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4 juin 2025
MULTIPLE PHOTOS
LE MAGAL DES DEUX RAKAAS DE DIAMALAYE PRÉVU LES 20 ET 21 SEPTEMBRE
La communauté mouride de Dakar célèbrera les 20 et 21 septembre le Magal des deux rakaas de Diamalaye (quartier de Dakar), en souvenir de la prière en mer de Cheikh Bamba Mbacké, le fondateur du mouridisme
Dakar, 19 sept (APS) – La communauté mouride de Dakar célèbrera les 20 et 21 septembre le Magal des deux rakaas de Diamalaye (quartier de Dakar), en souvenir de la prière en mer de Cheikh Bamba Mbacké, le fondateur du mouridisme, l’une des plus grandes confréries musulmanes du Sénégal.
Initiée par le »Kurel des deux Rakaas » de Diamalaye, l’édition 2023 est placée sous le thème: »Les recommandations de Cheikhoul Khadim envers la jeunesse ».
»Nous sommes en plein préparatifs de la cérémonie des deux rakaas. Nous sommes dans les derniers réglages avec les services techniques de l’Etat, notamment la SENELEC [Société nationale de l’électricité]’’, a confié Mamady Yade, membre de la cellule communication du ‘’kurel’’, dans un entretien avec l’APS.
Selon lui, il est prévu dans la journée du mercredi 20 septembre, une série de récitals de Coran, des panels, des expositions et un vernissage sous la présidence du ministère de la Culture.
La nuit de prières prévue mercredi est dédiée au khalife des ‘’Baye Fall’’, Mame Cheikh Ibrahima Fall.
Jeudi matin, un récital de Coran et des consultations médicales gratuites sont au programme. La cérémonie officielle se tiendra le même jour après la prière de Takusaan (17 heures)
La cérémonie des deux rakaas est célébrée depuis 1995 par le »kurel des deux rakaas’’, avec plus de 50 dahiras, a rappelé la vice-présidente de ladite structure.
MARCHE DE MBACKE CONSUME
Au total, huit cantines ont été emportées par un incendie qui s’est déclaré lundi soir, peu après 22 heures, au marché de Mbacké (centre), a appris l’APS de sources sécuritaires.
Mbacké, 19 sept (APS) – Au total, huit cantines ont été emportées par un incendie qui s’est déclaré lundi soir, peu après 22 heures, au marché de Mbacké (centre), a appris l’APS de sources sécéritaires.
»Au total, on a dénombré huit cantines qui ont pris feu (…) lors de cet incendie qui s’est déclenché ce lundi au marché de Mbacké », a fait savoir le commandant de la 23e compagnie d’incendie et de secours de Touba, lieutenant Modou Tine.
»C’est aux environs de 22h15 que les éléments de la 23e compagnie d’incendie et de secours de Touba a reçu l’alerte. Arrivés sur les lieux, nous avons établi deux petites lances qui ont permis aussitôt d’enrayer la propagation des flammes », a-t-il expliqué.
Trouvé sur les lieux ce matin en train de constater les dégâts, le commerçant Ahma Diaw, l’un des sinistrés n’a que ses yeux pour constater les dégâts.
‘’Ma cantine a été complétement ravagée par les flammes. J’étais dans le secteur de l’alimentation. J’avais investi entre 700 et 750 mille francs CFA’’, se désole-t-il
VERS LA DIGITALISATION DU SERVICE DES BOURSES
Un protocole d’accord a été signé entre la Direction des bourses et la Société Sénégal numérique SA (SENUM SA) pour la digitalisation des services des bourses
Dakar, 19 sept (APS) – Un protocole d’accord a été signé entre la Direction des bourses et la Société Sénégal numérique SA (SENUM SA) pour la digitalisation des services des bourses, a appris l’APS sur le site du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Divers aspects relatifs à l’audit du système d’information, aux outils de travail, à l’hébergement de données et la mise à disposition des centres Sénégal Services sont prévus dans l’accord, souligne le texte.
