SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
4 mai 2025
DIONNE DÉMISSIONE DE LA BICIS
Jusqu’ici président du Conseil d’administration de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal, une filiale du groupe Sunu, l'ex-Premier ministre a décidé de quitter ses fonctions actuelles dans ledit établissement bancaire
L’ex-Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, reste déterminé à occuper le fauteuil présidentiel, le 25 février 2024. Après la déclaration officielle de sa candidature, jeudi dernier, le 3ème chef du gouvernement nommé par le président Macky Sall a acté hier sa démission du poste de président du Conseil d’administration de la Bicis, filiale du groupe Sunu. Une décision liée, soutient-il, à sa candidature à la prochaine Présidentielle.
Plus les derniers jours précédant le démarrage de la campagne de collecte des parrainages se succèdent, plus la formation politique au pouvoir et ses alliés au sein de la mouvance présidentielle doivent penser à se lancer dans cette opération sans celui qui les avait conduits à la victoire lors des élections législatives de 2017. En effet, l’ex-Premier ministre du président Macky Sall, Mahammed Boun Abdallah Dionne, vient de poser un autre acte largement motivé par sa volonté de briguer le suffrage des Sénégalais au soir du scrutin présidentiel du 25 février 2024.
Jusqu’ici président du Conseil d’administration (Pca) de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (Bicis), une filiale du groupe Sunu, M. Dionne a décidé de quitter ses fonctions actuelles dans ledit établissement bancaire. Il a en effet rendu publique, hier, sa décision. «J’ai présidé aujourd’hui l’Assemblée générale ordinaire des actionnaires de la Bicis. Compte tenu de mon engagement politique, j’ai préféré me libérer de mes fonctions de président du Conseil d’administration de la banque», a informé l’ex-chef du gouvernement sur ses plateformes numériques.
Cette décision de ce haut responsable de l’Alliance pour la République (Apr, pouvoir) et de la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby) intervient moins d’une semaine après la déclaration officielle de candidature du 3ème Premier ministre du président Macky Sall. Un acte qui démontre que Mahammed Boun Abdallah Dionne désapprouve le choix du patron de la majorité présidentielle, le président Macky Sall, porté sur la personne de son actuel Premier ministre, Amadou Ba. Même une a audience avec le chef de l’Etat n’a pas permis d’arrondir les angles de permettre à l’ex-Pm Dionne de se ranger derrière le candidat de la majorité présidentielle. Les dernières menaces du président Macky Sall, formulées devant des militants de Benno de la diaspora à New York, la semaine dernière, n’ont pas ébranlé Mahammed Boun Abdallah Dionne dans sa quête du pouvoir. A New York, le patron de la mouvance présidentielle ne s’était pas, en fait, retenu de faire savoir à ses partisans, au sujet de la prochaine présidentielle : «La Coalition Benno bokk yaakaar n’a qu’un seul et unique candidat, c’est Amadou Ba. Quiconque déclare sa candidature alors qu’il appartient au parti ou à la même coalition ne fait plus partie de notre organisation politique car ne s’étant pas conformé au choix entériné.»
LES ACTEURS PORTUAIRES DECRETENT UNE GREVE DE 72H
Dénonçant le mauvais fonctionnement au sein du port, les acteurs portuaires dont les transporteurs, les commerçants et les transitaires ont décrété une grève illimitée en attendant de rencontrer le Premier ministre Amadou Ba pour trouver une solution
Les travailleurs du Port autonome de Dakar (PAd) ne décolèrent toujours pas contre les autorités portuaires. Dénonçant le mauvais fonctionnement au sein du port, les acteurs portuaires dont les transporteurs, les commerçants et les transitaires ont décrété une grève illimitée en attendant de rencontrer le Premier ministre Amadou Ba pour trouver une solution à leur problème.
Les acteurs portuaires, notamment les transporteurs, commerçants et transitaires sont plus que jamais déterminés dans leur combat contre le Directeur général du port autonome de Dakar, Mountaga Sy. À l’issue de leur assemblée générale, ils ont décidé d’observer une grève illimitée. Ces travailleurs estiment en effet que ce dernier ne leur accorde aucune considération. Face à la presse, ces travailleurs sont montés au créneau pour dénoncer la situation qu'ils vivent à l'intérieur du port. «En effet, depuis plusieurs mois, les quais de débarquement du Port Autonome de Dakar sont investis par des conteneurs vides, empêchant la circulation des camions qui n’ont pas la possibilité de faire sortir les conteneurs», regrette le président de l’association des commerçants et industries du Sénégal, Khadim Sylla.
Outre le débarquement des conteneurs vides, Khadim Sylla et ses camarades dénoncent aussi le non-respect des délais de 10 jours pour faire sortir un conteneur ainsi que les frais supplémentaires imposés par Dubaï Port World sur le magasinage et la surestarie. «Aujourd’hui tous les opérateurs économiques du port autonome de Dakar, après avoir fait leurs opérations d’enlèvement de conteneurs ou de marchandises, ont des difficultés énormes avec les compagnies maritimes à savoir les avis d'arrivée qu’on ne réceptionne pas à temps, les factures qu’on ne peut pas payer, qu’on ne distribue pas à temps et qui impactent sur le magasinage à payer», déplore le porte-parole du collectif.
