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7 juin 2025
CONCOURS MISS SENEGAL, LE MINISTERE DE LA CULTURE VEUT PLUS S'IMPLIQUER DANS L'ORGANISATION
Le Ministère de la Culture et du Patrimoine historique compte appuyer davantage le Comité national de « Miss Sénégal ». Le Ministre Aliou Sow a rassuré les organisateurs de ce concours de beauté, lors d’une rencontre, mardi dernier.
Le Ministère de la Culture et du Patrimoine historique compte appuyer davantage le Comité national de « Miss Sénégal ». Le Ministre Aliou Sow a rassuré les organisateurs de ce concours de beauté, lors d’une rencontre, mardi dernier, avec la délégation des artistes sénégalais en perspective de la 9e édition des Jeux de la Francophonie.
Le Ministère de la Culture et du Patrimoine historique a décidé de s’impliquer davantage dans le processus d’organisation du Concours « Miss Sénégal », en l’accompagnant avec « beaucoup d’engagements ». Cela, estime Aliou Sow, pour mieux appuyer cette belle pratique qui consiste à valoriser celles qui incarnent « la beauté féminine sénégalaise et ambassadrices de la culture et du tourisme ».
Le Ministre de Culture et du Patrimoine historique dit avoir échangé avec son collègue du Tourisme et ils sont en parfaite harmonie pour mobiliser un maximum d’acteurs dans le public comme dans le secteur privé, pour désormais faire de cet évènement un moment important tant sur le plan culturel et touristique.
Selon Aliou Sow, une série de subventions sera mise à la disposition du Comité national de « Miss Sénégal » présidé par Amina Badiane en perspective du prochain concours de beauté prévu pour bientôt. Le Ministre a ajouté que les gagnantes nationales du concours, la Miss ainsi que ses deux dauphines, seront davantage accompagnées dans leurs études et leur formation professionnelle, à travers des bourses. Elles seront aussi impliquées dans les grands rendez-vous culturels auxquels le Sénégal est invité ou associé, en tant qu’ambassadrices de la culture, du tourisme et de la Téranga sénégalaise.
Déjà, les trois Miss en règne seront de la délégation d’artistes sénégalais devant participer à la 9e édition des Jeux de la Francophonie prévue du 28 juillet au 6 août 2023 à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
Le Ministre de la Culture, qui a reçu, mardi dernier, des artistes, des journalistes et le Comité national ‘’Miss Sénégal’’ « pour les orientations de l’État, la mise à disposition des appuis du Président de la République et des conseils », a rassuré que « toutes les dispositions nécessaires pour une bonne participation des acteurs culturels sénégalais ont été prises ». La délégation culturelle du Sénégal aux Jeux de la Francophonie sera composée de 33 membres dont 21 artistes. Ces derniers, a rappelé le Ministère de la Culture, ont été choisis sur la base d’un appel à candidatures. Un comité national avec des jurys autonomes a été présélectionné sur une liste de 242 candidats avant la sélection définitive par le Comité international de la Francophonie.
107 NOUVEAUX SOUS-LIEUTENANTS DE L'ENOA DANS LES RANGS DE L’ARMEE
La 41e promotion de l’Ecole nationale des officiers d’active (Enoa) de Thiès (2021-2023) est sortie, depuis le 13 juillet 2023, a-t-on appris de la Dirpa, qui révèle que cette promotion porte le nom du Capitaine El Hadji Moussa Thiam.
La 41e promotion de l’Ecole nationale des officiers d’active (Enoa) de Thiès (2021-2023) est sortie, depuis le 13 juillet 2023, a-t-on appris de la Dirpa, qui révèle que cette promotion, dont le Capitaine El Hadji Moussa Thiam est le parrain, est forte de 107 sous-lieutenants dont 94 sénégalais et 13 ressortissants de huit pays amis et frères du Sénégal : le Burkina Faso, le Cameroun, la Gambie, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, et la République de Guinée. Elle compte 6 personnels féminins.
Cette cérémonie a donné l’occasion, pour la première fois dans l’histoire de l’ENOA, d’honorer d’«illustres Jambars ». Il s’agit d’officiers ayant occupé de hautes fonctions dans leur armée ou s’étant particulièrement distingués dans leur carrière. Pour cette édition, ils étaient au nombre de neuf sept généraux Sénégalais, un général Guinéen (décédé, représenté par sa veuve), le capitaine Mbaye DIAGNE du Sénégal (décédé, représenté par sa veuve). Ils sont tous issus de l’ENOA, excepté le Général Mouhamadou KEITA, Saint-Cyrien et 1er « Kélétigui » (appellation traditionnelle du Commandant de l’ENOA), relève la note de la Dirpa.
