sa maison à Médina Baye. Sur une chaise pliante, radio transistor jamais loin, tablette à la main, il fait toujours de fines analyses sur tous les sujets d’actualité. Son attitude à s’adapter aux enjeux du moment et aux sujets contemporains quand il échange avec les jeunes générations étonne plus d’un.
Ayant vécu plusieurs années aux cotés de Kwame Nkrumah, le fils de Baye Niass a développé au fil du temps la doctrine du panafricanisme. Brillant conférencier et grand intellectuel, il se réclame d’un panafricanisme originel.
“Beaucoup ne le savent pas. J’ai été éduqué par Kwame Nkrumah, ancien président du Ghana et l’un des pères du panafricanisme. Aujourd’hui, le panafricanisme est un vocable dévoyé et galvaudé. Moi je crois au panafricanisme prôné par Nkrumah. Je ne l’ai pas appris, je l’ai vécu. J’ai été éduqué par Nkrumah. Je vivais chez lui, avec lui sur proposition de mon père Cheikh Ibrahima Niass’’, raconte Cheikh Mahi à la délégation.
A son domicile, une imposante photo de l’ancien président ghanéen est accrochée dans le salon. “Moi, je crois en ce Monsieur et en son panafricanisme. Il était sincère et profond. Je ne crois pas aux nombreux vendeurs d’illusions et aux populistes qui se réclament du panafricanisme’’, confie-t-il en pointant du doigt la photo de Nkrumah.
Intellectuel hors pair
Né en 1938 à Kaolack, Cheikh Mahi Niass est surnommé Khadimoul Oummah (le serviteur de la Oummah). A l’âge de cinq ans, il est envoyé en Mauritanie par son père pour des études coraniques. A l’âge de sept ans, il mémorisa le Livre saint. Comme plusieurs de ses frères à l’époque, le jeune Mahi était envoyé en Mauritanie chez Mouhammad Rabbani, un maître coranique très connu à Médina Baye qui a appris les versets du Coran à presque tous tes fils du Cheikh Al Islam Baye Niasse.
De retour au Sénégal, il se consacre à l’apprentissage du savoir durant plusieurs années dans les “Madjaliss’’ (école traditionnelle d’apprentissage de la littérature arabe et des sciences islamiques). Il est ensuite envoyé par son illustre père à la prestigieuse université islamique d’Al Azhar du Caire où il obtint en 1976 une Maitrise en sciences et histoires islamiques à la faculté à la faculté des lettres et sciences sociales.
En 1998, suite au rappel à Dieu de Mouhamed Nazir Ibrahima Niass, il devient directeur de l’Institut Islamique El Hadji Abdoulaye Niass. Fin analyste, conférencier hors pair, le khalife de Médina Baye est d’une courtoisie débordante. Il a hérité de son père le Tafsir du coran durant le mois béni de Ramadan. Il est un grand adepte de la lecture. Son imposante bibliothèque à la maison qu’il montre si fièrement aux visiteurs, en est la parfaite illustration.
Son commerce facile et son humilité ne l’empêchent pas d’être intransigeant quand il le faut. Alors qu’il venait juste d’être intronisé comme nouveau Khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahi Niass annonce la couleur dès sa première prise de parole publique en tant que Khalife. S’adressant pour la première fois aux disciples de Médina Baye après avoir été désigné pour la succession du défunt Cheikh Ahmad Tidiane Ibrahima Niass, il a menacé de se démettre de sa charge spirituelle si les jeunes disciples ne font pas preuve de discipline.
“La discipline sera une sorte de contrat social entre le khalife que je suis et les jeunes disciples que vous êtes. Si vous vous illustrez de belle manière dans ce domaine, ce sera bénéfique pour tous. Au cas contraire, je risque de démissionner’’, a-t-il dit sur un ton plaisantin.
Missionnaire de la paix
Ses missions de paix l’ont projeté au-devant de la scène. Couvert de son manteau de président en exercice de l’Union islamique africaine, Cheikh Mahi a enregistré des succès retentissants dans ses missions de retour de la paix dans la région africaine.
Le 23 mai 2022, il avait réuni les personnalités de 50 tribus à Darfour en conflit, qu’il avait exhortés de déposer les armes pour un retour de la paix. Une sollicitation fut une réussite puisque 6 jours plus tard, des autorités militaires ont annoncé la levée de l’état d’urgence imposé depuis le 25 octobre 2021, lors du coup d’Etat qui avait mis fin à la transition démocratique d’Omar El-Bachir, ancien président du Soudan.
Une nouvelle, longtemps attendue après l’échec de plusieurs médiateurs, est considérée comme une consolation pour le pays, l’Afrique et le monde entier.
Dans ses perspectives, Cheikh Mahi Niass envisage le projet de réécriture la fayda tidiane. Sur cette lancée, le patriarche de Médina Baye envisage un grand projet agricole nommé ‘’Toolu baye’’ pour guider les disciples à un retour vers la terre. Il a mis en place un fonds Médina Baye, un projet piloté à Cheikh Mahi Cissé, qui vise la modernisation de la cité en la dotant d’infrastructures sociales de base.
Sa dimension intellectuelle et sociale a propulsé Cheikh Mahi Niass au-devant de la scène internationale.
MULTIPLE PHOTOS
GAMOU, LE DAHIRA ANSAARUL KHADIM SACRIFIE A UNE TRADITION A BAMBEY
A Bambey, le Dahira Ansaarul khadim perpétue la tradition en organisant comme à l’accoutumée, le Gamou à la résidence de Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké (1927-2004), fils cadet du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba.
Bambey, 26 sept (APS) – A Bambey, le Dahira Ansaarul khadim perpétue la tradition en organisant comme à l’accoutumée, le Gamou à la résidence de Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké (1927-2004), fils cadet du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. En moins de 24h de la célébration du Mawlid (gamou) nuit commémorant la naissance du prophète Mouhamed (PSL), les fidèles mourides affiliés au Dahira Ansaarul khadim sont à pied d’œuvre pour la bonne organisation de l’événement.
A la résidence du plus jeune fils de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké, les tentes sont déjà installées et les disciples trouvés sur les lieux s’affairent aux derniers réglages.
Quelques années après son installation à Bambey, Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké avait instruit son fils aîné, Serigne Mame Mor Mbacké, d’organiser un gamou dans sa résidence à Bambey, située à côté de l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF). Depuis, la tradition est respectée. « Même après son rappel à dieu, nous continuons de perpétuer sa volonté à célébrer le Mawlid ici dans le Baol », a soutenu Malick Mbodji, vice-président du Dahira Ansaarul khadim.
Au début a-t-il rappelé, il n’y avait pas une structure chargée d’organiser le Gamou, les gens venaient comme ça juste pour assister à la cérémonie.
