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28 juillet 2025
FUITE DE LA LETTRE SUR L’ETAT DE SANTE DE SONKO, DEUX AGENTS PENITENTIAIRES EN GARDE-A-VUE
La Division des investigations criminelles (Dic) a procédé à l’interpellation de l’inspecteur de l’administration pénitentiaire I. Sow, directeur des affaires juridiques et de la planification des statistiques de même qu’un de ses collaborateurs à savoir
La Division des investigations criminelles (Dic) a procédé à l’interpellation de l’inspecteur de l’administration pénitentiaire I. Sow, directeur des affaires juridiques et de la planification des statistiques de même qu’un de ses collaborateurs à savoir l’adjudant Ndione.
Ceci, dans le cadre de l’enquête ouverte après la fuite, sur les réseaux sociaux, d’une lettre écrite par le Colonel Abdoulaye Diagne, le directeur de l’administration pénitentiaire, qui rendait compte au Garde des Sceaux, de l’état de santé d’Ousmane Sonko.
Toujours selon Libération, tous les deux sont visés pour violation du secret professionnel, détournement de données à caractère personnel, mais aussi actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique.
Par Moussa Ndiacké
LA CONTROVERSE AUTOUR DE LA CENA, LE DOUBLE VISAGE DU FAUX JURIDIQUE !
La controverse est attisée par un expert électoral autoproclamé. La controverse, est-elle digne d’intérêt scientifique ? Bien évidemment que oui, du moins eu égard aux ressorts juridiques qui la sous-tendent
La controverse est attisée par un expert électoral autoproclamé.La controverse, est-elle digne d’intérêt scientifique ? Bien évidemment que oui, du moins eu égard aux ressorts juridiques qui la sous-tendent. A preuve, nous nous interrogerons, d’une part, sur le titre autoproclamé et, d’autre part, sur l’amateurisme projeté.
L’expert électoral, est-il un titre ?
Au risque d’être partout et nulle part ailleurs, la présomptueuse appellation « expert électoral » doit être appréciée à l’aune de notre architecture juridique. A la lecture du droit sénégalais, on se rend bien compte qu’il s’agit sans doute d’une coquetterie professionnelle et un prétexte pour s’immiscer dans les querelles électorales.
Le Code électoral, support pertinent du droit des élections, ne définit pas expressément le titre d’expert électoral. La seule disposition y afférente est le dernier alinéa de l’article 7 de la loi n° 2021-35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral, modifiée en des termes qui se lisent ainsi qu’il suit : « Dans l’accomplissement de sa mission, la CENA peut, en cas de besoin, recourir aux services d’experts indépendants ». Cette disposition reprend, à l’identique, celle du dernier alinéa de l’article 4 de la loi n° 2005-07 portant création de la Commission électorale nationale autonome (CENA).
Pour autant, des questions de fond restent en suspens. Quel est le texte qui profile l’expertélectoral ? Quel est le socle de compétences de l’expert électoral ? Quelles sont les conditions à remplir pour prétendre au titre d’expert électoral ? Et comme tout métier noble, quelles sont les dispositionsstatutaires et les exigences déontologiques qui encadrent l’office de l’expert électoral ? Voilà les questions préjudicielles auxquels l’expert autoproclamé est astreint avant de prétendre au privilège sacré de débattre avec la magistrale doctrine en matière électorale.
En vérité, l’expertise est un domaine légalement reconnu mettant ensemble la connaissance et la compétence. Dès lors, le titre « expert électoral » est inconnu de la loi n° 2017-16 du 17 février 2017 portant Ordre national des Expert du Sénégal (ONES).
Plus clairement, l’ONES dont les sections consacrées sont la « Section fiscale », la « Section commerciale », la « Section Cargaison (aérien, maritime et terrestre », la « Section martine, Corps et Machines » la « Section Industrie », la « Section Incendie », la « Section Automobile », la « Section immobilière ». Les sections « expertise comptable » et « commissariat aux comptes » sont désormais régies par une autre loi, à savoir celle n° 2000-05 du 10 janvier 2000. A notre saine connaissance, l’ONES ne compte présentement aucune section dédiée à l’expertise électorale. Tout au plus, des réflexions sont en prospection aux fins d’exploitation des domaines aussi stratégiques que l’Informatique et Réseaux sociaux ou la Commande publique.
A bien vouloir noter qu’au Sénégal, « nul ne peut porter le titre d’Expert ou d’Evaluateur Agréé, ni en exercer la profession, s’il n’est inscrit au Tableau de l’Ordre » (pour consulter la liste des experts, suivre le lien : www.experts-ones.com/tableau-des-experts).
De manière plus complète, l’expert électoral est, aux yeux de la loi et des règlements en vigueur au Sénégal, une simple célébration de soi. En attendant la reconnaissance officielle, il y a lieu donc de se prévaloir du titre neutre de « Consultant électoral » et d’user en toute clandestinité du titre « expert électoral ».
L’électeur, a-t-il un intérêt à agir ?
Contester en justice contre le décret de nomination des nouveaux membres de la CENA ! Tel est le vœu pieu, pour ne pas dire, la témérité d’un expert électoral autoproclamé.
Pour un bon juriste, le prétoire ne doit pas être un lieu de plaisanterie, d’exutoire politique ou de quête de réputation. En particulier, le contentieux électoral est de l’ordre du sérieux qui appelle en amont un calcul d’efficacité de son action. La prévisibilité est l’une des identités remarquables de l’Etat de droit contemporain. Ainsi, la pratique du contentieux administratif n’est ni ne devrait être une question d’agitation médiatique.
Le saviez-vous notre « Cher Ndiaga… » ?
Le droit n’est plus une lecture dénotative des textes. Il est devenu un droit dynamique à la croisée de la lettre des lois, de la parole du juge et de l’intelligence de l’universitaire. C’est sous ce nouveau prisme qu’il faut replacer cette notion. La jurisprudence constitue un terrain d’illustration du vrai sens de l’intérêt à agir.
