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4 mai 2025
QUAND LES SENEGALAIS TRINQUENT !
En 2022, l’inflation des prix à cause de la pandémie de la Covid-19 et la guerre en Ukraine avait beaucoup impacté les ménages. L’Etat du Sénégal avait dès lors pris des initiatives et donner des directives d’application immédiates pour soulager les ménag
Fatou NDIAYE, Mariama TOURE, Diénéba MANE |
Publication 26/09/2023
En 2022, l’inflation des prix à cause de la pandémie de la Covid-19 et la guerre en Ukraine avait beaucoup impacté les ménages. L’Etat du Sénégal avait dès lors pris des initiatives et donner des directives d’application immédiates pour soulager les ménages. Toutefois, il est regrettable de constater que l’effet attendu n’a pas eu lieu, les ménages continuent de trinquer.
L’hivernage, période pendant laquelle le marché n’est pas très bien approvisionné, remet sur la table la difficile condition de vie des Sénégalais déjà accablés par la cherté de la vie. En effet, le pouvoir d’achat des ménages est éprouvé en dépit des mesures d’allègement annoncées en 2022. A l’issue du Conseil national sur la consommation tenu le 5 novembre 2022 au palais de la République, plusieurs décisions ont été retenues pour alléger les dures conditions de vie des Sénégalais. Parmi celles-ci, on relève les mesures ayant trait à l’accès à la location avec « une baisse de 20% sur les prix du loyer inférieur ou égal à 300 000 Fcfa, une diminution de 10% sur les prix du loyer compris entre 301 000 Fcfa et 500 000 Fcfa.
Enfin, une baisse de 10 % devrait être appliquée sur les coûts du loyer supérieurs à 500 000 F Cfa ». Le constat est qu’après cette mesure, des bailleurs ont réussi à se soustraire à cette volonté de l’Etat. Dans le lot des décisions de l’Etat non appliquées, il y’a aussi le coût des denrées de premières consommations. Le kilo d’oignon local devrait coûter 400 francs d’après ce qui a été retenu, l’oignon importé devrait être vendu à 500 francs le kilo. Le produit a connu une flambée considérable atteignant même un prix jamais égalé dans le marché.
La viande de mouton et de bœuf dont le prix du kg est fixé entre 4300 francs CFA et 3600 francs CFA, se vend au-delà des prix indiqués. Le sucre lui aussi a connu une hausse. En plus des produits alimentaires, l’électricité et l’eau constituent des charges insupportables pour les petites bourses. Et pourtant après ce Conseil sur la consommation, le président de la République, Macky Sall, en Conseil des ministres du mercredi 9 novembre 2022, avait invité « le Premier ministre et le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, à prendre tous les actes réglementaires d’application effective des prix fixés, dans l’esprit des consensus et décisions des concertations ».
Rappelons que le chef de l’Etat avait aussi exhorté « le gouvernement à poursuivre, sans relâche, le dialogue constructif avec les consommateurs et les acteurs de l’économie nationale, afin d’assurer une régulation soutenue des activités dans l’ensemble des secteurs, notamment la Santé, dont la nomenclature des services et le dispositif réglementaire d’encadrement des tarifs doivent être actualisés, par les ministres en charge de la Santé et du Commerce, avant fin novembre 2022 ».
Face à ses ministres, Macky Sall avait rappelé, « la nécessité de doter l’Administration du Commerce de moyens adéquats pour mieux assurer ses missions de contrôle des prix et de veille sur la concurrence saine dans les secteurs de l’économie ». Ces efforts entrepris en 2022 ne sont pas les seules initiatives de l’Etat pour soulager les ménages : plusieurs autres actes similaires ont eu lieu sans qu’une baisse considérable ne soit notée. Après quelques semaines d’effectivité, les prix reprennent leur ascendance sans un contrôle nécessaire.
HAUSSE CONTINUE DES PRIX DES DENREES DE PREMIERE NECESSITE : Les clients obligés de casquer, en rouspétant
Quoique l’Etat ait pris des mesures pour réguler les prix des denrées de première nécessité, le problème des coûts élevés de certains produits comme le sucre, le lait, le riz est toujours d’actualité. Une petite enquête sur le terrain nous a permis de constater que beaucoup de revendeurs ne respectent pas les prix fixés par le ministère du Commerce et pourtant l’affichage des prix, encore présent dans certaines boutiques et kiosques avec même un numéro vert pour alerter, n’y change rien. Au dam de clients obligés de casquer, en rouspétant.
À la rue 3 de la Medina, deux boutiques respectivement tenues par des ressortissants guinéens vendent les mêmes produits ( riz, sucre, lait,…) à des prix différents ( 50,100,150 Francs Cfa de différence). K. D, propriétaire de la première boutique, après nous avoir donné ses prix, nous explique : « je vends le kilo de sucre à 650 ou 700 F Cfa en fonction du prix d’achat. Je sais bien que le prix homologué sur l’affiche derrière est 575 francs mais je ne vais pas revendre à ce prix-là et accuser des pertes, l’intérêt de tenir une boutique est de faire des bénéfices. Je ne force personne à acheter et disons nous la vérité, si les clients achètent sans hésiter, c’est que cela ne les dérange pas. En plus, ce n’est pas le ministère qui m’approvisionne et ce n’est pas lui qui va m’aider en cas de perte non plus » dit-il. « Pour le riz ( 500 F Cfa le parfumé,350 F Cfa le non parfumé et le gaz 2900 francs le 6 kilo, je ne vends pas le plus grand), je respecte les prix fixés parce que le prix auquel je les obtiens me le permet. Pour le lait par contre, c’est 3000 Francs Cfa », rajoute-t-il. A l’opposé de son voisin de par la position géographique à l’autre bout de la rue et de par le prix, C Bah lui respecte à la lettre les prix affichés car, selon lui, « une Sénégalaise résidant en France qui était ici en vacances m’avait une fois dénoncé à cause du prix du sucre que j’avais augmenté de 50 Francs Cfa seulement. C’était la première fois que je voyais quelqu’un appeler sur le numéro vert, en plus devant d’autres clients qu’elle a essayé d’influencer. Deux hommes s’étaient présentés à la boutique me menaçant de fermer ma boutique si jamais quelqu’un d’autre se plaignait du non-respect des prix. Les Sénégalais d’habitude ne dénoncent pas, ils vont juste se plaindre et rouspéter mais, au final, ils acceptent car tous les boutiquiers vont avoir le même prix ou presque. Depuis cet incident, je vends tous les produits là aux prix indiqués », renseigne t-il.
