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7 juin 2025
par Jean Pierre Corréa
LES MÉMOIRES CORRECTIVES DE PAPE SAMBA KANE : LA POÉTIQUE DE LA POLITIQUE
Les personnages qui peuplent et animent aujourd'hui notre monde politique, culturel, religieux, sportif ou autres, pourraient-ils faire l'objet d'un travail similaire à celui réalisé dans le livre "Mémoire Corrective" de Pape Samba Kane ?
Amis de la poésie et de la politique, c'est un pur bonheur de vous livrer un témoignage sous forme de note de lecture des deux tomes concentrés d'agilité spirituelle, que PSK a intitulés "Mémoires Corresctives".
Ces "Mémoires" sont pour moi, véritablement correctives, voire une merveilleuse découverte, du fait que de 1987 à 1996, je demeurais à l'étranger, vivant à Paris depuis 1977, d'où il m'arrivait de m'échapper pour rentrer au Sénégal, pour côtoyer un grand frère pour lequel je nourrissais une admiration qui confinait à la fascination, je veux parler de l'immense Mame Less Dia. Je ne découvrais qu'accidentellement, au détour de visites à certains amis, quelques exemplaires du réputé turbulent "Cafard Libéré". Tout ça pour vous dire que traverser ces quelques 200 portraits, m'a permis de connaître à travers la plume alerte de Pape Samba Kane, des hommes et des femmes, qui, croqués à la musique de son talent, de son humour, de son regard décalé, se révélaient tous, chargés avant tout d'humanité, de chair et de convictions, et qui chacun à sa manière, m'a fait comprendre que le Sénégal n'était pas né, loin de là, en 2000.
Nombre d'entre eux ont disparu, en laissant des traces dans notre Histoire et des souvenirs dans nos esprits, aujourd'hui empreints d'une certaine nostalgie, cette douce nostalgie qui fait dire à Emile Cioran que "si la nostalgie n'existait pas les rossignols rôteraient".
Certains de ses personnages sont là, présents encore, vivants c'est sûr, ils sont souvent de chers amis, et en en connaissant certains de façon très intime, la plume de Pape Samba Kane a déclenché chez moi un sourire, parfois un rire, relatif à un trait que je n'avais pas vu ni décelé, et qui d'un coup rendait évident, ce qui faisait la singularité ou la particularité de ces êtres.
Dresser le portrait d'une femme ou d'un homme publique est un art qui demande, exige plutôt, de ne jamais avoir le mot qui tache...et, sacrilège, entache... Peu de personnes qui ont connu l'honneur, c'en fut un, d'être scrutés par le regard d'un tel homme, entre le "teggi ndawal" et le garçon taquin, sont je l'imagine, venus rouspéter et lui dire leurs courroux. Les autres ont du sourire et penser que la Liberté avait décidément le goût de l'encre dans laquelle ce chenapan trempait sa plume.
Ces deux livres témoignent de la vitalité, de l'humanité, du courage des hommes et des femmes qui ont fait l'histoire de ce pays. C'est une belle somme. La question que nous devons poser à ce maître de la satire, consiste à lui demander si les personnages qui peuplent et animent aujourd'hui notre monde politique, culturel, religieux, sportif ou autres, complètement buzzifiés et twitterisés pourraient faire l'objet et surtout être les sujets d'un tel travail. Ont-ils assez de chair, d'humanité, d'urbanités et d'aspérités auxquels accrocher nos joyeuses satires?
Pape Samba Kane a tout mon respect et je lui dois cet hommage. Je l'ai connu lorsque Youssou Ndour m'a convaincu de rentrer de Paris où je sévissais à Radio France, pour monter ici, la 7FM, avec l'emblématique et précurseur Groupe COM 7, où il dirigea le quotidien "L'INFO 7". Plus tard il fut celui, devenu alors Dirpub du quotidien TAXi, entreprit de me persuader que je n'étais pas qu'une voix, et que je devais me lancer dans l'écriture. Il me confia le billet qui m'allait si bien, que je signais "Siruman", puis j'eus à m'enhardir et à taquiner l'édito, l'analyse et la chronique, et avec l'aide d'Ibrahima Wane, à apprendre d'où on part et où l'on va quand on a quelque chose à dire.
Je pense être devenu grâce à PSK ce modeste chroniqueur à qui il a appris à regarder ailleurs quand on nous montre l'évidence et à toujours respecter l'intelligence des personnes qui nous font l'honneur de nous lire, et sans jamais oublier que dans le mot "impertinence", il y avait si justement celui de "pertinence".
Je remercie PSK de m'avoir appris que " la pensée était le seul mode de transports qui n'était pas en commun".
Merci pour ces 23 années de compagnonnage et puissent les réjouissants projets qui bouillonnent en lui continuer à nous faire cheminer ensemble, et à garder nos esprits libres et alertes.
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SONKO EST NOTRE CANDIDAT
Guy Marius Sagna, député Yewwi Askan-Wi et membre fondateur du mouvement Frapp–France Dégage, était sur le plateau de France 24
A cinq mois de la présidentielle sénégalaise, les candidatures se multiplient. Après la désignation du premier ministre Amadou Ba comme unique candidature de la coalition au pouvoir, un ancien premier ministre de Macky Sall a aussi fait part de son choix de briguer le fauteuil suprême. L'opposant Ousmane Sonko, lui, est en prison.
