SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
31 mai 2025
À SÉDHIOU, DANS LA PRÉCARITÉ AU QUOTIDIEN DES JEUNES CONDUCTEURS DE MOTOS
Des jeunes âgés entre 30 et 35 ans disent s’adonner à ce métier à hauts risques pour assurer la dépense quotidienne de leurs familles. Ils font désormais partie intégrante du décor de la capitale du Pakao
Des jeunes conducteurs de moto taxis ‘’Jakarta’’ de la commune de Sédhiou (sud) luttent au quotidien contre la précarité liée notamment à la rareté de la clientèle, la cherté du prix du carburant, aux contrôles des forces de l’ordre et aux risques d’accident de la circulation, a constaté l’APS.
Des jeunes âgés entre 30 et 35 ans disent s’adonner à ce métier à hauts risques pour assurer la dépense quotidienne de leurs familles. Ils font désormais partie intégrante du décor de la capitale du Pakao. Ces jeunes sont visibles dans plusieurs endroits de la ville, en particulier les points de stationnement communément appelés ‘’arrêts Jakarta’’.
Mais l’exercice de cette profession n’est pas un fleuve tranquille pour ces jeunes pour la plupart sans profession. Ils ne disposent d’aucune formation en sécurité routière, ce qui les expose à de nombreux accidents mortels, des blessures graves ou des traumatismes psychologiques.
En plus des risques sécuritaires, le travail ne nourrit pas son homme. Exposés quotidiennement aux rayons ardents de soleil, ils parcourent les différentes artères de Sédhiou à la recherche de clients devenus de plus en plus rare. Cette précarité est causée par la prolifération des motos taxis Jakarta, le faible prix du transport, 300 francs CFA la course. La cherté du prix du carburant et les contrôles fréquentes sur la route par les Forces de défense et de sécurité, sont entre autres difficultés auxquelles sont confrontées les conducteurs de moto taxis.
La concurrence déloyale décriée
Trouvé devant le portail de la gare routière de Sédhiou, en tenue de sport, casque noir à la main, Mamadou Diamé, âgé d’une trentaine d’années, avoue que le métier était ‘’rentable’’ au début, car il n’y avait aucun moyen de transport urbain à Sédhiou hormis les motos taxis Jakarta. »Les conducteurs ont connu une période de vaches grasses. Au début, les choses marchaient bien, au point que ce métier a vite attiré du monde même les jeunes des villages environnants viennent exercer ce métier », a expliqué Diamé.
Aujourd’hui, déplore le conducteur, l’on assiste à la prolifération des motos Jakarta car certains enseignants ou transporteurs et même des personnes issues des autres professions, se sont convertis en conducteurs de motos Jakarta. C’est ce qui explique, selon lui, ‘’le manque d’encadrement des conducteurs des motos taxis Jakarta, entraînant un désordre total au sein de la profession’’. »Il y a plus de perte que de gain dans ce métier sans avenir’’, insiste Mamadou Diamé
Boubacar Diamanka, un autre conducteur de Jakarta, déplore aussi une concurrence déloyale des tricycles et motos »particuliers » dont les propriétaires se sont transformés en transporteurs des personnes et des biens. ‘’Une situation qui justifierait la réduction de la rentabilité de nos activités », dit-il.
‘’Ceux qui sont employés pour conduire des motos appartenant à un propriétaire et obligés de verser quotidiennement 2000 francs CFA, sont dans la vraie galère. Ces derniers n’arrivent plus à assurer ce versement quotidien, au point qu’ils restent toujours en conflit avec leurs patrons’’, note Diamanka, relevant que la recherche effrénée de clients est à l’origine des nombreux accidents mortels.
Des formations qualifiantes, une aubaine pour les jeunes conducteurs
Le coordonnateur technique du pôle emploi du département de Sédhiou, Ibrahima Massaly, pour sa part, salue le »courage » de ces jeunes conducteurs de motos taxis Jakarta, qualifiant ce métier de ‘’début d’emploi’’. ‘’Ils se débrouillent pour gagner leur pain, c’est un début d’emploi qu’on ne doit pas sous-estimer’’, estime M. Massaly.
Il signale que l’Etat a octroyé quatre-vingt-treize (93) bons de formation qualifiantes aux jeunes conducteurs de motos taxis Jakarta à travers le 3FPT (le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique). ‘’C’est une aubaine pour ces jeunes’’, selon lui.
