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30 mai 2025
NOTRE DEMOCRATIE EST UNE REALITE IRREVERSIBLE
À Paris pour la présentation de son livre « Sénégal : des sillons pour servir », le président du Mouvement pour le développement intégral du Sénégal (Mdis) a donné son avis sur la récente déclaration du Président Sall de ne pas briguer un troisième mandat
À Paris pour la présentation de son livre « Sénégal : des sillons pour servir », le président du Mouvement pour le développement intégral du Sénégal (Mdis) a donné son avis sur la récente déclaration du Président Sall de ne pas briguer un troisième mandat.
Dans votre livre, vous mettez en exergue le civisme pour inculquer aux citoyens de bons comportements. Pensez-vous que le service national militaire ou civil aurait été un rempart contre la destruction des biens publics, comme ce fut le cas récemment ?
Ce premier sillon de mon livre, qui traite effectivement de l’instauration progressive du service militaire obligatoire, a été écrit et publié en 2019. Donc, cette contribution n’est pas intrinsèquement liée aux émeutes qui affectent notre pays depuis 2021. Cependant, le service national aurait pu participer à être un véritable rempart à toutes ces scènes de chaos que nous avons vécues. Qui pouvait sentir les choses venir depuis quelques années ? Malheureusement, dans notre pays, les idées citoyennes constructives ne comptent pas. En tout état de cause, le mobile de ma réflexion va au-delà de lutter contre des actes de vandalisme. Mon livre cherche plutôt à rappeler à l’État son rôle régalien de bâtir, en permanence, le citoyen porteur de certaines valeurs indispensables pour construire une Nation où, malgré les différences, l’on vit en harmonie.
Quelle est votre position en tant que leader politique par rapport à la récente déclaration du Président Macky Sall de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle ?
J’avoue que cela ne m’a pas du tout surpris de la part du Président Macky Sall qui nous a montré plusieurs fois, à travers les actes qu’il pose, que la dignité était pour lui une valeur cardinale. C’est pourquoi j’avais jugé nécessaire d’attendre qu’il se prononce sur cette question avant d’en parler. Notre démocratie est une réalité irréversible, en progression continue. Ainsi, cette prise de position du Président Sall règle définitivement la question du nombre de mandats. Cependant, nous devons être très vigilants puisqu’il y a des obscurantistes qui pensent que la meilleure méthode pour accéder au pouvoir est d’instaurer l’injure, la calomnie, la diffamation et la violence.
Vous pensez à qui exactement ?
Je suis scandalisé par les propos récurrents d’Ousmane Sonko appelant les populations à semer le chaos pour l’accompagner dans sa défiance vis-à-vis de nos institutions. C’est irresponsable et scandaleux. Même si d’énormes défis restent encore à relever, notre pays est quand même en perpétuel progrès depuis plusieurs générations. Ces défis exigent de l’État, mais également de chaque citoyen, des attitudes et comportements sous-tendus par le patriotisme. C’est pourquoi j’en appelle au sens de discernement des jeunes et à la fermeté de l’État face aux tendances putschistes. Dans cette République, le dialogue aura toujours le dessus sur le leitmotiv de la violence et de la défiance.
LANCEMENT DU PROGRAMME COLLECTIVITES TERRITORIALES, DEFENSE, SECURITE ET PAIX A ZIGUINCHOR
Le gouverneur de Ziguinchor (sud), Guedj Diouf, a lancé officiellement mardi le programme Collectivités territoriales, défense, sécurité et paix (PCTDSP) dans la zone sud (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou), a constaté l’APS.
Ziguinchor, 25 juil (APS) – Le gouverneur de Ziguinchor (sud), Guedj Diouf, a lancé officiellement mardi le programme Collectivités territoriales, défense, sécurité et paix (PCTDSP) dans la zone sud (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou), a constaté l’APS.
Ce programme a été élaboré par le centre des Hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) de Dakar, en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer (FKA).
« C’est un programme qui est d’une importance capitale pour la zone sud où à un certain moment de l’histoire, l’insécurité a été connue. Ce programme permettra de renforcer les connaissances des acteurs des collectivités territoriales en matière de défense et de sécurité », a expliqué Guedj Diouf lors de la cérémonie de lancement du programme. Celle-ci s’est déroulée en présence d’élus locaux, de forces de défense et de sécurité, des autorités administratives et des membres de la société civile.
« Ce programme a ajouté, le chef de l’exécutif régional, « sert également de cadre de concertation, de discussion et d’échange entre les acteurs des collectivités territoriales et les forces de défense et de sécurité ».
Il a ajouté qu’ »il permettra de mettre ensemble en synergie les efforts et toutes les stratégies au niveau territoriale pour concourir à la défense , à la sécurité et à la paix ».
L’autorité administrative a ainsi invité les responsables des collectivités territoriales à renforcer leur collaboration avec les forces de défense et de sécurité mais également en participant activement à la recherche de la paix et de la sécurité au niveau de la zone sud.
