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6 juin 2025
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LE POTENTIEL DE LA GARANTIE D'EMPLOI
Ndongo Samba Sylla : la croissance seule ne peut pas résoudre les problèmes d'emploi en Afrique, pas plus que les investissements étrangers. Il faut distinguer le sous-développement de la pauvreté
Le chômage et le sous-emploi demeurent des préoccupations majeures en Afrique, même avec une forte croissance économique dans de nombreux pays. Mais un nouveau rapport affirme qu'une garantie d'emploi universelle pourrait être la seule solution.
Le document en avril dernier produit par l'économiste Ndongo Samba Sylla constate l'échec de la croissance seule comme levier de création d'emplois. D'où le concept de "garantie d'emploi" destiné, selon l'auteur, à garantir un emploi rémunéré au salaire minimum à toute personne souhaitant travailler.
L'économiste éventre les mythes selon lesquels le gouvernement devrait simplement faciliter la création d'emplois privés, que le chômage est un problème de compétences et que les déficits sont universellement mauvais.
La restitution du travail de Ndongo Samba Sylla est intervenu samedi 22 juillet 2023 à Dakar.
Le Tramadol, médicament antidouleur, officiellement classé comme un opioïde faible, fait des ravages dans de nombreux pays africains. Détourné de son usage, il est utilisé pour surmonter la fatigue et pour mieux résister à un travail pénible
Le Tramadol, médicament antidouleur, officiellement classé comme un opioïde «faible», fait des ravages au Togo comme dans de nombreux pays africains.
Détourné de son usage, il est utilisé pour surmonter la fatigue et pour mieux résister à un travail pénible. Par manque d’information et de prévention, ses consommateurs découvrent trop tard combien il est addictif…
Depuis fin juin, une vidéo choquante présentée comme l'agression d'un ministre sénégalais à Paris fait le buzz. Mais que s'est-il vraiment passé ? Nous avons vérifié !
Décryptage | Oumy Diallo avec l'analyste politique Mamadou Sy Albert
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OBJECTION AVEC MAMADOU LAMINE DIALLO
Le leader du Mouvement Tekki et candidat déclaré à la présidentielle de 2024, évoque l'actualité socoipolitique nationale au micro de Baye Omar Gueye dans l'émission dominicale de Sud FM
Le leader du Mouvement Tekki et candidat déclaré à la présidentielle de 2024, évoque l'actualité socoipolitique nationale au micro de Baye Omar Gueye dans l'émission dominicale de Sud FM.
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RUSSIE-AFRIQUE, LES RÉSEAUX D'INFLUENCE
En France, les influenceurs panafricains comptent de plus en plus d’adeptes sur les réseaux sociaux. Prônant une idéologie radicale anti-occidentale, certains d’entre eux revendiquent la paternité des changements de régime au Mali et au Burkina Faso
En France, les influenceurs panafricains comptent de plus en plus d’adeptes sur les réseaux sociaux. Prônant une idéologie radicale anti-occidentale et souverainiste, certains d’entre eux revendiquent la paternité des changements de régime au Mali et au Burkina Faso. Un narratif proche de celui du Kremlin qui tente d’avancer ses pions sur le continent.
France 24 dresse le portrait de deux influenceurs français qui semblent avoir pris fait et cause pour le président russe Vladimir Poutine.
À DAKAR, LS JEUNES FOOTBALLEURS SE DÉMÈNENT POUR FOULER LES PELOUSES SYNTHÉTIQUES
VAu Temple du foot, les prix de location varient entre 30.000 et 50.000 francs CFA l’heure, selon le terrain. Dans d'autres sites, ils peuvent monter jusqu’à 80.000 francs CFA pour les terrains règlementaires de onze contre onze
Jour de match à Dakar. Après deux semaines de discussions dans leur groupe WhatsApp nommé "Match of Ze day", Cheikh Thiam et ses amis ont enfin réussi à réunir les 35.000 francs CFA (53 euros), la somme requise pour réserver un mini terrain de foot synthétique.
