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6 juin 2025
AMADOU BA, LE FAVORI DE MACKY SALL ?
Le patron du magazine Jeune Afrique, Marwane Ben Yahmed, estime que le Premier ministre reste le candidat le mieux placé pour diriger les troupes de la mouvance présidentielle au scrutin de 2024
Après sa décision de ne pas briguer une troisième candidature, le président de la République tarde encore à donner le nom de son dauphin. Un mutisme qui charrie les supputations sur son potentiel successeur entre son Premier ministre Amadou Ba, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Abdoulaye Daouda Diallo, son ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, voire l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne. Mais, pour Marwane Ben Yahmed, le directeur de publication du magazine Jeune Afrique, le candidat le mieux placé parmi ces responsables apéristes est l’actuel Premier ministre Amadou Ba. Un choix que le patron de Jeune Afrique fonde sur son expérience capitalisée aux Finances et aux Affaires étrangères. Selon le journaliste, qui était l’invité du «Grand Jury», ces ministères lui ont permis d’avoir «un réseau assez étoffé, qui est relativement assez connu au Sénégal, mais aussi en dehors des frontières du pays, à l’international».
Faisant toujours dans la météo politique, Marwane Ben Yahmed laisse penser qu’une surprise pourrait s’opérer dans ce choix, si l’on sait que le chef de l’Etat a plus d’un tour dans son sac.
«Je crains que Sonko se retrouve seul»
Par ailleurs, évoquant le cas du leader du parti Pastef, le directeur de publication de JA lâchera une toute petite phrase, qui est loin d’être banale : «Je crains qu’il se retrouve seul.» Une crainte que Marwane Ben Yahmed justifie par le fait que la situation que traverse actuellement l’opposant radical au régime du Président Macky Sall n’est que le résultat de ses rapports de force avec le pouvoir.
Marwane Ben Yahmed parle aussi d’un «avenir judiciaire électoral» de Ousmane Sonko qui lui «semble compliqué». Marwane Ben Yahmed estime, en effet, au sujet de la non-exécution de la décision de Justice contre Sonko, que «le pouvoir lui-même ne sait pas très bien quoi faire avec lui. Lui-même (le chef du parti Pastef) a l’air d’hésiter entre se rendre ou ne pas se rendre».
Non sans mentionner que le «Patriote» en chef, «dans sa trajectoire personnelle, préférerait peut-être être arrêté».
Marwane Ben Yahmed ne comprend pas le refus de Sonko de déférer aux convocations de la Justice. Il est d’avis que ce dernier s’est fait battre en tendant «le bâton», dans le cadre de l’affaire l’ayant opposé à Mame Mbaye Niang.
La méthode de lutte du patron du parti Pastef ne rencontre pas l’approbation de M. Ben Yahmed. «Lui a engagé un bras de fer très violent. Il y a des choses qui se font et d’autres qui ne se font pas. Il n’a pas été bon dans l’élévation du niveau du débat. N’importe où ailleurs en Afrique, il aurait été incarcéré sur ses seules déclarations et menaces de mort», a encore souligné le patron de Jeune Afrique.
UN LIVRE POUR L'HISTOIRE
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Ousmane Sonko et moi : la ronde des visiteurs du soir
Ma rencontre avec Ousmane Sonko, à sa demande, a lieu le 6 décembre 2013. Nous nous sommes vus au bar de l’hôtel King Fahd Palace. Il arrivera en compagnie d’Ismaïla Bâ, son partenaire en affaires dans les sociétés Atlas et Mercalex, à qui il demandera de nous laisser seul à seul. Il est au courant du fait que la famille et des proches de Tahibou Ndiaye m’avaient sollicité dans le dossier de l’ancien directeur du Cadastre pendant en Justice, pour faciliter une médiation pénale et permettre à Tahibou Ndiaye de sortir de prison. L’ancien directeur du Cadastre avait été en prison dans le cadre de la traque des biens mal acquis engagée par le régime de Macky Sall sous la férule de la ministre de la Justice d’alors, Mme Aminata Touré.
Mon entretien avec Ousmane Sonko commence par être un peu heurté. Il cherche à bluffer d’entrée de jeu, menaçant de «faire sauter la République par des déballages qui ne laisseraient pas beaucoup de monde indemne». Ainsi, il insinue qu’il sait dans quelles conditions Tahibou Ndiaye, sous forte pression, finira par accepter une médiation pénale et qu’il s’y opposait car il n’était pas question de le laisser être sacrifié et qu’il pouvait dire au public comment des personnalités ont été introduites dans un lieu de détention pour discuter avec Tahibou Ndiaye. Je l’interromps net, lui précisant que c’est lui qui est demandeur et que je n’accepterai pas son ton de menaces. Je lui explique ensuite que cette entrevue s’était organisée à la demande de l’épouse de l’ancien directeur du Cadastre, et que les personnes en question furent moi-même et un ami proche de Tahibou Ndiaye dont je lui dis le nom.
J’entre dans le détail pour l’informer des discussions préalables que j’ai eues avec le chef de l’Etat, la ministre de la Justice et l’adjoint au Procureur spécial auprès de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Ces différentes autorités acceptèrent le principe de mon intercession quand je leur fis part de l’offre de transaction de Tahibou Ndiaye. C’est alors que m’était accordée l’autorisation de rencontrer physiquement Tahibou Ndiaye dans le bureau du Commandant de la Section de recherches de la Gendarmerie nationale à Colobane.
En clair, si Ousmane Sonko veut qu’on en parle en public, allons-y ! Je lui dis, dans le blanc des yeux, qu’il peut dire ce qu’il veut, mais que je n’hésiterai pas à répondre dans les mêmes formes pour mettre sur la place publique toutes les péripéties que je viens de lui conter, notamment la teneur de l’offre signée par Tahibou Ndiaye ; d’autant que je n’ai aucun intérêt particulier dans cette démarche sinon que d’aider l’ami d’un ami qui est dans de beaux draps. La médiation n’avait finalement pas abouti, car Tahibou Ndiaye s’était rétracté sur la médiation pénale, et les poursuites judiciaires avaient été maintenues contre lui. L’ancien directeur du Cadastre, qui distribuait des terrains en veux-tu en voilà, est réputé très proche d’Ousmane Sonko qui dirige, en ce temps-là, le Syndicat des agents des Impôts et domaines. Tahibou Ndiaye, impliqué dans des transactions sulfureuses dans le foncier, était pris dans la nasse de la politique de traque des biens mal acquis lancée à l’arrivée de Macky Sall au pouvoir.
Le ton de la discussion change immédiatement, Ousmane Sonko devient plus cordial, amical même.