« L’objectif général de ce programme est de renforcer les capacités des collectivités territoriales sénégalaises en matière de sécurité pour l’édification et le maintien d’environnements sécurisés propices à la cohésion sociale et au développement », a pour sa part expliqué le directeur du centre des Hautes études de défense et de sécurité (CHEDS), le général Jean Diémé.
« Face à la recrudescence de la violence urbaine, l’évolution de la criminalité et leurs causes multiformes, les modes de réponses sécuritaires classiques doivent être renforcés par de nouveaux leviers d’actions permettant de mieux assurer la sécurité des citoyens », a estimé le général Diémé.
Il a signalé que dans le cadre de ce programme, un séminaire de deux jours s’est ouvert ce mardi à Ziguinchor à l’intention des collectivités territoriales, des membres de la société civile et des forces de défense et de sécurité
»Ce conclave vise à renforcer les connaissances en matière d’organisation de la sécurité au Sénégal, et surtout, à explorer des pistes de co-production de la sécurité dans une approche inclusive et participative », a expliqué le général Jean Diemé.
« Nous saluons l’initiative d’organiser cette journée de lancement du programme collectivités territoriales, défense, sécurité et paix. C’est un programme important, particulièrement pour la zone sud », a réagi le maire de la commune de Goudomp, Malang Cissé.
Selon lui, » la question de la sécurité et de la paix n’est plus une affaire de l’État simplement’’. Elle nécessite d’après lui »des acteurs impliqués à la base ».
UN NOUVEL ESSAI DE L’ECRIVAINE FATOU DIOME BIENTOT SUR LE MARCHE
Le verbe libre ou le silence’’, nouvel essai de l’écrivaine franco-sénégalaise Fatou Diome, paraitra le 30 août prochain, a appris l’APS des ‘’Editions Albin Michel’’.
Dakar, 25 juil (APS) – ‘’Le verbe libre ou le silence’’, nouvel essai de l’écrivaine franco-sénégalaise Fatou Diome, paraitra le 30 août prochain, a appris l’APS des ‘’Editions Albin Michel’’.
Fatou Diome, qui vit depuis plusieurs années à Strasbourg, au nord-est de la France, a été admise comme membre à l’Académie royale de langue française de Belgique en janvier dernier.
La Franco-Sénégalaise, native de Niodior, une commune des Iles du Saloum au Sénégal, a publié un recueil de nouvelles intitulé ‘’La préférence nationale’’ aux éditions ‘’Présence Africaine’’.
Elle s’est fait connaître avec son premier roman ‘’Le ventre de l’Atlantique’’, sorti en 2003 aux éditions ‘’Anne Carrière’’. Elle y met en scène les lueurs et leurres de l’émigration entre l’Afrique où l’héroïne Salie est rejetée parce que née hors mariage et l’Europe où elle est abandonnée sur une plage blanche.
L’universitaire et femme de lettre engagée a été parmi les premiers à dénoncer l’émigration clandestine avec ces nombreux morts dans ‘’le ventre de l’Atlantique’’, l’océan qui a englouti des milliers de jeunes africains.
Ce roman a été traduit en une vingtaine de langues, selon la note de l’éditeur.
Cette publication a été suivie de plusieurs livres publiés chez ‘’Flammarion’’, puis chez ‘’Albin Michel’’, notamment, ‘’Les veilleurs de Sangomar’’ (2019), un recueil de nouvelles ‘’De quoi aimer vivre’’ (2021) et un essai politique ‘’Marianne face aux faussaires’’ (2022).
GREVE DES BUS TATA, LA DIRECTION DE L’AFTU OUVERT AU DIALOGUE
La direction de l’association de financement des transporteurs (AFTU) s’est dite ouverte au dialogue avec les travailleurs en grève depuis 48 heures pour réclamer de meilleures conditions de travail, a appris l’APS.
Dakar, 25 juil (APS) – La direction de l’association de financement des transporteurs (AFTU) s’est dite ouverte au dialogue avec les travailleurs en grève depuis 48 heures pour réclamer de meilleures conditions de travail, a appris l’APS.
‘’Nous sommes ouverts au dialogue et nous allons continuer à poser les conditions du dialogue’’, a déclaré Momar Diagne, vice-président GIE Japalanté, membre de l’AFTU.
Les conducteurs et receveurs membres de l’Association de financement des transports urbains (AFTU) ont entamé lundi une grève de trois jours pour exiger »de meilleures conditions de travail, et de prise en charge médicale et sociale ».
S’exprimant au cours d’une conférence organisée par l’AFTU, M. Diagne a fait savoir que le patronat a même essayé de négocier, sans succès, avec les travailleurs.
‘’On a travaillé samedi dernier jusqu’à 19h avec le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar, garant des négociations. Mais, le dimanche, les grévistes ne sont pas venus pour finaliser les discussions. Nous sommes restés là-bas jusqu’à 16h sans retour et nous sommes rentrés’’, a dit Momar Diagne. Pour lui, il faut aider les populations ‘’durement éprouvées’’ par cette grève.
‘’L’heure est à la remobilisation, à faire en sorte que les véhicules reprennent service’’, a ajouté Khadim Mbacké Dieng, chef d’exploitation de l’AFTU.