Un petit tour aux marchés Tilène et Gueule Tapée pour une comparaison a permis de remarquer que la situation est la même que dans les boutiques des quartiers. Dans les marchés aussi, les prix diffèrent en fonction des kiosques et des propriétaires. Ils ont tous comme excuse la différence du prix d’obtention de la marchandise pour fixer leurs propres prix.
LE FAMEUX NUMERO VERT NE SERT A RIEN !
« Ils savent très bien qu’un numéro vert n’est pas la bonne solution! Moi, une sénégalaise lambda, je me dis que si j’appelle sur le numéro, personne ne répondra. Peut-être même que le numéro ne va pas passer, ou que si quelqu’un me répond, il va me dire qu’ils vont prendre ma requête en charge et que ce sera sans suite. S’ils veulent vraiment régler ce problème, ils savent ce qu’ils doivent faire. En attendant, nous on est obligé d’acheter au prix des boutiquiers. On ne va pas appeler sur ce numéro au risque de perdre notre temps », martèle S. B, ménagère trouvée en train d’acheter un kilo de sucre à 700 Francs Cfa dans une boutique. Madame Diène, la cinquantaine, nous informe qu’elle ne croit pas à ce numéro vert « je crois que ce numéro a été mis sur l’affiche juste pour leurrer les gens, sinon il ne sert à rien. Vous y croyez vous ? Tu appelles sur ce numéro et hop, des gens viennent pour régler le problème ! C’est comme appeler le 18 ou 17, ça va sonner cadeau et personne ne va te répondre ou même si on te répond, c’est pour te faire patienter. Ici, c’est le Sénégal, rien n’est pris au sérieux tant que ce n’est pas des bêtises! », relève-t-elle avec un air moqueur sur le visage. Au Sénégal, aussi dures que soient les conditions de vie et la cherté des denrées alimentaires, les gens ont décidé de subir tout en priant pour un lendemain meilleur.
LE BUDGET DES MENAGES SOUS INFLATION, L’ASSIETTE SE DESEMPLIT
Depuis plusieurs mois maintenant, on note une hausse vertigineuse des prix des denrées dans le marché sénégalais. Une augmentation qui impacte directement le budget des ménages. A Dakar, les ménagères sont de plus en plus inquiètes de l'assiette qui ne remplit plus les conditions d'avant.
L a hausse des denrées de première nécessité est un poids qui pèse lourd sur l’assiette de la famille. Un cri de cœur des ménagères qui n’arrivent plus à trouver satisfaction dans le marché. Ne pouvant pas s’en sortir pour satisfaire les besoins alimentaires de ses enfants, cette mère de famille trouvée au bord du marché de Grand Dakar sous couvert de l’anonymat nous témoigne « C’est dans un silence assourdissant que nous, les parents, vivons chaque jour. Nous sommes épuisés de cette situation qui va de mal en pis ». Se plaignant de la hausse des prix, elle accuse l’Etat de ne pas faire des efforts pour soulager les foyers. Et de relever : « Je ne ressens nulle part les mesures prises par l’Etat. C’est un grand fossé entre les prix qu’il dit fixés à la télé et la réalité que nous vivons chaque jour. Le prix du sac de riz de 50kg est à 18.000 F Cfa et celui parfumé 50kg est à 23.000 F Cfa. Les légumes, n’en parlons pas. Leurs prix varient de jour en jour». Triste, seul à côté de la banque Bicis, le père de famille Ousmane Tambadou assis sur sa moto, nous confie en ces termes : « Je suis fatigué, je conduis pour nourrir ma famille et ma femme se plaint trop de la dépense quotidienne. Cette semaine passée, j’ai déposé une fille au marché Tilène, vers 9 heures. Et j’ai décidé de faire le marché moimême. J’avais sur moi 8.000 F Cfa ; je suis rentré chez moi avec 750 F Cfa et là, j’ai compris». En vérité, les prix qui sont donnés par l’Etat du Sénégal sont bien loin de refléter la réalité quotidienne que vit la population, engluée dans une inflation galopante.
L’IMPOSSIBLE DEUIL
27 septembre 2002 : 21 ans depuis. Le Joola, qui assurait la navette entre Ziguinchor et Dakar chavirait dans la nuit du 26 (au 27) septembre, vers les coups de 23h, aux larges des côtes gambiennes emportant avec lui plus de 1863 personnes officiellement.
Aujourd’hui, 26 septembre 2023, marque la vingt-et unième année du naufrage du bateau le Joola. Après plusieurs années, ce drame qui a coûté la vie à des milliers de personnes reste l’accident maritime le plus tragique au monde. Depuis cette nuit cauchemardesque, les familles des victimes égrènent un chapelet de doléances dont certaines ne sont pas toujours résolues.