C’est ainsi que nous échangerons des points de vue sur de nombreux sujets, comme son engagement syndical et son idée de se lancer en politique pour s’opposer à Macky Sall. Sur cette dernière question, je lui suggèrerai par exemple, de rejoindre le parti d’Idrissa Seck, Rewmi, qui vient de briser son alliance avec le Président Macky Sall. Ousmane Sonko m’apprendra qu’il a rencontré à deux reprises Idrissa Seck, mais qu’il sait qu’ils ne peuvent pas cheminer ensemble car, de son point de vue, Idrissa Seck est arrogant et trop imbu de sa personne. Je lui conseille alors de créer son propre parti politique. Ousmane Sonko me quitte ce jour-là, en me témoignant de son «respect et de son estime». Le parti Pastef-Les Patriotes sera donc créé en janvier 2014. Nous ne nous sommes plus revus.
En revanche, son ami Waly Diouf Bodian, inspecteur des Impôts et membre-fondateur de ce nouveau parti, est souvent en contact avec moi et se fait un point d’honneur d’intervenir auprès de ses différents collègues pour soulager le dossier fiscal du journal Le Quotidien ou pour aider sur telle ou telle autre question fiscale. Waly Diouf Bodian est, à l’origine, un militant du Parti socialiste, réputé proche d’Ousmane Tanor Dieng. J’avoue que son sens de l’amitié m’a séduit. Et pour l’illustrer, je garde en mémoire sa réaction émue et désemparée face à la radiation d’Ousmane Sonko de la Fonction publique pour «manquement à son devoir de réserve». Waly Diouf Bodian, au bord des larmes, me confie : «J’espère qu’il sera élu député pour avoir les moyens de s’occuper de sa famille.»
Son vœu sera exaucé car Ousmane Sonko sera élu député, quelques mois plus tard, aux élections législatives de 2017. Je dois dire que Waly Diouf Bodian n’a jamais rompu le contact avec moi, s’inquiétant de la situation politique tendue et m’exhortant à jouer ma partition, prendre des initiatives pour instaurer le calme. Il ne m’a jamais demandé, de manière expresse, de tenter une initiative spécifique mais sur le ton de la blague, quand il me dit : «grand, tu dois faire quelque chose, personne n’est mieux placé que toi pour parler aux gens», je lui réponds ce que je pense depuis toujours sur le même ton, que «son gars n’est pas fiable».
Un ancien ministre d’Abdoulaye Wade, proche d’une responsable de Pastef, en juin 2021, me contacte, histoire de voir dans quelle mesure nous pourrions organiser une rencontre entre le Président Macky Sall et Ousmane Sonko. Bien que la question me paraisse délicate, je tiens néanmoins à ce qu’Ousmane Sonko me donne des gages de son intérêt personnel et que le cas échéant j’apprécierais. J’exclus toute idée d’une «rencontre en terrain neutre», précisant que s’il doit y avoir une rencontre, ce sera exclusivement aux conditions voulues par le Président Sall. Une visite annoncée de Djibril Guèye Ndiaye, le chef du protocole d’Ousmane Sonko, sera annulée à la dernière minute, prétextant une mission impromptue. Je refuse alors de donner une suite aux nouvelles demandes formulées par cet ancien ministre du Président Wade, concernant Ousmane Sonko, encore qu’il me propose de rencontrer le leader de Pastef ailleurs que chez moi. Un certain emile (je lui donne un nom d’emprunt pour protéger sa sécurité), se disant vouloir aider à faire revenir la paix civile, me contacte en novembre 2022. Il affirme avoir été dépêché par des prêtres du Bois sacré pour recommander des sacrifices et quelques séances mystiques. Emile ne pouvant accéder au Président Sall, sera dirigé vers moi. Je transmets le message au chef de l’Etat qui était déjà au courant de l’initiative, informé par un de ses proches collaborateurs. Néanmoins, il me demande mon avis sur la question et ma réponse est toute simple : «Il ne m’inspire pas vraiment confiance.» Le Président me demande alors de juste le gérer.
L’ancien directeur de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), Lansana Gagny Sakho, transfuge qui rejoint les rangs de Pastef, me rencontre le 1er février 2023 à mon domicile, pour que nous envisagions une rencontre entre Macky Sall et Ousmane Sonko. Il doit être accompagné de Bassirou Diomaye Faye, numéro 2 de Pastef. Lansana Gagny Sakho est assez embarrassé de venir le soir du rendez-vous sans Bassirou Diomaye Faye qui se rétractera en lui demandant de me rencontrer seul et de lui rendre compte par la suite. Je dis mon scepticisme à mon visiteur en lui soulignant qu’en tout état de cause, je verrai ce que je pourrais faire, mais qu’il reste constant que le Président Macky Sall n’est demandeur de quoi que ce soit, même si je suis persuadé qu’il devrait rester ouvert à toute initiative pour cultiver la paix et le dialogue. Nous prenons rendez-vous pour le 7 février 2023. Lors de ce nouveau rendez-vous, j’indique à Lansana Gagny Sakho que je ne pourrai malheureusement rien faire, d’autant qu’un sérieux problème de confiance se pose pour moi.
La ronde des demandeurs de médiation ne s’arrêtera pas pour autant. Un homme d’affaires, qui souhaite entreprendre une médiation, me contactera à la suite de la recommandation d’un avocat. Ce dirigeant d’une organisation patronale prendra un rendez-vous avec moi pour le 8 février 2023, mais appellera à la dernière minute pour invoquer un problème d’agenda. Le contact est coupé depuis lors.
Je dois dire que je ne ménage jamais Ousmane Sonko dans mes écrits et mes déclarations publiques. Je n’ai jamais eu de problème personnel avec lui, mais je le trouve particulièrement dangereux pour la paix civile. Mes sorties l’agacent assez, au point qu’il en arrive à balancer publiquement le 17 mai 2022 : «Madiambal ment jusqu’à se carboniser. Il est tout noir à cause de ses mensonges.» Les autres hommes et femmes à la peau foncée apprécieront. Je n’ai jamais voulu personnaliser nos relations, bien que tendues. C’est pourquoi quand son épouse Anna Diamanka quitte le domicile conjugal par suite de vexations et diverses violences, je refuse systématiquement de la rencontrer, en dépit d’une demande insistante de la part de ses soutiens. Je lui apporterai une aide matérielle sur une longue période, mais pas plus.
Il en sera de même avec des membres d’une famille de Thiaroye qui a de gros comptes à régler avec Ousmane Sonko. J’ai écouté, entendu, recueilli des éléments factuels sans aller plus loin pour porter un combat qui n’est pas le mien. En revanche, tout combat pour la défense de la République et des principes démocratiques et surtout des questions de sécurité nationale m’importe hautement.
Mais, de tous, Amadou Ba, actuel Premier ministre, semble le mieux connaître la psychologie du personnage. A la création du parti Pastef, la maman d’Ousmane Sonko, Khady Ngom, lui dit : «C’est avec cette histoire de parti politique qu’il finira par être tué !» Amadou Ba, ministre de l’Economie, des finances et du plan, se montre très réticent à l’idée de la radiation d’Ousmane Sonko de la Fonction publique. Pour lui, ce serait une erreur qui ferait du jeune fonctionnaire une victime aux yeux d’une certaine opinion publique et qu’il préconise d’autres mesures administratives.