Ils sont désormais inscrits au Temple de la Renommée (Hall of Fame) de l’école. Venu présider la cérémonie, Maître Sidiki KABA, Ministre des Forces armées s’est adressé aux jeunes officiers de la 41ème promotion en ces termes : « Vous avez la lourde responsabilité de toujours faire honneur aux Armées, à votre pays. Quelles qu’en soient les circonstances ! Si besoin, jusqu’au sacrifice ultime à l’instar de votre illustre parrain dont je salue respectueusement la mémoire ! Par son exemple, vous emprunterez ainsi l’exigeante – mais o combien noble – voie de la discipline, de la loyauté, de la générosité, du courage, de l’humilité, et surtout du sens de l’honneur. Vous appartenez désormais à la communauté des « Jambaars à bracelet », ce nœud sacré qui vous lie, pour l’éternité, à vos anciens et à vos futurs cadets.
En arborant fièrement ce bracelet, vous faites le serment de respecter et de perpétuer la tradition sacrée du Code de l’honneur que vous a inculqué votre école, tout au long de ces deux années de dur labeur. C’est un lien qui transcende les générations ».
LA SANTE MATERNELLE EN PERIL A THIALLANE
À Thiallane, l’une des 19 îles du Saloum (région de Fatick), la santé maternelle constitue une sérieuse équation. Si l’on se fie aux habitants, la case de santé du village peine à assurer correctement les soins.
À Thiallane, l’une des 19 îles du Saloum (région de Fatick), la santé maternelle constitue une sérieuse équation. Si l’on se fie aux habitants, la case de santé du village peine à assurer correctement les soins. Pour se soigner, ils sont parfois obligés d’aller dans un village voisin du nom de Bassar à l’aide d’une petite pirogue, assistée aujourd’hui par une vedette-ambulance. Il arrive, selon beaucoup de témoignages, que des femmes accouchent au cours de l’évacuation.
C’est une triste réalité. À Thiallane, il arrive que des femmes enfantent à l’air libre, au cours d’une évacuation sanitaire. Dans cette île, située dans la commune de Bassoul (région de Fatick), les populations vivent le calvaire d’un manque criant d’infrastructures sanitaires adéquates. À l’entrée du village se dresse un bâtiment de couleur blanche, orné de dessins. Il s’agit de la case de santé qui a été récemment réfectionnée. À côté, une petite construction sert de dépôt de pharmacie. Les quelques rayons qui le meublent sont insuffisamment chargés. À l’intérieur de la case, le bureau de l’agent de santé communautaire abrite un matériel modeste, composé de paquets de médicaments et de quelques documents. À cette heure de la journée où les femmes s’activent dans la préparation du déjeuner, la case n’accueille pas encore de patient. N’empêche, les témoignages n’ont pas manqué. « À vrai dire, nous vivons un risque d’une gravité énorme. C’est la santé des habitants de tout un village qui est menacée », se désole un habitant sous le couvert de l’anonymat.
La peur de tomber enceinte
Sur le visage de Mariama Sarr, se lit une grande tristesse. Elle est affectée par le souvenir d’un passé douloureux. Le cœur meurtri, elle raconte, avec beaucoup de peine, cette « journée inoubliable » où elle a vécu « en direct » l’accouchement d’une femme en plein air. Elle explique : « Alors que la jeune femme était arrivée à terme, on devait l’évacuer dans le village d’à côté. Pour la traversée, il fallait emprunter la petite pirogue. Mais à l’embarcadère, l’attente a été si longue que la jeune dame a fini par accoucher sur place, devant de jeunes garçons ».
Fatou Thior, une autre native du village, est aussi témoin d’une scène presque identique. « Je n’ai même pas les mots », soutient-elle d’emblée avant de poursuivre : « Au cours d’une évacuation, une dame, faisant escale sous un arbre entre les concessions et l’embarcadère, histoire de souffler un peu, a finalement accouché sur place ».
Ces deux témoignages ne dévoilent qu’une infime partie des drames causés par le manque d’infrastructures et d’équipements sanitaires. Beaucoup de femmes disent même avoir peur de tomber enceintes. Les autres malades éprouvent aussi autant de difficultés pour se soigner. Le trentenaire, Babacar Diop, jeune du village, souligne que même pour avoir certains médicaments, l’agent de santé communautaire est obligé d’aller au village voisin de Bassar pour en acheter. D’ailleurs, ce village qui approvisionne Thiallane en médicaments n’est pas non plus doté d’une structure de santé de qualité. « Souvent, des malades vont à Bassar, à défaut d’une prise en charge sanitaire adéquate ici. Mais sur place, il arrive que les soins manquent aussi. Et dans une situation pareille, ils sont référés à Foundiougne, à quelque 35 kilomètres ou dans une ville plus éloignée. Ce qui est trop risqué. C’est vraiment difficile de vivre dans cette situation », déplore M. Diop.
Plusieurs scènes dramatiques
Sékou Ndiaye, lui, raconte le calvaire qu’il a vécu il y a quelques années. « Je devais aller à la structure de santé établie au village voisin pour soulager mes maux de tête. Mais, je suis resté longtemps à l’embarcadère attendant la pirogue qui devait me transporter. La fièvre s’est accrue sous l’effet de la chaleur. Beaucoup de personnes ont vécu la même situation », narre-t-il. Le piroguier, chargé de transporter les malades et autres voyageurs, est un témoin privilégié. Ousmane Senghor a assisté à plusieurs scènes dramatiques. Des accouchements en cours d’évacuation, des sollicitations nocturnes, etc. Il a, à sa disposition, une petite pirogue motorisée (8 chevaux). Il est aussi confronté à d’autres problèmes tels que des pannes de moteur. Connu pour sa disponibilité et son sens d’humanisme, « le vieux Ndiaga », comme on l’appelle affectueusement, transporte toute personne désireuse de rallier Bassar à 100 FCfa.
