SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
30 mai 2025
«IL N’EST PAS QUESTION POUR KHALIFA SALL DE COURIR DERRIERE SONKO»
A entendre le maire de Ndoulo, Kany Bèye, par ailleurs membre du directoire national de Taxawu Sénégal, c’est parce que Khalifa Sall est plus expérimenté qu’il pèse plus qu’Ousmane Sonko.
Propos recueillis par Gora KANE |
Publication 25/07/2023
A entendre le maire de Ndoulo, Kany Bèye, par ailleurs membre du directoire national de Taxawu Sénégal, c’est parce que Khalifa Sall est plus expérimenté qu’il pèse plus qu’Ousmane Sonko. Pour lui, Khalifa Sall ne va jamais se ranger derrière le leader du Pastef. Dans cette interview accordée à «L’As», Kany Bèye a dénoncé « la gestion gabégique de l’Association des maires du Sénégal (Ams) par des mafieux »
Khalifa Sall va très certainement participer à la prochaine élection présidentielle. Qu’est-ce que cela vous fait après toute cette attente ?
Vous savez, la finalité de tous les partis politiques ou mouvements, c’est de conquérir le pouvoir un jour. Mais personne n’a jamais vu un leader politique digne de ce nom créer une formation politique pour passer son temps à courir derrière quelqu’un. La coalition Taxawu Sénégal qui est composée d’une partie du Parti Socialiste (Ps) et bien d’autres partis politiques et mouvements est représentée dans toutes les collectivités territoriales du Sénégal, mais également dans la diaspora. Depuis 2003, Khalifa Ababacar Sall et tous les élus de Taxawu Dakar ont quasiment tout raflé dans la capitale sénégalaise. Nous avons presque remporté toutes les élections à Dakar et même un peu partout au Sénégal depuis 2003. J’en suis un exemple ;
C’est quoi le problème entre Taxawu Sénégal et Pastef qui se tirent dessus ?
Ousmane Sonko a créé son parti pour accéder au pouvoir. Il en est de même pour Khalifa Ababacar Sall qui lui aussi a cette ambition de diriger ce pays. Je dois aussi préciser que Khalifa Ababacar Sall est le principal acteur de la coalition Yewwi Askan wi. En réalité, nos intérêts et ceux d’Ousmane Sonko ne sont pas les mêmes. Aussi, il est indéniable que nous n’avons pas la même expérience que Pastef et Ousmane Sonko. Nous sommes plus expérimentés, et nous avons un poids électoral qu’Ousmane Sonko n’a pas. Donc il est hors de question pour Khalifa Ababacar Sall de courir derrière Ousmane Sonko, ni qui que ce soit
Vous avez des griefs contre les responsables de l’Association des maires du Sénégal. Pourquoi ?
Il n’existe pas d’association des maires du Sénégal, mais plutôt une association des malfaiteurs du Sénégal. C’est la première fois que j’en parle. Je suis en train de rédiger un ouvrage exclusivement consacré à cette association qui ne fait que dans la nébuleuse, de 2014 à nos jours. Je détiens des preuves de toutes les malversations qui se passent à l’Ams où l’Etat du Sénégal a injecté des milliards. Cet argent des Sénégalais est utilisé de manière scandaleuse. C’est un groupe de mafieux composé de quatre personnes, qui y fait la pluie et le beau temps. Dans cette association, ce sont les maires de la majorité présidentielle Benno Bokk Yaakaar (Bby) qui profitent de toutes les largesses, de tous les avantages, au détriment des élus de l’opposition. Et c’est cela qui est complètement anormal. Et justement dans l’allocation de ces fonds publics, il ne doit pas y avoir de ségrégation entre maires favorables au pouvoir et ceux acquis à la cause de l’opposition. Les maires de Benno Bokk Yaakaar ne doivent pas être au-dessus de ceux de l’opposition. Tous ces mafieux qui sont aujourd’hui à la tête de l’Ams devront impérativement rendre compte. Ils seront tous audités.
«SI JE VEUX ETRE CONSIDERE COMME UNE LEGENDE DE CHELSEA, JE DOIS ETRE MEILLEUR QUE DROGBA, DEMBA BA ET HAZARD»
Très sûr de lui et de sa communication, l’attaquant sénégalais Nicolas Jackson a l’ambition de marquer son empreinte à Chelsea.
Nicolas Jackson a démontré sur ces dernières semaines, à ceux qui n’y croyaient pas, qu’il fait bel et bien partie des meilleurs espoirs du football en ce moment et des tous derniers joueurs sur qui Chelsea peut s’appuyer pour bien mener sa reconstruction. Auteur d’une fin de saison exceptionnelle du côté de Villarreal, l’attaquant sénégalais a confirmé son ascension fulgurante, autant en sélection que dans son nouveau club
En deux matchs de préparation avec Chelsea, le joueur de 22 ans a délivré trois passes décisives et marqué un but. Un départ canon qui le place déjà dans la liste des incontournables dans l’effectif de Mauricio Pochettino à l’approche du début officiel de la campagne 2023-2024. Comparé à plusieurs joueurs, dont Didier Drogba, Demba Ba et même Eden Hazard, Jackson n’a pas caché son ambition de suivre les pas de ces trois-là.
