L'élection présidentielle de février 2024 s’approche à grands pas. Ce qui occasionne un bouillonnement à nul autre pareil sur l'échiquier politique.
En effet les formations politiques rivalisent d'ardeur pour rallier le maximum d'électeurs à leur cause
Dans ce sillage Monsieur Amadou Ba a été désigné candidat de notre coalition : la coalition Benno Book Yakaar.
A partir de ce moment, ce qui importe pour nous responsables de cette grande coalition, c’est de bien camper le contexte pour mieux s'organiser avant de s'orienter vers les populations pour solliciter leur suffrage.
Il est de notoriété publique qu'après les revers subis aux locales et aux législatives dans certaines localités, nous devons aller à la reconquête des bastions perdues, gage de notre succès au soir du 25 Février 2024.
Voilà le contexte dans lequel se trouve notre coalition.
S'entêter dans le déni c'est entretenir les germes d’un probable disconvenu.
En demeurant, il ne faudrait pas que l'on soit borné par des mobilisations tape à l'œil caractérisées par une course effrénée au parrainage et au positionnement - repositionnement, c'est forts de toutes ces raisons que nous disons que les faux pas des locales et des législatives avec leur mauvais casting doivent être évités. C'est bien possible si nous osons le faire. Car, c'est un minimum d'équilibre et de clarté politique qui nous faut, sans quoi, on risque de saper et de dynamiter notre coalition.
Cet équilibre réside d'abord dans le choix des hommes et femmes devant gérer les comités électoraux. Il s'agira ici d'être lucide et objectif pour ne pas tomber dans le favoritisme.
Donner à chacun la place qu'il mérite en fonction des réalités du terrain devra être notre crédo.
Évitons de mettre en avant des critères du genre tel ou tel autre est proche du Président ou d'un quelconque autre haut responsable de la coalition.
Cela participe à fragiliser les bases de la coalition.
L'histoire doit servir à quelque chose. En effet ce sont ces genres de considérations qui nous ont fait perdre dans certaines localités.
Malheureusement, jusqu'à présent aucune action n’est entreprise pour enrayer ce mal qui gangrène la coalition .Changeons de cap dans le choix des hommes pendant qu'il est temps.
Nous avons les ressources suffisamment outillés qui peuvent porter haut l'étendard de Benno.Il ne sert à rien de faire du recyclage car les mêmes causes vont produire les mêmes effets.
En plus, il me semble utile de jeter un regard sur les organes du Parti.
A ce niveau, le ras le bol généralisé, du moins en ce qui concerne le MNAR, doit prendre fin. Nous ne reviendrons pas sur la marginalisation dont nous avons été longtemps victimes. Tout au plus, nous voudrions attirer l'attention sur le changement de paradigme opéré par les arabophones et les domou Daara.
En effet, cette frange importante de la population s'intéresse de plus en plus à la gestion des affaires de la cité. La preuve est qu'actuellement on les retrouve dans beaucoup d'assemblées électives comme les conseils départementaux et les conseils municipaux. C’est dire qu'ils bénéficient de la confiance des populations. A ce niveau, on doit les responsabiliser dans les comités électoraux qui seront mis en place.
En tout état de cause, nous militons pour une implication des domou daara et des arabisants, tout au long du processus, et à toutes les stations de la coalition chargées de gérer les élections. Nous revendiquons notre place dans les instances de décisions. Mieux nous voulons être responsabilisés, en tout cas, si tant est vrai que nous voulons capter les voix de ces milliers de Sénégalais, qui à coup sûr, peuvent faire basculer la balance.
La balle est dans le camp de Monsieur Amadou Ba Premier Ministre et non moins candidat à l'élection présidentielle pour le compte de la coalition Benno Book Yakaar.
Il faut rappeler que ce sont de hauts cadres diplômés des plus grandes universités, des maîtres coraniques qui ont très tôt porté le combat du Yonou Yokouté jusqu'à sa déclinaison en référentiel de gouvernement dénommé PSE. Mais hélas, ils n'ont jamais été traités à la hauteur des nombreux sacrifices qu'ils ont consentis pour élire le Présenter Maky Sall. Pourtant ils sont toujours là, prêts à mouiller le maillot.
