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25 mai 2025
POUTINE ET PLUSIEURS DIRGEANTS AFRICAINS ASSISTENT À UNE PARADE NAVALE À SAINT-PÉTERSBOURG
Le président russe Vladimir Poutine a fait l'éloge dimanche de la marine russe lors d'une parade navale à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), à laquelle assistaient plusieurs dirigeants africains après le sommet Russie-Afrique organisé dans la même ville
Dans son discours précédant la parade, M. Poutine a salué "les équipages courageux des navires et des sous-marins" russes, qui jouent un rôle dans l'offensive en Ukraine, notamment la flotte de la mer Noire qui prend part régulièrement à des bombardements.
"Au nom de la Russie, nos marins donnent toute leur force, montrent un véritable héroïsme et se battent vaillamment, comme nos grands ancêtres", a poursuivi M. Poutine, qui n'a toutefois pas fait référence au conflit en Ukraine dans son discours.
La Russie "renforce constamment la puissance de sa marine", a-t-il ajouté.
Quarante-cinq navires de surface et sous-marins et environ 3.000 marins participaient à la parade dans l'ancienne capitale impériale à l'occasion de la Journée de la Flotte russe, largement célébrée à travers le pays.
Elle a eu lieu juste après le sommet Russie-Afrique organisé jeudi et vendredi dans la même ville.Quatre chefs d'Etat africains - les dirigeants burkinabé Ibrahim Traoré, malien Assimi Goïta, congolais Denis Sassou-Nguesso et érythréen Isaias Afwerki - y ont assisté aux côtés du président russe.
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DES MILLIERS DE PERSONNES ONT MANIFESTÉ DEVANT L'AMBASSADE DE FRANCE À NIAMEY
Certains ont insisté pour entrer dans le bâtiment, d'autres ont arraché la plaque affichant "Ambassade de France au Niger", avant de la piétiner sur le goudron et de la remplacer par des drapeaux russes et nigérien
Des milliers de personnes ont manifesté devant l'ambassade de France dimanche à Niamey, avant d'être dispersées par des grenades lacrymogènes, a constaté un journaliste de l'AFP, lors d'un rassemblement de soutien aux militaires putschistes ayant renversé le président élu Mohamed Bazoum au Niger.
Avant les tirs de grenades lacrymogènes, quelques soldats s'étaient interposés devant l'ambassade pour calmer les manifestants. Certains ont insisté pour entrer dans le bâtiment, d'autres ont arraché la plaque affichant "Ambassade de France au Niger", avant de la piétiner sur le goudron et de la remplacer par des drapeaux russes et nigérien. L'un des soldats, debout dans un pick-up, a salué la foule qui scandait "Russie, Russie, Russie ! ", "vive l'armée nigérienne !" et "Tiani, Tiani, Tiani !", le nom du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, la junte), Abdourahamane Tiani. Les manifestations avaient pourtant été interdites par la junte.
La France, allié du Niger pour la lutte antijihadiste et le développement, et qui y compte 1.500 soldats, a annoncé samedi suspendre ses aides. Quelques personnes se sont dirigées vers l'ambassade des Etats-Unis, dont le secrétaire d'Etat a assuré le président renversé du "soutien "indéfectible" de Washington. La manifestation avait débuté par une marche en direction de l'Assemblée nationale, la foule brandissant des drapeaux russes et nigériens. Le mouvement civil M62, qui avait déjà protesté contre l'opération Barkhane de l'armée française au Sahel et au Sahara, a lancé l'appel à manifester.
Deux marches pro-putschistes ont eu lieu à Niamey et à Dosso (à une centaine de kilomètres au sud-est la capitale) jeudi, la première ponctuée d'incidents, avant que la junte n'appelle "la population au calme" et interdise les manifestations.
Le président déchu Mohamed Bazoum, élu en 2021, entame sa cinquième journée séquestré dans sa résidence privée au palais présidentiel par sa garde rapprochée, dont le chef, le général Abdourahamane Tiani, est le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte.
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, miné par les attaques de groupes liés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda, est le troisième pays de la région à subir un coup d'Etat depuis 2020.
NIGER : LA CEDEAO FIXE UN ULTIMATUM D'UNE SEMAINE AUX PUSTCHISTES ET N'EXCLUT PAS UN RECOURS À LA FORCE
La Cédéao a demandé "la libération immédiate" du président Bazoum et le "retour complet à l'ordre constitutionnel en République du Niger", selon les résolutions lues à la fin de ce sommet extraordinaire présidé par le chef d'Etat du Nigeria Bola Tinubu
Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis dimanche à Abuja, ont fixé un ultimatum d'une semaine aux putschistes au Niger pour restaurer l'ordre constitutionnel, soulignant ne pas exclure un "recours à la force".
La Cédéao a notamment demandé "la libération immédiate" du président Bazoum et le "retour complet à l'ordre constitutionnel en République du Niger", selon les résolutions lues à la fin de ce sommet extraordinaire présidé par le chef d'Etat du Nigeria Bola Tinubu. Si ces demandes ne "sont pas satisfaites dans un délai d'une semaine", la Cédéao "prendra toutes les mesures nécessaires" et "ces mesures peuvent inclure l'usage de la force", selon ces résolutions.