« Mais c’est en 1984 que Soxna Mame Khairy Mbacké, épouse de Serigne Mame Mor Mbacké, a décidé, sur autorisation de son époux, et avec la bénédiction de Serigne Mouhamadou Mourtada d’installer le Dahira Ansaarul khadim qui a la charge d’organiser le Gamou de Bambey », a expliqué M. Mbodji.
Selon lui, l’objectif du Dahira était de prendre en charge l’organisation du Mawlid dans la maison de Serigne Mourtada Mbacké et d’enseigner les préceptes de l’islam dans presque tous les quartiers de la commune de Bambey et plus loin dans le département. »L’installation à Bambey de celui que les fidèles appelaient l’ambassadeur ou le ministre des Affaires étrangères du mouridisme, Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké, a changé le visage de cette contrée du Baol », a-t-il ajouté.
« Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké a guidé nos parents et les a orientés vers l’islam et les enseignements du cheikh », a-t-il relevé, indiquant que »la création de l’institut Al Ahzar de Bambey qui a formé beaucoup de jeunes et la construction de la grande mosquée dans sa résidence en sont une parfaite illustration. »
Revenant sur la célébration du Gamou de cette année, il a évoqué »un programme diversifié », avec la lecture du saint Coran, des khassaides (les écrits de cheikh Ahmadou Bamba) sans oublier les copieux plats proposés (bernde) pour accompagner les fidèles tout au long de la nuit. Concernant les dispositions prises par les autorités, le comité d’organisation se dit satisfait de l’état d’exécution des engagements.
« La brigade des sapeurs pompiers de Bambey a mis à notre disposition un camion citerne pour faciliter l’approvisionnement en l’eau », a dit Malick Mbodji. Le maire et l’équipe municipale ont de leur côté déployé des moyens pour évacuer les eaux de pluie et nettoyer les voies où il y a de l’eau stagnante.
»Pour ce qui est de la sécurité, le commissaire urbain a pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des personnes et des biens dans toute la ville. Un nombre suffisant d’éléments de police et des sapeurs pompiers appuyés par les éléments de la Croix rouge seront mobilisés pour une bonne organisation du gamou », a-t-il indiqué.
LE MAROC ET LE TRIO KENYA-OUGANDA-TANZANIE, HOTES DES CAN 2025 ET 2027
Le Maroc et le trio Kenya-Ouganda-Tanzanie ont été choisis par la confédération africaine de football (CAF) pour abriter respectivement les éditions de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et 2027, a annoncé, mercredi, le président de la CAF
Le Maroc et le trio Kenya-Ouganda-Tanzanie ont été choisis par la confédération africaine de football (CAF) pour abriter respectivement les éditions de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et 2027, a annoncé, mercredi, le président de l’institution dirigeante du foot africain, Patrice Motsepe.
La décision de confier l’organisation des prochaines éditions des CAN 2025 et 2027 a été faite, à l’issue de la réunion du Comité exécutif de la CAF, au Caire en Egypte.
Favori, après les retraits de la candidature de l’Algérie à l’organisation des CAN 2025 et 2027 et du Zambie (2025), le Maroc a été choisi sans surprise pour abriter la CAN 2025.
Le Bénin et le Nigeria avaient aussi déposé une candidature commune auprès de la CAF pour les CAN 2025 et 2027.
Après l’édition de 1988, le Maroc va accueillir la CAN, 37 ans après.
En 2015, le royaume chérifien devait abriter la compétition continentale, mais la CAF lui a retiré l’organisation, après ses demandes de report de l’édition pour cause d’épidémie d’Ebola. La Guinée équatoriale avait abrité cette CAN.
La candidature du trio Kenya-Ouganda-Tanzanie a été préférée à celles du Sénégal, du Botswana, de l’Égypte, et à la candidature commune du Bénin-Nigeria. Ces pays de l’Afrique de l’est vont accueillir leur premier édition de la CAN.
Les vingt-et-un hôtes de la CAN
Depuis sa création, vingt-et-un pays différents ont déjà accueilli la compétition sportive. L’Egypte, nation la plus titrée avec sept trophées de la CAN est aussi, le pays qui a le plus abrité l’évènement, avec cinq éditions (1959, 1974, 1986, 2006 et 2019). Le Ghana a à son actif quatre éditions de CAN (1963, 1978, 2000 et 2008). Ethiopie (1962,1968,1976), Tunisie (1965, 1994, 2004), en sont à trois.
Huit pays ont accueilli la CAN à deux reprises : Soudan (1957, 1970), Cameroun (1972, 2021), Côte d’ivoire (1984, 2023), Afrique du Sud (1996, 2013), Nigeria (1980, 2000), Gabon (2012, 2017), Guinée Equatoriale (2012, 2015), Maroc (1988, 2025).
Neuf autres nations ont organisé une seule fois la CAN. Il s’agit de l’Algérie (1990), de la Libye (1982), du Sénégal (1992), du Burkina Faso (1998), du Mali (2002), l’Angola (2010) et Kenya (2027), Ouganda (2027) et Tanzanie (2027).
«90% DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES VENDUS DANS NOTRE PAYS VIENNENT DE L’ETRANGER»
La production locale de médicaments mais aussi de produits pharmaceutiques inquiète au plus haut point les autorités. selon Pr Awa Marie Coll SECK, présidente de l’association Galien Afrique,
En prélude au forum Galien qui aura lieu dans la capitale sénégalaise du 3 au 7 octobre prochain, l’association Galien a tenu un webinaire avec le réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (remapsen). A cette occasion, la présidente de l’association Galien Afrique, Pr Awa Marie Coll Seck, a soutenu que 90% des produits pharmaceutiques vendus dans notre pays viennent de l’étranger.
La production locale de médicaments mais aussi de produits pharmaceutiques inquiète au plus haut point les autorités. A l’occasion d’un webinaire avec le réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement(Remapsen), Pr Awa Marie Coll Seck est largement revenue sur cette production locale. Selon elle, les autorités sont très conscientes de ce problème bien que nous ayons beaucoup de chercheurs en Afrique, beaucoup d’institutions, sans compter les Africains de la diaspora. «Donc, il y a un potentiel mais très souvent, les moyens font défaut. Nous appelons les gouvernements à nous venir en aide. Pour que le problème puisse se régler, il faut une discrimination positive et que nos chercheurs soient aussi rappelés afin que l’on puisse trouver des choses positives», souligne t-elle.