En conclusion, l'objet de cette contribution est de sensibiliser sur certains maux qui peuvent freiner notre marche vers la victoire. En prendre conscience sera évidemment un pas franchi dans cette marche vers la victoire. Cela commence par considérer les structures du parti avec le même égard. Car, elles sont toutes d’égale dignité.
Souleymane GADIAGA
UN AN DE PRISON AVEC SURSIS REQUIS CONTRE ÉRIC DUPOND-MORETTI
Eric Dupond-Moretti est soupçonné d’avoir usé de ses fonctions pour régler des comptes avec des magistrats qu’il avait critiqués quand il était avocat, ce qu’il conteste fermement
Eric Dupond-Moretti est soupçonné d’avoir usé de ses fonctions pour régler des comptes avec des magistrats qu’il avait critiqués quand il était avocat, ce qu’il conteste fermement.
Après une semaine d’audiences, le réquisitoire s’est tenu mercredi 15 novembre dans l’après-midi au procès inédit d’Eric Dupond-Moretti, devant la Cour de justice de la République (CJR). A l’issue de ce réquisitoire à deux voix, avec l’avocat général Philippe Lagauche, Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, a demandé à la CJR « de déclarer Eric Dupond-Moretti coupable des faits de prise illégale d’intérêts qui lui sont reprochés ». Tous deux ont requis une peine d’un an de prison avec sursis contre le ministre de la justice.
Rémy Heitz a demandé à la CJR de déclarer M. Dupond-Moretti « coupable », mais concernant la peine d’inéligibilité, normalement obligatoire en cas de condamnation, il a déclaré à la Cour qu’elle pouvait « s’en dispenser » en s’en remettant à sa « sagesse ».
« Ce n’est pas n’importe quel ministre prévenu devant vous, c’est le gardien du droit, qui doit veiller plus que tout autre au respect des standards éthiques » et « de l’indépendance de la justice », a-t-il continué, notant que le conflit d’intérêts reproché au ministre « sautait aux yeux », malgré le « déni persistant ». « Je ne vous demande pas de faire un exemple, je vous demande d’appliquer la loi, a déclaré le haut magistrat. Votre décision rappellera solennellement la frontière entre ce qui est admis et ce qui ne l’est pas. »
Plus de 144 heures de procès
Le ministre français de la Justice, garde des sceaux est jugé pour « prise illégale d’intérêts ». Il est soupçonné d’avoir usé de ses fonctions pour régler des comptes avec des magistrats qu’il avait critiqués quand il était avocat, ce qu’il conteste fermement.
Le réquisitoire s’est tenu à l’issue de 144 heures de procès. M. Heitz a pris la parole en premier, peu après 14 heures, assurant que « c’est bien des valeurs de la République et des règles qu’elle se donne qu’il est question devant cette cour ». « Jamais en prêtant mon serment de magistrat il y a trente-cinq ans je n’aurais imaginé » devoir requérir contre « un ministre de la justice en exercice », a déclaré le haut magistrat.
« Je mesure, monsieur le ministre, l’épreuve que cela représente pour vous, qui êtes très habitué aux prétoires », a continué Rémy Heitz à l’adresse de l’ancien avocat. « Vous voir là, en civil, parmi nous, alors que nous sommes en robe, ne fait plaisir à personne », a-t-il assuré, avant d’ajouter : « C’est un exercice difficile pour moi, et je n’en tire aucune satisfaction personnelle. »
A l’audience, dans la matinée, en marge de l’audition de deux derniers témoins, le président, Dominique Pauthe, avait de nouveau interrogé sur le sujet Eric Dupond-Moretti. « Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise de plus », a lâché le ministre, ajoutant : « Je me suis longuement exprimé, je ne vais pas répéter. (…) j’ai toujours dit que je n’ai pas eu le sentiment d’être dans un conflit d’intérêts, que je n’avais aucune envie de régler des comptes avec qui que ce soit. »
Le garde des sceaux avait envisagé de ne pas comparaître en matinée devant la Cour de justice de la République (CJR) pour se rendre au conseil des ministres, mais il n’a finalement pas raté une journée d’audience.
Au cours de ce procès, Eric Dupond-Moretti est revenu à ses habitus d’avocat, ne laissant rien passer et faisant subir aux témoins à charge un fond sonore de grommellements et de soupirs exaspérés. « Pardon, je suis un peu bouillonnant », s’est-il excusé auprès de la cour. Même traitement pour l’accusation et ses « questions orientées » : « tout est à charge », a déclaré l’ex-avocat vedette aux trente-six années de barreau.