A l’en croire, ces situations ont impacté lourdement l’économie des opérateurs économiques qu’ils sont. «Quand je dis opérateurs économiques, je pèse bien mes mots parce que le surcoût va peser sur le dos des consommateurs, notamment sur le panier de la ménagère», indique-t-il.
Ainsi pour faire face à toutes ces difficultés, ces travailleurs ont décidé d’arrêter les opérations jusqu’à mercredi après leur audience avec le Premier ministre. «Amadou Ba nous avait reçus il y a deux mois et il nous avait promis de régler tous nos problèmes. Il compte nous recevoir pour trouver une issue heureuse. Mais l’assemblée a décidé qu’on arrête tous les travaux jusqu’à la satisfaction totale de nos doléances », annonce Khadim Sylla. Il souligne ainsi qu’ils ont décidé de ne plus faire des paiements sur toute la ligne de l’environnement portuaire. «Nous partons en grève comme tout le monde l’a décidé, à compter de ce jour jusqu’à mercredi, après la rencontre avec le Premier ministre qui a promis de nous rencontrer pour essayer de régler ce problème. On saura à quoi s’en tenir», affirment les membres du collectif des acteurs portuaires, en marge d’un point de presse qu'ils ont tenu hier.
LA REPLIQUE DE JUAN BRANCO
L'avocat franco-espagnol du chef de file de l'opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, est formel. À l’en croire, son client, en prison depuis le 28 juillet, ne s'est vu notifier une quelconque décision de radiation motivée
L'avocat franco-espagnol du chef de file de l'opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, est formel. À en croire juan Branco, contrairement à ce qui est annoncé dans la presse, son client, en prison depuis le 28 juillet, ne s'est vu notifier une quelconque décision de radiation motivée.
Le débat sur la radiation d’Ousmane Sonko sur les listes électorales fait rage. Se faisant écho des informations distillées dans quelques tabloïds de ce lundi, Juan Branco ne s'est pas fait prier pour apporter un démenti. Dans une publication sur sa page sur le réseau social X, Juan Branco a laissé entendre : «Contrairement à ce qui a été affirmé dans la presse, Ousmane Sonko ne s'est vu notifier une quelconque décision de radiation motivée, comme le requièrent les articles L.40 et L.41 de la loi électorale». Il a accompagné de sa publication une capture d'écran des articles précités de la loi électorale. L'avocat franco-espagnol d’Ousmane Sonko réagissait à l'exploitation par la presse d'une copie de l'acte de radiation d’Ousmane Sonko sur les listes électorales qui lui a été notifié le 20 septembre dernier et déposée depuis à la mairie de Dakar Plateau.
Mais pour la robe, il n'en est rien. «Il n'y a à ce jour pas constance de l'existence d'une telle décision qui doit, pour devenir effective selon la loi, être dûment notifiée, soit au dernier lieu de résidence, soit en personne. Si cette décision existe bien, son absence de notification empêche les délais de recours de couler et permet à M. Sonko de demeurer éligible", argumente-t-il avant d'ajouter : «Sa radiation ne saurait en conséquence être mise en œuvre sans que soit commise une flagrante illégalité constitutive d'un acte de persécution au sens du Statut de Rome. Plutôt que de s'étendre dans la presse, nous prions le gouvernement et son administration de bien vouloir faire connaître à M. Sonko sa décision, si elle existe, directement, afin que les droits de chacun puissent être respectés». A ce titre, il ajoute : «Dans le cas où le gouvernement manque de moyens pour savoir où M. Sonko se trouve, nous sommes prêts à les aider. Nous leur rappelons bénévolement que le dernier lieu de résidence de M. Sonko est, en droit, la prison où ils l'ont placé sous écrou, et qu'il ne devrait y avoir guère de difficultés à l’identifier. Dans le cas où il apparaîtrait préférable et plus courtois à nos interlocuteurs de procéder à une notification à personne, il leur suffira d'adresser leur décision à l'hôpital où M. Sonko est actuellement soigné, celui-là même où les renseignements militaires ont été amplement déployés»
Sur un autre registre, Juan Branco rappelle que le décret déterminant les modalités pratiques des radiations d'office prévues par la loi n'a jamais été publié, privant de base légale celles-ci. Il serait, argue le conseil d’Ousmane Sonko, dans l'intérêt des Sénégalais d'y pallier. «Nous rappelons enfin respectueusement à nos interlocuteurs que M. Sonko ne saurait, en droit, faire l'objet d'une radiation d'office, aucune des procédures judiciaires ayant été initiées à son encontre n'ayant débouché sur une condamnation définitive, sa contumace ayant été annihilée à l'instant où il était arrêté», peste l'avocat du leader de l'ex-parti Pastef.