Elle rappelle que la Maroc a gagné la première édition en rapport avec le partenariat Nord-Sud sur un médicament contre la maladie du sommeil. «Ce médicament intéresse l’Afrique. Pour dire que le Maghreb, de manière générale, dispose d’une industrie pharmaceutique. Il faut que l’on se batte pour que dans les autres pays, cela soit une réalité. Car 90% des produits pharmaceutiques vendus dans notre pays viennent de l’étranger. Ce qui prouve la faiblesse de la recherche et de la production pharmaceutique en Afrique», regrette Pr Awa Marie Coll Seck. Par ailleurs, elle souligne qu’au prochain forum, beaucoup de thèmes seront développés comme l’environnement en matière de déterminants de la santé, avec les déchets, la pollution, entre autres, qui sont à l’origine de beaucoup de problèmes de santé. Concernant la malbouffe, Pr Awa Marie Coll Seck soutient que les influences occidentales ont changé la manière de s’alimenter des Africains, «en utilisant tout ce qui est banni pour le faire manger à l’opinion, comme tous ces bouillons que nous utilisons maintenant dans nos pays», s’en désole l’ancienne ministre de la Santé.
Pour ce qui est de l’automédication, l’une des conséquences, c’est l’insuffisance rénale. «L’automédication, les médicaments de la rue, n’entraînent que l’insuffisance rénale qui est un grand fléau dans nos pays et est extrêmement coûteuse», prévient-elle.
KANKOURANG, UN MYTHE QUI RISQUE DE S'EFFONDRER
Le septembre mandingue bat son plein dans la capitale de la Petite côte. Le Kankourang qui est un patrimoine mondial immatériel de l'UNESCO attire du monde. Durant ce mois, Mbour devient par la force des choses la destination la plus prisée au Sénégal...
Le septembre mandingue bat son plein dans la capitale de la Petite côte. Le Kankourang qui est un patrimoine mondial immatériel de l'UNESCO attire du monde. Durant ce mois, Mbour devient par la force des choses la destination la plus prisée au Sénégal pendant les weekends. Au-delà de l'aspect culturel, l’événement permet de booster les activités économiques dans la ville. Toutefois, malgré les alertes des années précédentes à cause d’une organisation de plus en plus défaillante, le mythe du Kankourang risque de s'effondrer si les sages ne trouvent pas une solution pour préserver la culture.
Mbour est la principale destination durant le mois de septembre. Grâce à l'événement du Kankourang qui se tient chaque année à pareille période, on assiste à un engouement et une ferveur des jeunes qui viennent des quatre coins du pays et d’autres de l'étranger. Aujourd'hui, cet événement est devenu emblématique et est collé à l'image de la ville de Mbour. La circoncision chez les Mandingues est un évènement culturel historique qui permettait aux membres de cette communauté de garder leur identité, leur histoire et leur culture. C’est la case de l’homme, mais au-delà de la circoncision, c’est toute une culture avec le Diambadong ou la danse des feuilles vertes. Au sortir de cette période, les initiés, de par l’endurance dont ils auront fait montre et la sagesse qu’ils auront acquise, deviennent aptes à être intégrés dans la société. Grâce à cet engouement et l'esprit d'ouverture des sages, ce rite initiatique qui était strictement réservé aux membres de la communauté mandingue est désormais ouvert aux enfants ayant un parent mandingue puis à toute personne le désirant, pourvu qu'elle s'engage à en respecter les principes. On les appelle «les bofman».
ANARCHIE DANS LA CREATION DES CELLULES
Depuis l'avènement d’El hadj Ibrahima Cissé, un érudit de l'Islam et dignitaire de la communauté mandingue voulant créer son ‘’lël’’ ou cellule, la culture est de plus en plus banalisée. En 2016, le patriarche avait réitéré sa demande sur la table de la collectivité mandingue pour obtenir une autorisation. Comme les années précédentes, le bureau lui oppose un niet catégorique et il s’en est suivi un bras de fer opposant les deux parties. Las d'attendre qu'une poignée de personnes s'appropriant la culture lui refuse son droit, celui que ses disciples et sympathisants appellent affectueusement Pa Cissé sort son Kankourang et crée sa propre cellule. Ce fut le début des hostilités entre les membres d’une même communauté. Malheureusement, la collectivité mandingue qui avait déjà par le passé réussi à vite étouffer un vent de rébellion initié par le défunt Mamadou Sokhna, va échouer lamentablement pour le cas de Pa Cissé. D’ailleurs, les partisans du vieux Cissé se plaisent à marteler cette boutade : «Le vieux Cissé n’est pas le vieux Sokhna».
De ce bras de fer entre les deux camps ont d’ailleurs découlé des affrontements violents qui sont restés en travers de la gorge de certains membres de la communauté éprise de paix. Il aura fallu la médiation du Directeur du patrimoine immatériel d’alors, Hamady Bocoum et du ministre de la Culture de l’époque Mbagnick Ndiaye pour que les angles soient arrondis et qu’un compromis dynamique soit trouvé. En présence du Commissaire central d’alors Mandjibou Lèye, les deux parties qui avaient été regroupées autour d’une même table à la préfecture de Mbour étaient tombées d’accord sur la décision de permettre à chaque parti d’organiser ses activités. Après cette étape, plusieurs cellules ont été créées. La cellule Woyinka Kounda plus connue sous le nom de Pa Dialma, située à côté du lycée Demba Diop, devait se déplacer vers le croisement Saly, plus précisément sur le terrain qui appartient à la collectivité, malheureusement cette délocalisation a entraîné une division avant qu'une partie des sages n'aille occuper les lieux sous le nom de la cellule de Woyinka. Aujourd'hui à Mbour, il y a 3 cellules de plus, ce qui fait passer le nombre de 5 à 8 dans la ville. A Malicounda où il y avait une cellule qui est celle du mythique lël du village de Mboulème qui a donné naissance au Kankourang de Mbour, d'autres cellules ont été créées. A Nianing, la population sort désormais un Kankourang. A ce rythme, si les sages ne dépassent pas les considérations personnelles et taisent certaines rancunes et malentendus, il sera presque inévitable d'assister à la banalisation du Kankourang qui va tuer le mythe. Il faut donc le soutien de l'autorité administrative pour revoir les conditions de création d'une cellule sinon, en faisant effondrer le mythe, les conséquences économiques se feront ressentir dans la Petite côte.
L'ECONOMIE BOOSTEE
L’activité du mois de septembre fait courir de nombreux politiciens qui y voient une bonne tribune pour sortir de l'anonymat afin de charmer l’électorat. Ainsi ils se relaient dans les lël où ils apportent des dons au profit des initiés et circoncis. Aujourd'hui, le budget municipal est passé de 2,5 millions à 3 millions, soit une augmentation de 25%que la municipalité de la ville de Mbour a réussi à allouer à la collectivité mandingue. A cela s'ajoute le fait que Cheikh Issa Sall a déboursé une enveloppe de 4 millions et 4 tonnes de riz qu’il a distribués aux 8 cellules de la ville, soit 500 000 FCFA et 1/2 tonne de riz par «lël».