La défense du ministre aura la parole jeudi.
PLAIDOYER POUR UNE MEILLEURE VALORISATION DU FONIO
À l’occasion de la journée nationale du fonio, il s’agira « dans chaque pays, et au niveau international de favoriser les échanges d’informations sur ces atouts du fonio dans le sens de les vulgariser auprès des décideurs.
La journée nationale du fonio est célébrée ce 15 novembre 2023, sur le thème : « Le fonio, une réponse aux changements climatiques, à la malnutrition et à la souveraineté alimentaire. » Pour lancer l’événement, les acteurs de la filière ont organisé un point de presse dans les locaux du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR).
Conférence au cours de laquelle le président du comité national d’organisation de ladite journée, Sanoussi Diakité, a révélé que « 70% de la consommation vient de la Guinée ». « Ce n’est pas normal », a-t-il pesté. Ce, d’autant plus que la contrainte liée à la pénibilité du décorticage à la main a été levée, offrant aux transformatrices un gain de temps.
En effet, le comité d’organisation rappelle « qu’il fallait jusqu’à 2 heures pour transformer au mortier et au pilon 2,5 kg de fonio paddy. Cette contrainte de transformation a entraîné un abandon progressif de la culture du fonio et une chute drastique de la production au fil des années », dans un document de presse.
Lequel ajoute : « d’un niveau qui atteignait, dans les années 50, jusqu’à 40% de la production céréalière, dans certaines zones comme le Fouta Djallon, le tonnage du fonio ne dépassait nulle part la barre de 1%, sur l’essentiel de son aire culturale. » Avant de conclure : « La solution à cette contrainte est apparue avec l’avènement, le 27 juillet 1993, de la machine à décortiquer le fonio », créée par Sanoussi Diakité.
Face aux journalistes, il a été relevé que « la disponibilité de l’instrument ne saurait suffire pour hisser le fonio aux premiers rangs des produits assurant la sécurité alimentaire des populations. » Cette précision faite, le comité d’organisation constate que « le fonio demeure encore marginalisé, cloisonné, défavorisé, et pratiquement ignoré dans les politiques des États, et dans les habitudes alimentaires des populations. »
À l’occasion de cette édition 2023, il s’agira pour les acteurs de la filière fonio, « dans chaque pays, et au niveau international de favoriser les échanges d’informations sur ces atouts du fonio dans le sens de les vulgariser auprès des décideurs, des chercheurs, des acteurs économiques, sociaux, culturels, des partenaires et de l’opinion en général, de manière à renforcer le positionnement de la céréale dans les stratégies nationales, régionales et internationales de souveraineté alimentaire et de lutte contre la malnutrition », plaide le comité d’organisation.
Qui, à travers le thème choisi, invite « à mettre en lumière le potentiel de la céréale fonio à agir de manière structurante sur trois problématiques à savoir: le changement climatique, la malnutrition, et la souveraineté alimentaire. »
En effet, justifiant le choix du thème, le comité d’organisation a mis en avant « la qualité nutritive » de la culture, expliquant que « le fonio apparait comme une céréale pas comme les autres. Tout en jouant la même fonction alimentaire que ces dernières (riz, mil, maïs, etc.), il supplante de par ses valeurs nutritionnelles » :
« Son extraordinaire richesse en fibres et en méthionine (acide aminé très recherché) a retenu l’attention des spécialistes », « le fonio est léger et se digère facilement », et la culture « est très adaptée à l’alimentation des diabétiques. Il permet également de lutter contre l’hypertension. »
De plus, la céréale constitue « une stratégie-réponse efficace contre les défis permanents auxquels l’Agriculture est confrontée. « Le fonio est une céréale rustique qui demande peu d’eau (350 mm suffisent pour le porter à maturité). Il est capable de pousser sur des sols pauvres et rocailleux. Il atteint des rendements de 600 à 800 kg à l’hectare sans engrais. Son cycle est court (2 mois environ). Il a été de ce fait pendant longtemps l’aliment de soudure par excellence. Le champ de fonio ne nécessite pratiquement pas d’entretien de sorte que les travaux champêtres se réduisent essentiellement au semis et à la récolte ».