La direction générale dit être disposée à négocier. Toutefois, elle n’entend pas garer ‘’éternellement’’ ses véhicules.
‘’On va reprendre la route à tout prix. L’Etat n’a qu’à prendre ses responsabilités. On ne peut pas garer nos véhicules éternellement’’, a-t-il prévenu.
Il a appelé l’Etat ‘’à garantir la liberté des travailleurs pour permettre à ceux qui veulent travailler de le faire’’. Selon lui, ‘’les grévistes ont forcé ceux qui n’en voulaient pas à les suivre’’.
Momar Diagne et ses camarades disent être dans de bonnes dispositions pour signer les contrats de ceux qui n’en possèdent pas. Il a fait savoir que beaucoup d’associations parmi les 14 qui composent l’AFTU ‘’respectent’’ la législation du travail en vigueur, avec des cotisations sociales à l’IPRES, à la Caisse de sécurité sociale.
Lors de la conférence de presse, les membres de la direction de l’AFTU ont même agité des documents qu’ils présentent comme des ‘’des bulletins de salaires et la convention collective des travailleurs’’.
‘’Les grévistes devaient recenser le personnel et nous revenir avec une liste pour qu’on puisse faire les contrats. Mais, ils passent par derrière pour transmettre un préavis de grève qu’on n’a même pas vu’’, ont-ils soutenu.
‘’Quand ils signeront les contrats, ces agents qui gagnent entre 80 000 et 90 000 FCFA se retrouveront avec un salaire égal à 125 ou 130 mille francs respectant la législation en vigueur’’, a promis Momar Diagne.
Il a révélé qu’AFTU a ‘’une mutuelle qui couvre jusqu’en Côte d’Ivoire, en Gambie, au Mali, au Gabon, au Togo’’. ‘’On fait des évacuations vers le Maroc, la Tunisie, la France, l’Espagne’’, a-t-il souligné.
Par ailleurs, la direction de l’AFTU qui dit transporter ‘’1.300.000 voyageurs par jour’’ annonce que les pertes engendrées par ces deux jours de grève sont ‘’énormes’’.
DES BALLES FRANÇAISES CONTRE DES MANIFESTANTS À ZIGUINCHOR
3,7 millions d’euros d’armes civiles livrées au Sénégal par Paris depuis 2004. L’utilisation d’armes civiles dans des situations de conflit soulève des inquiétudes quant à leur détournement pour un usage non prévu et leur impact sur les droits de l’homme
(SenePlus) - L'article de Mediapart publié lundi 24 juillet 2023 sous le titre "Au Sénégal, des munitions de chasse françaises utilisées contre des manifestants", relate des incidents survenus à Ziguinchor, au Sénégal, où plusieurs manifestants déclarent avoir été visés ou blessés par des cartouches Cheddite, une filiale du groupe français Sofisport, l'un des principaux fabricants mondiaux de munitions. L'article met en évidence le manque de procédures de contrôle entourant ces exportations de munitions et l'inquiétude suscitée par leur utilisation contre des manifestants.
Le du 23 mai 2023, Seydina, un Sénégalais de 38 ans, a participé aux manifestations de soutien à Ousmane Sonko, le maire de Ziguinchor et dirigeant du parti Pastef, qui était alors en procès pour viol et menaces de mort. Les manifestations ont dégénéré, et les autorités ont fait usage de gaz lacrymogènes et de balles réelles contre les manifestants. Seydina a été blessé au biceps par une balle. Lui et d'autres manifestants ont documenté l'incident, y compris les images des cartouches Cheddite utilisées.
Mediapart a obtenu d'autres photographies et vidéos prises par d'autres manifestants affirmant avoir été visés par ces munitions le même jour. Ces cartouches sont généralement destinées à la chasse et sont fabriquées par Cheddite, une entreprise franco-italienne. L'article s'interroge sur la manière dont ces cartouches de chasse ont pu être utilisées dans un contexte urbain violent.
L'article souligne également le manque de transparence et de contrôle entourant l'exportation des armes civiles, y compris les munitions de chasse. Il mentionne que de telles munitions peuvent être détournées de leur usage prévu et se retrouver entre les mains de groupes armés et de milices dans des zones de conflit. Les activités de Sofisport, la maison mère de Cheddite, sont explorées, car elle possède plusieurs filiales impliquées dans l'industrie des armes dans le monde entier.
L'article cite des cas précédents où Nobel Sport, une branche de Sofisport, a été impliquée dans des controverses, comme l'utilisation de leurs grenades dans la mort de Rémi Fraisse en France et l'implication de leurs grenades dans le trafic d'armes en Côte d'Ivoire et en République centrafricaine.
L'exportation d'armes civiles par le gouvernement français en 2021 et les exportations de telles armes vers le Sénégal depuis 2004 sont également mentionnées dans l'article.
Mediapart a tenté de contacter Cheddite et le gouvernement sénégalais pour obtenir leur version des faits et des clarifications, mais n'a reçu aucune réponse.
L'article soulève des préoccupations concernant le contrôle et la transparence entourant l'exportation d'armes civiles et de munitions, ainsi que leur utilisation potentielle abusive dans des conflits et des situations violentes.