L’argent offert par le maire représente 24,8% des prises en charge, soutient Aïdara Diop secrétaire général de la collectivité mandingue. Le cumul du don de la mairie et de Cheikh Issa fait que la municipalité assure 40% des charges durant le mois de septembre. Le septembre mandingue ne doit plus être une activité culturelle avec des festivités qui génèrent de l’argent au profit des négoces sans pour autant que la mairie n’y gagne, a soutenu le premier magistrat de la ville de Mbour qui estime qu’elle devrait servir à renflouer les caisses. «Le septembre mandingue, en plus d'être culturel, est aussi économique. C'est pourquoi c'est le moment choisi par le Trésor pour le recouvrement car durant cette période, l'économie tourne à fond.
Au niveau de la municipalité, nous sommes en train de voir comment mettre en place des taxes pour que les Mbourois puissent en tirer plus de profits. C'est un événement phare qui permet à la ville de vivre», a soutenu Cheikh Issa Sall maire de Mbour. Durant cette période, au moins plus de 40 mille personnes viennent à Mbour. Les hôtels et les auberges en tirent profit. De jour comme de nuit, les lieux de vente de nourriture comme les Fast Food, les restaurants, les bars ouvrent 24h/24. Pourtant malgré ces chiffres d'affaires exorbitants, la collectivité mandingue ne gagne pas en ristournes. Bref, les négoces font bonne affaire sans même verser un centime de leur bénéfice dans la caisse de la collectivité mandingue. Or, un tel versement allait permettre à la collectivité de réaliser de nombreux projets et de prendre en charge une bonne partie de ses dépenses au lieu de bénéficier des dons de tiers. Pour anticiper, dans la commune de Malicounda, l'un des projets phares de la municipalité est de créer la maison du Kankourang.
Dans le département de Mbour, tout est parti de ce village situé dans la commune de Malicounda. C'est de là que le Kankourang a été célébré avant que le vieux Koïta ne l'exporte à Mbour. Pour garder cette histoire dans la Petite côte, l'équipe municipale ne se limite pas à faire un appui en argent mais projette de créer la maison du Kankourang qui va donner une autre considération à la culture mandingue dans la zone. Aujourd'hui, de jour comme de nuit, Mbour vit dans la fièvre du Kankourang. Les nuits blanches sont organisées un peu partout les samedis, les plages sont bondées de monde en tout temps. Les vendeurs de tissus, d'habits et les petits commerçants se frottent les mains. Du côté financier, seule la collectivité mandingue pourtant organisatrice de cet événement phare, n'en tire pas profit, ne se contentant que de dons et de soutiens. Même si les violences sont de moins en moins notées grâce à une organisation plus rigoureuse, il n'en demeure pas moins que des incidents regrettables sont relevés de temps à autre.
Rappel à Dieu du Khalife de Pire
Le Khalife de Pire, Serigne Mansour Cissé, a été rappelé à Dieu hier à Dakar des suites d'une maladie. Pourtant, il y a de cela deux jours, le guide religieux est rentré de la France où il s’était rendu pour des raisons médicales. Décédé à l’âge de 86 ans, Cheikh Mansour Cissé a succédé au Khalife Serigne Moustapha Cissé décédé en 2017 à Dakar. Le guide religieux a été inhumé hier, dans l’après-midi à Pire.
Un accident fait 44 victimes dont 15 blessés graves à Sibassor
La route commence à faire des victimes avant même le Gamou. Un accident de la circulation s'est produit hier en début d’après-midi sur la route nationale n°1 à la sortie de la commune de Sibassor (Kaolack). Il s'agit d'un carambolage entre deux bus et un véhicule particulier dont les passagers sont tous des fidèles qui voulaient célébrer la naissance du Prophète Mohammed. Le bilan provisoire fait état de 44 victimes dont 15 blessés graves. Elles ont été évacuées à l'hôpital régional de Kaolack. Moment de réflexion d’Idrissa Seck Coucou !
Revoilà Idrissa Seck.
L’ancien maire de Thiès qui s’est terré depuis sa déclaration de candidature à la Présidentielle était hier à Tivaouane pour faire son ziyar en prélude au Gamou. Interpellé sur son silence après son entretien avec Serigne Aboubacar Sy Ibn Abdoul Aziz Sy Dabakh, le président du parti Rewmi parle de temps de réflexion. Le silence est toujours une occasion de réflexion profonde» a-t-il déclaré.
247 migrants sénégalais seront rapatriés de Dakhla
Deux cent quarante-sept Sénégalais seront rapatriés de la ville marocaine de Dakhla, jeudi, après l’échec de leur tentative de se rendre illégalement à l’étranger, a annoncé à l’Aps une source diplomatique sénégalaise. Le consulat général du Sénégal à Dakhla veillera, avec l’aide des autorités marocaines, à leur retour au Sénégal dans les meilleurs délais, assure la même source sous le sceau de l’anonymat. Selon elle, les migrants à rapatrier séjournaient à Dakhla depuis plusieurs jours. Ils quitteront le Maroc par voie terrestre, à partir du poste frontalier de Guerguerate et arriveront à Saint-Louis, au Sénégal, vendredi, ajoute la même source. 59 autres migrants sénégalais sont en instance de rapatriement, a-t-elle dit, affirmant que deux autres sont hospitalisés à Dakhla. Des centaines de Sénégalais ont été rapatriés du Maroc au cours des deux ou trois derniers mois, après avoir tenté d’entrer illégalement dans d’autres pays.
2,700 tonnes de produits impropres à la consommation saisies
Dans le cadre de ses opérations pendant la célébration du Maliwd, le service du commerce a fait d'importantes interventions pour le bon fonctionnement du marché. À Tivaouane, les problèmes de pénurie dans le marché ont été très vite réglés. Les équipes du service régional du commerce se sont, d'après le directeur général Khadim Ndiaye, mobilisés avec des moyens logistiques conséquents pour une bonne régulation de certains produits. Selon Khadim Ndiaye, personne ne dira qu'il y a rupture de pomme de terre, d'oignon, de sucre et de gaz. Car 4 000 bonbonnes de gaz de 6 kilogrammes ont été débarquées hier à Tivaouane ainsi que 300 tonnes d'oignons. C'est ce même travail qui a été abattu sur l'huile, le sucre et les autres produits de consommation. A l’en croire, le prix de l'huile qui était à 21 500 FCFA coûte 17 500 FCFA, le sac de pomme de terre qui était à 15 000 FCFA est vendu aujourd'hui à 13 750 FCFA et le sac d'oignon qui était vendu à 25 000 FCFA est à 16 500 FCFA. S'agissant de la protection des consommateurs, poursuit-il, ses services ont saisi 2,700 tonnes de produits impropres à la consommation.