Au Sénégal, le nouveau ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural, et de la Souveraineté alimentaire, Samba Ndiobène Kâ va présider la cérémonie officielle nationale le 25 novembre 2023. La célébration a été repoussée par la tournée économique du Président Macky Sall à Kédougou.
LA GROSSE COLÈRE D'ABDOURAHMANE DIOUF
Un «pseudo-débat, malsain, nauséabond et antirépublicain». Ce sont là les qualificatifs que Abdourahmane Diouf a donnés au report de la présidentielle agité ces derniers temps.
Un «pseudo-débat, malsain, nauséabond et antirépublicain». Ce sont là les qualificatifs que Abdourahmane Diouf a donnés au report de la présidentielle agité ces derniers temps. «Ne même pas entrer en matière aurait été la meilleure attitude. Ne pas y réagir aurait été peut-être sage. Mais laisser les bulles prendre de l’ampleur n’est pas aussi responsable. Personne ne peut empêcher à personne de débattre dans une démocratie. Mais la démocratie place aussi le Sénégal au-dessus de nos personnes et de nos intérêts partisans», a dit le leader de Awalé et candidat à la Présidentielle dans un message à ses «chers compatriotes». Car, pour lui, parler de report d’une élection présidentielle au Sénégal est «une atteinte à la République», et «que cela vienne de l’opposition ou du pouvoir». Ass rappelle que ce calendrier républicain est «intangible».
DE TALIBÉ À INGÉNIEUR, L’EXTRAORDINAIRE PARCOURS D’ALY SILEYMANE LY
Le livre « Diambars, une école de la vie » est paru mardi 07 novembre au Sénégal, trois semaines après sa sortie en France. Le journaliste Ndiassé Sambe raconte l’histoire d’Aly Sileymane Ly, ancien talibé, pensionnaire qui n’a pas été retenu par Diambars
Le livre « Diambars, une école de la vie » est paru mardi 07 novembre au Sénégal, trois semaines après sa sortie en France. Le journaliste Ndiassé Sambe raconte l’histoire d’Aly Sileymane Ly, ancien talibé, pensionnaire qui n’a pas été retenu par l’Institut de football Diambars, et aujourd’hui ingénieur dans le Nord de la France.
« Pour ceux qui se posent la question, ce n’est pas un livre sur l’institut Diambars qui forme des jeunes footballeurs, mais un livre sur un Diambars, Aly, un guerrier de la vie, explique d’emblée Ndiassé Sambe, journaliste à RFi. Aly, c’est un destin exceptionnel, une force mentale extraordinaire, une leçon de vie, qui pourrait inspirer beaucoup de jeunes sénégalais. »
Dans cet ouvrage, Aly Sileymane Ly raconte sa vie, son parcours à Ndiassé Sambe avec qui il a coécrit le livre. Les deux compères ont partagé beaucoup d’heures de travail durant lesquelles Aly se confiait, et Ndiassé écrivait. C’est un aboutissement pour les deux amis surtout pour l’ex-talibé qui tenait à partager ce parcours, si particuliers. « Je voulais adresser un message aux jeunes sénégalais pour leur dire : « lorsqu’on a un objectif, on se donne les moyens de l’atteindre. Avec l’envie, la détermination, rien n’est impossible », confie aujourd’hui Aly Sileymane Ly, le natif de Thialma, dans la région de Saint-Louis.
Pour Patrick Vieira, un des fondateurs de Diambars, Aly est une fierté, un exemple. « Partir de si loin pour accomplir tout ce qu’il a accompli révèle son intelligence, mais surtout sa volonté, sa foi et son désir ardent d’aller toujours plus haut. Il faut tout ça pour se (re) construire sur les ruines d’un rêve brisé de devenir footballeur professionnel, plus encore quand on n’a pas fréquenté l’école jusqu’à l’âge de 13 ans », écrit l’ancien capitaine de l’équipe de France de football qui signe la préface du livre.
Pour les besoins de la promotion de l’ouvrage, les deux auteurs seront à Dakar au salon du livre Jeunesse, du 15 au 20 novembre, au stand Saaraba qui a édité le livre disponible dans les librairies sénégalaises au prix de 5 000 FCfa.
LE CANDIDAT DU PUR LANCE UN APPEL AUX JEUNES
Aliou Mamadou Dia, le candidat du Parti pour l’unité et le rassemblement (PUR) à l’élection présidentielle du 25 février 2024, a invité les jeunes Sénégalais, mardi à Joal (ouest), à rester dans leur pays.
