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27 mai 2025
NIGER : LES PUTSCHISTES METTENT EN GARDE CONTRE TOUTE INTERVENTION MILITAIRE ÉTRANGÈRE
"Certains anciens dignitaires terrés dans des chancelleries en collaboration avec ces dernières, sont dans une logique de confrontation", indique un communiqué lu à la télé, dénoncant une "attitude belliqueuse, dangereuse et périlleuse"
Les putschistes qui ont renversé au Niger le président élu Mohamed Bazoum, ont mis en garde vendredi contre "toute intervention militaire étrangère", dans un communiqué lu à la TV nationale.
"Certains anciens dignitaires terrés dans des chancelleries en collaboration avec ces dernières, sont dans une logique de confrontation", indique le communiqué en dénoncant une "attitude belliqueuse, dangereuse et périlleuse" qui "n'aura d'autre résultat que le massacre de la population nigérienne et le chaos". "Aussi le CNSP (junte) prend-il à témoin l'opinion nationale et internationale sur les conséquences qui découleront de toute intervention militaire étrangère", conclut-il.
Ce communiqué a été lu après l'apparition à la télévision du général Abdourahamane Tchiani comme président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et donc nouvel homme fort du Niger. Ce général est le chef de la garde présidentielle qui est à l'origine du coup d'Etat ayant renversé le président Bazoum, retenu depuis mercredi matin dans sa résidence au palais présidentiel.
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, jusqu'alors allié des pays occidentaux, devient le troisième pays du Sahel, miné par les attaques de groupes liés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda, à connaître un coup d'Etat depuis 2020.
AU NIGER, C'EST PAREIL QU'À BAMAKO ET OUAGA
Les scandales de corruption et d'enrichissement illicite ont été nombreux ces dernières années au Niger, et sont venus alimenter un sentiment de ras-le-bol envers une classe politique jugée partiale
"Ici on veut la même chose qu'au Mali, qu'au Burkina Faso, on veut reprendre en main notre destin": Alassane Alhousseini, étudiant de dix-neuf ans, pousse la voix pour être entendu au milieu de centaines de jeunes manifestants venus soutenir, jeudi à Niamey, les putschistes nigériens.
Un millier de personnes, en majorité des jeunes, parfois très jeunes, s'étaient donné rendez-vous devant l'Assemblée nationale, sur la Place dite de la Concertation, lieu privilégié des rassemblements politiques dans la capitale du Niger.
Leurs discours très radicaux et teintés du face-à-face entre France et Russie - désormais ordinaire au Sahel -, ne représentent qu'une frange extrêmement minime de la population, tant le nombre d'habitants restés perplexes face aux évènements du jour est important.
Pourtant, ces manifestants sont aujourd'hui le visage militant des militaires du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte qui a pris le pouvoir.
Une large partie des habitants continuaient, depuis mercredi à l'aube, de vaquer à leurs occupations ordinaires, en marge du coup de force militaire, le cinquième au Niger depuis 1960, qui ne semblait pas les concerner.
Les drapeaux russes, cousus à la hâte, et les slogans rapides - "A bas la France", "Vive notre armée" - sur les feuilles format A4, étaient omniprésents dans la foule.
Les motos faisaient des glissades sur le goudron encore humide des pluies diluviennes du matin.
Aucun mot d'ordre ne semblait animer les manifestants, sinon un soutien, fort et sans équivoque, aux putschistes qui venaient tout juste de recevoir l'appui de l'état-major de l'armée.
"C'est consommé, c'est bon, c'est fini, l'armée est au pouvoir!", dit Seydou Assane, assistant huissier de justice.
Ces manifestants racontent une lassitude, ancienne et commune au Sahel, envers des griefs imputés aux pouvoirs en place dans de nombreux pays, structurellement faibles et qui font face à des défis immenses.
"L'armée a décidé de prendre ses responsabilités car il y avait trop d'oligarchie, d'injustice, de sectarisme", pense Moustapha Moussa, docteur en agronomie, selon une formule reprise par plusieurs manifestants dans leurs déclarations à l'AFP.
Les scandales de corruption et d'enrichissement illicite ont été nombreux ces dernières années au Niger, et sont venus alimenter un sentiment de ras-le-bol envers une classe politique jugée partiale.
- "Jour de joie !" -
"Depuis 2011 (et l'arrivée au pouvoir de Mahamoudou Issoufou, prédécesseur de Mohamed Bazoum, du même parti politique, ndlr) ils ont vidé les caisses de l'Etat, ils ont usurpé le pouvoir au peuple", continue le docteur Moustapha Moussa.
Un peu plus loin, Zakari Harouna soulève, lui, des griefs liés à la sécurité, dans un pays où presque chaque frontière est théâtre d'un conflit: les fantassins de l'Etat islamique (EI) à l'ouest, ceux d'Al-Qaïda au sud-ouest, les combattants de Boko Haram au sud-est, les bandits au nord...
"Moi je suis de Tillabéri", proche du Mali et du Burkina Faso, dit-il, "là-bas il y a des villages qui paient l'impôt (à l'EI) pour rester en paix, cette situation n'est pas tenable, ce n'est pas possible.Les militaires vont faire le travail à partir de maintenant".