Bien que le village soit récemment doté d’une vedette-ambulance, la prise en charge sanitaire des populations est loin d’être correcte. Le manque de personnel soignant ainsi qu’un plateau médical de qualité restent toujours une préoccupation.
BACCALAUREAT2023, FATICK AFFICHE UN TAUX DE REUSSITE DE 47,64 %
L’Inspection d’académie de Fatick (centre) a enregistré un taux de réussite de 47,64 % à la session 2023 de l’examen du baccalauréat, soit un bond de huit points par rapport aux résultats des années précédentes
Fatick, 21 juil (APS) – L’Inspection d’académie de Fatick (centre) a enregistré un taux de réussite de 47,64 % à la session 2023 de l’examen du baccalauréat, soit un bond de huit points par rapport aux résultats des années précédentes, a-t-on appris de l’Inspecteur d’académie (IA) de Fatick, Cheikh Yaba Diop.
« La région a obtenu au total 277 mentions dont trois Très bien et 46 mentions Bien pour un total de 4.643 admis », a expliqué M. Diop.
L’Inspection d’académie de Fatick a présenté pour le baccalauréat 2023, 10. 024 candidats dont 1.155 pour les séries scientifiques et techniques et 8.827 pour les séries littéraires.
« Nous progressons depuis 2021, année à laquelle l’académie régionale avait enregistré un taux de 39%. En 2022, on est passé à 45,84 % et cette année, nous avons un résultat de 47, 87 % », a fait remarquer l’IA de Fatick.
Au niveau de l’enseignement secondaire, Coumba Ndofféne Diouf de la commune de Fatick a fait la meilleure performance avec un taux de réussite de 81 % au baccalauréat, a relevé Cheikh Yaba Diop.
Pour cette session 2023, les candidats individuels ont représenté 16%. « L’IA comptabilise ce taux auquel , il faut accorder une grande attention », a-t-il fait noter.
Selon l’IA, ces résultats sont obtenus « grâce à la mise en œuvre, depuis l’année dernière du programme pédagogique dénommé Phares (Progression harmonisée des évaluations standardisées) dans toute la région ».
« Ces projets permettent aux établissements scolaires de finir leur programme et à la fin de chaque semestre procéder à des évaluations régionales. Il s’agit d’un système régional qui répond à celui du niveau national où la correction fait l’objet de concertations », a fait savoir M. Diop.
Ainsi, a-t-il poursuivi, des sessions de formation se tiennent régulièrement pour renforcer la capacité managériale des enseignants.
Propos recueillis par Saxewar Diagne de SenePlus
GARE AUX ÉCHAPPÉES SOLITAIRES
EXCLUSIF SENEPLUS - Je ne vois pas qui peut nous surclasser si nous restons unis. Ça se joue entre notre candidat, Idy et très certainement Karim et Khalifa. Sonko a pris l'option de jouer la carte du " kabilisme " - ENTRETIEN AVEC ABDOU FALL
Dans cette interview accordée À SenePlus, l’ancien ministre d’État et membre du Secrétariat national de l’APR, Abdou Fall, aborde différents aspects de la politique nationale et de la période de transition difficile vers l’élection présidentielle de 2024. Il exprime son optimisme quant à l’avenir politique du pays malgré les clivages au sein de la majorité APR. L'éditorialiste de SenePlus refuse de sous-estimer ses candidats, mais il estime que certains ont opté pour une stratégie de confrontation plutôt que de compromis, ce qui selon lui n’est pas une voie judicieuse en démocratie.
SenePlus : L'Assemblée nationale vient de statuer favorablement sur les recommandations du dialogue national, notamment les points sur la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) et sur certaines dispositions du code électoral. Par contre, la majorité a du retirer le texte sur les pouvoirs de dissolution de l'Assemblée nationale par le president de la République. Quelle lecture et quelle reaction ?
Abdou Fall : Ce projet de loi n'entrait pas dans le cadre des sujets ayant fait l’objet de discussions et de consensus lors des travaux du dialogue national. L'idée de rationalisation du calendrier électoral est pertinente à mon avis mais le préalable de la concertation entre toutes les parties dans une perspective de consensus est à mon avis important dans le contexte. Cette question peut bien être inscrite parmi les sujets du comité de suivi du dialogue.
Il est fait le constat de forts clivages au sein de la majorité suite à la décision du président Macky Sall de renoncer à sa candidature en 2024. Pouvez-vous nous donner votre analyse de la situation actuelle au sein de la majorité APR et de BBY ?
Je pense que les gens se focalisent sur les chocs inévitables desambitions dans pareilles circonstances au point de perdre de vue les impacts à mon avis très intéressants de cette décision du président Macky Sall dans la viedémocratique du pays.