"A cet effet, les chefs d'état-major de la défense" des pays de "la Cédéao doivent se réunir immédiatement", selon la même source. L'organisation régionale a également décidé de "suspendre toutes les transactions commerciales et financières" entre ses Etats membres et le Niger. Le Niger, pays sahélien de 20 millions d'habitants est l'un des plus pauvres du monde, en dépit de ses ressources en uranium. D'autres sanctions financières ont été décidées, notamment "un gel des avoirs pour les responsables militaires impliqués dans la tentatitive de coup".
A l'ouverture du sommet, le président nigérian Bola Tinubu, à la tête de la Cédéao, a dénoncé "la prise d'otage" du président nigérien Bazoum par les putschistes et l'"assault" fait à la démocratie. "Il n'est plus temps pour nous d'envoyer des signaux d'alarme", a-t-il déclaré, "le temps est à l'action".
Les pays de la Cédéao étaient représentés par leur dirigeant ou leur représentant, à l'exception du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso - suspendus depuis qu'ils sont eux aussi dirigés par des militaires putschistes -. Le dirigeant du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, dont le pays n'est pas membre de la Cédéao, mais voisin du Niger, également puissance militaire au Sahel alliée de la France, a été convié et a participé à ce sommet.
A Niamey, la junte issue du putsch a dénoncé samedi soir la réunion de la Cédéao qui a pour "objectif", selon elle, "la validation d'un plan d'agression contre le Niger". Elle y voit la menace d'une "intervention militaire imminente à Niamey en collaboration avec les pays africains non membres de l'organisation et certains pays occidentaux", selon un communiqué lu à la télévision nationale.
Fin 2022, la Cédéao avait décidé de créer une force régionale destinée à intervenir contre des jihadistes mais aussi en cas de coup d'Etat.
LA FRANCE MENACE LE NIGER D'UNE RÉPLIQUE IMMÉDIATE ET INTRAITABLE EN CAS D'ATTAQUES CONTRE SES RESSORTISSANTS
"Quiconque s’attaquerait aux ressortissants, à l’armée, aux diplomates et aux emprises françaises verrait la France répliquer de manière immédiate et intraitable", a averti l'Elysée.Le président Macron ne tolérera aucune attaque contre la France
La France a menacé dimanche de répliquer "de manière immédiate et intraitable" à toute attaque contre ses ressortissants et ses intérêts au Niger, où des milliers de manifestants favorables au putsch militaire ont ciblé son ambassade.
"Quiconque s’attaquerait aux ressortissants, à l’armée, aux diplomates et aux emprises françaises verrait la France répliquer de manière immédiate et intraitable", a averti l'Elysée.Le président Emmanuel Macron "ne tolérera aucune attaque contre la France et ses intérêts".
500 à 600 ressortissants français se trouvent actuellement au Niger, selon le Quai d'Orsay.En cas de flambée des violences, Paris pourrait potentiellement décider de leur évacuation, avec l’aide des militaires français actuellement déployés sur place.
Des milliers de manifestants pro-putschistes se sont réunis ce dimanche devant l'ambassade de France à Niamey, avant d'être dispersés par des grenades lacrymogènes.
Certains ont voulu entrer dans le bâtiment, d'autres ont arraché la plaque affichant "Ambassade de France au Niger", avant de la piétiner sur le goudron et de la remplacer par des drapeaux russe et nigérien.
Le ministère français des Affaires étrangères a condamné "toute violence contre les emprises diplomatiques dont la sécurité relève de la responsabilité de l'Etat hôte".
Ce rassemblement en soutien au coup d'Etat a été organisé alors que les pays d'Afrique de l'Ouest, réunis ce dimanche à Abuja en "sommet extraordinaire", ont donné une semaine aux putschistes pour restaurer l'ordre constitutionnel, n'excluant pas un "recours à la force".
- Pivot du dispositif antijihadiste -
L'Elysée a assuré que la France soutenait "toutes les initiatives régionales" visant à "la restauration de l’ordre constitutionnel" et au retour du président élu Mohamed Bazoum.
Samedi, Emmanuel Macron avait réuni un conseil de défense et Paris a décidé, dans la foulée de l'Union européenne, de suspendre ses aides au pays.
Les heurts de dimanche, les slogans anti-français et le déploiement de drapeaux russes dans les rues de Niamey, rappellent des prises à partie similaires au Mali et au Burkina Faso voisins, où des juntes ont pris le pouvoir et poussé dehors militaires et diplomates français, en surfant sur un sentiment anti-français diffus au Sahel.
C'est d'ailleurs le mouvement civil M62, qui avait déjà protesté contre l'opération Barkhane de l'armée française au Sahel et au Sahara, qui a lancé l'appel à manifester ce dimanche devant l'ambassade de Niamey.
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, miné par les attaques de groupes liés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda, est le troisième pays de la région à subir un coup d'Etat depuis 2020.