LE SENEGAL BAT LE MOZAMBIQUE ET RETROUVE L'EGYPTE
Les sénégalaises ont battu difficilement les Mozambicaines sur le score (2-1)., hier, dans l’antre du stade Lat Dior de Thiès. Lors de la manche aller, les deux équipes s’étaient quittées dos-à-dos.
Les sénégalaises ont battu difficilement les Mozambicaines sur le score (2-1)., hier, dans l’antre du stade Lat Dior de Thiès. Lors de la manche aller, les deux équipes s’étaient quittées dos-à-dos. Avec cette victoire, les Lionnes filent droit au second tour pour y rencontrer l’Égypte.
Ouf ! Les protégées du coach Mame Moussa Cissé se sont senties soulagées au coup de sifflet final, lors de la rencontre qui les opposait aux Mozambicaines. Hier, devant leur public, les Lionnes ont souffert avant de venir à bout d’une équipe combative du Mozambique. Leur adversaire ont tenu en haleine tout un public. Des supporteurs qui ont souffert le martyre, alliant angoisse et enthousiasme. Cela est d’autant plus vrai que les mozambicaines ont ouvert le score très tôt dès la 7e minute de la rencontre par la star de l’équipe Lucia Mozambica. Paniquées, troublées, les Lionnes confondent vitesse et précipitation devant le camp adverse. Cependant, elles réussissent à remettre les pendules à l’heure à la 23e minute par la joueuse de l’Olympique de Marseille, Mama Diop. Les deux équipes vont se quitter sur ce score de parité à la pause.
Au retour des vestiaires et sans soute sermonnées par leur coach, les Lionnes deviennent plus appliquées. Même si parfois, après avoir mené de bonnes actions de but, elles se heurtent à une bonne défense mozambicaine. De peur de ne pas se qualifier pour la seconde manche des éliminatoires pour le Maroc qui doit abriter la Can, les coéquipières de Mama Diop déjouent. Pourtant, elles se créent de nombreuses occasions, en dépit de l’inévitable approche de la fin de la partie. Il leur a fallu les cinq dernières minutes de la fin du temps réglementaire pour que le maigre public venu assister à la rencontre pousse un grand ouf de soulagement.
Sur une balle introduite en profondeur par Mama Diop, Nguenar Ndiaye profite des atermoiements de la défense adverse pour donner la balle de la victoire aux Lionnes (85e). Avec ce but qui délivre tout un peuple, les Lionnes vont en découdre lors de la deuxième manche des éliminatoires de la Can du Maroc avec l’Égypte. Une vieille connaissance du football sénégalais.
LE PREMIER MINISTRE-CANDIDAT AMADOU BA RATE SA PREMIERE SORTIE DANS LE FOUTA !
De l’avis des observateurs qui ont assisté à l’événement, la foule était plutôt maigre ce qui n’est sans doute pas de bon augure pour un candidat à l’élection présidentielle
Le Premier ministre, Amadou Ba, a présidé samedi dernier le lancement de la campagne nationale de vaccination du bétail. La localité ayant abrité cette cérémonie n’a pas été choisie par hasard puisqu’il s’agit de Ranérou, un chef-lieu de département situé dans le Ferlo, en pleine zone sylvo-pastorale. Un haut-lieu de l’élevage donc. Le département de Ranérou se trouvant dans la région de Matam, le Premier ministre effectuait donc une incursion dans le Fouta considéré comme le « titre foncier du président de la République ». Eh bien, le moins que l’on puisse dire c’est que cette première de M. Amadou Ba, par ailleurs ministre en charge de l’Elevage, n’a pas connu un grand succès du point de vue de la mobilisation populaire.
De l’avis des observateurs qui ont assisté à l’événement, la foule était plutôt maigre ce qui n’est sans doute pas de bon augure pour un candidat à l’élection présidentielle. Car samedi dernier, Amadou Ba s’est rendu à Ranérou en sa triple qualité de Hal Pulaar retrouvant le terroir de ses ancêtres, de Premier ministre et, cumulativement avec ses fonctions, ministre de la Justice et, last but not least, de candidat désigné de la majorité présidentielle pour le scrutin du 25 février prochain ! Autant de choses qui auraient dû provoquer une mobilisation de grande envergure pour l’enfant prodigue revenu dans la terre de ses ancêtres. Au lieu de quoi, il y a eu une foule de meeting de quartier pour accueillir et acclamer l’illustre hôte.