Le montant a été difficile à obtenir pour ces quatorze passionnés du ballon rond, dont la plupart étudient encore ou sont sans travail. Chacun cotise selon ses moyens, 2.500 francs CFA (environ 4 euros) pour certains, 5.000 francs CFA (7,5 euros) pour d'autres.
Mais jouer sur gazon synthétique en vaut la chandelle.
Au Sénégal, champion d'Afrique en titre, et pays de l'attaquant star du Bayern Munich Sadio Mané, beaucoup de jeunes veulent pratiquer leur sport favori sur des pelouses synthétiques, plus faciles à jouer selon eux que les traditionnels terrains en sable où ils ont l'habitude d'évoluer.
Des dizaines de terrains sur cette surface ont été construits à Dakar ces cinq dernières années. Les jeunes Sénégalais s'y pressent. Une aubaine pour les entrepreneurs privés qui sont de plus en plus nombreux à se lancer dans cet investissement lucratif.
Cet engouement, Cheikh l'explique par "l’envie de découvrir" la matière - généralement importée de Chine. "Nombre d’entre nous ont grandi en jouant uniquement sur des terrains sablonneux", dit-il, son dossard orange trempé de sueur.
Il est aussi dû à la rareté des espaces pour jouer au football, de plus en plus difficiles à trouver à Dakar en raison de la forte pression foncière et démographique.
Cris de joie, de contestation ou de reproches fusent du "Camp Nou", le mythique stade du FC Barcelone, qui prête son nom au terrain où Cheikh joue aujourd'hui avec ses amis. Ce terrain en matière synthétique bleu, d'une trentaine de mètres de long, entouré de hauts filets, est l'un des trois du complexe sportif du "Temple du foot", coincé entre les habitations d'un quartier dense de Dakar.
Alternative au sable
Sur le mini-terrain voisin, surnommé Old Trafford, en référence à l'enceinte du club anglais Manchester United, le chrono défile. Mohamed Lamine Dramé et ses cinq coéquipiers en dossard bleu clair se démènent pour refaire un retard de sept buts (10-3) contre leurs adversaires en beige. Mais le score ne bougera pas.
Mais il faut "casquer" pour fouler ces pelouses artificielles plus "faciles à entretenir" que le gazon naturel qui demande beaucoup d'eau, selon Pierre Daw, propriétaire du complexe créé en 2015.
Au Temple du foot, les prix de location varient entre 30.000 et 50.000 francs CFA (entre 46 et 76 euros) l’heure, selon le terrain. Dans d'autres sites, ils peuvent monter jusqu’à 80.000 francs CFA (121 euros) pour les terrains règlementaires de onze contre onze.
Au Sénégal où le revenu moyen est d'environ 100.000 francs CFA mensuel (150 euros), ces prix sont "chers", reconnaît M. Daw, assis sur un banc à quelques mètres d’une grande fresque murale de l’icône argentine Lionel Messi.
Mais dans les quartiers ou sur les réseaux sociaux, les jeunes s'organisent tant bien que mal pour réunir l'argent et réserver un terrain.
Développement du football local
Selon Mbaye Jacques Diop, conseiller technique au ministère des Sports, le Sénégal compte au moins 43 stades régionaux et départementaux en gazon synthétique, le premier datant de 2003.
Leur arrivée a contribué "au développement du football" et favorisé la professionnalisation depuis 2009 du championnat local, assure Demba Varore, journaliste sportif sénégalais.
Sur le synthétique, "les joueurs ont la maîtrise du ballon, ils peuvent jouer vite au sol et se déplacer plus facilement. Ils s'améliorent techniquement et tactiquement", abonde Ciré Dia, ancien international sénégalais, et actuel entraîneur adjoint d’une équipe de la Ligue 1 sénégalaise.
Le football sénégalais se porte bien. Menée par son double Ballon d’or africain Sadio Mané, la sélection nationale a remporté en 2021 au Cameroun sa première Coupe d’Afrique des nations.
Les Lions de la Teranga ont été imités un an plus tard par les joueurs locaux sénégalais, vainqueurs du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) en 2022, et par leurs jeunes frères U20 et U17 champions d’Afrique de leur catégorie respective en 2023.
