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15 juin 2025
UN PREMIER HAJJ À LA MEQUE AVEC AUTANT DE PÈLERINS QUAN'AVANT LA COVID
« Plus de deux millions de pèlerins viendront de plus de 160 pays […] pour le plus grand rassemblement musulman de l’histoire », s’est réjoui le ministre saoudien chargé des pèlerinages, Tawfiq Al-Rabiah, dans une vidéo diffusée sur Twitter
Les fidèles musulmans affluent en Arabie saoudite pour le grand pèlerinage à La Mecque, le hajj, qui commencera officiellement dimanche avec plus de deux millions de participants, soit autant qu’avant la pandémie de COVID-19 et ses restrictions sanitaires drastiques.
Un des cinq piliers de l’islam, le hajj doit être accompli au moins une fois dans la vie d’un musulman pratiquant qui en a les moyens. Mais depuis 2020 et la crise sanitaire mondiale, les autorités saoudiennes avaient limité le nombre de visiteurs, relevant progressivement le quota jusqu’à près d’un million l’année dernière.
Lieu de naissance de l’islam, la riche monarchie du Golfe, qui abrite les lieux les plus sacrés de cette religion, a levé cette année les restrictions sanitaires sur le nombre et l’âge des pèlerins, qui doivent toutefois être vaccinés.
« Plus de deux millions de pèlerins viendront de plus de 160 pays […] pour le plus grand rassemblement musulman de l’histoire », s’est réjoui le ministre saoudien chargé des pèlerinages, Tawfiq Al-Rabiah, dans une vidéo diffusée sur Twitter.
En 2019, avant la pandémie, environ 2,5 millions de musulmans avaient participé au hajj.
Déjà près de 1,5 million de fidèles sont arrivés en Arabie saoudite pour le hajj, sans compter ceux qui viennent de l’intérieur du pays, ont annoncé vendredi les autorités.
Ces derniers mois, le royaume du Golfe accueillait déjà sans restrictions les fidèles venant effectuer la omra, ou le « petit pèlerinage » de La Mecque, qui peut être réalisé tout au long de l’année.
Pour le hajj annuel, les rues de la ville sainte sont déjà bondées, les hommes portant pour la plupart l’ihram, deux couches de tissu blanc enveloppant le corps.
Souad Benouïss, une Marocaine de 60 ans, confie éprouver « un sentiment étrange mêlant plein d’émotions ». « C’est la première fois que je fais le hajj après toutes ces années. Que Dieu nous facilite les choses ! », dit-elle à l’AFP.
« Défi » logistique
Après le pétrole, le tourisme religieux reste une source de revenus essentielle pour l’Arabie saoudite. Avant la pandémie, le hajj et la omra rapportaient environ 12 milliards de dollars par an.
De plus en plus soucieuse de diversifier son économie trop dépendante de l’or noir, la richissime monarchie voit plus grand, et espère accueillir 30 millions de pèlerins d’ici à 2030.
Pour Riyad, c’est aussi « une importante source de prestige dans le monde musulman », relève Umar Karim, spécialiste de l’Arabie saoudite à l’université de Birmingham, au Royaume-Uni.
Mais le hajj, l’un des plus grands rassemblements religieux, représente aussi un « défi » logistique « allant de la gestion des foules au contrôle sanitaire en passant par la mise en place d’hébergements adéquats pour une affluence aussi massive », souligne le chercheur à l’AFP.
Nombreux drames, dont des bousculades mortelles, ont marqué l’histoire du hajj. Mais aucun accident majeur n’a été enregistré depuis 2015.
Alors que les températures élevées dans l’une des régions les plus chaudes du monde représentent un défi croissant, les autorités ont installé de nombreuses structures de santé et déployé 32 000 ambulanciers.
Le gouvernement a dû aussi, au fil des années, développer les infrastructures et rendre le passage des pèlerins plus fluide.
« Route de La Mecque »
Sortant d’un avion, des fidèles sont conduits par autocars depuis le tarmac directement vers leurs hôtels, où ils recevront leurs bagages. Ils bénéficient de l’initiative « Makkah Route » (la route de La Mecque), lancée en 2019.
Elle permet aux pèlerins de « régler toutes les procédures liées aux bagages, à la santé et aux visas dans le pays de départ », explique à l’AFP le lieutenant-général Souleïmane Al-Yahia, chargé de ce dossier au ministère de l’Intérieur.
Selon lui, « lorsque le pèlerin monte dans l’avion, c’est comme s’il prenait un vol intérieur ».
L’initiative, précise-t-il, intègre sept pays : le Bangladesh, la Côte d’Ivoire, l’Indonésie, la Malaisie, le Maroc, le Pakistan et la Turquie.