"Aujourd'hui c'est un jour de joie ! Mais s'il-vous-plait, on demande à la France de ne pas s'ingérer dans nos affaires, qu'on nous foute la paix", ajoute-t-il, avant que plusieurs jeunes autour de lui crient en coeur "Russie!Russie!".
Ils assurent être venus spontanément, sans appel ni financement de quiconque.
Le scénario de cette manifestation, la première de soutien aux putschistes, n'est pas sans rappeler celui des premières manifestations aux Mali et Burkina Faso, théâtres de quatre putschs ces deux dernières années.
A Ouagadougou en septembre, le dernier en date, le face-à-face franco-russe dans les discours pro-junte et la multitude des drapeaux russes étaient apparus au lendemain de la prise de pouvoir.
"Dieu merci, la situation est calme malgré le renversement d'un régime, ce qui est rare, donc nous remercions Dieu", dit Ibrahim Abdoulaye Ahmad Tidjani, étudiant en psychologie à l'Université de Niamey, qui place lui son espoir dans un renouveau sociétal, et plus globalement, espère un meilleur avenir.
"La jeunesse, aujourd'hui, c'est la joie c'est sûr, mais ce que nous espérons, c'est que cette junte puisse nous apporter une justice sociale, et que tous les Nigériens se sentent représentés et égaux devant la loi".
POUR LA FRANCE, LA TENTATIVE DE COUP D'ÉTAT AU NIGER N'EST PAS DÉFINITIVE
Paris ne considère pas comme "définitive" la "tentative" de putsch mercredi soir au Niger, où des militaires séquestrent le président "démocratiquement élu" Mohamed Bazoum, a déclaré vendredi la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna
Le président Emmanuel Macron a parlé à plusieurs reprises à son homologue Mohamed Bazoum dont "nous demandons la libération", a-t-elle rapporté aux journalistes en marge de la visite de M. Macron en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Le président nigérien, "qui est le président démocratiquement élu", "dit qu’il est en bonne santé et nous souhaitons non seulement qu’il soit libéré mais libéré en totale sécurité lui et sa famille comme préalable au retour à l’ordre constitutionnel", a exhorté la ministre.
A Niamey, l'armée a apporté jeudi son soutien aux militaires putschistes qui séquestrent le président nigérien depuis mercredi soir.
Les putschistes ont accusé la France, dont 1.500 soldats sont au Niger, d'avoir enfreint la fermeture des frontières en faisant atterrir un avion militaire à l'aéroport international de Niamey.Ils ont appelé "une fois pour toutes au respect strict des dispositions" prises par la junte.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) "exige la libération immédiate du président Mohamed Bazoum qui reste le Président légitime et légal du Niger reconnu par la Cédéao".
Selon la cheffe de la diplomatie française, "la Cedeao s’est expliquée avec la plus grande clarté" et "va tenir une réunion au sommet vraisemblablement dimanche."
"La France condamne avec la plus grande fermeté la tentative de coup d’Etat", a réaffirmé Mme Colonna vendredi. "Si vous m’entendez parler de tentative de coup d’Etat, c’est que nous ne considérons pas que les choses sont définitives", a encore déclaré la ministre, évoquant "des possibilités de sortie si les responsables de cette tentative entendent le message de la communauté internationale".
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, jusqu'alors allié des pays occidentaux, devient le troisième pays du Sahel, miné par les attaques de groupes liés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda, à connaître un coup d'Etat depuis 2020.
Le Mali et le Burkina Faso se sont notamment tournés vers la Russie après avoir exigé le départ des soldats français de leur sol.
"Le commandement militaire des Forces armées nigériennes (FAN)" a "décidé de souscrire à la déclaration des Forces de défense et de sécurité", indique un communiqué signé du chef d'état-major, le général Abdou Sidikou Issa, afin d'"éviter une confrontation meurtrière entre les différentes forces".
Auparavant, le président Bazoum avait rejeté le coup d'Etat."Les acquis obtenus de haute lutte seront sauvegardés.Tous les Nigériens épris de démocratie et de liberté y veilleront", avait-il déclaré sur Twitter, rebaptisé X, quelques heures après l'annonce par les putschistes qu'il était renversé.
- Drapeaux russes -
Les militaires putschistes ont annoncé "la suspension jusqu'à nouvel ordre des activités des partis politiques" et appelé "la population au calme" après des incidents lors d'une manifestation à Niamey organisée pour les soutenir, pendant laquelle flottaient des drapeaux russes et des slogans anti-français étaient scandés.
Des jeunes ont pillé l'immeuble du siège du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir), à quelques kilomètres du rassemblement, et mis le feu à des voitures garées sur le parking, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Une manifestation a également eu lieu à Dosso, à une centaine de kilomètres de la capitale.
Les militaires putschistes ont annoncé mercredi soir à la télévision nationale avoir renversé Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis 2021, suite à "la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale".
La junte, qui rassemble tous les corps de l'armée, de la gendarmerie et de la police, a suspendu les institutions, fermé les frontières terrestres et aériennes, et instauré un couvre-feu de 22H00 à 05H00 (21H00 à 04H00 GMT).
Le putsch a été vivement condamné par tous les autres partenaires du Niger.
La Russie a également souhaité sa "libération rapide" tandis que l'Allemagne a demandé à l'armée "de retourner dans ses casernes".