Le coordonnateur technique a par contre invité les jeunes conducteurs de motos taxis Jakarta à s’investir d’avantage pour avoir un permis de conduire. ‘’C’est aussi un moyen de se lancer dans des domaines d’activités lucratives’’, a dit Ibrahima Massaly qui a par ailleurs demandé aux jeunes d’aller vers les pôles emplois de leur département pour saisir les »opportunités » en termes d’accompagnement technique et financier.
‘’Aujourd’hui, au niveau du pôle emploi, des ONG ne cessent de demander des profils pour des emplois salariales. C’est très dommage qu’on ne trouve presque pas des profils demandés et les jeunes ne fréquentent même pas ces structures mises à leur disposition’’, a-t-il déploré.
Pour le président du conseil communal de la jeunesse de Sédhiou, l’Etat doit travailler à la transformation de ce secteur pourvoyeur d’emplois. ‘’Comme partout ailleurs, beaucoup de jeunes s’investissent dans ce secteur qui n’est pas un métier d’avenir. L’État peut aider les jeunes à en faire un métier d’avenir à travers des formations qualifiantes’’, a suggéré Amadou Lèye Konté.
Selon lui, ‘’certains jeunes s’adonnent à ce métier parce qu’ils donnent la dépense quotidienne à la maison’’. Mais le responsable des jeunes ajoute : ‘’Ce que le pôle emploi est en train de faire est insuffisant, il faut redoubler d’efforts dans ce sens-là’’.
»L’État doit organiser ces jeunes-là dans une entité pour les encadrer, les financer et les former dans l’objectif de créer des conditions favorables leur permettant d’ouvrir des magasins de quincailleries, de pièces détachées, entre autres activités plus garanties’’, a-t-il plaidé.
LE GOUVERNEMENT JUSTIFIE LA LEVÉE DU BLOCUS AUTOUR DU DOMICILE DE SONKO
Les pouvoirs publics ont ordonné la levée du ‘’blocus’’ de la cité Keur Gorgui parce qu’‘’il n’y a plus d’appels à l’insurrection’’, a déclaré le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, mardi, à Dakar
‘’Aujourd’hui, il n’y a pas d’appels à l’insurrection, il n’y a pas de risque de trouble à l’ordre public. Donc, il n’y a aucune raison de restreindre la circulation dans le quartier cité Keur Gorgui’’, a dit M. Fofana lors d’une conférence de presse du gouvernement.
‘’Au mois de juin, il y a eu beaucoup d’appels à la manifestation, beaucoup d’appels à l’insurrection’’, a-t-il argué en présence de ses collègues Issakha Diop, ministre de la Prévention et de la Gestion des inondations, et Serigne Mbaye Thiam, celui chargé de l’Eau et de l’Assainissement.
Abdou Karim Fofana affirme que ‘’l’État a pris des mesures de prévention en restreignant la circulation dans le quartier Cité Keur Gorgui’’, où se trouve le domicile du chef de l’opposition.
Il appartient au procureur de la République d’indiquer la conduite à tenir, concernant Ousmane Sonko, a répondu le porte-parole du gouvernement à la question de savoir si l’opposant jugé et condamné à deux ans de prison ferme, le 1er juin, sera arrêté ou pas.
M. Sonko a refusé de comparaître devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar, qui l’a reconnu coupable de ‘’corruption de la jeunesse’’.
Jugé pour des faits de viol et de menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr, il a déclaré n’avoir jamais reçu une convocation de la chambre criminelle lui demandant de comparaître.
La peine de prison requise est susceptible de l’empêcher de présenter sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024, selon ses avocats.
Pendant près de deux mois, les forces de l’ordre surveillaient son domicile et empêchaient ses proches, ses militants, ses alliés politiques et ses avocats de lui rendre visite.
Durant ce mois, le préfet de Dakar a publié des arrêtés d’interdiction de rassemblements du parti politique d’Ousmane Sonko et de ses alliés en invoquant des risques de trouble à l’ordre public.
De violentes manifestations ont eu lieu à Dakar et dans d’autres villes du pays après la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison de ferme.
Elles ont entraîné la mort de 16 personnes, selon le ministère de l’Intérieur. Amnesty International a fait état de 23 morts, l’opposition parlant de 29, voire 30 morts.