Nous vivons l’expérience de la première élection présidentielle sans candidat sortant. Vous voyez bien le désarroi de l’opposition qui perd ainsi toute possibilité de recourir à la stratégie facile du dégagisme. Pour une fois, les Sénégalais sont placés en position d’opérer un choix sur un candidat capable de convaincre et de rassurer.
Notre majorité a l'avantage d’un bilan inattaquable. Reste à trouver le meilleur profil pour être notre porte-drapeau. Il est normaldans une démocratie majeure comme la nôtre, que les ambitions s'expriment.
Je pense toutefois qu’en plus du bilan, notre offre politique mise à jour et notre capacité de rassemblement feront la différence. Les procédures de sélection sont en cours dans le parti et au sein de la majorité. Et c est là un bel exercice de démocratie interne que je salue. Je ne doute pas que l'appel à la formation d'une équipe de relève autour d'un porte drapeau soutenu par tous va en définitive prévaloir.
Il se pourrait que certains membres de l'APR prévoient de présenter leur candidature à la présidentielle indépendamment de la proposition du président Macky Sall. Pensez-vous qu’une telle éventualité pourrait être préjudiciable à votre parti dans la perspective de février 2024 ?
Comment évaluez-vous l'impact de ces divisions et conflits de leadership au sein de l'APR ? Cela pourrait-il influencer l'électorat sénégalais et l'issue de l'élection présidentielle ?
J'insiste pour marquer mon optimisme en misant sur la lucidité, le sens des responsabilités, le "patriotisme de parti " et le patriotisme tout court des candidats déclarés à la candidature dont au fond personne ne peut se prévaloir d’une légitimité particulière qui justifierait que tous doivent à priori s'aligner derrière sa personne.
Ce serait avoir une lecture tout à fait erronée du contexte et des enjeux. Le contexte, c'est que personne ne peut triompher sans le soutien de l'APR dans ses principales composantes, celui de Bennoo et du président Macky Sall qui va peser dans la campagne. Car c'est son bilan qu il va falloir défendre, consolider et approfondir.
C’est ce bloc soudé qui est la garantie du triomphe largement à la portée de notre majorité. Il n'est laissé aucune chanceà des échappées solitaires heureuses.
J’ai de la peine à croire qu'un responsable digne de ce nom puisse perdre de vue la conscience de cet enjeu pour l'avenir de notre pays, dans les circonstances politiques actuelles avec les graves menaces qui ont pesé sur la République et la démocratie dans la période écoulée.
Suite à la déclaration du président Macky Sall de ne pas briguer une troisième candidature, avez-vous constaté des changements dans les rangs de l'APR ? Pouvez-vous nous fournir des informations sur les réactions et les mouvements au sein de votre formation politique ?
Les changements provoqués par cet acte sont beaucoup plus profonds que vous ne pouvez imaginer.Car l'impact est bien au delà du parti et de Bennoo. Le nouveau président élu de nos rangs aura à gérer un mode de gouvernance de type horizontal car il sera plutôt animateur d'une équipe queleader politique classique d une majorité où le chef de l'État accède au pouvoir avec le statut de chef de parti.
Je trouve particulièrement intéressant et enrichissant pour le Sénégal l'exprimentation d’un tel modèle de gouvernance concertée qui jure avec le presidentialisme d'inspiration gaulliste dont l'Afrique francophone a hérité de la 5eme République française.
Le Sénégal fera encore figure de pionnier en Afrique dans son option résolue de réussir son développement dans un régime de libertés.
Il a été rapporté qu'un des responsables a déjà reçu la bénédiction de son marabout pour déposer sa candidature. Pouvez-vous partager des détails sur cette situation et nous expliquer comment les soutiens religieux peuvent influencer les décisions politiques au Sénégal ?
Je n'ai aucun écho de cette histoire. S'agissant cependant du rôle des guides spirituels dans la vie politique du Sénégal, ceci est une vieille histoire qui traverse le processus de formation de notre nation. Nous avons la chance d'un islam confrérique à vocation spirituelle et culturelle et non un islam politique que certains tentent vainement d’introduire chez nous. Ceci est bien une opportunité qu'on n'a pas à mon avis suffisamment exploité dans la conception de nos modèles de développement. Une piste intéressante que la nouvelle équipe de relève de notre majorité doit inscrire dans notre projet pour l'émergence en 2035.
Comment envisagez-vous la résolution de ces divisions au sein de l'APR et de la coalition BBY ? Quelles sont les mesures nécessaires pour renforcer l'unité au sein du parti au pouvoir et préserver sa position pour les prochaines élections ?
C'est dans la pratique constante de la consultation, de la concertation et dans nos capacités d'innovation que toutes ces questions de notre temps trouveront les réponses adaptées. Nous avons en main tous les atouts pour y arriver.
Quelles sont les principales priorités et propositions politiques que vous et votre parti envisagez de mettre en avant lors de la prochaine campagne électorale ? Quelles sont les solutions que vous proposez pour répondre aux défis auxquels le Sénégal est confronté ?