La mansuétude du ministre Ba lui sera reprochée par de nombreuses autorités de l’Etat qui semblent y lire des connivences entre lui et l’agent qui relève de sa tutelle et qui dirige le Syndicat-maison du temps où l’actuel Premier ministre est le Directeur général des Impôts et domaines. Encore que son ancien patron aux Impôts lui fait l’honneur de demander pour Ousmane Sonko la main de sa deuxième épouse, Anna Diamanka, dont la maman est également un agent du même service. Pour la petite histoire, Cheikh Issa Sall, magistrat, est désigné par Ousmane Sonko pour le faire, mais une fois sur les lieux, il cède le rôle à Amadou Ba, qui se trouve également être un ami de la famille de la mariée. Cet acte ne manque pas de faire d’Amadou Ba une certaine victime collatérale, encore que d’aucuns voudront même croire que Pastef est un outil politique voué à soutenir Amadou Ba. (…)
Un indépendantiste casamançais assumé !
Lorsque le leader indépendantiste, César Atoute Badiate, affirme qu’«Ousmane Sonko est un don du ciel pour le Sénégal et la Casamance en particulier, (…) il est le leader qui était attendu depuis 1972», jamais personne n’entendra le principal concerné se démarquer du Mfdc et de ses idéaux indépendantistes.
Bien au contraire ! Il lance des appels publics à ses «frères du Mfdc, à être à (ses) côtés et (le) protéger» lui, «un fils de la Casamance». En mars 2021, après sa libération par la Justice, il a un mot particulier à l’endroit des rebelles du Mfdc, auxquels il ordonne publiquement de «déposer immédiatement les armes». Des mots qui sonnent comme un ordre de repli.
Comme si tout cela ne suffit pas, Ousmane Sonko, sur le registre de l’indépendantisme, fait plus fort que tout le monde : le mercredi 29 décembre 2021, il indique qu’une fois élu maire de Ziguinchor, il battrait monnaie. Ousmane Sonko voudrait une monnaie locale, précise-t-il, «en Casamance» (comme si, étant élu maire de Ziguinchor, il aurait la «souveraineté» sur toute la région naturelle de la Casamance). Il explique lui-même que «cette monnaie locale va permettre à l’échelle de la Casamance, d’avoir des moyens d’échange. Ainsi, la monnaie conventionnelle, qui est le Cfa, sera retirée, et l’épargne va servir à réinvestir dans des créneaux beaucoup plus rentables et cela va sécuriser en même temps l’argent des déposants».
Narcissique comme il est, on le voit déjà demander à imprimer son effigie sur «ses» billets de banque !
Selon le leader de Pastef, cette monnaie locale «peut rapporter énormément en termes de gain et de capacité d’investissement».
Jean-Marie François Biagui, ancien Secrétaire général du Mfdc, donne le fin mot de cette histoire de monnaie de la Casamance.
C’est justement un projet d’une aile du Mfdc qui «consistait en effet dans la création, en Suisse, d’une monnaie de singe, consubstantielle à l’érection, en Suisse donc, d’une banque spécieuse : «la banque centrale de Casamance», avec comme ambition spécieuse de singer les banques centrales conventionnelles. En fait, il s’agit d’un formidable leurre, qui exalte l’indépendantisme de prétendus irréductibles indépendantistes casamançais, face au fédéralisme ou à l’autonomisme réaliste d’un certain Jean-Marie François Biagui. Et Ousmane Tamba, depuis la Suisse, créera donc «la banque centrale de Casamance» avec un «franc casamançais» adossé au franc suisse, histoire de rompre définitivement avec le franc colonial, d’abord français, puis sénégalais».
Ousmane Sonko est élu maire de Ziguinchor le 23 janvier 2022, mais son projet de monnaie reste encore en attente. Assurément, la levée de boucliers qui suit sa déclaration est suffisamment dissuasive.
Au demeurant, Ousmane Sonko continue d’utiliser les éléments du Mfdc pour appuyer son action politique. C’est ainsi qu’il va d’esclandre en esclandre et d’escalade en escalade. Il appelle publiquement, le 24 mai 2022, une nouvelle fois, à une insurrection. Il dit «assumer d’appeler à l’insurrection deux cent mille personnes à Dakar pour déloger Macky Sall du Palais». Ainsi, la marche prévue pour le vendredi 3 juin 2022, puis différée au 8 juin 2022, est fort crainte, car annonçant la récidive des tueries et casses de mars 2021. Le rassemblement des foules se tient néanmoins à la Place de la Nation à Dakar et, encore une fois, des éléments du Mfdc sont convoyés. Certains de ces rebelles seront interceptés avant d’arriver sur les lieux de la manifestation et, parmi eux, un des principaux lieutenants du terrible et sanguinaire chef de guerre Salif Sadio.
Le gouvernement du Sénégal, par la voix de son porte-parole, le ministre Oumar Guèye, confirme l’arrestation de rebelles du Mfdc venus prendre part à la marche. Pour être plus précis, des personnes arrêtées à l’occasion de manifestations violentes à Dakar et à Touba, organisées par le parti Pastef, en arrivent à revendiquer leur appartenance à la rébellion armée. Le 8 juin 2022, le procureur de Dakar, Amady Diouf, révèle l’arrestation d’Ousmane Kabiline Diatta, membre du Mfdc et homme d’action d’un commando subversif de membres du parti Pastef, auteur d’actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves. Dans une autre conférence de presse du 28 mars 2023, le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Ibrahima Bakhoum, révèle l’arrestation de Mamadou Diémé et d’un certain Goudiaby portant le sobriquet de «RPG». Tous deux revendiquent leur appartenance au Mouvement des forces démocratiques de Casamance, Mfdc.
Les accointances avec le Mfdc se sont confirmées, notamment avec sa visite pour rencontrer le chef de guerre Salif Sadio, dans la nuit du 5 au 6 janvier 2023, accompagné de 13 «sages» du Blouf : Araba Diémé, Idrissa Djiba, Moustapha Sané, Kadialy Djiba, Arfang Goudiaby, Bakary Coly, Kitou Djiba, Souleymane Diédhiou, Kémo Niassy, Souleymane Dioukoung Badji, Idy Djiba, Alkaly Djiba et un «vieux Balante» dont le nom reste à vérifier.
Ousmane Sonko travaille d’arrache-pied à installer une ceinture de feu autour du Sénégal. Des «junglers», sinistres hommes de main de l’ancien dictateur sanguinaire de Gambie, Yahya Jammeh, font partie des personnes arrêtées lors des manifestations à Dakar. Entendu par les enquêteurs après son arrestation le 12 juin 2023 à Bignona, Omar Sanneh Aka Baitulah, un ancien soldat gambien et homme de main de Yahya Jammeh, passe à table pour révéler les sulfureuses accointances entre Ousmane Sonko et son ancien «boss».
