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4 août 2025
CARTE NOIRE, LE KHALIFE DE MEDINA SOUANE N’EST PLUS
Le Khalif de Médina Souané, dans la région de Sédhiou, Elhadji Abdoulaye Karamba Souané, s’est éteint, vendredi, dans la soirée, à l’âge de 81 ans, des suites d’une longue maladie, a appris l’APS.
Sédhiou, 30 sept (APS) – Le Khalif de Médina Souané, dans la région de Sédhiou, Elhadji Abdoulaye Karamba Souané, s’est éteint, vendredi, dans la soirée, à l’âge de 81 ans, des suites d’une longue maladie, a appris l’APS.
Il a été inhumé dans la soirée dans le mausolée de son père Mouhammadou Salim Souané. La prière mortuaire a été dirigée par Elhadji Cheikhna Souané, fils du défunt.
KEDOUDOU OPTE POUR LE CONCEPT UBBI TEY, JANG TEY
Des enseignants du quartier »Dandé Mayo » de Kédougou ont organisé, samedi, une opération de nettoiement à l’école Bakary Dansokho pour permettre le démarrage des cours le jour de la rentrée des classes prévue, mardi.
Kédougou 30 sept (APS) – Des enseignants du quartier »Dandé Mayo » de Kédougou ont organisé, samedi, une opération de nettoiement à l’école Bakary Dansokho pour permettre le démarrage des cours le jour de la rentrée des classes prévue, mardi.
»Nous avons décidé de nous lancer dans la campagne citoyenne dite Ubbi tey, Jang tey pour une effectivité des enseignement-apprentissages dès le premier jour de la rentrée scolaire’’, a déclaré Pape Saly Dagnokho, président du collectif des enseignants du quartier Dandé Mayo, par ailleurs professeurs de math dans un collège.
Le collectif a organisé des cours de vacance gratuits durant le mois de septembre pour venir en aide aux enfants en difficulté et lutter contre la déperdition scolaire.
»Nous avons organisé ces cours de vacance pour venir en aide à nos enfants et à nos neveux du quartier car l’école ouvre les portes de la réussite », a dit Dagnokho.
Il a indiqué que toutes les dispositions sont prises pour un démarrage effectif des cours dès le premier jour de la rentrée.
»Le ubbi tey, Jang tey sera effectif ici. Toutes les dispositions ont été prises et nous ferons tout pour que les élèves soient accueillis dans des conditions de sécurité », a-t-il déclaré, ajoutant que ses collègues ont également réhabilité des salles de classe durant les vacances.
»On a pris les devants pour réhabiliter et nettoyer les salles de classe détruites. Et nous avons repeint d’autres », a-t-il dit.
COUPE CONFEDERATION CAF, SUPERSPORT ET BERKANE QUALIFIES
Les clubs de Supersport (Afrique du Sud) et de Berkane du Maroc se sont qualifiés à la phase de poule de la Coupe de la confédération CAF, après avoir respectivement battu Gaborone United du Bostwana (3-0) et Bendel du Ghana (1-0)
Dakar, 30 sept (APS) – Les clubs de Supersport (Afrique du Sud) et de Berkane du Maroc se sont qualifiés à la phase de poule de la Coupe de la confédération CAF, après avoir respectivement battu Gaborone United du Bostwana (3-0) et Bendel du Ghana (1-0), a l’issue du deuxième tour préliminaire joué vendredi.
Supersport et Gaborone United s’étaient quittés dos à dos (1-1) à l’aller. Les Sud-africains ont validé leur qualification en s’imposant, 3-0, lors de la manche retour.
Les Marocains du Berkane, qui avaient fait match nul (2-2) à l’aller, ont obtenu leur qualification grâce à leur victoire, 1-0, lors de la manche retour.
Le deuxième tour se poursuivra samedi et dimanche avec plusieurs matchs.
