Nianing fut une localité attractive durant la colonisation. Elle disposait d’un comptoir commercial et d’un grand port de pêche. Tout n’est plus que souvenirs. Le baobab sacré, sépulture des griots, est le seul lieu historique qui résiste encore
El Hadji Ibrahima Thiam, Fatou Diéry Diagne et Moussa Sow |
Publication 17/09/2023
Si jadis Nianing était connu pour son bon tabac en pays sérère, il est tombé, aujourd’hui, dans l’oubli. Tout ce qui porte l’histoire de cette puissante localité coloniale a disparu, ou plus honnêtement a été détruit. Ce qui fût le comptoir commercial est aujourd’hui de larges domaines morcelés en terrains, attendant de trouver des acheteurs. Ce qui reste du port de pêche est le débarquement actuel des pirogues. Un lieu sans artifice matérialisé par une petite plage. Loin d’être un quai de pêche moderne à l’instar de celui de Mbour. Pourtant, Nianing est né avant la capitale départementale.
L’administration coloniale s’était établie à Nianing et les marchandises allant jusqu’au Mali transitaient par-là, narre Ibrahima Sène, chef de village de la localité depuis 2002. Il évoque aussi le chantier naval piloté par Langlois. Ces terres abritent désormais la mission des frères Sacré-Cœur, dont une église.
Nianing, originellement Nialeng…
Le nom du village des Djéguème viendrait d’un plat sérère appelé Nialeng. Selon Ibrahima Sène, qui assume la chefferie depuis 20 ans, « le colon avait trouvé des femmes préparant le Nialeng. Il demande le nom de la zone, la bonne dame croyait qu’il cherchait le nom du mets. De cette incompréhension est née Nianing. Si elle n’avait pas prévalu, le village aurait un autre nom à ce jour ». Les sérères Sine sont les premiers habitants de Nianing avant d’être remplacés par les sérères Djéguème. Cette renaissance de Nianing n’est pas chose évidente, une tragique histoire est derrière.
« Il y avait la maladie de la mouche Tsé-tsé qui avait décimé le village. Certains ont fui, d’autres se sont installés à Mbour et à Pointe Sarène. C’était dans les années 1800. Kor Diokel, chef de village de Nianing, fut alors accusé d’avoir empoisonné les populations en mettant une potion dans l’unique puits du village qui se situe, aujourd’hui, à l’emplacement de l’actuelle église », détaille Ibrahima Sène.
Cette accusation portée par les colons à l’époque a causé l’exil de Kor Diokel en Gambie. Ce chef tenace devant le colon est revenu des années après. Ainsi, Nianing cessa d’exister. Ce village qui jouissait d’une forte popularité n’est plus que des terrains nus, sans vie…
Fermeture des deux joyaux, un coup dur
Un siècle après, Nianing tarde à connaître un réel développement. Il en a quand même connu les prémices lorsque deux grands complexes hôteliers menaient les activités. « On avait le domaine de Nianing et le club Aldiana. Ils étaient de grands hôtels avec 130 ha pour le domaine de Nianing et 80 ha pour le club Aldiana. Des hôtels avec des capacités d’accueil de 700 à 1000 clients. Ils ont fermé il y a cinq ou six ans », regrette le chef de village, Ibrahima Sène.
Abdoulaye Ndiaye, journaliste de la zone, s’inscrit dans la même dynamique et lance un appel aux investisseurs : « il faut relancer les activités de ces deux hôtels pour revendre la destination de Nianing ». Selon lui, ces deux gigantesques réceptifs hôteliers participaient à résorber le chômage à Nianing et dans tous les villages environnants. « Avec ces deux hôtels, les jeunes avaient des perspectives de trouver du travail. Hélas tout s’est arrêté du jour au lendemain », regrette le journaliste. Ces deux réceptifs, côte à côte, situés à la sortie de Nianing en allant à Pointe Sarène, sont en train de subir le destin de tout bâtiment abandonné : la décrépitude.