Le ministre de l’Enseignement Supérieur qui a assisté à la cérémonie de signature a assuré que d’autres directions du ministère pourraient travailler avec Sénégal Numérique pour la digitalisation de leurs services.
SEDHIOU VA ABRITER LES PHASES NATIONALES DE L’ORGAM
La 4ème édition des phases nationales de l’Organisation de gestion des activités de masse (ORGAM) se tiendra à Sédhiou, a annoncé son président de l’ORGAM, Ousmane Iyane Thiam.
Sédhiou, 19 sept (APS) – La 4ème édition des phases nationales de l’Organisation de gestion des activités de masse (ORGAM) se tiendra à Sédhiou, a annoncé son président de l’ORGAM, Ousmane Iyane Thiam.
‘’Je suis à la tête d’une forte délégation de l’ORGAM pour rencontrer les autorités de la région de Sédhiou, en vue de l’organisation des phases nationales, qui doivent se tenir du 28 septembre au 8 octobre 2023’’, a-t-il déclaré à Sédhiou, où il séjourne dans le cadre d’une tournée qu’il effectue dans la région.
Il a précisé que les 16 équipes participantes seront logées à Ndiamacouta, Marsassoum, Samine et Goudomp. Les demi-finales et la finale se joueront au stade municipal de Sédhiou.
‘’Cette alternative [ORGAM] a été créée pour que toute ASC libre, si elle le désire ou se sente négligée dans une structure, puisse y adhérer’’, a précisé Ousmane Iyane Thiam. Il a invité les populations à venir en masse pour communier avec la jeunesse.
PAR Farid Bathily
L'ONU, UNE INSTITUTION À BOUT DE SOUFFLE ?
Ukraine, coups d'États en Afrique, climat, crise migratoire, l'Organisation des Nations unies doit actuellement faire face à des défis encore jamais vus. Soixante dix-huit ans près sa création, certains posent la question de sa pertinence
Depuis sa fondation après la Seconde Guerre mondiale, l'Organisation des Nations Unies est perçue comme le phare du dialogue et de la coopération internationale. Pourtant, les vents changeants de la géopolitique actuelle soumettent cette institution à une pression sans précédent, laissant certains se demander si elle est toujours à la hauteur des défis mondiaux.
L'absence des grands : un signe révélateur
L’ONU, garante du multilatéralisme, semble être en perte de vitesse. En cette journée du mardi 19 septembre 2023, New York, qui chaque année s'anime au rythme des débats et rencontres internationales, se trouve confrontée à une absence notable de plusieurs grands dirigeants. Poutine, Macron, Jinping, Sunak : leurs chaises vides en disent long sur la situation préoccupante de la diplomatie mondiale.
Antonio Guterres, à la tête de l’ONU, tente tant bien que mal de réorienter le discours sur les engagements concrets, mais les absences sont lourdes de sens. Si même lors des grandes occasions, des membres clés délaissent le forum mondial, comment l'organisation peut-elle prétendre à une action efficace ?
Réinventer l'ONU face aux défis contemporains
Les dissensions internes, de plus en plus manifestes, brouillent les objectifs initiaux de l'organisation. Ce n’est plus seulement une question d’absence physique, mais une remise en question profonde de l’efficacité et de la pertinence de l’ONU face à la multitude de crises : urgences climatiques, conflits armés, crises migratoires, tensions commerciales, entre autres.
Anthony Blinken, dans son allocution, a soulevé une problématique centrale: la difficulté croissante de forger une coopération internationale. Cette déclaration souligne un décalage entre les principes fondateurs de l'ONU et la réalité complexe des relations internationales d'aujourd'hui.
