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7 août 2025
Par Mbisin Diagne
PATHE DIAGNE, SA JAAN WACC NA !
Mame Pathé, comme t’appelaient affectueusement tes sœurs, Pathé Diagne, Pathé Fari Diagne, Ptahramen, Pathé Lamine, Ptolémée, Tonton, Pap, Nijaay Paate, papa tout simplement pour nous.
Mame Pathé, comme t’appelaient affectueusement tes sœurs, Pathé Diagne, Pathé Fari Diagne, Ptahramen, Pathé Lamine, Ptolémée, Tonton, Pap, Nijaay Paate, papa tout simplement pour nous.
Quelle chance de t’avoir eu dans nos vies ! Quelle bénédiction pour nous, tes enfants, Bunaama Faatim, Ngiseli Joor Ise, Penda Farimata, et moi Mbisin, pour tes neveux et nièces de tous bords que tu chérissais particulièrement, pour tes petits-enfants que tu couvais d’affection, tes sœurs et tes frères, n’en parlons pas, toute ta famille, la famille élargie, tes amis à qui tu vouais une loyauté infaillible, pour nous tous et toutes.
Tu ne te lassais jamais de combattre pour ce qui te tenait à cœur.
Ce que moi, ta fille aînée, je retiens, ce qui t’a toujours animé, motivé et porté, c’était la justice, la vérité, la Maat comme tu disais, la Maat bi tax « ñu wara maandu, loolu rekk mo am solo ». Tu n’as jamais cessé de nous répéter l’importance de l’intégrité et de l’adhésion à l’équité. Tu prônais l’égalité pour tous et toutes, qui que l’on soit, d’où que l’on vienne, quelles que soient notre origine sociale, notre confession, notre classe, notre guilde, notre couleur, notre sexe.
Nous ne devons pas te pleurer, Diagne Pathé. Nous devons célébrer ta vie exceptionnelle, ton engagement sans faille et ton esprit sans commune mesure, un esprit en perpétuelle ébullition. Je sais que tu n’as jamais aimé les honneurs, toi qui as pourtant dédié toute ta vie à ton pays, à ta nation, à ce continent, l’Afrique, enjeu de l’histoire.
Oui, tu étais un intellectuel hors pair dont le Sénégal, l’Afrique et le monde ne mesurent pas encore l’étendue de l’héritage que tu leur laisses.
Tu étais extrêmement généreux. Tu n’as jamais compris que l’on veuille accumuler des richesses. Tu étais simple. Tu ne trouvais aucun intérêt au luxe, roulant allègrement dans tes vieilles guimbardes.
Tu as toujours donné tout ce que tu avais, mais pas seulement matériellement. Tu étais aussi généreux de tes savoirs pluriels, comme le disent tes Jarbaat. Tu avais créé la librairie Sankoré, un lieu d’échanges culturels autour de livres et de disques, où se pressaient des gens de tout horizon, y compris l’intelligentsia africaine, les étudiants, en quête d’une bonne conversation ou de pièces nouvelles. Tu rêvais d’une nouvelle école sénégalaise, en créant le collège Tekruur à Hann.
Tu étais toujours prêt à mettre la lumière sur les autres, notamment avec les Éditions Sankoré, que ce soit en les publiant ou en organisant le fameux symposium sur l’œuvre de ton ami et frère, Cheikh Anta Diop.
Je ne sais même pas par où commencer quand je regarde ta bibliographie. Elle donne le tournis. Ton œuvre est immense : une pléthore d’ouvrages et d’articles, et même des pièces de théâtre et des épopées. Nous t’avons toujours connu, la plume à la main, te levant à trois heures du matin pour écrire, écrire jusqu’à la fin, même s’il te fallait écrire tes livres, en tapant avec deux doigts, lorsqu’est arrivé l’ordinateur.
Tant de sujets te tenaient à cœur.
Au lycée, tu faisais déjà de la résistance. Cette gifle magistrale infligée au censeur, ce n’était pas toi qui l’avais administrée, mais tu avais refusé de témoigner contre un de tes condisciples sénégalais. Cela t’avait valu d’être exclu du Lycée Faidherbe de SaintLouis. Tu avais été sanctionné, notamment en arabe, toi le fils de Rokhaya Tafsir Oumar Sall qui avait fondé une école coranique, à Saint-Louis, NdarGeej, Nder-sur-mer et de Ahmad Diagne, Imam, toi l’élève de Ahmed Dieng et de Astou Naar, toi le digne fils d’un Saint-Louis à l’Islam lettré, pour reprendre l’expression d’un de tes Jarbaat.
Pouvoir politique traditionnel en Afrique occidentale a ouvert bien des chemins à la recherche. En 1970, tu plaidais pour L’intégration économique de l’Afrique.
Tu as mené des batailles épiques pour les langues nationales, aux côtés d’Ousmane Sembène et d’Arame Fall, pour ne citer que ceux-là. Xam sa lakk, xam sa bopp, cette ambition t’a couté très cher, mais rien ne pouvait t’arrêter : ni les brimades, ni la censure, ni l’exclusion.
Le chemin n’a jamais été facile, mais c’est cela qui te faisait vivre. Tu avais un courage inégalé. Un jour, tu m’avais dit très sobrement, et j’espère que tu me permets de partager ceci : Man ak Cheikh Anta, li nu ñeme, ñi ko ñeme barewuñu
Tu étais un homme libre, libre de toute contrainte de quelque nature qu’elle soit.
Tu n’as jamais plié et encore moins devant une quelconque tentative d’intimidation, quelle qu’en ait été la violence ! La dernière agression physique, elle ne m’a pas été contée, je l’ai vécue et le souvenir reste vivace et effrayant. Je n’avais pas 8 ans.
Ce mémorial de Gorée-Almadies, sorti de ta tête pour reprendre l’expression d’un de tes proches collaborateurs de cette époque, tu l’avais voulu à la pointe la plus avancée du continent, face au corridor des libertés de Bakary II, ton mansa navigateur, à qui tu auras consacré deux ouvrages. Tu ne souhaitais surtout pas que ce mémorial soit « cantonné à un seul hommage aux millions d’Africains déportés contre leur gré, encore moins à un simple hommage à toutes les mémoires souffrantes de l’humanité ». Tu disais que le Mémorial de Gorée-Almadies avait une dimension historique et civilisationnelle tricontinentale. Cette pointe représentait pour toi le symbole d’une navigation transatlantique millénaire.
L’Afrique, tu l’aimais profondément et tu rêvais de son intégration, essentielle selon toi à son développement. Tu voulais la sortie du franc CFA pour nous libérer et libérer nos économies. Tu avais traduit Al Xuraan ci Wolof, pour que l’on en comprenne le sens. L’islam africain, disais-tu, s’était historiquement forgé tôt, en ses propres termes, dans l’espace subsaharien et ses empires souverains.
L’Égypte, je pense, et cela n’engage que moi, tu l’as toujours évitée par affection, respect et amitié pour Cheikh Anta Diop, et, très certainement aussi, par souci d’indépendance intellectuelle. Mais La Révolution Ramakushi et le réseau portuaire des mool mariniers lebu-wolof que tu mets en évidence t’y ramèneront inéluctablement.
