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26 août 2025
NIGER : L'UNION AFRICAINE JUGE INADMISSIBLES LES CONDITIONS DE DÉTENTION DU PRÉSIDENT BAZOUM
Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé vendredi "ses vives préoccupations" sur "la détérioration des conditions de détention" du président nigérien
Dans le même communiqué, le dirigeant "exprime son ferme soutien aux décisions de la Cedeao", la Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest, qui a décidé jeudi de déployer une "force en attente" pour restaurer l'ordre constitutionnel au Niger. Mohamed Bazoum, qui avait été élu en 2021, est retenu prisonnier avec sa femme et son fils depuis le coup d'Etat militaire qui l'a renversé le 26 juillet.
Selon l'ONG Human Rights Watch qui s'est entretenue avec M. Bazoum, il a décrit le traitement de sa famille comme "inhumain et cruel", disant ne pas avoir d'électricité depuis le 2 août, ni aucun contact humain depuis une semaine. "Un tel traitement d'un président démocratiquement élu à travers un processus électoral régulier est inadmissible", a dénoncé Moussa Faki Mahamat, en appelant "l'ensemble de la communauté internationale à rassembler concrètement tous ses efforts pour sauver la vie et l'intégrité morale et physique du président Mohamed Bazoum".
Au lendemain d'un sommet de la Cedeao, le dirigeant de l'UA interpelle "les autorités militaires sur l'urgence de stopper l'escalade avec l'organisation régionale, la défiance à son égard et la poursuite de la séquestration du président dans des conditions qui se dégradent de façon inquiétante".
La Cedeao a ordonné jeudi le déploiement d'une "force en attente" pour restaurer l'ordre constitutionnel au Niger, qui devrait être composée de troupes ivoiriennes, nigérianes et béninoises. Le bloc ouest-africain n'a toutefois pas écarté la voie diplomatique pour rétablir M. Bazoum. Le président du Nigeria Bola Tinubu, qui assure la présidence tournante de la Cedeao, a dit jeudi espérer "parvenir à une résolution pacifique", ajoutant qu'un recours à la force en "dernier ressort" n'était pas exclu.
BURKINA : SUSPENSION D'UNE RADIO APRÈS UNE INTERVIEW D'UN OPPOSANT AU NOUVEAU POUVOIR AU NIGER
Le gouvernement "assume en toute responsabilité la décision de suspendre dès ce jeudi 10 août et ce jusqu'à nouvel ordre, la diffusion des programmes de Radio Oméga au nom de l'intérêt supérieur de la Nation"
Le gouvernement du Burkina Faso issu d'un coup d'Etat a décidé de suspendre "jusqu'à nouvel ordre" la diffusion de Radio Oméga, l'une des plus écoutées du pays, après la diffusion jeudi d'un entretien "émaillé de propos injurieux à l'encontre des nouvelles autorités nigériennes".
Le gouvernement "assume en toute responsabilité la décision de suspendre dès ce jeudi 10 août et ce jusqu'à nouvel ordre, la diffusion des programmes de Radio Oméga au nom de l'intérêt supérieur de la Nation", indique le ministre de la Communication Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo dans un communiqué. Cette décision fait suite à la diffusion sur Radio Oméga d'un entretien, lors de l'émission "L'invité de la rédaction", avec le porte-parole d'un mouvement récemment créé au Niger qui souhaite rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'Etat le 26 juillet dernier.
Radio Oméga, filiale du groupe Oméga médias qui compte également une chaîne de télévision, propriété du journaliste et ancien ministre des Affaires Etrangères Alpha Barry, avait cessé d'émettre après la diffusion du communiqué, a constaté l'AFP. Elle a dénoncé vendredi une "décision injuste et sans fondement", et va "user de toutes les voies de recours". Elle estime que cette suspension "sans préavis et sans notification préalable de la structure en charge de la régulation des médias est une violation flagrante des lois en vigueur et une atteinte inacceptable à la liberté d'expression et à la liberté de la presse". La radio affirme également que sa suspension survient après "de nombreuses menaces de mort à l'endroit de dirigeants et journalistes de Radio Oméga de la part de personnes se présentant comme des soutiens du pouvoir et qui appellent avec insistance à la suspension de nos programmes".
Dans l'entretien incriminé par le gouvernment, Ousmane Abdoul Moumouni, pro-Bazoum, aurait tenu des "propos injurieux à l'encontre des nouvelles autorités nigériennes", selon M. Ouédraogo. Selon le gouvernement burkinabè l'organisation d'Ousmane Abdoul Moumouni "milite clairement pour la violence et la guerre contre le peuple souverain du Niger" et la volonté de son mouvement est de remettre au pouvoir par "tous les moyens" le président Bazoum.