D’après le chef de village, des touristes étaient devenus des partenaires privilégiés de Nianing. Ils ont construit des écoles, des hôpitaux et ont apporté un certain soulagement aux populations. À présent, que ce pan du secteur touristique de Nianing ait fini d’agoniser, le village en ressent fortement les conséquences. Parmi elles, des candidatures à l’émigration clandestine. Nianing est tristement devenu une zone de départ. Ce village a perdu cinq de ses fils cette année…
Nianing peut compter sur son baobab sacré
Ayant perdu les marques du comptoir commercial, Nianing conserve toujours son baobab sacré. Il faut traverser le marché « Maguette Sène », braver un sentier en terre vaseux du fait des averses de la veille pour découvrir ce don de Dame-nature. À peine découverte que la pluie s’invite à nouveau. De grosses précipitations poussent les aventuriers du jour à se replier. Le baobab ne donnant aucun abri. Il faut attendre que le ciel soit moins capricieux… Le lendemain, jour de vendredi, le temps est plus clément. Le somptueux baobab toujours aussi grand accueille ses visiteurs du jour. Entrer en son sein nécessite un petit rituel : pied gauche en avant, main gauche posée sur l’arbre millénaire, se toucher le front avec la paume de la main droite et descendre les marches vers la sépulture des griots.
Une douce odeur indescriptible envahit cette cour de griots, moins animée que celles de leurs concessions souvent rythmées. Tout est inerte, sans bruit, mal éclairé. Des chauves-souris se manifestent par moment en battant des ailes. « Bienvenue dans le baobab vieux de 1800 ans. Il a été, pendant longtemps, le cimetière des griots sérères de Nianing », informe le guide Marcel Sène. Le chef du village Ibrahima Sène, dans sa tendre enfance, a assisté à des enterrements de griots dans l’arbre. « On mettait le cadavre dans le baobab en lui mettant un adossoir », se rappelle-t-il. Les visiteurs peuvent formuler des vœux : quatre pour les hommes et trois pour les femmes. Le total fait sept vœux comme les sept cieux, les sept terres, souligne le guide Marcel Sène. « Ce baobab ne donne ni charbon de bois ni meuble. Seuls ces feuilles et son fruit sont comestibles », avance-t-il, avant d’ajouter : « Voyez un peu les marques, ça rappelle la forme de l’éléphant. Ainsi se pose la question existentielle : qui de l’éléphant ou du baobab s’est transformé pour donner l’autre ? » Question existentielle, réponse à renvoyer aux calendes grecques. Par contre, ce qui est sûr, d’après Marcel Sène, dans ce baobab creux où l’on peut entrer et se mouvoir comme dans un petit patio, si c’est un homme, son corps était placé au fond à droite, si c’était une femme elle était installée à l’entrée, tandis que les enfants étaient placés derrière.
La lutte pour la valorisation
Ce baobab, certes connu dans la zone, ne bénéficie pas d’une politique de valorisation et de promotion. « Il n’y a que les marchands d’art qui racontent aux touristes l’histoire du baobab. Il arrivait qu’on ramasse des ossements, mais ils étaient remis aux musées », explique Marcel. Fatou, dite Mamy Diawara, est conseillère municipale de la commune de Malicounda et était la présidente de la commission tourisme dans le précédent bureau municipal. Elle a toujours fait de la valorisation de ce site historique son cheval de bataille. Hélas ! « On avait même proposé aux propriétaires des parcelles environnantes de les dédommager pour disposer de leurs espaces afin de les utiliser pour en faire des cantines, mais par la suite, avec la Covid, le tourisme a pris un grand coup », explique-t-elle. Déjà en 2017, Fatou avait réuni une centaine de personnes autour d’une grande soirée près du baobab. Abdoulaye Ndiaye, Directeur de publication de Nianing Info pense que cet arbre doit être mieux valorisé. Il évoque aussi l’idée de mettre en place un village artisanal dans la zone.