Tu aurais pu enseigner à travers le monde, avoir une belle carrière dans les universités américaines les plus prestigieuses. Tu n’as jamais voulu rester au dehors. Tu revenais toujours chez toi, sur ta terrasse de Yoff, face à l’océan Atlantique, repensant le monde et surtout réécrivant, non seulement l’histoire de l’Afrique, mais également celles de l’Amérique précolombienne, un continent africain et de l’Humanité.
Pathé Diagne, on ne peut pas parler de toi sans parler de ton épouse, ta compagne de bataille, ta partenaire, ta relectrice préférée, ton amie, ta complice. Tu aurais été TOI de toute façon, avec ou sans elle, qui était chercheure comme toi. Mais tu n’aurais jamais accompli autant, si elle n’avait pas été à tes côtés. Et je dis bien à tes côtés et non derrière, comme le veut l’adage : derrière chaque grand homme, se cache une grande dame. Fat Sow, tu étais son socle. Jërëjëf, Sow Pullo Jeer
Papa, « danga masa rafet ci xare bi ». En 2017, tu me rappelais, lors d’une interview filmée, et c’était ton dernier mot, que ton message pour toutes ces générations actuelles et futures, c’était : « rafet ci xare bi, rafet ci xare bi, rafet ci xare bi ».
Diagne Babacar Marianne, Yerim Dieye, Coumba Gaye, Buri Wade, Sokhna Diop, Maram Xoor, Buur bu yaxul Mbiloor, Yalla na la Yalla yërëm, xare la Ajjana.
Repose en paix, papa ! Sa jaan wacc na.
Mbisin Diagne,
«UBBI TEY JANG TEY» TOUJOURS A LA PEINE
Malgré les efforts consentis chaque année pour le « ubbi tèy, jang tèy » sur tout l’étendue du pays, cette année encore, on est confronté aux mêmes difficultés.
Le concept « ubbi tey jang tèy » risque de ne pas être effectif cette année. Pour cause, plusieurs écoles du pays ne sont pas encore prêtes pour accueillir des élèves. Ce, alors que la rentrée scolaire est prévue le 2 octobre prochain pour les personnels enseignant et administratif, et le 5 octobre pour les élèves.
Malgré les efforts consentis chaque année pour le « ubbi tèy, jang tèy » sur tout l’étendue du pays, cette année encore, on est confronté aux mêmes difficultés. Le SAEMSS craint un démarrage des cours à deux vitesses. Et pour cause, certains établissements privés sont déjà à pied d’œuvre pour la rentrée scolaire à la date annoncée alors que dans d’autres dans zones du pays, des écoles sont inondées. Mieux, elles sont confrontées à l’absence de fournitures scolaires surtout en milieu rural.
Les eaux pluviales ont donc envahi certaines écoles du pays qui pataugent. Ce qui fait que ne sera pas facile pour les élèves et les personnels enseignant et administratif de s’y installer. A ces problèmes, s’ajoute le retard de signature des ordres de services d’affectation. Pour le SELS, il est aussi urgent de régler la question des ordres de services d’affectation du mouvement national.
Selon toujours le SELS, le fait que ces ordres de services d’affectation ne soient pas signés constitue un réel problème car, sans cette signature, les enseignants ne pourront pas rejoindre leur lieu de service le jour de la rentrée scolaire. Il y a aussi la problématique de la publication des résultats des enseignants sortis du recrutement spécial de 2021. Le souci majeur est sans nul doute le déficit d’enseignants auquel il est urgent de trouver une solution permanente car, la rentrée est très proche.
A ces problèmes qui risquent de compliquer la rentrée scolaire, il y a l’alerte des syndicalistes. Si les syndicats d’enseignants saluent des avancées dans la mise du protocole d’accord du 26 février 2022, ils relèvent pour autant des retards dans la matérialisation de certains points d’accord.
VIDEO
MACKY SORT DU BOIS
Dissidence au sein de Bby, abandon de sa troisième candidature, dissolution du Pastef…Le président de la République, Macky Sall, en parle avec France 24 et à Radio France Internationale (RFI)
Le président de la République, Macky Sall, qui séjourne aux Etats-Unis pour les besoins de l’Assemblée générale des Nations-Unies, a accordé un entretien à France 24 et à Radio France Internationale (RFI). Face aux journalistes, il est revenu sur les dissidences au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) après le choix du Premier ministre Amadou Ba comme candidat à l’élection présidentielle, l’abandon de sa troisième candidature et la dissolution de Pastef, entre autres sujets.
Interrogé sur le choix du Premier ministre, Amadou Ba, et les dissidences qu’il a occasionnées au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), Macky Sall, trouve qu’il n’a rien à se reprocher. « Je ne peux pas fracturer la coalition que j’ai mise en place et entretenue depuis douze ans. C’est la mienne parce que je reste le président de ladite coalition. Je reste le président de mon parti même si je ne suis pas candidat jusqu’à nouvel ordre. J’ai reçu mandat de la coalition de désigner mais j’ai voulu que ce choix soit collectif, qu’il soit discuté avec les différents acteurs ; ce qui a été le cas. J’ai consulté les différents acteurs. D’ailleurs, la plupart était de mon parti. C’est normal qu’il ait des résistances, mais au bout du compte, nous avons vu un processus d’alignement et d’acceptation ». Il espère toutefois que d’ici l’élection présidentielle, tous les malentendus seront levés. « Il y’a encore deux ou trois qui pensent qu’ils doivent être candidats, mais c’est leur liberté, c’est leur droit. Je pense qu’avant le dépôt des candidatures, il y’aura des discussions qui permettront finalement d’arriver à une convergence totale. L’essentiel a été abattu autour de cette candidature pour donner une chance à la majorité de l’emporter dès le premier tour ». Sur le poids électoral de son dauphin, Macky Sall se dit rassuré. « Amadou Ba est le choix d’une majorité. Son poids personnel va jouer, mais il part avec l’atout que les autres non pas. C’est d’avoir une majorité qui le soutient. C’est tout cela qu’il faut mettre sur la balance. Il a une majorité dernière lui. Il a le soutien du président. C’est un acteur politique. Tout cela mis sur la balance devrait l’aider à battre ses adversaires. C’est ma conviction qu’il gagnera ».
UNE TROISIEME CANDIDATURE JURIDIQUEMENT VALABLE
Face aux journalistes de France 24 et de Radio France Internationale (RFI), le président de la République, Macky Sall, a trouvé que sa candidature pour un troisième mandat est permise par la loi. « D’abord, il est important de dire que j’ai le droit si c’était ma volonté. Juridiquement, rien ne m’empêchait de concourir pour un second quinquennat. On peut l’appeler un troisième mandat en fait. C’est un second quinquennat, juridiquement il n’y a pas de débat là-dessus », a-t-il dit. Le choix de ne pas se représenter n’est que personnel, ajoute-t-il. « Maintenant j’étais devant mes responsabilités à savoir si le jeu en valait la chandelle. D’une part, je l’avais dit parce que lors de la révision constitutionnelle et avant ma réélection en 2019, j’avais écrit un ouvrage dans lequel j’avais promis de faire un seul mandat de cinq ans. A partir de ce moment, le code d’honneur m’imposait de respecter ce choix surtout qu’il y’a une fausse polémique qui était entretenue ».
