Le Ministère de la Pêche et de l’économie maritime, Pape Sagna Mbaye s’engage à suivre les recommandations de la commission consultative d’attribution des licences de pêche, qui préconise de rejeter toutes nouvelles demandes de licences. Une décision qui a été appréciée par les acteurs du secteur notamment l’Ong Greenpeace Afrique.
Le Ministre de la Pêche et de l’économie maritime Pape Sagna Mbaye a décidé hier, vendredi 21 juillet de suivre les conclusions de la commission consultative d'attribution des licences de pêche qui recommande le rejet de toutes nouvelles demandes de licences qui lui ont été soumises. Une décision qui a été appréciée par les acteurs du secteur notamment l’Ong Greenpeace Afrique. «Dans un contexte de surexploitation de la plupart des ressources halieutiques, de précarité des communautés de pêcheurs et de recrudescence de l’immigration clandestine, la décision prise par le Ministre ce jour (hier) est à saluer.
Faute de ressources, de nombreux jeunes y compris des pêcheurs ont récemment perdu la vie alors qu’ils tentaient de rejoindre clandestinement l’Europe dans des embarcations de pêche. Nous pensons que le Ministre a pris une décision salutaire et nous l’encourageons d’aller plus loin en suivant l’avis du CRODT qui recommande une réduction de l’effort de pêche pour la plupart des pêcheries sénégalaises», a indiqué Abdoulaye Ndiaye, Chargé de Campagne Océans à Greenpeace Afrique. Selon lui, les avis scientifiques sont unanimes sur l'état des stocks de poisson au Sénégal. «En effet, le dernier rapport du CRODT (Décembre 2022) sur l'évaluation des stocks de poisson au Sénégal indique clairement que la plupart des stocks de poisson (petits pélagiques, démersaux côtiers et démersaux profonds) sont en situation de surexploitation. De ce fait, il recommande une diminution significative de l’effort de pêche, pour permettre à la ressource de se régénérer», a-t-il rappelé.
Greenpeace invite ainsi le Ministre de la Pêche à suivre les recommandations des scientifiques et à mettre en place des mesures de gestion durable des pêcheries qui passent par la réduction de la surcapacité. Greenpeace dit être prête à soutenir les autorités compétentes pour promouvoir des pratiques de pêche responsables, respectueuses de l'écosystème marin et bénéfiques pour les communautés. «Nous sommes convaincus qu'en continuant sur cette voie, un avenir meilleur et prometteur est possible pour les populations qui dépendent des ressources halieutiques pour leur survie», a conclu Abdoulaye Ndiaye.
DES EXPERTS DE LA CAF AU SENEGAL
Après le dépôt le 22 mai dernier, au siège de la CAF au Caire, de sa candidature à l’organisation de la CAN 2027, le Sénégal accueille depuis hier, vendredi 21 juillet, une mission d’inspection de la CAF
Des experts de la Confédération africaine de football (CAF) ont entamé hier, vendredi 21 juillet, à Dakar et Diamniadio, une mission d’inspection au Sénégal, pour une évaluation des sites en mesure d’accueillir l’organisation d’une Coupe d’Afrique des nations (CAN).
Après le dépôt le 22 mai dernier, au siège de la CAF au Caire, de sa candidature à l’organisation de la CAN 2027, le Sénégal accueille depuis hier, vendredi 21 juillet, une mission d’inspection de la CAF. Cette évaluation «indépendante» sera menée sur les différents sites des régions retenues pour accueillir la délégation de la CAF, ses invités et partenaires, les équipes et leur délégation ainsi que tous les officiels et acteurs impliqués dans l’organisation et la gestion des activités. La mission fera l’état des lieux des infrastructures sportives (stades et terrains d’entrainement), hôtelières, aéroportuaires et hospitalières.