Guy Marius Sagna, député Yewwi Askan-Wi et membre fondateur du mouvement Frapp–France Dégage, était sur le plateau de France 24 pour évoquer la situation.
par Madiambal Diagne
DIONNE, LE DOUBLE BOUTON FACTICE
Le zèle que l'ancien Premier ministre a toujours voulu montrer pour servir le président ne m’a jamais trompé. On ne peut pas ne pas s’étonner de sa nouvelle alliance politique annoncée avec Aly Ngouille Ndiaye
Le 9 septembre 2023, le Président Macky Sall a convoqué sa coalition, Benno bokk yaakar (Bby), et délivré les raisons de son choix de candidat porté sur la personne de Amadou Ba, pour la prochaine élection présidentielle. A la fin de la rencontre, Mahammed Boun Abdallah Dionne le contacte pour lui dire : «Monsieur le Président, je me conformerai à votre choix et je reste comme toujours à votre entière disposition.» Macky Sall est ravi de cette première réaction et enjoint Amadou Ba de discuter rapidement avec son ancien Premier ministre. Il faut dire que quelques instants avant d’aller à la rencontre avec la coalition politique Bby, le Président Macky Sall a reçu Amadou Ba pour lui indiquer de se rapprocher des ténors, candidats malheureux à la candidature de Bby. C’est ainsi que des rendez-vous avaient déjà été calés avec certains d’entre eux dont Aly Ngouille Ndiaye, qui n’avait pas fait le déplacement ce jour-là, pour assister à la réunion. Il savait déjà qu’il n’était pas choisi par le Président Sall, qui le lui avait annoncé, quelques jours auparavant, à l’occasion d’un voyage à l’étranger. Aly Ngouille Ndiaye et Amadou Ba n’ont finalement pas pu se voir le même jour, comme prévu, car dès l’annonce publique du choix porté sur Amadou Ba, le ministre de l’Agriculture a fulminé, avec fracas, sur les ondes de la Radio Futurs médias (Rfm), et a présenté sa démission du gouvernement. Il a, à la même occasion, fait sa propre déclaration de candidature.
La sortie médiatique de Aly Ngouille Ndiaye a fortement rebuté le Président Sall et cela donnait davantage de relief à la réaction spontanée de Mahammed Dionne, qui lui donnait du baume au cœur. C’est ainsi que le lendemain dimanche 10 septembre 2023, après l’émission Grand Jury avec Babacar Fall sur la Rfm, à travers laquelle je présentais mon nouveau livre : «Macky Sall, derrière le masque» dont la publication était prévue pour le lundi 11 septembre 2023, le Président Sall m’appela pour m’assurer des nouveaux bons sentiments de Mahammed Dionne. En effet, je n’avais nullement été tendre avec son ancien collaborateur, au cours de l’émission, encore moins dans le livre. Je dis mon scepticisme au Président Sall, en lui précisant que les jours à venir nous édifieront sans doute. Amadou Ba était aussi rassuré par la posture de Mahammed Dionne qui l’aura appelé le samedi soir, 9 septembre 2023, pour l’assurer personnellement de son soutien. Je restais persuadé de la duplicité car je savais que Mahammed Dionne avait approché, dans le même temps, un autre candidat malheureux, Abdoulaye Daouda Diallo, pour lui proposer une alliance dont le même Mahammed Dionne revendiquait le leadership. Abdoulaye Daouda Diallo prendra d’ailleurs cette proposition comme une insulte. Pressentant que le choix final de Macky Sall ne porterait pas sur leurs personnes, Mahammed Dionne avait aussi déjà pris les devants pour proposer une alliance à Aly Ngouille Ndiaye.
Je poursuivis donc, sur le plateau de la Télévision Futurs Médias (Tfm) et sur celui de la Radio-Télévision sénégalaise (Rts), à détricoter, avec forces anecdotes et révélations, la fausse image d’une obéissance aveugle de Mahammed Dionne à l’égard du Président Sall. Amadou Ba, dans un souci de rassembler son camp politique, a enfreint une ligne de conduite dans nos relations, en se risquant à me demander, au nom de notre amitié, de mettre la pédale un peu plus douce. Je lui rétorquais que le Président Macky Sall peut toujours croire Mahammed Dionne, mais j’espère que lui, Amadou Ba, ne serait pas aussi crédule jusqu’à confier des rôles importants à Mahammed Dionne dans sa campagne électorale. Fort d’on ne sait quelle assurance, Amadou Ba insiste : «Non mon frère, Mahammed s’est complètement aligné, il ne fera pas de difficulté. Il a même donné des gages au Président.» Je lui dis : «Je n’ai franchement pas confiance. Qui trahit une fois, trahira deux fois !» Quand Mahammed Dionne a fini de rendre publique sa candidature, c’est un Amadou Ba chancelant qui me dit : «Tu as eu raison sur nous.» A la vérité, j’ai pu mesurer les ignominies que me racontait Mahammed Dionne, conduit à mon domicile en 2008 par un proche de Karim Wade, sur Macky Sall, du temps où ce dernier était farouchement combattu par les responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds). Les proches de Karim Wade voulaient faire une campagne de déballage à laquelle j’avais refusé de m’associer.