Dans un entretien accordé à son club, l’ancien joueur du Casa Sports a même confessé sa volonté de faire mieux que ces idoles. « Marquer pour Chelsea est quelques chose de très, très grand. J’espère être un grand joueur pour ce club. Si je peux avoir autant de succès que Drogba, Demba Ba et Eden Hazard, alors je serai heureux. Ce sont des légendes de Chelsea. Si je veux être considéré comme une légende, je dois être encore meilleur qu’eux »
« Il y a des similitudes entre Pochettino et Unai Emery »
S’il veut atteindre son objectif, Nicolas Jackson devrait forcément cravacher dans un milieu où rien ne sera offert à personne. Mais pour l’instant, tout semble aller dans le bon sens. « Les choses vont très bien, je suis très heureux en ce moment. Il fait très chaud mais j’ai l’habitude, c’est pareil en Espagne et au Sénégal. Les séances ne sont pas trop dures, ça va bien. Je suis habitué. Il y a des similitudes entre Pochettino et Unai Emery, qui m’a eu à Villarreal. »
Enfin, Nico souligne la bonne cohésion avec ses nouveaux partenaires et son intégration londonienne. « Je m’entends avec tout le monde. Je parle à tout le monde. On se détend ensemble. Nous jouons aux cartes, jouons à des jeux quand nous ne nous entraînons pas. La vie passe vite. De retour en Angleterre, je serai toujours dans un hôtel. Mais ensuite, j’achèterai une maison près de Cobham (lieu du centre d’entraînement de Chelsea. »
wiwsport.com
Par Ndiaga Loum,
C’EST L’AUTRE HISTOIRE DU CORBEAU ET DU ROSSIGNOL
Le directeur de jeune Afrique pour trancher un débat politique au Sénégal. Changer l’acteur et reprenez le scénario, la fin du film imaginée sera toujours la même : faire la promotion d’un « bienfaiteur » enlisé dans le courage de l’anonymat et « tuer » s
Changer l’acteur et reprenez le scénario, la fin du film imaginée sera toujours la même : faire la promotion d’un « bienfaiteur » enlisé dans le courage de l’anonymat et « tuer » son adversaire supposé le plus redoutable. Si ce n’est le « violeur » déjà condamné qui se plait à reprocher moralement à l’ennemi désigné ses « escapades nocturnes » (leçon du vice à la vertu), c’est l’autre visage assumé de la Françafrique qui court au secours de l’adepte discrédité de la même secte pour nous dresser, sous les oripeaux de l’arbitre connaisseur ou plutôt acteur de la récente histoire de l’Afrique néo-coloniale, le portrait du futur bon chef pour le Sénégal.
Le « coursier », le « courtier », l’ « envoyé spécial », le « hautparleur », le « commis de service » de Jeune Afrique, en mission commandée et commanditée comme toujours lorsqu’il est question de politique africaine dans cet hebdomadaire, commence par parler des qualités de l’émetteur, de son message, de sa portée (phase 1 du raisonnement primaire apprécié que par ceux qui sous-estiment leur intelligence au point de penser, comme le dénonçait Cheikh Anta Diop, que pour qu’une vérité soit scientifique, il faut qu’elle soit validée par l’extérieur). Puis, il passe à la phase 2 du raisonnement qui consiste cette fois-ci à dépeindre sous les traits les plus négatifs l’adversaire désigné : « radical », « violent », « coupable », « esseulé ».
Conclusion de l’analyse, pardon, de sa parodie, je voulais dire, son souhait : « il ne sera pas candidat ». Si je n’étais pas poli et trop respectueux de mon statut, je resterais sur ce ton connu de tous les observateurs de la trajectoire de Jeune Afrique (du père au fils), habitué de ce procédé qui ne relève plus que d’une manie, mais d’un culte qui du haut du piédestal de sa condescendance, agite des épouvantails, use d’amalgames et de caricatures pour appuyer ses dires et ensuite les faire « gober » à des populations africaines que l’on s’imagine encore si complexées pour attendre la vérité sur leur propre destinée des autres. L
es temps ont bien changé. Les jeunes Africains, plus nombreux, mieux informés et décomplexés, dotés de réseaux et autres plateformes d’expression multiples pour dire leurs points de vue automnes, fruits de réflexions souveraines et renseignées, répondent ceci à ceux qui ne l’ont pas encore compris: ON A TOUT COMPRIS .
Et puisque vous êtes supposés plus intelligents que les autres (tiens, c’est le titre que vous vous étiez « modestement » donné dans le passé : « Jeune Afrique L’Intelligent»),ressassez-vous aussi la fable d’un auteur bien de chez vous : Il s’agissait de l’histoire du corbeau et du rossignol :« Un corbeau, par ses croassements se croyait le premier chantre des bois. Enorgueilli de son prétendu mérite, il dédaignait un rossignol qui faisait retentir les échos d’alentour de ses chants harmonieux. Un jour ce corbeau présomptueux lui tint ce langage : ‘’Camarade, ton chant que tu trouves si merveilleux, surpasserait peut être celui des hôtes de ce bois, si je n’étais pas là, pour te ravir une telle gloire ; si tu en doutes choisis un juge’
Un cochon qui passait par là se proposa de départager le corbeau et le rossignol. Les deux volatiles entonnèrent alors leurs plus belles mélodies. Le cochon réfléchit et choisit le corbeau comme meilleur chanteur. Le rossignol se mit alors à pleurer
Le cochon voyant cela dit au rossignol : ‘’Alors ? Vous pleurez parce que vous avez perdu ?’’. Et le rossignol lui répondit alors : ‘’Non, je pleure parce que j’ai été jugé par un porc’’ ».
Ndiaga Loum,
professeur titulaire, Titulaire de la Chaire de la Francophonie, UQO
par Cheikh Khoureyssi Ba
LES 55 JOURS DE PEKIN
Sonko séquestré 55 jours durant ou quand remonte à la surface le souvenir impérissable du film « Les 55 jours de Pékin »
SONKO séquestré 55 JOURS durant ou quand remonte à la surface le souvenir impérissable du film «Les 55 jours de Pékin»
Cette œuvre inoubliable des années 1960 a été parmi les toutes premières fresques historiques ayant marqué nos jeunes vies de cinéphiles avec Le Cid et La chute de l’Empire romain. La seule évocation de ce film me remplit de tristesse et de colère quand je pense au sort du Président Ousmane Sonko. Séquestré dans sa propre résidence en violation de toutes les règles et au mépris souverain de nos valeurs de civilisation, cet espoir de l’immense majorité des Sénégalaises et des Sénégalais a vécu assurément une aventure trèsrare. « LES 55 JOURS DE PÉKIN « relate la tentative du pouvoir impérial chinois de reconquérir sa souveraineté perdue devant les puissances occidentales. Pour ce faire, le 10 Juin 1900 l’impératrice CIXI demande à la secte des Boxeurs(boxers, en anglais), les nationalistes chinois vexés par l’omniprésence sur le sol ancestral d’impérialistes arrogants, de chasser les étrangers. Excités par un prince de la CITÉ INTERDITE, nommé TOUAN, les Boxeurs se lancent dans une chasse sanglante aux occidentaux, aux chrétiens chinois et aux prêtres européens. Le 20 Juin les forces impériales soutenues par les révolutionnaires prennent le quartier des ambassades.