Par rapport à sa précédente expérience plus compliquée en 2017, Taher, venu du Bangladesh et qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, se réjouit que « tout se soit bien passé ».
Au cœur de la Grande mosquée de La Mecque, de nombreux pèlerins ont commencé les circonvolutions autour de la Kaaba, une structure cubique noire vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour prier.
Lundi, ils se rendront à Mina, à environ cinq kilomètres de la Grande Mosquée, avant l’ascension du mont Arafat le lendemain.
AMBARGO SUR LES STOCKS D'OIGNONS
Les producteurs d’oignon de Potou membres des coopératives agricoles de Niàyem Potou (SOCOPAN) et de l’Association des Unions des groupements de producteurs de l’arrondissement de Sakal déplorent la rétention de l’oignon par certains gros producteurs
Louga, 23 juin (APS) Les producteurs d’oignon de Potou membres des coopératives agricoles de Niàyem Potou (SOCOPAN) et de l’Association des Unions des groupements de producteurs de l’arrondissement de Sakal (UGPAS) déplorent la « rétention » de l’oignon par certains gros producteurs et commerçants.
« C’est cette situation qui a conduit à la flambée des prix de l’oignon local sur le marché en cette veille de fête de Tabaski », accusent-ils dans un communiqué parvenu à l’APS.
Le communiqué relève qu’il n’y a pas eu cette année une importante production d’oignon, et les commerçants ont « acheté » toute la récolte de la première campagne. Il explique que ces derniers « sont présentement en train de spéculer sur le marché », entrainant une flambée des prix devenus « hors de portée » de certains consommateurs, « à quelques jours de la Tabaski ».
Le communiqué relève que « cette situation ne profite pas aux petits producteurs ». Il précise que « l’augmentation, voire la flambée des prix de l’oignon, résulte de la retenue opérée par les bana-bana [petits commerçants] et des grands commerçants ».
Il rappelle que pour une production de 50 000 tonnes d’oignon actuellement, les besoins du pays s’élèvent à 30.000 tonnes.
Les producteurs de Potou considèrent que la rétention des stocks « ne se justifie pas », expliquant qu’elle « est à la cause de l’ouverture tôt du marché d’importation de l’oignon », avec celle annoncée de 10.000 tonnes.
« Cette situation est récurrente à pareille époque à l’approche de la Tabaski, mais l’État marque toujours sa présence pour déjouer le piège des bana-bana et gros commerçants en prenant les mesures nécessaires pour éviter les spéculations sur les prix des denrées, notamment l’oignon, pour stabiliser les prix et protéger ainsi le consommateur, au même titre que le producteur », rappellent-ils.
Le communiqué note que « les producteurs sont très vulnérables aujourd’hui ». Selon ceux de Potou, la deuxième campagne va démarrer entre la fin du mois de juin et celui de juillet pour l’oignon rouge dit « sonsa ». C’est une campagne où « les producteurs investissent beaucoup de moyens » et il y a un risque qu’elle soit hypothéquée, redoutent-ils.
Ils estiment que, devant une situation, « il fallait alerter les acteurs, mais aussi les consommateurs, l’État et les différents partenaires pour dénoncer les prix pratiqués par les bana-bana et les gros commerçants sur le marché et qui sont différents de ceux pratiqués par les producteurs ».
« Face à cette situation, l’État doit impérativement réduire la distance entre les producteurs et les consommateurs de manière à les rapprocher […] », ont-ils suggéré.
NICOLAS JACKSON ATTERRIT A CHELSEA
Les dirigeants de Chelsea (élite anglaise) ont trouvé « un accord complet » avec Villarreal (Espagne) pour s’attacher les services de son attaquant sénégalais Nicolas Jackson
Les dirigeants de Chelsea (élite anglaise) ont trouvé « un accord complet » avec Villarreal (Espagne) pour s’attacher les services de son attaquant sénégalais Nicolas Jackson, a annoncé, vendredi, Fabrizio Romano, journaliste italien spécialisé sur les transferts des joueurs.
« Des sources de Villarreal confirment avoir accepté que Chelsea paie un peu plus de 35 millions d’euros [près de 23 milliards de francs CFA] de clause libératoire », a indiqué M. Romano.
Il annonce que « des tests médicaux sont programmés » pour Nicolas Jackson, qui devrait signer un contrat d’une longue durée, en rapport avec les conditions personnelles convenues.
Trois autres clubs, dont il n’a pas cité l’identité, voulaient s’attacher les services du joueur sénégalais, qui avait une préférence pour Chelsea, a-t-il signalé.