Face aux crises : introspection et évolution
La question se pose avec acuité: comment revitaliser cette institution septuagénaire pour qu'elle réponde aux exigences du 21e siècle ? Les appels à une réforme profonde, allant de la structure interne à la représentativité des membres, n'ont jamais été aussi pressants. Les discussions sur le droit de veto, par exemple, ne sont plus seulement des murmures dans les couloirs, mais des revendications ouvertes pour une meilleure équité.
Il est crucial d'aller au-delà des simples constats. L'avenir de l'ONU dépend de sa capacité à se réinventer, à s'adapter, et surtout à agir de manière décisive. Pour y parvenir, une introspection s’impose, suivie d'une volonté collective de réforme.
Dans ce monde en mutation rapide, l’ONU ne peut se permettre de rester en marge. Elle doit redevenir le cœur battant de la coopération mondiale, une force unificatrice dans un monde fragmenté. Le chemin est long et ardu, mais la mission de paix et d'harmonie en dépend. La balle est désormais dans le camp de ses membres.
DE JEUNES CANDIDATS DANS LA COURSE AU PALAIS
Parmi les candidatures déclarées, des hommes et des femmes d’un âge moyen cherchent à présider aux destinées de la Nation. Il s’agit, en l’occurrence, de Pape Djibril Fall, d’Anta Babacar Ngom, d’Ousseynou Diallo…
L’élection présidentielle de 2024 intéresse des jeunes. Parmi les candidatures déclarées, des hommes et des femmes d’un âge moyen cherchent à présider aux destinées de la Nation. Il s’agit, en l’occurrence, de Pape Djibril Fall, d’Anta Babacar Ngom, d’Ousseynou Diallo… Pour une première, ces « novices » devront affronter des politiciens rompus à la tâche.
Ils s’opposent à la figure du politicien classique rompu à la tâche. Pape Djibril Fall, Anta Babacar Ngom, Ousseynou Diallo, entre autres, sont différent des profils d’anciens jeunes politiques à l’instar d’Idrissa Seck sous l’aile d’Abdoulaye Wade, d’Abdou Diouf, alors héritier du Parti socialiste (Ps). Néanmoins, ils ont annoncé partir à la conquête des suffrages des Sénégalais pour diriger le pays en 2024.
Selon Moussa Diaw, Enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, l’implication de cette jeunesse traduit un certain « renouvellement de l’élite politique ». Il soutient, en effet, que c’est une respiration générationnelle qui, en soi, est bonne pour le pays. Pour lui, le contexte actuel est favorable à la candidature des jeunes à la présidentielle puisqu’une certaine partie de la classe politique est vieillissante, mais tient tout de même à se maintenir dans l’attelage étatique. L’heure du remplacement a donc sonné selon ses jeunes qui aspirent à se positionner et à trouver leur place sur l’échiquier politique.
Un avis partagé par Dr Serigne Thiam, enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. D’après ce dernier, ces jeunes ont un message à porter. Cependant, il trouve qu’il y a un blocage. « Il sera très difficile pour ces jeunes politiciens cités de faire le poids devant les politiciens chevronnés du fait de leur grande expérience étatique, du fait qu’ils disposent d’appareils politiques bien installés sur le territoire sénégalais », pense Dr Thiam. À l’en croire, aussi noble que soit la volonté de cette jeunesse de faire bouger les lignes, elle se heurtera à la réalité de la politique au Sénégal.
Des novices
Moussa Diaw est presque catégorique. Pour lui, il est évident que les jeunes à l’image de Pape Djibril Fall, Anta Babacar Ngom, Ousseynou Diallo, etc., ont du pain sur la planche. Il estime que ces derniers doivent passer différentes étapes avant d’espérer diriger un pays. « Il leur faut beaucoup plus d’expérience politique, de connaissances également, notamment le sens élevé de l’État… Cela requiert énormément de travail de terrain. Il ne faudrait pas se retrouver à la tête de l’État avec un novice qui se cherche encore », déclare M. Diaw. Toutefois, il salue leur engagement en politique qui, somme toute, reste honorable.