Par respect pour le Président Macky Sall, je ne lui ai jamais rapporté les propos de celui qui deviendra son Premier ministre. Seulement, Mahammed Dionne semble croire le contraire, car à son départ de la Primature en 2019, il a confié à certains proches que si le Président Sall a adopté une attitude devenue hostile à son égard, c’est à cause de Madiambal Diagne. L’homme sait parfaitement ce qu’il peut se reprocher. Je rapporte dans le livre : «Macky Sall, derrière le masque», que Mahammed Dionne, en février 2014, après s’être rabiboché avec le Président Sall en Chine, avait tenu à venir m’expliquer avoir été induit en erreur par les «salopards» du camp de Karim Wade. En tout état de cause, quand en 2015, le Président Sall m’avait mis en relation avec son Premier ministre Mahammed Dionne pour régler certaines urgences, je lui ai clairement précisé que je ne souhaitais plus qu’il me mette en relation avec ce dernier. Le Président Macky Sall a eu la pudeur ou la délicatesse de ne pas me demander les raisons. Il reste que je ne lui aurais sans doute pas dit le fin mot de l’histoire. C’est dire que le zèle que Mahammed Dionne a toujours voulu montrer pour servir le Président Sall ne m’a jamais trompé. Il se réclamait être le «double bouton», entièrement à la disposition du Président Sall. Son zèle finissait par agacer bien du monde dans l’entourage présidentiel.
L’imposture ou l’escroquerie politique de chercher à se faire passer pour le véritable candidat de Macky Sall
Il reste qu’il se pose un véritable problème de cohérence politique qui apparaît dans la déclaration de candidature de Mahammed Dionne à l’élection présidentielle de 2024. Au demeurant, n’a-t-il pas publiquement clamé l’unité de son camp politique pour respecter scrupuleusement le choix du candidat, qu’aura fait le Président Sall qui avait reçu à cet effet, de la Coalition Bby, mandat ou carte blanche ? Mahammed Dionne n’a-t-il pas été le premier des candidats à la candidature à décliner la proposition faite par le Président Sall, de mettre en place un collège électoral composé de «grands électeurs», que seraient les députés, maires, ministres, conseillers départementaux de la coalition ? Ce serait une certaine forme de «primaires» pour désigner le candidat. Les candidats à la candidature s’étaient unanimement prononcés pour laisser le choix exclusivement au Président Sall.
Autrement, ils disaient que ce serait manquer de respect et de confiance à sa clairvoyance. Il apparaît alors bien aberrant de se rebeller, une fois que le choix est porté sur une autre personne ! N’est-il pas aussi d’une sidérante hypocrisie que de contester le choix du Président Sall et de dire, dans une déclaration publiée le jeudi 21 septembre 2023 par Mahammed Dionne, s’inscrire dans la ligne de l’héritage politique du même Macky Sall et de vouloir poursuivre son action ? C’est aussi manquer de respect aux Sénégalais que le même Mahammed Dionne, après avoir passé plus de dix ans aux côtés de Macky Sall, découvre subitement qu’il faudrait travailler à ramener la paix dans ce pays et qu’il faudrait travailler à trouver des solutions au désarroi des jeunes. «Je m’engage pour un pacte nouveau, qui réconcilie la République avec sa jeunesse dont le malaise nécessite l’adoption urgente d’une nouvelle politique nationale de jeunesse. Désormais, donner un métier à chaque jeune Sénégalais, et l’accompagner dans son aspiration légitime d’une vie meilleure dans le pays qui est le sien, doit être la sur-priorité des pouvoirs publics sénégalais», soutient-il dans sa déclaration de candidature.
Assurément, plus de cinq bonnes années comme Premier ministre ne lui auraient pas suffi pour prendre le pouls du pays. C’est seulement la semaine dernière qu’il se réveille de son long et profond sommeil ! Autrement, n’aurait-il jamais cru à la pertinence des politiques définies par le président de la République dont il était le sage et dévoué Premier ministre ? Macky Sall et les autres Sénégalais apprécieront les engagements de Mahammed Dionne : «Je m’engage enfin pour réconcilier davantage la République avec les corps sociaux intermédiaires de notre société afin de mieux soutenir la cohésion sociale de notre Nation. Nous atteindrons ces objectifs de rattrapage économique et social sur une période de cinq ans. Notre ambition pour le Sénégal s’exprimera à travers une série de réformes et de projets nouveaux qui se déclineront en marqueurs forts dans le programme du gouvernement que je mettrais en place au lendemain de notre victoire, en février 2024. Ces marqueurs concernent :
• une gouvernance institutionnelle plus déconcentrée et plus équilibrée qui garantit l’efficacité d’une coopération, dans le respect et l’indépendance, des différents pouvoirs de notre République ;
• une meilleure protection des libertés individuelles et publiques par une Justice indépendante, gage de la réalisation de notre idéal démocratique et véritable gardienne de la légalité pour tous ;
• une plus grande souveraineté économique renforçant en même temps notre souveraineté politique et protégeant le Peuple sénégalais contre la flambée des prix internationaux des denrées qui nous sont essentielles ;
• la rénovation du service public grâce à une Administration résolument orientée vers les services à l’entreprise et des réformes qui facilitent l’entreprenariat en général, celui des jeunes en particulier ; l’objectif recherché étant de positionner le Sénégal comme le pays le plus attractif en Afrique subsaharienne au plan de la promotion d’un environnement favorable aux affaires ;
• une stratégie d’appropriation par le Peuple de nos ressources naturelles, en particulier en ce qui concerne l’atout pétrolier et gazier du pays, grâce à la transformation locale des ressources et la montée en puissance de l’Etat dans le capital des consortia d’exploitation ;
• des politiques publiques encore plus efficientes dans les secteurs de la santé, de la recherche, de l’innovation, de l’éducation, de la formation, de l’insertion professionnelle, de l’artisanat, de la petite et moyenne industrie, de la technologie, de l’habitat et du cadre de vie ;
• la promotion de chaînes de valeur agroindustrielles compétitives, base de la souveraineté alimentaire nationale.»