Aussi, des vidéos montrent Yahya Jammeh exulter devant des images montrant Dakar en feu. Yahya Jammeh tient à assouvir une vengeance contre Macky Sall, coupable à ses yeux de l’envoi, à la demande de la Cedeao, des soldats sénégalais, les «Jambars», sous le commandement du Général François Ndiaye, pour déloger Yahya Jammeh du «State House» de Banjul.
Petit rappel historique : battu à l’élection présidentielle de 2016 par Adama Barrow, Yahya Jammeh refuse de reconnaître les résultats et cherche à se maintenir au pouvoir. Le Président Sall ne lui laisse alors aucune chance de réaliser son forfait.
Ousmane Sonko trouve en Yahya Jammeh un allié majeur. Ses liens avec les militaires putschistes au Mali et en Guinée sont un secret de polichinelle. Sa grande proximité avec César Atoute Badiate et d’autres chefs rebelles du Mfdc lui permet de renforcer ses liens avec une partie de la classe politique à Bissau.
D’ailleurs, Ousmane Sonko soutient activement les opposants au Président Umaro Sissaco Emballo, notamment Domingos Simoes Pereira. Des véhicules et du matériel de sonorisation prêtés par Pastef lors de la campagne des élections législatives du 4 juin 2023, sont bloqués à la frontière, au poste douanier de Sao Domingos.
Il n’empêche que des techniciens électoraux et des informaticiens dépêchés par Pastef aident et assistent les opposants bissau-guinéens.
C’est dire que la majorité parlementaire obtenue à l’issue de ce scrutin par le camp de l’opposition serait partie pour gêner l’Etat du Sénégal.
Ousmane Sonko est l’un des premiers leaders politiques africains à saluer les coups d’Etat au Mali, au Burkina Faso et en Guinée Conakry.
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LEVÉE DU DISPOSITIF SÉCURITAIRE AUTOUR DU DOMICILE DE SONKO
"Le dispositif a été levé", a confirmé à l'AFP Ousseynou Ly, porte-parole du parti Pastef, qui a précisé que l'opposant, condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs, n'avait pas été arrêté
Le dispositif sécuritaire dressé par les autorités autour du domicile à Dakar de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko, candidat à l'élection présidentielle de 2024, a été levé, a constaté lundi une journaliste de l'AFP.
"Le dispositif a été levé", a confirmé à l'AFP Ousseynou Ly, porte-parole du parti Pastef, qui a précisé que l'opposant, condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs, n'avait pas été arrêté. M. Sonko était bloqué par les forces de sécurité chez lui dans la capitale, "séquestré" selon lui, depuis le 28 mai.
M. Sonko a été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible en l'état, selon ses avocats et des juristes. Sa condamnation a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, qui ont fait 16 morts selon les autorités, une trentaine selon l'opposition. Le leader de Pastef a ensuite prédit dans un entretien un "chaos indescriptible" s'il est empêché d'être candidat à la prochaine élection présidentielle.
Le ministre de l'Intérieur Antoine Diome avait justifié les "restrictions" imposées à M. Sonko par les appels lancés par ce dernier à la "résistance"."Quelqu'un qui se lève pour dire qu'il va faire une caravane (un cortège), qu'il va faire des rassemblements sans déclaration (préalable)... on constate des décès, est-ce qu'on va le laisser faire le tour du Sénégal, faire des rassemblements et compter les morts derrière ? On ne peut pas", avait-il déclaré.
L'opposant, investi candidat par son parti, a par ailleurs été le 8 mai condamné à six mois de prison avec sursis lors d'un procès en appel pour diffamation, une peine largement perçue comme le rendant inéligible pour la présidentielle. Mais il n'a pas encore épuisé ses recours devant la Cour suprême.
SALIOU CISS, UN CHAMPION D'AFRIQUE AU CHÔMAGE
À 33 ans, le défenseur n’a pas perdu espoir de renouer avec le haut niveau. RFI l’a rencontré au stage annuel à destination des joueurs sans contrat de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP)
RFI: Saliou Ciss, comment allez-vous ? Comment garder le moral et la forme quand on est seul ?
Saliou Ciss: Ça va super bien, merci ! Aussi bien physiquement que mentalement. J’ai repris comme si j’étais en club, donc c’est top. Pour le moral, c’est une question de mental. Il faut rester fort dans la tête. J’ai des ambitions et je veux les accomplir. C’est ce qui me fait avancer. C’est dur de vivre ces situations, mais en étant entouré, on s’en sort. Il faut travailler dans l’ombre. Merci à l’UNFP également.
Ce stage est une bouffée d’air frais pour les joueurs libres comme vous…
Oui ! C’est un immense plaisir pour moi de faire partie de ce groupe. L’UNFP nous offre des conditions de travail exceptionnelles. On a tout ce qu’un joueur en club peut exiger.
Avez-vous des contacts avec des clubs prêts à vous engager ?
Effectivement, mon entourage a eu quelques contacts avec des clubs potentiellement intéressés. Ça commence à bouger petit à petit, mais j’espère que ça va s’accélérer.
Le Sénégal est à la croisée des chemins. Que cette expression paraisse galvaudée à certains n’enlève en rien sa grave signification. Être à la croisée des chemins, c’est être sous l’injonction impérative de la décision: vers où allons-nous?
L’histoire offre toujours des possibles, c’est-à-dire un choix entre plusieurs termes, entre plusieurs directions, entre plusieurs scénarios. C’est ce tournant qui agite la majorité présidentielle, soumise à des vents contraires, sommée d’opérer un choix décisif dans cette nouvelle séquence ouverte par la déclaration historique du président Macky Sall, leader de la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Pour ma part, le choix est d’une limpidité aveuglante: le parti Sénégal. C’est cette réalité objective qui transcende les ego, les humeurs et les rumeurs, c’est cette nation dans son éternité et ce pays dans sa grandeur, c’est donc le Sénégal qui est et demeure le souffle salutaire en chacun de nous. Soyons les bergers attentifs de cette terre natale, ouverte et hospitalière; soyons ces bergers qui considèrent que sont d’ici tous ceux qui vivent ici.
Nous voilà donc, ici, sous l’œil vigilant de l’histoire, sous le regard lucide de notre peuple, adjoints au geste sublime de déposition de nos «raisons» particulières. Nous voilà , en ce moment, dans l’obligation de mise à la disposition au profit du Sénégal, de nos compétences individuelles.