Poursuivant son analyse, l’Enseignant-chercheur souligne une carence identitaire de ces jeunes profils qui ne s’inscrivent pas forcément dans des courants de pensée ou des idéologies claires. Il soutient que c’est justement cela leur défaut. Pour lui, ils doivent davantage exposer leur vision du développement et leur projet politique en participant à des débats afin de convaincre l’opinion. Mais, à ses yeux, ils ne sont pas suffisamment outillés pour cela. « Ils gagneraient à proposer des idées nouvelles et à davantage se faire connaître », ajoute-t-il.
Dans la même veine, Serigne Thiam souligne que la vraie ambition derrière ces candidatures n’est certainement pas de remporter la présidentielle de 2024. Pour lui, l’enjeu pour ces jeunes est de prendre rendez-vous dans l’objectif de gagner en popularité. Les jeunes qui ont annoncé leur candidature sont, renchérit-il, dans la poursuite de projets à moyen terme qui commence dès maintenant. « Pour le moment, l’électorat sénégalais n’est pas prêt à confier les rênes du Palais de la République à cette jeunesse inexpérimentée et manquant d’outils idéologiques et techniques. À partir de 2029, il n’y aura que des jeunes pour diriger le pays. Et la candidature des jeunes pour cette élection leur prépare à bien se hisser au sommet pour 2029 », fait remarquer l’universitaire.
TOURNÉE MOUVEMENTÉE DE GAKOU DANS LE NORD
Adversaire redoutable du candidat de Benno bokk yaakaar (BBY) à la présidentielle de 2024, le leader du Grand Parti subit une forte pression des autorités administratives qui bloquent le déploiement de son cortège sur l’étendue du territoire national
Le candidat à la présidentielle de 2024, Malick Gakou, en tournée nationale dans le Nord du pays, ne passe pas inaperçu dans les localités visitées où des foules, en délire, l’accueillent de manière triomphale. Des populations pour qui, «aujourd’hui, le maire honoraire de Guédiawaye cristallise tous les espoirs suite à l’incarcération de son camarade Ousmane Sonko, membre de la Conférence des leaders de Yewwi askan wi (Yaw)».
Adversaire redoutable du candidat de Benno bokk yaakaar (Bby) à la Présidentielle de 2024, Gakou subit une forte pression des autorités administratives qui bloquent le déploiement de son cortège sur l’étendue du territoire national. Serait-il devenu, aujourd’hui, la cible du pouvoir en place suite à l’emprisonnement de l’opposant Ousmane Sonko radié du fichier électoral national ? De l’avis de cet observateur de la scène politique, Tapha Sall, «tous les signaux le montrent étant entendu que son cortège est traqué dans toutes les localités du Nord du pays».
«Malgré tout, Malick Gakou, qui demeure un politicien chevronné et fin stratège, reste serein et imperturbable pour ne pas être dévié de son objectif de conquête pacifique du pouvoir», fait remarquer notre interlocuteur. Avant d’ajouter : «L’ancien ministre du Commerce, peint comme un homme de paix et de consensus, sur la scène politique depuis plus de trois décennies, se définit comme un homme d’Etat à la trajectoire lisse, qui n’a jamais été épinglé par les corps de contrôle dans l’exercice de ses différentes fonctions ministérielles.»
Malick Gakou, qui se dit candidat aux «mains propres», ayant entamé la tournée de «La caravane de la victoire», le vendredi 15 septembre, par la région de Louga, compte partager avec les Sénégalais son ambitieux projet «Programme alternatif Suxali Sénégal (Pass)». Malheureusement, s’offusquent ses partisans, «son périple n’est pas de tout repos». Arrivé à Ndande, vendredi dernier, son cortège a été immobilisé par des éléments de la Gendarmerie nationale, qui l’avaient obligé d’éteindre la sonorisation et la sirène du gyrophare de «sa flèche».