Le président déchu Mohamed Bazoum, élu en 2021, est séquestré depuis le 26 juillet dans sa résidence privée au palais présidentiel par sa garde rapprochée, dont le chef, le général Abdourahamane Tiani, préside la junte du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
L'avenir de la coopération militaire franco-nigérienne semble aujourd'hui hautement incertain.
Or, avec 1.500 militaires sur place, le Niger constituait jusqu'ici le pivot du dispositif antijihadiste français au Sahel, depuis le départ contraint des militaires tricolores du Mali à l'été 2022.
Sous la pression d'une junte malienne hostile qui a fait appel aux mercenaires russes de Wagner, la France avait alors quitté le pays où elle traquait les groupes armés depuis neuf ans pour installer le gros de ses forces au Niger voisin.
Les forces spéciales françaises stationnées au Burkina Faso ont également dû en partir l'an dernier, sur demande du régime issu du coup d'Etat.
Les effectifs militaires français au Sahel sont ainsi passés en un an d'environ 4.500 à 2.500, dont 1.500 au Niger et 1.000 au Tchad.
Sur le plan économique, peu d'entreprises françaises sont présentes au Niger à part Orano (ex-Areva).
Le groupe, spécialisé dans le cycle du combustible nucléaire et qui emploie quelque 900 salariés dans le pays - essentiellement des personnels locaux -, a indiqué jeudi suivre de très près la situation de ses mines d'uranium.
Sur la période 2005-2020, le Niger a été le troisième fournisseur d’uranium à la France, contribuant pour 19% de ses approvisionnements, derrière le Kazakhstan et l’Australie, selon le comité technique Euratom.
Pour ce minerai, le Niger "n'est plus le partenaire stratégique de Paris comme il a pu l'être dans les années 1960-70", a commenté à l'AFP Alain Antil, directeur du centre Afrique subsaharienne à l'Institut français des relations internationales (IFRI).
SONKO ENTAME UNE GRÈVE DE LA FAIM
"Face à tant de haine, de mensonges, d'oppression, de persécution, j'ai décidé de résister", a écrit l'opposant politique sur Facebook, avant d'appeler "tous les détenus politiques à en faire de même"
L'opposant sénégalais Ousmane Sonko, qui a été arrêté vendredi et inculpé pour appel à l'insurrection et autres crimes et délits, a entamé une grève de la faim dimanche, a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.
"Face à tant de haine, de mensonges, d'oppression, de persécution, j'ai décidé de résister. J'observe à compter de ce dimanche une grève de la faim", a écrit l'opposant politique sur Facebook, avant d'appeler "tous les détenus politiques à en faire de même". Ousmane Sonko doit être interrogé lundi par un juge, a annoncé à l'AFP l'un de ses avocats, qui doivent tenir une conférence de presse dimanche après-midi.
M. Sonko, dont les péripéties judiciaires scandent la vie politique au Sénégal ces derniers mois, a été arrêté vendredi à Dakar, et inculpé le lendemain. La liste des charges retenues contre lui comprend l'appel à l'insurrection, atteinte à la sûreté de l'Etat, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l'autorité de l'Etat, actes visant à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves et vol.
Il a été arrêté vendredi pour avoir "volé avec violence le téléphone portable d'une femme gendarme" et pour avoir "aussitôt appelé le peuple, par un message subversif divulgué sur les réseaux sociaux, à se tenir prêt", selon le procureur.
La version que M. Sonko a publiée sur les réseaux sociaux avant son arrestation est toute autre: il a accusé des forces de sécurité présentes devant son domicile de l'avoir filmé, et a raconté avoir alors "arraché le téléphone et demandé à la personne (...) d'effacer les images qu'elle a prises", ce que cette dernière a refusé de faire. "Cette arrestation n'a rien à voir avec la première procédure dans laquelle (Sonko) a été jugé par contumace", a déclaré le procureur Abdoul Karim Diop.
L'opposant avait été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs, un verdict qui le rend inéligible en l'état, soulignent ses avocats et des juristes. Samedi, le journaliste sénégalais Pape Ale Niang, un critique du gouvernement, détenu l'année passée pour "diffusion de fausses nouvelles", a également été arrêté et placé en garde à vue, selon son avocat. Patron du site d'informations Dakar Matin, M. Niang avait évoqué vendredi l'arrestation de M. Sonko dans une vidéo diffusée en direct sur les réseaux sociaux. Il a également décidé d'observer une grève de la faim, a affirmé son avocat.
PORTRAIT ROBOT DU PROBABLE CANDIDAT DE BENNO
Le défi est énorme, car la particularité de Bby est qu’elle est l’une des rares coalitions politiques à relever le défi de la longévité et de l’unité
Face au choc des candidatures dans la mouvance présidentielle, quel est le meilleur profil pour maintenir le flambeau ? La question est sur toutes les lèvres depuis que le Chef de l’État a annoncé, le 3 juillet dernier, sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat. Des analystes politiques ont dessiné un portrait-robot, soulignant d’emblée la difficulté de la tâche.
