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26 mai 2025
2 MILLIARDS POUR 83 CONCESSIONS A DEMOLIR
Libération des emprises du port de Ndayane. Le directeur général du Port autonome de Dakar Mountaga Sy a lancé hier, mercredi 26 juillet les travaux de démolition des emprises du futur Port de Ndayane.
Le directeur général du Port autonome de Dakar Mountaga Sy a lancé hier, mercredi 26 juillet les travaux de démolition des emprises du futur Port de Ndayane. Cette première tranche concerne 83 concessions pour 2 milliards de FCFA payés aux impactés du projet dans le département de Rufisque.
La construction du Port du futur de Ndayane tient son agenda. Hier, mercredi 26 juillet 2023, le Directeur général du Port autonome de Dakar, Mountaga Sya a lancé le démarrage des travaux de démolition des emprises de la façade maritime dudit port. Les schémas de diligence consacrent la mise à disposition de l’assiette foncière de «1200 ha dont 300 ha pour le DP World, 300 ha pour l’Etat du Sénégal et 600 ha pour la Zone économique spéciale (Zes) », a précisé le DG Sy.
Sur un budget de «15 milliards pour l’indemnisation totale du projet, 5 milliards ont été identifiés pour la libération de la façade maritime dont 2 payés aux impactés de 83 concessions», a fait savoir le Dg. Dans ces explications, il indique que «l’Etat a mobilisé 2 milliards, libérés, conciliés et payés aux impactés». Mais vite, il précise que c’est une conciliation qui opère «l’adhésion des personnes impactées». Et ce, en parfaite implication et collaboration étroite avec «les autorités administratives, les commissions de conciliation» depuis bientôt 10 mois.
Sur le barème d’indemnisation, il affirme ceci : «Nous avons atteint un barème consensuel d’indemnisation qui tient largement en matière de grands projets de l’Etat du Sénégal». Pour ce qui est de la libération des emprises, il salue l’engagement des parties prenantes. «Les autorités administratives respectives de Rufisque et Mbour qui en parfaite collaboration avec les commissions et les collectifs des impactés ont travaillé en étroite collaboration pour la libération de ces emprises». Ledit projet qui part sur un horizon temporel de 48 mois à compter du 1er 2024 sera livré au 1er avril 2027.
24 PERSONNES PERISSENT ENTRE SAINT-LOUIS ET LOUGA
La route retrouve ses vieux démons, Un accident de la route ayant occasionné 24 morts a eu lieu dans la matinée d’hier, mercredi 26 juillet
Un accident de la route ayant occasionné 24 morts a eu lieu dans la matinée d’hier, mercredi 26 juillet. Un bus en provenance de Thioubalel Lao, dans le département de Podor, s’est renversé à quelques encablures de la ville de Louga à Dielerlou Sylla. Ce drame intervient six mois après l’application des 23 directives de l’Etat sur la sécurité routière décidées suite aux drames de Sikilo et de Sakal, en janvier dernier.
Alors qu’on n’a pas fini de pleurer la dizaine de jeunes candidats à l’émigration clandestine morts après le chavirement de leur embarcation à Ouakam, un drame est venu s’ajouter à ce deuil. Un accident de la circulation, survenu sur la route de Louga, à hauteur de Dielerlou Sylla, a causé la mort de 24 personnes hier, mercredi matin 26 juillet 2023. Le bus a pris départ à Thioubalel Lao, dans le département de Podor. Selon les témoignages de rescapés, le conducteur de la voiture roulait avec un excès de vitesse, malgré la pluie qui battait au moment de sa course effrénée. Des informations publiées parle ministère de la Santé et de l’Action sociale, sur sa page Facebook, relève la surcharge du bus dont la capacité était de 60 places (mentionnées surla carte grise). Faisant le bilan de l’accident, dans la mi-journée d’hier, à 14 heures, le département de la Santé a décompté soixante seize (76) victimes dont vingt deux (22) décès, sur le champ et deux (02) autres après leur transfert à l’hôpital. Il y a quatre (04) enfants parmi ces morts. Trente (30) blessés sont pris en charge à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga dont quatre (4) sont au bloc opératoire. Trois (03) blessés graves sont évacués à Saint-Louis. Au moment de l’évaluation, treize (13) corps ont été identifiés. Le ministère de la santé informe aussi qu’en plus des hôpitaux de Louga et Saint-Louis, les districts de Koki, Louga et Sakal ont été réquisitionnés.