Interdiction de rassemblement
Toutefois, après plusieurs minutes d’arrêt, le convoi de «Yonnu Pass Pass» a pu reprendre la route. A Kébémer, Gakou va subir les mêmes désagréments. Il a été de nouveau immobilisé par des éléments de la Police nationale pour le motif de «risques de troubles à l’ordre public».
A Linguère, le Préfet du département a indiqué dans un communiqué «qu’en raison des risques de troubles à l’ordre public, les manifestations, rassemblements, attroupements et cortèges sur la voie publique sont interdits sur toute l’étendue du territoire du département de Linguère à compter du vendredi 12 au 19 septembre 2023».
Manœuvre ou pure coïncidence ? L’interrogation mérite d’être posée, surtout que la période d’interdiction couvre largement le temps du séjour de Malick Gakou dans cette circonscription administrative. Le président du Grand parti (Gp) va subir les mêmes déboires à Matam.
Dans le même registre, dans un communiqué en date du 16 septembre 2023, le Préfet de Ranérou-Ferlo mentionne l’obligation d’une «déclaration préalable pour toute manifestation sur la voie publique». Il indique que toute manifestation sur la voie publique en dehors du respect de cette formalité sera dispersée. Les partisans de Malick Gakou, qui ne décolèrent pas, ont signalé que d’«autres candidats déclarés, qui ont emprunté le même itinéraire, n’ont jamais été inquiétés par l’autorité préfectorale. Pire encore, des responsables des dites localités ont tenu des meetings de soutien au candidat de la mouvance présidentielle, sans coup férir».
La tournée nationale de la Coalition Gakou 2024, qui va durer 10 jours, va le conduire à Louga du 15 au 16 septembre, ensuite du 17 au 21 septembre à Matam et, enfin, du 22 au 25 septembre, à Saint-Louis. Malick Gakou a eu le soutien des responsables de la Conférence des leaders de Yewwi askan wi (Yaw) qui, à travers un communiqué, ont dénoncé les tentatives de musèlement de l’opposition relevant d’une énième forfaiture du régime en place.
L’APR COMBA(T) AMADOU
Le candidat de la majorité est combattu par ses propres frères de parti. Tout le contraire des alliés, qui ont fini d’adouber la candidature du Premier ministre à l’issue du choix opéré par le président Macky Sall
Des Apéristes qui combattent un Apériste. Telle est la scène qu’offre à la vue de l’opinion le parti présidentiel. Le candidat de la majorité, Amadou Ba, est combattu par ses propres frères de parti. Tout le contraire des alliés, qui ont fini d’adouber la candidature du Premier ministre à l’issue du choix opéré par le Président Macky Sall.
Le vent de contestation du choix du candidat Amadou Ba, qui souffle au sein de l’Alliance pour la République (Apr), se résume à une situation : l’Apr qui combat un candidat Apr à la Présidentielle. Le choix du candidat de Benno à la Présidentielle a donc amené des responsables de l’Alliance pour la République (Apr) à contester la désignation de Amadou Ba. C’est le cas du président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Abdoulaye Daouda Diallo, qui a finalement décidé de se ranger derrière le candidat Amadou Ba dont il n’a pas cité le nom lors de son point de presse de samedi dernier.
Le ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, qui a claqué la porte du gouvernement, continue à se rebeller, tout comme Mame Boye Diao qui a déclaré sa candidature avant d’être démis de ses fonctions de Dg de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) et l’ex-Pm Mahammed Boun Boun Abdallah Dionne à qui on prête de vouloir être sur la piste de départ le 25 février prochain. De même que la sortie des rangs du parti présidentiel de l’édile de Sandiara, Pr Serigne Guèye Diop, qui veut être aussi de la course à la présidence. Les dissidences ne sont que l’œuvre de responsables de l’Apr. Même si ceux qui ont décidé de faire cavalier seul, voient beaucoup de responsables apéristes ou assimilés leur tourner le dos. Aly Ngouille Ndiaye a vu 16 des 18 maires du département de Linguère se déclarer favorables au candidat Amadou Ba.