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a dit avoir pu parler avec M. Bazoum mercredi pour lui assurer "clairement que les Etats-Unis le soutenaient".Les Etats-Unis comptent environ 1.100 soldats dans le pays.
Le Niger est un partenaire privilégié de la France dans le Sahel et son histoire est jalonnée de coups d'Etat depuis l'indépendance de cette ex-colonie française en 1960.
TROISIÈME JOUR DE SÉQUESTRATION DU PRÉSIDENT BAZOUM RENVERSÉ PAR UN PUTSCH
Le président nigérien a entamé vendredi sa troisième journée de séquestration par des militaires putschistes à Niamey, après un coup d'Etat que la France a jugé "dangereux" pour la région
Le président renversé est retenu depuis mercredi matin au palais présidentiel, dans sa résidence privée située à l'intérieur du camp militaire de la Garde présidentielle, dont les commandants figurent parmi les putschistes.
Un habitant du quartier a affirmé vendredi à l'AFP "avoir entendu des tirs, il y a environ une heure (vers 08H00 GMT, Ndlr), vers le camp de la Garde présidentielle", précisant qu'il avaient "cessé" depuis.
M. Bazoum, séquestré avec sa famille, est en bonne santé et a pu s'entretenir au téléphone avec d'autres chefs d'Etat, parmi lesquels le président français Emmanuel Macron qui a condamné vendredi "avec la plus grande fermeté" le putsch l'ayant renversé et exigé sa libération.
"Ce coup d'État est parfaitement illégitime et profondément dangereux pour les Nigériens, pour le Niger, et pour toute la région", a-t-il déclaré depuis la Papouasie Nouvelle-Guinée où il se trouve en visite.
Jusqu'à cette déclaration, la France ne considérait pas comme "définitive" la "tentative" de coup d'Etat au Niger.
Mais sur le terrain, l'armée nigérienne a apporté jeudi son soutien aux militaires putschistes qui ont accusé la France, dont 1.500 soldats sont au Niger, d'avoir enfreint la fermeture des frontières en faisant atterrir un avion militaire à l'aéroport international de Niamey.
Ils ont appelé "une fois pour toutes au respect strict des dispositions" prises par la junte.
"Ce qui s'est passé au Niger, ce n'est rien d'autre que la lutte du peuple nigérien contre les colonisateurs qui essayent de lui imposer leurs règles de vie", aurait affirmé M. Prigojine, selon un message diffusé jeudi soir par une organisation russe liée au groupe paramilitaire Wagner, dont l'authenticité n'a pu être confirmée.
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, jusqu'alors allié des pays occidentaux, devient le troisième pays du Sahel, miné par les attaques de groupes liés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda, à connaître un coup d'Etat depuis 2020.
Le Mali et le Burkina Faso se sont notamment tournés vers la Russie après avoir exigé le départ des soldats français de leur sol.
- Nouvelle manifestation à Niamey -
Sur le terrain, les militaires putschistes ont annoncé "la suspension jusqu'à nouvel ordre des activités des partis politiques" et appelé "la population au calme" après des incidents lors d'une manifestation jeudi à Niamey organisée pour les soutenir, pendant laquelle des drapeaux russes flottaient et des slogans anti-français étaient scandés.
Des jeunes ont pillé l'immeuble du siège du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir), à quelques kilomètres du rassemblement, et mis le feu à des voitures garées sur le parking.
En dépit de l'interdiction décrétée par les militaires, une nouvelle manifestation est prévue vendredi à l'appel d'une coalition de partis d'opposition au président Bazoum, qui "tout en désapprouvant tout changement par la force, soutient les motivations" des putschistes, selon un communiqué.
Les militaires putschistes ont annoncé mercredi soir à la télévision nationale avoir renversé Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis 2021, à la suite de "la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale".
La junte, qui rassemble tous les corps de l'armée, de la gendarmerie et de la police, a suspendu les institutions, fermé les frontières terrestres et aériennes, et instauré un couvre-feu de 22H00 à 05H00 (21H00 à 04H00 GMT).
Le putsch a été vivement condamné par les partenaires occidentaux du Niger et l'ONU.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a notamment dit avoir "clairement" assuré à M. Bazoum le soutien des Etats-Unis, qui comptent environ 1.100 soldats dans le pays.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a elle exigé "la libération immédiate du président Mohamed Bazoum qui reste le président légitime et légal du Niger reconnu par la Cédéao".
Selon la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna, la Cédéao "va tenir une réunion au sommet vraisemblablement dimanche" où "d'éventuelles sanctions pourraient être décidées", que la France soutiendra.
Partenaire privilégié de la France dans le Sahel, l'histoire du Niger est jalonnée de coups d'Etat depuis l'indépendance de cette ex-colonie française en 1960.
ENVIRON 900 MIGRANTS MORTS NOYÉS AU LARGE DE LA TUNISIE EN SEPT MOIS
Environ 900 migrants, dont au moins 260 ressortissants d'Afrique subsaharienne, qui tentaient de rallier clandestinement l'Europe, sont morts noyés au large de la Tunisie durant les sept premiers mois de 2023, selon les autorités tunisiennes
Dans un nouveau bilan actualisé, le ministère de l'Intérieur a indiqué jeudi à l'AFP que du 1er janvier au 20 juillet, 901 migrants ont été repêchés en mer: 26 Tunisiens, 267 "étrangers" (Africains) et 608 corps qui n'ont pas été identifiés.