Voici le programme complet :
Samedi :
Aigle Noir du Burundi – Stade Malien, à 13h GMT, (2-0, à l’aller)
Kampala City (Ouganda) – Abu Salim (Libye), à 13h GMT, (3-1)
Academie de FAD (Côte d’Ivoire) – SOAR (Guinée), à 16h GMT, (1-2)
Kallon (Sierra Leone) – Dreams (Ghana), à 16h GMT, (2-1)
Rayon Sport (Rwanda) – Al Hilal Benghazi (Libye), à 16h GMT, (1-1)
Zamalek (Egypte) – As Arta (Djibouti), à 16h GMT ; (2-0)
Sagrada (Angola) – Ferroviario Maputo, à 18h GMT ; (1-0)
Dimanche
Diables Noirs (Congo) – Muza (Zambie), à 14h 30mn, (2-1)
Saint Eloi Loupopo (RD Congo) – Skhukhune (Afrique du Sud) – à 14h 30 mn, (3-1)
Academica (Angola) – Al Merreikh Juba (Soudan du Sud), à 15h GMT, (0-0)
Club Africain (Tunisie) – Bahir Dar Kenema (Ethiopie), à 15h GMT, (2-0)
Future FC (Egypte) – Singida Fountain Gate (Tanzanie), à 15h GMT, (1-0)
Rivers United (Nigeria) – Etoile Filante (Burkina Faso), à 15h GMT, (0-0)
USM Alger – Fus Rabat, à 19h GMT (1-1).
LIGUE DES CHAMPIONS CAF : AL AHLY, PYRAMIDS ET JWANENG GALAXY EN PHASE DE POULE
Al Ahly, Pyramids (Egypte) et Jwaneng Galaxy (Botswana) se sont qualifiés pour la phase de poule de la Ligue des Champions de la Confédération africaine de football (CAF), à l’issue des matchs du deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions CAF.
Dakar, 29 sept (APS) – Al Ahly, Pyramids (Egypte) et Jwaneng Galaxy (Botswana) se sont qualifiés pour la phase de poule de la Ligue des Champions de la Confédération africaine de football (CAF), à l’issue des matchs du deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions CAF.
En première heure, les Pyramids (Egypte) se sont largement imposés, 6-1, devant l’APR FC (Rwanda). Les deux équipes s’étaient neutralisés, 0-0, au match aller.
L’autre équipe égyptienne, Al Ahly, a dominé, 4-0, Saint George (Ethiopie), qu’elle avait battu, 3-0, à l’aller.
Jwaneng Galaxy, qui a concédé le nul, 1-1, contre Orlando (Afrique du Sud), 1-0, (Botswana) s’est qualifié grâce à sa victoire, 1-0, à l’aller.
La compétition se poursuit samedi et dimanche. Voici le programme au complet :
Samedi
Tout puissant Mazembe (RD Congo) – Big Bullets (Mali), à 12h GMT, (0-1) à l’aller
Petro (Angola) – UD Congo (Mozambique) à 14h GMT, (1-2 à l’aller)
Esperance Tunis – AS Douanes (Burkina Faso), à 16 h GMT, (0-1)
Horoya (Guinée) – Medeama (Ghana), à 16h GMT, (3-1)
Mamelodi (Afrique du Sud) – Bumamuru du Burundi, à 16h GMT, (0-4)
Young Africans (Tanzanie) – Al-Merreikh (Soudan), à 16h GMT, (0-2)
FAR Rabat – Etoile Sahel (Tunisie), à 18h 30 GMT, (1-0)
Belouizdad (Algérie) – Bo Rangers (Sierra Leone), à 19h GMT, (0-2)
Wydad (Maroc) – Hafia (Guinée), à 19h GMT, (1-1)
Dimanche
Simba (Tanzanie) – Power Dynamos (Zambie), à 13h GMT, (2-2)
ASEC Mimosas (Côte d’Ivoire) – Al Ahly Benghazi (Libye), à 16h GMT, (0-0)
Nouadhibou (Mauritanie) – Real Bamako, à 17h GMT, (0-3)
Al-Hilal Omdurman du Soudan – Primeiro de Agosto de l’Angola, à 18h GMT, (0-0)
ALIOUNE TINE SOMMÉ DE PRÉSENTER DES EXCUSES PUBLIQUES
Les deux bébés, Cheikh Atab Coly et Awa Coly enfants d'Aramata Djiba, n'ont ni été arrêtés, ni poursuivis, et encore moins placés sous mandat de dépôt, selon le ministère de la Justice
Dans une publication sur ses réseaux sociaux datée du 28 septembre 2023, le sieur Alioune Tine a affirmé que deux bébés, Awa Coly et Cheikh Atab Coly, âgés respectivement de dix (10) mois et deux (2) ans, auraient été placés sous mandat de dépôt afin de contraindre le responsable de Pastef Colobane, monsieur Ousmane Fall, et Atab Bodian à se rendre. Cependant, ces allégations d'Alioune Tine sont totalement fausses et témoignent d'une méprise des faits avérés, selon le ministère de la Justice.