Au même moment, les alliés au sein de la Coalition Benno bokk yaakaar ont fortement approuvé le choix du Pm pour diriger les troupes de la mouvance au scrutin majeur du pays. Le Ps, l’Afp, la Ld et les nombreux autres partis qui composent le regroupement des alliés de l’Apr ont gardé intacts leur soutien et appui à Ba. Au moment où ce vent de contestation a pris forme à l’Apr, le camp d’en face ne fait pas bloc autour d’un candidat pour croiser le fer avec celui du pouvoir.
Dans les rangs de la Coalition Yewwi askan wi (Yaw), la totalité des leaders sont candidats à la course pour la Présidence. Aucun d’entre eux ne compte se faire raconter les joutes de février prochain. Il n’y a qu’à voir l’activisme et l’agitation dont continuent de faire montre successivement Malick Gakou (Grand parti), Déthié Fall (Prp), Aïda Mbodj (And), le Pur avec la candidature annoncée de Serigne Moustapha Sy, pour s’en convaincre.
ANTA BABACAR NGOM, LA CANDIDATE À PLUSIEURS CORDES À SON ARC
La présidente d’Alternative pour la relève citoyenne (Arc) est une combattante des causes sociales et l'avocate des jeunes, notamment dans la dénonciation du régime de Macky Sall
La présidente et candidate d’Alternative pour la relève citoyenne (Arc) est une combattante des causes sociales et l'avocate des jeunes. À côté de ses prises de position limpides, Anta Babacar Ngom Diack n'hésite pas également à s'attaquer de manière parfois frontale au pouvoir actuel et à ses candidats désigné et forcé.
À seulement quelques mois de la Présidentielle, les candidats essayent d'occuper l'espace public. Sorties, déclarations, toutes les occasions sont saisies pour s'adresser aux futurs électeurs. Dans ce vaste terrain de conquête, la présidente de l'Arc, Anta Babacar Ngom, compte tirer son épingle du jeu. Et cela semble être en train de lui réussir. Lors de la "Nuit du social" organisée samedi dernier par les Racines de l'espoir, elle a fait sensation.
"Je me réjouis d’être parmi vous ce soir, dans cette illustre assemblée emplie de personnes au cœur généreux et bienveillant. Vous êtes toutes et tous des êtres exceptionnels, et je tiens à exprimer ma profonde gratitude envers Sophie Guèye, l'âme inspiratrice de cette merveilleuse soirée que nous appelons la ‘Nuit du social’. Sophie a eu la générosité de nous inviter à rejoindre cette célébration de la vie, de la dignité et de l'humanité", a-t-elle déclaré lors de sa prise de parole.
La présidente de l’Arc d’embrayer : "Je m'appelle Anta Babacar et même si je suis candidate aux élections présidentielles, ce soir, je souhaite mettre de côté la politique pour mettre en avant notre engagement envers l'action sociale et humanitaire. C'est un privilège pour moi d'être ici parmi vous, car je constate que vous incarnez concrètement des valeurs qui me tiennent à cœur".
En effet, elle n'a pas tari d'éloges à l'endroit de ses hôtes, en les encourageant à maintenir le cap social. ‘’Les Racines de l'espoir ne se résument pas pour moi à une simple association sénégalaise et internationale œuvrant dans le domaine social. C'est bien plus que cela. Sophie, ainsi que tous celles et ceux qui la soutiennent, nous rappelle que l'unité peut nous guider vers un avenir meilleur. En choisissant d'agir de manière désintéressée, vous apportez un réconfort inestimable aux personnes les plus vulnérables de notre société. Alors, je vous félicite pour votre disponibilité et votre générosité’’.