27 septembre 2002 : 21 ans depuis. Le Joola, qui assurait la navette entre Ziguinchor et Dakar chavirait dans la nuit du 26 (au 27) septembre, vers les coups de 23h, aux larges des côtes gambiennes emportant avec lui plus de 1863 personnes officiellement.
En cette nuit tragique, le bateau le Joola qui affectait une de ses rotations habituelles, était surchargé, car convoyant plus qu’il en est capable. Vers les coups de 18h 45, l’équipage avait donné son aval au centre de coordination des opérations de la marine pour signaler que le Joola venait de quitter la Casamance, en direction de Dakar et qu’il suivait, normalement, son trajet dans l’océan, après avoir quitté l’escalade de Carabane sous un temps calme et pluvieux. L’ambiance dans le bateau, la fête y battait son plein, comme c’est le cas à chaque voyage, avec à l’animation l’orchestre Jamoraye, cachait mal les stigmates de la surcharge.
Après son escale à Carabane, le Joola était bourré de monde, plus du double de sa capacité. Le bateau voguait à 40 km des côtes de la Gambie, soit à 170 km au Sud de Dakar, dans une mer très agitée, accompagnée par des vents violents 50 km/h. Le mauvais temps aidant, le Joola cède facilement à la surcharge. L’inclinaison devient trop forte, l’eau s’infiltre par les embrasures, le Joola chavire brusquement en moins de cinq minutes.
Les milliers de vies englouties au fond de l’Atlantique laissent place à une désolation totale. Les familles éplorées enterrent leurs morts dans la plus grande tristesse. Abdoulaye Wade, président de la République à l’époque, décrète un deuil national. Aujourd’hui, 26 septembre 2023, 21 ans donc, après cette tragédie, les familles des victimes réunies en un collectif, réclament toujours le renflouement du bateau afin qu’elles puissent faire le deuil. Une meilleure prise en charge des orphelins du Joola est aussi réclamée. Le souhait des familles est aussi l’érection d’un musée à la mémoire des victimes.
Sur la question, le ministre de la Culture et du patrimoine historique, Aliou Sow, a annoncé l’inauguration prochaine de ce mémorial. « Le ministre des Forces armées sera là pour la commémoration. Et un mois après, l’inauguration sera organisée en relation avec les familles et ceux qui doivent être invités sont identifiés. Le décret portant création, l'organisation et fonctionnement de l’établissement public à caractère administratif du Mémorial, est également élaboré et transmis à qui de droit. Et bientôt, le président de la République signera le décret avec un Conseil d’administration, une direction générale et un secrétariat général.
La gestion sera inclusive entre l’administration et les familles et les rescapés », a-t-il dit lors d’une visite à Ziguinchor, la semaine passée. A rappeler que pour ce drame, les poursuites judiciaires engagées ont été abandonnées. Le Sénégal a été le premier avant que la France qui a perdu 22 de ses ressortissants n’en fasse de même en octobre 2014.
«INVOQUER L’ETAT DE CONTUMACE POUR RADIER SONKO DES LISTES ELECTORALES SERAIT ILLEGAL»
Le doyen Ndiack Fall sort à nouveau de sa réserve. Enseignant chercheur en droit pénal à la retraite, le Pr Ndiack Fall se démarque de l’interprétation faite des dispositions du code de procédure pénale concernant la purge de la contumace.
Le doyen Ndiack Fall sort à nouveau de sa réserve. Enseignant chercheur en droit pénal à la retraite, le Pr Ndiack Fall se démarque de l’interprétation faite des dispositions du code de procédure pénale concernant la purge de la contumace. Interpellé par Sud quotidien, l’Enseignant chercheur en droit pénal à la retraite a tout simplement qualifié d’illégale la radiation annoncée du leader du parti Pastef et maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, des listes électorales du fait de sa condamnation par contumace dans l’affaire de «viols répétés et menaces de mort » qui l’oppose à Adji Sarr, employée d’un salon de massage.
Aussi a-t-il fait savoir dans sa déclaration : «On prétexte de l'utilisation de l'article L29 du Code électoral pour songer à procéder à la radiation de Monsieur Ousmane Sonko parce que cet article indique que « ne doivent pas être inscrits sur les listes électorales, ceux qui sont en état de contumace.»
Il faut rappeler que la contumace, c'est l'état d'un accusé qui ne se présente pas devant la chambre criminelle et la procédure de son jugement.
L'état de contumace peut être lié à trois définitions dont la première est relative au cas de la personne qui se soustrait aux recherches et ne peut être saisie.
Deuxièmement, c'est le cas de la personne qui est en état de liberté et ne défère pas à la citation prévue à l'article 238 du Code de procédure pénale. C'est-à-dire, avant les audiences de la chambre criminelle, l'accusé est ténu de se présenter devant le président de la chambre criminelle pour d'un côté, la vérification de son identité et de l'autre la signification des griefs d'accusation qui pèsent sur ses épaules.
Troisièmement, il y a également état de contumace, lorsque l'individu se trouve en état d'évasion. Voilà ce qu'on appelle l'état de contumace. Or, on a prétexté les articles 311 et 312 du Code de procédure pénale qui concernent la publicité de la décision de condamnation par contumace ».
Et de poursuivre : « Indépendamment de cela, on a également invoqué le caractère définitif de la condamnation. Je voudrais faire les observations suivantes : tout d'abord, la condamnation par contumace, elle revêt un caractère précaire. Si l'accusé se constitue prisonnier ou s'il vient à être arrêté avant la prescription de la peine, la décision se trouve automatiquement anéantie ainsi que toute la procédure qui avait suivi l'arrêt de mise en accusation.