C’est sous cet angle qu’il faut comprendre le mot du président Macky Sall à qui nous avons tous donné mandat de consulter et de nous proposer le candidat le plus apte à nous conduire vers la victoire pour continuer la marche de notre peuple vers les « cités de lumière ». C’est donc pour cette raison que nous faisons confiance au Président Sall qui, en s’élevant aux plus hautes altitudes pour ne considérer que le pays, indique que le choix ne peut se fonder que sur des critères objectifs. Voilà pourquoi la majorité présidentielle doit signer le pacte avec la vision collective au détriment des échappées solitaires.
Le salut réside dans le seul mot d’ordre qui obéit, en ce moment, à cette démarche : tous derrière le candidat désigné objectivementpar le président Sall pour une victoire dès le premier tour de la présidentielle de février 2024. Il est clair que notre démocratie entre dans un cycle qui sera marqué forcément par une dynamique de compromis et de quête permanente de consensus. C’est la raison pour laquelle celui qui sera choisi devra être résolument fédérateur et ouvert aux camarades provisoirement adversaires qui sont tous méritants. Et, au-delà de ces derniers, être rassembleur de toutes les forces vives de la nation. Alors, et seulement alors, nous gagnerons ensemble et gouvernerons ensemble, portant ainsi au pinacle du modèle démocratique l’expérience exemplaire de gestion partagée du pouvoir qui a marqué ces douze dernières années. Avec la claire conscience que l’enjeu suprême, le seul qui vaille est celui du destin national.
«LA CONSTITUTION EST TRES ELOIGNEE DES QUESTIONS DE FINANCES PUBLIQUES»
La Constitution actuelle du Sénégal est très éloignée des questions de finances publiques. L'assertion est du Pr agrégé à la faculté de Droit à l'Ucad, Abdou Aziz Dabakh Kébé.
La Constitution actuelle du Sénégal est très éloignée des questions de finances publiques. L'assertion est du Pr agrégé à la faculté de Droit à l'Ucad, Abdou Aziz Dabakh Kébé. Le Directeur du Centre d'Études et de Recherches sur l'ingénierie financière (Cerif) s'exprimait, samedi, en marge d'une cérémonie de présentation de l'ouvrage intitulé "Recueil des textes de base régissant les finances publiques au Sénégal".
Il y a une nécessité d'adapter la Constitution du Sénégal aux questions de finances publiques. En substance, c'est ce qu'a défendu le chef du Département de Droit public à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. Car, à en croire le Pr Abdoul Aziz Dabakh Kébé, la Constitution est très éloignée des questions de finances publiques. Cette vision des finances publiques est bien révolue, a-t-il affirmé. "Il y a une financiarisation de la Constitution, autrement dit l'amplification des normes fiscales, budgétaires et comptables dans le texte constitutionnel. On a toujours enseigné que les finances publiques constituent une discipline de procédures. C'est-à-dire comment on exécute une dépense, comment on bâtitla loi de finances de l'année, comment on modifie les textes de sorte que des dispositions de nature législative et administrative suffisaient", a expliqué le Directeur du Centre d'Études et de Recherches sur l'ingénierie financière (Cerif).
Le Pr Kébé présentait, samedi, un ouvrage portant sur un "Recueil des textes de base régissant les finances publiques au Sénégal". Cet ouvrage, destiné au personnel de la Cour des comptes est le fruit du partenariat entre la juridiction financière et le Cerif. Il participe d'une stratégie de la Cour des comptes pour renforcer ses relations avec les parties prenantes externes. La cérémonie s'est déroulée sous la présence du représentant du Premier président de la Cour des comptes, Mamadou Faye.
Sur un autre registre, le Pr Abdou Aziz Dabakh Kébé estime que les mouvements de la constitutionnalisation des finances publiques font qu'on ne peut plus appréhender les textes de loi financiers en ignorant la Constitution. "Ce qui est tellement vrai que dans la loi de 2016 portant révision de la Constitution du Sénégal, bien des innovations ont été introduites allant dans le sens d'obliger les citoyens à s'acquitter de leurs obligations fiscales", remarque le professeur agrégé de Droit public qui, à ce titre, fait noter que dans la tradition francophone, des dispositions constitutionnelles relatives aux finances publiques sont très faibles. "Si on fait du droit comparé, ailleurs dans certaines Constitutions, des titres entiers sont réservés aux finances. Je pense à l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal, le Ghana, l'Angola, le Danemark, l'Afrique du Sud etc. où il y a plusieurs dispositions relatives aux questions de finances publiques", explique le chef du Département de Droit public à l'Ucad.
Pour l'essentiel, à en croire le Pr Kébé, les dispositions constitutionnelles relatives aux finances publiques au Sénégal ont deux finalités. "C'est l'affirmation des grands principes des finances publiques. Il y a les principes fondateurs, le principe de la légalité fiscale, le principe de la reddition des comptes. Le constituant sénégalais n'a pas jugé nécessaire d'inscrire le principe de l'équilibre budgétaire dans la Constitution comme, par exemple en Côte d'Ivoire et au Niger. Notre Constitution a parfois contre elle l'air du temps", a soutenu le Directeur du Cerif qui invite à une réforme de la Constitution pour mieux prendre en compte les questions de finances publiques. "De nouveaux sujets de gouvernance doivent être appréhendés par la Constitution du Sénégal comme la déclaration de patrimoine, la gestion des ressources naturelles, la lutte contre la corruption, la concussion, les conflits d'intérêts, les financements des droits. Toutes innovations allant dans le sens d'atteindre le bienêtre social. Le Sénégal a commencé depuis 2001 avec l'introduction des principes de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des deniers publics. La déclaration de patrimoine du président de la République est introduite depuis 2001 même s'il y a beaucoup de déficits normatifs dont le délai de déclaration qui n'est pas encore précisé comme au Mali", a préconisé le chef du Département de Droit public.
MACKY SALL HARANGUE LES JEUNES
Le chef de l’Etat appelle les jeunes au culte du travail, au respect du secret professionnel et à l’abandon de la recherche de l’argent facile.
Le chef de l’Etat appelle les jeunes au culte du travail, au respect du secret professionnel et à l’abandon de la recherche de l’argent facile. L’actuel locataire du Palais s’exprimait ce samedi à l’occasion de la cérémonie de remise de diplômes aux trois premières promotions du master en comptabilité, contrôle et audit de la «promotion Macky Sall» de l’Université d’Angers à l’Excellence Université Africaine (EUA).
Présidant la cérémonie de remise de diplômes aux trois premières promotions du master en comptabilité, contrôle et audit de la «promotion Macky Sall» de l’Université d’Angers à l’Excellence Université Africaine (EUA), le président de la République a lancé un message fort aux récipiendaires et aux jeunes de manière générale. «Dans cette nouvelle phase de vos parcours respectifs, je vous invite à réfléchir ensemble sur l’éthique du travail et de la responsabilité qui a mes yeux doit accompagner ou valoriser toute carrière digne de respect, qu’elle soit publique ou privée. L’éthique du travail et de la responsabilité suppose que l’exercice de toute activité professionnelle puisse allier le savoir, le savoir-faire, mais surtout le savoir être, la tenue et la retenue. Ces qualités n’habitent que les meilleurs esprits, ceux qui, occupés par le travail, cherchent la performance et se bonifient avec le temps. Un peu comme le vin. Je n’en sais pas trop. Mais bon, je peux le dire avec certitude», at-il déclaré, ce samedi.