Sur un autre registre, on ne peut pas ne pas s’étonner de sa nouvelle alliance politique, annoncée par la publication d’une photo en compagnie de Aly Ngouille Ndiaye. Cela donne des relents d’une opposition crypto-personnelle car s’ils se mettent ensemble, c’est sans doute parce que l’un a accepté de se mettre derrière l’autre, ce que chacun d’eux refuse de faire avec Amadou Ba. Certains de leurs partisans revendiqueraient une certaine légitimité historique ou l’antériorité d’un certain engagement politique aux côtés de Macky Sall, que n’aurait pas Amadou Ba. Assurément, de tous les candidats déclarés à la candidature de Bby, seul Abdoulaye Daouda Diallo pourrait s’en prévaloir ! Mahammed Dionne n’a rejoint Macky Sall que durant la campagne du second tour de la Présidentielle de 2012 à l’étape de Mbour, et leurs retrouvailles n’étaient pas chaleureuses, pour dire le moins. C’est ainsi que le Président Sall avait catégoriquement refusé de le recevoir, le 2 juin 2013, quand Mahammed Dionne s’était déplacé jusqu’à Yokohama (Japon), pour espérer le rencontrer.
C’est dire la profondeur du dépit qui animait Macky Sall ! Mame Boye Diao non plus, n’est entré en politique, au sein de l’Alliance pour la République (Apr), qu’après les élections législatives de 2017. Aly Ngouille Ndiaye, à la tête d’un mouvement politique autonome, avait reçu les promesses les plus mirobolantes de la part du Président Abdoulaye Wade, pour soutenir sa candidature en 2012. Conduit à mon domicile, par notre ami commun l’architecte Thiao Kandji, en septembre 2011, pour demander conseil sur la conduite à tenir, je lui avais enjoint d’éviter de se rapprocher du camp de Me Wade. Je ne pense pas qu’il ait eu à regretter d’avoir suivi mes conseils. Le Président Macky Sall est on ne peut plus révulsé de découvrir le véritable visage de son ancien Premier ministre. Le mercredi 13 septembre 2023, il reçoit Mahammed Dionne, histoire de l’encourager à travailler avec Amadou Ba.
Mais il découvrira un visage inconnu. Mahammed Dionne s’est montré d’une arrogance sidérante, au point que Macky Sall s’indigne : «Mais Mahammed, c’est à moi que tu parles de la sorte !» Comme déchaîné, dans un état second, Mahammed Dionne révèle une irrévérence qui ne laisse plus le choix à Macky Sall que de mettre un terme à l’entrevue. Le Général Meïssa Cellé Ndiaye, l’Aide de camp du Président Sall, ne peut rattraper la situation et n’arrive toujours pas à savoir quelle mouche a pu piquer Mahammed Dionne. Pourtant, ce dernier veut faire croire autour de lui et particulièrement à de nombreux militants et responsables de l’Apr, que sa candidature est inspirée, adoubée et soutenue par le Président Macky Sall. En séjour à New York, le chef de l’Etat a tenu à faire une mise au point, le jeudi 21 septembre 2023, pour battre en brèche cette fausse façon de présenter les choses. Mais est-ce suffisant ?
LE MOUVEMENT POUR L’ÉMERGENCE ET LE DEVELOPPEMENT DE CHEIKH NDIAYE VOTE AMADOU BA
Il y avait foule ce samedi 23 septembre 2023 à Ndoffane où le Mouvement pour l’Émergence et le Développement de Monsieur Cheikh Ndiaye, Inspecteur du Trésor,s’est réuni en Assemblée Générale pour se prononcer sur l'actualité politique.
Il y avait foule ce samedi 23 septembre 2023 à Ndoffane où le Mouvement pour l’Émergence et le Développement de Monsieur Cheikh Ndiaye, Inspecteur du Trésor, Coordonnateur de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, s’est réuni en Assemblée Générale avec toutes ses composantes à travers le département de Kaolack à l’effet de se prononcer sur l’actualité politique.
Le mouvement s’est félicité tout d’abord du choix du Premier ministre Amadou Bâ comme candidat de la mouvance présidentielle à l’Élection présidentielle du 25 février 2024 et considère que ce choix qui marque la continuité permettra de parachever les grands projets du Plan Sénégal Émergeant, mais également de mettre notre pays à l’abri des dangers qui guettent la sous-région.