Au terme d’une visite sur les lieux du sinistre, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, chargée de la Sécurité Publique, accompagné de ses collègues en charge des Transports terrestres, Mansour Faye, et de l’Equité territoriale, Samba Ndiobéne Ka, a déploré la surcharge du véhicule qui avait à son bord 76 passagers, alors que la capacité autorisée est de soixante (60) personnes. Le ministre de l’Intérieur déplore, en outre, les conditions de voyage des enfants dans les transports publics. Quatre (4) enfants sont parmi les victimes de l’accident et cela atteste que «des mesures hardies devront être prises pour réguler le convoyage des enfants», juge Antoine Diome.
Il est aussi revenu sur l’exécution des 23 mesures issues du Conseil interministériel sur les accidents de janvier dernier, en promettant que leur mise en œuvre sera sans faille. Sur ce, il constate que le véhicule à l’origine de l’accident a respecté l’interdiction du voyage nocturne car ayant passé la nuit à Richard Toll, avant de continuer son chemin vers la capitale sénégalaise, Dakar, où il n’arrivera jamais.
Rappelons que cet accident est survenu six mois après celui ayant eu lieu à Sakal, dans cette même région de Louga. En Janvier dernier, 22 personnes sont mortes suite à une collision entre un car de transport en commun et un gros porteur. Quelques jours plutôt, une quarantaine de personnes perdait la vie à Sikilo, dans la région de Kaffrine, suite à la rencontre de deux bus. Après ces deux accidents, l’Etat du Sénégal avait pris une batterie de mesures pour lutter contre les accidents. Il s’agit, entre autres, de l’interdiction des voyages nocturnes, la limitation de la quantité de bagages transportés et l’interdiction des places supplémentaires communément appelées «versailles».
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BAZOUM ET SON GOUVERNEMENT REJETTENT LE COUP D'ÉTAT
Le président nigérien Mohamed Bazoum, séquestré par des militaires putschistes à Niamey, et son chef de la diplomatie Hassoumi Massoudou ont rejeté jeudi le coup d'Etat au Niger, affirmant toujours représenter les autorités légitimes du pays
"Les acquis obtenus de haute lutte seront sauvegardés. Tous les Nigériens épris de démocratie et de liberté y veilleront", a déclaré M. Bazoum dans un message publié vers 05H00 GMT sur Twitter, rebaptisé X. Ce message est intervenu quelques heures après que des militaires ont annoncé sur la télévision nationale avoir renversé le président élu démocratiquement en 2021.
"Nous sommes les autorités légitimes et légales", a de son côté déclaré sur France 24 Hamoudi Massoudou, chef de la diplomatie nigérienne et chef du gouvernement par intérim en l'absence du Premier ministre qui était en déplacement officiel à Rome au moment du putsch. "Le pouvoir légal et légitime est celui exercé par le président élu du Niger Mohamed Bazoum", a-t-il martelé, ajoutant que M. Bazoum était "en bonne santé". "Il y a eu une tentative de coup d'Etat", mais "ce n'est pas la totalité de l'armée qui a engagé ce coup d'Etat", a assuré M. Massoudou, qui se trouve à Niamey. "Nous demandons à ces officiers factieux de rentrer dans les rangs. Tout peut s'obtenir par le dialogue mais il faut que les institutions de la République fonctionnent", a-t-il poursuivi. "Partout au Niger l'ordre républicain, l'ordre démocratique, doit pouvoir fonctionner. Nous lancons un appel à l'ensemble des patriotes et démocrates nigériens pour qu'ils se lèvent comme un seul homme pour dire non à cette action factieuse qui tend à nous ramener 10 ans en arrière et à bloquer les progrès de notre pays", a-t-il lancé.