La décision de surseoir à sa candidature est à lier, explique-t-il, à son souhait de préserver la démocratie sénégalaise. « On me prêtait des intentions et sur la base de ces intentions, on a voulu peindre la démocratie sénégalaise en noir alors qu’il n’en était rien. Après avoir apprécié, j’ai estimé que la meilleure démarche était de ne pas tenter ce second quinquennat qui est de droit, mais ce n’est pas que c’est de droit que je dois le faire nécessairement surtout si ça doit coûter en vies humaines ou faire perdre au Sénégal sa légendaire démocratie ». Toutefois, le président de la République, Macky Sall, pense que les violentes manifestations ayant occasionné des morts ne sont pas le résultat de sa supposée candidature. « Les morts n’ont rien à avoir avec le troisième mandat. Elles sont la conséquence des appels à l’insurrection suite à des problèmes politico-juridiques. Il n’y a jamais eu de manifestations contre le troisième mandat qui a entrainé un seul mort, ça n’existe pas. Il ne faut pas qu’on mélange les sujets ».
SONKO ALLIE DES FORCES OCCULTES
Macky Sall n’a pas voulu par contre se prononcer sur l’incarcération du maire de Ziguinchor parce qu’estime-t-il, « le dossier est devant la justice ». Ce dont il est convaincu est l’alliance d’Ousmane Sonko à des forces occultes. Macky Sall trouve que cette relation n’est pas seulement une idée défendue par ses souteneurs mais, « des faits que tout le monde connait ». Pour lui, « le Sénégal a fait l’objet d’agressions par différentes forces obscures pensant pouvoir mettre la main sur le pays ». Ce qui est dit-il, « une grosse illusion car, le Sénégal est une démocratie solide et il veillera personnellement jusqu’à ce qu’il rende le pouvoir que le pays ne soit pas déstabilisé, quels que soient les auteurs et leurs complices. » Pour lui, les forces occultes sont « des islamistes, des politiques, en somme un conglomérat d’intérêts qui pensait mettre la main sur le Sénégal qui a échoué lamentablement ».
D’ores et déjà, il ne se fait aucun doute sur la bonne tenue de la prochaine élection. « La présidentielle de février 2024 sera inclusive et ouverte à tous ceux qui peuvent concourir et il appartiendra au Conseil constitutionnel de définir qui sera candidat ou non ». Le Pastef est dissout parce que, « les partis politiques ont des obligations ; ils ne peuvent pas appeler à l’insurrection à longueur de journée, poser des actes condamnables ». La loi est claire, dit-il, « quand un parti sort de son droit, il est dissout et ce n’est pas la première fois qu’un parti politique est dissout au Sénégal ».
KEEMTAAN GI - COURTIERS DE LA POLITIQUE
Ainsi, ils sont ainsi plus de cinquante de nos compatriotes à vouloir être sur la ligne de départ pour la présidentielle de février 2024. Tous veulent être à la place du Calife qui a été poussé à céder le trône malgré ses rodomontades, faisant croire que rien ne l’y obligeait. Le pauvre ! Beaucoup d’entre ces messieurs et dames sont cependant des courtiers de la politique. Rien en fait ne les distingue de ceux de l’immobilier ou du secteur des transports de ce pays des paradoxes. Ce sont des rabatteurs qui espèrent se retrouver avec le jackpot. Le plus commun parmi ces plaisantins reste un saltimbanque de la musique dont les soirées se jouent en présence de deux pelés et trois tondus. Cela fait sa notoriété et lui permet de bien vivre. Bien entendu, pour ne pas mourir idiot, il a tôt fait de se désister, la quéquette basse, pour, dit-il, se ranger derrière le plus liquide des prétendants au fauteuil et qui dégaine sans trembler. Vous l’avez reconnu ? C’est l’ancien fonctionnaire devenu milliardaire. La politique, ça vous engraisse, vous donne de l’embonpoint. Après quoi, on peut venir narguer la plèbe et vouloir acheter ses suffrages. Beaucoup d’entre eux ceux qui veulent nous diriger ont quitté leurs activités antérieures — où ils ne mouraient pas de faim ! — pour s’engager en politique et y rester malgré les crocs en jambes. Ils vous diront que c’est pour la bonne cause tout en sachant que, ce n’est pas vrai car, la politique dans notre pays, ça rapporte plus qu’ailleurs, on vous dit ! Un retour sur investissement qui n’existe dans aucun autre secteur et dans aucun autre pays au monde d’ailleurs. Vous comprendrez alors ce qui explique toutes ces candidatures farfelues de messieurs et dames dont certains restent d’illustres inconnus dans leur propre quartier. Bien entendu de sérieux profils se sont essayés aux différentes élections où ils ont pu mesurer leur poids électoral. Mais cela ne leur suffit pas, il faut bien qu’ils existent. Tant pis… Seulement voilà, il est sur qu’ils ne seront même pas une dizaine à passer le filtre du parrainage. Mais d’ici que la liste officielle des candidats soit publiée par le Conseil constitutionnel, ils vont se faire une pub d’enfer à travers une presse et des réseaux sociaux en manque de contenus et disputer le trottoir avec les péripatéticiennes à travers de honteux racolages. Vendre leur charme au plus offrant et espérer en retour des dividendes en cas de victoire de leur candidat, voilà ce qui constituerait le jackpot pour eux. Le retour sur investissement idéal ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
« AUDIENCE CRIMINELLE » UN NOUVEAU LIVRE DU JUGE SOULEYMANE TELIKO
Revoilà Souleymane Téliko ! Cette fois-ci, il ne s’agit d’une sortie de « niakhtou » en sa qualité de président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), mais plutôt en tant que magistrat, universitaire, enseignant et écrivain. Après son ouvrage intitulé : « Les Chambres africaines extraordinaires et la Répression des crimes internationaux en Afrique » ; suivi d’un autre livre : « Méditations sur l’acte de juger. L’ultime audience ! » qui avait défrayé la chronique « spirituelle », le juge Souleymane Téliko vient de publier un énième bouquin. Il s’agit de : « L’audience criminelle devant la cour pénale spéciale ». Actuellement en poste à la Cour pénale spéciale en République Centrafricaine, le juge Souleymane Téliko a écrit cet ouvrage dans le souci de contribuer, en tant soit peu, à mettre en lumière certains aspects théoriques et pratiques de l’audience criminelle devant la Cour pénale spéciale (Cps). Et surtout d’ouvrir une fenêtre sur le fonctionnement de la Cps dans son ensemble. Un véritable manuel juridique qui va sans doute s’inviter dans les bibliothèques universitaires d’ici et d’ailleurs.