Les condamnations civiles sont anéanties, l'accusé est alors déféré à la chambre criminelle dans les formes normales. Autrement dit, c'est une décision sur laquelle, on peut revenir. La condamnation par contumace ne devient définitive qu'à la condition qu'il y ait l'expiration du délai de prescription de la peine ou lorsqu'il y a la mort de l'accusé. C'est lorsque l'une de ses deux conditions est remplie qu'il y a ce qu'on appelle, condamnation définitive ».
Le Pr Ndiack Fall précisera dans la foulée : « On parle de condamnation définitive lorsque celle-ci acquiert l'autorité de la chose jugée. Lorsqu'elle est devenue définitive en droit interne, autrement dit, lorsqu'il n'est plus possible d'exercer une quelconque voie de recours en droit interne soit parce que les délais de recours sont épuisés soit parce que toutes les possibilités de recours ont été utilisées.
Rappelez-vous du cas de feu Cheikh Bethio Thioune qui est condamné par contumace pour l'affaire de Medinatoul Salam. Il est décédé le lendemain du prononcé du verdict de sa condamnation par contumace. Ce décès du Cheikh consacre le caractère définitif de sa condamnation.
La condamnation par contumace ne devient définitive qu'à la condition qu'il y ait l'expiration du délai de prescription de la peine ou lorsqu'il y a la mort de l'accusé, voir article 307 et 316 du Code de procédure pénale.
Mais ceci étant, dans le cas de Monsieur Ousmane Sonko, évidemment l'état de contumace ne peut plus être invoqué parce que tout simplement, il a fait l'objet d'une arrestation. Et cette arrestation anéantit de plein droit la condamnation dont il a fait l'objet. Donc, dans ce cadre précis, il doit être rejugé. Car, la purge de la contumace ne suppose aucune formalité de la part du contumax. Elle résulte du simple fait matériel de la représentation volontaire ou de l'arrestation du condamné par contumace avant l'expiration du délai de prescription de la peine : article 316 du Code de procédure pénale, voir également l'article 724 toujours du même Code de procédure pénale. Et, on ne peut pas tirer prétexte d'une condamnation anéantie pour en tirer des conséquences de droit qui entraînerait une quelconque radiation sur les listes électorales de Monsieur Ousmane Sonko. C'est clair qu'une volonté de radiation de Monsieur Ousmane Sonko des listes électorales serait tout à fait illégale.»
CONFERENCE DES MINISTRES DE LA CULTURE, LE SÉNÉGAL PREND LA VICE-PRÉSIDENCE
Le Sénégal assure désormais la vice-présidence de la conférence des ministres de la Culture de la Oumma islamique, un poste auquel a été élu Aliou Sow, lundi, à Doha, au Qatar, a appris l’APS d’une source officielle.
Dakar, 25 sept (APS) – Le Sénégal assure désormais la vice-présidence de la conférence des ministres de la Culture de la Oumma islamique, un poste auquel a été élu Aliou Sow, lundi, à Doha, au Qatar, a appris l’APS d’une source officielle.
Un nouveau bureau dirigé par le Qatar a été élu à l’occasion de la 12e rencontre de cette organisation, qui s’est ouverte le même jour dans la capitale du Qatar.
Le pays accueillant les membres de cette organisation dirige le bureau.
La Tunisie hérite du poste de rapporteur de l’organisation.
Une délégation officielle sénégalaise conduite par le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, prend part à cette rencontre, selon la même source.
‘’Vers un renouvellement de l’action culturelle dans le monde islamique’’ est le thème de la 12e conférence des ministres de la Culture de la Oumma islamique, une rencontre de deux jours.
‘’Le Sénégal participera pleinement avec engagement, amitié et ouverture, pour la réussite de l’organisation à travers de grandes initiatives’’, a assuré M. Sow sur sa page Facebook.
Plusieurs ministres de la Culture des États membres de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture, dont le siège se trouve à Rabat, au Maroc, prennent part à cette rencontre.
L’ex-directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, en est l’invitée d’honneur.
Tivaouane offre une Parcelle de 3 500 m² au Président Macky
Entre Tivaouane et le Président Macky Sall, c’est une longue histoire. C’est ce qui ressort des civilités échangées entre lui et le Khalife Général des Tidjanes, Serigne Babacar Sy Mansour, et qui ont laissé apparaître un long compagnonnage. Ces relations ont été tissées «alors que je n’assumais pas encore les charges de président de la République», a précisé le chef de l’Etat. Et pour lui rendre la pièce de sa monnaie, Tivaouane a offert au Président Macky Sall un terrain de 3 500 ha par l’entremise du député maire Demba Diop dit Diop Sy et dont le titre de propriété a été remis par le Khalife lui-même. Dans la salle, le Comité d’organisation au service du Khalife Ababacar Sy (COSKAS) a remis un cadeau au Président Macky Sall, des mains de Serigne Moustapha Sy Al Amine. Et last not but least, il a été fait citoyen d’honneur de Tivaouane.
Les larmes de Serigne Mansour Sy Djamil
En portant un poignant témoignage hier sur le chef de l’Etat, Serigne Mansour Sy Djamil n’a pu retenir ses larmes, occasionnant un moment de silence dans la salle. En mettant le curseur sur «les relations personnelles très fortes» avec le Président, il a indiqué que ce dernier l’a reçu récemment au Palais et au cours de la rencontre, il fait savoir que le Chef de l’Etat lui a montré une photo. Sur ladite photo qui date de 2010, ils étaient ensemble lors d’un Gamou et il était en train de prier pour lui. C’est en rendant compte des propos tenus par le Président Macky Sall que Serigne Mansour Sy Djamil a craqué. Selon lui, avec Macky Sall, «ce n’est point un adieu, mais un simple au revoir».