À en croire le service de Communication du ministère, les membres de la famille Bodian, à savoir Atab Bodian, Moussa Bodian, Ada Fatou Seck Bodian, Omar Diedhiou, Khady Diémé et Aramata Djiba (mère de Cheikh Atab Coly et Awa Coly), font l'objet de poursuites pour des faits graves tels que l'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, l'attentat et le complot contre l'autorité de l'État, la provocation directe à un attroupement armé, les actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, ainsi que la fabrication et la détention d'arme sans autorisation administrative préalable.
Le communiqué des autorités reçu ce samedi 30 septembre précise que monsieur Ousmane Fall, responsable de Pastef Colobane et professeur au lycée Delafosse, est recherché et poursuivi pour les mêmes chefs d'accusation par le juge d'instruction en charge du deuxième cabinet. Un mandat d'arrêt a même été requis à son encontre.
En ce qui concerne les deux bébés, Cheikh Atab Coly et Awa Coly enfants d'Aramata Djiba, le ministère souligne qu'ils n'ont ni été arrêtés, ni poursuivis, et encore moins placés sous mandat de dépôt. Cela est dû au fait que, selon la législation sénégalaise, les mineurs de moins de treize (13) ans sont pénalement irresponsables et ne peuvent en aucun cas faire l'objet d'un placement en détention provisoire, conformément aux articles 565 et suivants du Code de procédure pénale.
Alioune Tine est donc invité à reconnaitre son erreur et à présenter des excuses publiques. Ne pas le faire serait préjudiciable à sa crédibilité et à la confiance que les gens peuvent avoir en lui, estime le texte.
LES PLANS DE B DE PASTEF
Alors que le mot d’ordre officiel de l’ancien parti de Sonko a toujours été qu’il n’y avait pas d’alternative à sa candidature, on a vu hier au moins 3 de ses lieutenants envoyer des émissaires pour chercher des fiches de parrainage
Sans le dire ouvertement, l’ancien parti Pastef semble avoir pris l’option de présenter des Plans B, C et D à la candidature hypothétique de Ousmane Sonko. Des personnes présentes à la Direction générale des Elections hier ont pu confirmer que des mandataires se sont présentées hier, pour reclamer des fichiers de parrainage au nom de Bassirou Diomaye Faye, Birame Souleye Diop, et Guy Marius Sagna, entre autres membres de l’ex-Pastef.
Si toutes ces personnes veulent se présenter à la présidentielle, c’est sans doute dans l’optique de dire que leur mouvement, bien qu’officiellement dissous, sera présent aux élections présidentielles à venir. Cela, au moment où tous ces individus ne cessent de clamer qu’il ne peut, en leurs rangs, avoir de «plan B ou autre mot de l’alphabet», en dehors de Sonko. Cette multiplicité de candidatures peut aussi s’étudier comme une précaution, sachant que la plupart de ces individus ont maille à partir avec la justice, et craindraient que le pouvoir puisse trouver un moyen de les éliminer de la course.
Si l’on peut préjuger que, si elles sont autorisés à concourir, ces personnes n’auraient pas de problèmes, du moins pour une ou deux d’entre elles, à réunir les nombres nécessaires de parrains – du fait de leur nombre de députés à l’Assemblée, ou même de leurs potentiels électeurs – le problème se poserait alors sur leur capacité à ne pas s’arracher les uns aux autres les mêmes candidats. Pastef ne l’oublions pas, n’a jamais pu rassembler à ce jour, autour du nom d’Ousmane Sonko, plus de 600 mille voix. Et il n’est pas dit que n’importe lequel de ses lieutenants pourrait faire mieux que le leader. Alors, si deux d’entre eux se trouvaient dans la situation de devoir compter sur le même vivier, on ne sait quels fruits ils pourraient récolter.
Il semblerait que nous avons des chances de retrouver dans l’opposition, les mêmes tiraillements et les égoïsmes qui déchirent le parti au pouvoir.