L’attaquant de Villarreal a joué 26 matchs avec le club espagnol, cette saison. Il a marqué 12 buts et délivré quatre passes décisives.
Nicolas Jackson est un ancien joueur du Casa Sports (élite sénégalaise). C’est au cours de la saison 2019-2020 qu’il est parti en Espagne pour déposer ses baluchons au Deportivo Mirandès (2e division espagnole), avant de s’engager par la suite avec Villarreal, dont il est devenu l’un des métronomes.
S’il arrive à s’engager avec le club londonien, il serait le cinquième international sénégalais à porter la tunique bleue après Demba Ba (2013-2014), Papy Mison Djilobodji (2015), Edouard Mendy (depuis 2020) et l’actuel capitaine de l’équipe nationale, Kalidou Koulibaly (depuis 2022).
FERMETURE DU CENTRE DES OPERATIONS D'URGENCE SANITAIRE AU SENEGAL
L’Etat du Sénégal a décidé de procéder à la désactivation du Centre des opérations d’urgence sanitaire mise en place depuis trois ans environ pour la riposte à la Covid-19,
Dakar, 23 juin (APS) – L’Etat du Sénégal a décidé de procéder à la désactivation du Centre des opérations d’urgence sanitaire mise en place depuis trois ans environ pour la riposte à la Covid-19, a appris l’APS des autorités sanitaires.
« Au regard de la situation actuelle au Sénégal, le Centre des opérations d’urgence sanitaire pour la réponse à la Covid-19 est désactivé », lit-on dans un communiqué signé par la ministre de la Santé et de l’Action sociale Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
Selon le document, les autorités sanitaires ont pris cette décision à la suite des « nouvelles recommandations de la quinzième réunion du comité d’urgence du Règlement sanitaire international (RSI) (…) sur la pandémie de la Covid-19 ».
Malgré cette désactivation du Centre des opérations d’urgence, l’autorité sanitaire demande de « veiller au renforcement de la surveillance épidémiologique à tous les niveaux ».
« La prise en charge d’éventuels cas de Covid-19 se fera selon les procédures en vigueur », a déclaré la ministre de la Santé et de l’Action sociale citée dans le texte.
LE PRÉSIDENT SUD-AFRICAIN POINTE LE RESSENTIMENT PERSISTANT DES PAYS AFRICAINS ENVERS L'OCCIDENT
Les nations africaines "ont eu l'impression d'être des mendiantes quand elles ont eu besoin d'avoir accès aux vaccins", a déclaré Cyril Ramaphosa lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris ce vendredi
Le ressentiment envers l'Occident sur la manière dont les pays africains ont été traités pendant la pandémie de Covid-19 persiste, a estimé vendredi le président sud-africain Cyril Ramaphosa, lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris.
Les nations africaines "ont eu l'impression d'être des mendiantes quand elles ont eu besoin d'avoir accès aux vaccins", a-t-il déclaré, rappelant que les nations occidentales avaient "monopolisé" les vaccins en faisant des achats massifs. "Cela a créé du ressentiment et ça a empiré" lorsque les pays d'Afrique ont voulu fabriquer leurs propres vaccins. "Quand on est allé à l'OMC (Organisation mondiale du commerce), il y a eu beaucoup de résistance, une résistance énorme", a-t-il noté. "Nous n'arrêtions pas de dire: qu'est-ce qui est le plus important ? La vie ou les profits de vos grandes sociétés pharmaceutiques ?", a-t-il dit, ajoutant que le sentiment partagé est que "la vie dans l'hémisphère nord est beaucoup plus importante que la vie dans le sud".
Le président sud-africain a également pointé du doigt les promesses des pays riches envers les pays en développement pour les aider à s'adapter au changement climatique. Une promesse de fournir 100 milliards de dollars par an faite lors d'un sommet de la COP sur le climat en 2009 n'a pas encore été tenue, a-t-il déclaré.
La politique étrangère de l'Afrique du Sud sous Cyril Ramaphosa est particulièrement scrutée en Occident après sa récente visite à Moscou pour rencontrer le président Vladimir Poutine et à la suite d'allégations - démenties par Pretoria - selon lesquelles le pays aurait fourni secrètement des armes au Kremlin. M. Ramaphosa a dirigé une délégation de paix africaine de sept pays à Moscou et à Kiev ce mois-ci dans un effort pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Ce conflit a conduit à une grave crise alimentaire en Afrique en faisant grimper le prix des importations de denrées alimentaires et d'engrais.