PAR Ibrahima Thioye
ENNEAGRAMME : LES CENTRES D’INTELLIGENCE
L’ennéagramme nous permet d’appréhender la personnalité en nous plaçant au-dessus des apparences que constituent les comportements ou attitudes. Une attitude affectueuse peut cacher une sécheresse émotionnelle (2/3)
L’ennéagramme distingue trois centres d’intelligence :
– le centre instinctif (survie, acte spontané, énergie, motivation, etc.), associé au corps ;
– le centre émotionnel (désirs, besoins, liens, créativité émotionnelle, etc.), associé au cœur ;
– le centre mental (analyse, planification, prise de décision, imagination, etc.), associé à la tête.
Le centre préféré est le centre de rattachement du type ; c’est celui des trois auquel il s’identifie. Le niveau de développement du type est en général bas ou moyen lorsque ce dernier évolue dans son ego. On note dans ce cas une utilisation déséquilibrée des trois centres ; le centre préféré étant sur-utilisé (trop) ou sous-utilisé (trop peu). Le centre dominant est celui que le type utilise en général lorsqu’il se trouve dans ce niveau. Il correspond exactement au centre préféré lorsque ce dernier est sur-utilisé, ou à un autre centre dans le cas contraire. Le centre réprimé, à l’opposé du centre dominant, est celui que le type évite dans les mêmes conditions. Lorsque le niveau de développement du type est élevé, la personne utilise les trois centres de façon équilibrée. On dit que le type évolue dans son essence.
Tout ce qui est décrit par la suite fait référence au contexte de l’ego. Très tôt, chaque type développe une stratégie qui lui procure l’équilibre. Cette stratégie, associée à des schémas de pensée, à une passion et à des comportements, forme la base de la structure de la personnalité. Ces schémas, en se rigidifiant, deviennent plus tard des obstacles à l’intégration de la personnalité. Le type peut les surmonter par un travail de transformation.
Le centre instinctif
Le centre instinctif est le centre préféré des types 1, 8 et 9. Confrontés à une énergie instinctuelle débordante (s’exprimant sous forme de colère ou de vitalité), issue de fortes pulsions et/ou des interactions avec leur environnement extérieur, ces types adoptent une stratégie qui leur confère le maximum de contrôle ou de pouvoir sur les situations. La question centrale qu’ils se posent est : « comment impacter le monde sans être soi-même perturbé ? ». À la colère et l’irritation mal régulées s’ajoutent les regrets, la culpabilité et le stress associés. Le corps est ainsi perturbé. On dit que ces types sont en quête d’autonomie (surveillant de près les frontières externes ou internes de leur moi).
Le type 8 a comme centre dominant son centre préféré (le centre instinctif). Il dirige l’énergie instinctuelle ou la vitalité (sous forme d’assertivité) vers l’extérieur. De même, le type 1 a comme centre dominant son centre préféré (le centre instinctif). Il dirige la faculté de ce centre vers l’intérieur en luttant contre ses propres pulsions et désirs, contribuant ainsi à sa recherche de perfection. Le type 9, en se déconnectant de ses instincts et en s’oubliant, réprime la faculté de ce centre instinctuel qui est son centre préféré et utilise comme centre dominant le centre émotionnel ou le centre mental.
Type 8
Il voit généralement des dangers à l’extérieur et opte pour une stratégie de combat (de prise en charge et de contrôle) pour écouler cette énergie instinctuelle débordante et s’assurer l’autonomie indispensable à son équilibre. On dit du type 8 qu’il exige l’autonomie en défendant les frontières externes de son espace vital.
Type 1
Il détecte surtout des dangers internes (pulsions, besoins ou désirs inappropriés, etc.) et opte pour une stratégie de recherche de la perfection à travers la qualité et la vertu, en réprimant l’énergie instinctuelle. On dit du type 1 qu’il essaie de mériter l’autonomie en repoussant les frontières internes de ses pulsions.