LE LANCEMENT DES OPERATIONS DE COLLECTE DES PARRAINAGES AU MENU DE LA PRESSE DU WEEK-END
Les parutions de ce samedi 30 Septembre 2023 traitent du lancement des opérations de collecte des parrainages des candidats à la présidentielle de février 2024 et la perspective d’une candidature alternative du Pastef
Dakar, 30 sept (APS) – Les quotidiens du week-end abordent largement le lancement des opérations de collecte des parrainages des candidats à la présidentielle de février 2024 et la perspective d’une candidature alternative qui se dessinerait à Pastef après le refus de la Direction générale des élections (DGE) de remettre les fiches de parrainages au mandataire de Ousmane Sonko.
»Cinq ans après, revoilà le parrainage présidentiel. Cette épreuve fatidique destinée à réguler le nombre souvent pléthorique de candidatures à l’élection présidentielle au Sénégal. Ce 27 septembre a marqué le début des opérations de collectes de parrains indispensables pour participer au scrutin du 25 février 2024. Comme en 2019, lorsqu’il avait permis de passer de 80 déclarations d’intention de candidature à 5 candidats retenus pour la présidentielle, le parrainage va faire son effet pour réduire le nombre de participants au scrutin de février prochain. De manière juste ou pas, là réside de nombreuses réserves sur ce filtre électoral’’, écrit EnQuête.
Le quotidien Vox Populi note déjà que plus de 125 candidats ont retiré leurs fiches de parrainages à la Direction générale des élections (DGE).
Toutefois la publication signale que la DGE, une structure du ministère de l’Intérieur, ‘’bloque Ousmane Sonko’’, qui, selon le journal, ‘’subit déjà les effets de sa radiation des listes électorales’’.
‘’La Direction générale des élections (Dge) a recalé hier, vendredi 29 septembre le mandataire national et coordonnateur national du parrainage du candidat de la coalition Sonko 2024. Venu prendre part à la séance de remise et d’information des fiches de collecte des parrainages organisée au profit des partis politiques, coalitions de partis et mouvements indépendants désireux de se présenter à l’élection présidentielle du 25 février, Ayib Daffé s’est vu refuser les précieux fiches de collecte des parrainages’’, rapporte Sud Quotidien qui affiche à la Une : ‘’La DGE invalide Ousmane Sonko’’.
L’As note que les ‘’Patriotes’’ s’étant ‘’préparés à toutes les éventualités ont mis sur orbite Guy Marius Sagna, Bassirou Diomaye Faye et Birame Soulèye Diop dont les mandataires ont récupéré, chacun, des fiches de collecte de signatures’’.
»Des lieutenants de Sonko cherchent parrains’’, selon Le Quotidien, ajoutant que ‘’les plans B sortent de l’ombre’’. »Alors que le mot d’ordre officiel de l’ancien parti de Sonko a toujours été qu’il n’y avait pas d’alternative à sa candidature, on a vu hier au moins 3 de ses lieutenants envoyer des émissaires pour chercher des fiches de parrainage’’, écrit le journal qui ajoute : ‘’Sans le dire ouvertement, l’ancien parti Pastef semble avoir pris l’option de présenter des Plans B, C et D à la candidature hypothétique de Ousmane Sonko. Des personnes présentes à la Direction générale des Elections hier ont pu confirmer que des mandataires se sont présentés hier, pour réclamer des fichiers de parrainage au nom de Bassirou Diomaye Faye, Birame Souleye Diop, Guy Marius Sagna, entre autres’’.
En envoyant 4 mandataires à la DGE, ‘’Pastef dribble le pouvoir’’, selon WalfQuotidien.
»En imposant de nouvelles dispositions pour le retrait des fiches de parrainages à la présidentielle de 2024, le pouvoir espérait avoir le cœur net sur la candidature alternative à celle d’Ousmane Sonko. Peine perdue! Pastef qui a compris le piège tendu, a envoyé cinq mandataires. Au-delà du maire de Ziguinchor à qui le retrait de la fiche lui a été refusée au prétexte qu’il n’est plus éligible, Guy Marius Sagna, Birame Souley Diop, Abass Fall et Bassirou Diomaye Faye avaient envoyé chacun un représentant à la Dge’’, souligne Walf.
»Interdit de retirer une fiche de parrainage’’, Ousmane Sonko ‘’compose un trio’’. ‘’ C’était sans doute la grande attraction de la réunion de lancement de la collecte de parrainage et de retrait de la fiche, hier, à la Direction générale des élections (Dge). Le mandataire de Ousmane Sonko s’est vu refuser de retirer une fiche. Mais l’ex-Pastef a mis 3 candidats déclarés que sont Guy Marius Sagna, Bassirou Diomaye Faye et Birame Soulèye Diop’’, écrit le joiurnal.