Une des raisons qui expliquent cette faible affluence, c’est le boycott de la cérémonie par un poids lourd du département, le député Aliou Dembourou Sow en l’occurrence. Membre fondateur de l’APR et ex-président du conseil départemental de Ranérou, ancien maire de Vélingara Ferlo, également, sans compter qu’il est aussi un des leaders des éleveurs du Sénégal, Aliou Dembourou Sow a brillé par son absence. Il faut dire que l’homme est le bras droit du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, ennemi juré du candidat de l’APR, et fait partie de ceux qui le poussaient à se présenter à l’élection présidentielle au nom des « APR authentiques ». Lesquels considèrent Amadou Ba comme un rallié de la 25ème heure. Le fait qu’Aliou Dembourou Sow n’ait pas assisté au meeting — et donc pas mobilisé ses militants — a influé négativement sur l’affluence. Le député absent, ses adversaires Amadou Dawa Ba, qui lui a succédé comme président du conseil départemental de Ranérou, et Harouna Ba, maire de la localité et tous deux membres du Parti de la Réforme (PR) d’Abdourahim Agne, une formation qui fait partie de Benno Bokk Yaakar, ont pu s’en donner à cœur joie et lui décocher des flèches allusives. Ils ont répété plusieurs fois au Premier ministre que « tous ceux qui ne sont pas présents ici sont contre le président Macky Sall ». Très politique, Amadou Ba a senti le piège et a rectifié le tir lors de son allocution : « Je salue Aliou Dembourou Sow qui est un ami et qui soutient le président Macky Sall » a déclaré de manière fort habile le Premier ministre et, par ailleurs, candidat de la majorité présidentielle.
Farba absent pour des raisons « stratégiques », les autres responsables ne mobilisent pas
Autre absence remarquée : celle de Farba Ngom, le tout-puissant griot du Président, maître et maire des Agnam en même temps qu’homme fort du parti présidentiel dans la région de Matam. Lui aussi n’a pas mobilisé et n’était pas présent mais il a expliqué à des proches que c’est pour des raisons stratégiques. « Tout le monde sait qu’Amadou Ba, avant même d’être le Premier ministre et le candidat du parti et de Benno, est mon ami personnel. J’ai pesé de tout mon poids pour qu’il soit désigné. Je ne me suis pas rendu à Ranérou parce que je prépare un mégameeting, une démonstration de force pour l’accueillir au Fouta » a-t-il expliqué. Quant aux autres responsables du parti présidentiel dans le département de Matam, s’ils ont assisté à la rencontre, ils se sont bien gardés d’y convoyer leurs militants. Alors que le Premier ministre venait dans leur région pour la première fois, en tant que candidat de la majorité présidentielle qui plus est !
Enfin, un des participants à cette cérémonie officielle aux allures de meeting politique n’a pas manqué de pointer la méconnaissance psychologique des réalités du Fouta par le Premier ministre-candidat : « Imaginez donc, avec tout ce que le Fouta compte de griots et communicateurs traditionnels Hal Pulaar, il est venu accompagné d’Abdoulaye Mbaye Pekh ! Mieux, il avait revêtu une tenue de combat là où la tradition voudrait plutôt qu’il se mette en grand boubou majestueux, d’une blancheur immaculée de préférence… »
Bref, pour une première dans le Fouta, le Premier ministre et candidat Amadou Ba semble avoir raté sa sortie. Mais comptons sur le président de la République et son griot Farba Ngom pour l’aider à rectifier le tir lors de prochaines visites dans le Fout
LE SENEGAL FAIT MATCH NUL AVEC L’UKRAINE (2-2)
L’équipe du Sénégal de football des sourds a fait match nul avec celle d’Ukraine, à l’occasion de son deuxième match des Championnats du monde (23 septembre-7 octobre), lundi, en Malaisie.
L’équipe du Sénégal de football des sourds a fait match nul avec celle d’Ukraine, à l’occasion de son deuxième match des Championnats du monde (23 septembre-7 octobre), lundi, en Malaisie. Les Lions du Sénégal menaient à la pause par 2 buts à 1. Ils ont battu l’Argentine, 2-0, lors de leur premier match. Le Sénégal fait partie de la poule B de cette quatrième édition des Championnats du monde de football des sourds. Dans un autre match du même groupe, l’Argentine a battu la Thaïlande, 3-1, ce lundi. Les Lions affronteront les Thaïlandais, mercredi, pour leur dernier match de la phase des poules.
Les autres représentants de l’Afrique ont également joué, ce lundi. L’Égypte a obtenu une deuxième victoire en dominant les États-Unis, 3-2, après avoir dominé l’Allemagne par 3 buts à 1. Le Ghana, dispensé de jouer la première journée, a été sévèrement battu par la Turquie pour son premier match, 0-11. Le Nigeria s’est incliné devant l’Angleterre, 1-5.
Pour leur premier match, les Nigérians avaient fait match nul contre le Gabon, 0-0. Les Gabonais, pour leur deuxième rencontre, ont battu l’Australie, 2-1.
Le Cameroun a subi la domination de la France, 0-3. Les Camerounais avaient largement perdu contre le Japon, 0-8, lors de la première journée. Dix-neuf pays prennent part aux Championnats du monde de football des sourds 2023. Les Lions du Sénégal ont remporté la première édition du Championnat d’Afrique des sourds en septembre 2021. Ils avaient battu le Mali en finale, 1-0. Le Sénégal est cinquième au classement général des derniers Deaflympics, les Jeux olympiques réservés aux sourds, qui se sont déroulés du 1er au 15 mai 2022 à Caxias do Sul, au Brésil.