Le Président Macky Sall chez Serigne Saliou Touré
Le Président Macky Sall a déroulé hier un agenda très chargé. En effet, après Tivaouane où il a rencontré le Khalife Serigne Babacar Sy Mansour et la famille de Seydi El Hadji Malick, il s’est rendu à Ndiassane. C’est dans le cadre de la traditionnelle visite avant la célébration du Gamou de Ndiassane prévu le 4 octobre prochain. Avant de rallier la cité religieuse de Thiénaba pour les mêmes raisons, le Président Macky Sall et sa délégation ont fait un détour à Grand Thiès, précisément à la Mosquée mouride. C’était pour les besoins de la présentation de condoléances à la famille de Serigne Saliou Touré, à la suite de la disparition de ce dernier, dans la nuit du 15 au 16 septembre à l’hôpital Principal de Dakar, des suites d’une longue maladie.
Les résultats du Crem sont tombés
Après plusieurs mois d’attente, les résultats du concours des élèves-maîtres ont été finalement publiés hier. Ainsi pour la phase d’entretien, 500 candidats ont été retenus pour l’option Arabe et 2000 pour l’option français. Pour rappel, le dépôt des dossiers de candidature du concours de recrutement d’élèves-maîtres (Crem) session de 2022 avait été clôturé depuis vendredi 20 janvier 2023 dernier. Et il était prévu mille cinq cents (1 500) postes en compétition répartis ainsi : 1 200 option Français ; 250 option Arabe et 50 pour option Daara».
Boun Abdallah Dionne démissionne de la BICIS
L’ancien Premier ministre a tiré les conséquences de son départ de la mouvance présidentielle. Candidat déclaré à la Présidentielle, Mahammed Boun Abdallah Dionne a démissionné hier de la présidence du Conseil d’administration de la BICIS. Il a fait l’annonce sur sa page Twitter. « J'ai présidé aujourd'hui l'assemblée générale ordinaire des actionnaires de la BICIS. Compte tenu de mon engagement politique, j'ai préféré me libérer de mes fonctions de président du Conseil d’administration de la banque», a écrit Boun Abdallah Dionne. Il a tenu à remercier les dirigeants du Groupe SUNU, détenteur de 54,11% du capital de la banque, qu’il représentait au sein du conseil ainsi que tous les actionnaires, les administrateurs, la Directrice générale et le personnel de la banque pour leur confiance.
Un déficit de plus de 500 enseignants à Matam
La région de Matam cumule un déficit de plus de 500 enseignants cette année, a indiqué lundi l’adjoint au gouverneur, en charge du développement, Modou Thiam. Au-delà des résultats excellents réalisés par l’Académie de Matam, il y a un déficit d’enseignants. Cette année, la région de Matam a cumulé un déficit de plus de 500 enseignants. Selon l’Aps, M. Thiam intervenait à l’occasion d’un comité régional de développement (CRD) préparatoire de la rentrée scolaire 2023- 2024. Pour cette rentrée, l’exécutif régional a invité les maires à accompagner la brigade régionale du service d’hygiène relativement aux opérations de désinfection des établissements scolaires. Il a demandé aussi aux associations de parents d’élèves de participer aux opérations de nettoiement ainsi qu’aux associations sportives et culturelles. L’adjoint au gouverneur a également demandé un rapport concernant l’école de Nguidjilone, dans le Dandé Mayo Nord, qui a été touchée par des inondations. Il a promis qu’un document sera remis à l’autorité administrative pour des mesures à prendre. L’objectif est de démarrer les cours le jeudi 5 octobre pour la rentrée sous le concept « Ubi tay jangë tay ».
L’invite des sages de Benno aux dissidents
Le Directoire du Conseil des Sages de «Benno Bokk Yaakaar» (BBY)invite tous les autres candidats appartenant à la coalition à renoncer et à soutenir Amadou Ba. Le coordinateur du directoire national, Yéro Déh, les exhorte également à dépasser les clivages et les rancœurs pour impulser un puissant mouvement national à même de préserver la stabilité face aux dangers internes et externes. Par ailleurs, les sages de la mouvance présidentielle demandent à toutes les structures de la coalition à se mettre en mouvement pour le parrainage, l’élaboration du programme du candidat de BBY et la prochaine pré-campagne électorale. Ils ont salué auparavant la décision d’Abdoulaye Daouda Diallo et son important groupe de renoncer à sa candidature et d’appuyer celle d’Amadou Ba. Le Directoire estime que cette candidature doit être soutenue par tous les partis et mouvements citoyens de la coalition, afin de réunir tous les gages de succès au premier tour de l’élection de février 2024.
Hausse de 35% des personnes vivant avec un cancer
Le nombre de personnes vivant avec un cancer a augmenté de 35% dans le monde, entre 2005 et 2020, ce qui fait de cette maladie la deuxième cause des décès recensés au niveau mondial, a déclaré, lundi à Diamniadio, le chirurgien cancérologue sénégalais Ahmadou Dème, lors d’une conférence internationale sur les maladies non transmissibles, une initiative de l’Africain Research Network, un réseau africain de recherche. En Afrique, a précisé le professeur Ahmadou Dème, chaque année, 1 million de cas de cancer sont recensés. La progression de cette maladie s’explique par l’accroissement de la population, la vieillesse et le mode vie, a-t-il dit. Selon lui, les cancers les plus fréquents sont ceux du sein, de la prostate et du poumon. Il note une mortalité élevée causée par les cancers du poumon et du sein. Le cancer du sein est le plus répandu chez les femmes, selon le cancérologue. Il affirme que celui du col de l’utérus est le deuxième cancer dont elles souffrent le plus. Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme, a relevé M. Dème. Intervenant à un panel de la conférence sur «les problèmes à résoudre pour la prise en charge des cancers en Afrique», le professeur Maguèye Guèye estime que la première décision à prendre est de faire du cancer un problème de santé publique.