L’Assemblée Générale a tenu à rappeler que le leader, M. Cheikh Ndiaye étant un acteur important dans la matérialisation de ces projets et ayant toujours accompagné et soutenu le président de la République Macky Sall depuis l’opposition, de même qu’il a toujours, de par son investissement et son implication décisive à travers son mouvement, ses collaborateurs, ses alliés, ses parents et ses réseaux d’amitié, permis à la mouvance présidentielle de remporter toutes les élections dans le département de Kaolack.
Au regard des rapports particuliers que le leader Cheikh Mbagnick Ndiaye entretient avec le candidat Amadou Bâ et dont il fut un collaborateur au ministère de l’Économie des Finances et du Plan.
L’Assemblée générale du mouvement à l’unanimité des membres venus des quatorze (14) communes du département a décidé de donner carte blanche au leader Cheikh Ndiaye de soutenir le choix du président de la République pour une victoire éclatante de la coalition BBY au soir du 25 février 2024 dès le premier tour.
Toutefois, l’Assemblée générale du mouvement n’a pas manquer d’inviter les autorités de la coalition à faire montre de plus d’égard de considération et d’écoute à l’endroit de ce haut cadre compétent et qui est une force politique incontournable de la mouvance présidentielle dans le département de Kaolack où il dispose d’une base affective.
Son investissement personnel et constant, ses réalisations dans les domaines plus divers et ses actions envers toutes les couches de la population ont permis l’adhésion de celle-ci à sa vision de développement
OUSMANE SONKO PEUT ÊTRE CANDIDAT
L’élection présidentielle du 25 février 2024 se tient dans un contexte particulier avec la non candidature du président sortant et l’incarcération du principal opposant sénégalais Ousmane Sonko. L’enseignant Chercheur Mamadou Salif Sané fait son analyse
L’élection présidentielle du 25 février 2024, se tient dans un contexte particulier avec la non candidature du président sortant et l’incarcération du principal opposant sénégalais Ousmane Sonko. Ce dernier garde-t-il encore ses chances intactes pour briguer la magistrature suprême ? L’actuel chef de l’Etat peut-il battre campagne pour le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar ? L’enseignant Chercheur Mamadou Salif Sané, maitre de conférences agrégé à l’Unité de formation et de recherches (UFR) de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint Louis, auteur d’une thèse de doctorat sur le contentieux électoral dans les États d’Afrique de l’ouest francophones : l’exemple du Sénégal et du Bénin, a accepté de s’entretenir avec Bès Bi sur ces questions d’actualité.
Ousmane Sonko en prison, peut-il être candidat à la prochaine élection présidentielle ?
Docteur Mamadou Salif Sané : Oui, Ousmane Sonko est en prison mais, il n’a pas encore un jugement définitif à son égard. Parce que dans l’affaire Mame Mbaye Niang, même si, le jugement est définitif, Ousmane Sonko ne pourra pas perdre ses droits civils et politiques parce que tout simplement, l’infraction qui est visée dans cette affaire, ne fait pas partie des infractions qui sont visées par le code électoral et n’obéit pas aussi aux principes de la nécessité des peines par lequel, le juge électoral peut se baser pour priver Ousmane Sonko de ses droits civils et politiques. Il y a également un autre principe dans le droit électoral, le principe de l’individualisation des peines, ce n’est pas, parce que vous êtes condamné que vous perdez vos droits civils et politiques. Il ne doit pas y avoir une automaticité entre une condamnation pénale et une privation des droits civils et politiques. Par exemple, un étudiant qui est poursuivi pour une infraction quelconque, on ne peut pas à partir de cette infraction, décider de le priver de ses droits civils et politiques et lui donner une chance de par exemple concourir à un concours administratif, etc. C’est la même chose en matière électorale. Donc, il y a l’absence d’automaticité de privation des droits civils et politiques et une condamnation pénale.
Dans l’autre affaire, qui concerne Adji Sarr-Ousmane Sonko, vous avez vu, la première incohérence, c’est-à-dire l’infraction de viol, n’a pas été retenue par le juge, mais plutôt l’infraction de corruption de la jeunesse pour laquelle, Ousmane Sonko n’a pas comparu et a été jugé par contumace. Le code électoral dit clairement, si on est jugé par contumace, on perd ses droits civils et politiques mais aujourd’hui, la contumace de Ousmane Sonko est tombé du simple fait qu’il a été arrêté. Le code pénal dit clairement lorsque le contumax se rend ou s’il est arrêté, la contumace est tombée et la loi ne précise pas dans quel cadre, il est arrêté ou non. Vous vous rappelez Ousmane Sonko, en quittant Ziguinchor pour se rendre à Dakar, avait fait l’objet d’une première arrestation et mise en résidence surveillée, une mesure qui n’a pas été légalisée par l’autorité administrative et c’est après qu’il a été arrêté et il a récusé le jugement qui a été pris à son encontre. En ce moment, le jugement doit être repris dans son entièreté et c’est ce qui n’est pas encore le cas. Présentement, il n’y a aucune décision judiciaire définitive à l’encontre de monsieur Ousmane Sonko. À partir de ce moment, il jouit de toutes ses facultés civiles et politiques et rien ne peut l’empêcher au vu de la loi à être candidat à l’élection présidentielle de février 2024.