La non-candidature inattendue du Chef de l’État, Macky Sall, de la course à la présidentielle de 2024 a déjoué les pronostics dans la mouvance présidentielle. Les membres de cette instance s’attendaient, pour la plupart, à ce que leur leader puisse se maintenir au pouvoir pour poursuivre sa mission au service de la Nation, eu égard à son bilan jugé reluisant. Depuis, les spéculations vont crescendo et des noms sont avancés aussi. Mais, la coalition « Benno Bokk Yaakaar » (Bby) a donné la latitude à son président, le Chef de l’État, Macky Sall, de choisir un candidat pour l’élection présidentielle du 25 février 2024. Ainsi, plusieurs candidats à la candidature sont annoncés du côté de la mouvance présidentielle. Et ces derniers seraient en train d’être auditionnés, au nom du Président Sall, par le Président Moustapha Niasse. Cependant, le dernier mot revient au Chef de l’État.
Si plusieurs scénarii se dessinent de part et d’autre, les spécialistes des questions politiques évoquent la difficulté de dresser le portrait de la personne qui sera désignée pour défendre les couleurs de la mouvance présidentielle lors des joutes de 2024. Ils s’accordent, pour autant, sur un point : il doit incarner naturellement un leadership avéré et être en mesure de prendre des décisions alignées sur les visions des différents alliés.
« Le successeur du Chef de l’État au niveau de sa formation politique doit regrouper autour de lui des positions différentes et fédérer des personnes qui ne sont pas de même obédience. Le défi est énorme, car la particularité de Bby est qu’elle est l’une des rares coalitions politiques à relever le défi de la longévité et de l’unité. Elle a une durée de vie extrêmement longue. Cela est dû à la posture fédératrice du Président Macky Sall », souligne d’emblée l’analyste politique Seydou Nourou Dia.
Pour maintenir cet héritage, il considère que le dauphin doit de prime abord répondre à un impératif : disposer de la carrure d’un homme d’État expérimenté. « Il doit avoir une bonne maîtrise du fonctionnement de l’État avec une trajectoire plus ou moins semblable à celle de son prédécesseur. Il doit aussi faire l’unanimité au sein de la mouvance présidentielle. Ce sont des éléments essentiels sur le plan politique. Il est aussi attendu qu’il ait une facilité de contact avec les familles religieuses », ajoute notre interlocuteur.
Une tâche fastidieuse
En dépit de la pluralité des candidatures, M. Dia pense qu’une personnalité pondérée a plus de chances de sortir du lot. Un choix qui ne sera pas facile vu qu’il est question de préserver les équilibres sur lesquels repose le pays. « Il faut s’attendre à ce que d’autres candidatures soient déclarées, mais face au contexte politico-social, un homme capable de garder son calme face à la clameur populaire a plus de chance d’explorer les perspectives qui s’offrent à notre pays, car il y a lieu de reconnaître que le Président Macky Sall a su se distinguer par sa froideur, voire sa capacité à rester serein face à des situations tendues », explique Seydou Nourou Dia.
Pour sa part, Ababacar Fall, du Groupe de recherches et d’appui à la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), déclare qu’il est difficile de dresser un portrait-robot en raison des fortes exigences des populations sénégalaises. « C’est un exercice difficile eu égard au contexte actuel. Pendant 12 ans de gestion du pouvoir, on n’a pas assisté à l’émergence d’un numéro 2 au niveau du parti au pouvoir. Chacun des candidats, révélés actuellement, a des atouts et des faiblesses. Mais, il est important de tenir compte de plusieurs paramètres, dont les dernières manifestations politiques enregistrées dans notre pays, qui vont influencer forcément le cours politique », indique M. Fall.
Il estime qu’un débat interne dans les rangs du parti au pouvoir, de même qu’au niveau de la coalition présidentielle, peut aider à trancher la question de la succession. Mais, souligne-t-il, « personne ne peut mesurer les conséquences du choix qui sera fait, avec notamment des risques d’implosion de la coalition présidentielle », pense-t-il. Le profil idéal renvoie, selon ses explications, à une personnalité en mesure d’être sur plusieurs fronts et d’apporter des réponses appropriées à la question de la gouvernance, de l’éducation, de la santé, du chômage endémique des jeunes. « Il faut vraiment quelqu’un qui soit capable de remettre le pays au travail et le placer sur une trajectoire de croissance. Notre pays a besoin de relever d’énormes défis en termes de développement et de bonne gouvernance. L’homme de la situation doit disposer d’une vision assez large et d’une bonne maîtrise des rouages de la constitution d’un État sur le plan économique, social et politique », souligne M. Fall. Et d’ajouter : « Il doit prendre en compte les besoins des Sénégalais qui ne veulent plus du sur-place. Qui sera-t-il ? On ne saurait le dire, mais il faut une personne de consensus, travailleuse et capable de fédérer toutes les énergies ».
Un profil à la fois technocrate et politique
L’analyse politique Mamadou Sy Albert s’inscrit dans la même veine. Le maintien du flambeau exige, d’après ses explications, un choix judicieux. « Il faut un profil à la fois technocrate et politique. On s’attend à ce qu’il soit une personne suffisamment préparée à la gestion de la gouvernance politique et économique, un homme du Gouvernement ou un militant assez visible de l’Apr et de « Benno ». Un candidat bien préparé pour avoir participé à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques publiques déclinées par le Président Macky Sall. L’idéal est qu’il ait été suffisamment imprégné du Plan Sénégal émergent (Pse), mais qu’il soit également un militant capable de fédérer son parti et la coalition qui soutenait l’action du Gouvernement », explicite-t-il.