Inondations à Diourbel
On n’en parle pas mais les populations de la commune de Diourbel vivent le calvaire depuis le début de l’hivernage. Plusieurs quartiers sont inondés. La forte pluie dans la nuit de vendredi à samedi a aggravé la situation. Les populations ont tous les problèmes pour se déplacer à cause des rues pleines d’eau. Il faut faire de longs détours pour se rendre dans certains quartiers où les bas-fonds sont devenus des lacs en pleine ville. Les eaux sont devenues verdâtres tellement elles y ont duré. Le ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Issakha Diop, doit faire un tour à Diourbel afin de soulager les populations qui souffrent le martyre.
40 candidats à l’émigration interpellés entre Djifer, Joal et Mboro
Des candidats malheureux à l’émigration irrégulière sont tombés dans les filets de la gendarmerie qui a renforcé son dispositif sur les points de départ. En effet, dans un contexte marqué par la recrudescence de l’émigration clandestine, la Gendarmerie nationale multiplie ses opérations de sécurisation le long du littoral. A cet effet, dans la période du 24 au 25 septembre 2023, les pandores ont interpellé 40 candidats entre Djifer, Joal et Mboro. Au cours de l’opération, indique une note, les gendarmes ont procédé à la saisie de 11 fûts de 200 litres d’essence et d’une Peugeot 504.
Macky Sall a passé la nuit à Kaolack
Le président de la République va passer la nuit de lundi à mardi à Kaolack, où il va rendre visite à plusieurs guides religieux, a appris l’Aps de sources concordantes. Il va procéder à une série de visites dans les foyers religieux, a déclaré un collaborateur du chef de l’État, sous le sceau de l’anonymat. Le président de la République rendra visite à des guides religieux de Médina Baye, Léona Niassène, Léona Kanène et Péncum Serigne Bassirou, dans la ville de Kaolack. Lundi après-midi, la sécurité a été considérablement renforcée à Kaolack en prélude à la visite de Macky Sall. À Médina Baye, devant le domicile du Khalife général, un chapiteau a été aménagé pour la visite du chef de l’État.
LA VISITE DE MACKY SALL DANS LES FOYERS RELIGIEUX ET D’AUTRES SUJETS POLITIQUES SONT A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
La visite du chef de l’Etat dans les foyers religieux, »aux allures de campagne électorale », à l’occasion de la célébration du gamou est largement commentée par les quotidiens reçus mardi à l’APS.
Dakar, 26 sept (APS) – La visite du chef de l’Etat dans les foyers religieux, »aux allures de campagne électorale », à l’occasion de la célébration du gamou est largement commentée par les quotidiens reçus mardi à l’APS.
En tournée d’adieux dans les foyers religieux de Tivaouane, Ndiassane, Thiénénba et Médina Baye, ‘’Macky Sall joue les VRP pour son candidat’’ à l’élection présidentielle de février 2024, note Vox Populi.
‘’Flanqué de son Premier ministre Amadou Ba, il cherche bénédiction pour son successeur’’, écrit le journal.
Selon Bes Bi, ‘’Macky Sall présente son candidat au khalife’’ des Tidianes à Tivaouane.
‘’Le président de la République a effectué, lundi, son ziar au khalife général des Tidianes à quelques heures du Gamou. Dans son discours, Macky Sall a présenté son candidat, Amadou Ba, avant de s’en prendre aux extrémismes religieux qui seraient aux portes et à l’intérieur du pays. Serigne Babacar Sy a prié pour l’élection du candidat de Benno’’, rapporte le quotidien.
Pour La Tribune, ‘’Macky Sall bat campagne à Tivaouane pour Amadou Ba’’, le candidat de la coalition Benoo Bokk Yaaakaar.
‘’Macky Sall, le passage de témoin’’, affiche à la Une EnQuête, soulignant qu’à Tivaouane, ‘’il a officiellement présenté l’équipe de campagne de BBY au Khalife des tidianes. Une équipe composée entre autres d’Amadou Ba, d’Abdoulaye Daouda Diallo, d’Abdoulaye Diouf Sarr’’
‘’La coalition BBY peut dormir tranquille. Si les prédictions du Khalife se réalisent, Amadou Ba sera le 5e président de la République. Recevant la délégation du chef de l’Etat, Serigne Babacar Sy Mansour a indiqué qu’à partir de ce jour, il peut appeler Amadou Ba, +futur président+’’, rapporte Source A.
Lors de cette visite ‘’aux allures de campagne’’ du président Macky Sall à Tivaouane, L’As note que ‘’le Khalife intronise Amadou Ba’’.
Pour Le Quotidien, ‘’le Khalife vote Amadou Ba’’. ‘’Profitant de sa dernière visite à Tivaouane en tant que chef de l’Etat, Macky Sall a magnifié ses relations avec les chefs religieux et son travail pour l’embellissement de la ville. Et le Khalife général des Tidianes a déclaré prier pour la victoire d’Amadou Ba à la prochaine Présidentielle, pour la poursuite de l’œuvre de Macky Sall’’, écrit le journal.