Des détenus politiques tabassés à la prison de Rebeuss
Le Frapp est monté au créneau pour dénoncer le traitement infligé à des détenus à la prison de Rebeuss. Le secrétariat exécutif national (SEN) du Frapp a appris que le détenu politique répondant au nom de Cheikh Thiam, gardé à la chambre 10 de la prison de Rebeuss, a été violemment tabassé par un garde pénitentiaire qui lui a balafré la joue. Les activistes rappellent que ce garde pénitentiaire qui est habitué des faits compte d'autres victimes parmi les détenus de la prison de Rebeuss. Ils condamnent vigoureusement ces pratiques assimilables à de la torture physico-psychologique qui s'ajoute à l'arbitraire de la détention de ces otages politiques du régime liberticide de Macky Sall. Les activistes interpellent dans un communiqué reçu à «L’As» les défenseurs des droits de l'Homme, les associations de défense des droits des prisonniers et rappellent qu’un prisonnier n'est pas un animal. Frapp rappelle aux autorités que le Sénégal a adopté plusieurs instruments internationaux qui mettent l'accent sur la protection des droits de l'Homme, y compris ceux des détenus, et condamnent la torture et les traitements inhumains. A ce propos, ils citent la convention contre la torture, la déclaration universelle des droits de l'Homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Ainsi Frapp tient l'administration pénitentiaire, le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall et le Président Macky Sall responsables de tout ce qui arrive à ces citoyens qu'ils détiennent arbitrairement.
Une délégation de l’Assemblée nationale à Tivaouane
A l’instar des autres institutions de la République, une délégation de l’Assemblée nationale dirigée par son président Amadou Mame Diop s’est rendue hier à Tivaouane auprès du Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar SY Mansour, en prélude au Maouloud. Reçu dans la résidence du Khalife général des Tidianes par Serigne Mbaye Sy Abdou, le Président Amadou Mame Diop a tenu à exprimer à ses hôtes, toute sa reconnaissance pour le rôle joué dans la marche du pays tout en souhaitant longévité et santé de fer au Khalife général des Tidianes Serigne Babacar SY Mansour. Le président de l’Assemblée nationale a aussi magnifié les valeurs de paix et de tolérance prônées par la famille de Seydi Hadji Malick Sy (RTA), avant de solliciter des prières pour la paix et la prospérité.
Accès difficile à la gare des Baux maraîchers
Difficile pour les usagers de rallier la gare des Baux maraîchers de Pikine. Ce, à cause des routes submergées par les eaux pluviales. L’axe routier Usine SivopPakk lambaye ou Pakk lambaye en allant vers la mairie de la ville de Pikine et Pont Baux maraîchers est impraticable. Une situation qui a poussé certains usagers qui voulaient rallier Baux maraîchers pour aller à Tivaouane et Kaolack à recourir à des charrettes qui facturent la traversée à 200 francs.
Hausse des tarifs du transport
Restons à la gare des Baux maraîchers pour dire que les transporteurs n’ont pas pitié des populations qui tirent le diable par la queue. Car en cette période de conjoncture, les chauffeurs dictent encore leurs lois en augmentant les tarifs. Par exemple, pour aller à Tivaouane, les fidèles devront débourser 4 000 francs. Les prix seront plus élevés à la veille du Gamou. Hélas ! C’est devenu une tradition chez les transporteurs.
Transparence dans la gestion des ressources halieutiques
La Fédération nationale des groupements d’intérêts économiques de la pêche (Fenagie/Pêche) continue son combat pour l’assainissement de leur secteur. En effet, à la suite d’un atelier de formation avec leurs camarades ghanéens de Cemlaws Africa, le coordonnateur technique Abdoulaye Samba continue son plaidoyer auprès des décideurs politiques. Ces acteurs non étatiques réclament la transparence dans la gestion des ressources halieutiques par le ministère de la Pêche. Ils souhaitent un audit de la flotte maritime mais aussi artisanale qu’industrielle.
Menaces de grèves des acteurs portuaires
La grève annoncée par la plateforme des acteurs portuaires doit être prise au sérieux par les autorités étatiques. Car ce sont les camions de ces transporteurs et commerçants qui font tourner l’économie du pays, notamment l’approvisionnement en denrées de certaines localités en plus de l’apport en devises pour la Douane. Et si les autorités n’y prennent garde, ça risque d’être la catastrophe économique.
Un caissier détourne 45,245 millions francs
Un caissier du nom de M. Diop âgé de 46 ans a été déféré au parquet par la Division des investigations criminelles (Dic) pour détournement et abus de confiance au préjudice de son employeur du nom de M. B. C. et portant sur une somme de 45,245 millions de francs. Selon nos sources, M. B. C. ayant remarqué un trou dans la gestion de son caissier, a procédé au contrôle de la caisse. Il est tombé des nues lorsqu’il a découvert un trou de plus de quarante millions de francs cfa. Et lorsqu’il interpelle son employé, ce dernier fait dans le clair-obscur. Il se rend à la Dic pour porter plainte contre son employé indélicat qui sera convoqué. Il est passé aux aveux devant les enquêteurs. Suffisant pour qu’il soit placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet.
YAW vilipende Macky Sall à Tivaouane
L’emprisonnement du leader de Pastef Ousmane Sonko était au cœur des discussions entre le porte-parole de la famille Sy, Serigne Mbaye Sy Abdou et la délégation de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) composée de Habib Sy, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dièye, Ahmed Aïdara etc. Les leaders de Yaw ont vilipendé Macky Sall pour ses pratiques qu’ils jugent antidémocratiques. Le président de ladite coalition, Habib Sy a listé un ensemble de faits que l’opposition est en train de vivre. Parmi ces faits, il cite l’incarcération d’Ousmane Sonko. «Nous ne sommes pas des terroristes. Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre. La situation que nous vivons est catastrophique. Nous n’avons plus la liberté de nous réunir comme le prévoit la Constitution du Sénégal», a confié Habib Sy à nos confrères de seneweb. L’ex-responsable libéral reste cependant confiant qu’Ousmane Sonko sera libéré sous peu.
Mamadou Salif Diallo poignarde à mort son frère
Une bataille fratricide au village de Faoun, chef-lieu de commune situé à trois kilomètres du Carrefour Diaroumé dans le département de Bounkiling, a viré au drame. Les deux frères ont plongé la bourgade dans l'émoi après que le grand frère, Mamadou Salif Diallo, a planté un couteau dans le dos de son jeune frère qui était assis devant sa chambre. Selon les témoignages recueillis par seneweb, rien n'opposait les deux frères jusqu'à ce mardi tragique qui a vu la mort de Seydou Diallo. La gendarmerie de Bounkiling, informée, a fait le déplacement sur les lieux puis a déposé le corps de la victime au centre de santé de Bounkiling. A en croire l'oncle des deux frères, le meurtrier fume du chanvre indien et se saoule.
GAE, SOURCE DU RAYONNEMENT SPIRITUEL DE SEYDI MALICK SY
Un tour au cimetière où reposent Alpha Mayoro Wellé et Fa Wade Wellé, oncle maternel et mère d’El Hadj Malick Sy (1855-1922), est “un passage obligé’’ pour le fidèle qui débarque à Gaé en quête des origines de Maodo.