MALICK GAKOU BLOQUE EN PLEIN MEETING A RICHARD TOLL
L’opposition continue de subir les foudres du pouvoir. Avant-hier à Richard Toll, le président du Grand Parti en tournée dans la ville a été interrompu en plein meeting par le commissaire de police de la ville Ce dernier lui a notifié un arrêté préfectoral interdisant son meeting politique en tant que leader du Grand Parti. Comme si cela ne suffisait pas, son cortège, en sortant de Richard Toll, a été gazé par la police. D’ailleurs un des véhicules du cortège a subi d’importants dégâts, on parle même d’un début d’incendie à cause des lacrymogènes. Les préfets, les policiers et les gendarmes continuent de démontrer qu’ils sont véritablement à la solde de Benno Bokk Yaakar. Les libertés publiques sous Macky Sall sont totalement remises en cause depuis quelques temps.
EXPLOSION DE GAZ A DERKLE LE BILAN GRIMPE A 7 MORTS
Le bilan de l’explosion d’une bonbonne de gaz à Dieuppeul Derklé (Dakar), vendredi dernier, ne cesse de s’alourdir. En effet, une septième personne a encore succombé à ses blessures, ce jeudi. Il s’agit de la seconde ménagère qui travaillait dans la maison où s’est produite l’explosion. Avant elle, une ménagère de la maison sinistrée avait succombé à ses blessures mercredi. Les cinquième et sixième personnes décédées, ont été inhumées ce jeudi, dans l’après-midi, au cimetière de Yoff. Pour rappel, Sagar Diouf, son fils Niankou Diagne et Serigne Saliou Diouf, Khadim Diagne et Ibrahima Diagne, ont été les premiers à remplir la liste macabre de la famille.
SELON QUE VOUS AUREZ ETE TUES PAR DES « FORCES OCCULTES » ?
Avant-hier, mercredi, pour présenter les condoléances du Gouvernement aux familles des six personnes mortes dans l’explosion d’une bonbonne de gaz à Derklé — une septième personne est morte hier —, c’est le sous-ministre auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité de proximité et de la Protection civile, Birame Faye, qui a été désigné. Il y a quelques semaines, lorsqu’un immeuble en construction s’était effondré à Rufisque faisant cinq morts, c’est encore le même sous-ministre Birame Faye qui s’était rendu sur les lieux du sinistre. Et pourtant début août, lorsque des « terroristes » avaient attaqué un bus Tata au cocktail Molotov faisant deux morts, le ministre de l’Intérieur en personne, Antoine Félix Diome, toutes affaires cessantes et dans un cortège toutes sirènes hurlantes, en compagnie d’une équipe de tournage de la télévision, s’était rendu illico presto sur les lieux de l’attaque ! Et là, il avait menacé de ses foudres les auteurs de cette attaque « terroriste ». Fort bien mais nous, ce que nous ne comprenons pas, c’est que le ministre de l’Intérieur ait pu être si ému par la mort de deux personnes — encore que même une seule personne tuée dans ces circonstances c’est trop — et se montrer aussi blasé lorsque respectivement cinq et sept personnes périssent dans l’effondrement d’une maison et suite à l’explosion d’une bonbonne de gaz. Ces morts-là — qui, il est vrai, ne peuvent pas servir à instruire un procès en sorcellerie contre Ousmane Sonko et le Pastef et justifier la dissolution de ce dernier parti – ne comptent-ils donc pas ? Certes, l’effondrement d’un bâtiment ou l’explosion d’une bonbonne degaz font partie des prérogatives de la Protection civile mais, à défaut pour le Premier ministre de se déplacer, Antoine Félix Diome ne pouvait-il pas se rendre sur les lieux de ce drame pour montrer l’empathie du Gouvernement ? Ce au lieu de déléguer son sous-ministre ? Ah, si c’était Pastef qui était soupçonné d’avoir posé la bonbonne qui a explosé à Derklé, sûr que le procureur Antoine Diome serait le premier sur les lieux !
L’ALGERIEN BANK OF SENEGAL S’INSTALLE A DAKAR
La place financière dakaroise s’est enrichie depuis hier d’une nouvelle banque. L’Algerian Bank of Sénégal (ABS) a été inaugurée mercredi à Dakar en présence du ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, Abdou Karim Fofana. ‘’Notre réseau bancaire enregistre aujourd’hui l’arrivée d’une nouvelle banque […] Cette forte initiative des autorités algériennes visant à valoriser le savoir-faire économique et bancaire de leur pays dans le continent africain est à saluer’’, a dit M. Fofana lors de la cérémonie d’inauguration de cette banque algérienne. Une délégation officielle venue d’Algérie et les fondateurs du nouvel établissement bancaire ont pris part à la cérémonie. ‘’Il convient de souligner que le système bancaire du Sénégal et celui de la sous-région ont été résilients en 2022, dans un contexte marqué par la sortie de la pandémie de Covid-19 et des tensions […] qui se sont exacerbées au début de l’année 2023’’, a souligné Abdou Karim Fofana en faisant allusion à la guerre russo-ukrainienne. Il s’est réjoui de l’ouverture à Dakar de cette banque en estimant que l’initiative de ses fondateurs contribue au rapprochement économique des deux pays et au ‘’raffermissement’’ des relations sénégalo-algériennes. L’Algerian Bank of Sénégal (ABS) filiale la Banque nationale algérienne (BNA) devient la 29ème banque au Sénégal.
RESTRICTIONS DANS LES TOURNEES POLITIQUES : TENTATIVE DE MUSELLEMENT OU VICTIMISATION ?
Alors que certains candidats de l’opposition, comme Khalifa Ababacar Sall et Dr Babacar Diop, mènent leurs activités sans être inquiétés, d’autres, comme Malick Gakou et Bougane Guèye Dany, se plaignent de tentatives d’intimidation et de sabotage
Alors que certains candidats de l’opposition, comme Khalifa Ababacar Sall et Dr Babacar Diop, mènent leurs activités sans être inquiétés, d’autres, comme Malick Gakou et Bougane Guèye Dany, se plaignent de tentatives d’intimidation et de sabotage. Du deux poids, deux mesures, selon leurs soutiens, une simple tentative de victimisation, accusent les pourfendeurs.
C’est devenu un effet de mode. Il ne se passe presque plus une semaine sans voir des politiciens de l’opposition se plaindre de sabotages de leurs convois, dans le cadre de leurs tournées politiques. En partance, hier, pour Kédougou pour présenter ses condoléances à la famille des victimes des récentes manifestations de Khossanto, le candidat de Gueum sa Bopp, Bougane Guèye Dani, a regretté des entraves orchestrées par des éléments appartenant aux forces de défense et de sécurité. Dans une note reçue à ‘’EnQuête’’, son équipe de communication informe : ‘’Le voyage de Bougane Guèye Dany vers Kédougou a été confronté à un obstacle inattendu, lorsque le cortège a été bloqué à Koussanar, dans la région de Tambacounda, par les forces de l'ordre. Cette nouvelle entrave suscite la frustration de l'opposant.’’