Selon le leader de l'Arc, ce témoignage est tout sauf anodin, dans la mesure où l’association les Racines de l'espoir épouse parfaitement son idéal social pour le Sénégal. D’ailleurs, cet engagement commun au nom du social pourrait, selon Anta Babacar Ngom, aboutir à des collaborations entre les deux structures. "Je partage vos préoccupations et je serais honorée de collaborer main dans la main avec vous, citoyens et acteurs sociaux, pour édifier des solutions durables, viables et surtout profondément citoyennes’’.
Anta sans gants !
Au-delà de l'aspect social qui sous-tend sa candidature, Anta Babacar sait aussi être d'attaque sur l'arène politique. Ainsi, la candidate à la prochaine Présidentielle invite les Sénégalais à snober tout simplement le candidat de la mouvance présidentielle ainsi que les dissidents qui veulent prendre part à l'échéance de 2024.
"Cette semaine, j’ai vu comme vous de nouveaux candidats issus de la coalition du président sortant, se précipiter dans l’élection présidentielle, soit parce qu’ils sont choisis ou ils sont frustrés de n’avoir pas été choisis. Ce sont tous des candidats de continuité. Apparemment, tout va tellement bien au Sénégal qu’il ne faut rien changer, n’est-ce pas ? Cela démontre à quel point ils n’ont pas compris la situation que traverse le Sénégal. Ils n'ont donc rien écouté, ils n’ont pas entendu nos cris, nos pleurs, nos souffrances. Ils n’ont pas entendu ce que disent et ressentent les jeunes et n’ont pas pris en compte leurs besoins de changement", a-t-elle commenté.
En résumé, Anta Babacar Ngom s'est mue en un véritable rempart entre le peuple et les candidats du pouvoir sortant. "Ils croient que les Sénégalais n’ont pas compris ce qu’ils manigancent et qu’ils vont accepter cette mascarade sans réagir. Ils croient que nous allons marcher à leur petit jeu de pouvoir en créant une majorité et une opposition de façade dans un déni total de démocratie. Mes chers concitoyens, montrons-leur que nous ne sommes pas dupes et que nos voix ne sont pas à vendre. Montrons-leur que nous avons plus d’ambition pour le Sénégal’’.
Anta a ensuite fait part de l'alternative que constitue sa candidature pour la prochaine élection. "Je veux incarner cette relève qui proposera l'alternative citoyenne tant attendue par notre pays. J'y crois profondément, je le ressens dans mes tripes. Oui, je crois en notre avenir, je crois en toutes les forces du Sénégal, nos hommes, nos femmes et en particulier notre jeunesse. Comment pouvons-nous espérer que les Sénégalais y croient si nos jeunes n'y croient plus ? Si nos jeunes ont perdu confiance en l’avenir, confiance en l’Administration, confiance en la justice ?", se demande la candidate.
La jeunesse au centre de l'idéal Arc
Pour mieux s'enquérir des occupations de la jeunesse, Anta Babacar Ngom veut aussi miser sur le contact direct. C'est ainsi qu'elle invite les jeunes à prendre part à une nouvelle émission, ‘’Les yeux dans les yeux’’ qu’ils vont lancer prochainement. Ce sera l’occasion pour elle et ses collaborateurs de les écouter, de dialoguer et échanger avec eux. "Je veux inspirer notre jeunesse pour qu’elle réussisse et réalise ses rêves, développe Mme Diack, ici au Sénégal. Regagner confiance et faire renaître l’espoir. Nous sommes la source inépuisable d'énergie et de renouveau. C’est ensemble que nous devons restaurer notre fierté nationale. Ma candidature est celle de la renaissance du Sénégal", assure-t-elle.