CHAMBOULEMENT AU SEIN DE LA POLICE NATIONALE
Un vent de changement au sein de la police nationale avec plusieurs nominations au sein des commissariats et des renseignements généraux
Le commissaire divisionnaire Moustapha Diouf quitte Matam pour devenir le commissaire central de Saint-Louis.
Le commissaire principal Ibrahima Dieng, qui était jusque-là chef de la division régionale des renseignements généraux (RG) de Dakar est désormais le commissaire central de Tambacounda.
Le commissaire principal Daouda Bodian n’est plus commissaire de Rufisque. Il est maintenant le commissaire central de Guédiawaye.
Le commissaire Lamarana Diallo précédemment à la tête du commissariat de Louga devient commissaire de Rufisque. Le commissaire Seynabou Niang quitte Bel Air et atterrit au commissariat spécial du tourisme.
Le commissaire Gnima Diédhiou, ancienne commissaire de Bambey devient la commissaire centrale de Louga. La commissaire Aïssatou Ka du commissariat de Saly est maintenant à la tête du commissariat de Kébémer.
Le commissaire Demba Cissé qui était chef de division du service contre-espionnage, est actuellement chef de service des renseignements généraux (RG) de Dakar. Le commissaire Balla Fall qui était le commissaire de Kédougou, devient commissaire de Kaffrine.
Le commissaire Abdou Faye précédemment commissaire spécial de Keur Ayib, devient le commissaire de Matam.
Le commissariat de l’Île de Saint-Louis a aussi une nouvelle patronne. Il s’agit de Binetou Doumbia, ancienne commissaire des Hlm à Dakar.
La commissaire Khady Diouf qui était à Malika hérite du commissariat de Rebeuss. À la tête du commissariat de Ziguinchor, se trouve maintenant, le commissaire Malick Dieng, précédemment au commissariat de Kolda.
Thierno Diop précédemment commissaire de l’arrondissement de Ndorong à Kaolack, devient le commissaire de Kédougou. Le commissaire Khady Fall qui était à la tête du commissariat du Plateau est finalement affecté au Groupement Mobile d’Intervention (GMI). Le commissaire Badara Diallo est nommé chef de division du service de contre-espionnage. La commissaire Mame Diarra Faye précédemment au commissariat de l’Ile à Saint-Louis, devient commissaire de Bel-Air.
Le commissaire Mame Farma Ndiaye précédemment au niveau du commissariat des airs et frontières, est maintenant affecté à la direction de la Police Judiciaire (PJ). Le commissaire Bara Niang est nommé commissaire central de Mbour.
Albert Ndiour, désormais ancien commissaire de Kébémer se retrouve à la tête du commissariat de Bambey.
Le commissaire Omar Boun Khatab Guèye, qui était le chef de brigade prévôtale devient le chef de la division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées.
Le commissaire Mass Thiombane, précédemment commissaire de Ndamatou est désormais à la tête du commissaire du Plateau à Dakar.
Bakary Malouine Faye qui était chef de la division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées devient le commissaire de Saly.
Lat Dior Sall, précédemment commissaire de Yeumbeul atterrit au commissariat de Kolda.
Chérif Malamine Massaly qui était l’adjoint du commissaire central de Ziguinchor, devient le chef de la brigade prévôtale. Ousmane Seydi, ancien chef de Brigade des stupéfiants de Diourbel devient le commissaire de Koungheul en remplacement de Alioune Fall désormais commissaire de Mbacké.
Dianko Mballo quitte le commissariat de Grand Yoff pour le commissariat d’arrondissement de Ndorong à Kaolack. Diame Yaré Fall qui était le commissaire-adjoint au commissariat central de Kaolack, devient commissaire de Yeumbeul.
Kimintang Ndao jusque-là commissaire de Grand Dakar atterrit aux Hlm comme commissaire. Ousmane Faye, qui était adjoint du commissaire central de Guédiawaye est échelonné et devient commissaire d’arrondissement de Thiaroye. Alexandre Denango Sarré précédemment adjoint du commissaire central de Rufisque devient commissaire d’arrondissement Grand Yoff.
Adja Coumba Ndiaye, adjoint du commissariat d’arrondissement des Parcelles Assainies, est maintenant commissaire de Malika. Sengane Ndecky, jusque-là adjoint au commissaire central de Thiès devient le commissaire de Ndamatou. Elhadj Malick Kane, adjoint du commissaire du Point E est désormais adjoint commissaire central de Thiès.
Adama Wellé devient le commissaire du grand Dakar.
Ismaïla Goudiaby qui était adjoint du commissaire de la sûreté urbaine est affecté à la direction de la Police Judiciaire (PJ). Alioune Ndiaye nommé commissaire spécial de Keur Ayib. Balla Ba devient adjoint au chef de la sûreté urbaine (SU). Lamine Cissé est affecté à la direction de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiant. Mouhamadou Lamine Diop est nommé adjoint central de Guédiawaye.