LA GUERRE DES TRANCHEES
Les ambitions au sein de Benno (unis pour la victoire, en français) vont-elles, à terme, nuire à la coalition présidentielle ? Quand on sait qu’il y a des théoriciens des candidatures multiples. En tout cas, le président Macky Sall, lui, tient à l’unité
La multiplication des candidats ‘’dissidents’’ est un coup rude pour le camp présidentiel qui a choisi comme candidat officiel Amadou Ba. Dans une élection présidentielle qui s’annonce ouverte et indécise, chaque voix va compter pour les candidats qui passeront le ‘’cut’’ du parrainage.
Les ambitions au sein de Benno (unis pour la victoire, en français) vont-elles, à terme, nuire à la coalition présidentielle ? Quand on sait qu’il y a des théoriciens des candidatures multiples. En tout cas, le président Macky Sall, lui, tient à l’unité de la coalition Benno Bokk Yaakaar. ‘’Quiconque déclare sa candidature alors qu’il appartient au parti ou à la même coalition ne fait plus partie de notre organisation politique, car ne s’étant pas conformé au choix entériné’’, prévient-il.
Mais cette mise en garde n’a pas endigué la déferlante de candidatures.
Les candidats rebelles issus de la coalition présidentielle semblent déterminés à aller au bout de leur logique. Le choix d’Amadou Ba a ainsi cristallisé des pôles d’opposition autour d’Aly Ngouille Ndiaye et Mahammad Boun Abdallah Dionne, tandis que Mame Boye Diao et Arouna Coumba Ndoffène Diouf, de leur côté, semblent vouloir faire cavalier seul. Il y a aussi Birima Mangara, ancien ministre du Budget, qui a déclaré sa candidature hier (voir ailleurs).
Ainsi, les limogeages, les pressions et les intimidations paraissent impuissants à freiner les ambitions présidentielles des candidats dissidents. Si Macky Sall a su manœuvrer pour éviter la rébellion d’Abdoulaye Daouda Diallo qui aurait pu affaiblir la mouvance présidentielle, le coup de poignard est venu de Mahammad Boun Abdallah Dionne, l’ancien ‘’Fedayin’’ du président qui a décidé de se rebeller en s’affranchissant de la tutelle de son mentor.
Le parrainage, le révélateur des forces en présence au sein de BBY
L’ancien Premier ministre, qui paraît inébranlable dans sa décision, a refusé de se ranger derrière le candidat officiel de la coalition Amadou Ba. Pour le régime, le meilleur moyen de ramener les brebis galeuses dans les rangs serait de les coincer au niveau du filtre du parrainage. Le démarrage du processus de collecte des parrainages, qui a débuté le 27 septembre dernier, risque de constituer un révélateur des vraies forces en présence au sein de Benno Bokk Yaakaar.
Il s’agira, pour le régime, de verrouiller le parrainage d’élus, soit 13 députés, ou celui des 120 maires et présidents de conseil départemental nécessaires pour voir sa candidature validée par le Conseil constitutionnel. L’objectif du pouvoir serait de les forcer à avoir recours au parrainage citoyen, soit 0,6 % du nombre de citoyens inscrits sur le fichier électoral avec un fort risque d’invalidation de leurs candidatures.
Une situation pleine d’incertitudes pour les dissidents qui verraient leurs ambitions se briser, dès la première étape de la Présidentielle. Et s’ils réussissent à dépasser l’étape du parrainage, ils pourraient fortement nuire à la candidature d’Amadou Ba.
Une division interne qui menace l’unité de BBY
Par ailleurs, le président de la République, qui est à quelques mois de la fin de son second mandat, semble être rattrapé par le symbole du ‘’Lame Duck’’ (canard boiteux). Ainsi, son autorité risque de s’effriter au fil des prochains mois, reflétant l’image d’un homme incapable de faire respecter ses directives par ses anciens lieutenants.
Amadou Ba, qui a entamé sa précampagne électorale, joue pour l’heure la carte de l’unité, en appelant ses camarades à faire corps autour de lui pour les intérêts vitaux de Benno.
Le Premier ministre aura fort à faire pour asseoir sa légitimité face à ces camarades ‘’apéristes’’. De ce fait, la coalition BBY, qui a vu le jour en 2012 et qui apparaît comme favori pour le scrutin présidentiel, avec les incertitudes autour de la candidature d’Ousmane Sonko, risque de voir ses chances de victoire s’amenuiser.