La doctrine enseigne que l’existence d’un intérêt à agir sur le chemin de l’excès de pouvoir est « déroutante ».
A l’évidence, l’intérêt dont il est question doit être né, actuel, personnel, direct et certain ; que l’intérêt doit éviter un préjudice, mais aussi il doit y avoir un lien suffisant entre ledit préjudice et l’objet des contrats attaqués.
Thiey l’« Expert électoral » ! De quoi souffrez-vous ? Cette question mérite qu’on se la pose car « le recours pour excès de pouvoir n’est ouvert qu’à ceux qui peuvent justifier que l’annulation qu’ils demandent présente pour eux un intérêt personnel, la notion d’intérêt s’entendant comme le droit de ne pas souffrir personnellement de l’illégalité d’un acte administratif » (Cour suprême du Sénégal, Chambre administrative, 13 juin 2019).
A ce stade du processus électoral, il est quasi impossible de prouver, d’une façon ou d’une autre, au juge de l’excès de pouvoir, en l’occurrence la chambre administrative de la Cour suprême, que le requérant anonyme, parce qu’il est simple électeur, qu’il supporte les effets négatifs du décret portant nomination des nouveaux membres de la CENA. En contentieux administratif, l’explication est connue des initiés : « Eviter que le fonctionnement de l’Administration soit perturbé par d’incessants recours et que les jurisprudences soient submergées de contestations ».
Dans un arrêt du 25 août 1993, le Conseil d’Etat sénégalais considère qu’ « en sa seule qualité de candidat aux élections présidentielles et législatives, le requérant ne justifie pas d’un intérêt direct et personnel, lui donnant qualité pour attaquer le décret n° 92-187 [PR du 2 mars 1993 mettant fin aux fonctions de Monsieur Kéba MBAYE, Président du Conseil constitutionnel démissionnaire] Que dès lors le recours formé par le candidat Iba Der THIAM, contre un acte administratif à caractère individuel qui ne fait pas grief, doit être déclaré irrecevable.
C’est également le sens dégagé par l’arrêt du 27 mai 2021 de la Cour suprême du Sénégal : « Considérant qu’en l’espèce, la seule qualité d’électeur du requérant ne sauraitsuffire à fonder son intérêt personnel à poursuivre l’annulation de la nominationdu secrétaire général, dès lors, qu’il n’est ni membre du bureau de la Chambrede commerce, ni candidat au poste mis en compétition et ne justifie d’aucungrief ; Qu’il s’ensuit que l’irrecevabilité est encourue ».
A bien y voir mieux, il ne vous reste qu’à prier et à accomplir des actions de grâce politique pour que la « Divine Jurisprudence » opère un revirement aléatoire consacrant l’intérêt « hypothétique » à agir.
MACKY SALL FAIT DES VAGUES
Excédé par l'inefficacité des forces armées à endiguer l'émigration par voie maritime, le président de la République a passé un coup de fil rageur aux principaux responsables militaires
Le président de la République ne comprend pas qu’avec tous les moyens dotés à la Marine nationale, ainsi que l’efficacité des services de renseignement, des pirogues, toujours plus nombreuses, quittent les côtes sénégalaises pour tenter de gagner l’Europe, mettant en danger la vie de nombreux jeunes gens. Il a demandé d’y mettre de l’ordre.
Ce n’est pas parce qu’il ne s’exprime pas publiquement sur la question qu’elle ne le préoccupe pas. La preuve, le Président Macky Sall ne s’est pas retenu hier, pour interpeller vigoureusement le chef d’Etat-major des armées, ainsi que plusieurs officiers supérieurs des Forces de défense et de sécurité, sur la question de l’émigration irrégulière. Le chef de l’Etat a voulu savoir ce qui était fait pour endiguer ce phénomène des pirogues qui prennent la mer de nos côtes, pour tenter de gagner les rives de l’Europe.
Macky Sall a dit ne pas comprendre qu’à la lumière des moyens dont sont dotés les services de renseignement, les garde-côtes, la gendarmerie et autres, que des pirogues bondées de monde en arrivent toujours, non seulement à prendre la mer, mais aussi à passer à travers les mailles du filet mis en place par les services de protection de la Marine, parfois avec le soutien de services comme Frontex, bien équipé au Sénégal par les Espagnols principalement.
En effet, depuis quelques années, la Marine sénégalaise a été équipée de suffisamment de navires et même d’aéronefs, pour ne pas permettre à des intrus d’entrer sans être vus sur notre territoire, et à des clandestins d’en sortir au nez à la barbe des Forces de sécurité. Le Président voudrait comprendre s’il y a négligence ou incompétence de la part des Forces de défense et de sécurité, ou pire encore, de la complicité de la part de certains éléments.
Ce dernier point est d’ailleurs soulevé par certaines populations des zones côtières. Ainsi, entre Rufisque et Bargny, c’est parfois en plein jour, au vu et au su de tout le monde, que ces esquifs prennent la mer, avec leur cargaison de candidats à l’émigration. La dame, Y. Diop, la quarantaine, habitant Bargny Guedj, raconte comment elle et ses voisins ont été témoins du départ de 4 pirogues le jeudi 2 novembre dernier. «Il y avait de tout. Des jeunes enfants comme des adultes, et même des femmes allaitantes. Il suffisait de payer pour embarquer.» Le tarif du voyage est connu de tous, ce sont 300 mille francs Cfa par personne. «Quand le passeur a encaissé suffisamment d’argent, il peut même faire une faveur et embarquer une ou deux personnes gratuitement», raconte un jeune maçon, qui lui aussi se prépare au départ, un jour prochain.