MANDAT DE DÉPÔT CONTRE ALIOU SANÉ
Le parquet a requis l’annulation de la liberté provisoire accordé par le juge d’instruction du deuxième cabinet au vice-coordonnateur du F24
La Chambre d’accusation a statué sur l’appel du procureur de la République près le Tribunal de grande instance Hors classe de Dakar. Elle a décerné un mandat de dépôt contre le coordonnateur du mouvement « Y’en a marre », Aliou Sané.
Le parquet a requis l’annulation de la liberté provisoire accordé par le juge d’instruction du deuxième cabinet au vice-coordonnateur du F24. La Chambre d’accusation avait renvoyé son délibéré à ce 25 juillet 2023 après la plaidoirie de la défense.
Aliou Sané bénéficiait d’une liberté provisoire depuis le 2 juin après une inculpation pour actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à entraîner des troubles politiques graves.
par Momar Dieng
KARIM-BIBO, LA DOUBLE PEINE DE MACKY SALL AUX CONTRIBUABLES SÉNÉGALAIS
Dédommager Ibrahim Abou Khalil Bourgi à hauteur de 168 milliards de francs CFA n’est déjà pas une mince affaire. Y rajouter la perspective de renoncer à 138 milliards de francs CFA d'amende que la défunte Crei avait infligée à Karim est une autre épreuve
La décision de la 1ère chambre civile de la Cour de cassation française de condamner définitivement l’Etat du Sénégal dans son différend avec Ibrahim Abou Khalil Bourgi dit Bibo est un véritable tsunami politique. Le silence bavard des autorités sénégalaises en est une parfaite illustration alors qu’elles sont au courant de cette décision arbitrale depuis bien avant qu’elle soit révélée par Jeune Afrique le 21 juillet 2023. Ce sont 168,5 milliards de francs CFA que la plus haute juridiction française exige que le Sénégal verse à l’homme d’affaires franco-sénégalais comme solde de tous préjudices.
Depuis plusieurs années, Bibo Bourgi était soupçonné de n’être pas plus qu’un prête-nom de Karim Wade dont il est un ami d’enfance. Pour les avocats de l’Etat du Sénégal, la totalité de ses avoirs (comptes bancaires, biens immobiliers, services aéroportuaires au Sénégal et à travers le monde, etc.) appartenaient à son ami. Ainsi, toute leur stratégie au cours du procès intenté à l’ancien ministre d’Etat et à certains de ses collaborateurs reposait sur cette théorie. Ce que Bibo Bourgi et ses conseils ont toujours réfuté.
Cette affaire tombe (très) mal pour le président sénégalais Macky Sall, engagé dans un révisionnisme à grande vitesse au terme duquel il promet de réintégrer Karim Wade (et Khalifa Sall) dans le jeu politique en « permettant » (leur) participation éventuelle à l’élection présidentielle de février 2024. Ce processus issu du « dialogue national » organisé en juin dernier en l’absence d’une frange significative de l’opposition ira-t-il jusqu’au bout ? Dans quelle mesure la condamnation définitive de l’Etat du Sénégal – Macky Sall en est l’incarnation – au profit de Bibo Bourgi – proche ami de Karim Wade – pourrait-elle stopper l’élan en marche du « pardon » présidentiel ?
Pour le Trésor sénégalais, la facture financière qui sera sans doute un record dans l’histoire des décisions arbitrales internationales contre le Sénégal va être très salée. Obligé de dédommager Ibrahim Abou Khalil Bourgi à hauteur de 168 milliards de francs CFA n’est déjà pas une mince affaire si cela doit être fait. Y rajouter la perspective de devoir renoncer à l’amende de 138 milliards de francs CFA que la défunte Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) avait infligée à…Karim Wade lors de sa condamnation est une autre épreuve qu’il devra surmonter. Pour les gardiens de nos sous, il va donc falloir s’accommoder de l’imprévisibilité des politiciens en jonglant avec cette double peine que nous vaut l’obsession d’un président de la République à ne pas avoir d’adversaire politique balèze à la présidentielle de 2019.
AMINATA FALL NIANG, UNE JURISTE CHEVRONNÉE MILITANTE DES CAUSES JUSTES
Haut Fonctionnaire de la BCEAO à la retraite, expert juriste-fiscaliste, consultante, elle est la nouvelle présidente de l'Association des Juristes Sénégalaises (AJS)
Haut Fonctionnaire de la BCEAO à la retraite, Expert juriste-fiscaliste, Consultante, Mme Aminata Fall Niang est la nouvelle présidente de l'Association des Juristes Sénégalaises (AJS).
Juriste de formation et expert fiscal, elle a obtenu son baccalauréat en A2 (Philo-Latin-Langues) à l'Institution Sainte Jeanne d'Arc de Dakar, avant de poursuivre ses études supérieures à l'Université de Dakar devenue Université Cheikh Anta Diop) où elle a obtenu successivement une Maîtrise d'anglais option lettres et civilisations anglaises, avec la mention Bien, Major de sa promotion.
Elle y a aussi obtenu sa Maîtrise en sciences juridiques, option droit privé des affaires et un DESS en droit bancaire et fiscalité.
Mme Niang a exercé l'essentiel de sa carrière qui a duré 26 ans au Siège de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) où elle est entrée sur concours en 1996 en tant que Fondée de pouvoirs et y a pris sa retraite en juillet 2022 comme Conseiller du Gouverneur, membre du gouvernement de la Banque.