Type 9
Il identifie les dangers externes et les dangers internes. Submergé par cette vitalité débordante issue de ces deux sources, il opte pour une stratégie d’oubli de soi, repoussant l’énergie instinctuelle hors du champ de sa conscience. On dit du type 9 qu’il se retire pour obtenir l’autonomie. Le type 9 est un « instinctif non instinctif qui contrôle par le non contrôle ». Son centre instinctif, co-réprimé, pilote silencieusement (de façon inconsciente) la plupart des mécanismes associés au type lorsqu’il est dans son ego.
Le centre émotionnel
Le centre émotionnel est le centre préféré des types 2, 3 et 4. Face à une énergie affective assez élevée (s’exprimant sous forme de tristesse, de honte et de détresse) issue d’une forte tension émotionnelle et/ou des interactions avec leur environnement extérieur, ces types adoptent une stratégie qui leur confère la meilleure image et l’identité la plus adéquate. La question centrale qu’ils se posent est : « comment s’ajuster au mieux pour correspondre à l’image qu’on souhaite projeter à l’extérieur ? ». À la tristesse et au sentiment de détresse s’ajoutent la honte et la culpabilité éprouvées à cause de ces premiers sentiments négatifs. Le cœur est ainsi meurtri. On dit que ces types sont en quête d’attention et d’approbation.
Le type 2 a comme centre dominant son centre préféré (centre émotionnel). Il dirige la faculté de ce centre (empathie, qui est un élément de l’énergie affectueuse) vers l’extérieur. Le type 4 a lui aussi comme centre dominant son centre préféré (centre émotionnel). Il dirige la faculté de son centre sur lui-même en stimulant toute la palette de ses émotions, en vue de se comprendre et de s’identifier. Le type 3, en se déconnectant des émotions pour être efficace, réprime la faculté de ce centre émotionnel qui est son centre préféré et utilise comme centre dominant le centre instinctuel ou le centre mental.
Type 2
Il recherche l’attention (à travers l’approbation et la validation) en dirigeant son énergie affectueuse vers l’extérieur. Pour ce faire, comme stratégie, il va déployer l’altruisme en vue de satisfaire sa quête d’attention indispensable à son équilibre. On dit du type 2 qu’il essaie de mériter l’attention en utilisant sa disponibilité, son empathie et sa générosité.
Type 4
Il dirige l’énergie affectueuse vers l’intérieur, car le regard vers l’extérieur ne lui montre que des qualités et des avantages que les autres détiennent et qui lui manquent ; cela lui permet de maintenir une image basée sur des émotions et des fantaisies. Sa stratégie est fondée sur l’authenticité (qui inclut l’expression de la souffrance, avec ses sentiments de tristesse, de honte et d’irritation). On dit du type 4 qu’il se retire pour attirer l’attention.
Type 3
Il a besoin de l’attention des autres et a cette faculté de percevoir les qualités et avantages des autres. Il devrait donc diriger l’énergie affectueuse vers l’extérieur et vers l’intérieur ; ce qui est très difficile à réaliser. Pour retrouver un équilibre, il se coupe du centre émotionnel, repoussant l’énergie affectueuse (les émotions) hors du champ de sa conscience. On dit du type 3 qu’il exige l’attention en recherchant l’admiration. Le type 3 est un « émotionnel non émotionnel qui n’est pas conscient de ses émotions ». Son centre émotionnel, co-réprimé, pilote silencieusement (de façon inconsciente) la plupart des mécanismes associés au type lorsqu’il est dans son ego.
Le centre mental
Le centre mental est le centre préféré des types 5, 6 et 7. Confrontés à une énergie mentale importante (s’exprimant sous forme d’anxiété) issue de l’agitation mentale et/ou des interactions avec l’environnement extérieur, ces types adoptent une stratégie qui leur confère le maximum de sécurité. La question centrale qu’ils se posent est : « comment assurer sa sécurité et éviter l’anxiété ? ». À l’anxiété s’ajoutent la frustration et la culpabilité. L’esprit est ainsi non apaisé. On dit que ces types sont en quête de paix intérieure.