La garde nationale avait annoncé auparavant à l'AFP la découverte en mer de "789 corps de migrants, dont 102 Tunisiens" pour la période allant du 1er janvier au 20 juin.
Sur cette même période, 34.290 migrants ont été interceptés et secourus, dont 30.587 "étrangers", en majorité originaires d'Afrique subsaharienne, contre 9.217 migrants interceptés au même moment de 2022 (dont 6.597 "étrangers"), selon le porte-parole de la Garde nationale, Houcem Eddine Jebabli.
Selon le ministère de l'Intérieur, "552 organisateurs et intermédiaires" de ces traversées illicites ont été arrêtés sur le même laps de temps.
Les garde-côtes ont mené 1.310 opérations en six mois, plus du double que l'année d'avant (607), selon M. Jebabli.
La Tunisie, dont certaines portions du littoral se trouvent à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa, enregistre régulièrement des départs de migrants, originaires le plus souvent d'Afrique subsaharienne.
Selon Rome, plus de 80.000 personnes sont arrivées sur les côtes italiennes depuis le début de l'année, contre 33.000 sur la même période de 2022, en majorité au départ de Tunisie.
La Méditerranée centrale -- entre l'Afrique du Nord et l'Italie -- est la route migratoire la plus dangereuse au monde avec plus de 20.000 morts depuis 2014, selon l'Organisation internationale des migrations (OIM).
Depuis le coup de force du président tunisien Kais Saied en juillet 2021 par lequel il s'est emparé de tous les pouvoirs, les départs vers l'Europe de Tunisiens désespérés par la crise économique frappant leur pays se poursuivent à un rythme soutenu.
Les départs de migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont aussi connu une accélération en mars et avril après un discours le 21 février du président Kais Saied pourfendant l'immigration clandestine.
Il avait alors dénoncé l'arrivée de "hordes de migrants" dont la présence relèverait d'un complot visant à "changer la composition démographique" du pays.
Des dizaines de migrants souvent illégaux avaient alors perdu leur travail informel ou leur logement, et des dizaines d'agressions avaient été recensées dans le pays.
- "Partenariat stratégique" -
Début juillet, plusieurs centaines de migrants subsahariens ont ainsi été arrêtés et chassés de Sfax (est) après des affrontements ayant tué un Tunisien.
Cette ville portuaire est devenue cette année le premier point de départ en Tunisie de l'émigration vers l'Italie.
Au total, 1.200 Africains ont été ensuite "expulsés" par la police tunisienne, vers des zones inhospitalières frontalières avec Libye et Algérie, selon l'ONG Human Rights Watch.
Mercredi, une équipe photo et vidéo de l'AFP a recueilli les témoignages poignants de 140 personnes, abandonnées dans la zone tampon désertique de Ras Jedir, en Libye.
Laissés sans eau, ni nourriture, au bord d'un marais salant, ils reçoivent au compte-gouttes un peu d'aide des autorités libyennes, via le Croissant rouge local.
Fatima, une Nigérienne de 36 ans, s'est retrouvée à Ras Jedir avec son mari, séparés de leur enfant de trois ans resté à Sfax."Je n'ai pas revu mon bébé depuis trois semaines", confie-t-elle."Les soldats tunisiens nous ont amenés ici.Nous n'avons pas de téléphone ni d'argent.Ils nous ont tout pris."
"Les Libyens ne nous permettent pas d'entrer sur leur territoire et les Tunisiens nous empêchent de revenir.Nous sommes coincés.S'il vous plaît, aidez-nous!", a imploré George, un Nigérian de 43 ans, interpellant les pays européens.
L'Union européenne a signé à la mi-juillet "un partenariat stratégique" avec Tunis qui prévoit l'octroi de 105 millions d'euros à la Tunisie pour lutter contre l'immigration clandestine, dont 15 millions pour financer 6.000 "retours volontaires" de migrants originaires d'Afrique subsaharienne dans leurs pays d'origine.
par Hamidou Anne
SONKO N'EST QUE LE SYMPTÔME D'UNE MALADIE SÉNÉGALAISE
Si le populisme marchait sur deux jambes, elles seraient l’obscurantisme et la précarité. Le leader du Pastef trouve en ces deux aspects un terreau fertile pour renforcer sa position
Il est indéniable que Ousmane Sonko incarne une réalité politique, matérialisée par son ascension fulgurante et les foules qu’il draine de même que la longueur de son arc de soutien qui va de militants engagés à des intellectuels et membres de la Société civile qui, bien que non encartés, le soutiennent envers et contre tout. Le vide laissé dans l’opposition par les appareils politiques classiques et le ralliement de Idrissa Seck à la majorité en 2020, ainsi que la volonté pour des milliers de Sénégalais d’avoir une alternative au régime de Macky Sall, à qui on prêtait des ambitions de briguer un troisième mandat, ont renforcé M. Sonko dans l’espace public.