Ce siège durera 55 jours. Le siège des Légations, c’est-à-dire des blocs d’immeubles réservés au logement des étrangers est décrété par ailleurs. S’attendant à un siège de longue durée et pour une fois unis grâce aux barricades érigées tout autour d’eux, Allemands, Français, Italiens, Anglais, Américains, Russes, Japonais, Autrichiens, etc décident de mettre en place un corps expéditionnaire sous commandement allemand. Le processus de libération de cette séquestration commence dans la nuit du 14 au 15 ... Juillet avec la prise de possession du port de Tientsin et l’entrée triomphale des Alliés à Pékin un mois plus tard. La vieille impératrice CIXI se déguise en paysanne et prend la fuite avec sa Cour. Ses représentants signent un traité par lequel ils s’engagent à verser sur une période de 40 ans 1600millions de francs-or aux Japonais et aux Occidentaux en guise de réparations. La plupart des princes de sa dynastie qui avaient trempé dans l’organisation des tueries sont invités par l’impératrice à demander la permission de se suicider, les Boxeurs captifs étant décapités en masse. La République naîtra de ces cendres avec l’irruption des réformateurs issus de la bourgeoisie occidentalisée.
Le blocus de la CITÉ KËR GORGUI levé ce matin du 55ème jour de la même manière cavalière qu’il avait été décrété, sans autre formalisme, recèle des leçons que notre histoire se doit de retenir. Retranché dans son domicile, dans une douloureuse mais féconde solitude, Sonko a résisté. Il a vécu cette réclusion avec un mental d’acier et une zénitude qui ont eu pour effet tangible cette sorte d’indifférence affichée par le peuple sénégalais dont on ne connaît que trop bien, pourtant, le dégoût pour l’injustice. Mais ceux qui n’arrivaient toujours pas à saisir les ressorts de ce qu’ils apparentaient à une sorte de couardise ou d’indifférence teintée de pusillanimité doivent ignorer superbement la nature de ce peuple..
Dakar n’est pas …Pékin
Tant que Sonko a vécu avec philosophie cette situation au demeurant révoltante parce que tout de même d’une monstrueuse illégalité, rien ne s’est passé.
Le cap des 55 jours de Pékin a été atteint ce matin à 08 heures. Le record de l’an 1900 de la Cité Interdite amis 123 ans pour être effacé des tablettes, en 2023, par celui de la Cité Kër Gorgi. La pluie a été au rendez-vous pour «arroser» l’évènement et du même coup la honte des envahisseurs repartis tête basse, queue basse, échine basse.
Sans tambour ni ²trompette, mais toutefois avec des casseroles, des ustensiles de cuisine, des couverts et des coups de klaxons la galaxie patriotique et le bon petit peuple des chaumières ont démontré leur force de frappe. Le gouverneur et le préfet en savent quelque chose pour avoir interdit la semaine dernière l’investiture au stade. Eh bien, c’est la rue qui a été investie finalement et c’est la rue qui a investi !
Tout cela pour dire que Dakar n’est pas Pékin, d’abord, que les régimes et moeurs politiques doivent partout être en parfaite adéquation avec les valeurs de civilisation ensuite, et, enfin, qu’il existe du fait de cette dynamique culturelle des solutions typiquement sénégalaises aux problèmes spécifiquement sénégalais.
LES 55 JOURS DE PÉKIN... Cette tranche de vie de la belle histoire de la Chine impériale immortalisée par les Charlton Eston, David Niven et Ava Gardner (pour mémoire le film est sorti le... 29 Mai 1963 aux Etats-Unis, 60 ans jour pour jour après le début du siège de la Cité Keur Gorgui !) a inspiré une «confidence» de l’historien Jean Tulard selon lequel la citation prêtée à Napoléon 1er: « Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera « serait une invention américaine, cette expression ayant été formulée dans le film par l’acteur David Niven campant le rôle de l’ambassadeur britannique Sir Arthur Robertson. Alain Peyrefitte l’a reprise en 1973, dix ans plus tard, pour le titre de son livre à succès Quand la Chine s’éveillera ... (Fayard).
Que dire de plus? Bunkérisée, transformée en zone de non-droit et en désert des libertés, la CITÉ KËR GORGUI émerge d’un coma juridique de 55 jours. Avec son long cortège de souffrances de tous ordres... Le «record» de Pékin a été égalé avec brio mais sans honneur. Dans la paix, le calme et la sérénité de l’ombre du baobab millénaire, la douleur est passée. Un pays béni de Dieu émerge de son apnée. Le lion rouge rugira à coup sûr. Je ne sais si le monde tremblera ou pas. Mais je suis certain d’une chose : le rugissement du lion se fera entendre de partout. Nous sommes le Sénégal
Macky Sall attristé par le chavirement d’une pirogue
Dès l’annonce du chavirement d’une pirogue vers la mosquée de la Divinité, le chef de l’Etat a réagi sur son compte twitter. Le Président Macky Sall a exprimé sa profonde douleur suite au décès d’une quinzaine de Sénégalais dans le naufrage d’une pirogue au large de Dakar. Il présente ses condoléances attristées aux familles et proches des victimes.
Khalifa Sall exige l’ouverture d’une enquête
S’appuyant sur le naufrage d’une pirogue au large de Dakar hier matin, qui a occasionné plusieurs morts, Khalifa Ababacar Sall a fait un post sur sa page Facebook pour exiger qu’une enquête sérieuse soit ouverte afin de situer les responsabilités face à la recrudescence des chavirements de pirogue enregistrés depuis un certains temps. L’ancien maire de Dakar demande également que l’État du Sénégal trouve des solutions urgentes et concrètes pour mettre fin à ce drame humain. Khalifa Sall affirme qu’il s’engage à construire avec les Sénégalaises et les Sénégalais un avenir plus juste et plus humain qui garantit des opportunités et un espoir de prospérité au Sénégal.