Les Championnats du monde de football des sourds sont une compétition mondiale organisée une fois tous les quatre ans par le Comité international des sports pour les sourds, chez les hommes et les dames en même temps. Chez les hommes, la Turquie est la nation la plus titrée avec deux trophées remportés au cours des deux dernières éditions (2012 et 2016). En dames, les États-Unis ont obtenu le plus grand nombre de trophées, deux (2012 et 2016).
Par Talibo SYLLA
LES YEUX DANS LES YEUX
Monsieur le président de la République, veuillez accepter mes maladresses, lorsque vous jugerez utile de me lire. S’adresser à une haute autorité de l’Etat, n’est jamais aisé à plusieurs titres
« Si quelqu'un d'entre vous remarque des abus, qu'il les fasse disparaître en y portant la main; s'il ne le peut avec la main, qu'il y emploie la parole, et, si la langue est trop faible, qu'il y travaille avec son cœur ». Citation du Prophète de l'islam.
Monsieur le Président de la République, Veuillez accepter mes maladresses, lorsque vous jugerez utile de me lire. S’adresser à une haute autorité de l’Etat, n’est jamais aisé à plusieurs titres. Parce que certaines questions peuvent se poser au rédacteur. A savoir, d’abord, si les propos formulés parviendront au destinataire réel. Ensuite, si les propos tenus seront du goût dudit destinataire. Sinon, dans le cas du Président de la République, comment son cabinet interprétera-il l’esprit et la lettre du discours de l’auteur du courrier censé atterrir sur sa table ? Et enfin, qui intercepte les courriers expédiés par le commun des citoyens ? Autant de questions qui trottent dans ma tête. Mais nul doute, M. le Président, vous comprendrez que le pays, notre Sénégal, est plus grand que toutes autres considérations. Alors, mon hésitation n’a pas pesé lourd face à la situation conflictuelle que vit le peuple sénégalais. Je prends, dès lors, le risque de vous adresser mon inquiétude qui est aussi celle de beaucoup de compatriotes. J’aurais aimé bénéficier d’une audience de la part de votre Excellence afin de vous livrer, les yeux dans les yeux, tout ce que j’estime nécessaire d’aborder avec vous. Néanmoins, les contingences professionnelles et le timing n’y sont pas favorables. Sans autre détour et avec votre permission, M. le Président, je viens aux faits.
LA SITUATION CONFLICTUELLE
Pour celui qui est loin de la sphère des prises de décisions, l’exercice du pouvoir semble aisé. Mais une fois dedans et confronté aux réalités, sa personnalité ne devient plus la même. A ce moment-là, seul son esprit d’ouverture, de recul et de retenue, lui fera passer des situations difficiles qu’il n’a parfois pas prévues. Cependant, il arrive que sa démarche entraîne certaines configurations auxquelles il s’était préparé le moins. Dans le cas de figure du Sénégal, M. le Président, autant, disons-le en toute honnêteté, votre responsabilité se trouve plus engagée que celle de vos contestataires. On se souvient de votre discours d’investiture de nouveau Président de la République du Sénégal. Un discours plein d’espoir. Ce jour-là, votre éminence, ainsi que le peuple qui vous a placé à sa tête, rendîtes au Sénégal et à l’Afrique leur fierté.
Nous, Sénégalais de la diaspora, et surtout de France, eûmes partout où nous passâmes, les hommages de nos sœurs et frères africains. Nous crûmes à cet instant que, plus que jamais, avec l’avènement du Président Sall, le modèle que nous représentions alors, allait se perpétuer. Mais force est de constater, comme vous pouvez en convenir avec moi, que le compte n’y est pas. Le but de mon interpellation n’est pas de rappeler à votre Excellence, toutes les erreurs de votre régime. Loin de là. Vous savez quant au fond, et nous savons également, qu’il y en a eu plusieurs. Et que, sans doute, au stade où nous sommes, si ces erreurs étaient à éviter, vous les auriez évitées. Ceci dit, des circonstances impromptues peuvent intervenir dans la vie d’un être ou d’une nation. Toutefois, le reproche que je vous adresse, votre Excellence, concerne votre propos annonçant la volonté de « réduire l’opposition à sa plus simple expression », propos qui vous rend plus responsable de la situation conflictuelle que vos adversaires politiques.