Ayant été retiré des listes électorales, comment Ousmane Sonko peut être élu alors qu’il n’est plus électeur ?
MSS : Le retrait des listes électorales est une décision administrative, qui doit faire l’objet d’un recours devant le juge et jusqu’à présent, une décision administrative individuelle et qui est défavorable à une personne, doit être notifier à la personne. Pas la publication mais, la notification à la personne concernée et ici, le code électoral et la loi pénale dit clairement qu’on doit notifier la décision à la personne concernée et que cette dernière dispose de 10 jours pour faire un recours non pas devant le juge constitutionnel mais devant le juge judiciaire, c’est-à-dire le président du tribunal d’instance qui doit rendre une ordonnance. Dans ce cas, il peut intenter un recours devant le président du tribunal d’instance de Ziguinchor et il appartient au président du tribunal d’instance de Ziguinchor qui dispose de 10 jours (le délai est limité parce que nous sommes en matière électorale) pour pouvoir se prononcer là-dessus et si le président du tribunal rend l’ordonnance, elle peut faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoirs au niveau de la cour suprême.
Donc, on est loin de la fin de la procédure et même au niveau de la cour suprême, Ousmane Sonko a la possibilité de soulever l’exception d’inconstitutionnalité de la loi électorale, l’article 29 et les autres articles pour retarder la décision. Donc, on est loin de la fin de l’épilogue Ousmane Sonko. Donc, actuellement, il n’y a aucune procédure engagée contre Ousmane Sonko qui peut lui faire perdre ses droits civils et politiques.
L’actuel président de la République n’étant pas candidat, est-ce-qu’il peut battre campagne pour l’élection du 25 février au profit du candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar ?
MSS : Oui, il peut battre campagne mais pas avec les moyens de l’Etat. Au Sénégal, on applique jamais les lois mais, il y a la loi sur le financement des partis politiques, des campagnes électorales avec les plafonds en la matière ; on applique jamais cette législation là. Il peut battre campagne parce que la période de campagne est ouverte mais pas avec les moyens de l’Etat. Il ne doit pas y avoir son effigie parce que cela influence le jeu électoral et à partir de ce moment là. Il a la possibilité de participer à la campagne électorale mais pas avec les moyens de l’Etat. Son effigie doit être écarter en tant que président de la république.
Mais, l’Etat a l’obligation de le protéger …
MSS : (Il coupe) C’est la première fois d’ailleurs que le président de la République qui n’est pas candidat à sa succession. C’est une première mais, il faudra encadrer tout cela. Dans tous les cas, il ne peut pas battre campagne avec les moyens de l’Etat.
Par Assane SAADA
REGARDEZ-NOUS MOURIR !
Comme si de rien n’était, « dure et triste fortune » ! Dans le journal de l’océan, dont Victor Hugo serait l’éditorialiste (voir Oceano nox), l’ouragan de leur vie remplit les pages.
Comme si de rien n’était, « dure et triste fortune » ! Dans le journal de l’océan, dont Victor Hugo serait l’éditorialiste (voir Oceano nox), l’ouragan de leur vie remplit les pages. Des rêves dans l’abîme, ils partent joyeux comme pour dire : Regardez-nous mourir ! Leur besoin de consolation est impossible à rassasier tant que des cœurs cèdent à la rhétorique politicienne. Convaincus qu’ils ne sont plus personne, ils ne voient plus ce qu’ils regardent. Ils ne croient plus ce qu’ils entendent.
Leur vie est leur scandale. Dans leurs obscures espérances, des lueurs de ténèbres. Riches de leur misère, ils paient des milliers, voire des millions de francs Cfa pour s’évader, s’échapper de leur existence, fuir leurs responsabilités. Et parce qu’« il n’y a pas de vent pour qui ne sait où aller » (Sénèque), dans des pirogues de la misère, ils voguent à la grâce du hasard sur l’océan de la mort. Un rituel de la fin auquel ils sacrifient sans se demander : Oh combien sont déjà partis après l’enthousiasme de l’alternance de 2000 ? Leur souvenir même étant enseveli. « Le corps se perd dans l’eau, le nom dans la mémoire. Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire, sur le sombre océan jette le sombre oubli. Bientôt des yeux de tous (leur) ombre est disparue ».
« La plus grande richesse naturelle d’une collectivité, ce sont ses enfants. La collectivité ne peut s’enrichir que dans la mesure où elle parvient à donner confiance aux générations montantes, ainsi que le goût et les moyens de se surpasser... » (Alice Poznanska-Parizeau, journaliste et écrivain canadien). Là est l’envers du discours des illusions perdues. Un refus de promouvoir une mafia, un business sur un désir d’ailleurs comme seule impulsion pour réussir. Seulement, dans ce cours tempétueux où baigne le pays, parler c’est marteler des slogans qui nourrissent ce que la noblesse de la politique condamne.