Auparavant, elle a successivement assumé d’importantes fonctions à la BCEAO de 1996 à 2022. En effet, elle a été Juriste Senior avec rang d'adjointe au Directeur; Adjointe au Directeur des Affaires Juridiques; Directrice des Affaires Juridiques; Directrices de la Sécurité; Directrice de l'Organisation et des Méthodes; Conseillère du Directeur Général de la Stabilité et de l'Inclusion Financières, et enfin Directrice Générale de l'Organisation et des Systèmes d'Information.
À la BCEAO et tout au long de sa carrière dans cette Institution, Mme Aminata Fall Niang a contribué à de grands projets structurants pour l'Institut d'émission et l'UMOA et ou piloté certains, notamment le Comité Fintech UMOA et avait été aussi chef des projets « Implémentation des Normes de Bâle II- III » et « Réforme du Plan Comptable Bancaire de l'UMOA ». Elle a vivement participé à la Mise en place de la Stratégie Régionale d'Inclusion Financière, à la Mise en œuvre de la Réforme institutionnelle de l'UMOA, à la Réforme des systèmes et moyens de paiement de l'UMOA. Mme Niang a, en outre participé à la Mise en place de la Centrale des incidents de paiement, à l’Elaboration des lois uniformes relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le finacement du terrorisme (LBC/FT) et créations des CENTIF, aux Solutions à la concurrence normative UMOA-OHADA et à la Création du Médicentre UMOA.
Avant de rejoindre la Banque Centrale, Mme Aminata Fall Niang a travaillé comme conseil juridique et expert fiscal au Cabinet d'audit et d'expertise Coopers & Lybrand Dièye (aujourd'hui Cabinet Aziz Dièye) à Dakar et Paris de 1986 à 1996. Elle a effectué, au sein d'une équipe pluridisciplinaire, de très nombreuses missions d'audit, d'études et de conseil dans divers secteurs (Administration et services publics, banques et institutions financières, industrie, commerce, immobilier, autres services). Par ailleurs, Mme Niang a participé à l'organisation et l'animation de nombreux séminaires en droit et fiscalité destinés aux entreprises. Elle a également donné des cours dans ces matières au CESAG.
Au titre de ses activités sociales, Mme Niang occupe des fonctions clé dans diverses associations et Fondations, Elle est en effet, Membre du Conseil d'Administration et ancienne vice-présidente chargée des Finances de l'Association des Juristes Sénégalaises (ou «Femmes Juristes»- AJS) où elle a adhéré en 1987. AJS a été créée en 1974 pour promouvoir et vulgariser le droit des femmes et des enfants et contribuer à leur protection. AJS œuvre à des relations de genre égalitaires et apporte aide, assistance, conseil et formation aux populations en la matière. L'AJS est membre de la Fédération Internationale des Femmes de Carrières Juridiques (FIFCJ)
Elle est également Présidente du Conseil de la Fondation de l'Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (Fondation UCAD). Reconnue d'utilité publique en 2010, la Fondation a pour objet d'appuyer l’UCAD en particulier dans ses activités liées à la recherche, à l’enseignement et à l’amélioration des infrastructures et des conditions de vie des étudiants. Elle vise également à cultiver l’esprit de solidarité au sein de la communauté universitaire et dans ses rapports avec le reste de la société.
La nouvelle présidente de l’AJS est aussi Conseiller Juridique et Membre du Conseil d'Administration de l'Association des Donneurs Bénévoles de Sang du Sénégal (ANDOBES) depuis 1998. L'ANDOBES poursuit comme objectif la promotion du don de sang bénévole. Elle effectue des campagnes de dons de sang et de sensibilisation auprès des populations.
Elle est aussi Membre Fondateur de l’Association franco-sénégalaise « Brigades Vertes ». Cette association s’active dans reboisement et dans lutte contre la déforestation, son siège est à Clichy-La-Garenne, France.
DES AMAZONES POUR DEFIER L’HISTOIRE POLITIQUE SENEGALAISE
Plus d’une trentaine de personnes ont déjà affirmé leur volonté de briguer le suffrage des Sénégalais le 25 février 2024. Dans cette pléthore, seules quatre femmes ont pour le moment déclaré leur candidature.
Plus d’une trentaine de personnes ont déjà affirmé leur volonté de briguer le suffrage des Sénégalais le 25 février 2024. Dans cette pléthore, seules quatre femmes ont pour le moment déclaré leur candidature. Il s’agit de : Aminata Touré, Aïda Mbodj, Anta Babacar Ngom et Aminata Assome Diatta. Ces amazones sont sur le pied de guerre pour défier l’histoire politique du pays et donner au Sénégal sa première femme présidente de la République.