Ici, les quelques éléments de la police, qui avaient au début tenter d’empêcher les départs, ont été pris à partie par les populations, et ne se sont plus risqués à tenter quoi que ce soit. Les seuls en mesure d’empêcher les départs sont les patrouilles des garde-côtes, suffisamment dissuasives pour gêner le phénomène. Le coup de sang de Macky Sall aurait un effet bénéfique s’il aidait à accroître les patrouilles.
Néanmoins, les passeurs prédisent une décrue du nombre des départs dans les jours à venir, au vu de la dégradation des conditions atmosphériques dans les pays d’arrivée, notamment en Espagne et en Italie, avec l’approche de l’hiver.
MACKY SALL : « LIBERTÉ ET RESPONSABILITÉ DOIVENT ALLER DE PAIR »
Lors de la célébration de la Journée des Forces armées, Macky Sall a rappelé que « liberté et responsabilité doivent aller de pair, afin que nul ne puisse se croire au-dessus ou en marge de l’État. »
La cérémonie commémorative de la Journée des Forces armées s’est tenue, ce 7 novembre, au camp Dial Diop, sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall. Le thème retenu cette année est «les Forces Armées au cœur de la cohésion sociale».
La journée des Forces Armées commémore la remise, le 10 novembre 1960, du drapeau du premier régiment des tirailleurs sénégalais, au premier bataillon d’infanterie. Cet événement entérine ainsi la date historique de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, le 20 août 1960.
Dans sa prise de parole, le président de la République rappelle «liberté et responsabilité doivent aller de pair, afin que nul ne puisse se croire au-dessus ou en marge de l’État, de la Nation et de la République. C’est ainsi que l’œuvre de construction nationale se fortifie », a-t-il notamment dit.
Le chef de l’Etat a salué le rôle de l’armée qui demeure un «réceptacle harmonieux de toutes nos diversités socio-culturelles, dans le culte du devoir, de l’excellence et du mérite».
Le chef suprême des Armées a salué «la mémoire de nos valeureux jambars». Il invité à une introspection de la vocation du soldat dans notre société. « Ce thème nous interpelle tous parce que nous vivons dans un monde dangereux. Une violence inouïe, physique, verbale et morale est portée à grand débit par les réseaux sociaux. Il porte atteinte à la cohésion nationale », a déploré le président de la République.
A son arrivée, le président de la République a été accueilli par le ministre des Forces armées, El Hadj Oumar Youm, le général de corps d’armée, chef d’état-major général des Armées, Mbaye Cissé, et le général de corps d’armée et haut commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire, Moussa Fall.
DEUX AGENTS DE L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE PLACÉS EN GARDE- À-VUE
Ceci, dans le cadre de l’enquête après la fuite, sur les réseaux sociaux, d’une lettre écrite par le Colonel Abdoulaye Diagne, le directeur de l’administration pénitentiaire, qui rendait compte au Garde des Sceaux, de l’état de santé d’Ousmane Sonko.
La Division des investigations criminelles (Dic) a procédé à l’interpellation de l’inspecteur de l’administration pénitentiaire I. Sow, directeur des affaires juridiques et de la planification des statistiques de même qu’un de ses collaborateurs à savoir l’adjudant Ndione.
Ceci, dans le cadre de l’enquête ouverte après la fuite, sur les réseaux sociaux, d’une lettre écrite par le Colonel Abdoulaye Diagne, le directeur de l’administration pénitentiaire, qui rendait compte au Garde des Sceaux, de l’état de santé d’Ousmane Sonko.
Toujours selon Libération, tous les deux sont visés pour violation du secret professionnel, détournement de données à caractère personnel, mais aussi actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique.
Le coordonnateur du mouvement Podor va mal à la DIC
Le coordonnateur du mouvement Podor va mal est attendu aujourd’hui à la Division des investigations criminelles (Dic). C’est le coordonnateur du Puma, Moussa Sow de Walaldé, qui a convoqué Lamine Ba. M. Sow se dit diffamé par le coordonnateur du mouvement Podor va mal. Affaire à suivre.
Falla Fleur recouvre la liberté
Ndèye Fatou Fall alias Falla Fleur recouvre la liberté. Malgré sa condamnation hier, la sympathisante de Pastef est rentrée hier chez elle. En fait, Falla Fleur a été déclarée coupable et condamnée à un mois dont 10 jours ferme. Pour avoir purgé cette peine, Falla Fleur en bisbilles avec la directrice de la prison du camp pénal a humé l’air de la liberté. Ses amies l’attendaient devant la prison pour la ramener chez elle.
Les commerçants du marché Tilène veulent être recasés
Les commerçants du marché Tilène de Ziguinchor sont très en colère. Devantla presse, ils se disent fatigués de leur situation. Ces 351 commerçants victimes de l’incendie de 2018 qui a réduit en cendres ce grand marché au cœur de la ville de Ziguinchor, ne veulent qu’être recasés. Une chose qu'ils n'ont cessé de réclamer, ont-ils dit. Conséquence : ils sont systématiquement chassés des trottoirs et des artères du marché. Ils déplorent déjà une cinquantaine de leurs camarades déguerpis pour occupation anarchique de la voie publique. Désemparés, les commerçants disent être laissés à eux-mêmes. Six ans après, ni l'État ni la commune de Ziguinchor n'est venu leur donner un coup de main.