Joal, 15 nov (APS) – Aliou Mamadou Dia, le candidat du Parti pour l’unité et le rassemblement (PUR) à l’élection présidentielle du 25 février 2024, a invité les jeunes Sénégalais, mardi à Joal (ouest), à rester dans leur pays et à le construire, au lieu de s’adonner à l’émigration irrégulière.
‘’Mon message aux jeunes : ne partez pas. Restez ici, car nous avons besoin de vous pour construire notre pays. Nous avons besoin de vous pour faire de notre pays un pays émergent, très rapidement’’, a dit M. Dia à la fin d’une tournée de cinq jours dans le département de Mbour (ouest).
‘’Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser notre jeunesse disparaître au fond de l’Atlantique. Ce n’est pas possible !’’, a-t-il martelé en demandant aux jeunes se livrant à l’émigration irrégulière d’‘’arrêter cette tragédie’’.
Il a dénoncé, par ailleurs, l’‘’agitation de la question du report de l’élection présidentielle’’ par des leaders politiques.
‘’Je condamne fermement cette agitation qui vient semer la confusion dans la vie politique et dans l’esprit des Sénégalais’’, a soutenu M. Dia, faisant valoir qu’‘’il n’y a jamais eu de report de l’élection présidentielle au Sénégal depuis l’indépendance’’.
VALERIA FALASCHI ÉVOQUE LES RAISONS DE L’ACCROISSEMENT DES FLUX MIGRATOIRES
Les répercussions socio-économiques de la pandémie de Covid-19, combinées à l’augmentation de l’insécurité alimentaire et aux effets des changements climatiques, constituent des facteurs ayant dernièrement accentué le phénomène migratoire.
Dakar, 15 nov (APS) – Les répercussions socio-économiques de la pandémie de Covid-19, combinées à l’augmentation de l’insécurité alimentaire et aux effets des changements climatiques, constituent des facteurs ayant dernièrement accentué le phénomène migratoire, a souligné, mercredi, à Dakar, la cheffe de mission de l’OIM au Sénégal, Valeria Falaschi.
‘’Les répercussions socio-économiques de la pandémie de Covid-19, la forte augmentation de l’insécurité alimentaire, les effets du changement climatique sont parmi les facteurs qui seraient à l’origine des tendances à la hausse de la migration irrégulière », a-t-elle notamment déclaré.
Elle intervenait lors de la signature de la deuxième phase du projet de consolidation des acquis en matière de réintégration des personnes migrantes de retour au Sénégal à travers un appui intégré aux micros et petites entreprises.
Le projet financé par le gouvernement de la République Tchèque, doté d’une enveloppe de 642 millions de francs CFA, sera mis en œuvre dans la région de Kolda, devenue celle qui compte le plus grand nombre de migrants de retour au Sénégal depuis 2017, a souligné la responsable de l’Organisation internationale pour les migrants.
Il s’agit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de former 200 jeunes et migrants de retour de cette région dans le secteur de l’agro-alimentaire pour une durée de trois à six mois, a expliqué Valeria Falaschi.
Elle a insisté sur le fait que ce programme vise à prévenir la migration irrégulière, renforcer et développer l’autonomie économique des jeunes.
L’humanitaire considère que ‘’la lutte contre les facteurs défavorables des mouvements migratoires passe notamment par la création d’opportunités économiques accessibles et d’emplois productifs et durables ».
De son côté, l’ambassadeur de la République Tchèque au Sénégal, Marek Skolil, a rappelé que ce programme faisait partie des projets dits ‘’aide sur place’’ financés par le gouvernement tchèque.
Ces interventions n’ont pas pour finalité de barrer la migration irrégulière, mais d’arriver à aider les jeunes à ne pas risquer leur vie, a fait valoir le diplomate.
Le directeur général d’appui aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou François Gaye, a salué le travail abattu sur le terrain par l’OIM, en estimant également que les actions menées par l’Etat du Sénégal montrent qu’il est possible de créer des emplois.
‘’Des jeunes partis et revenus grâce à l’OIM ont des activités qui leur permettent aujourd’hui de subvenir à leurs besoins ainsi que ceux de leurs familles’’, a-t-il affirmé.