Bien entendu, je n’insinue pas que l’opposition soit exempte de tout reproche, sachant que, en temps de crise, sa posture et ses réactions peuvent être de nature à inquiéter tout pouvoir en tout pays. Mais à la différence de l’opposition, vous, vous disposez de l’armée, de la gendarmerie, de la police et de l’appareil d’Etat à votre service. Et vous n’avez pas lésiné sur les moyens, puisque vous n’y êtes pas allé de mainmorte, au point d’inspirer dans les cœurs et dans les esprits, la crainte de défier votre politique. M. le Président, est-il besoin de vous rappeler que le Sénégal est une république, une république dont les principes vous ont permis d’être à sa tête ? M. le Président, quel citoyen sénégalais ne se souvient pas de vos propos à l’endroit du Président Wade ? « Nous ne voulons pas de dévolution monarchique et s’il persiste, nous allons le déloger… »
Ces propos résonnent encore dans la tête des Sénégalais. Car, comme tenus seulement hier. M. le Président, le pays est au bord du précipice. Vous avez annoncé dans votre discours du 02 juillet dernier que « le Sénégal est au-dessus » de votre personne. Une fois de plus, par ce discours, vous nous avez rassurés. Mais hélas, à peine on en jubile, un opposant et non des moindres, a été accusé de vol de téléphone portable et de délit d’opinion, puis incarcéré. Un procès risible, avouons-le. Des dizaines de morts perpétrés depuis deux ans pour des broutilles, car, le principal accusé ne fut pas condamné pour les faits reprochés. Mieux, il fut blanchi. Pourtant, vous venez de gracier deux parias (j’ai nommé Khalifa Sall et Karim Wade), autres ténors de la politique sénégalaise. Geste et disposition réglementaire qui rendent éligibles les deux personnages cités.
NOTRE PATRIMOINE COMMUN, LE SENEGAL
Le Sénégal reste notre patrimoine commun. De par sa richesse culturelle, ses ressources humaines, le citoyen se sent heureux. Le voir péricliter pour des querelles de personnes, est inimaginable pour tout patriote. Impensable pour tous ceux qui ont le sens des responsabilités. Raison pour laquelle, je vous adresse ma vive inquiétude qui est aussi celle de la majorité des concitoyens. Le Sénégal de nos Ancêtres a besoin de consolider, chaque jour, son unité. Pour ce faire, cultivons la paix ! Certes, chaque citoyen est responsable, mais aucun n’a la responsabilité qui égale la vôtre. Un adage africain dit qu’« un chef est à la fois derrière et devant son peuple. Derrière pour s’assurer du partage collégial des joie et peine. Devant pour préserver et veiller avec fermeté sur les acquis de la communauté souveraine ». Suivant la logique de cet adage, le Président de la République ne serait ni plus, ni moins qu’un chef de famille. Mais comme dans toute famille, des dissensions sont susceptibles de faire leur apparition. Et c’est là qu’il est intéressant de remarquer qu’il y a des familles qui s’en sortent mieux que d’autres. Ces familles qui tiennent la route, n’ont fait que faire preuve de dépassement en conservant l’essentiel. L’essentiel qui nous importe ici, c’est l’unité nationale. Vous pouvez la garantir, M. le Président.
DEMANDER PARDON AU PEUPLE
M. le Président, vous pouvez garantir l’unité nationale. Vous avez les moyens intellectuels, politiques, matériels et confessionnels d’y parvenir. Les moyens militaires sur lesquels vous comptez jusque-là, ne vous seraient d’aucune utilité face aux ressentiments que votre administration suscite. Soit dit en passant, la restriction des services dans les représentations diplomatiques sénégalaises, est vécue comme une punition, voire une provocation, par les ressortissants sénégalais de France, notamment. Il n’y a pas mille conditions pour apaiser les cœurs, M. le Président. Sortez de votre tour d’ivoire et de votre zone de confort.
Reprenez la parole à l’adresse du peuple qui pleure du quotidien difficile, du peuple qui perd inutilement ses enfants lors des affrontements, du peuple dont les enfants croupissent dans les geôles pour délit d’opinion, de vos compatriotes à l’étranger qui perdent leurs emploi et droit, faute de renouvellement du titre de séjour pour absence de passeport valide, afin d’atténuer les douleurs. Tenez aux Sénégalais un discours fraternel. Demandez pardon au peuple sénégalais pour les torts que votre pouvoir lui a causés ! Certes, un geste probablement difficile pour un homme de pouvoir, mais ne nous leurrons pas : c’est le moindre prix à payer. Nous ne pouvons rester dans l’expectative, à attendre que les choses pourrissent, devenant ainsi irréversibles. Le Sénégal vous a tout donné, vous l’aviez mentionné dans votre discours. Toutefois, vous risquez de tout lui faire perdre, si vous n’agissez pas dans le sens de la conciliation et de la réconciliation.
En demandant pardon, et surtout en y mettant les formes, les Sénégalais dans l’ensemble croyants, sensibles et tolérants, vous garantiront la sécurité que vous espérez pour vous et votre famille. Il y a eu pire en Afrique du Sud et en Algérie, mais les pouvoirs de ces deux pays ont très tôt compris que les décennies de violences d’Etat, ne sauraient réconcilier leurs peuples respectifs. Agissez avant la fin de votre mandat ou avant que la situation ne s’empire.
Ayez la force, M. le Président, de dire à votre peuple que les événements survenus sont des événements tragiques que vous regrettez sincèrement. Que ces événements n’avaient pas lieu de cité dans un pays aussi fraternel et paisible que le Sénégal. Que par conséquent, vous décidez de gracier tous les détenus politiques. Que votre gouvernement prendra les mesures idoines dans le cadre de l’accompagnement des familles des victimes. Ce faisant, M. le Président, vous sortirez grandi de ces événements malheureux. Qu’Allah vous Guide ! Mes salutations patriotiques.