Dans le même sillage, il indique que des profils existent et correspondent à cet idéal. « Mais, les difficultés du choix résident dans la prise en compte de critères objectifs. L’homme de la situation doit susciter la confiance », estime M. Sy. Il reconnaît également les possibilités, pour le Chef de l’État, de choisir un candidat hors de la coalition présidentielle. « Il y a des pressentis sur la base de critères objectifs et subjectifs. Mais, il ne faut pas exclure l’hypothèse que le Chef de l’État choisisse quelqu’un qui n’est trempé ni dans son parti ni dans Bby ou dans le Gouvernement. Cet autre choix est possible en raison des défis qui interpellent le pays », souligne-t-il.
Mamadou Sy Albert va plus loin dans les explications. Le meilleur candidat, estime-t-il, est celui qui dispose d’une expérience avérée sur le plan politique et étatique. « Le Chef de l’État va porter son choix sur celui en qui il a confiance pour conduire leur camp vers la victoire. Il peut jouer la carte de la surprise parce que politiquement, cela peut avoir un réel impact », soutient-il. Pour lui, il ne faut pas aussi perdre de vue que les élections présidentielles recèlent de fortes exigences. « Le dauphin doit être capable de mener une bonne campagne électorale, de convaincre les électeurs et d’avoir la chance de remporter les élections. C’est le peuple souverain qui va choisir en fonction de ses compétences et de la confiance qu’il inspire », estime-t-il.
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COMMENT BAZOUM EST-IL TOMBÉ
Le chef de l’État nigérien n’a, pour l’heure, pas quitté ses fonctions. Mais le coup d’État mené par les membres de la garde présidentielle dirigée par le général Tchiani semble bel et bien consommé
Comment la situation a-t-elle pu dégénérer si rapidement ? Le chef de l’État nigérien n’a, pour l’heure, pas quitté ses fonctions. Mais le coup d’État mené par les membres de la garde présidentielle dirigée par le général Tchiani semble bel et bien consommé, ce jeudi 27 juillet.
Les militaires ont annoncé la mise en place d’un « Conseil national de sauvegarde de la patrie » (CNSP) en milieu de matinée. Quelques heures plus tard, le point de bascule semble avoir été atteint lorsque le chef d’état-major de l’armée nigérienne, le général Abdou Sidikou Issa, a annoncé le ralliement des troupes loyales à Mohamed Bazoum aux putschistes.
Quant à la médiation que le président béninois, Patrice Talon, devait mener au Niger au nom de la Cedeao, elle n’a pour l’heure pas réellement débuté.
L'UE REJETTE LE PUTSCH AU NIGER
Le Haut représentant Josep Borrell a souligné que cette atteinte inacceptable à l'intégrité des institutions républicaines nigériennes aurait des conséquences sur le partenariat et la coopération entre l'Union européenne et le Niger, dans tous les aspects
Dans une déclaration officielle publiée ce samedi 29 juillet, le Haut représentant de l'Union européenne, Josep Borrell, a exprimé le rejet total des autorités issues du putsch au Niger par l'Union européenne. Il a souligné que le président Mohamed Bazoum, élu démocratiquement, était le seul président légitime du pays et a demandé sa libération immédiate et inconditionnelle. L'Union européenne tient les putschistes responsables de la sécurité du président Bazoum et de sa famille.
Les putschistes ont récemment annoncé la suspension de la constitution et la dissolution des institutions démocratiques, ce qui fragilise l'État et met en danger la paix, la stabilité et la sécurité du peuple nigérien. Dans ce contexte, l'Union européenne a réitéré ses appels à une restauration immédiate de l'ordre constitutionnel, en pleine coordination avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et les partenaires africains et internationaux. Des contacts sont déjà en cours pour parvenir à ce résultat, et l'Union européenne se tient prête à soutenir les décisions de la CEDEAO, y compris l'adoption de sanctions.
Le Haut représentant Josep Borrell a souligné que cette atteinte inacceptable à l'intégrité des institutions républicaines nigériennes aurait des conséquences sur le partenariat et la coopération entre l'Union européenne et le Niger, dans tous les aspects. En plus de la suspension immédiate de l'appui budgétaire, toutes les actions de coopération dans le domaine sécuritaire sont suspendues sine die avec effet immédiat.
Cette déclaration de l'Union européenne témoigne de sa position ferme en faveur de la démocratie et de l'État de droit au Niger. L'arrestation du président élu et la dissolution des institutions démocratiques sont considérées comme des actes illégitimes et contraires aux principes démocratiques. L'Union européenne appelle à une solution pacifique et au rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel, afin de préserver la paix, la stabilité et la sécurité du Niger et de son peuple.