Le type 5 a comme centre dominant son centre préféré (le centre mental). Il dirige la faculté de ce centre (l’objectivité, qui est un élément principal de l’énergie mentale) vers l’extérieur. Le type 7 a comme centre dominant son centre préféré (le centre mental). Il focalise son attention sur tout ce qui peut le stimuler à l’extérieur, afin de nourrir son monde intérieur fait de fantaisies, de rêves et d’imagination. Le type 6, en se déconnectant de son mental, réprime la faculté de ce centre mental qui est son centre préféré, utilisant comme centre dominant le centre émotionnel ou le centre instinctif.
Type 5
Il recherche la sécurité en maîtrisant son environnement externe. Pour ce faire, il déploie comme stratégie le retrait couplé à la recherche de connaissance et de compréhension de son environnement, en vue de satisfaire sa quête de sécurité indispensable à son équilibre. On dit du type 5 qu’il se retire pour assurer sa sécurité.
Type 7
Il dirige son attention vers l’extérieur pour stimuler agréablement son mental et éviter l’anxiété. Sa stratégie est la recherche d’expériences stimulantes qui lui permet d’oublier sa souffrance. On dit du type 7 qu’il exige sa sécurité.
Type 6
Il a un besoin de diriger son énergie mentale en faisant face à l’anxiété provenant de l’extérieur et celle induite par l’agitation mentale. Pour retrouver un équilibre, il se coupe du centre mental en externalisant l’activité mentale. On dit du type 6 qu’il essaie de mériter la sécurité. Le type 6 est un « mental non mental ». Son centre mental, co-réprimé, pilote silencieusement (de façon inconsciente) la plupart des mécanismes associés au type lorsqu’il est dans son ego.
– Les types qui ont le centre instinctif comme centre préféré disent : « les choses et les êtres – y compris moi-même (pour certains types) – ne sont pas comme ils devraient être ». Le type 8 essaie de régler les situations par l’assertivité ; le type 1 s’ajuste en réprimant ses pulsions ; le type 9 s’oublie, espérant ainsi contribuer à l’harmonie générale.
– Les types qui ont le centre émotionnel comme centre préféré disent : « il est très difficile de connaître son identité par soi-même ». Le type 2 offre de l’altruisme et de la générosité pour obtenir de l’approbation. Le type 4 utilise l’éventail des émotions (y compris celles qui sont en lien avec la souffrance) en vue de recueillir l’attention des autres. Le type 3 se coupe des émotions afin d’être très efficace et d’attirer l’admiration.
– Les types qui ont le centre mental comme centre préféré disent : « le danger est omniprésent, il faut se protéger ». Le type 5 se retire pour mieux observer le monde extérieur et réduire ainsi son anxiété. Le type 7 est à la recherche d’expériences stimulantes qui nourrissent sa vie mentale et le détournent de l’anxiété. Le type 6 « externalise » son activité mentale afin de faire face à l’agitation mentale liée au doute et à la suspicion.
L’ennéagramme nous permet d’appréhender la personnalité en nous plaçant au-dessus des apparences que constituent les comportements ou attitudes. Une attitude affectueuse peut cacher une sécheresse émotionnelle. La personne extériorise des émotions, mais ne les ressent pas. Une attitude de soumission ou d’inhibition peut cacher un esprit agité. La personne est fidèle, loyale et même sereine par ses comportements alors que ses doutes et suspicions sont toujours hyperactifs. Une attitude de paix, de disponibilité et de modestie peut cacher une vitalité excessive ou de la colère retenue.
Cette vision perspicace alliée à une bonne compréhension de la faculté de chaque centre (vitalité, sensibilité, agitation mentale) permet de développer une forte compassion vis-à-vis de tous les êtres humains, car ces derniers ne font rien d’autre qu’appliquer des stratégies qui leur permettent de trouver un ancien état d’équilibre devenu caduc dans un nouveau contexte.
Résumé
Centre instinctif
Problème central : survie physique et psychologique. Sensibilité : espace vital ou frontières, contrôle. Emotion de base du centre : colère.