La situation reste confuse à Niamey où les putschistes menés par le colonel-major Amadou Abdramane ont annoncé la suspension des institutions et la fermetures des frontières du pays. Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger est devenu le troisième pays du Sahel à connaître un coup d'Etat depuis 2020. Une médiation ouest africaine menée par le président nigérian Bola Tinubu doit tenter de trouver une solution.
Le Niger est l'un des derniers alliés des pays occidentaux dans une région du Sahel ravagée par la violence jihadiste et dont deux voisins, le Mali et le Burkina Faso, dirigés par des militaires putschistes, se sont tournés vers d'autres partenaires, dont la Russie.
KEEMTAAN Gi - POLITIQUE DE «TÀPPALE»
Toujours les mêmes formules de circonstance. Les mêmes visages circonstanciés de deuil. Les mêmes énoncés creux. Des autorités dans une procession funèbre s’en vont s’enquérir de l’état des blessés dans des hôpitaux qui manquent souvent de tout comme à l’hôpital de Louga où le scanner était en panne. Tant pis pour les blessés. Les hélicoptères, c’est juste pour la parade de la fête de notre glorieuse indépendance. Ce n’est pas pour les gueux qui se sont entassés dans un bus qui en contenait plus qu’il ne devrait transporter. Ce qui est la norme dans ce pays qui marche sur la tête depuis longtemps. La norme, c’est-à-dire se contreficher des lois, règles, règlements et codes et n’en faire qu’à sa tête. Aucune autorité, aucune épouse d’autorité et aucun fils d’autorité n’était parmi les pauvres victimes du terrible drame d’hier. Tout le long du trajet qui amené au site de l’accident, aucun gendarme ni policier n’a contrôlé ce bus qui contenait beaucoup plus de passagers que ne lui permettait sa carte grise. On nous dit que ce cercueil roulant avait quitté tôt le matin d’hier la ville de Richard-Toll. A croire que de cette ville à Nguene Sarr où a eu lieu le drame, il n’y avait aucun gendarme ni aucun policier sur la route. Ah si Pastef avait appelé à une manifestation sur cet axe, on aurait vu un camion des Fds tous les 100 mètres comme en ce moment sur l’autoroute à péage ou sur la Vdn à Dakar ! Pour le reste, gare au propriétaire du véhicule qui sera implacablement l’agneau du sacrifice. Dans la même procession de visages affligés à l’intérieur des centres d’évacuation, un coup d’œil à la morgue. Rappels de mesures qui tiennent comme les deux bouts d’un string c’est-à-dire aisément défaits et jamais appliquées pour ce qui est des mesures. Il y a plus de trente ans, l’agitateur d’idées qu’était Joe Ouakam disait de Galsen que c’est un pays de « tàppale ». Rien de sérieux ne s’y fait. Et rien n’a changé depuis. Nous sommes toujours dans l’approximation. Nous sommes tellement habitués à dénombrer des morts par dizaines sur l’asphalte et nos mers —et même par milliers avec «Le Joola» plus meurtrière catastrophe maritime de l’Histoire !—que tout le monde se contre fiche des accidents qui surviennent dans notre pays. Rien que cette semaine, une pirogue a chaviré et fait officiellement 16 morts et un énième accident de la circulation a causé la mort de 24 pauvres diables. La routine dans ce pays de tous les laxismes et du fameux « Yalla Bakhna ». Au Sénégal, les autorités qui flanchent ne sont jamais sanctionnées. Dans d’autres pays où l’on respecte la vie humaine, le ministre des Transports terrestres, suite aux drames récurrents sur nos routes, aurait présenté sa démission et serait peut être même envoyée en prison. Mais dans ce charmant pays des paradoxes, nous sommes toujours dans la compassion feinte. Le beau-frère est habitué à faire des décomptes macabres sur nos routes. Après avoir jonglé joyeusement sur un ballon, le Chef s’est payé un twitter comme il a l’habitude de le faire en ces circonstances. Son Premier ministre n’a pas jugé utile de se déplacer sur les lieux des deux terribles drames qui ont endeuillé le pays cette semaine. Il a d’autres dossiers plus urgents que d’aller se rendre compte des conséquences mortelles des négligences de notre Administration — dont il est le chef ! — au sens large. Après avoir pleuré toutes les larmes de notre corps et promis qu’il n’y aura plus jamais cela, la vie va poursuivre son cours joyeux jusqu’au prochain décompte macabre. Et qui pour douter que nous sommes dans un pays de « tàppale » ? KACCOOR BI - LE TEMOIN
ACCIDENT DE NGEUNE SARR. MACKY SALL EXPRIME SA COMPASSION.