MACKY SALL VA RENDRE VISITE AUX GUIDES RELIGIEUX, MARDI
Le président de la République va passer la nuit de lundi à mardi à Kaolack (centre), où il va rendre visite à plusieurs guides religieux, a appris l’APS de sources concordantes.
Le président de la République va passer la nuit de lundi à mardi à Kaolack (centre), où il va rendre visite à plusieurs guides religieux, a appris l’APS de sources concordantes.
‘’Macky Sall va effectivement passer la nuit à Kaolack. Il va procéder à une série de visites dans les foyers religieux’’, a déclaré un collaborateur du chef de l’État, sous le sceau de l’anonymat.
Le président de la République rendra visite à des guides religieux de Médina Baye, Léona Niassène, Léona Kanène et Penccum Serigne Bassirou, dans la ville de Kaolack, a annoncé à l’APS une source administrative locale ayant également exigé l’anonymat.
Lundi après-midi, la sécurité a été considérablement renforcée à Kaolack en prélude à la visite de Macky Sall.
À Médina Baye, devant le domicile du Khalife général, un chapiteau a été aménagé pour la visite du chef de l’État.
Cette cité religieuse de la ville de Kaolack va organiser son Mawlid international, mercredi.
Cette célébration de la naissance du prophète Mouhammad aura lieu sous l’égide de la Jamhiyatu Ansaru-Diin, une structure qui revendique plus de 500 millions de membres, tous des disciples de Baye Niass (1900-1975).
Pendant une dizaine de jours, des milliers de fidèles venant de plusieurs pays d’Afrique, d’Europe, des Amériques et d’Asie vont converger vers Médina Baye pour y célébrer le Mawlid.
Des délégations officielles participent à l’évènement, qui sera aussi marqué par la journée Al-Quds dédiée à la cause palestinienne.
La nuit du Mawlid sera rythmée de zikr, c’est-à-dire des chants religieux dédiés au prophète Mouhammad. Elle sera animée par Mouhamadoul Amine Ibrahima, dit Baba Lamine Niass.
L’INAUGURATION DU MUSEE MEMORIAL DES NAUFRAGES PREVU LE 26 OCTOBRE PROCHAIN
En visite de travail, vendredi dernier à Ziguinchor, dans le cadre de la célébration des 21 ans du naufrage du ‘’Joola’’, le ministre de la Culture et du Patrimoine historique a annoncé l'inauguration prochaine du musée mémorial dédié aux victimes...
En visite de travail, vendredi dernier à Ziguinchor, dans le cadre de la célébration des 21 ans du naufrage du ‘’Joola’’, le ministre de la Culture et du Patrimoine historique a annoncé l'inauguration prochaine du musée mémorial dédié aux victimes de la catastrophe maritime.
Le ministre Aliou Sow était l'hôte de Ziguinchor, vendredi dernier. Ce séjour entre dans le cadre d'une visite avec l'Association nationale des familles des victimes et rescapés du naufrage du bateau ‘’Le Joola’’ qui avait sombré, le 26 septembre 2002, emportant avec lui plus de 2 000 âmes. Le ministre a mis à profit son séjour pour se rendre au niveau du chantier de réalisation du mémorial des naufragés du ‘’Joola’’ afin de constater, de visu, les derniers développements des travaux.
Aliou Sow en a profité pour mettre à la disposition des familles des victimes et rescapés une dizaine de millions de francs CFA devant servir à l'organisation de la commémoration, mais également à impliquer les acteurs des cultures urbaines de la région afin qu'ils soient des relais en matière de sensibilisation, d'information et d'appropriation du contenu muséologie et des leçons tirées de cette catastrophe maritime.
Aliou Sow a aussi révélé que son ministère accompagne désormais la seule femme rescapée et à surtout pris la décision de construire sa maison parce qu'elle reçoit, entre autres, de nombreux journalistes sénégalais et étrangers. Pour le ministre, cette dame est une sorte d'extension du mémorial. Cette rescapée, ajoute-t-il, ne doit pas être abandonnée comme les autres parents de victimes.
Il a, ensuite, indiqué que le décret portant création, organisation et fonctionnement d'un établissement public à caractère administratif du mémorial avec un conseil d'administration, une direction générale et un secrétariat général prévoyant une gestion inclusive avec les familles des victimes, a été élaboré et transmis à qui de droit et sera bientôt signé par le président de la République.
Le ministre Sow a, par ailleurs, promis que les orphelins majeurs du naufrage seront accompagnés dans leurs initiatives qui relèvent de mesures de politique sociale autour du mémorial, avant d'annoncer l'inauguration du musée mémorial un mois après la commémoration du 21e anniversaire de l'une des plus grandes catastrophes de la navigation maritime prévu ce 26 septembre 2023 à Ziguinchor.
L’EQUATION DU PLAN B
Dans la course à un éventuel plan B de Pastef, Guy Marius Sagna, porté au pinacle par la diaspora de l’ex-Pastef en Belgique, en Suisse, en Espagne et en France, prend une longueur d’avance sur ses concurrents directs.
Dans la course à un éventuel plan B de Pastef, Guy Marius Sagna, porté au pinacle par la diaspora de l’ex-Pastef en Belgique, en Suisse, en Espagne et en France, prend une longueur d’avance sur ses concurrents directs.