Après la réunion de lancement qui s’est tenue dans un hôtel dakarois suivi de visites sur des structures citées ci-dessus, aux Stades, Iba Mara Diop, Demba Diop, Léopold Senghor et Abdoulaye Wade ainsi que les experts chargés de la mission se rendront, ce samedi dans les centres d’entraînements Youssou Ndiaye de Guéréo, Jules Bocandé de Toubab Dialao ainsi que dans les autres grands stades, à Thiès et Mbour. Demain dimanche, ils iront à Ziguinchor (sud) avant de terminer les visites d’inspection, ce lundi 24 juillet à Saint-Louis (Nord).
BATAILLE A 3 POUR LE MAINTIEN DANS L’ELITE
Le championnat de Ligue 1 abordera demain dimanche sa 25ème avant et dernière journée
Après le sacre avant l’heure de Génération Foot, le championnat va aborder demain dimanche 22 juillet, sa 25ème journée. Une journée à enjeux certains et à suspense pour les équipes en bas du tableau. Si les dés sont d’ores et déjà jetés pour le CNEPS, déjà relégué en Ligue 1, c’est une bataille à trois qui s’annonce entre le stade de Mbour (11e), l’As Douanes (12e) et la Linguère (13e) pour éviter le purgatoire. Elles auront toutes l’impérieuse obligation de victoire pour espérer, à une journée de la fin du marathon, se maintenir dans l’élite.
Le championnat de Ligue 1 abordera demain dimanche sa 25ème avant et dernière journée. Après avoir épinglé son titre de champion, Génération Foot va livrer sur sa pelouse de Déni Biram Ndao, le duel des «Académiciens» qui l’oppose à Dakar Sacré-Cœur (9e ;28 points). Cette affiche sera l’occasion pour les Grenats de fêter avec leur public, le troisième sacre de l’histoire du club. L’enjeu de cette journée se situera en bas du tableau. Si la relégation de CNEPS Excellence est déjà actée, les jeux sont encore loin d’être faits pour les équipes qui surfent dans la zone rouge.
Il s’agit du Stade de Mbour, l’AS Douanes, et la Linguère de Saint Louis, respectivement onzième, douzième et treizième au classement. Finaliste de la Coupe du Sénégal après son succès devant les Thiéssois d’Amitié FC, le stade de Mbour (11e, 25 points) reçoit, à Caroline Faye, les Rufisquois de Teungeuth FC (6e, 33 points). Les Mbourois auront sans doute besoin de l’appui de ses supporters pour enchaîner. Les enjeux seront les mêmes pour l’As Douanes (12e ; 25 points) qui accueille l’AS Pikine (10e, 28 points) demain dimanche au stade municipal des Parcelles assainies. Les Gabelous devront impérativement sortir le grand jeu pour décrocher ce résultat positif. Donné comme favori devant les Thiéssois du CNEPS (14e ; 12 points), déjà envoyés en Ligue 1, la Linguère (13e ; 24 points) va devoir batailler ferme pour s’imposer au stade Maniang Soumaré.
Après un probant succès à domicile face à l’As Douanes, les Saint Louisiens n’ont plus droit l’erreur et une défaite compromettrait définitivement leur chance de se sauver de la relégation à une journée de la fin du marathon. Les autres rencontres mettront aux prises l’Us Gorée (8e ; 29 points) à Diambars FC (2e ; 42 points) et Guédiawaye FC (4e ; 36 points) au Jaraaf (5e, 36 points).
A noter qu’au lendemain de incidents survenus lors du match entre Crabes et «Vert Blanc», comptant pour les demi-finales de la Coupe du Sénégal, le comité d’urgence de la FSF a pris un certain nombre des mesures. Parmi elles, la suspension de tous les matchs de la ligue professionnelle et de la coupe du Sénégal au stade Ibrahima Boye.
En conséquence, ce duel Guédiawaye FC- Jaraaf de la 25ème journée de la Ligue, prévue demain dimanche, a été délocalisé ce lundi 24 juillet au stade Lat Dior de Thiès.