Le machisme pollue l’espace politique sénégalais où les hommes ne laissent aucune chance aux femmes. Pis, ils veulent les contenter de seconds rôles ou les confiner à des activités de mobilisation. Certes, les femmes ont réussi à remporter des combats comme celui de la parité dans certaines instances de décision (Assemblée nationale, conseils municipaux et départementaux) ; mais elles butent toujours dans l’incarnation du leadership présidentiel ou de la plus haute fonction parlementaire. Jamais une femme n’a été désignée présidente de l’Assemblée nationale ou présidente de la République du Sénégal. Ce défi est à relever pour celles-ci qui s’assument de plus en plus dans l’espace politique. Et pour défier l’histoire de la politique sénégalaise, quatre amazones se sont déjà signalées. Elles ne sont pas que dans la résistance dans un espace politique dominé par des hommes. Elles exploitent les moindres brèches laissées par ces derniers. Iront-elles jusqu’au bout de leur logique ? L’histoire nous édifiera. En tout cas, depuis les indépendances, juste deux femmes sont allées jusqu’au bout de leur logique pour se présenter à une élection présidentielle. Il s’agit de la Professeure de Droit Amsatou Sow Sidibé avec son mouvement Car Lenen ; et du styliste Diouma Dieng Diakhaté sous la bannière du Parti Initiative démocratique jogal. Toutes les deux ont participé au scrutin présidentiel de 2012 en se retrouvant au final respectivement avec 0,19% et 0,12% des suffrages exprimés. Avant ces dernières, seule Marième Wane Ly avait osé défier les hommes en 2000. La première femme chef de parti politique au Sénégal s’était révélée au grand public sous la bannière du parti PARENA. Elle avait ainsi annoncé sa candidature à la Présidentielle de 2000 avant d’y renoncer malheureusement à quelques semaines de la clôture du dépôt des candidatures. Pour les joutes présidentielles de 2019, Me Aïssata Tall Sall, Aïda Mbodj, Nafissatou Wade, et Yacine Fall avaient annoncé leur candidature. Mais elles seront finalement bloquées par les parrainages. Ces femmes ont toujours refusé de jouer les seconds rôles ou d’être dévolues tout simplement aux festivités et à la mobilisation. Elles gardent toujours leur principe, tout au moins certaines d’entre elles en l’occurrence Aïda Mbodj.
AÏDA MBODJ, L’EXPERIMENTEE EN POLITIQUE
D’ailleurs, parmi celles qui ont déclaré leur candidature, elle est la plus expérimentée en politique. Elle est passée par les deux partis les plus historiques du pays en l’occurrence le Parti socialiste du Sénégal(PS) et le Parti démocratique sénégalais (PDS). Elle a été également maire de la ville de Bambey. En tant que députée, elle a siégé dans quatre législatures différentes depuis 2007. Elle a même été Présidente du groupe parlementaire libéral et démocratie en 2016. Surnommée, la lionne de Bambey, Aïda Mbodj a été aussi plusieurs fois ministres sous Abdoulaye Wade : ministre de la Femme, de la Famille et du Développement social, ministre de la Transformation alimentaire des Produits agricoles… Aujourd’hui, elle préside l’Alliance Nationale pour la Démocratie/ And Saxal Liggeey ; une bannière avec laquelle elle voudrait réaliser son ambition de devenir la première femme à diriger le Sénégal. Investie dernièrement par son parti, lors d’un congrès, elle dit vouloir impulser le leadership féminin et en faire un vecteur d’innovations au service du développement dans toutes ses dimensions et profondeurs. Son offre programmatique pour l’élection présidentielle de 2024 est dénommée «AND SUXALI SENEGAL» et comporte trois (3) axes stratégiques : la restauration de l’Etat de droit et de la démocratie ; la restructuration de l’économie, et la consolidation de la dimension sociale et environnementale du développement.
MIMI TOURE, LE LEADERSHIP A L’ETAT PUR
À côté d’Aïda Mbodj, on peut compter Aminata Touré, l’ancienne Première ministre sous Macky Sall. Sa personnalité et son fort caractère en font le meilleur profil féminin pour rivaliser avec les potentiels candidats de la mouvance présidentielle et de l’opposition. Mimi Touré comme on l’appelle affectueusement a su casser le mythe autour du leadership des hommes en démontrant qu’il était possible que les femmes au Sénégal fassent autant sinon mieux que les hommes une fois dans les instances de décision. Surnommée la dame de fer, elle avait, en tant que ministre de la Justice sous Macky Sall, l’impérieuse tâche de faire marcher la machine CREI et d’enclencher la traque des biens mal acquis. Son dévouement a été l’origine d’ailleurs de sa promotion au poste de Première ministre. Même si elle se cherche toujours une base politique solide, force est de constater qu’elle pourrait bien rivaliser avec les candidats déclarés de part et d’autre. Elle essaye tant bien que mal de se construire une personnalité politique d’envergure nationale. Une bonne astuce pour pallier cette absence de base locale qui lui est souvent ressassée pour la décourager. Elle a convaincu plus d’un lors des élections législatives de 2022 qu’elle pouvait se construire une dimension nationale en dirigeant d’une main de maître la liste nationale de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY). Aminata Touré connaît très bien les arcanes de l’Etat pour avoir été également