M. Sonko est populaire au sein de couches précaires et notamment urbaines. Il incarne un espoir pour des milliers de jeunes dont le mal-être et l’absence de perspective génèrent une colère et poussent au ralliement à un discours démagogique rempli de recettes miracles et promettant solution à tout. Malgré la robustesse de la démocratie sénégalaise et les bons chiffres sur la croissance depuis une décennie, il y a un malaise observé chez les jeunes, liés notamment à la question du devenir. Les réalisations matérielles nombreuses ne cachent pas la défiance vis-à-vis des institutions républicaines et des symboles de l’Etat dont ils se disent exclus. Le saccage et les incendies de facultés à l’université de Dakar sont un exemple de l’horreur dont est capable une jeunesse dont les frustrations peuvent être captées et transformées en source de violence par des leaders politiques irresponsables.
Si le populisme marchait sur deux jambes, elles seraient l’obscurantisme et la précarité. Ousmane Sonko trouve en ces deux aspects un terreau fertile pour renforcer sa position et produire un discours politique qui, tout en agrégeant des soutiens massifs, ne recule pas pour autant devant la manipulation et la violence. Le propos guerrier, la critique du «système» et de ses représentants, l’excitation du sentiment antifrançais, la vulgarisation de questions complexes liées notamment aux ressources naturelles, l’outrance et l’outrage et le discrédit de toutes les institutions républicaines, constituent le socle politique de Ousmane Sonko.
Qu’un populiste dont l’imaginaire est issu des courants extrémistes puisse arriver à ce niveau de popularité et obtenir des soutiens de partis républicains et d’intellectuels progressistes sénégalais, devrait nous interroger non pas sur lui mais sur notre pays.
Les idées de M. Sonko ne peuvent prospérer que dans une société moralement et spirituellement effondrée. L’opposition républicaine a soutenu par calcul politicien toutes les dérives verbales et les appels à la violence du parti Pastef. Je n’ai pas vu un seul leader de cette opposition condamner les propos de M. Sonko du 5 juillet 2022, à Bignona, accusant Macky Sall de haïr les diolas (ethnie sénégalaise). Aucun leader de l’opposition n’a non plus dénoncé son appel au meurtre du président de la République lors d’un meeting en banlieue de Dakar le 22 janvier 2023. Aucune réaction non plus n’a été notée quand il a appelé à mobiliser 200 mille jeunes pour «déloger Macky Sall du Palais». Pour rappel, le parti de M. Sonko a appelé dans un communiqué du 1er juin, à l’issue de sa condamnation dans l’affaire Sweet Beauté, au coup d’Etat. Je n’ai pas vu une réaction dénonçant cet acte grave. Quand M. Sonko a traité Mlle Adji Sarr de «guenon victime d’Avc», seul un mouvement de jeunes féministes a dénoncé ces propos inqualifiables. Le reste a fait semblant de n’avoir rien entendu.
De nombreuses digues morales se sont affaissées par opportunisme ou par opposition extrême au sein de la classe politique, de la presse, des syndicats et de la Société civile. Ces corps, arbitres du jeu politique, ont failli car préférant les adhésions politiciennes camouflées à l’exigence de vérité et de responsabilité pour préserver l’intérêt général, la paix et la stabilité. Le personnel politique s’acharne dans chaque camp à défendre ses petits intérêts, mais la Société civile et la presse ne peuvent s’effondrer moralement au point de perdre une crédibilité qui leur permettait d’être à équidistance des appareils politiciens et d’être la voix de la raison dans un contexte de passion et d’excitation politique. Le mélange des genres est préjudiciable au renforcement de la démocratie et de l’‘Etat de Droit.
Le Sénégal est une démocratie dont les citoyens sont attachés à la transmission par les urnes du pouvoir politique. Mais partout les démocraties sont menacées par l’hiver populiste dont les ressorts sont difficiles à combattre, car ils puisent leur source des colères et utilisent le langage du Peuple. Le populisme instrumentalise les peurs et les aspirations du Peuple en convoquant le conspirationnisme et l’indexation de l’autre -ici la France- comme source des malheurs de notre pays.
Le populisme trouve un terreau fertile là où le politique fait face à une défiance croissante et ne parvient pas à satisfaire les préoccupations du plus grand nombre en luttant efficacement contre les inégalités dans la répartition des fruits de la richesse nationale créée. La corruption et la gestion indélicate des deniers publics par ceux qui gouvernent, justifient pour certains l’adhésion aux discours de M. Sonko, qui promet d’emprisonner les corrompus et de faire en sorte que les ressources sénégalaises servent aux Sénégalais.
Les procédés de Ousmane Sonko ont fait recette aux Etats-Unis avec Donald Trump, au Brésil avec Jair Bolsonaro, et peuvent arriver aux mêmes résultats si le combat culturel n’est pas mené pour lui opposer un discours radicalement républicain, afin de débusquer ses impostures et affabulations.