C'est notre offre politique mise à jour et actualisée qui prendra en charge ces questions essentielles que vous soulevez.Je vous ai déjà dit qu'une des originalités de cette prochaine présidentielle, c'est qu'il n'y aura pas de candidat sortant à " dégager " comme les politiciens sénégalais aiment bien. Le programme, le profil de notre candidat avec l'équipe de relève unie derriere lui et le bloc soudé autour du sortant le président Macky Sall, seront à mon avis la réponse politique pertinente que nous allons présenter aux Sénégalais. Et je ne vois pas , en toute objectivité, qui peut surclasser notre candidat dans les circonstances actuelles du Sénégal avec toutes ces conditions réunies.
Unie et rassemblée autour de notre programme mis à jour et porté par notre candidat et par le bloc Bennoo et le président sortant, je suis convaincu que le triomphe est assuré.
Est-ce à dire que vous sous-estimez les candidats de l’opposition ?
Je ne sous estime personne ! La politique est pour moi une affaire de gentleman. Les acteurs se doivent respect, quel que soit par ailleurs le bord qu’ils choisissent. Je ne sous estime personne mais je ne prête non plus à personne une force et une représentativité qui ne correspondent pas à son poids politique réel.
Pour cette élection, nous avons en face du futur candidat de Bennoo des candidatures crédibles, mais aussi des candidatures de positionnement et des candidatures que je qualifierai de simple témoignage si toutefois ceux qui les portent arrivaient à franchir le cap du parrainage.
Pour l'instant, ça se joue principalement entre notre futur candidat, Idrissa seck et très certainement Karim Wade et Khalifa Sall. Je ne vois pas qui peut nous surclasser parmi eux si nous restons unis.
En toute vraisemblance, vous écartez la candidature d’Ousmane sonko ....
Il ne m'appartient pas de valider ou d'écarter des candidats.J’ai juste noté que monsieurSonko a pris l'option depuis son entrée en politique de jouer à fond et de façon unilatérale la carte de ce que j'appelle le " kabilisme ", c'est-à-dire la voie de la conquête du pouvoir par le recours systématique à la stratégie du chaos.Ceci je le dis par opposition au " Wadisme" qui a été fondé depuis le départ sur l'option de la conquête pacifique du pouvoir.
La logique des rapports de force par les moyens de la rue est celle que M.Sonko et ses partisans se sont choisis. Manifestement le Sénégal et les Sénégalais ne sont pas dans cette optique.
J'espère que les leçons seront tirées pour qu'ils fassent leur auto-critique en rejoignant le camp du bloc républicain qui s'est objectivement structuré dans la dynamique du dialogue national qu'ils ont commis la grave faute politique d'avoir boudé. Ce choix de la radicalité tous azimuts contre toute forme de compromis n'est pas pour moi un choix judicieux en démocratie.Je ne dis pas autre chose.
Les penseurs politiques disent que le bon politique, c' est celui qui est à la fois sur le rapport de force et sur le compromis. Certains y ajoutent la ruse. Sauf que la ruse, ce n est jamais payant dans le long terme.
En tant que membre du Secrétariat national de l'APR, comment évaluez-vous le bilan du président Macky Sall et de son gouvernement jusqu'à présent ? Quelles réalisations considérez-vous comme les plus importantes et quels sont les domaines dans lesquels des améliorations sont encore nécessaires ?
Si je résume, le president Macky Sall a réussi sa mission à la tête du pays sur des fondamentaux du développement, en particulier l'assainissement et la relance de notre économie, la diversification de nos partenariats, la construction des bases infrastructurelles de notre développement économique et social, des réformes stratégiques dans la perspective d'une exploitation optimale des ressources naturelles du pays, notamment le petrole et le gaz, ainsi que le secteur minier, la réduction volontariste des inégalités sociales et territoriales.
Au plan politique, l'institutionnalisation du dialogue national et la gouvernance inclusive du pays avec une majorité stable marquent desavancées significatives de notre modèle démocratique.
Les grandes initiatives africaines et internationales sur les sujets d'équité en matière de développement, de justice climatique, la place de l’Afrique dans un nouvel ordre mondial à rebâtir sur des bases de justice ... Le président Sall aura marqué son époque. Et le dernier acte posé de renoncement à sa candidature lui assure une sortie par le haut qui honore le Sénégal et l'Afrique.
Il reste évidemment du chemin à faire et de grands chantiers à ouvrir.
Dans la foulée, notre nouvelle offre programatique doit prendre en charge, à mon avis, quatre grandes révolutions tranquilles à poursuivre et à approfondir : la révolution éducationnelle, la révolution énergétique, la révolution agricole et la révolution industrielle pour faire cap résolument vers l’émergence en 2035.
Pour conclure, pouvez-vous nous donner votre vision de l'avenir politique du Sénégal ? Comment espérez-vous que la période de transition et l'élection présidentielle de 2024 façonneront le pays et ses institutions ?
Dans un contexte où l'État postcolonial est partout en peine en Afrique francophone, la possibilité nous est offerte d’innover pour fournir une nouvelle offre de gouvernance de nos institutions en rompant avec les rigidités du pouvoir vertical sans pour autant tomber dans les travers du jeu politicien paralysant.