Selon lui, le culte du travail a toujours déterminé le progrès des peuples. «A travers les âges, le travail s’est imposé à l’homme dans sa quête de subsistance et de richesse, mais également dans sa quête de dignité et de vertu… Pourquoi se plaindre du travail alors que d’autres en cherchent ? Pourquoi remettre à plus tard un travail que l’on peut faire tout de suite sachant que le temps perdu ne se rattrape jamais ? Pourquoi faire mal votre travail alors que tout ce qui vaut la peine d’être fait vaut la peine d’être bien fait ? Ces questions renvoient chacun de nous à sa pleine conscience et nous interpellent collectivement sur le projet de société que nous devons bâtir pour rattraper notre retard dans le processus de développement», a-t-il expliqué.
Dans son discours, Macky Sall a indiqué que «faire croire que la richesse n’est pas le fruit de l’effort, mais juste de micmac (xaalis ken duko ligéey dañ koy lijënti)» est catastrophique. «Ce n’est pas une valeur qu’il faut promouvoir», a-t-il dit. Le locataire du Palais s’est également prononcé sur les fake news, faisant savoir qu’ «en réalité, l’ère moderne souffre d’une pandémie de fake news qui parasitent les esprits, portent atteinte à l’honorabilité d’honnêtes citoyens et les exposent à la vindicte populaire». Or, selon lui, «dans une société qui se veut ouverte, libre et démocratique comme la nôtre, la liberté perd sa valeur morale chaque fois qu’elle s’affranchit de l’éthique de responsabilité». «La question de l’ordre public dans nos États, nos espaces, exige que l’exercice de toute responsabilité soit encadré par les lois et règlements qui s’y attachent. C’est un impératif minimum de la vie en société», a-t-il ajouté.
Agression à bord d’un minibus «Tata»
Les agresseurs ont repris service depuis quelques jours à Thiaroye et environs. Ce, malgré les patrouilles policières. Au quartier Nietty Mbaar, des charretiers armés de couteaux et de machettes ont infiltré un minibus «Tata » à hauteur du quartier Nietty Mbaar de Djiddah Thiaroye Kao. Ils ont menacé d’abord le chauffeur avant de dépouiller les passagers. Après leur forfait, les malfaiteurs ont pris la poudre d'escampette à bord d'une charrette. Les passagers, dans le désarroi, dénoncent l'insécurité.
Insalubrité à Nietty Mbaar
Les populations habitant Nietty Mbaar se demandent si le maire de Djidah Thiaroye Kaw, Mamadou Guèye, est au courant des dégâts causés par le curage du bassin de rétention d’eau. Car les ordures enlevées du bassin sont déposées aux alentours. Ce qui a installé l’insalubrité dans le quartier qui est pollué par la mauvaise odeur.
Mbour dénonce un recrutement clientéliste
Les «bénévoles» en service dans le département de Mbour, ont décrié l'absence de transparence dans le recrutement du personnel exerçant dans les Cases des Tout-petits. D’après eux, le recrutement des agents du préscolaire devait respecter certains critères comme l'ancienneté. Mais tout dernièrement, il s'est fait sur la base de copinage et de relations politiques, accusent-ils lors d'une conférence de presse tenue ce week-end. Dans les autres régions les recrutements ont été bien faits contrairement à Mbour où on a dénombré 120 bénévoles dont l'écrasante majorité a eu une expérience de plus de 5 ans. «Mbour fait partie des départements les plus scolarisés du Sénégal. Malheureusement, s'il s'agit de recruter, l'État le fait sur des critères politiques. Non seulement le nombre de recrues est minime mais les critères sont discriminatoires», a dénoncé Korka Diallo. Pour combattre cette démarche qu'ils considèrent comme une injustice, les syndicalistes se sont rendus à l'agence pour rencontrer la directrice, Maïmouna Khouma. Cette dernière leur avait donné des gages en leur demandant de lui remettre la liste afin de rectifier le tir. Ainsi les syndicalistes lui ont remis une liste de plus de 100 bénévoles, mais en réalité, il s'agissait d'une stratégie pour gagner du temps et espérer diviser le mouvement, indique M. Diallo. Leurs revendications n'ayant pas été prises en compte, les bénévoles ont décidé de changer de méthode de lutte. Désormais, ils promettent d'organiser des marches, des sit-in mais aussi de saisir les organisations non gouvernementales spécialisées dans le domaine de l'éducation.
Trois-cents (300) enfants de troupe primés
Les plus distingués durant l’année scolaire 2022/2023 ont été primés lors de la cérémonie présidée par le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, en présence de son homologue de l’Eau et de l’Assainissement Serigne Mbaye THIAM,(ancien enfant de troupe), de l’adjoint au gouverneur, Modou Mamoune Diop, du chef d’état-major général des armées Mbaye Cissé, entre autres, et d’innombrables invités. Cette journée d’excellence coïncide avec la célébration du Centenaire de l’école mais aussi le départ du Colonel Mamour SARR qui passe le témoin au colonel Abdoulaye Mbengue, ancien enfant de troupe de la promotion 1990. Me Sidiki Kaba a manifesté toute sa fierté de constater les brillants résultats obtenus par les enfants de troupe du Prytanée militaire Charles Tchoréré de Saint-Louis. Il a cité l’exemple d’Ameth Babou qui a eu une moyenne de 19,33/20 au BFEM avant de féliciter le Cemga, le général Mbaye Cissé pour le soutien à l’école. Il souligne que le Prytanée militaire a formé quatre présidents de la République d’Afrique et d’éminents hauts fonctionnaires et cadres sénégalais.
Trois-cents (300) enfants de troupe primés (bis)
Restons à cette école d’excellence pour dire que durant l’année 2022/2023, sa moyenne générale est estimée à 14,40/20. Et sur les 483 enfants de troupe que compte l’école, les 471 ont obtenu une moyenne annuelle comprise entre 10 et 18,86/20. Au concours général, le Prytanée militaire de Saint-Louis a eu six (6) distinctions, mais l’école s’est encore illustrée en ayant 100% de réussite aux examens du baccalauréat et du Bfem. En marge de la cérémonie, le ministre Me Sidiki Kaba a inauguré la nouvelle salle informatique offerte par l’association des anciens enfants de troupe sénégalais de Bingerville (RCI), et la salle FRAC où les élèves apprennent la conduite et qui porte le nom du ministre Serigne Mbaye Thiam. Pour rappel, le Prytanée militaire de Saint-Louis a vu le jour en 1923 sous le nom de l’école des Enfants de Troupe de Saint-Louis (EETS).