L'IMMIGRATION IRRÉGULIÈRE EST UNE PREUVE DE L’ECHEC DE L’EMPLOI DE LA JEUNESSE
Selon Serigne Guèye, candidat à l’élection présidentielle, ce départ massif des jeunes vers l’Europe et les Etats-unis démontre l’échec de la politique d’emploi de l’Etat. Pour mettre fin à cette tragédie, il pense qu’il faudra obligatoirement renégocier
Pendant tout le temps qu’il était ministre conseiller, il n’a jamais dénoncé. Mais depuis qu’il a déclaré sa candidature le maire de Sandiara ne cesse de décocher des flèches en direction du régime notamment sur l’émigration clandestine. Selon Serigne Guèye candidat à l’élection présidentielle, ce départ massif des jeunes vers l’Europe et les Etats-unis démontre l’échec de la politique d’emploi de l’Etat. Pour mettre fin à cette tragédie, il pense qu’il faudra obligatoirement renégocier les contrats miniers.
L’émigration clandestine qui continue de faire des centaines de morts de jeunes Sénégalais ne laisse pas indifférent l’édile de Sandiara, Serigne Guèye Diop. Lors d’un face-à-face avec la presse samedi, le maire de Sandiara qui envisage de briguer le suffrage des Sénégalais le 24 février 2024, a dénoncé cette migration massive des jeunes vers des pays qu’ils considèrent comme l’eldorado.
Pour l’édile de Sandiara, le régime de Macky Sall a échoué dans le domaine de l’emploi des jeunes et c’est pour cette raison que les mains valides, ayant conscience que leur avenir est hypothéqué, ont tout simplement pris la décision d’aller voir ailleurs, au prix de leur vie. «Si les jeunes risquent leur vie en empruntant des voies illégales et dangereuses, c’est parce qu’ils n’ont pas d’emplois. Malheureusement, malgré le lot de morts, c’est l’omerta totale des autorités comme si de rien n’était. Le gouvernement est juste un spectateur qui est en train d’observer les jeunes mourir en mer sur le chemin de l’émigration. Pourtant, on ne sait pas exactement le nombre de morts», a fustigé l’ex-ministre conseiller.
Pour résoudre le problème de l’émigration clandestine, il faut d'abord, selon lui, accéder à la revendication des pêcheurs en normalisant la pêche industrielle. Sur ce point, le maire est convaincu qu’il faut annuler les licences de pêche. «Nous allons annuler les licences de pêche, tenir les états généraux et renégocier les licences car on ne peut pas continuer à surexploiter la mer qui n’a plus de poisson alors que les pays qui nous entourent comme la Mauritanie et la Guinée disposent de mers poissonneuses», a-t-il proposé.
Outre la renégociation des contrats de pêche, il faudra aussi revoir les contrats sur le phosphate, l’or et le Zirconium afin que le Sénégal puisse bénéficier des ressources dont il dispose, poursuit-il. En plus des ressources financières qui seront disponibles grâce à la révision des contrats, le ministre conseiller démissionnaire affirme que la seconde phase reste l’industrialisation de l’agriculture. Cette phase permettra d’assurer l’autosuffisance alimentaire, selon Serigne Guèye Diop qui envisage la création des pôles agricoles dans tous les départements et des usines de transformation qui seront réparties en fonction de la production dans chaque zone. «Tant que nous n’aurons pas des usines dans les 553 communes du Sénégal, il sera très difficile de développer le Sénégal. Il faut créer des zones industrielles, des zones agropoles et des zones artisanales qui pourront générer au moins 2 millions d’emplois. Et puisqu’au Sénégal chaque employé nourrit 10 personnes, donc au moins c’est 20 millions qui vont en bénéficier. Il faut aussi faire en sorte que 50% des jeunes obtiennent un métier, d’où l’intérêt de créer des lycées techniques professionnels qui permettront d’éviter aux jeunes qui sortent des universités de rester sans métier», suggère l’édile de Sandiara.
Lors de cette rencontre, le candidat à l’élection présidentielle a promis de changer le visage du Sénégal comme il l’a réussi dans sa commune. Désormais, la reddition des comptes grâce à une justice indépendante fera partie des questions importantes auxquelles il promet de s’atteler.