UN PROGRAMME D’INVESTISSEMENTS DE 1000 MILLIARDS DE FCFA ANNONCÉ À KAOLACK
Macky Sall a annoncé, mercredi soir, un programme d’investissements prioritaires (PIP) de mille milliards de francs CFA en faveur de la région de Kaolack (centre) sur la période 2024-2026.
Kaolack, 15 nov (APS) – Le président Macky Sall a annoncé, mercredi soir, un programme d’investissements prioritaires (PIP) de mille milliards de francs CFA en faveur de la région de Kaolack (centre) sur la période 2024-2026.
»Nous pouvons retenir, pour ce programme d’investissements prioritaires 2024-2026, une enveloppe de mille milliards de francs CFA pour la région de Kaolack. Ce programme a l’avantage de refléter les priorités consensuelles’’, a-t-il notamment déclaré à l’issue d’un Conseil présidentiel sur le développement de la région de Kaolack.
Macky Sall en tournée dans la région a demandé au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération ainsi qu’à celui en charge des Finances et du Budget de réarticuler le volet jeunesse et inclusion pour renforcer les enveloppes notamment dans le secteur du sport et des activités informelles, en particulier l’activité de mototaxis communément appelées ‘’Jakarta’’ à Kaolack.
»(…) Kaolack a une histoire avec la moto et cette activité a pris naissance au Sénégal à partir de la ville de Kaolack. Aujourd’hui, plus de sept mille jeunes travaillent dans cette activité. Il nous faut les accompagner, les organiser pour en faire un véritable métier, en organisant le secteur, leur donner les moyens, les équipements, le port de casques, de gants, de genouillères, des coudières et leur donner l’assurance maladie et l’assurance retraite’’, a indiqué Macky Sall.
Selon le chef de l’Etat, il faut organiser tous les acteurs du secteur informel pour les accompagner.
Dans le domaine du sport, Macky Sall est d’avis que Kaolack devra avoir aussi un stade aux normes.
Pour ce qui est de la santé, ‘’il ne s’agira pas pour nous de réhabiliter l’actuel centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass qui, selon M. Sall est ‘’déjà fatigué’’. Il faut continuer cette réhabilitation, mais aussi »construire un hôpital neuf de niveau 3 à Kaolack dans les prochains mois’’, a-t-il insisté.
Il s’agit, selon lui, d’un volet important, Kaolack étant un carrefour, avec une forte densité démographique. Il faut un hôpital qui répond à toutes les normes, avec tous les plateaux technico-médicaux requis, a dit M. Sall.
Pour le président de la République, il faut améliorer la maintenance de l’actuel hôpital régional de Kaolack ainsi que la modernisation des centres, postes et cases de santé dans l’ensemble du périmètre régional, achever le centre de santé de Gandiaye et programmer la construction des centres de santé de Ndoffane et de Wack Ngouna, entre autres.
Le Conseil présidentiel a retenu d’accentuer le développement de la carte sanitaire, éradiquer les abris provisoires dans les lycées et en milieu rural et accélérer la montée en puissance de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN), qui donne une nouvelle vocation académique et agricole à la région de Kaolack et même au-delà notamment aux régions de Fatick et Kaffrine.
Sur la question de l’assainissement, »Kaolack est une ville qui souffre de la nature de ses sols qui sont argileux et salés », a rappelé le chef de l’Etat.
»Donc, l’assainissement des eaux usées et des eaux pluviales devra prendre une part importante. Il faut réactualiser les enveloppes pour prendre en charge, de manière durable cette problématique de l’assainissement à Kaolack’’, a dit Macky Sall.
Au titre des décisions prioritaires de ce Conseil présidentiel, il a été retenu l’amélioration du cadre de vie des populations des communes de la région qui doivent bénéficier d’un ‘’programme spécial d’urgence d’amélioration du cadre de vie’’, ‘’de façon définitive et durable’’, a dit le président de la République.
»Il faut également renforcer le programme des +100 000 logements+ à Kaolack. Il nous faut alors trouver les assiettes foncières qui pourront permettre de développer ce programme, parce que Kaolack a cette capacité’’, a-t-il relevé, préconisant le renforcement de la sécurité dans le cadre de ce programme d’investissements prioritaires.
Il s’agira aussi, dans ce programme, de renforcer la mise en œuvre des programmes agricoles et de l’élevage dans une maitrise du foncier.