53% DES AFRICAINS FAVORABLES AUX COUPS D’ÉTAT
Les résultats de l’étude peuvent donner des frissons aux défenseurs de la démocratie. Mais le réseau Afrobaromètre a tenu, quand-même, à les publier hier son rapport sur les coups d'Etats en Afrique..
Les résultats de l’étude peuvent donner des frissons aux défenseurs de la démocratie. Mais le réseau Afrobaromètre a tenu, quand-même, à les publier hier. Dans un communiqué, il fait remarquer que « 53% des citoyens sont prêts à approuver une intervention militaire si les dirigeants élus abusent de leur pouvoir ». Toutefois, il souligne que l’inquiétude est grande parce que ces huit dernières années, 21 coups d’État ont été perpétrés en Afrique. « Nous sommes tous dans le même bateau quand nous croyons au pouvoir transformateur de la démocratie. Car la baisse de la satisfaction est une menace à la démocratie africaine », a averti le directeur exécutif de d’Afrobaromètre, Gyimah-Boadi, en marge de la publication du rapport.
CAF AWARDS, LA DATE DEJA CONNUE
Qui succédera à Sadio Mané ? Réponse le 11 décembre 2023. C’est la date retenue pour les prestigieux CAF Awards au Maroc pour célébrer les acteurs du football africain.
Qui succédera à Sadio Mané ? Réponse le 11 décembre 2023. C’est la date retenue pour les prestigieux CAF Awards au Maroc pour célébrer les acteurs du football africain.
« Grâce au succès de l’événement organisé l’année dernière à Rabat, la capitale marocaine, qui a vu l’attaquant sénégalais Sadio Mané et l’attaquante nigériane Asisat Oshoala sacrés meilleur joueur et de la meilleure joueuse de l’année, la CAF distinguera une nouvelle fois les acteurs du football africain lors d’une cérémonie de prestige dans le royaume chérifien », lit-on sur le site de la CAF.
Le texte rappelle que les awards récompenseront les meilleurs joueurs de club et les internationaux qui se sont illustrés lors de la saison écoulée, avec en point d’orgue le couronnement du Joueur africain de l’année de la CAF dans les catégories masculine et féminine.
Dans la catégorie dames, Oshoala a dominé la catégorie ces dernières années en remportant les éditions 2014, 2016, 2017, 2019 et 2022, elle doit encore faire face à la concurrence d’anciennes lauréates, dont la Sud-africaine Thembi Kgatlana (2018), qui sont toujours en activité. Cette catégorie compte parmi ses précédents vainqueurs, la légende des Super Falcons, Perpetua Nkwocha (2004, 2005, 2010 et 2011).
Plusieurs autres distinctions seront également en jeu, notamment celles de Joueur interclubs de l’année, Jeune joueur de l’année, Équipe nationale de l’année, Entraîneur de l’année, Club de l’année et But de l’année.
On retrouvera également, le prix de la Joueuse Interclubs de l’année, qui a été introduit l’année dernière après le lancement réussi de la Ligue des Champions Féminine de la CAF.
La période considérée pour les CAF Awards 2023 s’étend de septembre 2022 à juin 2023.
Dans la foulée de son premier sacre continental, le 6 février 2022 au Cameroun, le Sénégal avait réalisé une véritable razzia. Pape Matar Sarr a été nommé meilleur jeune espoir du football africain. Aliou Cisse, meilleur sélectionneur du continent, Pape Ousmane Sakho du Simba sacré dans la catégorie de meilleur but, le Sénégal, meilleure équipe africaine, et le Ballon d’Or Africain était enfin revenu à Sadio Mane.
Ce dernier, qui avait soulevé le trophée en 2021, rééditait l’exploit en 2022. Auteur d’un doublé, le natif de Bambaly égalait ainsi El Hadji Ousseynou Diouf qui a été le premier Sénégalais à avoir réalisé cette prouesse. C’était en 2001 et en 2002.
NOUVELLE SORTIE DE COUMBA GAWLO
La chanteuse sénégalaise, Coumba Gawlo Seck a sorti une nouvelle chanson intitulée : «Sant Rek», une sorte de renaissance, a expliqué l’artiste, le 24 juillet, lors d’une rencontre avec des journalistes.
La chanteuse sénégalaise, Coumba Gawlo Seck a sorti une nouvelle chanson intitulée : «Sant Rek», une sorte de renaissance, a expliqué l’artiste, le 24 juillet, lors d’une rencontre avec des journalistes.