Construction d’un tribunal des affaires et d’un centre de formation
La construction d’un tribunal des affaires et d’un centre de formation aux métiers de la justice figure parmi les objectifs majeurs du projet d’appui à la justice civile et commerciale (JUCICOM), a affirmé Amadou Tidiane Sy, son coordonnateur. M. Sy, également conseiller technique au ministère de la justice, s’adressait aux journalistes en marge de l’ouverture, ce lundi, d’un atelier de formation de deux jours sur l’évolution du droit commercial et du droit des affaires. Il a signalé que ce projet est financé par l’Agence française de développement (AFD) et prévoit aussi sur quatre ans la tenue d’ateliers de renforcement des acteurs de la justice sur les droits civiques et commerciaux. Cette rencontre, selon lui, regroupe des magistrats, greffiers, notaires, avocats et des membres de chambres de commerce du ressort de la cour d’appel de Saint-Louis qui couvre les régions de Matam, Louga et Saint-Louis. Il a indiqué que le renforcement de capacité des acteurs de la justice vise à faciliter la célérité dans le traitement des dossiers pour encourager les investissements. Le secrétaire général de la Cour d’appel de Saint-Louis Cheikh Niane a salué la tenue de cet atelier et rappelé que sa juridiction fait face à de nombreuses affaires commerciales. Il a relevé que les affaires viennent plus de la région de Saint-Louis que de celles de Matam ou Louga du fait que l’activité économique y est plus dynamique.
La plateforme F24 au secours d’Aliou Sané
C’est aujourd’hui que la chambre d’accusation doit se prononcer sur l’appel du procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, demandant l’annulation de la liberté provisoire décernée par le juge d’instruction au leader de Y en a marre. C’est pourquoi la plateforme F24 a rendu public un communiqué hier pour inviter la chambre d’accusation à ne pas suivre le procureur dans son réquisitoire liberticide contre Aliou Sané. Elle l’exhorte également à ne pas contribuer à étouffer davantage « les Sénégalais qui, en tout état de cause, ne se laisseront pas intimider par les persécutions, emprisonnements et actes dictatoriaux d’un autre âge ». Selon les membres du F24, Aliou Sané avait fait l’objet de maltraitance lors de son arrestation arbitraire et sa détention pendant cinq jours. Pour eux, le procureur s’acharne toujours sur leur camarade et cherche à l’embastiller pour des mobiles qui restent à élucider. Dans leur communiqué, les membres du F24 rappellent que les prisons sont pleines et « les blessures et décès des manifestations de juin hantent encore le sommeil des Sénégalais ». Pour eux, ces derniers attendent du gouvernement de Macky Sall des mesures allant dans le sens de la désescalade, de l’apaisement et de la fin des restrictions des espaces de liberté.
Demande de liberté provisoire pour Cheikh Bara Ndiaye
Après avoir fait face hier au juge d’instruction du deuxième cabinet, Mamadou Seck, le chroniqueur de Walf TV Cheikh Bara Ndiaye pourrait recouvrer très bientôt la liberté. Et pour cause, suite à son audition par le magistrat instructeur, son pool d’avocats a déposé une demande de mise en liberté provisoire. Poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’État, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et actions directes, Cheikh Bara Ndiaye est détenu au pavillon spécial après une crise qu’il avait piquée lors de son défèrement devant le parquet de Dakar. Le chroniqueur souffre d’asthme et de douleurs lombaires. Il faut souligner que Cheikh Bara Ndiaye est très engagé dans le projet de Pastef et constitue un soutien de taille pour le maire de Ziguinchor Ousmane Sonko, qu’il défend bec et ongles sur les plateaux de télévision et à travers les sites internet.
Lancement du Projet de mobilité urbaine
Le programme d’amélioration de la fluidité des accès routiers à Dakar sera lancé aujourd’hui par le Premier ministre Amadou Ba. Articulé autour de six composantes prioritaires, le projet va être exécuté dans un délai de 24 mois et le démarrage effectif des travaux est prévu courant octobre 2023. Autrement dit après l’hivernage. La mise en œuvre du programme permettra l’amélioration de la fluiditédes voies rapides telles que la A1, la N1 et la route de l’aeŕ oport. Il va également assurer la fluidité de l’échangeur de Hann et l’accessibilité des communes de la Patte d’Oie et de Hann-Bel Air. Sa mise en œuvre permettra aussi l’amélioration de la fluidité du trafic dans la ville de Diamniadio en facilitant les échanges des deux côtés du pôle et en anticipant sur l’arrivée de la VDN4 dans le pôle urbain par sa jonction avec la A1. Il est programmé la sécurisation des piétons qui ont tendance à traverser les voies rapides, par la réalisation de 10 passerelles piétonnes. Il aura également des feux de signalisations pour mieux réguler la circulation au niveau de carrefours majeurs non dénivelés.
Elargissement et aménagement de la route des Niayes
La route des Niayes va être élargie et aménagée pour une somme estimée à environ 58,8 milliards FCFA. La réalisation de ce projet entre dans le cadre de la promotion du développement économique et social de cette zone d’habitations denses et à vocation commerciale. Le projet, selon ses responsables, permettra une réduction significative des coûts des transports et une amélioration sensible de la mobilité́. Entièrement financeś par l’Etat du Seń eǵ al, les travaux sont prévus sur un linéaire de 18.3 km de voiries urbaines. Les travaux seront de nature à favoriser la creátion de réseaux structurants pour la mobilité à Grand Médine et dans les Parcelles assainies. Ajouté à cela, le dispositif d’assainissement considérable qui sera également pris en compte.
Des travaux d’aménagement de voiries urbaines en connexion
Toujours dans le cadre de la promotion du développement économique et social de cette zone d’habitations denses et à vocation commerciale, des travaux d’aménagement de voiries urbaines en connexion avec la route des Niayes aux Parcelles assainies de Dakar sont programmés. La réhabilitation et l’aménagement de ces rues, qui vont favoriser la création de réseaux structurants pour la mobilité à Grand Médine et dans les Parcelles assainies, sont entièrement financés par l’Etat du Sénégal à hauteur de 15 milliards FCFA. Voilà une bonne nouvelle qui va soulager les Dakarois habitant aux Parcelles Assainies et environs.