Le président de la République a exprimé sa totale compassion suite au tragique accident de Ngueune Sarr qui fait aux dernières nouvelles 25 morts. « J’exprime ma compassion suite au terrible accident de la route ce matin sur la RN2 à Ngeune Sarr», a réagi le chef de l’État dans un tweet. Poursuivant, le président Macky Sall a présenté ses condoléances émues aux familles des 25 personnes décédées et souhaité prompt rétablissement aux blessés». Avant « d’appeler encore à plus de prudence sur la route».
MAMOUDOU WANE REND HOMMAGE À BABACAR TOURE
Hier, à travers les colonnes de son journal Enquête, le directeur de publication dudit journal Mouhamadou Wane a rendu un vibrant hommage au défunt dinosaure de la presse sénégalaise et africaine Babacar Touré. Ce 26 juillet, cela faisait trois ans que le fondateur du Groupe Sud Communication a tiré sa révérence de ce monde. Mais l’œuvre de l’homme qui constitue avec notre directeur de Publication Mamadou Oumar Ndiaye, l’ancien PDG du défunt journal Nouvel Horizon Abdoulaye Bamba Diallo et feu Sidy Lamine Niasse, la fameuse bande des 4 mousquetaires qui ont balisé le chemin de la presse sénégalaise à la jeune génération actuelle, déflore le temps et les époques. Babacar Touré reste un immortel de la presse à travers son groupe Sud Communication qui tient la barque dans un environnement éprouvé d’une presse écrite qui vivote. Alors à travers un texte d’une très haute facture, mais qui fait frissonner d’émotion, Mamoudou Wane rappelle son compagnonnage avec un homme qui l’a très tôt pris sous son aile protectrice pour l’accompagner dans son aventure de patron de presse. Mais c’est surtout cette générosité dans la reconnaissance du fait que c’est Babacar Touré qui lui a mis le pied dans l’étrier dans le monde des médias sénégalais qui est remarquable chez Mouhamadou Wane. C’est un signe de grandeur qui est devenue une denrée rare dans notre pays. Bravo à Mamoudou Wane et félicitations pour la qualité de son texte !
LES MAIRES DU DEPARTEMENT DE KOLDA SOUTIENNENT LA CANDIDATURE DE MAME BOYE DIAO
La candidature de Mame Boye Diao, directeur de la Caisse des dépôts et consignations, se veut sérieuse. En tout cas, le maire de la ville de Kolda reçoit des soutiens un peu partout poursa candidature en vue de la présidentielle de 2024. Hier, ce sont les maires du département de Kolda qui se sont réunis pour porter sa candidature. Le maire de Tankanto Escale, Boune Omar Dia, soutient que Mame Boye est l’homme idéal pour un Sénégal émergent. « Nous sommes prêts. Au moment où les partis et coalitions choisissent leurs candidats à l’élection présidentielle, je voudrais Sénégalais, Sénégalaises d’ici et d’ailleurs, vous demander à tous, sans distinction d’opinions, d’avoir une pensée au DG de la CDC le Maire Mame Boye DIAO», a déclare l’édile de Tankanto Escale M. Dia. Il soutient que Mame Boye Diao incarne la compétence, la rigueur, la générosité, l’humanisme. Mieux, dit-il, il est porteur d’espoir. Selon lui, le Sénégal a aujourd’hui besoin de retrouver la joie et la paix, de rassembler ses fils et filles. « Parmi ses dignes fils capables de le faire, Mame Boye Diao en est un. Quand le peuple a besoin d’un nouveau souffle, on n’a pas le droit de se dérober», a-t-il lancé. Avant de conclure : «Que Mame Boye Diao se soumette au choix des Sénégalais, les seuls habilités à choisir».