C’est la raison pour laquelle je fonde de grands espoirs sur les organes du dialogue national pour continuer de bâtir dans la sagesse une démocratie forte, assise sur des institutions robustes et respectées au service exclusif de notre développement. Il nous faut toutefois intégrer en toutes circonstances notre communauté de destin avec nos frères de la sous région et du continent.
BFEM 2023, SAINT-LOUIS OBTIENT UN TAUX DE REUSSITE DE 77,47 %
La région de Saint-Louis a obtenu un taux de réussite de 77, 47 % à l’examen du certificat de fin d’études moyennes (CFEE), a t-on appris de l’Inspection d’académie.
Saint-Louis, 21 juil (APS) – La région de Saint-Louis a obtenu un taux de réussite de 77, 47 % à l’examen du certificat de fin d’études moyennes (CFEE), a t-on appris de l’Inspection d’académie.
L’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Saint-Louis département arrive en tête avec des résultats de 95, 77%, selon les chiffres dont l’APS a eu connaissance.
Elle est suivie par l’IEF de Podor qui affiche 81,07 %, là où l’IEF de Dagana, avec 79,59%, vient en troisième position.
l’IEF de Pété est à la quatrième place et enregistre un taux de réussite de 69,37%.
L’IEF de Saint-Louis commune occupe la 5eme place avec un taux de réussite de 65,96%, selon ces statistiques.
BFEM 2023, ZIGUINCHOR ENREGISTRE 89,55% DE REUSSITE
L’académie de Ziguinchor (Sud) affiche un taux de réussite de 89 ,55% à la session 2023 du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), a appris l’APS vendredi de son chef, Cheikh Faye.
Ziguinchor, 21 juil (APS) – L’académie de Ziguinchor (Sud) affiche un taux de réussite de 89 ,55% à la session 2023 du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), a appris l’APS vendredi de son chef, Cheikh Faye.
« Sur un effectif total de 11.561 candidats, 11.306 ont effectivement composé. Le total d’admis est de 10.124, soit un taux de réussite de 89,55% au BFEM dans la région de Ziguinchor », a déclaré l’Inspecteur d’académie de Ziguinchor.
M. Faye a rappelé que la région de Ziguinchor avait enregistré 5 858 admis au premier tour au Brevet de fin d’études moyennes, soit un taux de réussite de 51,81%.
»4 477 candidats avaient planché sur les épreuves du second tour. Et les 4 266 ont réussi, ramenant le taux de réussite globale à 89,55% », a fait savoir l’IA de Ziguinchor, Cheikh Faye.
JUAN BRANCO ACCUSE LA FRANCE DE VOULOIR LE FAIRE TAIRE
L'avocat d'Ousmane Sonko, a déclaré sur son compte Twitter ce vendredi 21 juillet 2023 que le parquet de Dakar avait demandé une notice rouge à Interpol pour le faire arrêter. Selon lui, la demande a été faite sous la dictée de l'Elysée
Juan Branco, l'avocat d'Ousmane Sonko, a déclaré sur son compte Twitter ce vendredi 21 juillet 2023 que le parquet de Dakar avait demandé une notice rouge à Interpol pour le faire arrêter. Selon lui, la demande a été faite sous la dictée de l'Elysée. Le motif invoqué serait d'avoir révélé l'existence de crimes contre l'humanité au Sénégal entre mars 2021 et juin 2023, ainsi que la complicité du gouvernement français.
Juan Branco indique que chaque année, le président français Emmanuel Macron tente de le faire arrêter. Il affirme qu'en 2019, Aurore Bergé avait signalé au Procureur de la République le livre de Juan Branco intitulé "Crépuscule", qui décrivait les soubassements de l'élection d'Emmanuel Macron. L'avocat rappelle avoir été en 2020, 2021 et 2022, confronté à des procédures délictuelles et criminelles ainsi qu'à des mesures de coercition telles que des perquisitions, une mise sous surveillance, une garde à vue, des menaces et des intimidations.
Juan Branco évoque par ailleurs la situation au Sénégal, où soixante personnes selon lui, ont perdu la vie depuis mars 2021 et des milliers ont été blessées, arrêtées, torturées et persécutées, sous le regard bienveillant de l'Elysée, dans le cadre de crimes contre l'humanité mis en oeuvre par l'un des principaux alliés de la France. Il déclare avoir saisi la Cour pénale internationale et le pôle de crimes contre l'humanité du Tribunal Judiciaire de Paris de plaintes pour représenter les victimes. Ces procédures dit-il, auraient contraint le président sénégalais, Macky Sall, à renoncer à son pouvoir. Cependant, Juan Branco est maintenant accusé par Dakar de la commission de crimes et délits, et par le Quai d'Orsay d'avoir révélé l'implication d'agents français dans les crimes mentionnés.
Il estime que la vérité brûle le pouvoir et le force à reculer. Il affirme être prêt à faire face à ces accusations avec dignité et sans trembler.