envoyée spéciale du chef de l’Etat puis présidente du Conseil économique, social et environnemental de 2019 à 2020. Elle a accompagné le Président Macky Sall durant pratiquement toute sa magistrature avant de le quitter en 2022 parce que frustrée d’avoir été zappée pour le poste de Présidente de l’Assemblée nationale. Furieuse, elle devient très vite l’un des principaux opposants de Macky Sall et dénonce le népotisme dans les choix du président de la République. Si elle est très futée en politique, c’est parce qu’elle a commencé très jeune dans les milieux politiques de gauche. Lors de la campagne électorale de 1993, elle est la première Sénégalaise directrice de campagne pour le compte de Landing Savané. Elle a également eu à travailler dans les institutions internationales et particulièrement aux Nations unies. Ce qui lui fournit une envergure internationale et une connaissance des enjeux du monde. En ce qui concerne son offre programmatique, elle est basée sur plusieurs axes fondamentaux parmi lesquelles : l’éradication définitive de la pauvreté par le programme «Lekk, Faju, Jang, Dëkk fu sell», la promotion des produits locaux, la création massive d’emplois (par l’industrialisation), la régulation de la justice sociale, la réforme du système judiciaire, la promotion de l’artisanat…
ANTA BABACAR NGOM, LA NOVICE
Issue du secteur privé, Anta Babacar Ngom a surpris plus d’un en déclarant sa candidature pour la Présidentielle de 2024. A 39 ans, la Directrice générale du groupe Sedima a décidé de franchir le Rubicon et de se lancer en politique. Même si on ne lui connaît aucune base ou aucun engagement par le passé, tout porte à croire qu’elle veut adapter ses talents de manager à la gestion publique. Réussira-t-elle ou pas dans cette aventure ? Ce dont on est sûr, c’est qu’elle manage excellemment l’entreprise familiale que lui a confié son pater et spécialisée dans l’aviculture. La fille de l’homme d’affaires Babacar Ngom a récemment exprimé sa vision pour un Sénégal uni et prospère. Dans son programme, elle dit vouloir s’attaquer à la fracture sociale, la pauvreté, et l'incertitude économique. Mieux, elle compte réécrire l'histoire du pays pour l'adapter aux réalités sociales, culturelles, économiques et religieuses actuelles. Elle s’est engagée à mettre en place des politiques favorisantl'égalité des chances, l'accès à l'éducation de qualité et à la santé pour tous. Elle a également promis de valoriser les ressources naturelles et le patrimoine culturel du pays pour stimuler son économie tout en préservant son identité. Anta Babacar Ngom Diack a en outre évoqué la nécessité de renforcer la sécurité et la souveraineté du pays en tirant parti de l'excellence des ressources humaines présentes au sein des forces de défense et de sécurité. Elle a aussi appelé à renforcer les capacités de prévention, de dissuasion et d'intervention pour faire face aux multiples menaces qui pèsent sur le pays.
AMINATA ASSOME DIATTA, L’ENARQUE QUI S’ESSAYE A LA POLITIQUE
Aminata Assome Diatta est révélée au grand public suite à sa nomination sous Macky Sall au poste de ministre du Commerce et des PME. Commissaire aux Enquêtes Economiques de profession, elle est titulaire du Brevet du cycle A de l’Ecole Nationale d’Administration du Sénégal et du DESS « Hautes Etudes en gestion de la Politique Economique ». Elle dispose également d’une maîtrise en droit des Affaires (UCAD) et d’un diplôme d’études spécialisées en gestion de la politique économique à l’Université de Cocody (Côte d’Ivoire). Elle connaît très bien l’administration sénégalaise pour avoir été également Directrice du Commerce extérieur, Conseiller technique chargé du Commerce et de l’Entrepreneuriat des Premiers ministres Mahammad Boun Abdallah Dionne, et Aminata Touré. Elle a été aussi Chef du service du commerce dans plusieurs régions. Zappée lors du dernier remaniement, elle a perdu son poste de ministre à cause de ses déboires à l’issue des élections locales de 2022. Ne voulant pas rester en marge, elle décide de donner un nouvel élan à sa carrière politique en créant le Parti pour le procès social et collectif (Psc). C’est avec cet appareil qu’elle part à l'assaut du fauteuil présidentiel. Elle n’a pas encore décliné son programme dans toute son entièreté. Mais dans sa dernière sortie au niveau de sa base à Keur Massar, elle a fait état d’un programme municipal qui repose sur «dix actions prioritaires à réaliser dans les cents premiers jours» et «soixante mesures phares» à faire sur les cinq années du mandat. Il sera question d’apporter des remèdes efficaces à certaines problématiques au niveau local comme le manque d’espaces paysagers, les problèmes d’habitat social adéquat, les problèmes d’accès à l’eau potable… Toujours pour sa base politique de Keur Massar, elle promet un audit du foncier, la construction d’un stade municipal, l’instauration d’un minimum jeunesse (une aide financière), des branchements sociaux pour permettre à certains Massarois d’accéder à l’eau potable, la lutte contre l’insécurité, l’appui aux femmes, … D’un point de vue global, Assome Diatta se présente comme une adepte de la démocratie participative. Non sans assurer de travailler pour une adéquation entre les besoins des mandants et la gestion des communes.