PORT DE NDAYANE ABDOURAHMANE DIOUF REFUSE LA DEMOLITION DE SON CHATEAU
Le projet du futur port de Ndayane a connu hier un coup d’accélérateur après la pose de la première pierre en janvier 2022 par le président Macky Sall. Le plus grand projet d’investissement privé du Sénégal depuis les indépendances connait un début d’exécution avec le démarrage des démolitions d’emprises. (Voir reportage en page 5). Seulement le fait intriguant est que toutes les Personnes affectées par le Projet (PAP) ont plié bagages à l’exception du président du parti Awalé, Abdourahmane Diouf. Elles ont reçu leurs chèques pour les personnes se situant dans la zone prioritaire de Rufisque. Le Dg du Port de Dakar, Mountaga Sy, a pu dégager une enveloppe de 2 milliards sur les 5 milliards de frs de frs de l’enveloppe prévue pour indemniser les impactés avec le soutien du préfet de Rufisque pour les PAP dudit département situées dans la zone prioritaire. D’ailleurs dans ce lot, Madiambal Diagne a accepté de quitter les lieux. Il a reçu son chèque vendredi dernier. Le seul qui résiste est Dr Abdourahmane Diouf du parti Awalé. D’ailleurs ce mercredi au moment où une partie des 85 engins s’activait pour la démolition des emprises, le président d’Awalé appréciait de loin le vacarme d’enfer des machines lourdes qui balayaient tout sur leur passage. Bon gageons que Mountaga Sy, qu’on connaît bon négociateur, parviendra sûrement à convaincre Dr Abdourahmane Diouf d’accepter son chèque avant ensuite de plier bagages.
JEUX DE PARIS 2024 DIAGNA NDIAYE FAIT BRILLER LE DRAPEAU DU SENEGAL
Le drapeau du Sénégal a flotté hier aux côtés de ceux de la France, du CIO, de l’Australie et des Etats-Unis grâce à l’entregent du président du CNOSS Diagna Ndiaye. Figurez-vous que, lors du lancement de la cérémonie solennelle des invitations aux JO de Paris 2024, Mamadou Diagna Ndiaye, qui démontre qu’il reste le Sénégalais le plus réseauté du pays, s’est affiché aux côtés du président du CIO, Thomas Bach, de la ministre Amélie Oudéa et de la maire de Paris Anne Hidalgo. Avec ce groupe de personnalités de très haut niveau, le président du CNOSS a fait briller et flotter très haut les couleurs du Sénégal du Sénégal lors de la cérémonie solennelle des invitations aux JO de Paris 2024.
MIGRANTS DE DAKHLA (MAROC) LES PREMIERS RAPATRIES SONT ARRIVES !
Au moment où « Le Témoin » bouclait cette édition tard dans la nuit, les migrants sénégalais rapatriés de Dakhla (Maroc) sont arrivés à l’aéroport militaire de Dakar-Yoff. Ils ont été ramenés à bord d’un avion militaire de l’Armée sénégalaise. C’est le début d’un long pont aérien initié par l’Etat du Sénégal pour rapatrier tous les migrants retenus depuis plusieurs semaines dans les centres de rétention marocains
WASHINGTON MENACE DE COUPER L'AIDE AMÉRICAINE AU NIGER
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a conditionné mercredi la poursuite du versement de l'aide américaine au Niger au "maintien de la démocratie" dans le pays africain, selon un communiqué du département d'Etat
"Le solide partenariat économique et sécuritaire (des Etats-Unis) avec le Niger dépend du maintien de la démocratie et du respect de l'Etat de droit et des droits humains", a déclaré Antony Blinken au président nigérien Mohamed Bazoum -- retenu par des membres de la garde présidentielle -- lors d'un appel entre les deux hommes. Washington "condamne cet effort visant à prendre le pouvoir par la force et renverser l'ordre constitutionnel", a ajouté le secrétaire d'Etat américain, selon ce communiqué.