Diourbel enregistre 91,91% de réussite à l’examen du CFEE et 86, 63% au BFEM
L’Académie de Diourbel a enregistré d’excellents résultats en ce qui concerne les examens du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) et celui du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM). Selon l’inspecteur de l’Education et de la formation de Diourbel, Yankhoba Massaly, un taux de réussite de 91,91% a été signalé pour le CFEE et 86,63% pour le BFEM. D’après lui, sur les 5486 élèves qui ont composé pour le CFEE, il y a eu 5042 admis, dont 2989 filles et 2053 garçons. Pour ce qui est du BFEM, sur un total de 3263 candidats, il y a eu 2741 admis au total, dont 1543 filles et 1198 garçons. Analysant les résultats, Yankhoba Massaly estime qu’un progrès important a été noté comparé aux années précédentes. Il a ainsi salué le travail titanesque abattu par le corps enseignant qui, selon lui, a été la base de ces excellents résultats que son académie a enregistrés.
L’ampleur des inondations atténuée à Touba
Grâce aux mesures prises par les autorités étatiques, l’ampleur des inondations a été atténuée à Touba contrairement aux années précédentes. Selon le chef de projet de drainage des eaux pluviales de la cité religieuse, Pape Malick Diagne, l’atténuation des conséquences est la résultante de la mise en œuvre des mesures conservatoires, comme le déploiement des motopompes, l’augmentation de la capacité de pompage de la station de Keur Niang, entre autres. D’après lui, à la station de Keur Niang, la capacité de refoulement est portée à 5.000 m3/heure alors que le deuxième système de pompage Nguélémou Keur-Kabb a une capacité de 1500 m3/heure. Pape Malick Diagne assure que la cité religieuse disposera environ d’une capacité de stockage de 280.000 m3. « Nous aurons environ une capacité de stockage de 280.000 m3. Je ne sais pas comment ce bassin peut se remplir si facilement. Le surplus peut aller au-delà des 8 ha. L’ouvrage symbolise la recherche de solutions viables aux problèmes d’inondations conformément à la vision du président de la République, son Excellence Macky Sall. Dans le passé, il y a eu des débordements aux bassins de Pofdy, de Darou Rahman avec les affaissements des murs. Cet ouvrage soulagera Pofdy et Darou Rahaman », a-t-il assuré. Le chef de projet de drainage des eaux pluviales de Touba précise que la preuve du bon fonctionnement des ouvrages se mesure par la préservation de l’esplanade de la Grande Mosquée des inondations, les deux voies, des pans entiers des quartiers à Darou Khoudoss, l’hôpital de Ndamatou, etc.
LES USAGERS DANS LE DESARROI
Au rond-point Sahm, en face de l’Hôpital Abass Ndao, le décor du jour est différent de celui habituel. Nous sommes le lundi 24 juillet 2023, premier jour des 72 heures de grève décrétées par les travailleurs de l’Aftu.
Le Collectif des travailleurs de l’Aftu (Association de financement des professionnels du transport urbain) a entamé une grève de trois jours depuis hier, lundi. Pour cause, les conducteurs et receveurs dudit réseau exigent de meilleures conditions de travail, avec des contrats en bonne et due forme, une revalorisation salariale et une couverture sociale. Ce mouvement d’humeur de ces travailleurs du transport a fortement perturbé le transport dans la capitale sénégalaise, occasionnant le désarroi des usagers.
Au rond-point Sahm, en face de l’Hôpital Abass Ndao, le décor du jour est différent de celui habituel. Nous sommes le lundi 24 juillet 2023, premier jour des 72 heures de grève décrétées par les travailleurs de l’Aftu. Sous la faible pluie, parapluie à la main, Ngoné qui rentre à Mbed Fass, dans la banlieue, ne prendra pas le bus 58 comme elle en avait l’habitude. La trentenaire sera contrainte de trouver un autre moyen de transport pour rentrer chez elle. « C’est compliqué, mais je suis obligée de rentrer chez moi. Soit je me rends à Colobane pour prendre le Ter (Train express régional), soit je prends un clando », déclare-t-elle.
A l’image de Ngoné, beaucoup de Dakarois qui ont l’habitude de se rendre dans la banlieue par l’entremise des bus Tata sont contraints de se rabattre sur d’autres moyens de transport, tels que les « cars rapides », les « Ndiaga-Ndiaye », les « taxis » ou encore les « Tiaktiak ». Dans plusieurs autres points de stationnement des bus du réseau Aftu, c’est de fait0 0le calvaire chez les usagers. Il est 16 heures, nous sommes au point de stationnement de la ligne 24, communément appelé « Arrêt 24 ». Sac au dos, sachet à la main, Moussa Gaye qui ignore le motif de la grève de son « réseau de transport préféré », cherche désespérément un moyen de rentrer chez lui à Pikine. « Je ne sais pas ce que réclament les transporteurs, mais leurs revendications doivent être satisfaites pour le bien des usagers », lance le Pikinois. Et celui-ci de continuer : « la majorité des personnes qui se déplacent par bus Tata n’ont pas les moyens de prendre les autres types de transport qui sont plus chers. » Si certains Dakarois sont très affectés par la grève du « premier réseau de transport » de la Capitale, d’autres ne le sont pas pour autant. Mohamed Seck est un de ces derniers. Trouvé en face de l’Ecole normale supérieure, le jeune commerçant ne s’inquiète guère du comment rentrer chez lui. Mieux, le Keur-massarois n’est pas fan des bus Tata. « Pour être honnête, la grève ne m’a pas affecté. Il y a plusieurs autres moyens de se déplacer », lance-t-il, le sourire aux lèvres.