Gaé (Dagana), 27 sept (APS) -Un tour au cimetière où reposent Alpha Mayoro Wellé et Fa Wade Wellé, oncle maternel et mère d’El Hadj Malick Sy (1855-1922), est “un passage obligé’’ pour le fidèle qui débarque à Gaé en quête des origines de Maodo. Le saint homme a vu le jour dans ce village du département de Dagana (nord), dans le Walo.
Le rond-point Tivaouane est le lieu de rendez-vous des visiteurs des mausolées de ces illustres disparus.
La dénomination de ce carrefour est un clin d’œil évident à El Hadj Malick Sy, grand patron de la cité religieuse de Tivaouane, située dans la région de Thiès (ouest) et considérée comme la capitale de la tidjaniya au Sénégal.
À une dizaine de mètres de l’entrée de ce cimetière se trouve un mausolée en deux compartiments. La partie gauche est réservée à Alpha Mayoro Wellé, oncle d’El Hadj Malick Sy.
“C’est l’aîné de Fa Wade Wellé. Il a vécu 63 ans. Un homme qui était crédité d’une vaste connaissance doublée d’une générosité exemplaire’’, explique Ousseynou Fall, l’un de ses petits-fils, gardien des lieux depuis trente ans.
Les études et les sciences islamiques “le fascinaient, mais c’était quelqu’un qui vivait à la sueur de son front. Il travaillait dur dans les champs pour se nourrir et entretenir les siens et ses talibés (disciples)’’, dit-il.
Fa Wade Wellé, mère d’El Hadj Malick Sy, repose dans la partie située à droite du mausolée. “Elle a été inhumée ici en 1892, dans sa 100e année’’, explique Ousseynou Fall, avant revenir sur ses nombreuses qualités.
“Elle a très tôt mémorisé le Coran, qu’elle enseignait en s’occupant personnellement du linge de ses talibés, avec lesquels elle avait des relations quasi familiales’’, dit-il, ajoutant que tout cela a été rapporté par plusieurs générations.
“C’était une grande travailleuse. Elle cultivait elle-même ses champs. Ses récoltes étaient divisées en trois parts. Une pour ses talibés, une autre pour les oiseaux, et le restant destiné à la nourriture de la famille’’, a poursuivi M. Fall.
En tant que conservateur, il ne manque pas d’anecdotes sur la mère d’El Hadj Malick Sy, comme l’histoire tant contée de la pierre mystérieuse.
“Fa Wade Wellé séjournait à Ngambou Thillé (dans la commune de Bokhol) pendant l’hivernage, pour cultiver son champ. Pour faire ses ablutions, elle s’asseyait sur cette pierre, jusqu’en 1892, année de son décès’’, dit Ousseynou Fall.
L’hivernage suivant, se produisit un miracle, “la pierre a été retrouvée ici, dans cet endroit’’, à Gaé, rapporte le petit-fils, qui dit tenir cette information de plusieurs générations.
Gaé est une commune de la rive gauche du fleuve Sénégal, qui dépend administrativement de Dagana, chef-lieu de département du même nom, dont elle est distante de 7 kilomètres.
On peut y accéder par Bokhol, à partir de la route nationale, d’où le voyageur peut emprunter une “bretelle’’ de 5 kilomètres pour aller à Gaé, un village de pêcheurs, d’agriculteurs et d’éleveurs.
“C’est dans ce village qu’El Hadj Malick Sy a vu le jour, dans la même concession que sa mère Fa Wade Wellé, ainsi que son oncle Alpha Mayoro Wellé’’, renseigne le petit-fils et homonyme de ce dernier, conservateur de “Kër Gu Mag’’, appellation donnée à cette maison devenue un “patrimoine historique’’.
Il n’a pas connu son père, qui est décédé peu de temps avant sa naissance, “probablement en 1842’’, enseigne le conservateur de “Kër Gu Mag’’, désigné par Tivaouane pour “accueillir, orienter et parler’’ à ceux qui viennent à Gaé pour des raisons diverses, des disciples organisés en “dahira’’ (les associations de fidèles appartenant à une même confrérie musulmane), des chercheurs, des étudiants.
“Cette maison fut un véritable environnement propice à son émergence spirituelle’’, car, rappelle M. Fall, c’est Serigne Alpha Mayoro Wellé, frère aîné de Fa Wade Wellé, qui fut le maître de son neveu jusqu’à à la mémorisation du Coran. Il l’initia ensuite à d’autres connaissances islamiques.
Mais “le jeune Malick’’, avide de savoir, va ensuite fréquenter d’autres foyers islamiques, à Dakar, Tivaouane, Diacksao, Ndiarndé, Ndombo Sandjiri – où il a écrit “Wasîlatul Munâ’’ (Tayssir), et Saint-Louis, ville de naissance de son fils Serigne Babacar, premier khalife général des tidjanes du Sénégal.
Ousseynou Fall parle tout aussi volontairement des connections de Gaé avec El Hadj Oumar Tall, sachant que l’histoire des relations entre ce dernier et El Hadj Malick Sy est au cœur de l’évolution de la tidjaniya au Sénégal.
Selon le conservateur, El Hadj Oumar Tall a séjourné au moins deux fois à Gaé, la dernière fois après son retour de La Mecque.
“El Hadj Oumar Tall a passé ici entre quatre et six mois, car il aimait parler de savoir, et Alpha Mayoro faisait partie de la deuxième promotion de l’université de Pire’’, note-t-il.
L’appel d’El Hadj Oumar Tall demandant des contributions et des volontaires pour sa guerre sainte (djihad) avait reçu, selon Ousseynou Fall, un écho favorable à Gayé, où l’on était allé jusqu’à dépêcher une mission pour remettre la « contribution » du village.
La délégation conduite par Yokh Moussé Guèye comprenait Babacar Lô, Malamine Sarr, Samba Yaly et Alpha Mayoro Wellé, le plus jeune, dont l’âge était compris entre 25 et 30 ans.
À l’audience, le chef de délégation avait remis à El Hadj Oumar Tall tout ce que Gaé avait collecté comme contribution. Mais à la « grande surprise » de ses membres, le marabout leur demanda : “Où est le pagne traditionnel qu’a donné ma sœur Fa Wade Wellé ?’’
Yokh Moussé Guèye a alors répondu que le pagne avait été offert au chambellan pour qu’il puisse “faciliter l’audience’’ avec Cheikh Oumar Tall.
Le pagne sera finalement restitué à son véritable destinataire, qui avait formulé des prières, avant d’“annoncer l’aura et le rayonnement international d’un enfant qui va naître à Gaé pour poursuivre sa mission’’, à savoir El Hadj Malick Sy.