LA FSF DÉMENT TOUT BOYCOTT AU SEIN DE LA SÉLECTION
Au cours d'une émission spécialisée de Radio France Internationale, l'un des intervenants, le journaliste Yoro Mangara, avait déclaré mercredi que les joueurs sénégalais avaient envisagé de ne pas jouer cette rencontre contre le Bénin
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a démenti que les joueurs de l'équipe nationale aient songé à boycotter un match de qualification pour la Coupe d'Afrique des nations 2024, contre le Bénin, en raison des récents troubles au Sénégal.
Avant le match samedi, achevé sur un résultat nul (1-1), la sélection "a travaillé dans les conditions habituelles de préparation et de compétition et pas un seul instant, il n'a été question d'autre chose que de football", a écrit la Fédération du Sénégal dans un communiqué diffusé sur son site internet.
La Fédération "s'inscrit en faux" contre des déclarations "dénuées de tout fondement".
Au cours d'une émission spécialisée de Radio France Internationale, l'un des intervenants, le journaliste Yoro Mangara, avait déclaré mercredi que les joueurs sénégalais avaient envisagé de ne pas jouer cette rencontre contre le Bénin.
Le Sénégal a été le théâtre entre le 1er et le 3 juin de troubles à la suite de la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de 2024. Les violences ont fait au moins 16 morts selon les autorités, 30 selon le parti de M. Sonko.
UN JAPONAIS AU SÉNÉGAL PAR PASSION POUR LA LUTTE
Un Japonais amoureux de lutte sénégalaise a décidé d’élire domicile à Thiès, au Sénégal. Après avoir maitrisé les différentes techniques de cette lutte locale, connue sous le nom de làmb, Shogo Uozumi est devenu propriétaire d’une académie
Un Japonais amoureux de lutte sénégalaise a décidé d’élire domicile à Thiès, au Sénégal. Après avoir maitrisé les différentes techniques de cette lutte locale, connue sous le nom de làmb, Shogo Uozumi est devenu propriétaire d’une académie.
À DAKAR, LES ÉMEUTES MEURTRIÈRES BRIDENT L'ARRIVÉE DES MOUTONS DE TABASKI
Malgré l'approche de la fête musulmane de l'Aïd, face aux récents troubles, les vendeurs de moutons hésitent à se rendre dans la capitale sénégalaise, craignant d'y perdre leurs bêtes
Les moutons de Cheikh Bâ circulent dans une vallée au sol sec et nu parcourue de petites dunes de sable blanc, à une centaine de kilomètres à l'est de Dakar. Cette année, l'éleveur n'ira pas jusqu'à la capitale sénégalaise de peur de nouveaux troubles.
A l'approche de la fête musulmane de l'Aïd, l'homme de 52 ans qui vient du nord du pays s'est arrêté dans l'immense marché à bétail de Sewekhaye, l'un des plus grands du Sénégal, dans la commune de Ngoundiane. Sous un soleil de plomb, des milliers de moutons y sont rassemblés dans une odeur pestilentielle. "Notre destination était Dakar mais à cause des manifestations, nous craignons d'y perdre nos bêtes", affirme M. Bâ, en turban bleu.
Les heurts les plus meurtriers depuis des années au Sénégal ont éclaté le 1er juin dans plusieurs villes après la condamnation à deux ans de prison de l'opposant Ousmane Sonko, inéligible en l'état à l'élection présidentielle de 2024. Ils ont causé au moins 16 morts selon les autorités, 23 selon l'ONG Amnesty et 30 selon le parti de M. Sonko.
La fête de l'Aïd el-Kebir ou Aïd el-Adha, communément appelée Tabaski en Afrique de l'Ouest, est prévue le 29 juin. Elle est l'une des plus importantes de la religion musulmane. Les Sénégalais sacrifient traditionnellement un mouton pour l'occasion. À Dakar, des points de vente d'ovins ont disparu, remplacés par des espaces verts ou des chantiers d'infrastructures. Dans d'autres lieux habituellement bondés de ruminants pour la fête, ils sont moins nombreux.
"Des éleveurs attaqués"
"Les manifestations ont fait peur" aux vendeurs de moutons, affirme à l'AFP Ismaïla Sow, un responsable national des éleveurs. "Des vendeurs de moutons ont été attaqués à Keur Massar (banlieue de Dakar) par des manifestants. Nous avons dit aux éleveurs de rester dans des zones d'attente en brousse et d'éviter les grandes villes" comme Dakar, ajoute-t-il.
A Sewekhaye, à l'ombre des acacias albida, arbre sahélien procurant du fourrage, ou sous des tentes en paille ou des bâches, les éleveurs surveillent les brebis qui dévorent leur ration dans des mangeoires ou abreuvoirs en plastique. Le Mauritanien Mohamed El Moctar, la cinquantaine, dit avoir quitté le 9 juin la ville de Aïoun, dans le sud-est de la Mauritanie, frontalier du Mali, pays confronté aux attaques jihadistes qu'il a traversé pour entrer au Sénégal où régnait alors un calme précaire.