AFFAIRES ÉTRANGES
Des diplomates sénégalais, basés en Europe et en Amérique, seraient menacés d’expulsion après avoir été mis en demeure par leurs bailleurs
Des diplomates sénégalais, basés en Europe et en Amérique, seraient menacés d’expulsion après avoir été mis en demeure par leurs bailleurs. A leurs yeux, c’est une situation « récurrente » qui est en train « de discréditer » la diplomatie sénégalaise dans leurs pays de résidence.
Il y a les impressions et aussi la dure réalité faite de «précarité sociale et de stress». Dans plusieurs villes où sont installées des représentations diplomatiques ou consulaires, notamment en Europe, en Amérique, des diplomates alertent sur leur situation, qui va de mal en pis. «Aujourd’hui, les promoteurs immobiliers dans certaines villes se passent le mot pour ne plus donner de logements aux Sénégalais. Les diplomates expatriés ont reçu dans la majorité des mises en demeure de leurs bailleurs à cause d’un défaut de paiement de logement et de crédit bancaire. On ne reçoit pas nos indemnités comme il se doit et à temps. Des mises en demeure récurrentes nous sont servies. On ne comprend pas. C’est déshonorant», assure un diplomate qui s’est entretenu avec Le Quotidien.
Dans certaines zones, d’aucuns en étaient «à leurs dernières mises en demeure» avant «expulsion». «C’est une situation catastrophique que des collègues puissent recevoir des mises en demeure. Il se peut que des diplomates soient expulsés dans les prochains jours. Personne n’ose dénoncer cette situation. C’est comme s’il y avait quelqu’un qui sabotait», poursuit-on. Pour ces fonctionnaires, il y a cette impression d’être abandonnés à leur sort. Loin du Sénégal où le «système D» peut constituer une alternative : «Ici, il est impossible de trouver des arrangements. Nous avons reçu une deuxième mise en demeure de nos bailleurs par exemple le 16 juillet. Nos banques, n’en parlons pas. Pour un dépassement de déficit de 15 jours, on bloque nos cartes. Qu’on nous aide décanter ce problème, c’est la galère.»
Ce diplomate est passablement agacé par ce quotidien. Et il est aussi «gêné» que la réputation du Sénégal soit chahutée par ces «pratiques d’un autre temps». «Il n’y a qu’au Sénégal que ces pratiques sont en cours. Je ne crois pas que notre pays ait un problème de moyens. Nous sommes avec d’autres diplomates, qui connaissent notre situation. Et c’est très gênant, parce que la diplomatie est le visage d’un pays», ajoute-t-il.
Aujourd’hui, il y a un sentiment de «tristesse» et d’impuissance qui transparaît dans les voix de ces expatriés. C’est le même son de cloche au niveau de plusieurs personnes contactées, qu’elles soient affectées dans les zones Europe et Amérique. Ce qui crée une «situation de précarité sociale inédite dans plusieurs pays du monde». «A New York, à Washington, c’est la même chose. J’ai vérifié dans plusieurs villes, c’est exactement pareil», ajoute un autre diplomate sénégalais.
Les conséquences sont «terribles». «Nous ne sommes plus crédibles au niveau des banques et agences immobilières. Nous n’avons plus de crédit. On doit se battre pour changer la situation. Je ne sais pas si le président est au courant. On vit avec nos enfants qui reçoivent nos courriers. Il faut penser à l’image du Sénégal. Personne n’ose dénoncer. On nous terrorise», renchérit un autre qui annonce que ceux qui sont en fin de mission se retrouvent encore dans une situation plus «difficile» : «Ils attendent leurs billets et leur forfait bagages, sinon ils ne peuvent rien faire.» «Les diplomates sénégalais souffrent et souffrent en silence», rage un «expat» complètement «désabusé» par sa condition actuelle.
Il faut savoir que les indemnités de logement des 1er, 2e conseillers et vice-consuls s’élèvent à 1829, 38 Eu/mois, alors qu’elles tournent pour les 1er, 2e secrétaires et attachés autour de 1524, 49 Eu/mois en zone Europe, sauf Pologne.
UN CHOIX CORNÉLIEN À HAUT RISQUE
La décision de Macky Sall de choisir le prochain candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY) pour la prochaine présidentielle, risque de se transformer en opération de sauvetage de l’APR en voie d’implosion
La décision de Macky Sall de choisir le prochain candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY) pour la prochaine présidentielle, risque de se transformer en opération de sauvetage de l’APR en voie d’implosion. Ainsi, ce choix risque d’aggraver les divisions et autres dissensions au sein du parti présidentiel, dont plusieurs responsables sont pressentis pour prendre la place de Macky Sall à la tête de la coalition. De potentiels candidats qui, malgré la décision attendue du chef de l’État, pourraient s’affranchir de l’onction de Macky Sall et aller à l’aventure de la présidentielle en dehors de Benno.
C’est un choix cornélien qui peut s’avérer crucial pour l’avenir de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakaar, en particulier de l’Alliance pour la République (APR). Macky Sall qui, avec l’aide de Moustapha Niasse, vice-président de la Conférence des leaders de BBY, doit choisir le prochain candidat de la coalition, semble être pris au dépourvu par le choc des ambitions au sein de sa propre formation politique. Les candidats pressentis pour lui succéder (Abdoulaye Diouf Sarr, Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Abdoulaye Daouda Diallo et Mahammad Boun Abdallah Dionne) sont passés sous les fourches caudines du grand maître Moustapha Niasse chargé par Macky Sall d’auditionner les potentiels candidats de BBY.