La guerre des diverses entités au sein de Benno risque de nuire au candidat Amadou Ba et de fragiliser la mouvance présidentielle en vue du scrutin de février 2024.
Les risques de démobilisation des électeurs de Benno
Pour le journaliste Ibrahima Bakhoum, cette guerre de positionnement des différents candidats de Benno peut déboucher sur divers scénarios allant de l’abstention à la dispersion des voix aux dépens du camp présidentiel. ‘’Face à cette division, les électeurs pourraient choisir la voie de l’abstention, au regard de la cacophonie notée au sein de Benno. Par ailleurs, l’autre risque d’une multiplication des candidatures est la dispersion des voix aux dépens de Benno, avec des électeurs qui n’arrivent pas à choisir entre Amadou Ba et Cie. Néanmoins, en cas de qualification d’Amadou Ba au second tour, certains électeurs attachés à Macky Sall pourraient être tentés par la volonté de faire l’union sacrée autour du candidat choisi par Macky Sall’’, souligne l’ancien directeur de publication de ‘’Sud quotidien’’.
D’après notre interlocuteur, la perception sénégalaise de la politique considérée comme une entreprise qui assure à ses pratiquants une construction sociale et financière, a fini de saper l’autorité de Macky Sall en fin de mandat. ‘’Des gens au sein de la coalition ont clairement fait comprendre à Macky Sall qu’ils devraient s’affranchir de son autorité, dans la mesure où il n’était plus partant pour la Présidentielle. En outre, les chefs qui ont tous les pouvoirs se trouvent facilement des admirateurs, mais dès la perte d’autorité ou d’influence du président, ses collaborateurs n’ont pas hésité à jouer leur carte personnelle pour assouvir leurs ambitions’’, soutient-il.
L’autre écueil sur le chemin du candidat de BBY est la constitution de l’axe Aly Ngouille Ndiaye- Mahammed Boun Abdallah Dionne. En effet, ces deux leaders, s’ils font front commun, peuvent être des réceptacles de la frustration de tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le choix Amadou Ba. Auquel cas, l’érosion de l’électorat du candidat de BBY peut amenuiser ses chances de se qualifier au second tour. L’hypothèse d’une élection au premier tour étant devenue irréaliste, dans une élection présidentielle aussi ouverte qu’indécise.
UN REMAKE ASCVD–DUC (D) ET LE DUEL DUC-JA (H) A L’AFFICHE
Après la coupe du maire, place sera faite, ce samedi 30 septembre au stadium Marius Ndiaye, aux finales de la Coupe du maire de Dakar.
Après la coupe du maire, place sera faite, ce samedi 30 septembre au stadium Marius Ndiaye, aux finales de la Coupe du maire de Dakar. Elles opposeront dans le tableau masculin le Dakar université club (DUC) à la Jeanne d'Arc. Dans le tableau féminin, l’ASC Ville de Dakar affrontera le DUC. Ce sera le remake de la finale de la coupe de la Ligue dame remportée par les joueuses de la municipalité de Dakar.
L’As Ville de Dakar (ASCVD) sera en lice pour la finale de la Coupe du maire qui l’opposera ce samedi 30 septembre (21h), au Dakar université club (DUC). Récemment victorieuses du championnat national cette saison et de la Coupe de la Ligue, les joueuses de la Municipalité de Dakar seront en quête d’un troisième trophée de la saison. Cette affiche sera le remake de cette dernière finale de la Ligue disputée le 16 septembre dernier et remportée par l’As Ville de Dakar sur le score de 41 à 34. C’est donc une formation estudiantine revancharde qui se présentera sur le parquet de Marius Ndiaye. Ce qui ajoute un peu plus du piquant à cette confrontation surtout entre deux des meilleures formations du moment dans le cercle du basketball féminin. Pour se hisser en finale, les deux équipes se sont qualifiées en écartant respectivement, les équipes de Guédiawaye Basket Club et la Jeanne d’Arc de Dakar.
Pour la première demi-finale, l’équipe de la Municipalité de Dakar avait dominé largement, celle de Guédiawaye Basket Club (79-27). Dans l’autre duel demi-finale, les Duchesses prenaient le dessus sur la JA (76-51). Chez les hommes, la finale mettra aux prises ( 21h) le Dakar université club à la Jeanne d’Arc de Dakar.