"A cause de l'insécurité au Mali et des dernières violences au Sénégal, nous avons eu peur de nous arrêter avant Sewekhaye durant le voyage de trois jours. J'ai perdu plus de 100 moutons sur plus de 200 dès l'arrivée", dit-il. Des cadavres de ces moutons en putréfaction sont déposés en différents endroits en brousse. Ils sont morts de déshydratation et de surcharge, selon El Hadji Diallo Diop, un vétérinaire du camp.
Manque d'espace
Le Sénégal importe du Mali et de la Mauritanie pour "moins de 10%" de ses besoins en moutons estimés à 810.000 têtes dont 260.000 pour la région de Dakar, affirme à l'AFP le secrétaire général du ministère de l'Elevage, Ousmane Mbaye. Le "déficit" à Dakar est dû à "l'hésitation" des éleveurs "eu égard au contexte actuel" de troubles et à "la disparition" de points de vente en raison de travaux, a expliqué le gouvernement.
Dans le quartier populaire de Grand-Médine, un camion venu du Mali vide sa cargaison de moutons. L'enseignant à la retraite Malick Coumba Ndiaye, 80 ans, vient d'en payer un à 240.000 Fcfa (370 euros). "Je n'ai pas le choix. Il n'y en a pas assez", dit-il. Le gouvernement a recensé "559.215 moutons" dans le pays, soit "un surplus" de plus de 18.000 par rapport à la même période l'an dernier, dit-il dans un communiqué.
Mais avec plus de 84.000 moutons, Dakar accuse une baisse de près de 40.000 têtes au même moment en 2022. Les prix ont augmenté. Amina Diallo, 62 ans, avait payé 165.000 FCFA (250 euros) en 2022. "Cette année, on me parle de 200.000 (300 euros). J'ai dit à mon fils de renoncer à en acheter s'il le faut", confie-t-elle à l'AFP.
Le gouvernement rassure sur une "diminution progressive du gap", à moins de 10 jours de la Tabaski. Il a en revanche maintenu la suspension du bateau entre Dakar et la Casamance (Sud) et de la ligne de bus publique, pour des raisons de sécurité. Les liaisons sont arrêtées depuis les troubles et de nombreux habitants craignent de ne pouvoir rentrer pour la fête.
Seuls la route nationale, ouverte seulement à certaines heures de la journée, et l'avion, inabordable pour beaucoup, permettent encore de rallier cette région enclavée du sud du pays déjà meurtrie par les événements de début juin.
Le 5e adjoint au maire de Rufisque interpellé
La purge des sympathisants du leader de Pastef continue. Bara Diouf, 5e adjoint au maire de la ville de Rufisque, a été interpellé hier et placé en garde-à6vue dans les locaux du commissariat de Rufisque. Pour le moment, on ignore les raisons de son arrestation. Bara Diouf est également conseiller départemental à Rufisque .
La Cour suprême rejette la requête de Walf Tv
Le verdict de la Cour suprême doit être une déception pour la Coordination des Associations de Presse (Cap) qui espérait le rétablissement du signal de «Walf Tv». En tout cas, la Cour suprême a rejeté la requête déposée par le groupe «Wal Fadjri» demandant la suspension de l’exécution de la décision du ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique. La Cour suprême, qui n’a pas tenu compte du caractère urgent du recours déposé par le Groupe de presse, a estimé notamment que la durée de la sanction était presque arrivée à terme, rapporte «Walfnet». La décision de couper le signal de «Walf Tv» ayant été prise le 1er juin dernier, il ne reste plus que huit jours à tenir. C’est ce que semble dire la haute juridiction qui avait, pourtant, la latitude de fixer l’audience en début de cette semaine comme le suggère une requête aux fins de suspension en référé. Pourtant, les huit jours que la juridiction semble négliger auraient permis au Groupe de presse du Front de Terre de tenir les Sénégalais informés de l’actualité brûlante du pays, en plus de faire des rentrées d’argent. D’autant que cette période coïncide avec les préparatifs de la fête de Tabaski qui incitent les annonceurs à se manifester. Maintenant, le groupe «Walfadjri» reste à l’écoute de la Coordination des Associations de Presse (Cap).