« ON SOUHAITERAIT QUE LA GREVE PERDURE »
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit l’adage. La décision des travailleurs de l’Aftu de rester trois jours sans travailler fait l’affaire des conducteurs des cars « Ndiaga-Ndiaye ». Comme la situation le montre ici, au rond-point Sahm, les conducteurs de « Ndiaga-Ndiaye » se frottent les mains. Aujourd’hui, leurs véhicules se remplissent plus vite que d’habitude. « Les usagers se plaignent de la grève de nos collègues, mais ça fait honnêtement notre affaire », souligne Oumar, chauffeur de son état. Ce dernier d’ajouter d’un air taquin : « Quand les bus travaillent, les passagers ne nous regardent même pas. On souhaiterait vraiment que la grève perdure. »
MOUSTAPHA GAYE RAPPELLE MADJIGUENE SENE
L ’équipe nationale féminine du Sénégal a enregistré un forfait de dernière minute pour la 26ème édition de l’Afrobasket féminin qui se joue du 28 juillet au 5 août à Kigali (Rwanda). Blessée, Sokhna Fatou Sylla a déclaré forfait pour la compétition.
A trois jours du coup d'envoi de la 26ème édition de l'Afrobasket féminin «Kigali2023» (28 juillet au 5 août), l’équipe nationale du Sénégal a connu un nouveau changement avec le retour de Madjiguène Sène dans le groupe. La joueuse évoluant dans le secteur intérieur des Lionnes a été rappelée dans les rangs après le forfait de dernière minute de l’ailière Sokhna Fatou Sylla en raison d’une blessure, annoncée hier, lundi 24 juillet. En attendant d’entrer dans la compétition, les Lionnes vont livrer sur le parquet de Kigali un dernier amical contre l’équipe de la RD Congo.
L ’équipe nationale féminine du Sénégal a enregistré un forfait de dernière minute pour la 26ème édition de l’Afrobasket féminin qui se joue du 28 juillet au 5 août à Kigali (Rwanda). Blessée, Sokhna Fatou Sylla a déclaré forfait pour la compétition. La Fédération sénégalaise de basket l’a annoncé hier, lundi 24 juillet, le «coup dur» sans préciser la nature de la blessure. Pour le poste, le sélectionneur Moustapha Gaye a aussitôt fait appel à Madjiguène Sène.
L’intérieur des Lionnes qui évolue à l’ASA Sceaux Basket (France), on le rappelle, avait pris part au dernier Afrobasket au Cameroun en 2021 mais avait été recalée lors du stage de préparation à Dakar. Arrivées depuis ce vendredi dans la capitale rwandaise, les Lionnes ont livré ce dimanche 23 juillet, leur premier match amical contre le Mozambique. Une rencontre qui s’est soldée par une courte défaite sur la marque (69-70). La bande à Aya Traoré effectuera ce mardi son second test contre l’équipe de la République démocratique du Congo (RDC). Pour la compétition, douze équipes réparties en quatre groupes de trois prendront part à la compétition.
Nation la plus titrée de l’Afrobasket avec 11 trophées et classée à la quatrième place lors du dernier Afrobasket organisé en 2021 à Yaoundé (Cameroun), l’équipe du Sénégal est logée dans la poule C de l’Afrobasket et affrontera celle du Mali et ensuite de l’Ouganda. Le Nigeria, tenant du titre, est logé dans le groupe D en compagnie de l’Égypte et de la République démocratique du Congo. Le Cameroun et le Mozambique évolueront dans le groupe B qui sera complété par le pays bénéficiaire d’une Wild Card (invitation). Le Rwanda, pays hôte se trouve dans le groupe A avec l’Angola.
LE GOUVERNEMENT « LIBÈRE » SONKO
L’impressionnant dispositif sécuritaire n’est plus visible autour du domicile du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko à la Cité Keur Gorgui à Dakar
Cela faisait plus de cinquante jours que le domicile du leader de Pastef, Ousmane Sonko, avait été barricadé et les va-et-vient à la Cité Keur Gorgui à Dakar contrôlés par les forces de l’ordre. Hier, lundi 24 juillet, il a été constaté une levée des barrières. Ce qui a créé un ouf de soulagement des militants de Pastef.
L’impressionnant dispositif sécuritaire n’est plus visible autour du domicile du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, à la Cité Keur Gorgui à Dakar. Les barrières qui obstruaient l’accès à sa maison ont été enlevées hier, lundi 24 juillet, même si pour l’heure on ne sait pas encore les raisons. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir le leader de Pastef par la voix de son chef de protocole. « On a retiré les barrières mais ce n’est pas un évènement. Le Président (Ousmane Sonkondlr) se porte bien. Quand son moment de communiquer arrivera, il le fera. Il m’a demandé de dire au peuple que ce n’est pas la peine de venir chez lui parce que ceci n’est pas un évènement », a déclaré Djiby Guèye Ndiaye. Interpellé au Sud du pays par les gendarmes et ramené de force à Dakar le 29 mai dernier alors qu’il venait d’entamer la « caravane de la liberté », Ousmane Sonko a été bloqué chez lui jusqu’à sa condamnation le 1er juin dernier, à deux mois de prison ferme pour corruption de la jeunesse et à 600 000 F CFA d’amende par la chambre criminelle du tribunal de Dakar dans l’affaire « Sweet Beauté ». Les militants du parti Pastef se sont réjouis de la levée du blocus mais affirment que la lutte continue.
En effet, le leader de Pastef a toujours dénoncé le blocus autour de sa maison car, selon lui, ne reposant sur « aucune base juridique ». Mieux, de nombreuses voix se sont élevées au Sénégal et dans le monde pour exiger la levée du blocus du domicile du leader du Pastef. On peut citer le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS), des acteurs politiques notamment de l’opposition, des membres de la société civile. L’Ordre des avocats du Sénégal avait, lui-aussi, appelé à la «levée immédiate de tout obstacle de nature à entraver le libre exercice du ministère de l’avocat et/ou le libre accès de tout citoyen, qui en éprouve le besoin, à un avocat ».