Après avoir été ravi par l’As Douanes du titre du National 1 masculin, le Dakar université club (Duc) aura l'occasion de donner des couleurs à sa saison avec ce nouveau trophée. Il a fait un pas avec un probant succès obtenu en demi-finale aux dépens de l’ASC Ville de Dakar (70 à 53). Le «Bleu Blanc» du coach Mohamed Sène a rejoint les Etudiants en finale en dominant l’US PA sur le score (64 à 57).
L’ANTRE DE LA MEDECINE INFORMELLE
Hôpital traditionnel de Keur Massar, Immersion dans un univers où les soins, les médicaments, les plantes se combinent dans un cocktail atypique.
Situé sur la route des Niayes, précisément au croisement Tivaouane Peulh, l’«Hôpital traditionnel de Keur Massar» déparait par rapport aux structures classiques de prise en charge des maladies au Sénégal. Là, le maître mot est médecine traditionnelle et phytothérapie. Immersion dans un univers où les soins, les médicaments, les plantes se combinent dans un cocktail atypique.
Ce samedi matin, ce n’est pas le grand rush au service d’accueil. La clientèle se fait rare contrairement aux autres jours de la semaine. Plusieurs affiches sont postées sur les tableaux qui relatent l’histoire de la création du centre. Dans les rayons sont exposées des publications sur la médecine traditionnelle Africaine. Elles vantent les bienfaits de la médecine africaine dans la lutte contre certaines maladies comme la lèpre, Lyme, l’asthme. Mais elles retracent aussi l’histoire de la création du site des lépreux. La rue qui traverse le centre est très fréquentée par les habitants des quartiers riverains, notamment ceux de la cité gendarmerie et ceux de la « cité hôpital traditionnel de Keur Massar ». Ils empruntent cet axe pour prendre les bus Tata, les cars Ndiaga Ndiaye afin de rallier le centre-ville de la capitale Dakar. « Ce domaine appartient à l’Etat du Sénégal.
Toutefois, le domaine de HTK n’a pas été épargné par la pression foncière. Auparavant, il était à 80 ha mais aujourd’hui, il fait moins de 4 ha », nous affirme un responsable du centre. A quelques mètres du portail, une case, contiguë à la pharmacie fermée, porte le nom de Denis Guichard, et sert de service d’accueil des malades et leurs accompagnants. Les fiches de consultation sont établies par la responsable. Elle assure la vente des tickets de consultation, l’orientation des malades et reçoit les appels téléphoniques. Le prix du ticket est à 1000 F Cfa. La responsable du service accueil nous précise cependant : « Les gens font la confusion entre le grand hôpital de Keur Massar et l’hôpital traditionnel de Keur Massar. Nous avons reçu plusieurs appels alors que ces personnes voulaient s’adresser à l’hôpital moderne de Keur Massar. Nous leur précisons qu’ils se sont trompés de numéro puisque, nous, on est l’hôpital traditionnel de Keur Massar. Cela arrive fréquemment ».
CONSULTATIONS A RISQUE
Le troisième bâtiment en face du laboratoire abrite les salles de consultation. Celles-ci sont équipées de lits et de chaises. Une fois que le malade a pris place, le phytothérapeute lui donne un pot dans lequel il va respirer. Le produit que l’on inhale est très piquant, plus que l’oignon. Le phytothérapeute demande alors au patient ce qu’il ressent. Les réponses du malade permettent à Mr Djiby Ba d’établir le diagnostic. Au cours de cette séance, le patient vomit. C’est le produit qu’il inhale qui provoque des vomissements. Interrogé sur la nature du produit inhalé, Mr BA estime : « c’est un secret que je ne peux révéler. Une chose est sûre, c’est un produit fait à base de plantes ». Sûr de son travail et de sa méthode, il nous avoue alors : « J’ai récusé plusieurs diagnostics faits par les médecins. Les maux de ventre, lyme qui est un palu chronique. Car, ces pathologies pouvaient être traitées dans un délai de 15 jours. Donc, si le malade ne guérit pas, il n’y a l’ombre d’aucun doute, c’est que le diagnostic du médecin pose problème », avance le phytothérapeute et coordonnateur de l’hôpital. Au minimum, 15 personnes se font consulter par jour à l’hôpital traditionnel. La médecine traditionnelle est l’ultime recours pour ces malades qui ont fait le tour des hôpitaux sans trouver de remède à leur mal. Autre raison invoquée : les factures des soins trop chères qui les obligent à changer de lieu pour se faire traiter. Car les tradipraticiens proposent des prix qui sont à la portée de toutes les bourses. Par contre, les résultats de la médecine traditionnelle sont mitigés. Pis, le risque d’un faux diagnostic est élevé. « Il y a des tradipraticiens qui s’évertuent à interpréter des bilans médicaux réalisés dans les structures hospitalières : Fann, Aristide le Dantec etc… », nous révèle un malade rencontré devant l’enseigne de l’hôpital. Le coordonnateur du centre rejette cependant toutes ces accusations. « On voit tout dans notre métier», indique le patron du centre « le travail d’un médecin est différent de celui d’un tradipraticien. Il est évident qu’un phytothérapeute ne peut se substituer à un médecin».