«Sant Rek est ma toute première chanson après mon retour, c’est une sorte de renaissance en quelque sorte. Ce n’était pas évident, tout est Allah et je voudrais lui rendre grâce d’avoir retrouvé la possibilité et la joie de faire de la musique», a dit la chanteuse.
Coumba Gawlo Seck avait observé une pause en 2021, en raison d’ennuis de santé qui avaient nécessité une opération ayant causé des dommages sur ses cordes vocales. Cette nouvelle chanson sonne donc comme une grâce rendue à Allah, a-t-elle souligné.
REHABILITATION DE LA ROUTE LOUGA-DAHRA, FIN DU CALVAIRE
L’axe Louga-Dahra, long d’environ 87 kilomètres, est complètement réfectionné. Ce chantier est d’ailleurs livré, depuis quelques semaines, au grand bonheur des usagers et automobilistes. Voyager sur cette route est devenu un pur plaisir.
L’axe Louga-Dahra, long d’environ 87 kilomètres, est complètement réfectionné. Ce chantier est d’ailleurs livré, depuis quelques semaines, au grand bonheur des usagers et automobilistes. Voyager sur cette route est devenu un pur plaisir.
Pape Ibou Diop est un transporteur de 70 ans. Cet habitué de la route Louga-Dahra avait mis une croix sur son activité favorite, depuis plusieurs années. La raison : l’état défectueux de la route. « Avec mon âge, je ne pouvais plus prendre le risque d’engager cette route cahoteuse », signifie-t-il. Derrière des lunettes noires fumées bien ajustées cachant mal son bonheur, il nous montre son véhicule de type ‘’7 places’’. « C’est une vieille caisse que j’ai acquise au début des années 2000, mais elle m’a permis de gérer mon foyer et de baptiser tous mes enfants », poursuivit-il, d’un ton taquin.
L’état actuel de cette route rappelle à ce père de famille de bons vieux souvenirs. « Je me rappelle, en 1982, lorsque la route était nouvellement construite, on était très contents. A l’époque, j’étais jeune chauffeur. On avait l’impression de rouler sur un tapis. Aujourd’hui, on semble vivre ces mêmes moments », se remémore cet originaire de Keur Mbarick. Il a bouclé plus de 45 ans, dans le secteur du transport en commun. « C’est quand j’ai appris que les travaux de réfection de la route sont terminés que j’ai fait quelques dépannages sur ma voiture, pour me remettre en selle », confie-t-il.
Mardi 27 juin 2023. L’ambiance est à son comble à la gare routière ‘’Touba’’ de Louga. La tabaski oblige ! « Les clients viennent de partout pour passer la fête en famille. Grâce à la route, qui est complètement réhabilitée, les populations sont beaucoup plus disposées à voyager, à notre grand bonheur », sourit Ablaye Nar Fall, coxer (rabatteur). Après plus de 20 ans passés sur les lieux, cet ancien chauffeur ne se rappelle pas avoir vécu un tel engouement dans cette gare routière. « Vous savez, le transport est le moteur du développement. Avec de bonnes infrastructures routières, la circulation devient beaucoup plus facile, et les activités plus dynamiques dans les localités environnantes », magnifie cet originaire du quartier Santhiaba Nord, visiblement très occupé à embarquer les valises des clients sur le porte-bagages, d’un mini-car à destination de Dahra.
En pleine discussion sur l’actualité politique du pays, avec une dizaine de ses collègues assis à même le sol, dans un couloir menant vers la mosquée de la gare, Mourtalla Diop, 45 ans, ne cache pas sa satisfaction. « Aujourd’hui, il m’arrive de faire trois allers-retours. La route est très bien faite, et cela nous le devons au Président Macky Sall », applaudit ce chauffeur. Il avoue avoir eu à galérer sur cet axe, « mais mieux vaut tard que jamais ». Il est l’un des rares conducteurs qui continuaient à emprunter cette route, quelques mois plus tard. « Beaucoup de mes collègues avaient changé d’itinéraires du fait de l’état défectueux de la route, d’autres avaient tout simplement décidé de garer leurs véhicules pour s’adonner à autres choses, mais moi, je ne pouvais pas. A chaque fois, je pensais aux nombreux clients qui éprouvaient beaucoup de peine avant de pouvoir être transportés. Aujourd’hui, c’est derrière nous », se réjouit-il. Ce dernier, venu du village de Ndiakhate, plaide, par ailleurs, la baisse du prix du carburant.