EL HADJ OUMAR TALL, UNE ÉPOPÉE SPIRITUELLE PARTIE DE HALWAR
Des tas de cendre, et tout autour, des fagots de bois. Signe de la présence d’un foyer coranique. C’est le premier détail qui attire l’attention dans la cour de la plupart des maisons à Halwar, village de naissance de Cheikh Oumar Foutiyou Tall(1797-1864)
Halwar (Podor), 27 sept (APS) – Des tas de cendre, et tout autour, des fagots de bois. Signe de la présence d’un foyer coranique. C’est le premier détail qui attire l’attention dans la cour de la plupart des maisons à Halwar, village de naissance de Cheikh Oumar Foutiyou Tall (1797-1864), dans le département de Podor (nord).
“C’est un passage obligé pour tout enfant né à Halwar. Tout le monde fréquente tôt l’école coranique, les garçons comme les filles’’, témoigne Thierno Oumar Tall, président du dahira “La Mémoire Oumarienne’’, une association engagée dans la préservation de l’héritage de Cheikh Oumar Tall ou Cheikh Oumar Foutiyou Tall.
Dans certaines familles, dit-il, les enfants fréquentent parallèlement l’école française et poursuivent souvent même leurs études jusqu’à l’université.
“Le sentiment le mieux partagé à Halwar est d’appartenir au village de Cheikh Oumar Foutiyou’’, souligne le président de “La Mémoire oumarienne’’, selon qui “dès le bas âge, un ensemble de valeurs est enseigné à l’enfant’’, qui est quasiment soumis à l’obligation de se doter de connaissances islamiques, notamment.
Halwar privilégie le savoir sur toute autre chose. Comme si le village de naissance de ce chef de guerre et grand érudit de l’islam, se devait de toujours mériter de son illustre fils.
Propagateur de la Tidjania
La quête de connaissances semble être la raison d’exister de cette cité religieuse multiséculaire, lovée entre le marigot le Doué au sud et le fleuve Sénégal au nord, à environ cinq kilomètres du carrefour de la route menant à Démette, à la frontière avec la Mauritanie.
L’on y accède par une route bitumée qui part de la commune de Ndioum, de laquelle Halwar est séparé par un bras de fleuve appelé Gayo, lequel est enjambé par un pont à l’entrée du village de naissance de celui qui est considéré comme un acteur déterminant de la propagation de la Tidjania au Niger, au Mali, en Mauritanie et au Sénégal.
Halwar se singularise par son calme remarquable, ne vibrant qu’au rythme des activités religieuses et des travaux champêtres.
Comme l’avait fait El Hadj Oumar Tall, à un certain âge, les jeunes habitants du village, de sexe masculin, sont encouragés à quitter le village vers d’autres horizons pour poursuivre des études coraniques, parfaire leur formation religieuse de manière générale.
Et pour galvaniser les jeunes “talibés’’, les motiver à aller chercher le savoir jusqu’en Chine, il est de coutume de leur raconter l’histoire du “combattant et résistant’’, en insistant sur les nombreuses anecdotes sur la vie du marabout, aussi extraordinaires et miraculeuses les unes que les autres.
Les parents font par exemple visiter à leurs enfants les sites très caractéristiques de la vie et de l’œuvre du “combattant de la foi’’, “des lieux classés patrimoine culturel mondial et qui résistent encore au temps’’, même s’ils ont subi quelques “retouches mineures’’, rappelle avec fierté Thierno Oumar Tall.
Faiseur de miracles
Il y a toujours, par exemple, cette chambre debout au milieu d’un bâtiment en banco. C’était celle de Sokhna Adama Aissé Thiam, la mère de Cheikh Oumar Tall, qu’elle a mis au monde un mercredi coïncidant avec le 29e jour du mois “Chabaan’’, précédant le début du jeûne musulman, rapporte l’imam de la mosquée de Halwar, Thierno Mahmout Tall.
“Le lendemain, c’est-à-dire le jeudi, le jeûne avait démarré dans la confusion. Une partie de la population avait observé le jeûne. Tandis que l’autre disant n’avoir pas aperçu le croissant lunaire attendait le vendredi pour entrer dans le mois de ramadan’’, ajoute-t-il.
Mais un fait “ssez étonnant a attiré l’attention des parents du nouveau-né qui, toute la journée du jeudi, de l’aube au coucher du soleil, n’a pas tété le sein de sa mère’’.
Sokhna Adama Aissé Thiam et Thierno Saidou Atoumane Tall, les parents du jeune Cheikh Oumar Tall, inquiets pour leur fils, ont été surpris de voir l’enfant chercher le sein dès le coucher du soleil qui marque la rupture du jeûne, révèle l’imam Tall.
Il évoque un autre fait qui s’est produit le jour de la naissance de Cheikh Oumar Tall et pouvant être considéré comme tout autant miraculeux : “Le marigot Ndiadialol où les populations s’approvisionnaient en eau et qui avait un goût salé, perdit depuis ce jour sa salinité’’.
Une maîtrise précoce du Coran et des sciences islamiques
Très tôt, son oncle Nguira Hamat Tall, l’initia à la lecture du Coran à Halwar, selon le patriarche. “Il sera son maître jusqu’à ce qu’il récite avec une grande maitrise tout le livre. C’est par la suite qu’il sera confié à son frère aîné Alpha Amadou Tall auprès de qui, il apprit d’autres spécialités dont le droit ou charia pour recevoir sa certification (lidiassa)’’.
El Hadj Oumar Tall a ensuite poursuivi sa formation dans d’autres localités dont Ndormboss, dans l’actuelle commune de Dodel, et Séno Palel, dans la région de Matam.
“Son enfance et sa jeunesse se sont passées naturellement comme pour la plupart de ses classes d’âge avec qui il vivait’’, indique l’imam Tall.
Après une longue période d’absence, il revient dans son village natal avec une forte envie d’effectuer le pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam.
C’est durant cette période, qu’il se rend à Loboudou Doué, où il rencontre le marabout guinéen Abdoul Karim Diallo, qui l’initie à la Tijania et avec lequel, raconte Thierno Oumar Tall, il était prévu qu’ils se retrouvent, quelques années plus tard, en Guinée, sur le chemin du pèlerinage qu’il effectue à l’âge de 23 ans. Sauf que ce dernier décédera avant même la venue de Cheikh Oumar Tall.
Ce grand érudit devenu chef de guerre et résistant à la colonisation, est le fondateur d’un nouvel empire musulman implanté dans la vallée du Niger, à partir de conquêtes territoriales nées de la guerre sainte (Jihad) qu’il déclencha à partir de 1852.
Selon certaines sources historiques, l’empire toucouleur de El Hadj Oumar s’étendait en 1863 sur 300 000 km² et s’appuyait sur une administration redoutable dont le fonctionnement est encore aujourd’hui donné en exemple, ce qui a contribué à asseoir la réputation d’homme d’Etat du marabout.
A Halwar, le premier Gamou célébré après la disparition d’El Hadj Oumar
Du temps d’El Hadj Oumar Tall, les musulmans sénégalais en général et du Fouta en particulier ne célébraient pas le Gamou, a renseigné l’imam ratib de Halwar, Thierno Mahmout Tall, précisant que c’est avec l’avènement d’El Hadj Malick Sy que le Gamou a été institué.