LA LD DEBOUT EXIGE LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DE SONKO
Selon le parti, les motifs invoqués pour l'arrestation du chef de Pastef sont légers et difficilement soutenables en droit
Dans un communiqué publié ce samedi 29 juillet, la LD Debout exprime son profond mécontentement face à l'arrestation du président du parti Pastef - Les Patriotes, monsieur Ousmane Sonko, par les autorités la veille. La LD Debout qualifie les motifs invoqués pour cette arrestation de légers et difficilement soutenables en droit.
Dans son communiqué, LD Debout demande la libération immédiate et inconditionnelle de Sonko et a appelle solennellement le président Macky Sall à renoncer à la dangereuse stratégie de conservation du pouvoir par l'élimination des adversaires politiques et la sélection des candidats à l'élection présidentielle. Le parti souligne que cette stratégie avait peut-être réussi à assurer la réélection du président Sall en 2019, mais que les conditions avaient tellement évolué depuis lors qu'elle ne pouvait plus prospérer.
Les circonstances entourant l'arrestation du président Sonko ont suscité des préoccupations quant à la nécessité de mieux encadrer l'action des forces de défense et de sécurité. La LD Debout rappelle que ces forces ne pouvaient pas être au-dessus de la loi et devaient respecter les droits des citoyens, quel que soit leur bord politique.
La LD Debout réaffirmé par ailleurs que le choix du prochain président de la République revenait exclusivement au peuple sénégalais souverain. L'organisation politique s'est engagée à rester mobilisée aux côtés des démocrates et des patriotes dans la lutte pour la tenue d'une élection présidentielle libre, transparente et inclusive en février 2024. La LD Debout invite une fois de plus le président Macky Sall et son régime à s'engager résolument dans cette voie, qui est la seule et unique pour préserver la paix et la stabilité dans le pays.
LES DÉTAILS DE L'INCULPATION DE SONKO
Verbatim de la sortie du procureur de la République ce samedi 29 juillet 2023, à propos des charges retenues contre le président du Pastef
Verbatim de la sortie du procureur de la République ce samedi 29 juillet 2023, à propos des charges retenues contre le président du Pastef.
« Donc le parquet de Dakar par ma voix a jugé nécessaire, en accord avec la hiérarchie, de communiquer sur les tenants et les aboutissants de cette procédure.
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Force est de constater que des séries de manifestations violentes ont fortement troublé l’ordre public, alourdissant ainsi le bilan de pillage et de destruction des biens publics et privés.
C’est en ce sens que dans l’optique de renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national, d’assurer la protection des personnes et des biens et en parfaite symbiose avec les forces de défense et de sécurité, nous avons menés des opérations d’investigations, lesquelles ont identifié Ousmane Sonko, comme étant l’élément instigateur de tous ces troubles.
Chronologie des appels à l’insurrection répétitifs
A titre illustratif, Les dates qui suivent indiquent la succession des discours au contenu incitatif à l’insurrection, prononcés par Ousmane Sonko ces deux dernières années.
Février 2021
À la suite de sa convocation par la section de recherches de la gendarmerie de Colobane, le député Ousmane Sonko, leader du Pastef, a tenu à son domicile un point de presse. Au cours de son discours, il a appelé ses partisans à se « mobiliser », il a tenu les propos suivants « Le combat s’annonce mortel, le mot n’est pas de trop nous ne sommes plus au temps de la révolte au salon, nous résisterons par tous les moyens possibles la confrontation démarre demain ».
Il est évident que le contenu du discours d’Ousmane Sonko appelait manifestement à l’insurrection, ses partisans se sont mobilisés le 08 février 2021 devant son domicile pour s’opposer à une éventuelle arrestation.
Juin 2022
Ousmane Sonko réitère ses discours au contenu incitatif à l’insurrection, en intimant l’ordre à ses militants de défier l’autorité de l’Etat par la confrontation.
Mars 2023
Le meeting de Keur Massar lieu de genèse du « GATSA GATSA », a été l’occasion pour lui de théoriser l’attaque contre les autorités policières, judiciaires et administratives, ouvertement il conseille à ses sympathisants de s’attaquer à elles et à leurs familles.
Mai 2023
Depuis Ziguinchor, il appelle non seulement ses militants à rejoindre la capitale mais aussi à se préparer à livrer le combat final communément appelé « thioki fin » ; c’est ainsi que des milliers de jeunes se sont donnés rendez-vous dans la capitale où, on a assisté à des scènes de violences inouïes.
II. L’Ultime appel à l’insurrection à l’origine de son arrestation d’hier
29 juillet 2023
A travers un post sur sa page Facebook officiel, il a reconnu avoir arraché et avec violence, le téléphone d’une gendarme aux abords de son domicile, et enfin par un message subversif à initier un ultime appel à l’insurrection.
(Donc juste pour dire que ce sont des dates parmi une cascade de menées subversives)
Donc contrairement à une certaine communication tendancieuse, l’histoire du téléphone portable n’est que l’élément déclencheur de son arrestation qui était imminente pour appel à l’insurrection.
Pour corroborer nos propos nous vous invitions à visionner attentivement avec nous cette compilation des déclarations d’Ousmane de 2021 à jours.
III Citer les conséquences de ces multiples appels A.‘Dossier Mortal Combat’
Durant ces manifestations, les émeutiers ont détruit, dégradé des biens publics et privés et incendié des édifices publics et privés, des stations d’essence, des magasins, des véhicules....