Ziguinchor : Le SAES réclame la réouverture des universités
La coordination du syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) de l’université Assane Seck de Ziguinchor a organisé, lundi, une marche pour exiger la réouverture sans délai de toutes les universités publiques du Sénégal. «Nous ne pouvons pas comprendre que jusqu’à présent, certaines universités publiques du Sénégal soient fermées. Cela dépasse l’incompréhension. Nous demandons la réouverture sans délai de toutes les universités publiques», a déclaré le coordonnateur de la coordination SAES de l’université Assane Seck de Ziguinchor, Alexandre Coly. Il a ajouté, rapporte l’Aps, qu’après plusieurs interpellations des autorités académiques et du gouvernement pour la réouverture des universités, le SAES, malgré sa bonne volonté d’œuvrer à la pacification de l’espace universitaire, constate avec regret le dilatoire orchestré sous prétexte que les œuvres sociales, pourtant au service du pédagogique, ne seraient pas prêtes. Il réitère de manière ferme que les universités publiques ne peuvent pas être arrimées à un agenda électoral. Le syndicaliste a évoqué d’autres sujets, notamment des accords non respectés par le gouvernement depuis le mois de janvier sur la question des veuves et veufs du personnel d’enseignement et de recherche (PER). Il a invité les autorités compétentes à respecter la parole donnée et à sécuriser les espaces des universités publiques du Sénégal. Le SAES a décrété un mot d’ordre de grève de 48 heures, les lundi 6 et mardi 7 novembre avec cessation des activités pédagogiques.
Un réseau de fabrication de faux billets démantelé
Le commissariat urbain vient de démanteler un réseau de fabrication de faux billets de banque. Les hommes du commissaire Lat Diop Sall ont mis la main sur une bande organisée de malfaiteurs. Ils ont été appréhendés avec la somme de 19 millions de F CFA de faux billets de banque avec tout leur matériel de fabrication. Ayant reconnu les faits qui leur sont reprochés, ils devraient faire face au juge pour répondre de leurs actes. Le commissaire Lat Diop Sall a profité de cette arrestation pour appeler la communauté à une collaboration franche pour la lutte contre le banditisme.
La Sonaged lance le plan stratégique
La société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged Sa) a présenté hier son plan stratégique de développement dénommé « Eksina » sur l'horizon 2023-2028. La rencontre s'est déroulée en présence du ministre de l'Environnement, Aliou Ndoye et du gouverneur de la région de Dakar, Al Hassane Sall. D'après le directeur de Sonaged Masse Thiam, l'objectif recherché à l'horizon 2028 est d'améliorer le cadre de vie des populations, asseoir les conditions d'existence de collectivités territoriales propres, attractives et porteuses de développement, la modernisation des infrastructures de gestion des déchets et le développement d'une économie circulaire grâce à la structuration des chaînes de transformation et de valorisation des déchets solides ménagers et assimilés. Il s’agira aussi de mettre en place un dispositif cohérent et maîtrisé de gestion des déchets avec un seul interlocuteur à la fois pour l'État et les collectivités territoriales. La Sonaged veut se positionner à l'horizon 2028 comme l'acteur de référence sur la gestion intégrée des déchets et l'économie circulaire au Sénégal. Ainsi pour matérialiser cette vision, la Sonaged a décliné une stratégie articulée autour de quatre axes. Il s'agit entre autres de favoriser un cadre global et assurer une meilleure anticipation des besoins en termes de gestion intégrée des déchets au Sénégal, d'améliorer les services de gestion des déchets et soutenir le développement d'une économie circulaire, de renforcer l'organisation de la Sonaged en l'alignant sur ses missions et ses objectifs d'efficience au regard des besoins et des spécificités du métier, et définir une véritable démarche proactive visant à renforcer les capacités et la valeur ajoutée des ressources humaines.
Le cri du cœur d’Amadou Thiam sur l'émigration clandestine
L'émigration clandestine préoccupe le responsable politique de l'Alliance pour la République (Apr) dans la commune de Madina Ndiathbé. Conscient que beaucoup de jeunes notamment ceux du département de Podor périssent dans la mer ou sur le chemin du Nicaragua, Amadou Thiam a lancé un appel pressant à la jeunesse pour renoncer à cette aventure dangereuse. Convaincu toutefois que les jeunes sont désœuvrés, le leader de la coalition Benno Bokk Yaakaar appelle les autorités politiques à changer de paradigme en réorientant la politique de la jeunesse dans les secteurs clés du développement, notamment l'agriculture, l'élevage et la pêche. Pour lui, c'est important d’y remédier pour sauver cette jeunesse qui meurt tous les jours dans la clandestinité. Il urge, à ses yeux, que l'État trouve une solution pérenne pour redonner espoir aux jeunes. Il s'exprimait ainsi en marge d'une finale d'un tournoi de football organisé par les jeunes de Tantadji, un quartier de Cascas.
Amadou Racine Dia remet 11 440 parrains à Cheikh Oumar Anne
Le Premier ministre Amadou Ba ne fait visiblement pas partie des candidats qui ont des problèmes pour collecter des parrains, grâce à la détermination de certains responsables de la mouvance présidentielle comme le président du mouvement ARDIA, Amadou Racine Dia. Ce dernier a remis un premier lot de 11 440 parrains au Dr Cheikh Oumar Hanne, ministre de l’Éducation nationale et maire de Ndioum. Déterminé à faire élire Amadou Ba dès le premier tour, Amadou Racine Dia s’est fixé comme objectif de collecter 12 000 parrains pour le compte du chef du gouvernement.
M. Babou dérobe des bijoux en or de sa maman
M. Babou a comparu hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar pour vol de bijoux en or et 4 millions de francs CFA au préjudice de sa mère, S. Diagne. Dans le prétoire, il a reconnu son forfait. Il avoue avoir volé à 5 reprises les bijoux de sa mère et en a fait des dons. La première fois, il a dit au bijoutier qu’il a volé les bijoux aux Almadies. La seconde fois, il lui fait savoir que c’est sa sœur qui est malade et que sa mère veut vendre les bijoux. La troisième fois, il fait croire au bijoutier que sa mère est décédée. Son coprévenu, M. Dieng, répondant du chef de recel de bijoux en or provenant d’un vol, a reconnu son forfait. La première fois, il a reçu des boucles d’oreilles d’une valeur de 700 mille francs qu’il a achetés à 100 mille francs CFA. La deuxième fois, ce sont des bagues d’une valeur de 300 mille francs CFA. Et la troisième fois, il a acheté des boucles d’oreilles. La quatrième fois, des bracelets qu’il a achetés à 500 mille francs CFA, alors que leurs valeurs sont estimées à 1 million de francs CFA. M. Dieng dit ignorer que les bijoux étaient volés. La victime S. Diagne a estimé le coût global des bijoux en or et les bijoux en argent à 30 millions de francs CFA. Elle n’a jamais imaginé que son fils était un voleur. Délibéré le 9 novembre prochain.