«L’ETAT DOIT REVOIR SA POLITIQUE DE SUBVENTION»
La politique de subvention de l’Etat sur les produits de consommation pour assister au mieux les populations est salutaire mais l’effet escompté n’est pas au rendez-vous. D’où l’invite de l’économiste Mor Gassama à une véritable politique de production
La politique de subvention de l’Etat sur les produits de consommation pour assister au mieux les populations est salutaire mais l’effet escompté n’est pas au rendez-vous. D’où l’invite de l’économiste Mor Gassama à une véritable politique de production locale.
La cherté du coût de la vie et la hausse discontinue des prix des denrées de consommation sont préoccupantes. Des ménages sont fortement impactés jour après jour sans issue. Interrogé sur cette situation ô combien intenable, l’économiste et enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Mor Gassama pointe du doigt «le faible niveau de production mais également un problème d’approvisionnement correct du marché en denrées alimentaires». Sur certaines denrées comme l’oignon, il explique que la hausse des prix de l’oignon à la veille du Magal se justifie par un déficit de ce produit sur le marché. Pour lutter contre de pareilles situations, il faudrait encourager la production locale d’une part, s’assurer d’un approvisionnement correct du marché d’autre part. Selon l’économiste, lorsque vous ne produisiez pas assez, «il y a de fortes chances que votre marge de manœuvre sur les prix reste faible. Et c’est le cas sur certains produits comme le riz, le blé à forte consommation».
Certes, l’Etat subventionne régulièrement certaines denrées mais cette politique de subventions a ses limites. Elle ne peut pas se faire tout le temps et sur tous les produits. Et d’ailleurs, le Fonds monétaire international (Fmi) ne cesse de demander à l’Etat du Sénégal d’appliquer les coûts exacts du prix de l’électricité. Ainsi, l’Etat pourra mener à bien sa politique de protection sociale. De constat, la part annuelle de la subvention sur les produits est assez importante mais l’impact réel laisse à désirer. Rien qu’en 2022, la subvention à l’énergie a coûté 750 milliards de FCFA, et si rien n’est fait, la facture franchira la barre de 800 milliards. Sur les produits comme le riz, l’huile, le sucre, l’Etat a décaissé 50 milliards de FCFA en 2022. C’est dire que l’Etat fait beaucoup d’efforts dans ce sens mais l’effet escompté n’est pas rendez-vous. Certes, l’un n’exclut pas l’autre mais, il y a forcément un arbitrage à faire à ce niveau. Par contre, s'il s'agit de produits importés, les autorités concernées doivent doubler de vigilance pour s'assurer d'un approvisionnement correct du marché.
Ce qui évitera aux consommateurs d’assister à une forte hausse des prix des denrées alimentaires en un temps record. Dès lors, «des mesures correctives s'imposent pour ne plus connaître des perturbations similaires qui impactent négativement le niveau de vie des ménages, leur bien-être», a préconisé l’économiste.
En revanche, «s'il s'agit de produits importés, les autorités concernées doivent doubler de vigilance pour s'assurer d'un approvisionnement correct du marché», oriente-t-il. Ce qui évitera aux consommateurs de voir une forte hausse des prix des denrées alimentaires en un temps record. Toujours, dans l’objectif de contrer la hausse discontinue des prix des denrées, il reste convaincu que la politique de la production locale ne peut pas être un simple vœu ou slogan. «Il faudrait des mesures concrètes allant dans le sens de trouver une solution durable», a expliqué Mor Gassama qui n’a pas manqué de saluer les ambitions du gouvernement revues à la hausse en passant d'un objectif d'autosuffisance en riz en 2015 à une autosuffisance alimentaire en 2020 pour notre souveraineté alimentaire. «Ce qui est une bonne chose mais il nous faut beaucoup plus d'organisation et de méthode, de patience et de persévérance aussi étant donné que la volonté politique a été clairement exprimée», a soutenu l’économiste.
LA DPEE CONFIRME L’INFLATION DES PRODUITS DE CONSOMMATION
La Direction de la prévention et des études économiques (Dpee) a publié sa note de conjoncture pour le second semestre 2023. Dans celle-ci, l’inflation des produits de consommation est fortement ressortie. L’étude relève aussi la vulnérabilité des ménages
La Direction de la prévention et des études économiques (Dpee) a publié sa note de conjoncture pour le second semestre 2023. Dans celle-ci, l’inflation des produits de consommation est fortement ressortie. L’étude relève aussi la vulnérabilité des ménages
La Direction de la prévention et des études économiques (Dpee) a publié sa note de conjoncture pour le second semestre de 2023. Dans celle-ci, il apparait que les prix à la consommation ont enregistré une légère hausse de 0,6%, en variation trimestrielle, en liaison avec les produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+1,1%). Comparativement à la même période en 2022, le niveau général des prix a progressé de 8,3%, sous l’effet du renchérissement des «produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+10,5%)». Pour sa part, l’inflation moyenne sur les six premiers mois de 2023 est ressortie à 9,0%.