Un adolescent perd la vie à la plage de Somone
Un adolescent répondant au nom de Mbaye Seck a perdu la vie par noyade à la plage de Somone (Mbour), ce samedi après-midi. Âgé de 15 ans, il voulait secourir son frère qui se noyait lors d'une baignade. Finalement, il est décédé alors que son grand frère qu'il tentait de sauver l’a échappé belle. Ce jeune originaire du village de Tchiki dans la commune de Diass (Mbour) sera inhumé chez lui. Durant cette période de vacances marquée par la canicule, on note beaucoup de cas de noyade.
15 personnes arrêtées lors des affrontements à Tomboronkoto
Quelque 15 personnes ont été arrêtées et une douzaine de cases incendiées vendredi à Tomboronkoto dans la région de Kédougou lors d’affrontements violents entre les forces de l’ordre et les populations locales, a constaté l’APS. « Très tôt le matin, les populations de Tomboronkoto ont fait barrage aux techniciens de la société minière Pettowol mining compagnie (PMC) qui dispose de titres miniers d’exploitation et d’exploration en bonne et due forme dans la zone. Et la gendarmerie a fait usage de lacrymogène pour disperser les populations », a précisé à l’APS une source sécuritaire. Au cours d’un point de presse, les habitants ont déclaré qu’ils allaient «opposer un refus catégorique à la compagnie minière Petewol Mining Company,(PMC) pour la poursuite de ses opérations d’exploration aux alentours de leur village ». Depuis vendredi et dans la matinée de samedi, le calme est revenu dans le village de Tomboronkoto où la gendarmerie continue de veiller au grain, a poursuivi la source sécuritaire. Les démarches et les appels au calme sont menés par des autorités auprès de la brigade territoriale de la gendarmerie de Mako en vue de négocier la libération des 15 personnes arrêtées. Aux dernières nouvelles, le procureur de Kédougou a ordonné leur libération.
Le FSD-BJ invite le pouvoir à écouter
Le Directoire national du FSD-BJ est préoccupé par la situation qui prévaut à Tomboronkoto où il y a eu des affrontements entre les populations et la gendarmerie. Cheikh Bamba Dièye et Cie interpellent le pouvoir en place face à ce énième incident qui vient rappeler la nécessitéde la mise en place de politiques plus inclusives, qui prennent en compte les préoccupations légitimes des populations locales, notamment en ce qui concerne l’exploitation des ressources minières et de toutes les autres ressources qui font l’objet de convoitise dans les différentes localités du pays. Le Directoire appelle au calme et invite les parties prenantes à privilégier le dialogue dans le cadre du règlement des différends qui les opposent. Aussi, le FSD-BJ témoigne sa solidarité́ aux populations de Tomboroncoto et invite l’Etat du Sénégal à prendre toutes les dispositions afin de régler au plus vite, le différend à l’origine de cet incident avant que cela ne deǵeńer̀e.
L’injustice autour du cas Seydou Nourou Ba Kopar express
Co-fondateur de Kopar Express, Seydou Nourou Ba qui croupit en prison depuis 5 mois, a écrit une lettre ouverte au Président Macky Sall. Dans la missive dont «L’As » détient une copie, il indique que Kopar Express, une jeune entreprise, (2 ans), a aidé plus de 1 000 personnes à payer leurs frais médicaux et plus d'une dizaine de GIE à trouver des financements à travers cette plateforme. Kopar Express a aussi aidé à récolter des fonds pour une centaine de jeunes afin de démarrer leurs projets sans oublier ses employés. Avec un tel impact économique et social, M. Ba pense qu’au lieu de recevoir un soutien de l'État, ils sont accusés de financer un parti et de comploter contre l'État à travers leurs collectes. Alors que les militants de ce parti ne sont ni plus ni moins que des clients comme le sont Touba Ca Kanam, UCAD et tout autre utilisateur de l'application Kopar Express sans distinction d'ethnie ou de parti politique, précise-t-il. Mieux, ajoute-t-il, Kopar Express ne dispose d'aucun fonds pour financer, c’est juste une plateforme technique de financements participatifs. Seydou Nourou Ba dénonce, cependant, la politique de deux poids et mesures parce que l’entreprise française et celle américaine ne sont pas inquiétées. A l’en croire, leur seul tort est d'être de jeunes Sénégalais ambitieux avec des dirigeants dont la vision se limite à Rebeuss. Pour dénoncer cette injustice, il avait envisagé une grève de la faim mais, dit-il, sa foi et sa famille l'ont dissuadé.
L’invite de Pr Moussa Baldé
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a exhorté, samedi, à Kolda, des diplômés de l’Université Cheikh Hamidou Kane à contribuer à la construction d’un « Sénégal plus fort, plus compétitif et plus prospère ». «Aujourd’hui que vous choisissiez de poursuivre une carrière dans la recherche, dans l’entrepreneuriat ou dans les services publics ou privés, votre contribution sera essentielle pour bâtir un Sénégal plus fort, plus compétitif et plus prospère », a déclaré Pr Moussa Baldé, parrain d’une cérémonie de graduation à l’Université Cheikh Hamidou Kane. Ils étaient 741 étudiants des différents Espaces numériques ouverts (ENO) de la Casamance, titulaires de Masters et de Licences, qui ont reçu leurs diplômes à Kolda en présence des autorités universitaires, élus, et proches. Selon lui, dans un monde en constante évolution, où les défis sont nombreux, le Sénégal a besoin de l’expertise, de la créativité et de l’esprit d’innovation de ces diplômés pour faire face aux problèmes complexes auxquels nous sommes confrontés.
Budget de la Chambre de Commerce de Thiès
La Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Thiès vient de voter son budget 2023/2024 qui s’élève à plus de 225 millions de Fcfa, soit une hausse de plus de 49 millions de Fcfa par rapport à l’année dernière. Dans ce budget, l’Etat va contribuer pour 35 millions de Fcfa à travers le ministère du Commerce, et 15 millions de Fcfa viennent du Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC). Selon Mme Oumy Thiam Sangharé, Secrétaire générale de la chambre consulaire, le reste est à chercher à travers les partenaires. Elle renseigne, par ailleurs, qu’il s’agit de l’une des plus dynamiques chambres consulaires au Sénégal. Et pour répondre efficacement aux enjeux de l’évolution démographique et économique de la région, elle pouvait déclarer un budget beaucoup plus important. Seulement, dit-elle, ils ont préféré la sincérité budgétaire pour éviter des projections mirobolantes, difficiles à concrétiser. La Chambre de Commerce de Thiès est l’une des plus anciennes au Sénégal. Elle a été créée en 1889 sous l’appellation de chambre de commerce Cayor Baol et établie à Rufisque, avant son transfert à Thiès en 1910
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AU MOINS 15 CORPS SANS VIE REPÊCHÉS À OUAKAM
Une pirogue de migrants a échoué ce lundi sur la plage de Ouakam, vers la mosquée de la divinité. Les recherches se poursuivent avec un déploiement de la Marine nationale, des Sapeurs-pompiers et de la police sur place
Quinze personnes présentées comme étant des migrants ont trouvé la mort dans le chavirement d’une pirogue au large de Dakar, ont annoncé lundi la Gendarmerie nationale et la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP).