Interpellé sur les circonstances et moments de ces entraves, ce membre de la cellule de communication précise : ‘’C’était entre 12 h et 13 h. Ils ont arrêté le cortège ; ils ont demandé pourquoi ce rassemblement ? Est-ce qu’ils ont une autorisation ? Vont-ils à une manifestation ? Ils ont essayé de les accuser de troubler l’ordre public, après avoir vérifié la conformité des documents de toutes les voitures du cortège. Par la suite, après appels et des va-et-vient, ils ont laissé partir les membres de la délégation. Destination Khossanto.’’
De l’avis du staff de l’opposant, l’Administration fait du deux poids, deux mesures, parce que pendant qu’on créait des problèmes à leur candidat qui menait un ‘’voyage humanitaire’’, celui de Benno Bokk Yaakaar menait tranquillement ses activités qui pourraient être assimilées à une campagne déguisée. ‘’Cette nouvelle entrave suscite la frustration de l'opposant, d'autant plus que, pendant ce temps, une autre personnalité politique, Amadou Ba, bénéficie d'une escorte sécuritaire et de l'accueil des autorités préfectorales, pour assister au lancement officiel des travaux de bitumage de la route Pire - Méouane - Daya Diop. Cette initiative soulève des questions, alors que nous sommes à seulement cinq mois des élections, suscitant des doutes quant à ses véritables intentions : s'agit-il d'une campagne déguisée, tandis que les opposants peinent à organiser des rencontres paisibles avec leurs partisans ?’’, s’interroge l’homme d’affaires politicien.
Bougane invoque un ‘’voyage humanitaire’’ à Khossanto et arrive à poursuivre son chemin
Si le candidat de Gueum sa Bopp a pu continuer son trajet sur Kédougou à la suite de cette brève interruption au niveau de Koussanar, Malick Gakou, lui, semble avoir moins de chance. Depuis qu’il a entamé sa tournée politique dans le Nord, il ne se passe pas un jour sans voir ses soutiens dénoncer dans les réseaux sociaux des tentatives de sabotage des FDS sur instructions de l’Administration territoriale. Les dernières en date ont été notées dans la région de Saint-Louis où il était hier.
Sur sa page Facebook, le candidat regrette : ‘’Comme partout où je suis passé avec ma caravane ‘Yoonu Ndam li’ (le chemin de la victoire, en wolof), la police et la gendarmerie sont déterminées à m’empêcher de circuler librement, allant même jusqu’à user du gaz lacrymogène pour disperser mes militants. Triste image pour notre démocratie.’’
Dans un communiqué, la section dakaroise du Grand parti dénonce une ‘’folie répressive’’ sur leur chef et candidat à la Présidentielle. ‘’Les responsables et militants du Grand parti du département de Dakar s’insurgent contre l’excès de zèle manifesté par les FDS qui n’ont pas hésité à gazer et jeter des projectiles sur un candidat qui n’a fait qu’exercer sa liberté de déplacement, un droit garanti par la Constitution’’, lit-on dans le communiqué.
Selon le document, depuis que Gakou est arrivé à Ndande (Louga où devait débuter sa tournée), des arrêtés et communiqués violant toutes les règles de droit et émanant des autorités administratives ont servi de prétextes pour intimider leur candidat. ‘’Malgré ce harcèlement et ces tentatives d’intimidation indignes d’un État de droit, la coalition Gakou 2024 et son leader sont déterminés à aller à la rencontre des Sénégalais partout où ils se trouvent’’, fulminent les responsables du Grand parti à Dakar.
Tout a commencé au niveau de Richard Toll. Dans une vidéo partagée par les amis de Gakou, on peut voir le candidat en pleine discussion avec les officiers de police. Lesquels lui ont notifié un arrêté du gouverneur le sommant de mettre un terme à ses activités pour défaut de déclaration préalable, conformément à la loi (voir encadré). Sur la vidéo, on entend le MC qui proteste pendant que Gakou échange avec les hommes en tenue. ‘’Les gens de la majorité sont en train de mener leurs activités politiques tranquillement, mais nous on nous interdit de mener les nôtres. On est dans quel pays ? C’est injuste’’. Puis, le public scande : ‘’Libérez Gakou ! Libérez Gakou… !’’
Malick Gakou dénonce une stigmatisation contre Yewwi Askan Wi
Jusque-là, ce dernier n’est pas arrêté pour être libéré. Les échanges semblent même empreints de respect dans la vidéo. D’ailleurs, prenant le micro, Malick Gakou apaise : ‘’Comme vous le voyez, le commissaire vient de me notifier l’interdiction de notre manifestation. En tant que républicain, je suis obligé de me conformer à cette notification. Même si nous ne sommes pas d’accord, même si nous dénonçons la forme, même si nous dénonçons le fond.’’ Dans d’autres vidéos, on voit le maire de Guédiawaye, Ameth Aidara, très agité dans des échanges houleux avec les forces de l’ordre. Et par moments ça a failli dégénérer. Membre de la délégation, le coordonnateur des étudiants, Malamine Fall, revient sur ce qu’il considère comme de la stigmatisation envers Yewwi Askan Wi. ‘’Khalifa Ababacar Sall, Dr Babacar Diop et les gens de BBY sont en train de mener tranquillement leurs activités. Ils n’ont jamais été inquiétés. Pourquoi Malick Gakou est pourchassé partout ? J’ai l’impression que tout ce qui est rattaché à Yewwi est brimé par le pouvoir’’, s’insurge le proche de Gakou.
Alors que certains soutiens de l’opposition invoquent systématiquement un musellement des autres candidats, d’autres mettent en exergue l’entêtement de certains opposants à ne pas se conformer aux règles qui exigent le respect d’un certain nombre de formalités, dont la déclaration préalable.
D’ailleurs, bien avant Gakou et Bougane, il y a eu les cas Dr Abdourahmane Diouf et Ousmane Sonko. Mais malgré ces exemples, certains continuent de vouloir mener leurs activités sans déclaration préalable, pour ensuite se présenter en victimes.
À la question de savoir quelle est leur version par rapport à la version de l’autorité selon laquelle ils n’ont pas respecté l’obligation de déclaration, Malamine Fall déclare : ‘’C’est notre nième tournée nationale, la quatrième. On n’a jamais fait de déclaration ; on ne nous a jamais inquiétés. Et comme je vous l’ai dit, les autres qui sont en train de mener leurs activités ne sont pas inquiétés. C’est Yewwi Askan Wi qui est ciblée.’’
L’autorité invoque une violation de la loi et l’absence de déclaration
Pour en savoir davantage sur ces interdictions tous azimuts, ‘’EnQuête’’ a essayé de joindre le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Maham Ka, mais en vain.
Toutefois, le document du gouverneur de Saint-Louis notifié à Malick Gakou a été plus ou moins explicite.