Plainte de Viviane Chidid contre Aby Ndour et sa fille
Du nouveau dans l'affaire de la plainte déposée par Viviane Chidid contre son ex-belle-sœur Aby Ndour pour diffamation. Selon des sources de Seneweb, Aby Ndour et sa fille ont été entendues pendant longtemps par les enquêteurs de la brigade de recherches (BR) de Dakar-Faidherbe. Mais l’artiste et sa fille sont sorties libres des locaux. B. Ndour et sa mère Aby Ndour n'auraient pas reconnu, sur procès-verbal, avoir cité le nom de la plaignante Viviane Chidid. Elles auraient aussi nié avoir diffamé la Reine du Djolof Band. Toutes les deux femmes ont été assistées par leurs avocats lors de l’audition.
La police de Comico neutralise deux agresseurs
A. Diallo a frôlé la mort, dans la nuit du 1er au 2e novembre. Vers 20 h, sa moto esttombée en panne, à un jet de pierre de la forêt de Boune. C'est là que le motocycliste a été agressé par deux hommes armés de machettes alors qu'il poussait son engin. L'un des agresseurs l'a aspergé de gaz avant que son compère et lui le neutralisent et emportent sa moto. A. Diallo a déposé une plainte sur la table du limier en chef de Comico. Dans sa déposition, il a confié que son scooter disposait d'un système de géolocalisation. C'est ainsi que les hommes du commissaire Cheikh Ahmed Tidiane Diallo ont réussi à retrouver l'engin complètement dépiécé dans une maison, non loin de la forêt de Boune. Les limiers y ont saisi deux autres motos volées et ont arrêté trois suspects. Interrogés sur procès-verbal, A. Manga (mécanicien) et I. Diagne (maçon) ont avoué partiellement avoir commis l'agression suivie du vol, sur instruction de leur chef de gang Dame. Le duo incriminé a tenté de revendiquer le titre de propriétaire des autres motos sans papiers. Quant au troisième suspect, le tailleur A. Ndiaye, il a tenté de faire croire aux policiers de Comico qu'il était venu dans cette concession pour fumer du chanvre indien, selon des sources de Seneweb proches du parquet. Le trio arrêté a été déféré pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec usage d’armes, au tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye.
Par Diom Wouro BA
RAISON D’ETAT VS ETAT DE DROIT : UN JEU DE DUPES ?
Assiste-t-on à un jeu de dupes entre l’Etat, d’une part, et Ousmane Sonko et ses partisans, d’autre part ?
Bés Bi le Jour |
Diom Wouro BA |
Publication 07/11/2023
Assiste-t-on à un jeu de dupes entre l’Etat, d’une part, et Ousmane Sonko et ses partisans, d’autre part ? En tout cas, tout porte à le croire.
Rappelons qu’avec l’éclatement de l’affaire Sweet Beauté, Ousmane Sonko avait adopté la stratégie d’attaquer pour se défendre. Dans cette perspective, il avait appelé ses partisans à la résistance contre ce qu’il considérait être un complot qui avait pour objectif de le liquider politiquement. Par des slogans expressifs – Mortal Kombat, G… G …, Thiôki fin, etc. – il parvint à galvaniser les foules et à créer un rapport de forces qui lui resta favorable pendant près de deux ans. Cependant, ces mots d’ordre ne furent pas sans conséquences. En mars 2021 et en juin 2023, Dakar connut de véritables scènes de guérillas urbaines émaillées de banditisme, avec leur cortège de morts, de blessés et de dégâts matériels incalculables. Cette période fut marquée par des épisodes à la fois choquants et effroyables : l’Université Cheikh Anta Diop saccagée avec une rare violence ; la fabrication de cocktails Molotov à grande échelle par ce qui ressemblait à des gangs ; des attentats contre des domiciles ; les agissements destructeurs de nervis armés de gourdins, de pistolets et de kalachnikovs, au vu et au su de tous ; le comble de l’horreur fut atteint avec l’attaque au cocktail Molotov d’un bus à Yarakh par des personnes encagoulées, ayant entraîné la mort de deux sœurs innocentes, brûlées vives. La liste n’est pas exhaustive.
Loin de moi de penser que tous ceux qui s’étaient rendus coupables des crimes commis étaient des militants ou sympathisants du Pastef. En revanche, ce serait de la pure démagogie que de soutenir que les mots d’ordre lancés par Sonko n’avaient rien à voir avec ces graves événements. D’autant plus qu’il avait persisté dans l’escalade verbale jusqu’à son interpellation et mise en résidence surveillée officieuse, avant d’être incarcéré. L’on n’a pas besoin d’être un devin pour comprendre que l’Etat s’était senti humilié et fragilisé par une situation qui l’avait pris de cours. Dès lors, il s’est assigné une tâche : mobiliser tous les moyens à sa disposition pour mettre Ousmane Sonko et le Pastef hors d’état … d’agir. Dans cette entreprise, tous les indicateurs montrent que le régime s’est placé dans une logique de Raison d’Etat. La dissolution du Pastef, la mise sous mandat dépôt de centaines de ses militants, les verdicts polémiques qui sanctionnent les recours qu’introduisent ses avocats, les circonstances discutables dans lesquelles les membres de la CENA ont été remplacés suite à un arbitrage favorable au leader du Pastef, le refus de la DGE d’appliquer la décision de justice rendue par le juge du TGI de Ziguinchor, etc., sont autant d’exemples qui laissent penser que l’Etat s’est installé dans une dynamique d’exception, sans l’assumer ouvertement.