Je ne sais pas si M. Sonko arrivera ou non au pouvoir. Il n’est en vérité qu’un symptôme de quelque chose de plus grave, qui est relatif à un mal sénégalais et auquel il faut s’attaquer. Ce travail dépasse les mandats électoraux et concerne l’avenir du Sénégal désormais producteur d’hydrocarbures et situé dans une zone de tensions sécuritaires multiples. Notre pays ne peut faire face aux défis de l’extrémisme violent, des tentations illibérales, de l’islamisme politique qui monte chez les élites et de la défiance croissante vis-à-vis du politique sans inventer un nouveau pacte républicain. A côté des infrastructures, il nous faut propulser un imaginaire d’espérance dans un pays dont la jeunesse constitue l’écrasante majorité. C’est ainsi qu’on écrit un narratif dans lequel cette jeunesse s’inscrit pour s’éloigner de la manipulation et des aventures dangereuses.
La fenêtre 2021-2023 qui a vu des jeunes mourir sur la base d’instrumentalisation de conflits politiques, doit nourrir une réflexion et faire aboutir à de nouveaux consensus sur la République, la démocratie, la laïcité et le vivre-ensemble. Ce travail nécessitera des coalitions nouvelles, bâties non plus sur des logiques d’hier mais autour de nouveaux paradigmes qui appellent les républicains de toutes les rives à imaginer ensemble un nouveau projet démocratique, social et écologique. Ce projet devra faire de l’école et la culture des urgences, car elles constituent les plus puissants remparts contre le conspirationnisme, l’ignorance et le fanatisme, principaux ferments contre le péril populiste.
D’ici là, des évidences me semblent utiles d’être rappelées. On ne négocie pas avec un fasciste, on le combat. On ne négocie pas avec des gens qui convoquent la menace de la guerre civile s’ils n’arrivent pas à leurs fins politiciennes, on les combat. On ne négocie pas avec des individus qui ont usé des armes du séparatisme et de l’islamisme pour s’en prendre à la République, on les combat. Les politiciens peuvent changer au gré des circonstances, des alliances et des intérêts. Un républicain lui, s’honore en toutes circonstances de combattre le fascisme quoi qu’il lui en coûte. Je me moque de leurs insultes, calomnies et menaces que j’arbore fièrement comme des médailles. Je passe outre les «craintes» et «conseils» d’amis qui invitent à sacrifier mes convictions sur l’autel de calculs au cas où M. Sonko arriverait au pouvoir. A tous ceux-là, je dis ceci : je ne peux pas ne pas haïr ce que Ousmane Sonko et le parti Pastef représentent. Ce qui enrobe et nourrit leur identité politique, je me suis fait une promesse sacrée de le combattre toute ma vie. Seul, sans camp, sans alliés, je m’honorerai encore de défendre la République qui auprès de gens comme moi relève d’une mystique intuitive.
Post-Scriptum : Ici s’achève la troisième saison de «Traverses». Le retour de la chronique est prévu en septembre.
PAR AMADOU LAMINE SALL ET ABDOUL AZIZ DIOP
UN NOUVEAU PRÉSIDENT AU SERVICE DE LA JEUNESSE
Nous avons de la terre dans tout le pays et l’État devrait la céder aux jeunes et les accompagner techniquement dans l’exploitation pour générer des plus-values.
Amadou Lamine Sall et Abdoul Aziz Diop |
Publication 27/07/2023
Le poète Amadou Lamine Sall et le candidat Abdoul Aziz Diop planchant sur l’emploi des jeunes…
Amadou Lamine Sall, poète
La jeunesse doit être la première à être servie dans les programmes de campagne à l’élection présidentielle de 2024 et dans l’exercice immédiat du 1er quinquennat du futur Chef d’État Sénégalais !
A défaut, elle se fera entendre. Mieux : elle agira pour être prise en charge.
Si on ne s’occupe pas de la jeunesse, elle s’occupera du locataire du Palais !
Comment gérer ces millions de jeunes sans emploi et qui, hélas, attendent, d’abord, tout de l’État ?
Il y a bien longtemps que j’avais proposé la formule : 10 jeunes 2 hectares. L’État fournirait sous forme de dette remboursable dans cinq ans, les semences et les outils modernes nécessaires à l’exploitation de la terre.
Nous avons de la terre dans tout le pays et l’État devrait la céder aux jeunes et les accompagner techniquement dans l’exploitation pour générer des plus-values.
Tout le monde ne peut pas aller dans les bureaux ! Il faut très vite réfléchir à la création d’écoles de métiers pour mieux intégrer les jeunes.
Je propose également de réfléchir avec les dividendes du gaz et du pétrole, comment mettre en place, dans le temps, un revenu dit universel de 100 à 150 mille FCFA mensuel versé à tout jeune ayant l’âge de voter.
Il faut vite penser à réfléchir comment sécuriser tant soit peu notre jeunesse en permettant au plus grand nombre d’avoir le minima vital pour vivre, manger, se soigner, soutenir tant soit peu la famille, quand on mesure la pauvreté chez nous et ce besoin d’être utile à ses parents.
L’argent du gaz et du pétrole doit servir à quelque chose de fort et de sécurisant.
Je peux me tromper sur ma proposition mais il faut trouver une solution, un répit à cette jeunesse laissée à elle-même et qui court les océans.
Ensemble, réfléchissons et partageons des solutions concrètes et efficaces.
Pour une fois, nous pouvons être unanimes à dire : il faut une solution à notre jeunesse. Laquelle ? A nous de trouver la bonne formule mais vite. Ne laissons pas tout aux femmes et hommes politiques. Précédons-les ! Inspirons-les !