Sentiment de joie chez les clients
Ibrahima Ndiaye Junior est un jeune étudiant dans un établissement supérieur de formation à Dakar. Un gros sac noir sur le dos, et un sachet à la main, il a quitté la capitale le matin pour se rendre à Koki, son village natal, en vue de passer la fête auprès des siens. « Il y a de cela quelques années, on stressait beaucoup quand on devait venir au village, parce que le voyage constituait un véritable parcours du combattant. Maintenant, on peut quitter Dakar à n’importe quelle heure, sachant qu’à chaque moment de la journée, on trouve toujours à la gare de Touba un véhicule disposé à desservir Koki », relève-t-il. Mais ce jeune de 22 ans ne manque pas de dévoiler son seul souci, et c’est relatif à la préservation de l’infrastructure. « Il faut que les autorités nous aident à gérer ce chef-d’œuvre. Il faut bien contrôler le poids des camions qui vont au fil des années dégrader la route », plaide Ibrahima Ndiaye.
D’habitude, pour rallier le village de Thiamène, à partir de Louga, il fallait au moins rouler pendant 2h d’horloge en esquivant secousses, nids de poule et d’autres obstacles. Aujourd’hui, les transporteurs font ces 42 kilomètres entre environ 20 à 30 minutes. Sur la route, la circulation est très bonne et les panneaux de signalisation horizontale comme verticale sont bien visibles.
« Nous sommes très heureux », lâche Pape, chauffeur de 35 ans. A 18 h 30, il vient juste de décharger après une location à Dahra Djoloff. Cet habitant de Thiamène Cayor souligne que, du fait l’état actuel de la route de sa localité, le décor a complètement changé. « Comme vous le constatez, notre gare est très fréquentée. Les voitures sont là, les clients aussi. Je me rappelle, lors de la dernière fête de Tabaski, personne n’était là, à pareil moment », se souvient ce jeune, l’air content. Alé, son ami et collègue chauffeur, embouche la même trompette. Mais, il apprécie plus le gain en termes de temps et d’argent. « On ralentit moins, par conséquent, on consomme moins de carburant », témoigne-t-il. Confortablement bien installé au volant de son car, il embraye : « D’habitude, à 18h passées, on s’arrêtait pour ne pas risquer de passer la nuit hors de notre village. Maintenant, on peut rouler jusque tard dans la nuit et on peut toujours rentrer sans aucun problème ».
Sur cet axe routier, qui devrait être inauguré à la prochaine visite du chef de l’Etat, Macky Sall, dans le Ndiambour, les usagers saluent un « bijou » qui est venu à son heure, non sans appeler les chauffeurs à le préserver et à surtout faire preuve de prudence.
EMIGRATION CLANDESTINE: LE SENEGAL VA RAPATRIER 478 MIGRANTS SECOURUS A DAKHLA
Les 478 migrants sénégalais secourus par la marine royale marocaine entre le 9 et le 22 juillet 2023 seront rapatriés vendredi et dimanche prochain, a appris l’APS de source officielle.
Les 478 migrants sénégalais secourus par la marine royale marocaine entre le 9 et le 22 juillet 2023 seront rapatriés vendredi et dimanche prochain, a appris l’APS de source officielle.
‘’Les Sénégalais candidats à l’émigration irrégulière qui ont été secourus par la marine royale marocaine entre 9 et le 22 juillet 2023 et logés dans des centres d’accueil et d’hébergement dans la région Dakhla-Oued Eddahab vont rentrer au bercail ce week-end’’, annoncent les services du ministre auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Sénégalais de l’extérieur.
Dans une note d’information parvenue à l’APS, ils précisent que ce rapatriement s’effectuera en deux vagues. « Le premier [groupe] quittera le Maroc vendredi 28 juillet 2023 et le deuxième dimanche 30 juillet 2023 », informe-t-elle.
Elle souligne que « les femmes, les enfants mineurs, les malades et les blessés, actuellement hospitalisés à l’hôpital régional de Dakhla, rentreront par voie aérienne en compagnie de Madame Anette Seck NDIAYE, Ministre des Sénégalais de l’extérieur qui se rend aujourd’hui à Dakhla sur instruction du Chef de l’État ».