A l’équilibre : une assertivité, une présence, un ancrage avec un corps détendu et relâché.
En situation de déséquilibre : une agitation ou une anesthésie du corps.
Type 8 : je suis le contrôle que j’ai sur les autres (ou je suis celui qu’on ne contrôle pas).
Type 9 : je suis le « non-contrôle » qui me permet de contribuer à l’harmonie générale.
Type 1 : je suis le contrôle que j’ai sur moi-même.
Centre émotionnel
Problème central : identité, image. Sensibilité : sensibilité émotionnelle. Emotions de base du centre : tristesse, honte.
A l’équilibre : une empathie, une générosité, une authenticité, un sens du pardon et de la compassion.
En situation de déséquilibre : une présence d’émotions difficiles accompagnée de honte et de culpabilité ou une sécheresse émotionnelle.
Type 2 : je suis les émotions des autres.
Type 3 : je suis ce que je fais.
Type 4 : je suis mes émotions.
Centre mental
Problème central : sécurité. Sensibilité : mental suractif. Emotion de base du centre : anxiété.
A l’équilibre : une objectivité, une tranquillité intérieure et une confiance en leur guide intérieur.
En situation de déséquilibre : un mental agité ou une forte dépendance accompagnée de tendances ambivalentes.
Type 5 : je suis mes représentations (ou mes connaissances) qui me permettent de connaître le monde tout en restant à distance.
Type 6 : je suis mon cadre (incarnation mentale du système d’idées familial, clanique, national, religieux, etc.).
Type 7 : je suis mes idées (ou mes concepts, mes théories).
Stephen Smith, professeur en études africaines à l'Université Duke, estime que les liens historiques de Paris avec le continent sont désormais perçus défavorablement en raison d'actions passées, telles que la relation post-coloniale franco-africaine
Stephen Smith, professeur en études africaines à l'Université Duke, aborde la question de la diminution de la popularité de la France en Afrique.
Il soutient que la France doit s'adapter à son rôle changeant en Afrique et que ses liens historiques avec le continent sont désormais perçus défavorablement en raison d'actions passées, telles que la relation post-coloniale franco-africaine.
FRANCE : REJETÉ PAR LA POLICE EN RAISON DE SA FOI
Après avoir validé son examen pour entrer en école de police, Karim, 24 ans, a été écarté. Son tort ? Avoir une marque sur le front (une « tabaâ »), signe d'une pratique régulière de la prière
Mediapart rapporte l’histoire de Karim, un jeune homme de 24 ans qui avait réussi l’examen pour entrer à l’école de police en France. Cependant, il a été rejeté en raison d’une marque sur son front, appelée “tabaâ”, qui est le résultat de la pratique régulière de la prière musulmane et du frottement du front sur le tapis. La préfecture de police de Paris a justifié ce rejet en invoquant des préoccupations liées à la neutralité.
Karim avait toujours rêvé, selon divers témoignages, de rejoindre la police pour servir son pays, mais son rêve a été brisé par cette décision discriminatoire. Il a contesté ce rejet en produisant des témoignages et des preuves de son sérieux et de sa bonne moralité, mais la préfecture a persisté dans son refus, évoquant la présence de la marque comme une manifestation ostensible de ses croyances religieuses et un possible signe de repli identitaire.
L’article mentionne également que le ministre de l’Intérieur de l’époque, Christophe Castaner, avait fait des déclarations similaires après l’attentat contre la préfecture de police en 2019, associant certaines pratiques religieuses à la radicalisation.
Le tribunal administratif a finalement validé la décision de la préfecture, en se basant sur l’argument de l’atteinte au devoir de neutralité, malgré l’argument de Karim selon lequel la tache sur son front était le résultat de sa pratique religieuse et non une manifestation volontaire.
Karim a saisi la Cour d’appel administrative et la Défenseure des droits pour contester cette interdiction et défendre les droits de tous les musulmans pratiquants qui pourraient être discriminés de la même manière. La préfecture de police de Paris n’a pas fait de commentaire supplémentaire.