Apparemment très bien organisés comme s’ils avaient planifié ces actes, ils s’attaquaient aussi bien à la propriété publique que privée.
C’est ainsi qu’il a été procédé à l’arrestation des individus suivants :
1- Mohamed Ndoye né le 05.05.1982 à Ouakam, de Moussa et de Aissatou DIENE, chauffeur, domicilié à Ouakam.
2- Wando Cisse né le 06.04.1991 à Maranda (Sédhiou), de Kindia et Naba KONTE, étudiant, domicilié à Fass Delorme
3- Mamadou Konteye né le 15.12.1990 à Médina gounass, de El Hadj et de Satou Ndiaye, commerçant, domicilié à Yeumbeul Sud
4- Cheikh Amet Bassirou Sane né le 25.09.1984 à Bignona, de Ousmane et de Fatou Badji, enseignant, domicilié aux parcelles assainies
5- Abdoulaye Faye né le 04.11.1993 à Diass, de Ousmane et de Khady Sene, agent commercial, domicilié à Fass Delorme et autres....
Ils sont poursuivis et inculpés pour :
appel à l’insurrection, provocation à un crime et délit, participation à un attroupement sur la voie publique, troubles à l’ordre public, destruction et dégradation de biens publics et privés, actes de nature à compromettre la sécurité publique, actions diverses et rassemblement ayant causé des dommages aux personnes et aux biens, violences et voies de fait commises sur des agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions, incendie criminel, faits prévus et punis par les articles 85, 92 et suivants, 98 et suivants, 201 et suivants, 225, 249 et suivants et 406 et suivant du code pénal.
B.‘Dossier Force Spéciale’
A l'occasion de la manifestation projetée à la Place de la Nation par la Coalition « YEWWI ASKAN WI » prévue ce 17 juin 2022 à la place de la Nation (ex-place de l'Obélisque) et interdite par le préfet du Département de Dakar, nous avons reçu des informations faisant état de ce qu'un groupe d'une dizaine d'individus, s'organiserait en vue d'attaquer les forces de défense et de sécurité le jour de ladite manifestation.
La source renseigne avoir identifié à Grand Yoff et à Rufisque les nommés Bouna et Mor alias « commandant » lesquels sont chargés respectivement de confectionner des herses destinées à stopper la progression des forces de l'ordre et des cocktails Molotov dans le but d'attaquer et d'incendier des installations publiques comme privées, des magasins et autres commerces d’intérêts étrangers et particulièrement français.
Mais également les forces de l'ordre et domiciles des hautes autorités de l'Etat (Ministres, DG, Députés, Magistrats.). Elle ajoute que les nommés Pape Ousmane Seck et Abdou Aziz Niang seraient les coordonnateurs de toutes ces actions envisagées.
Ces faits ont mené à l’arrestation des individus suivants :
1) Bouna BA né le 04.04.1990 à Dakar, de Souleye et de Fatoumata BALDE, soudeur, domicilié à Grand Yoff ;
2) Pape Mamadou Seck né le 29.08.1984 à Pikine, de Pape Moussa e de Maréme Ndim, agent des impôts et domaines, domicilié à la cité Aliou Sow ;
3) François Mancabou alias « Vieux gradé » né le 05.02.1971 à Dakar, de Albert et de Jeanne Malima, agent de sécurité, domicilié à Ouest Foire ;
4) Mor Gueye dit « commandant » né le 20.12.1978 à Dakar, de Moussa et de Léna Diouf, se disant agent de sécurité incendie, domicilié à Rufisque, quartier Diorga ;
5) Babacar Ndao né le 02.02.1992 à Thioyéne Serigne, de Amar et de Aida NIang, éleveur, domicilié à Kaolack ;
Et autres...
Ces personnes sont arrêtées et poursuivies pour :
Complot contre l'autorité de l'Etat ; Actes de nature à occasionner des troubles politiques graves et de compromettre la sécurité publique ; Association de malfaiteurs en vue d'organiser des bandes, en leur fournissant des armes, munitions dans le but de s'attaquer à la force publique, de causer des destructions, dégradations et dommages de biens appartenant à l'Etat ou intéressant la chose publique ; Menaces d'atteinte à la vie ; Détention et transport de produits et substances incendiaires en vue de la commission d'un acte terroriste ; Détention illégale d'arme à feu et de munitions ; Financement du terrorisme ; Complicité de ces chefs, faits prévus et punis par les articles 72 et suivants, 80 et suivants, 279 et suivants du Code Pénal, loi n o 66-03 DU 18/01/1966, relative au régime général des armes munitions et son décret d'application n o 66-889 DU 17/11/1966.
C.‘Dossier Commando’
Au regard des renseignements fournis par la source et des preuves irréfutables découvertes dans les appareils téléphoniques des mis en cause notamment Papa Baba Mbaw et Abdou Karim Beye et la récurrence des correspondances entre Mouramani Kaba Diakite, Famara Mane dit « Nianthio » et les autres membres du groupe, tout porte à croire que ces personnes étaient déterminées à troubler par des moyens illégaux le fonctionnement régulier de l’Etat et également à inciter les citoyens à s’armer contre l’autorité de l’Etat.