Les services d’Anette Seck Ndiaye précisent que « les 124 compatriotes qui avaient quitté Abéné -Kafountine, le 24 juin 2023, font partie des [personnes] à rapatrier ce week-end ».
Les pirogues secourues par la marine royale marocaine dans la période du 9 au 22 juillet 2023 proviennent de Rufisque, Abéné- Kafountine, Kayar, Mbour, Joal.
NOTRE DEMOCRATIE EST UNE REALITE IRREVERSIBLE
À Paris pour la présentation de son livre « Sénégal : des sillons pour servir », le président du Mouvement pour le développement intégral du Sénégal (Mdis) a donné son avis sur la récente déclaration du Président Sall de ne pas briguer un troisième mandat
À Paris pour la présentation de son livre « Sénégal : des sillons pour servir », le président du Mouvement pour le développement intégral du Sénégal (Mdis) a donné son avis sur la récente déclaration du Président Sall de ne pas briguer un troisième mandat.
Dans votre livre, vous mettez en exergue le civisme pour inculquer aux citoyens de bons comportements. Pensez-vous que le service national militaire ou civil aurait été un rempart contre la destruction des biens publics, comme ce fut le cas récemment ?
Ce premier sillon de mon livre, qui traite effectivement de l’instauration progressive du service militaire obligatoire, a été écrit et publié en 2019. Donc, cette contribution n’est pas intrinsèquement liée aux émeutes qui affectent notre pays depuis 2021. Cependant, le service national aurait pu participer à être un véritable rempart à toutes ces scènes de chaos que nous avons vécues. Qui pouvait sentir les choses venir depuis quelques années ? Malheureusement, dans notre pays, les idées citoyennes constructives ne comptent pas. En tout état de cause, le mobile de ma réflexion va au-delà de lutter contre des actes de vandalisme. Mon livre cherche plutôt à rappeler à l’État son rôle régalien de bâtir, en permanence, le citoyen porteur de certaines valeurs indispensables pour construire une Nation où, malgré les différences, l’on vit en harmonie.
Quelle est votre position en tant que leader politique par rapport à la récente déclaration du Président Macky Sall de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle ?
J’avoue que cela ne m’a pas du tout surpris de la part du Président Macky Sall qui nous a montré plusieurs fois, à travers les actes qu’il pose, que la dignité était pour lui une valeur cardinale. C’est pourquoi j’avais jugé nécessaire d’attendre qu’il se prononce sur cette question avant d’en parler. Notre démocratie est une réalité irréversible, en progression continue. Ainsi, cette prise de position du Président Sall règle définitivement la question du nombre de mandats. Cependant, nous devons être très vigilants puisqu’il y a des obscurantistes qui pensent que la meilleure méthode pour accéder au pouvoir est d’instaurer l’injure, la calomnie, la diffamation et la violence.
Vous pensez à qui exactement ?
Je suis scandalisé par les propos récurrents d’Ousmane Sonko appelant les populations à semer le chaos pour l’accompagner dans sa défiance vis-à-vis de nos institutions. C’est irresponsable et scandaleux. Même si d’énormes défis restent encore à relever, notre pays est quand même en perpétuel progrès depuis plusieurs générations. Ces défis exigent de l’État, mais également de chaque citoyen, des attitudes et comportements sous-tendus par le patriotisme. C’est pourquoi j’en appelle au sens de discernement des jeunes et à la fermeté de l’État face aux tendances putschistes. Dans cette République, le dialogue aura toujours le dessus sur le leitmotiv de la violence et de la défiance.
LANCEMENT DU PROGRAMME COLLECTIVITES TERRITORIALES, DEFENSE, SECURITE ET PAIX A ZIGUINCHOR
Le gouverneur de Ziguinchor (sud), Guedj Diouf, a lancé officiellement mardi le programme Collectivités territoriales, défense, sécurité et paix (PCTDSP) dans la zone sud (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou), a constaté l’APS.
Ziguinchor, 25 juil (APS) – Le gouverneur de Ziguinchor (sud), Guedj Diouf, a lancé officiellement mardi le programme Collectivités territoriales, défense, sécurité et paix (PCTDSP) dans la zone sud (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou), a constaté l’APS.
Ce programme a été élaboré par le centre des Hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) de Dakar, en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer (FKA).