Les mots ont rompu avec les principes. Vides de toute substance, ils sont des corps sans âme pour des enfants de malheur qui se sentent trahis. Forts de leurs perceptions, ils n’ont que leurs sanglots et, en échos, l’attente des rêves éveillés de leurs prochaines nuits. Or « l’attente détruit ce qu’elle attend ». Mais personne pour se jeter contre le rocher où s’abîment des discours hypocrites et menteurs. L’espoir n’étant pas une garantie contre la déception. D’ailleurs, selon André Comte-Sponville, espérer n’est pas vivre, c’est attendre de vivre. « Cette belle espérance, qui consiste à croire sans preuve, à adorer ce qu’on ignore et à attendre avec ferveur ce qu’on ne sait pas du tout », écrit Flaubert dans La tentation de Saint Antoine.
Pluie de candidatures, des électeurs emportés par des flots
Comment en finir avec les assauts impétueux ? Quels mots rationnels qui ne flattent plus que les passions, que le réel se réincarne dans les mémoires et les êtres ? Être réaliste, c’est « partir des réalités telles qu’elles sont et non telles que nous voudrions qu’elles soient, mais, bien plus fondamentalement encore, c’est ne jamais perdre de vue les valeurs que nous entendons servir ; c’est partir du réel pour le transformer dans le sens de l’idéal », enseigne le professeur émérite René Passet. Dans Pour un nouvel imaginaire de la politique, un ouvrage collectif, ce spécialiste du développement et militant altermondialiste, définit la politique comme « l’histoire du présent que l’on écrit chaque jour, et (qui) s’inscrit donc dans le long terme des évolutions qui mènent le monde. Dans ce sens, elle consiste à définir une grille de lecture du réel, à préciser la vision qui en résulte et à formuler des propositions en fonction des valeurs au nom desquelles des actions doivent être entreprises. Sans cela, elle n’est que bricolage, gesticulation sans perspective et affrontement de petites ambitions personnelles ».
Exubérance politicienne, querelles des ambitions, ombres qui disparaissent… Une pluie de candidatures quand « dans une mer sans fond, (…) sous l’aveugle océan, (des électeurs) à jamais enfouis ». Une Présidentielle sur de sombres étendues. Une rentrée avec des lieux de savoir jamais sanctuarisés. Un pire à redouter, un ravage des flots de toutes natures. Quelle stratégie, quelles méthodes pour préserver les écoles et les universités des soubresauts pré et post électoraux de 2024 ? Dans son livre Les dirigeants d’Afrique noire face à leur peuple, Seydou Badian n’aide-t-il pas à comprendre : « (…) la liberté pour chacun est de participer à ce qui intéresse la vie de la communauté, d’apporter son idée créatrice à l’ensemble. La liberté pour l’individu, c’est d’être un artisan conscient et écouté de sa propre vie à travers celle du groupe. » Aussi, écrit-il, « la démocratie existentielle est faite de lutte, donc de cohésion, d’ordre et de discipline. La liberté ici ne dégage pas des autres, mais au contraire intègre au noyau. La liberté sauvegarde et développe les liens, elle ne les détruit pas... ».
GAMOU 2023, PLUS DE 3 000 POLICIERS DEPLOYES
Le directeur de la sécurité publique a révélé, dimanche, que 3 000 agents de police ont été déployés pour assurer la sécurité des biens et des personnes dans la ville de Tivaouane dans la période du Gamou.
Tivaouane, 24 sept (APS) – Le directeur de la sécurité publique a révélé, dimanche, que 3 000 agents de police ont été déployés pour assurer la sécurité des biens et des personnes dans la ville de Tivaouane dans la période du Gamou.
‘’Pour le Maouloud, édition 2023 à Tivaoune, la DGPN (Direction générale de la police nationale) a engagé un effectif de 3 000 fonctionnaires de Police en tenue et en civil et des moyens logistiques conséquents’’, a dit Ibrahima Diop, lors d’une conférence de presse.
‘’Plusieurs caméras et drones sont mis en service pour une plus grande efficacité de la mission’’, a rassuré le directeur de la sécurité publique.
Il a ajouté que ‘’toutes les dispositions ont été prises et le plan de circulation est en train d’être déroulé, conformément à l’arrêté préfectoral depuis ce jour 24 septembre“, appelant les usagers au ‘’respect des consignes’’ des agents sur le terrain.
Selon Diop, la Police nationale a mis en place plusieurs postes avancés dans certaines zones ‘’criminogènes’’ de la commune de Tivaouane, notamment sur l’espace public du quartier Keur Cheikh, à l’intersection du Tribunal d’Instance de la ville, à l’intersection de l’hôpital Mame Abdou Aziz SY Dabakh, aux Champs des courses et devant l’Ecole 1.
Le responsable de la Psécurité publique a expliqué que ces postes avancés « auront le mérite, comme chaque année, de rapprocher davantage les services de police des populations et de réduire les délais d’intervention ».
Il a appelé les populations à “plus de coopération“ et au “signalement de tout fait susceptible d’intéresser la police nationale’’.
COUPE DU MAIRE DE DAKAR, LES FINALES PREVUES POUR SAMEDI
Les finales de la Coupe du maire de Dakar dames et hommes se tiendront samedi prochain à partir de 19h, a appris l’APS de la Ligue de Dakar de basketball.