L’ingéniosité et la détermination des mis en cause consistant à planifier des réunions secrètes et à vouloir détruire les moyens de l’Etat, sont révélatrices de leur entreprise criminelle, terroriste et de leur intention de troubler l’ordre public de manière générale pour rendre le Sénégal ingouvernable en semant un désordre total.
Ces individus, étant dans la stratégie et l’opérationnel, avaient comme cibles les stations Total et les magasins Auchan ainsi que les institutions et les domiciles des personnes qui l’incarnent. Les attaques des bus « Dakar Dem DIKK » qui ont été volontairement incendiés, justifient à suffisance l’intention criminelle de ces individus chargés de mettre en œuvre les stratégies machiavéliques de ces individus chargés de la planification.
Ces faits ont mené à l’arrestation des individus suivants :
Cheikh Kebe (77 613 14 63 et 70 422 46 14), Modou SANE (77 464 23 05 et 70 422 45 98), Moussa Gningue (70 335 04 35), Ahmed DIENG (77 344 97 17), et autres....
D.‘Dossier Cocktail Molotov’
Exploitant une information émanant d’une source digne de foi faisant état de ce qu'un groupe terroriste était en train de planifier des actes de nature à compromettre la sécurité publique, à occasionner des troubles politiques graves pour s’opposer à la tenue du procès en appel contre Ousmane SONKO, poursuivi pour des faits de diffamation par Monsieur Mame Mbaye NIANG, une équipe est parvenue à les infiltrer afin de recueillir toutes les informations concernant les stratégies que ces individus comptaient mettre en place dans le but de créer une situation insurrectionnelle dans le pays.
Un nombre impressionnant de Cocktail Molotov a été retrouvé lors des multiples perquisitions.
Il a également été procédé à l’arrestation de :
1) Baye Mbaye Kane, né en 1992 à Touba, fils de feu Modou et d’Amy Ndiaye, commerçant et domicilié à Malika deuxième poulailler ;
2) Omar Aliou Biteye dit Cheikh Omar Biteye, né le 10/03/1994 à Kaolack, fils de El Hadji Hamidou et de Ndèye Fatou Biteye. Je suis maitre coranique. Je suis domicilié à Malika Plage ;
3) Amath Biteye, né 08/09/01994 à Kor Madior Dior (département de Nioro), fils de Baye Biteye et de Ndèye Fatou Gueye, commerçant, domicilié à Malika.
4) Ahmadou Fofana, né le 19/12/1988 à Yeumbeul, fils de feu Lassana Fofana et de Fatou Ndiaye, tailleur de profession et domicilié à Malika ;
5) Abdourahmane Mboup, né le 20.06.1993 à Thiénaba Seck (Thiès), de Cheikh et de Awa Thiam, menuisier et domicilié à Sangalkam ; et autres....
Ils sont poursuivis et inculpés pour :
¢ Association de malfaiteurs terroristes (article 279-1 du CP) ;
¢ Détention de substances explosives en vue d'une utilisation sur les biens publics ou intéressant la chose publique dans le but de compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles politiques graves ;
¢ Financement du terrorisme (loi 2018/03 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme) ;
¢ Atteinte à la Sûreté de l’État, Complot contre l’autorité de l’Etat (article 72 et suivants du CP).
E : Dossiers combat final
Les 1er et 2 juin 2023, à la suite du prononcé du verdict de la chambre criminelle ayant condamné Ousmane Sonko, à 2 ans de prison ferme pour corruption à la jeunesse, le pays a été à nouveau secoué par des séries de manifestants émaillées par des scènes de violences, des actes de destruction, les biens publics, manifestations au cours de laquelle des pertes en vie humaines ont été notées. L’université Cheikh Anta Diop a été attaquée et une partie brulée, les dépôts de Dakar Dem Dikk ont été également attaqués et brulés, divers tronçons du BRT ainsi que l’autoroute à
péage ont été saccagés et brulés. Des maisons d’autorités politiques judicaires et administratives ont été saccagées et brulées. Des images montrant des manifestants lourdement armés et circulant dans les rues de la capitale ont circulé sur les réseaux sociaux. L’objectif final étant de marcher sur le palais pour y déloger le Président de la République, pour ainsi répondre à l’invite de Ousmane Sonko qui a ouvertement appelé ses partisans à le rejoindre dans la capitale pour mener l’assaut final contre le président de la République.
Ainsi, plusieurs dizaines de manifestants ont été interpellés entre Pikine, Rufisque et Guédiawaye et Dakar et inculpés.
Ce dernier, en garde à vue depuis hier sera poursuivi pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sureté de l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, acte et manœuvre à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais également de vol à l’arraché.
En tout état de cause, toutes ces procédures convergent vers le parti Pastef dirigé par Ousmane Sonko.
IV. Conclusion
Par conséquent l’Etat garant des libertés individuelles, collectives et de la sécurité publique prendra toute disposition nécessaire afin de maintenir l’ordre et de préserver les personnes et les biens de toute menace.