L'appel est intervenu avant l'annonce mercredi soir par des militaires à la télévision nationale nigérienne de la suspension de "toutes les institutions" et de la "fin" du régime actuel. Mohamed Bazoum, démocratiquement élu et au pouvoir depuis avril 2021, était retenu depuis mercredi matin par des membres de la garde présidentielle après l'échec de pourparlers sur des points qui restent inconnus.
Le Niger, dont l'histoire est jalonnée de coups d'Etat, est l'un des derniers alliés des pays occidentaux dans une région du Sahel ravagée par la violence jihadiste et dont deux voisins, le Mali et le Burkina Faso, dirigés par des militaires putschistes, se sont tournés vers d'autres partenaires, dont la Russie.
Antony Blinken a également souligné le "soutien indéfectible" de Washington "au président Mohamed Bazoum et à la démocratie du Niger", selon le département d'Etat.
AU NIGER, DES MILITAIRES AFFIRMENT AVOIR RENVERSÉ LE PRÉSIDENT
"Les frontières terrestres et aériennes sont fermées jusqu'à la stabilisation de la situation" et "un couvre-feu est instauré à compter de ce jour de 22h00 à 05h00 (21h00 à 04h00 GMT) du matin sur toute l'étendue du territoire jusqu'à nouvel ordre"
Des militaires ont affirmé mercredi soir avoir renversé le régime du président nigérien Mohamed Bazoum, dans une déclaration lue par l'un d'entre eux à la télévision nationale à Niamey, au nom d'un Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
"Nous, forces de défense et de sécurité, réunis au sein du CNSP, avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez", celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue. "Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale", a-t-il ajouté.
Il a affirmé "l'attachement" du CNSP au "respect de tous les engagements souscrits par le Niger", rassurant également "la communauté nationale et internationale par rapport au respect de l'intégrité physique et morale des autorités déchues conformément aux principes des droits humains". "Toutes les institutions issues de la 7e république sont suspendues, les secrétaires généraux des ministères se chargeront de l'expédition des affaires courantes, les forces de défense et de sécurité gèrent la situation, il est demandé à tous les partenaires extérieurs de ne pas s'ingérer", indique en outre la déclaration. Par ailleurs, "les frontières terrestres et aériennes sont fermées jusqu'à la stabilisation de la situation" et "un couvre-feu est instauré à compter de ce jour de 22h00 à 05h00 (21h00 à 04h00 GMT) du matin sur toute l'étendue du territoire jusqu'à nouvel ordre".
Cette déclaration des militaires est intervenue à l'issue d'une journée de tensions à Niamey, marquée par ce que le régime a appelé "un mouvement d'humeur" de la garde présidentielle qui retient le président Bazoum dans sa résidence officielle depuis mercredi matin. Des pourparlers entre les deux parties pour tenter de trouver une solution, sans que l'on sache quelles étaient les exigences des militaires, ont échoué.
Le Niger, pays partenaire privilégié de la France dans le Sahel en proie à la violence jihadiste dans plusieurs parties de son territoire, était dirigé par le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis avril 2021.
L'histoire de ce pays vaste, pauvre et désertique est jalonnée de coups d'Etat.
Par Mariama BADJI
TOUS COUPABLES
Plus que tout autre sujet d’actualité, celui sur le gros péril que constitue l’émigration de jeunes sénégalais vers d’autres cieux supposés plus cléments, surtout vers l’Europe, nous interpelle aujourd’hui plus qu’avant .
Plus que tout autre sujet d’actualité, celui sur le gros péril que constitue l’émigration de jeunes sénégalais vers d’autres cieux supposés plus cléments, surtout vers l’Europe, nous interpelle aujourd’hui plus qu’avant, sur notre lourde responsabilité partagée, tout en nous mettant en demeure de chercher et trouver, ici et maintenant, de nouvelles pistes de solutions face cette hécatombe qui se déroule devant nos yeux.