À en croire l’autorité, l’organisation des manifestations sur la voie publique est assujettie à des règles précises. Le gouverneur explique à Gakou : ‘’Il m’a été donné de constater votre présence dans le département de Podor à la tête d’une procession motorisée, depuis la nuit du 18 au 19 septembre. Selon toute vraisemblance, cette activité se poursuivrait dans les autres départements de la région de Saint-Louis. À cet effet, je voudrais rappeler que la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que les manifestations et autres réunions sont rigoureusement encadrées par un dispositif législatif, lorsqu’il s’agit de la voie publique.’’
Aussi, fait remarquer le gouverneur, ‘’l’absence de déclaration d’une manifestation sur la voie publique, auprès de l’autorité administrative compétente, s’assimile-t-elle à un attroupement obligeant les forces de sécurité à procéder à sa dispersion. Dans ce sens, je vous renvoie aux dispositions de la loi n°78-02 du 29 janvier 1978 relatives aux réunions et à celles de la loi n°74-13 du 24 juin 1974 abrogeant et remplaçant les dispositions du Code pénal’’.
Par conséquent, souligne le gouverneur, ‘’je vous saurais gré de prendre en toute responsabilité les mesures nécessaires afin de mettre un terme à cette situation’’.
Malgré cette notification, Gakou et les siens ont poursuivi leur caravane. Partout, la police ou la gendarmerie sont intervenues pour disperser la manifestation, non sans heurt dans certaines situations.
TRAVERSÉE DAKAR – GORÉE : L'ASPECT SECURITAIRE MIS EN AVANT
La trente quatrième édition de l’emblématique traversée à la nage de Dakar à Gorée se déroulera le dimanche 24 septembre 2023. Madame le ministre du Pétrole et des Énergies, Aïssatou Sophie Gladima, est la marraine de cette édition.
La trente quatrième édition de l’emblématique traversée à la nage de Dakar à Gorée se déroulera le dimanche 24 septembre 2023. Madame le ministre du Pétrole et des Énergies, Aïssatou Sophie Gladima, est la marraine de cette édition. Un choix qui s'explique avant tout par l'amour de la nation pour la mairesse de Joal – Fadiouth.
Ce 24 septembre se déroulera la 34e édition de la traversée Dakar - Gorée. En conférence de presse ce mercredi, les organisateurs sont revenus un peu sur le déroulé de l'événement. "Cette année encore pour la traversée, le départ de la course se fera à la plage de la Voile d'or. Il y aura une course A de 5 200m et une autre dénommée B d'une distance de 4 500m", renseigne le président de la commission d'organisation, Fadilou Seck.
Il précise qu’avec plus de trente éditions au compteur, la traversée à la nage de Dakar à Gorée aura bel et bien lieu cette année. Cette manifestation sportive qui enregistre chaque année, au mois de septembre, la participation d’environ 600 nageurs de 11 à 65 ans célèbre la fête de la natation. ‘’Mais au-delà de l'aspect compétition, nous misons beaucoup sur la sécurité. En d'autres termes, nous aurions vraiment réussi l'événement, si tous les participants rentrent sains et saufs après le tournoi".
En outre, l'actualité émigration clandestine a conduit la commission d'organisation à établir un certain lien entre la natation et les dangers en haute mer. Selon Fadilou Seck, savoir nager est une question de survie, encore plus dans ce contexte où l'émigration irrégulière a refait surface.
Rappelons juste que l’innovation de taille de l'édition 2023 est que les inscriptions se sont faites en ligne sur le site de la fédération sénégalaise de natation et de sauvetage (FSNS). En outre, selon les organisateurs, un hommage sera rendu à un "éminent membre de la famille de la nation", feu Amadou Sakho, par ailleurs ancien trésorier général de la fédération de natation.
LA FAMILLE ACCUSE DE MARIE GUÈYE LA GENDARMERIE ET ANNONCE UNE PLAINTE
La photo d’une jeune dame de teint noir a été largement partagée, hier, sur Internet, avec un petit texte disant qu’elle a été tuée par des ‘’gendarmes’’, mardi soir.
La photo d’une jeune dame de teint noir a été largement partagée, hier, sur Internet, avec un petit texte disant qu’elle a été tuée par des ‘’gendarmes’’, mardi soir. Marie Guèye, le nom de la jeune dame, a perdu la vie suite à des violences exercées sur elle par des hommes en uniforme qui étaient en patrouille sur la plage de Ngor.
D’après la famille, deux agents lui ont demandé sa carte d’identité. Elle ne la détenait pas et les hommes en uniforme lui ont demandé de les suivre. ‘’Il a insulté Marie et l’a traitée de femme aux mœurs légères. Elle n’a pas supporté ces propos. Elle a demandé au gendarme d’être plus respectueux à son égard’’, témoigne le frère de la victime, Pape Alioune Guèye.
Après un échange de propos, ‘’les deux hommes l’ont prise à partie et l’ont emmenée dans le parking pour la faire monter de force dans leur véhicule. On ne sait pas ce qu’ils se sont dit. Mais ils lui ont versé ou lui ont fait inhaler quelque chose. C’est en ce moment qu’ils ont commencé à la frapper violemment. Ils ont pris la fuite, quand ils ont vu qu’elle était inerte. C’est ainsi que nous sommes venus l’assister et les ‘gendarmes’ ont pris la fuite’’, a rapporté Walfnet.
‘’Vu son état, on a appelé les sapeurs-pompiers pour son évacuation, car sa situation était critique. Mais au bout d’une heure d’attente, on a dû appeler un taxi pour l'emmener à l’hôpital. C’était, hélas, trop tard. Marie avait déjà rendu l’âme avant même d’arriver à l’hôpital’’, confie son frère les larmes aux yeux.
La famille annonce qu’elle usera de tous les moyens légaux pour obtenir justice. Elle compte, elle, porter plainte contre X pour meurtre.
En attendant, des manifestations ont éclaté, hier, en début de soirée, dans la commune. La veille, dans la foulée de l’annonce du décès de la jeune mariée, d’autres manifestations avaient eu lieu, tard dans la nuit. Les esprits ne s’étant pas calmés, la tenue d’une autre manifestation de protestation est annoncée.
LES PRETRES INVITENT L’ETAT A «VEILLER AU BON DEROULEMENT » DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE
L’UCS appelle les Sénégalais «à bannir, toute forme de violence physique ou verbale, afin de favoriser la conscience citoyenne et l’esprit démocratique» et à la «prudence face à l’instrumentalisation et à la manipulation des consciences».
L’union du Clergé du Sénégal (UCS) invite, à travers un communiqué reçu, jeudi, à l’APS, l’Etat du Sénégal ‘’à veiller au bon déroulement de la prochaine élection présidentielle, dans la transparence, l’équité et le respect du choix des citoyens’’.
Les prêtres du Sénégal exhortent l’Etat ‘’à tout mettre en œuvre pour la préservation de la paix sociale et de la dignité humaine et à soutenir les initiatives de développement social et économique dans la société et les Sénégalais, à promouvoir le dialogue interreligieux dans le respect mutuel et la compréhension pour une coexistence pacifique’’, rapporte le texte qui sanctionne les travaux de la 45e assemblée générale de l’UCS, organisée du 18 au 21 septembre.