Adama Faye tacle le Président Macky Sall
Au lendemain de la déclaration de candidature du chef de l’Etat à Paris, son beau-frère Adama Faye est monté au créneau pour lui dire qu’il n’en a pas le droit. Le président du mouvement «Defar Sa Gox» déclare dans une vidéo qu’il fera face au Président Macky Sall s’il décide de briguer un troisième mandat. Selon Adama Faye, le seul dialogue qui vaille est celui qui doit se faire au sein de l’Alliance pour la République (Apr) pour sa succession. A l’en croire, ce qui reste au Président Macky Sall, c’est de désigner son successeur à la tête de la coalition Benno Bokk Yaakaar et d’organiser des élections libres et transparentes. En tout cas, Adama Faye attend, le 25 juin, un discours libérateur des Sénégalais.
La Gendarmerie territoriale a un nouveau chef
Le président de la République a effectué un chamboulement dans les rangs de la gendarmerie nationale. Le colonel Papa Diouf est promu au grade de général de brigade. Précédemment adjoint chargé des opérations, il est désormais le nouveau commandant de la gendarmerie mobile en remplacement du Général Daouda Diop. Ce dernier est nommé commandant de la Gendarmerie Territoriale.
Le fils de Moustapha Cissé Lô est libre
Moustapha Mbacké Lô dit Junior a été libéré hier. Ce fils de Moustapha Cissé Lô a été placé sous mandat de dépôt mercredi dernier et écroué à la maison d'arrêt et de correction de Mbacké. Mais, il a passé une seule nuit en prison. Junior Lô a été extrait de sa cellule de prison hier puis conduit dans le bureau du délégué du procureur. Il a été mis en liberté après son face-à-face avec le chef du parquet, confie-t-on. La libération de Junior Lô serait liée à l'intervention d'une haute autorité religieuse. Contacté par Seneweb, le plaignant Moustapha Messere s'est désisté, dit-il, de cette affaire. Junior Lo doit être reçu prochainement à Touba par un haut chef religieux. Pour rappel, l'arrestation de Junior Lô était liée à une plainte déposée contre lui par l'ancien membre de Rewmi, Moustapha Messere, avec un certificat médical attestant une incapacité temporaire de travail de 2 jours, suite à leur bagarre. Déféré hier au tribunal d'Instance de Mbacké, le fils de Moustapha Cissé Lô a été placé sous mandat de dépôt le même jour. Et son procès était prévu le jeudi 06 juillet prochain.
Plateforme de centralisation des thèses à l’étude
Le ministère de l’Enseignement supérieur, Pr Moussa Baldé, a présidé hier un atelier sur l’évaluation technique d’une plateforme nationale des thèses et mémoires du Sénégal. L’objectif de la plateforme est de centraliser les dépôts de sorte que lorsqu'on se trouve partout dans le monde, on aura une idée des travaux. Selon le Directeur du Centre national de la documentation au ministère de l’Enseignement supérieur, Bernard Ndione, la plateforme va fonctionner avec des administrateurs de bibliothèques universitaires et des écoles doctorales. Lorsque l’étudiant prendra un sujet, indique-t-il, ce dernier sera enregistré et la plateforme va lui attribuer un numéro national de dépôt. Ainsi, on pourrait suivre le taux d’achèvement des thèses. M. Ndione soutient que la plateforme a été testée et sa mise en ligne dépendra du calendrier du ministère de l’Enseignement Supérieur. Pour le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, la plateforme permettra de mutualiser les ressources, rendre la recherche plus visible et les mémoires et thèses du Sénégal plus accessibles. C’est un pas important pour la valorisation de nos écoles doctorales, a dit Pr Moussa Baldé qui rappelle que le chef de l’Etat a donné des instructions pour qu’on numérise les archives. Il souligne que chaque université avait sa plateforme, mais il s’agit maintenant d’avoir une plateforme nationale pour voir tout ce qui se fait au Sénégal en termes de thèses. L’idée, ajoute le ministre, c’est d’avancer pour qu’il y ait une plateforme pour toutes les publications scientifiques au Sénégal.