UN CASSE-TÊTE MORTEL
Depuis 2006, des programmes à la pelle n’ont pas permis au gouvernement d’apporter une solution à l’équation de l’émigration irrégulière au Sénégal. Les maux de la crise 2006 ont perduré jusqu’en 2023 pour provoquer celle que vit actuellement le pays
Malgré l’abondance d’études, de rapports et de reportages sur la migration irrégulière, le phénomène reste un casse-tête pour les autorités.
Il y a eu ‘’l’aéroport de Yarakh’’. Ce surnom donné, par la force des choses, à la baie de Hann d’où sont parties des dizaines de pirogues à destination de l’Espagne, en 2006. Le Sénégal découvrait le phénomène ‘’Barça wala Barsakh’’ (Barcelone ou la mort). Dans les rues de ce quartier populaire de pêcheurs, les cérémonies de deuil ornaient le décor, le temps de pleurer des morts. Si l’on n’en est pas encore arrivé à ce niveau de drame à Rufisque, l’inquiétude est omniprésente.
Rien qu’en fin de semaine dernière, au moins 13 migrants sont morts suite au naufrage de leur pirogue dans les eaux territoriales marocaines, tous originaires de la ville de Mame Coumba Lamb. Ils avaient embarqué dans une pirogue qui comptait 63 personnes à son bord. Les rescapés sont pris en charge dans la ville marocaine de Dakhla, a assuré le maire à l’AFP.
Les drames liés au chavirement de pirogues ont repris leur cycle annuel infernal depuis le mois d’avril, avec près de 300 candidats au départ vers l’Europe interceptés par les autorités sécuritaires. Récemment, une opération combinée entre la police, des éléments de la base navale Nord et la section de recherches de Saint-Louis a permis d’interpeller, le 13 juillet 2023, 71 candidats à l’émigration clandestine à Bountou Ndar. Le même jour, le chavirement d’une autre embarcation dans l’embouchure du fleuve Sénégal a fait au moins 18 morts. Sans oublier que, selon l’organisation d’aide aux migrants, Walking Borders, trois pirogues qui ont quitté Kafountine (200 personnes à bord) et deux autres parties de la région de Mbour le 23 juin, avec 50 à 60 personnes dans chaque pirogue, sont portées disparues.
Dans un communiqué publié le mardi 18 juillet, les autorités marocaines ont annoncé avoir porté secours, ces derniers jours, à près de 900 migrants irréguliers, la plupart d'Afrique subsaharienne, dont 400 dans les eaux territoriales. Un jour après, c’était au tour des sauveteurs espagnols d’annoncer avoir porté assistance à 82 personnes parties du Sénégal, au large des Canaries. Quarante-et-un migrants ont eu plus de chance en réussissant à débarquer sur une plage de Tenerife, dans l’archipel espagnol, "par leurs propres moyens", selon les services de secours.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 126 migrants au total sont morts ou ont disparu dans la traversée vers les Canaries, au premier semestre 2023. Caminando Fronteras avance pour sa part le chiffre de 778 morts ou disparus.
Les maux de la crise 2006 ont perduré jusqu’en 2023
Depuis 2006, des programmes à la pelle n’ont pas permis au gouvernement d’apporter une solution à l’équation de l’émigration irrégulière au Sénégal. Les maux de la crise 2006 ont perduré jusqu’en 2023 pour provoquer celle que vit actuellement le pays. La situation pourrait même empirer, si l’on considère les effets de la pandémie de Covid-19, de la guerre en Ukraine ou encore les crises sociopolitiques qu’a traversées le pays en mars 2021 et en juin 2023.
Dans un document présenté comme une ‘’exigence partielle de la maîtrise en science politique’’ de l’Université du Québec à Montréal, Mylène Coderre-Proulx a produit, en 2013, une étude intitulée ‘’Incidence des politiques migratoires de l'Union européenne sur la gestion migratoire en Afrique de l'Ouest : le cas de la politique étrangère espagnole au Sénégal’’.