« C’est un programme qui est d’une importance capitale pour la zone sud où à un certain moment de l’histoire, l’insécurité a été connue. Ce programme permettra de renforcer les connaissances des acteurs des collectivités territoriales en matière de défense et de sécurité », a expliqué Guedj Diouf lors de la cérémonie de lancement du programme. Celle-ci s’est déroulée en présence d’élus locaux, de forces de défense et de sécurité, des autorités administratives et des membres de la société civile.
« Ce programme a ajouté, le chef de l’exécutif régional, « sert également de cadre de concertation, de discussion et d’échange entre les acteurs des collectivités territoriales et les forces de défense et de sécurité ».
Il a ajouté qu’ »il permettra de mettre ensemble en synergie les efforts et toutes les stratégies au niveau territoriale pour concourir à la défense , à la sécurité et à la paix ».
L’autorité administrative a ainsi invité les responsables des collectivités territoriales à renforcer leur collaboration avec les forces de défense et de sécurité mais également en participant activement à la recherche de la paix et de la sécurité au niveau de la zone sud.
« L’objectif général de ce programme est de renforcer les capacités des collectivités territoriales sénégalaises en matière de sécurité pour l’édification et le maintien d’environnements sécurisés propices à la cohésion sociale et au développement », a pour sa part expliqué le directeur du centre des Hautes études de défense et de sécurité (CHEDS), le général Jean Diémé.
« Face à la recrudescence de la violence urbaine, l’évolution de la criminalité et leurs causes multiformes, les modes de réponses sécuritaires classiques doivent être renforcés par de nouveaux leviers d’actions permettant de mieux assurer la sécurité des citoyens », a estimé le général Diémé.
Il a signalé que dans le cadre de ce programme, un séminaire de deux jours s’est ouvert ce mardi à Ziguinchor à l’intention des collectivités territoriales, des membres de la société civile et des forces de défense et de sécurité
»Ce conclave vise à renforcer les connaissances en matière d’organisation de la sécurité au Sénégal, et surtout, à explorer des pistes de co-production de la sécurité dans une approche inclusive et participative », a expliqué le général Jean Diemé.
« Nous saluons l’initiative d’organiser cette journée de lancement du programme collectivités territoriales, défense, sécurité et paix. C’est un programme important, particulièrement pour la zone sud », a réagi le maire de la commune de Goudomp, Malang Cissé.
Selon lui, » la question de la sécurité et de la paix n’est plus une affaire de l’État simplement’’. Elle nécessite d’après lui »des acteurs impliqués à la base ».
UN NOUVEL ESSAI DE L’ECRIVAINE FATOU DIOME BIENTOT SUR LE MARCHE
Le verbe libre ou le silence’’, nouvel essai de l’écrivaine franco-sénégalaise Fatou Diome, paraitra le 30 août prochain, a appris l’APS des ‘’Editions Albin Michel’’.
Dakar, 25 juil (APS) – ‘’Le verbe libre ou le silence’’, nouvel essai de l’écrivaine franco-sénégalaise Fatou Diome, paraitra le 30 août prochain, a appris l’APS des ‘’Editions Albin Michel’’.
Fatou Diome, qui vit depuis plusieurs années à Strasbourg, au nord-est de la France, a été admise comme membre à l’Académie royale de langue française de Belgique en janvier dernier.
La Franco-Sénégalaise, native de Niodior, une commune des Iles du Saloum au Sénégal, a publié un recueil de nouvelles intitulé ‘’La préférence nationale’’ aux éditions ‘’Présence Africaine’’.
Elle s’est fait connaître avec son premier roman ‘’Le ventre de l’Atlantique’’, sorti en 2003 aux éditions ‘’Anne Carrière’’. Elle y met en scène les lueurs et leurres de l’émigration entre l’Afrique où l’héroïne Salie est rejetée parce que née hors mariage et l’Europe où elle est abandonnée sur une plage blanche.
L’universitaire et femme de lettre engagée a été parmi les premiers à dénoncer l’émigration clandestine avec ces nombreux morts dans ‘’le ventre de l’Atlantique’’, l’océan qui a englouti des milliers de jeunes africains.
Ce roman a été traduit en une vingtaine de langues, selon la note de l’éditeur.
Cette publication a été suivie de plusieurs livres publiés chez ‘’Flammarion’’, puis chez ‘’Albin Michel’’, notamment, ‘’Les veilleurs de Sangomar’’ (2019), un recueil de nouvelles ‘’De quoi aimer vivre’’ (2021) et un essai politique ‘’Marianne face aux faussaires’’ (2022).