Les voleurs de cyanure condamnées à six mois de prison ferme
Le Tribunal de grande instance de Kédougou a condamné hier, à six mois de prison ferme, le chef du dépôt magasinier et un chauffeur de Endeavour Mining, poursuivis tous les deux pour association de malfaiteurs, vol en réunion et mise en danger de la vie d’autrui, dans le cadre d’une affaire de vol d’un conteneur de cyanure, rapportent nos confrères de l’«APS». Le tribunal a par contre relaxé quatre autres prévenus. Les six personnes jugées avaient été arrêtées puis inculpées dans le cadre d’un vol de vingt tonnes de cyanure appartenant à la société minière Endeavour Mining basée à Sabodala, dans la région de Kédougou. Les faits pour lesquels elles ont été attraites devant le tribunal ont éclaté le 24 mai dernier, à l’usine de cette société minière. L’enquête et le procès ont permis de mettre en évidence un deal bien organisé entre le superviseur et le chef du dépôt magasinier du département Where House et les agents de sécurité de la société minière Endeavour Mining de Sabodala. Le conteneur de cyanure dont le vol est à l’origine de la condamnation des deux prévenus faisait partie d’un total de huit conteneurs achetés le 14 mai dernier, en Côte d’Ivoire, par la société minière Endeavour Mining de Sabodala, pour les besoins de l’exploitation de l’or. Chaque conteneur contenait vingt tonnes de cyanure. Après leur arrivée au Sénégal, les conteneurs de cyanure avaient été convoyés à la mine de Sabodala. Sept conteneurs sont déchargés au département processing plant de la société. Le huitième, emmené à Kédougou sur la base d’un bon de sortie, est vendu dans la capitale régionale à des détaillants burkinabè. Le superviseur du département where house, les détaillants burkinabè et d’autres suspects ont pris la fuite depuis l’éclatement de l’affaire.
L'amicale de la Faculté de Médecine maintient la cadence
L'Amicale des étudiants de la Faculté de Médecine de Pharmacie et d'Odontologie affiche sa détermination à se battre pour que les cours en présentiel reprennent à l’Ucad. Dans un communiqué reçu à «l’As », l'amicale remercie les étudiants de la FMPO qui ont fait preuve de solidarité depuis la fermeture pour «des raisons politiques » de l'Université et la décision unilatérale des autorités de vouloir forcer la poursuite des enseignements en ligne. A ce propos, l'amicale dénonce le communiqué du Doyen de la Faculté renseignant que les stages vont se poursuivre pour les étudiants qui le souhaitent. Le président de l’amicale, Aliou Diallo, précise que les stages constituent une unité d'enseignement obligatoire pour tous les étudiants et donc il est inconcevable qu'une partie des étudiants fasse son stage et que l’autre soit abandonnée à son sort car n'ayant pas où loger à Dakar qui abrite tous les sites de stages. Par ailleurs, l'Amicale fustige avec la plus grande indignation le traitement réservé aux thésards de la FMPO qui ne sont autorisés qu'à soutenir leurs thèses en distanciel ou à huis clos alors qu'aucune restriction légale ne le prévoit et que par la même occasion, dans les autres facultés, les soutenances continuent à se dérouler normalement. En sus de cela, des cérémonies continuent à se tenir dans le campus pédagogique, se désole M. Diallo qui soutient que l’amicale est préoccupée par la situation de ses camarades arbitrairement détenus et s'active toujours pour leur libération. Il appelle les étudiants au maintien du mot d'ordre de boycott des cours en ligne
Plus de la moitié des pays a un taux de dépendance de 90%...
Plus de la moitié des pays d’Afrique de l’Ouest affiche un taux de dépendance de 90% des exportations de produits primaires, produits pétroliers, miniers et agricoles notamment, a déclaré à l’Aps la coordonnatrice des institutions spécialisées des Nations unies au Sénégal, Aminata Maïga. Selon Mme Maïga, la sous-région ouest-africaine est caractérisée par sa forte dépendance de la production et des exportations de produits de base. A l’en croire, plus de la moitié de nos pays affiche des taux de dépendance de plus de 90% envers les exportations de produits primaires, les produits pétroliers, miniers et agricoles notamment. Le thème de cette rencontre régionale des organisations intergouvernementales de l’Afrique de l’Ouest est : promouvoir les chaînes de valeur régionales et la sécurité alimentaire pour renforcer l’intégration régionale et le développement durable en Afrique de l’Ouest. L’Afrique de l’Ouest se prive d’opportunités de création de revenus et d’emplois à cause de sa dépendance de la production et des exportations de produits primaires, selon Mme Maïga. Cette dépendance est associée à la faiblesse de son tissu industriel, qui aurait dû servir […] de base pour la transformation des produits, les produits agricoles et miniers surtout, a-t-elle signalé. La directrice du bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Ngoné Diop, estime que l’Afrique regorge d’importantes ressources, dont 60% des terres arables du monde.
LES CONCLUSIONS DU DIALOGUE NATIONAL A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Les quotidiens de ce vendredi 23 juin 2023 analysent les conclusions de la commission politique du dialogue national.
Dakar, 23 juin (APS) – Les journaux reçus, vendredi, à l’APS, consacrent leurs manchettes principalement à l’actualité politique, en analysant notamment les conclusions de la commission politique du dialogue national.