“Toutefois, la ziar d’Elhadj Oumar, commémoration de sa naissance et qui a lieu le dernier mercredi du mois de Chabane draine énormément de monde. C’est l’actuel khalife de la famille oumarienne, Thierno Bassirou Tall, qui en a relevé le niveau d’organisation. C’est ce qui fait que la localité est devenue trop petite pour recevoir les pèlerins’’, confie l’imam Thierno Oumar Tall.
Dans le cadre du programme de réhabilitation des villes religieuses, Halwar a donc bénéficié d’une résidence dite “Gallé Cheikh Oumar’’.
Cette infrastructure vient s’ajouter à plusieurs sites historiques dont la maison natale d’El Hadj Oumar, la chambre consacrée à ses retraites et où il a séjourné 41 jours avant de quitter Halwar pour la dernière fois, pour aller faire le Jihad (guerre sainte), ou encore la mosquée ainsi que le mausolée de Thierno Saidou Atoumane Tall (son père) et de Sokhna Adama Aissé Thiam (sa mère) qui attirent les visiteurs.
Depuis la ziar de 2023, un disciple sénégalais du nom de Mamadou Sall, a entamé la construction d’un ensemble d’infrastructures composées d’une esplanade pour accueillir la cérémonie officielle de l’événement et des villas pour recevoir des hôtes de marque du khalife. Aujourd’hui, les travaux avancent à grands pas.
Plus de 158 ans plus tard, l’épopée de ce personnage historique et héros légendaire continue d’être racontée aux nouvelles générations et chantée, notamment dans Tara, célébrissime geste en son honneur.
LA FERVEUR DU GAMOU A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les quotidiens reçus mercredi à l’APS sont plongés dans la ferveur du gamou, l’évènement religieux commémorant la naissance du Prophète de l’Islam Mohamed (PSL).
Dakar, 27 sept (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’APS sont plongés dans la ferveur du gamou, l’évènement religieux commémorant la naissance du Prophète de l’Islam Mohamed (PSL).
‘’Sur les traces du Prophète !’’, s’exclame à la Une Sud Quotidien.
‘’La communauté musulmane célèbre dans la nuit de ce mercredi 27 septembre au jeudi 28 septembre, le Mawlid al nabi ou l’anniversaire de la nuit de naissance du Prophète Mohamed (PSL) l’Elu, le Sauveur et le Porteur d’un message universel. Communément appelé Gamou, le Mawlid al Nabi aura un cachet particulier dans la cité religieuse de Tivaouane qui accueille depuis quelques jours un flot continue de pèlerins venus de tous les horizons’’, écrit Sud.
La publication souligne qu’’’après la clôture de la récitation des dix chapitres Burd et la journée de pause de ce mardi, la cité bénie d’El Hadji Maodo Malick Sy, la communauté musulmane et principalement la cité religieuse de Tivaouane vont, le temps d’une nuit, vivre pleinement la spiritualité’’.
‘’Pour son amour du Prophète (Psl), El Hadji Maodo Malick Sy (1855-1922), grand propagateur de la voie soufi Tidjane au Sénégal, a institué le Gamou en 1902, quelques années après son installation dans la cité Lumière. A travers son fameux appel, il a invité ses coreligionnaires à célébrer la Nuit de l’anniversaire de la naissance du Prophète Mouhamed car, proclamait-il, dans cette commémoration se trouvent bénédiction, baraka et solution de tous les maux qui assaillent l’humain’’, rapporte Sud.
Le Quotidien parle de ‘’forte affluence dans les cités religieuses’’ et affiche à la Une : ‘’Foyers de ferveur’’.
‘’Comme les éditions précédentes, prières et louanges dédiées au Sceau des Prophètes (Psl) rythment déjà l’actualité dans les foyers religieux, qui commencent à connaître de fortes affluences de fidèles venus des quatre coins du pays, de la sous-région et d’ailleurs, pour la célébration de la naissance du Prophète Muhammad (Psl), Mawlid al Naby 2023’’, écrit le journal.
Il ajoute : ‘’’Au niveau de certains sanctuaires de l’islam comme Thiénaba Seck, foyer religieux fondé par le Cheikh Amary Ndack Seck, en passant par le village de Ndiassane, capitale spirituelle de la Qadiriyya (une confrérie soufie au Sénégal), haut lieu de pèlerinage fondé entre 1883 et 1884 par le Cheikh Bouh Kounta, également à Keur Mame El-Hadji, +La-Pieuse+, fondée par Mame El-Hadji Ahmadou Barro Ndièguène, l’événement religieux, marqué par la Wazifa, la lecture du Saint Coran, le recueillement auprès des mausolées des vénérés Cheikhs des familles respectives, des causeries religieuses axées sur la vie et l’œuvre du Prophète Muhammad (Psl), se prépare intensément’’.
‘’Ffidèles à une tradition bien établie, nombre de foyers religieux d’anticiper, déjà, avec des soirées de Burd, à l’occasion desquelles des prières sont formulées pour la paix, la stabilité au Sénégal, aussi pour la santé des guides religieux du pays’’, souligne la publication.
A l’origine de la célébration du gamou, ‘’un projet de revivification de la pratique religieuse’’, rappelle EnQuête. ‘’Ce projet de Maodo Malick Sy se déclinait en quatre points: enseigner et fonder des daaras (écoles cora Ainsi s’institua le niques), bâtir des mosquées, avoir un champ pour travailler la terre et gagner sa vie, mais aussi avoir un lieu où il pourrait réunir les fidèles croyants annuellement’’, explique le journal.
Le Soleil met également en exergue la figure d’El Hadji Malick Sy et titre : ‘’Maodo dans sa pluralité’’.
‘’La personnalité d’El Hadj Malick est incontournable dès lors qu’il s’agit de la Tijâniyya au Sénégal, d’abord en pays wolof, puis au-delà. Il a contribué de manière considérable à la propagation de la confrérie à l’intérieur du Sénégal. Si El Hadj Omar Tall est l’apôtre de la Tijâniyya dans la sous-région ouest- africaine, El Hadj Malick, lui, a été pour beaucoup dans sa vulgarisation à l’intérieur du Sénégal dans les contrées les plus inattendues’’, souligne dans le journal le chercheur et islamologue, Dr Bakary Samb.
Le quotidien Bes Bi explique ‘’comment El Hadji Malick Sy a déjoué les plans du colonisateur pour propager la tidianiya’’ et affiche à la Une : ‘’Maodo, le stratége’’.
»Les qualificatifs sont nombreux pour décrire l’homme par qui le Maouloud a connu une telle ampleur. El Hadji Malick Sy le réformateur, le stratège, l’érudit… a su inculquer imposer la tidjaniyya et l’islam en dépit de l’hostilité du colonisateur’’, écrit le journal.