‘’Jerejef ; Guy Marius jerejef ; contaane naniou. Jerejef ; Guy Marius jerejef ; contaane naniou…’’. En français, cela donne tout simplement : ‘’Merci ; Guy Marius merci ; nous sommes contents…’’ La chanson a vibré ce samedi dans une salle pleine à craquer de l’université de Villetaneuse en France. Le spectacle confirme ce que nombre d’observateurs savaient déjà. Dans le cas où l’ex-Pastef doit présenter un candidat de substitution pour parer à l’éventualité d’une invalidation de la candidature de son leader Ousmane Sonko, le chantre du ‘’France dégage’’ pourrait être un joker de luxe. Dans les rangs de Pastef, on s’efforce plutôt de respecter scrupuleusement le mot d’ordre tracé par l’organisation. C’est-à-dire qu’il est hors de question d’aborder cette question que tous les responsables savent ultra-toxique. ‘’Ousmane Sonko est le seul candidat, c’est le plan A, le plan B, le plan Z’’, répètent à longueur de posts et de sorties médiatiques les principaux responsables du parti dissous.
Dans les instances, non seulement le sujet est tabou, mais on essaie en même temps de décourager tout questionnement autour de la problématique qui taraude bien des esprits.
Pour Guy Marius Sagna, c’est plutôt le président Macky Sall et ses partisans qui cherchent à inoculer dans la tête des militants et sympathisants que le combat pour la candidature d’Ousmane Sonko est perdu d’avance. ‘’Nous n’allons pas tomber dans ce piège. Il n’est pas question pour nous de parler d’autre chose que de la candidature d’Ousmane Sonko. Il est important que le président Macky Sall sache que cette candidature est la candidature du peuple, c’est une demande sociale. Si elle est illégalement empêchée, il y a des risques graves qu’il fait peser sur la stabilité et la paix du Sénégal. Je voudrais que tout le monde le comprenne’’, menace le député qui estime que dans Pastef, il n’y a pas de première et de deuxième option. ‘’Nous sommes toujours sur la seule option. Ce n’est pas une première option, c’est la seule option’’, insiste-t-il lors d’une interview sur Africa 24.
Malgré le refus catégorique d’en parler, la question persiste. Contre sa volonté, Guy est même présenté comme étant en pole position pour mener la barque, en cas d’invalidation de la candidature de Sonko. Depuis le 8 septembre, le patriote effectue une tournée européenne qui l’a déjà mené à Bruxelles, à Paris, à Madrid, ainsi que dans plusieurs autres localités. Invité par le Parti du travail de Belgique (PTB) à l’occasion de son festival politique où il a co-animé un panel sur ‘’La responsabilité de l’Europe dans la situation en Afrique’’, le député de Pastef a finalement déroulé en terre européenne une vraie tournée politique. A-t-il été mandaté par le parti ? Est-ce sur initiative personnelle ? Cette tournée, qui a été une surprise pour beaucoup, lui a dans tous les cas permis de jauger sa notoriété au niveau de la toute puissante diaspora de Pastef. Revigoré à bloc, le leader de Frapp/France dégage s’exclame sur sa page Facebook : ‘’Quelle diaspora ! Quelle détermination ! Quelle mobilisation ! Quel don de soi !’’
De l’avis du député, la diaspora, par sa forte mobilisation, a dissous le décret arbitraire de dissolution du Pastef de Macky Sall. ‘’La diaspora sénégalaise que j'ai rencontrée dans les rues de Paris, à la tour Eiffel, au 18e, à Château rouge, dans une salle pleine à craquer de l'université Villetaneuse... a déjà élu Ousmane Sonko 5e président du Sénégal’’, tient-il à décréter.
Le défi d’un plan B consensuel
Pour d’autres, c’est tout simplement une tournée de consécration pour le chantre du France dégage. Au-delà de Paris, celui qui est surnommé ‘’le Baobab’’ a partout été accueilli comme un seigneur, non seulement par les militants et sympathisants de Pastef, mais aussi par d’éminentes personnalités de la gauche européenne. Un agenda surchargé qui l’a mené d’abord à Bruxelles, ensuite à Madrid, à Barcelone, à Genève, mais aussi dans d’autres localités en France. Même le responsable de la communication de Pastef, El Malick Ndiaye, n’a pas été indifférent au succès de cette tournée. Sur sa page Facebook, il proclame ‘’une victoire dès le premier tour’’ de son camp, remerciant les patriotes de Belgique, de la Suisse, de l’Espagne ainsi que de la France, non sans relever que ‘’la tournée internationale de Guy Marius Sagna continue’’.
Avec ce succès, Guy vient de démontrer qu’il va être un prétendant très sérieux dans la course au plan B que certains pensent inéluctable, que Pastef déclare sans objet.
En tout cas, en sus d’être le meilleur profil pour espérer faire le plein de voix à Ziguinchor, Guy Marius Sagna est aussi un atout majeur pour prendre le maximum de voix au niveau de la diaspora. Rare, pour ne pas dire aucun de ses potentiels challengers, ne pourrait se prévaloir de cette avance non négligeable.
Le principal défi pour Pastef sera toutefois de ficeler une alternative consensuelle pour garder intactes ses chances à la prochaine Présidentielle, même sans son leader charismatique dont la candidature est juridiquement sérieusement hypothéquée.
Déjà, des voix se sont élevées jusque dans les rangs du groupe parlementaire pour apporter des précisions et minimiser les prouesses de GMS. ‘’Ce que fait l’honorable député Guy Marius Sagna n'a rien d'impressionnant, parce que tous les camarades députés le font. Aller à la rencontre des populations de la diaspora, c'est un rôle du député et nous autres parlementaires nous le faisons. Tout ce que je peux vous dire, c'est que nous n'avons pas de plan B et on n’en parle même pas. Notre seul candidat, c'est Ousmane Sonko’’, disait à la RFM le tonitruant député Pastef de Mbacké Cheikh Thioro Mbacké. Une sortie qui montre toute la complexité et la sensibilité de la question que Pastef va sans doute repousser jusqu’à l’ultime moment.