PROGRAMME 25E JOURNEE
Dimanche 23 juillet (17h)
As Douanes-As Pikine
Guédiawaye- Jaraaf
Génération Foot- Dakar Sacré cœur
CNEPS- Linguère
Sonacos- Casa Sport
Us Gorée- Diambars FC
Stade de Mbour- Teungueth Fc
Lundi 23 juillet
(17h) Guédiawaye FC- Jaraaf
L’ETAT DEROULE, L’OPPOSITION OBJECTE
Le bras de fer entre l’opposition et le pouvoir en place relativement au droit de manifestation n’est pas parti pour s’estomper
Le bras de fer entre l’opposition et le pouvoir en place relativement au droit de manifestation n’est pas parti pour s’estomper. Pour cause, le rassemblement envisagé par la plateforme des forces vives (F24) encore hier, vendredi 21 juillet, a été interdit par l’autorité administrative. Comme toutes les autres demandes de manifestation présentées au préfet de Dakar, depuis les fameux évènements de début juin. En réplique, le camp anti-pouvoir parle de ‘motifs légers et anti-constitutionnels” et donne rendez-vous pour la poursuite du combat.
A moins de six mois de la présidentielle de février 2024, Dakar ne vibre plus au rythme des manifestations dites pacifiques et autres rassemblements de mobilisation projetés par les partis, coalitions de partis et/ou mouvements citoyens pour sensibiliser sur les grands enjeux politiques qui se profilent. La raison est simple : toutes les demandes de rassemblement politique sont systématiquement rejetées par l’autorité administrative de Dakar (Gouverneur et préfet). Au motif de « troubles à l’ordre public et entrave à la libre circulation des personnes et des biens». Il faut dire que les fameux évènements de début juin qui se sont soldés par la mort officielle de 16 personnes, 24 selon certaines organisations de la société civile (Amnesty), une trentaine selon Pastef-Les Patriotes, sont passés par là. Dans un souci mécanique de préserver Dakar et environs de potentielles scènes de guérilla urbaine, les autorités multiplient les interdictions de manifestation de toute l’opposition, surtout celles de Yewwi Askan Wi, de Pastef Les Patriotes et de F24. Ainsi en a-t-il été de la tentative de rassemblement pour investir Ousmane Sonko comme candidat à la présidentielle comme des dernières tentatives de la plateforme des forces vives (F24) qui regroupe plus d’une centaine de partis politiques, d’organisations de la société civile et de mouvements citoyens. Il faut cependant dire que dans ce schéma, les rassemblements des entités politiques proches du pouvoir ou affiliées au pouvoir ne sont pas épargnées.
Face à cette détermination de l’autorité de contrecarrer toute tentative de rassemblement encadré ou non à Dakar, suite aux émeutes de début juin, l’opposition se retrouve presque “réduite à sa plus simple expression”, selon une formule consacrée. Comprimé par les rigueurs de la loi administrative, le camp anti-Macky est contraint malgré lui de dénombrer les demandes de rassemblement sans suite déposées sur la table du préfet Mor Talla Tine. Non sans manquer d’objecter et d’avertir. Hier, vendredi 21 juillet, dans un communiqué transmis à la presse, le comité exécutif des Forces vives de la Nation (F24) a décidé d’annuler son rassemblement programmé à la Place de la nation pour se conformer à la décision d’interdiction brandie par le préfet de Dakar qui a sorti une note pour interdire la mobilisation en brandissant les motifs de troubles à l’ordre public et entrave à la libre circulation des personnes et des biens.
Rappelant la motivation de son rassemblement qui était de “récla mer la libération immédiate des nombreux prisonniers politiques, refuser la restriction des libertés d’opinion, d’expression et de manifestation” entre autres, F24 a tenu à lancer une alerte à l’opinion nationale et internationale, prise à témoin sur les conséquences éventuelles d’entraves multiples à la liberté de manifester que les citoyens tiennent de la Constitution. Non sans manquer d’informer qu’ ”Aussitôt après réception de la notification d’interdiction de la manifestation pacifique, la commission juridique et les avocats de F 24 ont rédigé un recours en annulation et un référé en suspension pour dénoncer cette quatrième interdiction des activités pacifiques de F 24”.