Cette subtilité n’échappe guère aux conseils de Sonko et du Pastef qui, cependant, en professionnels avertis, ont pris le parti d’ignorer cette option de la puissance publique et d’exploiter tous les mécanismes que leur offre l’Etat de Droit. C’est là une stratégie qui a une certaine pertinence, notamment comme moyen de communication et de dénonciation. En revanche, elle peut coûter politiquement très cher au Pastef si celui-ci nourrit l’illusion de remporter la bataille juridique face un Etat déterminé à lui barrer la route à tout prix. Autrement dit, la participation de Sonko à la présidentielle de février 2024 relèverait du miracle. Pour cette raison, le courant incarné par le Pastef a tout intérêt à trouver des solutions alternatives, à un moment où le compte à rebours a commencé. Le plus inacceptable dans ce contexte, c’est la tendance du régime à élargir l’intimidation et la déstabilisation à une bonne frange de l’opposition. Comment expliquer autrement que par l’abus de pouvoir les blocages des campagnes de l’opposition en quête de parrainages par l’administration territoriale, au moment où on assiste à de véritables meetings politiques du Premier Ministre candidat de BBY sous couvert de tournée économique ?
La paix est un bien extrêmement précieux mais également très fragile avec lequel il faut se garder de jouer, sous peine d’engendrer le mal qui n’épargne rien ni personne. La leçon de l’histoire : cette expérience que nous vivons rappelle que le système démocratique, tel qu’inspiré par l’Occident, est basé essentiellement sur le rapport de forces. Ici comme ailleurs, à quelques nuances près, c’est la raison du plus fort qui prévaut, au grand dam de la majorité des citoyens qui ne demandent qu’à vivre dans la quiétude.
HISTOIRES DE RÉCUSATION
Moustapha Touré avait lui aussi fait l’objet de vives critiques dès sa nomination à la tête de la Cena en 2005. Et Général Amadou Abdoulaye Dieng à la tête de l’ancêtre de la Cena, l’Onel
Bés Bi le Jour |
Malick SY |
Publication 07/11/2023
Ce jour-là... Président de l’Onel contre président de la Cena
LE GENERAL ABDOULAYE DIENG AVAIT ETE RECUSE
La nomination de Abdoulaye Sylla à la présidence de la Commission électorale nationale autonome (Cena) fait grand bruit. Tout comme celle de Cheikh Awa Balla Fall. Le premier pour n’avoir pas terminé son mandat au Conseil constitutionnel. Le second pour avoir dirigé un mouvement de soutien au Président Macky Sall. Moustapha Touré avait lui aussi fait l’objet de vives critiques dès sa nomination à la tête de la Cena en 2005. Et Général Amadou Abdoulaye Dieng à la tête de l’ancêtre de la Cena, l’Onel (Observatoire national des élections). Bés bi revisite l’histoire.
Les nominations dans les instances de supervision des élections ont souvent été escortées par des contestations sur les hommes. Dans la nouvelle équipe de la Commission électorale nationale autonome (Cena) qui remplace celle de Doudou Ndir, Cheikh Awa Balla Fall, un de ses souteneurs pour sa réélection en 2019, est épinglé. Ce doute sur la neutralité rappelle celui qui avait touché le général de Brigade Amadou Abdoulaye Dieng en 1998, à la naissance de l’Observatoire national des élections (Onel), ancêtre de la Cena. Devant la pression de l’opposition d’alors, il n’avait pas pu exercer sa fonction de président de l’Onel parce qu’il lui était reproché d’avoir été un soutien du Président Abdou Diouf. A deux ans d’une Présidentielle à fortes tensions, et alors que le vent du changement soufflait, le sortant qui perdait du terrain et des hommes a sorti de sa chemise un homme jugé consensuel : Louis Pereira de Carvalho. Plus tard, le Général Mamadou Niang, gère l’organe de supervision et de contrôle des élections, de main de maitre. Mais le processus électoral avait besoin de s’adapter davantage et, faute d’avoir une commission électorale indépendante, l’opposition se contentera de la Cena. Le décret n° 2004 673 du 02 juin 2004 instaure une Commission chargée de faire des propositions pour l’institution d’une Cena et le décret n° 2004 1379 du 29 octobre 2004 par lequel le professeur Babacar Gueye a été nommé président de ladite Commission avec des experts pour faciliter les travaux et systématiser les propositions faites par les partis dans un rapport soumis au président de la République. C’est ainsi que la Cena a été instituée avec l’adoption d’une loi adoptée à l’unanimité par les députés et sera formellement installée en 2005 après le vote unanime au parlement de la loi 2005-07 du 11 mai.
Moustapha Touré contesté avant d’être réhabilité
Comme avec le Général Dieng à la tête de l’Onel, la nomination du Président Mamadou Moustapha Touré à la tête de la Cena a suscité quelques critiques. L’opposition avait estimé que son épouse se serait manifestée dans un mouvement de soutien au régime de Wade. Mais l’histoire a prouvé l’intégrité de ce magistrat à la retraite, décédé en 2022. En témoigne l’épisode malheureux de sa démission sur demande du Président de la République. Feu le président Moustapha Touré revient sur le clash entre lui et le Président Abdoulaye Wade.