L’embarcation a chaviré dans la nuit de dimanche à lundi, selon les mêmes sources.
Un gendarme interrogé sur la plage où a échoué la pirogue a fait état de plusieurs rescapés.
Cette même source, qui a requis l’anonymat, signale que deux des rescapés sont ‘’aux mains de la Gendarmerie nationale’’.
D’autres rescapés, dont le nombre n’est pas déterminé, ont pris la fuite, a-t-elle ajouté.
Un agent de la BNSP s’exprimant également sous le sceau de l’anonymat a confirmé la mort de 15 personnes.
Selon la Gendarmerie nationale, les passagers étaient des ‘’candidats à la migration’’. Ne donnant aucune information relative à leur nationalité, elle dit avoir ouvert une enquête.
Martial Ndione, un responsable de la BNSP, a dit que les corps des personnes décédées dans l’accident maritime avaient été acheminés dans plusieurs établissements hospitaliers de la région de Dakar : l’hôpital militaire de Ouakam, l’hôpital universitaire national de Fann, l’hôpital Dallal Diam et le centre de santé de Yeumbeul.
‘’Les recherches ont été momentanément suspendues à cause de la pluie’’, a-t-il dit aux journalistes.
‘’Nous sommes entre colère et frustration parce que la migration continue d’[engendrer des] conséquences incalculables dans notre société’’, a réagi Boubacar Sèye, le président de l’organisation Horizon sans frontières, chargée des questions migratoires.
M. Sèye, après s’être rendu sur la plage où a échoué la pirogue, estime qu’‘’avec ce nouveau drame, c’est tout le pays qui est endeuillé’’.
LE CHOIX DU CANDIDAT DE BBY A L’ELECTION PRESIDENTIELLE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les livraisons de ce lundi 24 juillet 2023 commentent la candidature de Benno Bokk Yaakaar (BBY) à l’élection présidentielle de 2024
Dakar, 24 juil (APS) – Les sujets politiques, la candidature de Benno Bokk Yaakaar (BBY) à l’élection présidentielle de 2024 notamment, sont les plus commentés par les quotidiens parvenus lundi à l’APS.
‘’Sur qui du quatuor Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo, Mohammed Boun Abdallah Dionne et Aly Ngouille Ndiaye va tomber le choix du chef de Benno Bokk Yaakaar ?’’ se demande L’As.
L’une de ces quatre personnalités sera désignée par le leader de BBY, Macky Sall, rapporte L’As en citant Ben Yahmed.
Mais, ajoute le même quotidien, ‘’des membres fondateurs de l’APR (le parti politique de Macky Sall) votent ADD’’, Abdoulaye Daouda Diallo.
‘’Le temps risque de faire défaut au candidat de la majorité présidentielle. À quelques jours du début des opérations de parrainage des candidats et à sept mois de la présidentielle, les Sénégalais ignorent qui va défendre les couleurs de Benno Bokk Yaakaar’’, fait remarquer WalfQuotidien, ajoutant : ‘’Macky Sall traîne les pieds.’’
Sud Quotidien évoque la complexité du choix à faire par le leader de BBY en affirmant que puisqu’il s’agit de ‘’choisir’’ ou de ‘’désigner’’, ce qui ‘’revient au même’’, le candidat de Benno Bokk Yaakaar ‘’n’aura aucune espèce de légitimité’’.
‘’En imposant son imam ou son curé, le président Macky Sall œuvre à l’implosion de sa moquée ou de sa chapelle’’, ajoute Sud Quotidien, estimant que le choix aurait été plus simple pour Macky Sall d’organiser une primaire que d’‘’imposer sa volonté par la désignation de son suppléant’’, après qu’il a décidé de ne pas être candidat.
‘’Complexité d’une équation à une seule inconnue’’, titre Le Soleil, ajoutant que ‘’le parti du président Macky Sall est face à son destin’’. ‘’Le choix du candidat […] divise les militants’’, constate-t-il, notant qu’‘’il sera difficile, voire impossible, de trouver un candidat qui fasse l’unanimité’’.
EnQuête évoque l’opération de ‘’blanchiment moral’’ dont, selon lui, l’ancien ministre Karim Wade est l’objet. ‘’Premiers reflets du bout de tunnel pour Karim Wade ! Son retour dans le jeu électoral, avec celui de Khalifa Sall, était le point le plus attendu du dialogue national’’, écrit-il.
‘’Je suis contre leur réintégration dans le jeu’’
EnQuête rappelle que ‘’les conclusions de ces discussions (le dialogue national) ont été matérialisées par la modification, par l’Assemblée nationale, des articles L.28 et L.29 du Code électoral, ce qui permettra une réhabilitation des droits civiques et politiques des personnes bénéficiaires d’une grâce présidentielle et ayant purgé leur peine’’, Khalifa Sall et Karim Wade notamment.
‘’On ne peut pas confier notre pays à des gens qui ont été condamnés pour détournement de deniers publics’’, note Libération en citant le député et ancien ministre Thierno Alassane Sall.
‘’Je suis contre leur réintégration dans le jeu’’, soutient M. Sall dans une interview publiée par Bés Bi Le Jour.
Le même journal s’est entretenu avec un spécialiste des finances publiques, qui propose d’autoriser la Cour suprême du Sénégal à juger les ministres lorsqu’ils sont mis en cause dans des délits financiers.
‘’Aujourd’hui, tous les ministres sont des ordonnateurs de crédit. Il faut permettre à la Cour suprême de juger directement les ministres comme cela se fait dans d’autres pays’’, propose le spécialiste.
Les quotidiens évoquent aussi le différend opposant Bibo Bourgi à l’État du Sénégal, après qu’une juridiction française a ordonné le paiement d’une amende de 138 milliards 239 millions 86 mille 396 francs CFA, par les pouvoirs publics sénégalais, au profit de ce citoyen franco-sénégalais.
‘’Aucun bien appartenant au Sénégal n’a été saisi’’, a soutenu Mamadou Moustapha Ba. Kritik, qui cite le ministre des Finances et du Budget, ajoute que ‘’toute mesure d’exécution forcée sur les biens de l’État est impossible’’.
‘’Il a porté plainte, en tant que citoyen français, contre l’État du Sénégal, pour le préjudice qu’il déclarait subir. Et la juridiction de son second pays nous demande de lui allouer une fortune’’, se plaint Le Quotidien.