Analysant la crise migratoire de 2006, élément de base de ses recherches, l’étudiante canadienne écrit : ‘’Les départs depuis les côtes sénégalaises concernent essentiellement les populations des zones côtières. Ceci s'explique, entre autres, par la crise du secteur de la pêche artisanale. En effet, les accords de pêche entre la République du Sénégal et la Communauté européenne de 1997 et 2002 ainsi que certains permis de pêche octroyés illicitement durant le mandat du président sénégalais Abdoulaye Wade (Greenpeace, 2012) auraient facilité la venue de chalutiers étrangers et l'exploitation massive des ressources halieutiques.’’
Elle ajoute qu’un ‘’récent rapport du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) confirme la paupérisation du secteur de la pêche artisanale au Sénégal et évalue à plus d'une centaine de bateaux battant pavillon étranger essentiellement des régions de l'Europe et de l'Asie (PNUD, 2010 : 62)’’.
Malgré les espoirs placés en Macky Sall, après son élection en 2012, les mêmes pratiques sont encore dénoncées par l’ONG de la protection de l’environnement. Pratiquement, tous les ministres qui se sont succédé à la tête du département de la Pêche au Sénégal ont été accusés d’avoir signé, dans l’illégalité, des licences de pêche en faveur de navires industriels étrangers. Ceci, malgré les alertes sur la surexploitation de la ressource dans les eaux sénégalaises.
Le Président Macky Sall réclame une surveillance accrue des zones de départ
Mercredi dernier, le ministre des Pêches et de l’Économie maritime (MPEM) a convoqué la Commission consultative d’attribution des licences de pêche (CCALP) pour se pencher, entre autres, sur les demandes de licence de pêche pour neuf nouveaux bateaux de pêche industrielle. Dans un communiqué publié à la veille de cette réunion, la Plateforme des acteurs de la pêche artisanale du Sénégal (Papas) a dénoncé le fait que ‘’l’introduction de nouveaux bateaux dans la pêcherie de petits pélagiques serait une catastrophe biologique, économique, sociale et culturelle, et va contribuer à racler le peu de poissons restant pour faire vivre les Sénégalais’’.
Leur appel a été entendu, puisque le ministre de la Pêche et de l’Économie maritime du Sénégal a suivi les conclusions de la commission consultative d'attribution des licences de pêche qui a recommandé le rejet de toutes nouvelles demandes de licences qui lui ont été soumises. Un acte salué par l'ONG Greenpeace Afrique.
Depuis plusieurs années, des milliards d’euros ont été injectés par l’Union européenne pour lutter contre l’immigration irrégulière. L’aide des pays du Nord dans la surveillance des côtes pour éviter les départs de clandestins par pirogue vers l’Espagne, a contribué à diminuer les flux, mais ne les a pas arrêtés. Les jeunes candidats à l’émigration continuent de débarquer aux Canaries. L’accord de partenariat signé entre l’Espagne et le Sénégal, pour contingenter de jeunes travailleurs migrants saisonniers, n’a pas non plus produit les effets escomptés.
Jeudi en Conseil des ministres décalé d’un jour du fait d’un voyage du Chef de l’Etat, ce dernier a demandé au gouvernement d’intensifier les contrôles au niveau des zones et sites potentiels de départ, mais également de déployer l’ensemble des dispositifs de surveillance, de sensibilisation et d’accompagnement des jeunes à travers le renforcement des actions publiques multisectorielles de lutte contre l’émigration clandestine.
Ainsi, même si les forces de défense et de sécurité se démultiplient, ces dernières semaines, et multiplient les arrestations de migrants et de convoyeurs, nombre de ces candidats passent entre les mailles du filet. D’où le nombre effarant de morts et de disparus en mer.
Les plages sénégalaises n’ont pas fini d’acceuillir des cadavres de migrants.
THIONE NIANG N'ÉCARTE PAS DE SE PRÉSENTER À LA PRÉSIDENTIELLE 2024
La situation politique au Sénégal ne laisse pas indifférent l’auteur et entrepreneur social
VOA Afrique |
Abdourahmane Dia |
Publication 22/07/2023
La situation politique au Sénégal ne laisse pas indifférent l’auteur et entrepreneur social Thione Niang. Le promoteur de la ferme "Jef Zone" et conférencier international n’exclut pas de se présenter à la présidentielle de 2024.