Le Mouvement des forces vives (F24) a récusé dans la foulée la fin de non-recevoir que l’autorité a opposée à sa demande de rassemblement, tout en invoquant des “motifs légers, illégaux et irrecevables” de la part de l’autorité. F24 dit par ailleurs avoir commencé un “combat démocratique de longue haleine contre les dérives dictatoriales d’un pouvoir qui a fini de semer la terreur dans le pays et qui veut manœuvrer et manipuler pour se maintenir par tous les moyens”. Au final, la plateforme donne rendez-vous à tous ses membres et aliés pour “la poursuite du combat qui vient à peine de commencer et qui exige patience et courage, persévérance et endurance”.
LA CSA APPLAUDIT D’UNE MAIN
Hausse des salaires dans le prive, baisse de la tension politique…la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (CSA) s’est félicitée de la hausse des salaires dans le privé et de la «désescalade» de la tension dans le pays
Face à la presse hier, vendredi 21 juillet, la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (CSA) s’est félicitée de la hausse des salaires dans le privé et de la «désescalade» de la tension dans le pays. Toutefois, elle a dénoncé les difficultés que rencontrent des agriculteurs dans l’accès aux semences de qualité.
L a Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (CSA) a salué l’augmentation des salaires dans le secteur privé et félicité les centrales syndicales pour les acquis obtenus lors des négociations tripartites conclues le 31 mai 2023. «L’entrée en vigueur ce mois de juillet 2023 de la hausse de 5 à 10% sur les salaires suivant les catégories, l’augmentation du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) qui passe de à 57 859 F à 64 223 F CFA et la hausse de la prime de transport qui passe de 20 800 F à 26 000 F CFA, sont des conquêtes importantes dans un contexte de morosité économique.
Tout en les appréciant à leur juste valeur, la CSA considère cependant qu’elles demeurent insuffisantes au regard des attentes des travailleurs du privé face au renchérissement continu du coût de la vie», a déclaré le secrétaire général de la CSA, Elimane Diouf lors d’une conférence de presse hier, vendredi 21 juillet. Il ajoute que «la CSA et les autres Centrales Syndicales continuent de réclamer la baisse de la fiscalité sur les salaires pour le renforcement consistant du pouvoir d’achat des travailleurs».
Mieux, «la CSA exige du Gouvernement et du patronat une application effective de ces accords par les entreprises et services concernés». La Confédération des syndicats autonomes du Sénégal a profité de l’occasion pour dénoncer la hausse «continue» des prix de denrées de première nécessité, tout en exhortant les pouvoirs publics à l’effectivité du contrôle des prix homologués de produits et services issus de la concertation nationale à cet effet. En ce qui concerne les travailleurs du monde rural, la CSA dénonce les «difficultés d’accès pour de nombreux agriculteurs aux semences de qualité, aux intrants phytosanitaires et aux matériels agricoles, en dépit de l’injection récente de 100 milliards de francs CFA à cette fin».
Selon la CSA, «les progrès vers l’indispensable souveraineté alimentaire exigent entre autres, la transparence et la rigueur dans la gestion des ressources publiques mises à la disposition des acteurs du monde du monde rural». Allant plus loin, la CSA n’a pas manqué d’exhorter les pouvoirs publics à «mettre en place des dispositifs de lutte efficace contre les inondations partout où c’est nécessaire dans les localités urbaines et rurales en ce début d’hivernage qui pourrait être très pluvieux selon les prévisions météo».
En effet, la CSA s’est également prononcée sur la situation politique du pays. «La CSA exhorte les autorités à la prise de mesures fortes pour la consolidation du climat politique et social apaisé, mais également à accompagner les entreprises et services de l’Etat impactés, pour la reprise de leurs activités et la sauvegarde des emplois. Dans ce cadre, pour la CSA, il s’impose le respect de l’exercice des libertés démocratiques et des principes de l’Etat de droit. De même, la CSA salue l’organisation du dialogue national et le renoncement du Président de la République à une 3e candidature à la présidentielle, qui ont largement contribué à l’apaisement du climat politique», a fait savoir Elimane Diouf. La CSA appelle ainsi à des élections paisibles.