Lancés officiellement le 31 mai dernier, les travaux du dialogue national (9 au 21 juin), boycottés par une partie de l’opposition, ont été bouclés jeudi et les rapports des 8 commissions transmis à son coordonnateur Moustapha Niass, ancien président de l’Assemblée nationale.
Parmi les points de discussion de la commission politique du dialogue national figurent l’éventualité d’une révision du procès de Karim Wade condamné en 2015 à 5 ans de prison pour enrichissement illicite, et la modification de la loi pour ouvrir la voie à une candidature de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, à la présidentielle de 2024.
Le leader de Taxawu Sénégal est frappé d’inéligibilité depuis sa condamnation pour ‘’escroquerie sur des deniers publics’’ par les juridictions sénégalaises en 2018.
‘’Les solutions trouvées pour l’éligibilité de Karim Wade et de Khalifa Sall, à l’issue du dialogue national, posent problèmes à certains observateurs. Ils estiment que le président de la République, Macky Sall, a fait de ce dialogue, une monnaie d’échange afin de valider sa 3e candidature à l’élection présidentielle de février 2024’’, commente Le Témoin.
‘’Le dialogue terminé, le Sénégal à l’écoute de Macky sall’’, s’exclame en Une Vox Populi.
‘’Les fausses notes du dialogue’’
Citant la Cellule du dialogue politique, la publication souligne qu’en deux semaines, des consensus forts ont été trouvés, y compris sur les questions politiques qui paraissent les plus complexes.‘’A l’évidence, le défi a été relevé, au pas de course, avec méthode et rigueur par les différentes commissions’’, poursuit le journal.
L’AS Quotidien de son côté liste ‘’les fausses notes du dialogue national’’.
‘’Les acteurs n’ont pas trouvé de consensus sur les points relatifs à l’organe de tutelle en charge des élections, le cumul de fonctions de chef de l’Etat et de chef de parti, l’arrêt des poursuites et la libération des détenus et la déchéance électorale comme peine complémentaire’’, mentionne le journal.
Dans ses colonnes, L’AS fait savoir que les parties prenantes au dialogue n’ont pas, non plus, épuisé les questions relatives au rôle et à la place de la justice dans le processus électoral et la modification de l’article L57 du Code électoral.
Evoquant les conclusions de la commission politique du dialogue, Sud Quotidien, relaie le ‘’Oui..mais’’ d’une partie de la société civile par la voix de Djibril Gningue, partie prenante aux travaux : ‘’Bien que globalement satisfaisants, ces résultats ne sont pas de nature à renforcer notre démocratie et la paix’’.
‘’Source A’’ anticipe pour sa part les difficultés de la mise en œuvre des consensus auxquels les participants au dialogue sont parvenus, en s’intéressant particulièrement à la révision annoncée du procès du fils de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade.
‘’Le F24 face au bégaiement de l’histoire’’
La commission politique du dialogue national est d’accord pour la révision du procès de Karim, condamné pour enrichissement illicite en 2015. Cependant, l’exécution de cet accord risque de prendre du temps. Car même si le chef de l’Etat décidait de respecter la volonté de la commission, il y aurait toute une procédure à suivre alors que Karim Wade avait épuisé toutes les voies de recours, croit savoir le journal.
Pendant ce temps, Le Quotidien parle de ‘’vendredi blanc’’ en évoquant la trouvaille de la plateforme F24 pour contourner l’interdiction par le préfet de Dakar de la manifestation qu’elle prévoyait d’organiser.
Le F24, une plateforme regroupant des partis politiques et autres mouvements opposés à une candidature de Macky Sall à la présidentielle de février 2024, veut du blanc partout, souligne la publication.
Elle relaie l’appel lancé par les leaders du F24 aux populations à s’habiller en blanc à l’heure de la prière, en signe de protestation et de refus d’une 3e candidature de Macky Sall.
Selon le journal, la déclaration faite par le président de la République mercredi à Paris et dans laquelle il a parlé d’aller vers la marche du progrès, vers la victoire en 2024, est perçue par le F24 comme une confirmation de sa volonté de briguer un troisième mandat.
Bes Bi replonge dans l’histoire et propose à ses lecteurs une comparaison entre le mouvement M23 opposé à la candidature d’Abdoulaye Wade en 2012, et la plateforme F24 qui se bat 12 ans après contre la candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024.
‘’S’il a réussi à faire reculer Wade dans son projet de loi constitutionnelle en 2011, le M23 avait quand même échoué à l’empêcher de se présenter à la présidentielle. Sur ses pas,12 ans après, le F24, qui fait face à Mack Sall, se heurte au bégaiement de l’histoire’’, écrit le journal.