Moustapha Touré : «Wade m’a demandé de démissionner»
Dans l’édition n°37 de l’hebdomadaire La Gazette de Abdou Latif Coulibaly, il racontait les circonstances de son départ de cet organe de gestion des élections. «Le président de la République m’a demandé de venir le voir en audience et celle-ci a eu lieu le 5 novembre 2009 au palais de la République. Quand je suis arrivé à son bureau, il m’a parlé clairement, en expliquant que je n’avais plus sa confiance. Il a répété plusieurs fois cette phrase : ‘’Vous êtes contre moi, vous combattez mon parti. Etant donné que vous n’avez plus ma confiance, je vous demande de me remettre le mandat que je vous avais confié, quand cette confiance perdue était là. J’ai demandé au président de la République de m’accorder un délai de réflexion pour lui donner ma réponse. Il a répondu non, il fallait que je sorte de l’audience avec la démission posée sur la table. Je n’ai pas obéi, je savais que les caméras de la télévision étaient disposées pour recueillir ma déclaration. Pour moi, il n’était pas question de céder, car il fallait que je consulte, après réflexion, ma famille, mes amis et certains de mes proches. Je comprenais les intensions du chef de l’Etat. Je devais cependant tenir compte de quelque chose qui nous dépasse tous les deux : l’avenir du pays et la conduite de son destin. Or, prendre une décision comme celle que le chef de l’Etat exigeait de ma part, méritait bien un délai de réflexion, car l’avenir politique était effectivement en jeu», avait confié le président de la Cena d’alors.
DECISIONS GENANTES DE LA CENA : L’affaire Ndindy et Ndoulo comme l’affaire des fiches de Sonko
Ce différend entre Moustapha Touré et le Président Wade était né de la forclusion prononcée par la Cena lors des élections municipales, rurales et régionales de 2009 des listes de la coalition Sopi, dans les arrondissements de Ndoulo et de Ndindy. Le Président Wade avait ensuite donné injonction au gouverneur d’alors de remettre ces listes nonobstant la saisine des tribunaux par la Cena. C’est presque un remake de ce qui se passe actuellement avec la Cena qui a donné raison aux avocats de Ousmane Sonko et demandé à la Dge de lui remettre des fiches de parrainage.
LES ILES CANARIES ATTEIGNENT LE RECORD DE MIGRANTS AFRICAINS
L'immigration en provenance du Sénégal s'intensifie et plus de 32 000 personnes ont débarqué dans les îles Canaries, en Espagne, un record jamais atteint depuis 2006.
L'immigration en provenance du Sénégal s'intensifie et plus de 32 000 personnes ont débarqué dans les îles Canaries, en Espagne, un record jamais atteint depuis 2006.
Ces îles, situées à proximité du continent africain, sont utilisées depuis des décennies comme porte d'entrée vers l'Europe. Bien que la majorité des arrivées proviennent du Sénégal, des bateaux partent également de Gambie, de Mauritanie, du Maroc et du Sahara occidental.
Selon les chiffres publiés par le ministère espagnol de l'intérieur et les services d'urgence locaux, au moins 32 029 personnes ont débarqué aux Canaries entre le 1er janvier et le 5 novembre. Ce chiffre est supérieur à celui de la fameuse crise migratoire de 2006, lorsque 31 678 migrants avaient débarqué aux Canaries.
Le voyage entre le Sénégal et les Canaries dure généralement une semaine, au cours de laquelle il est difficile de remonter le vent sur une distance d'environ 1 600 km (1 000 miles).
Depuis vendredi, 739 personnes ont été secourues dans l'océan Atlantique au large d'El Hierro, l'île la plus petite et la plus à l'ouest de l'archipel, ont indiqué les garde-côtes espagnols.
Face au nombre record d'arrivées, le ministre espagnol de l'intérieur, Fernando Grande-Marlaska, s'est rendu la semaine dernière à Dakar, la capitale sénégalaise, pour demander au gouvernement de faire davantage pour empêcher les bateaux de partir.
M. Grande-Marlaska a exhorté son homologue sénégalais, M. Sidiki Kaba, à "agir plus rapidement" afin d'éviter de nouveaux décès. Selon l'Organisation internationale pour les migrations, au moins 512 personnes sont mortes sur cette route depuis le début de l'année, mais ce chiffre est considéré comme largement sous-estimé.
L'Espagne a déployé au Sénégal près de 40 policiers et gardes civils, quatre bateaux, un hélicoptère et un avion pour surveiller la côte et réprimer les réseaux de passeurs en collaboration avec les autorités locales. Madrid affirme que cet effort conjoint a permis d'empêcher 7 132 personnes de quitter le Sénégal cette année.
Par Moumar Guèye
QUI ARRETERA CES IGNORANTS VIOLENTS ET BARBARES QUI S’ATTAQUENT AUX MORTS ?
À quel titre alors, peut-on se permettre de pousser l’extrémisme et l’intolérance au point de défoncer la porte d’une morgue logée dans une mosquée, d’en tirer une dépouille mortelle, pour la lapider et la traîner dans la rue ?
En 2009 déjà, j’avais publié une contribution quand j’avais appris par la presse une aveugle expédition punitive qui avait conduit une meute de jeunes gens surexcités, ignorants, intolérants et violents, à s’attaquer à la morgue d’une mosquée de Dakar, pour s’opposer avec une barbarie inqualifiable, aux funérailles d’un défunt présumé homosexuel.
Malgré ma profonde consternation en ce temps-là, je ne pouvais pas imaginer que des sénégalais allaient un jour incinérer le cadavre d’un autre sénégalais quelque pourrait être la faute dont serait accusé ce sénégalais avant sa mort !
Encore une fois, nous sommes dans un pays où l’on est souvent prompt à tirer des conclusions hâtives ou malveillantes ou à faire de l’amalgame, dès qu’un citoyen libre se met à défendre une cause juste ou un principe de droit humain. C’est la raison pour laquelle, je tiens à préciser que suis foncièrement contre tout acte humain contre nature et tout comportement antireligieux ou immoral, qu’il soit un acte homosexuel, pédophile, zoophile, incestueux ou autre. Comme la majorité de mes compatriotes, je m’identifie à ceux qui, avec intelligence, mesure et sérénité, s’opposent aux comportements et actes contre nature. En effet, ma mère m’a souvent ressassé cette maxime : « As-tu observé la chèvre, mon fils ? Elle a toujours la queue en l’air et les fesses exposées, mais tu ne verras jamais un mouton monter une chèvre, même si celle-ci marche à la tête du troupeau ». Par ce paradigme, elle voulait me rappeler que même les bêtes répugnent à s’adonner à des comportements contre nature.