LE JARDIN BOTANIQUE SINISTRE
Les pertes recensées au jardin botanique ont été considérables avec l’hivernage. Plus de « 50 espèces végétales sont détruites par les eaux pluviales qui ont envahi tout le périmètre de l’hôpital.», révèle le phytothérapeute. Et d’indiquer : « Nous avions planté divers végétaux pour la fabrication de produits pour soigner des maladies comme le diabète, l’hémorroïde, les troubles de la mémoire entre autres. Les inondations enregistrées l’année dernière ont occasionné la mort beaucoup d’espèces végétales. Il s’agit des alovera pour la lutte contre les bactéries, les filaos anti-douleur, les Law Sonia ( henné), antibiotique désintoxifiant ainsi que l’eucalyptus qui soigne les difficultés respiratoires comme l’asthme, le rhume etc. »
ABSENCE DE LOIS SUR LE CONTROLE DES PRODUITS ET DU PERSONNEL
En ce qui concerne la certification du laboratoire de recherche et de production, le phytothérapeute explique que le laboratoire national de contrôle des médicaments « a refusé que nos produits soient testés là-bas. Car, les dispositions en vigueur ne permettaient pas cela. Dans les pays comme Burkina, le Mali, la médecine traditionnelle est reconnue. Nous avons des dépôts de médicament en France, précisément dans les Vosges ». . Et Mr Djiby Ba, responsable de l’ex-centre de soins anti lépreux de Keur Massar appelé aujourd’hui hôpital traditionnel, créé sous l’égide de l’association « Rencontre des médecines » de soutenir qu’ «au Sénégal, la médecine traditionnelle n’est pas reconnue mais elle est tolérée. Le bâtiment qui fait face à la salle de consultation quand on se dirige vers la sortie principale abrite l’unité de production de médicaments et le « labo de recherche ». Pour obtenir des extraits des plantes, on fait bouillir leurs feuilles, écorces à l’aide d’une cuisinière. Le visiteur manque d’étouffer à cause de la forte chaleur ambiante. Samba Talla, préparateur, est en train de mettre sous emballage des produits. Sur les sachets ou les flacons, on peut lire le nom du médicament, la date fabrication et sa péremption. « Chaque produit coûte 1000 F Cfa. Le protocole paye un peu plus cher 10 000 FCfa », révèle Madame Ba, la gestionnaire de la pharmacie. Et de préciser que « Le protocole présente des avantages pour le malade. En ce sens que s’il est victime de plusieurs pathologies, il peut guérir sans problème ». Pour le « Dr Djiby Ba de Htk » comme l’appellent certains malades à travers des mails qu’ils lui envoient. Les résultats sont globalement satisfaisants. « Nous avons guéri plusieurs malades. Ceux qui sont en Europe nous envoient souvent des mails pour nous informer de l’évolution satisfaisante de leur état de santé», a-t-il révélé. Et de plaider, face à l’accès aux médicaments qui demeure un véritable casse-tête pour les populations, au renforcement de la confiance envers la médecine traditionnelle. Et cela d’autant plus dans nos pays, « 53% des sénégalais n’ont pas accès aux médicaments essentiels », comme l’avait révélé feu le Dr Issa Mbaye Samb, ministre de la Santé d’alors. Qui plus est, selon le coordonnateur de l’hôpital traditionnel, « l’Organisation mondiale de la santé relève que 80% de la population africaine fait recours à la médecine traditionnelle». D’où la nécessité pour lui de « légaliser » l’exercice de cette profession.