D’ailleurs, lors d’une tentative de levée du blocus, la police avait procédé à des interpellations dont quatre députés de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi. Les parlementaires avaient, par la suite, été libérés. Lors de la conférence de presse du gouvernement le 15 juin dernier, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, avait donné les raisons du blocus. « Quelqu’un qui se lève pour dire qu’il va faire une caravane, des rassemblements sans déclaration, on constate des décès. Est-ce qu’on va le laisser faire le tour du Sénégal, faire des rassemblements et compter les morts derrière ? On ne peut pas. A partir de ce moment et en vertu des principes sus évoquées, il y a des restrictions qui, dans le cadre du maintien de l’ordre, peuvent lui être appliquées mais j’ai cité le dernier principe qui est celui de la réversibilité. Ce qui veut dire que c’est progressif. Ce n’est pas quelque chose de statique », avait dit le ministre de l’Intérieur. Aujourd’hui que les barrières autour du domicile du leader du Pastef condamné par la justice sont levées, l’on se demande ce qui pourrait être la suite de cet évènement.
LE SENEGAL, EN DEFAUT SUR LE PLEIN EMPLOI
Bien qu’étant immensément riches en ressources naturelles et potentiellement fournis en main d’œuvre (ressources humaines), les pays d’Afrique semblent dépassés par la question de l’emploi.
Dans les années à venir, la croissance économique du Sénégal sera robuste. Pour autant, elle ne résoudra pas le problème de l’emploi tant que l’Etat ne changera pas de paradigme, en adoptant un cadre légal et en étroite collaboration avec ses partenaires au développement. C’est la conviction de l’économiste-chercheur, Ndongo Samba Sylla qui intervenait, à Dakar, dans le cadre des activités mensuelles dénommées « Les samedis de l’économie » sur le thème : La garantie d’emploi.
Bien qu’étant immensément riches en ressources naturelles et potentiellement fournis en main d’œuvre (ressources humaines), les pays d’Afrique semblent dépassés par la question de l’emploi. Un mal vivre certes propre à tous les Etats du monde, mais qui a fini par transformer l’Afrique en un continent encore plus pauvre, selon la Banque mondiale. Pour s’en convaincre, selon la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (Cea), « le continent abrite 54 % des réserves mondiales de platine, 78 % de diamants, 40 % de chrome et 28 % de manganèse ». Mieux, conforte le Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud), « dix-neuf des 46 pays d’Afrique subsaharienne possèdent d’importantes réserves d’hydrocarbures, de pétrole, de gaz, de charbon ou de minéraux et 13 pays explorent actuellement de nouvelles réserves ». Qui plus est, la population africaine s’avère « la plus jeune au monde avec plus de 400 millions de jeunes âgés entre 15 et 35 ans », selon les Nations-Unies. Malgré tout ce potentiel à même de faire de l’Afrique un refuge sûr et tranquille, la pauvreté y domine. Un paradoxe qui interpelle les spécialistes qui tentent de cogiter sur les politiques d’emploi au Sénégal, surtout celui des jeunes. Au vu de ce contraste, l’économiste et chercheur à la fondation Rosa Luxemburg, Ndongo Samba Sylla, débattant samedi dernier, à Dakar, sur la garantie d’emploi dans le cadre des activités mensuelles de l'Africaine de recherche et coopération pour l'appui au développement endogène (Arcade) balaie d’un revers de main l’idée selon laquelle l’Etat n’a pas vocation à créer de l’emploi. « Ceux qui soutiennent que l’Etat n’a pas vocation de créer de l’emploi, que le chômage est une question d’employabilité et que le déficit public doit être limité à 3% comme le préconise la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) relèvent tout simplement de l’aberration».
Revisitant les politiques d’emploi déroulées jusqu’ici, l’économiste pense que ces emplois créés sont non seulement « précaires » mais « peu rémunérés ». Une option qui favorise plus la paupérisation. Parce qu’au même moment, le coût de la vie ne cesse de devenir plus cher. Une situation aggravée par l’ajustement structurel des politiques publiques intervenu en 1984 sur ordre des institutions de Bretton Woods (Banque mondiale, Fonds monétaire international). Lesquels ajustements ont mis à terre les politiques publiques au profit de nouvelles formes de partenariat appauvrissantes.
ECHEC DE LA POLITIQUE DE PLEIN EMPLOI
Aux yeux de l’économiste-chercheur, la garantie d’emploi à laquelle l’Etat est assujettie est une « question macroéconomique ». Donc, « liée à la souveraineté monétaire », dira l’un des jeunes penseurs africains les plus éclairés aujourd’hui. L’économiste sénégalais du développement croit mordicus qu’ « une économie capitaliste tirée par l’investissement privé ne peut garantir le plein emploi ». Ainsi, soutient-il : « Pour garantir le plein emploi, il faut que l’Etat intervienne pour offrir des possibilité d’emploi à ceux qui sont involontairement au chômage ». Etayant son propos, il convoque la perspective de la théorie monétaire moderne selon laquelle « la garantie de l’emploi est liée à la souveraineté monétaire ». Se voulant explicite, il affirme que la monnaie relève du monopole public. Et donc, « seul l’Etat ou le gouvernement a la capacité d’émettre sa monnaie à travers sa banque centrale. Aucun agent économique ne peut se le permettre. Dans son raisonnement, si on conçoit comme un monopole public, on peut comprendre aisément que le prélèvement d’impôts et de taxes crée le chômage. « Ce que malheureusement les gens ne comprennent pas », regrette-t-il. Selon lui : « Le fait d’imposer aux populations de payer les impôts et les taxes crée le chômage. En ce sens que l’Etat cherche à avoir des ressources à partir des activités de sa société. Et donc, quand l’Etat doit prendre des taxes, les populations doivent couper le numéraire pour pouvoir payer les taxes ». Sous cet angle, certaines personnes vont se retrouver sans actions numéraires. Et donc, « en chômage ». Dans la théorie monétaire, le chômage est interprété comme une situation de demande non satisfaite d’emploi rémunéré dans l’unité de compte de l’Etat. Autrement dit, un Etat qui tient sa propre monnaie peut toujours acheter à partir de sa propre monnaie, y compris sa main d’œuvre. Et l’économiste d’en déduire que seul l’Etat peut résoudre le chômage « en injectant une quantité de monnaie nécessaire ». Mais, vite il précise que la garantie d’emploi n’est pas un substitut aux politiques sociales (éducation, santé…) encore moins à la politique industrielle.