»On va restituer 150 hectares à la commune de Mbadakhoune et pour l’aéroport aussi, 200 hectares seront repris pour pouvoir alléger les agriculteurs et les populations concernés’’, a annoncé le président Sall qui promet aussi l’accompagnement en matériel agricole dans la région, ‘’parce qu’au-delà du bassin arachidier, Kaolack est un bassin agricole et horticole’’.
L’amélioration de l’approvisionnement de la région, en veillant à la qualité des eaux, à la réhabilitation et à l’extension des ouvrages hydrauliques notamment les forages et autres châteaux d’eau ainsi que la défluorisation des eaux a été retenu lors de ce Conseil présidentiel.
OUSTAZ OUMAR SALL PLACÉ EN GARDE À VUE
Le célèbre prêcheur est dans la tourmente. Il a été arrêté et placé en garde à vue par la Division spéciale de cybersécurité de la police nationale.
Le célèbre prêcheur est dans la tourmente. Il a été arrêté et placé en garde à vue par la Division spéciale de cybersécurité de la police nationale. C'est suite à la plainte de la confrérie tidiane. Il est accusé d’avoir dénigré des pratiques cultuelles de la confrérie des tidianes, dont la Wazifa et l’Hadaratoul Jummah.
Il est poursuivi pour diffamation et insulte commises par le biais d’un système informatique envers un groupe de personnes se distinguant par la religion et provocation par un moyen de diffusion publique, d’actes d’intolérances entre des personnes de sectes religieuses différentes. Ainsi selon Seneweb, le parquet a-t-il confié l’enquête au commissaire Aly KANDE, le patron de la Division spéciale de cybersécurité.
C’est dans ce cadre que le limier en chef de cette unité d’élite de la police nationale a convoqué ce mercredi le prêcheur. À l’issue de son interrogatoire, Oustaz Oumar SALL a été placé en garde à vue. Oumar SALL avait critiqué certaines pratiques de la confrérie tidiane en disant ceci : “Le Prophète n’a jamais enseigné de scander le nom d’Allah à la fin de la prière », a-t-il notamment affirmé, faisant ainsi allusion à la Wazifa et l’Hadaratoul Jummah propres à la confrérie tidiane.
BACHAR AL-ASSAD DANS LE VISEUR DE LA JUSTICE FRANÇAISE
Premier mandat d'arrêt international contre le président syrien. La justice française le soupçonne d'être impliqué dans les attaques chimiques ayant fait plus d'un millier de morts il y a 9 ans
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 15/11/2023
Selon des informations obtenues auprès de l'Agence France-Presse (AFP), la justice française a émis un mandat d'arrêt international contre le président syrien Bachar al-Assad. Ce mandat a été annoncé le 15 novembre par des plaignants qui accusent le dirigeant syrien de complicité de crimes contre l'humanité pour les attaques chimiques perpétrées à l'été 2013 en Syrie.
Une source judiciaire a confirmé à l'AFP l'émission par la justice française de quatre mandats d'arrêt, dont un vise Bachar al-Assad. Sont également visés son frère Maher al-Assad, chef de la Quatrième division de l'armée syrienne, ainsi que deux généraux, Ghassan Abbas et Bassam al-Hassan. Tous sont accusés de complicité de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre pour les attaques au gaz sarin du 21 août 2013 dans la Ghouta orientale, qui auraient fait plus de 1 000 morts selon les renseignements américains.
Depuis avril 2021, des juges d'instruction du pôle crimes contre l'humanité du Tribunal judiciaire de Paris enquêtent sur ces attaques imputées au régime syrien, dans le cadre de la compétence extraterritoriale de la justice française. L'enquête a été ouverte à la suite d'une plainte déposée par le Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (SCM), Open Society Justice Initiative (OSJI) et Syrian Archive.
"Cette décision constitue un précédent judiciaire historique", a déclaré Mazen Darwish, directeur du SCM, cité dans un communiqué. Il souligne que la plainte s'appuyait sur "des témoignages de première main de victimes" et "des centaines de documents".
Le régime syrien fait l'objet de plusieurs procédures judiciaires en Europe, dont un premier procès qui se tiendra à Paris du 21 au 24 mai 2022 concernant la mort de deux Franco-Syriens. Après plus de dix ans de conflit en Syrie, le nombre des victimes est estimé à plus d'un demi-million de morts.