L’Archidiocèse de Dakar a accueilli à cette occasion plus de deux cents prêtres diocésains venant des sept diocèses du Sénégal ‘’pour rendre grâce au Seigneur et célébrer fraternellement ce demi-siècle au service de Dieu et de son peuple », selon le texte qui indique que cette assemblée générale a eu pour thème : ’’L’UCS hier et aujourd’hui : historique, figures marquantes et perspectives missionnaire’’.
L’UCS, selon le communiqué, appelle les Sénégalais ’’à bannir, toute forme de violence physique ou verbale, afin de favoriser la conscience citoyenne et l’esprit démocratique’’ et à la ‘’prudence face à l’instrumentalisation et à la manipulation des consciences ».
Les prêtres recommandent par ailleurs aux Sénégalais de ‘’valoriser leurs potentialités pour le bénéfice de notre Nation, face aux fléaux de l’émigration avec son lot de mortalité et de drames ». Ils appellent à »la promotion d’une fraternité ecclésiale et un dialogue ouvert aux autres religions et cultures, dans l’esprit de la Synodalité’’.
Ils encouragent aussi ‘’la promotion de la recherche théologique et de la production littéraire au sein de l’Église du Sénégal »’, saluant la tenue de cette assemblée générale marquée à sa clôture par ‘’des sentiments profonds de gratitude, de fierté et d’engagement envers le clergé’’.
Cette assemblée a montré ‘’l’importance cruciale de la collaboration entre prêtres et laïcs pour une Église dynamique et évangélisatrice’’, souligne l’UCS.
PENCS DE DAKAR : UN PATRIMOINE MENACE DE DISPARITION
Avec une population de plus de quatre millions d’habitants (projections 2023 de l’ANSD), l’ancienne presqu’île du Cap-Vert est aujourd’hui une mégalopole cosmopolite qui se modernise à un rythme effréné.
La presqu’île du Cap-Vert, du nom donné autrefois au terroir qui correspond à l’actuelle région de Dakar, était par le passé peuplé essentiellement de lébous, lesquels étaient communément surnommés ‘’Borom Ndakarou’’ (les propriétaires de Dakar). Le pays lébou était alors divisé en 12 pencs, ces places publiques où la communauté se retrouvait pour discuter, légiférer, juger ou célébrer mais qui, aujourd’hui, ont tendance à disparaitre sous la pression d’une urbanisation galopante.
Avec une population de plus de quatre millions d’habitants (projections 2023 de l’ANSD), l’ancienne presqu’île du Cap-Vert est aujourd’hui une mégalopole cosmopolite qui se modernise à un rythme effréné.
Les anciennes demeures léboues ont été pour la plupart vendues, tandis que d’autres sont devenues presqu’invisibles en raison de la modernisation de la ville.
‘’Il ne reste que quelques maisons authentiques qui passent presque inaperçues au milieu d’immeubles et autres constructions modernes au niveau de Dakar-Plateau’’, explique Diossy Mbengue, un notable du penc de Mbot.
Il indique que la plus grande partie de cette surface bâtie appartenaient aux lébous et que certaines maisons ont été vendues pour des questions d’héritage.
D’autres familles léboues ont donné leurs propriétés en bail, dans la plupart des cas à des commerçants, en particulier les Libano-syriens.
‘’Les pencs actuellement à Dakar Plateau comme à la Médina sont envahis par les marchés et ont tendance à disparaitre en tant que patrimoine’’, fait remarquer l’écrivain Abdou Khadre Gaye, président de l’Entente des mouvements et associations de développement (EMAD).
A la Médina, le constat est le même, dit-il, se réjouissant du fait que le penc de Santiaba, siège de la collectivité léboue, fait partie des quelques pencs qui ont conservé une partie de leur authenticité.
‘’Toutes les réunions et autres activités de la collectivité léboue se déroulent au penc de Santhiaba en raison de sa configuration qui offre une cour très large’’, explique Matar Diop, djambour de Dakar et l’un des trois djambour de Mbakeuneu.
Un peuple originaire du Nil
Jadis, les lébous vivaient sur la partie côtière de la région de Dakar, qui va du Plateau à Ouakam, ainsi qu’à Ngor et Yoff. Dakar-Plateau était la zone la plus densément peuplée, où la communauté léboue avait établi résidence autour de ‘’penc’’.
Pour comprendre l’histoire de ce peuple traditionnellement pêcheurs, ‘’il faut d’abord remonter assez loin dans le temps’’, indique Abdou Khadre Gaye. ‘’L’historien Cheikh Anta Diop nous dit que cette population est venue des rives du fleuve Nil, en Egypte’’, confie le président de l’EMAD.
Né au penc de Thieudème, à Dakar Plateau, Abdou Khadre Gaye est passionné par l’histoire de ses aïeux.
‘’C’est au 5ème siècle, avec l’occupation de l’Egypte par les Perses que les populations se sont déplacées et les lébous en même temps’’, révèle-t-il.
D’après lui, les lébous sont passés par la Mauritanie, les royaumes du Tékrour et du Walo, au nord du Sénégal. C’est au moment où Ndiadiane Ndiaye, le premier roi du Djolof fonda en 1360 le grand Djoloff, qu’ils ont pactisé avec lui pour venir s’installer dans son royaume.
Ils quittèrent ce royaume sous le règne d’un roi dictateur et sanguinaire et vinrent s’installer dans la presqu’ile du Cap-Vert, car refusant d’être réduits en servitude.
‘’Au niveau de la presqu’île du Cap-Vert, le premier village fondé s’appelait +Moukhère+ et le centre du village se trouvait au niveau du site actuel du Stade Léopold Sédar Senghor’’, déclare avec ardeur Abdou Khadre Gaye.
C’est selon lui une épidémie de la maladie du sommeil qui a provoqué l’éclatement du village, dont les habitants se scindèrent en trois groupes.
“Le premier groupe a fondé le village de Yoff qui a donné naissance à Ouakam, ensuite à Ngor. Ces trois villages constituent un trépied que l’on appelle +tank+ (pied en wolof). Les lébous disent +fii le tankk yèm+ [C’est ici la fin de la terre]’’, explique-t-il.
Le deuxième groupe a créé le village de ‘’Bègne’’, dont l’emplacement est situé vers Hann-Bel Air. Ce village n’existe plus aujourd’hui.
Le troisième groupe a fondé le village de Soumbédioune. C’est lors d’une réconciliation à la suite d’une querelle interne entre les habitants de Bégne et Soumbédioune, que les 12 pencs formés.
Bataille pour l’occupation de Dakar-Plateau
Selon des documents historiques, les premiers villages avaient été établis sur la Pointe de Dakar. Mais les Français voulaient s’installer dans cette zone, qu’ils considéraient comme étant plus habitable et, qui plus est, se trouve près de la mer et offrait une vue imprenable.
Ils ont alors commencé à déguerpir les lébous pour les réinstaller sur les dunes de sable situées à l’époque au-delà de la rue Vincent. L’année 1914 fut une année cruciale, avec l’apparition d’une épidémie de peste.