UN ETAT SOLVABLE FAVORISE LE CHOMAGE
L’économiste en développement non moins membre du cercle de réflexion et de Think tanks travaillant sur les défis de développement de l’Afrique est d’avis que l’Etat n’a pas besoin d’épargner. Parce qu’il n’est pas comme un « ménage qui a besoin de l’épargne », mais tout le contraire. Ainsi selon lui : « Si un Etat épargne, il crée du chômage ». Autrement dit quand un Etat épargne 5 francs CFA, cela signifie que l’Etat a prélevé au secteur non étatique 5 francs CFA. Mais tout au plus, « l’Etat doit dépenser pour son secteur privé, permettre à celui-ci d’avoir accès au marché intérieur tout comme le marché de l’extérieur », conseille-t-il. Parce que, croit-il savoir, « le déficit de l’Etat, c’est l’accroissement net de la richesse financière du secteur non gouvernemental ». Toujours selon lui, un Etat qui décide de limiter son déficit à « 3%, c’est un Etat qui décrète n’avoir aucun moyen de créer des emplois ». Poursuivant son raisonnement déductif, il indique que si l’Etat veut avoir une politique de plein emploi, il faut se donner les coudées franches. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut faire même n’importe quoi. En d’autres termes les dépenses de l’Etat doivent être ciblées.
8000 JEUNES DIPLOMES A LA QUETE DU PREMIER EMPLOI
Trouver de l’emploi au Sénégal relève d’un véritable parcours de combattant. A ce jour, on dénombre « 8000 jeunes diplômés cherchant désespérément leur premier emploi », a dit Yancouba Sagna, représentant des diplômés sans emploi du Sénégal. Il co-débattait à Dakar sur le thème : « La garantie d’emploi ». Ce, dans le cadre des activités mensuelles de l'Africaine de recherche et coopération pour l'appui au développement endogène (Arcade) en collaboration avec la Fondation Rosa Luxembourg. Ces 8000 jeunes sont diplômés des universités publiques du Sénégal, des écoles et instituts de formation professionnelle. « Nous avons tout tenté, mais les autorités n’en ont cure », a-t-il lâché avec un pincement de cœur. Refoulant le faux fuyant des pouvoirs publics qui soutiennent que les jeunes doivent se jeter à l’auto-emploi et refuser d’attendre tout de l’Etat, Yancouba Sagna n’en décolère pas. « Moi, personnellement, j’ai frappé à plusieurs portes depuis plusieurs années sans voir une lueur d’espoir ». Pour s’en convaincre, « depuis l’avènement de la Délégation à l’entreprenariat rapide des jeunes et des femmes en 2019, nous avons déposé des dossiers pour obtenir un financement mais depuis lors, rien du tout ». Dans ce pays, « il faut faire la politique ou être de la localité du ministre en charge des jeunes ou encore être recommandé pour trouver de l’emploi. Faute de quoi, c’est la galère », constate le diplômé sans emploi pour s’en désoler
BOUBACAR SEYE DEMANDE L’OUVERTURE D’UNE INFORMATION JUDICIAIRE
Une pirogue transportant des migrants a échoué au large de Ouakam, sur la plage de la Mosquée de la Divinité faisant dix-sept victimes dont quinze morts, le président d’Horizon sans frontière assimile ce drame à une situation de guerre
C’est un nouveau drame qui s’est produit dans la nuit du dimanche 23 au 24 juillet 2023. En effet, une pirogue transportant des migrants a échoué au large de Ouakam (Dakar), sur la plage de la Mosquée de la Divinité faisant dix-sept victimes dont quinze morts. Ainsi, réagissant à cette situation, le président d’Horizon sans frontière qui assimile ce drame à une situation de guerre demande l’ouverture d’une information judiciaire pour déterminer les circonstances de ce drame.
«Nous avions eu à mettre tout le monde à l’aise dans cette histoire-là. En disant que les responsabilités sont partagées, les responsabilités sont collectives, parce que nous sommes dans un pays à tradition migratoire ancienne. La migration est une pathologie au Sénégal. Quand vous faites un survol des théories migratoires, toutes les théories se retrouvent au Sénégal », a réagi le président de Horizon sans frontière.
DILIGENTER UNE INFORMATION JUDICIAIRE
C’est à ce titre donc, dira Boubacar Seye, « dans un tel pays quand même, on aurait pu le plus rapidement possible diligenter une information judiciaire pour déterminer les circonstances de ce drame. Et tout d’un coup convoqué les états généraux. Aujourd’hui, le gouvernement devrait suspendre toutes ses activités pour une réunion de crise. Il faudrait aujourd’hui, autour d’une table, que nous nous asseyons pour dégager des pistes de solution. » « Et malheureusement ça, nous le regrettons, parce que l’Etat a banalisé ces morts en niant le fait que la jeunesse sénégalaise se tue en méditerranée, se tue dans le désert, parce qu’il n’y a plus d’espoir dans ce pays-là », at-il indiqué, fustigeant la posture de l’Etat. Et de déclarer « Maintenant quand une telle posture est prise par un Etat, vous conviendrez avec moi que nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. Parce qu’en termes de perspectives, nous n’avançons pas. »
QUAND L’ETAT NIE LA RÉALITÉ DES FAITS
« Mais ceci ne nous surprend guère parce que cette sortie de l’Etat n’a fait qu’envenimer les choses. Parce que quand dans une situation pareille un Etat se met dans une posture d’autodéfense et d’autosatisfaction permanente, quand l’Etat nie la réalité des faits, ça peut encourager d’autres à tenter ce voyage », at-il poursuivi. Avant de dire « Avec ce nouveau drame aujourd’hui, je crois que c’est tout le Sénégal qui est endeuillé. Moi je dirai même que nous sommes en guerre. Parce que même en guerre, les gens ne meurent pas comme ça. » « Aujourd’hui, malheureusement la migration continue de dévoiler des aspects aux conséquences incalculables dans nos sociétés en situation de vulnérabilité chronique », a-t-il conclu.