Dakar, 25 sept (APS) – Les finales de la Coupe du maire de Dakar dames et hommes se tiendront samedi prochain à partir de 19h, a appris l’APS de la Ligue de Dakar de basketball.
Les matchs des finales opposeront L’ASC ville de Dakar (ASCVD) à Dakar université club, chez les dames. Une affiche remake de la finale de la Coupe de la Ligue remporté par ASCVD sur le score de 41 points à 34, le 16 septembre dernier.
L’ASC ville de Dakar, vainqueur du championnat national cette saison, va tenter de décrocher son troisième trophée de la saison.
Chez les hommes, Dakar université club et Jeanne d’Arc de Dakar joueront la finale de leur catégorie.
La Ligue de Dakar de basketball organisera une conférence de presse d’avant match avec les entraîneurs titulaires des équipes finalistes et les capitaines, vendredi à partir de 10h à la salle de réunion de la Fédération sénégalaise de basketball.
MULTIPLE PHOTOS
MARY TEUW NIANE A TOUBA
L’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur, Mary Teuw Niane, candidat à l’élection présidentielle de 2024, a présenté, dimanche, au khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, son projet de refondation du système éducatif
Touba, 25 sept (APS) – L’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur, Mary Teuw Niane, candidat à l’élection présidentielle de 2024, a présenté, dimanche, au khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, son projet de refondation du système éducatif basé sur l’introduction des langues nationales et valeurs religieuses et culturelles au niveau des programmes.
‘‘(…) la refondation de notre système éducatif est très important. C’est dans ce sens-là que nous l’avons aussi informé que notre projet c’est d’introduire systématiquement les langues nationales et les valeurs de la religion, de culture et de civilisation au niveau de nos programmes et aussi de promouvoir le métier, le travail au niveau de nos enfants’’, a-t-il déclaré.
Mary Teuw Niane s’entretenait dimanche en début de soirée avec des journalistes après avoir été reçu par le Khalife dans sa résidence sise à Darou Minane.
‘’Je suis très honoré d’être reçu aujourd’hui par le Khalife général des mourides avec cette importante délégation qui m’accompagne. Nous sommes venus lui dire les principes qui encadrent notre démarche de candidature à la présidence de la République à savoir notre religion, les meilleures valeurs que nous ont léguées nos ancêtres, la connaissance pour servir notre pays et la paix’’, s’est-il réjoui.
À l’occasion de cette audience, M. Niane dit avoir reçu des prières du patriarche de Darou Minane pour sa mission mais également des prières pour le Sénégal.
GAMOU 2023, LES PREPARATIFS VONT BON TRAIN
Un plan de circulation bâti autour des principaux axes qui mènent à Tivaouane est entré en vigueur, depuis dimanche soir, dans le cadre des célébrations du gamou, a annoncé le même jour le préfet du département, Mamadou Guéye.
Tivaouane, 25 sept (APS) – Un plan de circulation bâti autour des principaux axes qui mènent à Tivaouane est entré en vigueur, depuis dimanche soir, dans le cadre des célébrations du gamou, a annoncé le même jour le préfet du département, Mamadou Guéye.
Selon le préfet qui recevait le directeur général de l’APS Thierno Amadou Sy, à la tête d’une délégation dans le cadre des préparatifs du Gamou, le plan de circulation est celui de l’année dernière qui a été « amélioré et consolidé ».
»Ce plan permet de diversifier les types de circulation pour tous les types de pèlerins, que ce soit sur la route nationale vers Thiès, vers Saint-Louis, la route de Khombole de Mboro ou de Pambal », a dit Mamadou Guéye.
« Ce sont, a-t-il ajouté, les axes principaux autour desquels nous avons bâti le plan de circulation qui est articulé à la voirie intérieure ».
Ce plan de circulation « entre en vigueur d’ici ce soir et jusqu’au 30 » septembre, a-t-il dit.
A ce plan de circulation, s’ajoutent d’autres mesures visant à faciliter la circulation des personnes et des biens à l’intérieur de la ville de Tivaouane.
Il a cité, entre autre, la réglementation des motos Djakarta, qui sont interdites d’accès à la ville de Tivaouane sur la même période par les axes indiqués dans le plan de circulation.
Les véhicules cyclomoteurs des forces de sécurité, des services de santé, des sociétés concessionnaires etc ne sont pas concernés par ces interdictions.
Ce dispositif entre dans le cadre de la prévention des accidents, a dit Mamadou Guéye, relevant que cette mesure a été prise suite au constat selon lequel « 80% des accidents de la circulation, lors des évènements précédents, impliquaient des motos Djakarta ».
»Les résultats se sont passés de commentaire, parce que pour la première fois, nous avons organisé un Gamou avec zéro accident mortel » dans la période précédant l’événement, a-t-il dit, ajoutant qu' »on ne change pas un cheval qui gagne ».
Les accidents enregistrés lors de l’édition 2022 du Gamou l’ont été au retour, avec un « bilan réduit par rapport aux années précédentes », a-t-il fait valoir.
La réglementation des espaces de commerce vient parachever cette batterie de mesures, avec la définition de zones non-marchandes, selon Mamadou Guéye.