‘’Certains dignitaires disent que cette épidémie a été inventée pour donner l’occasion de déguerpir les pencs’’, révèle Diossy Mbengue, notable et natif du penc de Mbot.
Selon le président de l’EMAD, c’est à cette occasion que le colonisateur créa le ‘’village de ségrégation’’ de la Médina.
Il explique que l’actuelle avenue Malick Sy, bordées alors de filaos, constituait la zone tampon séparant deux mondes : la ville française et la ville autochtone.
Pour forcer les lébous à quitter leurs villages, les colons n’hésitaient pas à envoyer de exécutants de basses œuvres pour mettre le feu aux cases.
Certains habitants acceptèrent de partir. Six pencs s’installèrent ainsi à la Médina, avant qu’une révolte des populations n’éclate.
‘’Les lébous ont des autels domestiques qu’on appelle ‘’Khamb’’ situés sur le site de l’actuelle école Bibi Ndiaye et les colons voulaient mettre le feu à ces ‘’khamb’’, relate-t-il.
‘’Armand Angrand [maire de Gorée en 1928 et de Dakar en 1934] nous raconte dans son livre qu’il y avait 5000 personnes au niveau de l’actuelle avenue Lamine Guèye angle Faidherbe, armées jusqu’aux dents pour dire si vous mettez le feu à une seule case, nous mettrons le feu au palais du gouverneur’’, déclare, ému, l’écrivain Abdou Khadre Gaye.
Le gouverneur d’alors ainsi que le député Blaise Diagne et le guide religieux El Hadj Malick Sy se rendirent sur les lieux pour décanter la situation.
‘’Abdou Aziz Sy Al Amine nous a raconté que ce jour-là, El Hadj Malick Sy a fait un aller-retour pieds nus entre la zone où avaient eu lieu les émeutes et le palais du gouverneur, sans s’en rendre compte’’, raconte-t-il.
Il s’agit ainsi, précise-t-il, du premier incident qui fit reculer les colons dans leur entreprise de déguerpissement des lébous.
Un deuxième évènement dissuadera de nouveau le colon, selon Diossy Mbengue. A l’époque, dit-il, Farba Paye était le Jaaraf du penc de Mbot. On le surnommait le commandeur des abeilles.
‘’Il avait un pouvoir mystique énorme tiré d’un long séjour passé à Ouakam pour y apprendre le Coran mais surtout la sorcellerie’’, raconte Diossy Mbengue.
‘’Lorsque les brûleurs de cases sont arrivés à Mbot, ils l’ont trouvé au niveau de l’arbre penc. Il a refusé de quitter les lieux. Une dispute éclata et il sortit sa hache. Quand il y a eu cette querelle, il a frappé un coup de hache sur l’arbre et au lieu de sève, c’est du sang qui en est sorti. Alors, les brûleurs de case eurent peur’’, raconte le vieux Diossy Mbengue.
Selon lui, ‘’c’est cet arbre qui abritait l’armée d’abeilles. Donc, il a fait ses incantations et les abeilles sont sorties en une grande nuée. Les brûleurs de cases, qui étaient sur des chevaux, se sont alors enfuis’’, poursuit-il.
Quand El hadj Malick Sy prédisait la reconquête du Plateau
Le troisième évènement fut la première Guerre mondiale, qui éclata en 1914. L’éclatement de ce conflit avait détourné l’attention des colons vers d’autres préoccupations, se souviennent les notables lébous.
Mais compte tenu du fait que six pencs étaient déjà installés à la Médina, témoignent-ils, El Hadj Malick Sy a demandé aux habitants d’y rester, prenant exemple sur le Prophète Mohamed (PSL), qui a quitté la Mecque pour Médine avant de revenir, plus tard, pour la reconquérir.
D’après Abdou Khadre Gaye, le guide spirituel avait alors déclaré : ‘’Je vous prédis que vous allez revenir reconquérir les terres de Dakar Plateau.’’
‘’Et effectivement, Blaise Diagne a été élu à cette même période premier député noir africain à siéger au Palais Bourbon. Ensuite, il a continué les transactions et les populations ont été dédommagées et on leur a redonné leurs terres du Plateau’’, explique-t-il.
Il souligne que c’est El Hadj Malick Sy qui donna le nom de Médina au village de ségrégation. ‘’Le village devait s’appeler Ponty-ville, en hommage au gouverneur William Ponty, présent à Dakar au moment des émeutes et qui est décédé quelque temps après’’, renseigne Matar Diop, un notable lébou.
Il indique que c’est à partir du village de ségrégation que sont nés six pencs : Santiaba, Mbakeuneu, Thieurigne, Diécko, Ngaraf et Kaay Ousmane Diène.
‘’Mbakeuneu est le premier penc qui s’est installé en 1914 à la Médina et qui a donné naissance au penc de Santiaba. Mais nous sommes tous liés par les liens de parenté, car les lébous se mariaient entre eux’’, renseigne-t-il.
‘’Il y a également six penc à Dakar-Plateau : les penc de Mbot, de Gouye Salaan, Thieudème, Yakk Dieuf, Hock [qui n’existe pratiquement plus, mais qui a donné naissance à Fann Hock] et Kaay Findew’’, souligne Matar Diop.
Chaque penc renvoie à une famille fondatrice
Selon l’écrivain Abdou Khadre Gaye, chaque penc renvoie à une famille bien déterminée, laquelle est sa fondatrice. Il en est ainsi des ‘’pencs Thieudème et Kaay Findiw’’ reliés à la famille Mbengue et du penc de ‘’Mbot’’, qui renvoie à la famille Paye.
Le penc ‘’Yakk Dieuf’’ relève de la famille Samb, et ‘’Hock’’ de celle des Guèye. Le penc de ‘’Santiaba’’ doit son existence aux Diop, tandis que ‘celui de ’Thieurigne’’ est relié aux Ndoye. ‘’Diécko et Ngaraaf’’ renvoient à la famille Diagne.
Les pencs ‘’Mbakeuneu, Kaay Ousmane Diène et Gouye Salaan’’ renvoient respectivement aux familles Mbaye, Diène et Dione’’, explique l’écrivain.
Il regrette aujourd’hui que les pencs, qui représentent un patrimoine historique, tendent à disparaitre.
‘’Les espaces sont laissés à l’abandon et ont tendance d’année en année à se détériorer et pour pouvoir les conserver, on devrait les préserver comme un patrimoine national’’, plaide-t-il.
En attendant, Abdou Khadre Gaye se bat corps et âme au quotidien pour conserver ce patrimoine et faire aussi revivre la culture léboue à travers ses écrits et l’association qu’il préside.
Il précise que le ‘’Festival Mémoire des pencs’’, organisé tous les ans, entre dans le cadre de ce combat pour la préservation de ce patrimoine matériel et immatériel.
L’écrivain projette aussi de sortir l’année prochaine un nouveau roman ‘’Le rêve du baobab’’.
‘’C’est l’histoire d’un jeune qui va à la découverte de sa ville natale qu’il ne connait pas. Une occasion pour raconter l’histoire des pencs et des légendes lébous’’, explique l’auteur.