Il faut le dire, toutes les stratégies, conçues et mises en œuvre jusque-là, ont échoué ! Pardi…
Et pour cause ! Les Sénégalais, essentiellement des jeunes, mais aussi des femmes et des enfants, tentent encore et encore de partir de plus belle, par tous les moyens qu’offrent des passeurs sans foi ni loi, escrocs et criminels de leur état, bénéficiant certainement de complicités à détecter, leur permettant de déverser leur clientèle entre les mains de tortionnaires présents sur des rivages sinistres ou en plein désert, si une partie ou toute la cargaison humaine n’a pas péri dans les eaux ou par manque de nourriture.
Au Sénégal, où coexistent divers points de départ anciens et nouveaux (dont la Casamance), il n’y a plus un jour où l’on n’enregistre pas des cas de jeunes compatriotes déposés et perdus dans des endroits inconnus et invivables, appelant au secours, ou des pirogues de fortune remplies de dizaines de candidats à l’émigration dite clandestine ou irrégulière, c’est selon, échouant quelque part, avec des morts atroces par noyade, à côté de rescapés hagards, physiquement et mentalement atteints.
Assurément, face à ces phénomènes qui perdurent et s’amplifient de jour en jour, à l’échec retentissant des alternatives proclamées mais aussi à suivre et analyser tant soit peu les propos des survivants, il est clair que la situation nous impose de nouveaux paradigmes.
En effet, pour comprendre la situation de référence, il ne nous est plus permis de ne considérer que les difficultés des jeunes à trouver un emploi décent, source de revenu ou d’évoquer ce mimétisme ambiant face à des cas de « réussite sociale » par l’émigration irrégulière. Il existe beaucoup d’exemples de jeunes qui ont réussi à embrasser un métier, à créer une entreprise, à gagner leur autonomie financière, à fonder une petite famille tout en soutenant leurs parents mais qui, un certain jour, décident de tout quitter pour aller à l’aventure, utilisant des économies ou cédant leur patrimoine pour payer le prix de la traversée à un coût qui aurait pu développer leur activité première. Oui, cela existe !
Il y a lieu de trembler face à des jeunes qui disent « préférer aller mourir dans les océans que de continuer à vivre dans un environnement où ils s’exposent quotidiennement à la risée de leur propre famille qui les stigmatise, ne leur accordant aucun égard ».
En vérité, les situations qui semblent expliquer les motivations sont nombreuses, diverses et très différentes. Nous passons encore notre temps à discuter de ces motivations, autour de vidéos choquantes, sans aller plus loin pour bien comprendre ce qui fait partir les jeunes à tout prix, dans n’importe quelles conditions, sachant les dangers permanents du « voyage » et les chances trop minimes pour arriver dans un endroit tant soit peu sécurisé, où existent de réelles possibilités de travailler, de gagner sa vie.
En plus des gaps notoires dans la prise en charge des besoins en éducation, formation, emploi, santé…, nous devons admettre que le premier facteur explicatif de notre échec est notre manière superficielle voire simpliste d’adresser le phénomène qui nous empêche de bien le comprendre.
Présentement, nous sommes dans l’obligation de revoir notre posture commune, en optant pour : (i) une étude fine et approfondie, menée par une équipe pluridisciplinaire et permettant de capitaliser sur ce qui est fait jusqu’à nos jours, donc identifier les forces et faiblesses, relever les bonnes pratiques, tirer les leçons apprises, puis formuler des recommandations stratégiques, (ii) un plan de mise en œuvre qui distinguerait, au-delà de la responsabilité centrale de l’Etat, celles de toutes les autres familles d’acteurs institutionnelles, socio communautaires, du mouvement associatif de jeunes et de femmes, de la recherche, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers…
A son terme, cette étude devrait être soumise à un mécanisme de validation qui va consacrer un engagement national volontaire dont l’opérationnalisation ferait l’objet d’un suivi systématique et de moments d’évaluation pouvant favoriser des décisions de réajustement et de correction.
En tout état de cause, le dispositif multi acteurs chargé de conduire les nouvelles alternatives choisies gagnerait à être gouverné résolument de façon participative, inclusive et transparente. Et, d’ores et déjà, l’alerte devrait être sonnée, en allant au-delà des simples reportages pour transformer l’indignation collective actuelle en une volonté d’agir dans l’intérêt de notre jeunesse, donc de notre pays.