À la suite de cet épisode, le chef de l’État, de retour de sa tournée en Afrique de l’Est, devra choisir le nouveau champion de la coalition présidentielle.
Les dernières scènes de violence à la permanence du parti, entre les partisans d’Amadou Ba et d’Abdoulaye Diouf Sarr, viennent confirmer cette montée des tensions. Des militants déchaînés, sous le regard des responsables politiques républicains, ont mis à sac le siège de l’APR, à l’occasion d’une rencontre organisée dans le but de sceller l’unité autour du choix de Macky Sall. Sans compter les multiples invectives et autres appels de différentes structures appelant à nommer tel ou tel candidat.
Des ‘’apéristes’’ de Ziguinchor ont appelé à la nomination d’Abdoulaye Daouda Diallo, tandis que d’autres ne veulent pas d’un Boun Abdallah Dionne considéré comme non représentatif au sein du parti.
Selon plusieurs spécialistes, le retard dans la nomination du candidat ne fera qu’accentuer les tensions et les clivages interpartisans. Car les responsables ‘’apéristes’’, au fil du temps, vont de plus en plus s’incarner dans le costume de candidat et qu’il sera difficile de les ramener dans les rangs. Des rumeurs du côté du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor font état d’une possible candidature de cadors de l’APR comme Amadou Ba avec ou sans l’approbation de Macky Sall.
Le Premier ministre, qui a toujours refusé d’afficher ses ambitions, apparaît comme quelqu’un d’incontournable au sein du parti et même au-delà.
Néanmoins, son attitude effacée et trop discrète, surtout face à l’opposant farouche au régime Ousmane Sonko, lui vaut une certaine inimitié au sein de l’APR où il était même accusé de téléguider en sous-main le tonitruant leader de Pastef.
Macky Sall semble être au pied du mur. Toute décision qui devrait faire l’unanimité risque d’imploser un peu plus la coalition. Déjà, Abdou Aziz Diop, conseiller spécial à la présidence, a annoncé sa démission de son poste et son départ de l’APR.
Le numéro d’équilibriste de Macky Sall face au risque de scission des partis alliés
Des personnalités issues de la coalition présidentielle comme Alioune Sarr, ancien ministre du Commerce (AFP), Arouna Coumba Ndoffène Diouf et Idrissa Seck, ancien président du Cese (Rewmi) ont déjà annoncé leur candidature. Macky Sall, qui a appelé à l’unité au sein de son parti, semble être de plus en plus débordé par ces rivalités internes qui, à terme, risquent d’affaiblir la mouvance présidentielle. La chape de plomb qui a sauté avec la non-candidature de Macky Sall a semblé libérer la parole et faire émerger les ambitions au sein d’un APR en mal de structuration. Un parti considéré comme une armée mexicaine avec beaucoup de dirigeants et peu d’exécutants, et qui pourrait échapper à son maître.
Conscient du risque de démobilisation des autres responsables de son gouvernement, Macky Sall a lancé un brin d’avertissement à ses troupes, lors de son adresse à la Nation : ‘’D’ici la transmission du pouvoir le 2 avril 2024, j’assumerai avec responsabilité et fermeté toutes les charges qui incombent à ma mission’’, avait-il lancé.
Selon l’analyste politique Mamadou Sy Albert qui s’exprimait hier dans nos colonnes, cette situation de perte d’autorité risque de s’accentuer dans les prochains mois, car les membres de la majorité savent que le président Sall ne détient plus les clés concernant leur avenir politique. D’après lui, l’autorité de Macky Sall risque de s’effilocher dans les prochains mois, d’autant plus qu’il ne possède plus les leviers pour imposer ses décisions à sa majorité.
Dans cette course contre la montre, Macky Sall doit aussi jongler avec la susceptibilité des partis alliés. Même si le LD, le PIT, le PS et l’AFP lui ont donné carte blanche pour le choix du prochain candidat de Benno, on note une scission entre l’élite des partis et la base. Les militants ne supportant plus cette domination de l’APR accusé de phagocyter tous les postes politico-administratifs et d’imposer leurs candidats à l’occasion des investitures, risquent de manquer à l’appel au soir du 25 février 2024. Cet électorat, frustré par une décennie de domination ‘’aperiste’’, pourrait s’exiler vers d’autres candidats issus de leur mouvance : le PS vers Taxawu Sénégal, l’AFP vers le Grand parti.
Macky Sall devra tenir compte des forces en présence au sein des partis alliés, d’où l’option prise d’associer Moustapha Niasse à cette décision afin de mieux contenter les partis alliés. Cet état de fait pourrait aussi jouer sur la prise de décision du chef de l’État.
Dans tous les cas de figure, la décision du chef a intérêt à ne pas tarder, au risque de faire monter la température dans un APR qui prend de plus en plus l’aire d’une cocotte-minute.