S’agissant de l’inflation sous-jacente (hors énergie et produits frais) au deuxième trimestre 2023, elle s’est située à+0,75% et -4,25%, respectivement en variation trimestrielle et en glissement annuel. Sur les six premiers mois de 2023, elle s’est établie à -1,53%. En termes d’origine, les prix des produits locaux ont connu, au deuxième trimestre 2023, des hausses de 0,7% en rythme trimestriel et de 11,0% en glissement annuel. Pour ce qui est des prix des produits importés, ils sont restés stables (0,0%) au deuxième trimestre 2023, en variation trimestrielle. Sur un an, ils ont progressé de 8,2%.
Au deuxième trimestre 2023, les prix moyens de l’oignon local et ceux de la variété importée se sont, respectivement, relevés de 10,1% et 10,2%, en variation trimestrielle. La note précise aussi que sur une base annuelle, l’oignon local s’est renchéri de 69,9% au deuxième trimestre 2023. Pour sa part, la variété importée, absente du marché au deuxième trimestre de l’année passée, est échangée à 775 FCFA, en moyenne, au deuxième trimestre de 2023.
En somme, le document signale, qu’en moyenne, sur les six premiers mois de l’année 2023, les prix des oignons local et importé ont augmenté, respectivement, de 44,5% et 54,9%. S’agissant des stocks, une quantité de 165 tonnes est enregistrée pour l’oignon importé, àfin juin 2023, contre 947 tonnes d’oignon local. La plupart des ménages de Dakar ont accès à l’eau potable (99,8%) et àl’électricité (99,4%).
Plus de la moitié des familles enquêtées, 68,9% assurent trois repas par jour au deuxième trimestre 2023 contre 49,5% au trimestre précèdent ; soit une hausse de 19,4 points en variation trimestrielle. Ceux qui assurent deux repas par jour représentent 29,4% des enquêtés, contre 1,7% qui n’ont qu’un repas par jour. L’inflation demeure le principal choc subi par les ménages (98,8%) au deuxième trimestre 2023.
En outre, 34,4% des ménages ont déploré les coupures d’électricité, 2,1% ont relevé l’incapacité́ du principal soutien de famille et 1,5% ont été affectés par les inondations. Par ailleurs, les pertes d’emploi restent un problème pour 0,8% des enquêtés.
«LA FIXATION DES PRIX DE CERTAINES DENREES EST CADUQUE DEPUIS LE MOIS D’AVRIL»
Selon Amadou Touba Niane, chef du service régional du commerce de Dakar, la fixation des prix de certaines denrées est caduque depuis avril passé
Les consommateurs continuent toujours de dénoncer le non-respect des mesures prises par le Président de la République Macky Sall relativement à la baisse des prix des denrées de grande consommation. Pourtant, ces mesures ne sont plus valables juridiquement pour certaines denrées comme l’oignon, la pomme de terre et la carotte entre autres. En effet, selon Amadou Touba Niane, chef du service régional du commerce de Dakar, la fixation des prix de certaines denrées est caduque depuis avril passé.
«Les prix des denrées sont fixés de façon différente. Si l’Etat autorise la vente à un tel prix, c’est l’homologation. C’est le cas des médicaments. Tous les médicaments sont dans le registre de l’homologation. Donc, si l’Etat autorise, nous sommes dans l’homologation. Les produits comme le fer, le ciment, le sucre, les huiles comestibles, la farine de blé, sont tous dans ce registre. Donc, ce sont des sociétés qui justifient leurs coûts de revient et l’Etat autorise et prend ensuite un arrêté. Ce qui est différent de la fixation autoritaire où l’Etat décline véritablement ses prérogatives de puissance et détermine le prix. C’est le cas des hydrocarbures et du riz. D’ailleurs, ce sont les deux denrées qui font l’objet d’une fixation autoritaire au Sénégal. Mais, dans les deux cas, cela découle sur un mécanisme de surveillance pour faire respecter les prix. Pour ce qui est de l’oignon, de la pomme de terre et de la carotte et du lait en poudre, n’étant pas dans la liste des produits devant être homologués ou fixés autoritairement, ils sont dans la fixation temporaire (pour une durée de 3 mois une fois renouvelable). Ce qui veut dire que depuis que l’Etat a fixé les prix de l’oignon et de la pomme de terre au mois de novembre dernier, si on fait le décompte, c’est plus de 6 mois. Donc, cette fixation est caduque pour ces denrées là. Pour notre part, on gère aussi la psychologie du marché tout en gérant les intérêts des consommateurs.
«Autant, nous n’avons le droit de verbaliser les commerçants sur ces produits-là, autant, on ne leur dit pas que nous n’en n’avons pas le droit. Mais juridiquement, je ne peux pas sanctionner celui qui s’adonne à une pratique illicite sur l’oignon ou la pomme de terre. Parce que la fixation des prix de ces denrées est tombée en caducité depuis le mois d’avril dernier».