Ainsi, la présente contribution n’a pas pour but de juger un présumé coupable, d’absoudre un accusé ou de protéger des dépravés. Mon seul et unique objectif est de défendre l’ultime droit d’un humain, celui d’être inhumé dans le respect, la discrétion et la décence, comme cela devraitse faire pour tous les êtres humains morts.
Nous nous souvenons encore, il y a quelques années, de cet autre présumé homosexuel dont le corps a été rejeté d’un cimetière de l’intérieur du pays. Il a été successivement enterré à la sauvette dans un champ en jachère puis exhumé et enterré de nouveau dans un endroit tenu secret, par crainte d’une vindicte populaire. Un groupe d’extrémistes religieux d’une intransigeance inqualifiable s’était mobilisé devant les cimetières, pour refuser que le corps de cet « homme femme », homosexuel ou góor jigéen, selon eux, soit enterré, bien que le défunt se soit toujours réclamé de l’Islam. Je suis resté interloqué, moi qui croyais avec juste raison, que seul Allah (SWT) le Clément, le Miséricordieux avait le pouvoir et le privilège de juger les morts, quelle que soit par ailleurs, la gravité des péchés qu’ils aient pu commettre sur terre.
Comme tout bon musulman Saint-Louisien, j’ai étudié le Coran Al hamdu lillah ! J’en ai tiré l’enseignement que même si l’Islam condamne sans ambages l’homosexualité, je n’ai vu nulle part dans le Livre sacré, une disposition par laquelle cette religion de Paix et de Fraternité qu’est l’Islam, incite ses adeptes à s’opposer avec haine, violence et barbarie, à l’inhumation d’un mort, fut-il un homosexuel avéré !
Que ceux qui s’en prennent avec tant de brutalité aux homosexuels comprennent qu’ils peuvent eux-mêmes, un jour et contre leur gré, mettre au monde un enfant victime de cette déviance psychique, physique ou biologique. Qu’ils comprennent qu’il existe parmi nous, des homosexuels masqués et insoupçonnés dans toutes les couches de la société sénégalaise. La plupart d’entre eux, reçoivent à leur mort, les prières les plus ferventes et les hommages posthumes les plus chaleureux dans les plus respectables mosquées ou églises du pays! Ils bénéficient par la suite d’un enterrement de première classe dans les cimetières les plus sacrés du pays. En réalité, seuls les travestis et les efféminés sont facilement visibles et identifiables dans la rue. Ce sont eux, malheureusement, qui subissent la vindicte populaire et la haine des ignorants. D’autres comme eux, sont physiquement au-dessus de tout soupçon, parce qu’ils ont des gabarits de lutteurs ou des airs de dévots, tout en étant de vrais homosexuels au-dessus de tout soupçon !
À quel titre alors, peut-on se permettre de pousser l’extrémisme et l’intolérance au point de défoncer la porte d’une morgue logée dans une mosquée, d’en tirer une dépouille mortelle, pour la lapider et la traîner dans la rue ?
Au nom de quelle loi religieuse ou laïc cette foule déchainée de Kaolack a-t-elle incinéré le corps sans vie de Cheikh Fall au lieu de le laisser au jugement de son créateur ? Le droit à l’inhumation pour un mort n’est-il pas un droit humain fondamental imprescriptible et inamovible pour tous ? Allah (SWT) n’a-t-il pas dit qu’Il pouvait pardonner tous les péchés, à l’exception de celui qui consiste à lui trouver un alter ego ? Pourquoi alors des hommes fanatiques et ignorants des textes sacrés, des hommes peut-être hypocritement pécheurs, fautifs, fauteurs et transgresseurs, peuvent-il s’arroger le droit d’interdire l’inhumation d’un mort dans un cimetière musulman ? Allah (SWT) n’est-il pas le Juge ? N’est-il pas le Seul Juge ? N’est-il pas le Meilleur des juges ? À ces multiples titres, a-t-Il besoin de « justicier » ou de « vengeur » sur terre, surtout quand ces justiciers sont ignorants et barbares ! Ils oublient qu’Allah (SWT) est le plus Clément et le plus Miséricordieux !
Tout croyant sincère se doit de défendre avec vigueur ce principe fondamental et ce droit inaliénable, car après tout, un mort est la « propriété » exclusive d’Allah (SWT). C’est la raison pour laquelle, les vivants doivent en prendre soin et le restituer à son Propriétaire et avec tous les égards. En d’autres termes wolof : « dañu ka wara jébbal Boroomam ». Le respect au mort est une obligation divine dans toutes les religions révélées. Nul ne doit l’ignorer ou l’enfreindre impunément ! Cela est d’autant plus vrai que nous ne devons jamais oublier que nous sommes tous des morts en sursis ! En effet, la vie est un village d’où personne ne sortira vivant ! Notre tour viendra tôt ou tard, inéluctablement. Aucun mortel n’a été investi du droit ou du pouvoir de juger un mort en dehors de Dieu, l’Unique Créateur. Pour le respect de ce pouvoir exclusivement réservé à Dieu, les dignitaires religieux de notre pays ont le devoir urgent de parler haut et fort et d’arrêter sans tarder, cette bande d’ignorants surexcités, violents et irrespectueux des morts et des lieux de culte.
Honorables dignitaires religieux de toutes les confessions, s’il vous plait, au nom de Dieu qui vous a élus, arrêtez ces ignorants avant que le pays de la teraanga ne devienne un pays de haine, de violence et d’intolérance barbare!
Enfin, n’oublions pas que la Constitution de notre pays fait obligation aux détenteurs du pouvoir républicain, de protéger les citoyens, tous les citoyens, mêmes les citoyens morts et cela sans aucune sorte de discrimination !