Réinventons un savoir pour notre jeunesse. Un savoir-faire et un savoir-être pour elle.
Le Sénégal, c’est mon intime conviction, est à l’abri des coups d’État militaires mais non des coups d’État de la jeunesse, c’est à dire d’une jeunesse qui demandent et exigent sa part de survie !
Gagnons ensemble main dans la main, épaule contre épaule, pensée contre pensée, proposition contre proposition pour un Sénégal meilleur et fraternel
Abdoul Aziz Diop, candidat
La question que personne n’a encore posée aux jeunes est la suivante : « Acceptez-vous de donner du travail au nouveau président que vous avez élu et ne pas vous lever chaque jour pour aller au travail comme lui ? »
À cela, la plupart des jeunes rencontrés répondent par une autre question : « Où voulez-vous en venir M. Diop ?
Le candidat répond :
Il est inconcevable que les employeurs du président que sont notamment les jeunes électrices et les jeunes électeurs ne travaillent pas comme leur employé.
Au bout de deux (2) ans et demi, correspondant à la moitié de la durée du mandat du nouveau président élu pour 5 ans, tous les jeunes en âge de travailler auront été assez préparés pour ne plus se tourner les pouces pendant que leur employé - le président - travaille. Deux (2) ans et demi juste pour réunir les conditions du changement définitif de paradigme et du plein-emploi en prenant en compte les propositions du poète Amadou Lamine Sall et celles, plus détaillées, figurant dans le programme du candidat Abdoul Aziz Diop.
On désigne par plein emploi, la possibilité pour celles et ceux qui sont en âge de travailler, et qui veulent travailler, de trouver effectivement du travail.
Amadou Lamine Sall est un poète à succès récompensé plusieurs fois pour sa foisonnante œuvre poétique qui célèbre notamment la femme. Le poète sénégalais Amadou Lamine Sall a reçu le 5 mai à Rabat le Grand prix de la poésie africaine 2023 lors de la première édition du festival de la poésie africaine.
Abdoul Aziz Diop est candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 sous la bannière du mouvement politique de défense des institutions de la République et de la démocratie dénommé Pacte institutionnel (PI).
Le symbole dudit mouvement est la lettre grecque pi, correspondant au nombre univers 3,14. Histoire de montrer la place privilégiée de la science et des techniques durant le quinquennat 2024-2029.
PLUS DE 2000 HECTARES BIENTOT REBOISES AU SALOUM ET EN CASAMANCE
Le projet « ALLCOT Blue carbon mangrove Sénégal » envisage de reboiser cette année 2000 hectares de mangrove dans le delta du Saloum (centre) et en Casamance (sud) pour faire revivre cet écosystème et participer à l’amélioration des conditions de vie.
Ziguinchor, 27 juil (APS) – Le projet « ALLCOT Blue carbon mangrove Sénégal » envisage de reboiser cette année 2000 hectares de mangrove dans le delta du Saloum (centre) et en Casamance (sud) pour faire revivre cet écosystème et participer à l’amélioration des conditions de vie des populations, a révélé jeudi, le commandant Modou Thiam, un de ses responsables.
« L’année dernière, nous avions pu reboiser 1156 hectares dans le delta du Saloum et en Casamance dans le cadre du ‘projet ALLCOT blue carbon mangrove Sénégal’. Et, cette année, nous avons l’objectif de reboiser 2000 hectares dans ces deux parties du Sénégal », a-t-il déclaré.
Le commandant Thiam intervenait lors du lancement de la deuxième campagne de reboisement du projet « ALLCOT blue carbon mangrove Sénégal » à Ziguinchor, en présence des élus locaux et des acteurs de développement.
C’est un projet de reforestation de la mangrove qui vise à restaurer au moins 7000 hectares dans le Delta du Saloum et en Casamance, a-t-il rappelé.
Ce projet lancé depuis l’année dernière, est accompagné par le ministère de l’Environnement et du Développement durable, la Direction des parcs nationaux, la Direction des aires marines protégées, la Direction des eaux et forêts et des populations, a-t-il ajouté.
« C’est un projet qui vise à générer des crédits carbones sur le marché international. Et, la génération de ces carbones passe par le reboisement », a dit Modou Thiam.
« Nous voulons restaurer les écosystèmes des mangroves et refaire vivre cet écosystème. Reboiser les arbres ça fait revenir la faune, la flore et participe à l’amélioration des conditions de vie des populations », a-t-il fait valoir.
Modou Thiam a fait savoir que la compagnie privée « ALLCOT » a noué un partenariat avec l’Université Assane Seck de Ziguinchor pour avoir des connaissances scientifiques solides par rapport à la salinisation du sol et à la distribution de l’eau.
« Le projet ALLCOT blue carbon mangrove Sénégal est l’un des projets les plus importants en Casamance. Avec ce reboisement de la mangrove, nous avons constaté des résultats satisfaisants. Aujourd’hui, grâce à ce projet, les espèces commencent à revenir », a salué le président du comité de gestion de kalolal Blouf Fogny et représentant de la communauté, Ousmane Coly.
« La mangrove a été dégradée en Casamance. Mais aujourd’hui avec ALLCOT, il y a une nette amélioration. Avec ce retour de la mangrove, nous pêchons des poissons et des huîtres », s’est encore réjoui M. Coly.
FATICK BIENTOT PLUS ECLAIRE
Quelque 200 villages de la région de Fatick (centre) vont être électrifiés au courant de l’année 2024 dans le cadre de la troisième phase du Plan Sénégal émergent (PSE)
Fatick, 27 juil (APS) – Quelque 200 villages de la région de Fatick (centre) vont être électrifiés au courant de l’année 2024 dans le cadre de la troisième phase du Plan Sénégal émergent (PSE), a annoncé jeudi, Ibrahima Dieng, conseiller technique du directeur général de la Planification et des Politiques économiques.
« Nous avons identifié 200 villages qui n’ont pas accès à l’électricité. Et, dans le cadre des réalisations d’infrastructures routières, ils seront électrifiés dans la troisième phase du PSE », a-t-il dit lors d’un atelier de partage avec les acteurs régionaux, sur le plan d’actions prioritaires 2024-2028 du PSE.
Il a signalé que « les acteurs ont proposé des solutions qui seront prises en compte dans le document national du PSE, pour que l’année 2024 coïncide avec le démarrage des actions nouvelles ».
« Nous avons aussi identifié des projets de transformation des produits agricoles qui occupent une importante place dans la région. Et leur mise en œuvre pourra donner de l’emploi à beaucoup de jeunes », a-t-il ajouté.
Il a salué les avancées significatives notées dans le secteur de l’élevage en matière de production de viande et de lait.
Pour le capital humain, la troisième phase du PSE va renforcer les cartes sanitaire et scolaire avec la construction de lycées en tenant compte des équilibres territoriaux.
« On s’est rendu compte que Gossas est un peu en rade par rapport aux autres départements de la région. Nous comptons corriger [cela] avec cette troisième phase du PSE », a-t-i promis.
Dans le volet hydraulique, la qualité de l’eau sera améliorée avec un important projet de transfert d’eau dans les régions de Fatick, Kaolack et Diourbel. « L’objectif est de garantir la qualité de l’eau et assurer l’approvisionnement régulière en eau dans la zone centre », a expliqué Ibrahima Dieng.
MULTIPLE PHOTOS
LOUGA RECOMPENSE SES MEILLEURS ELEVES
Le Conseil départemental de Louga (nord) a récompensé les soixante-douze meilleurs élèves du département dans le cadre de la première édition du concours de l’excellence organisée jeudi dans ses locaux, a constaté l’APS.
Louga, 27 juil (APS) – Le Conseil départemental de Louga (nord) a récompensé les soixante-douze meilleurs élèves du département dans le cadre de la première édition du concours de l’excellence organisée jeudi dans ses locaux, a constaté l’APS.
« Aujourd’hui, c’est un grand jour pour le Conseil départemental parce que nous célébrons l’excellence car nous venons de primer les soixante-douze meilleurs élèves des établissements moyen et secondaire du département », a déclaré son président, Amadou Mberry Sylla.
Il a souligné que « chacun des lauréats a eu un ordinateur, une tablette, un sac et des livres notamment un livre qui retrace l’histoire du président Macky Sall ».
« Nous voulons que les élèves connaissent qui est le président Macky Sall pour qu’ils s’inspirent de lui, en vue d’honorer leurs parents et de servir leur pays », a expliqué M. Sylla.
Selon lui, « les enjeux du progrès requièrent qu’un plus grand nombre de jeunes sénégalais puisse maîtriser les savoirs et les savoir-faire scientifiques et technologiques ».
« On ne peut bâtir un pays sans assurer à sa jeunesse qui constitue le moteur du développement un triple plan politique, économique et social, une éducation de qualité », a-t-il fait valoir.
Il a rendu « un vibrant hommage à tous les enseignants, professeurs et personnel de direction », qui « plantent partout le drapeau du savoir et de la vertu », citant la regrettée romancière Mariama Ba.
M. Sylla a félicité « les lauréats et les a encouragé à persévérer dans l’excellence », en priant que « leur exemple de sérieux, d’abnégation et de foi au travail puisse inspirer durablement notre jeunesse afin que notre pays puisse disposer d’hommes et femmes capables de les propulser au-devant nations émergentes ».
« Cette initiative du président du Conseil départemental de fêter les jeunes élèves du département qui sont travailleurs est une chose à saluer et féliciter de passage », a salué l’adjoint au préfet de Louga, Cheikhou Seydi.
Il a également magnifié « le travail remarquable des enseignants qui accompagnent au quotidien leurs élèves dans leur quête du savoir, et les efforts qu’ils consentissent pour leur avenir et demandent aux lauréats de persévérer pour être primés l’année prochaine ».
L’adjoint au préfet a demandé au président du Conseil départemental de « célébrer ces enseignants l’année prochaine parce qu’ils le méritent amplement ».
Le secrétaire général de l’Inspection d’académie (IA), Lamine Fall, a déclaré que « cette première édition est une parfaite réussite, et c’est le lieu de remercier le président du Conseil départemental pour cette belle initiative ».
« C’est une première expérience qu’il faut perpétuer, et je souhaite véritablement que les autres départements s’inspirent de l’exemple du département de Louga pour fêter ses meilleurs élèves et ses meilleurs enseignants », a-t-il laissé entendre.