Les autorités de transition du Burkina Faso, arrivées au pouvoir par un coup d'Etat en septembre 2022, ont très rapidement affiché leur solidarité aux militaires qui ont pris le pouvoir au Niger. Plusieurs médias ont été suspendus au Burkina ces derniers mois, notamment les médias français LCI, RFI et France 24.
Début avril, les correspondantes de Libération et du Monde avaient été expulsées.
MORY DIAW PROLONGE AVEC CLERMONT
Le CF63 a annoncé ce jeudi après-midi avoir prolongé jusqu’en 2026 le contrat de son gardien titulaire, l’international sénégalais Mory Diaw.
Le CF63 a annoncé ce jeudi après-midi avoir prolongé jusqu’en 2026 le contrat de son gardien titulaire, l’international sénégalais Mory Diaw.
Quelques jours après s’être offert les services de Massamba Ndiaye (21 ans) pour les quatre prochaines années, Le Clermont Foot 63, huitième de Ligue 1 la saison dernière, a annoncé une autre nouvelle concernant un de ses gardiens de but sénégalais. En effet, la formation entraînée par Pascal Gastien a officialisé, ce jeudi 10 août, la prolongation de contrat de Mory Diaw, blindé jusqu’en 2026.
Arrivé l’été dernier dans le cadre d’un transfert libre en provenance du FC Lausanne-Sport, en Suisse, le portier de 30 ans s’est vite rendu indispensable du côté du Stade Gabriel-Montpied. Des parades décisives, 10 clean sheets, un leadership aussi. Autant de qualités qui lui ont permis d’intégrer l’Equipe Nationale du Sénégal et de porter pour la première fois le maillot national, contre le Brésil (4-2).
Clermont – Mory Diaw après sa prolongation : « Pouvoir jouer la CAN est un objectif »
Le gardien de but international sénégalais a expliqué les raisons de sa prolongation avec le Clermont Foot 63 jusqu’en 2026, et l’Equipe Nationale du Sénégal y est pour quelque chose. Alors que la Ligue 1 s’apprête à reprendre ce vendredi, le Clermont Foot 63 a annoncé une bonne nouvelle pour ses supporters. Le portier international sénégalais Mory Diaw a en effet été prolongé pour les trois prochaines saisons, soit jusqu’en 2026. S’il n’a jamais semblé un départ du joueur de 30 ans lors de ce mercato, les deux parties ont su trouver rapidement un accord, et celui qui a été formé au Paris Saint-Germain en a profité pour détailler les raisons de son renouvellement et ses objectifs. De quoi évoquer l’Equipe Nationale du Sénégal. « Je suis très heureux de prolonger l’aventure avec le Clermont Foot 63. Après une bonne saison collectivement et individuellement, pour moi, c’était la suite logique. C’est la preuve que je me sens bien ici, et je me sens maintenant chez moi. J’espère que nous vivrons encore de belles émotions comme la saison passée. J’ai eu la chance de représenter mon pays une fois en match. Quand on y goûte, on a envie d’y retourner, mais cela passera par de bonnes performances en club. Pouvoir jouer la CAN est un objectif », a-t-il expliqué sur le site du CF63.
BABA TANDIAN PRODIGUE DES CONSEILS AU FUTUR COACH DES LIONNES
L’ancien président de la Fédération sénégalaise de basket, M. Baba Tandian, garde toujours en rogne la défaite concédée par les Lionnes du basket lors de la finale perdue contre le Nigeria
L’ancien président de la Fédération sénégalaise de basket, M. Baba Tandian, garde toujours en rogne la défaite concédée par les Lionnes du basket lors de la finale perdue contre le Nigeria. Avec la démission du coach Tapha Gaye, la Fsb va pister un autre entraîneur pour reprendre les rênes de la tanière. A ce propos, Baba Tandian lui prodigue des conseils afin de bien tenir la barque dénommée « Sunugal».
Quel entraîneur pour prendre les destinées de la tanière surtout avec la démission du coach Tapha Gaye? Une équation qui, pour beaucoup de férus de la discipline, serait facile à résoudre d’autant que le Sénégal ne manque pas d’expertise en la matière. « L’expertise sénégalaise n’est plus à démontrer et s’exporte bien en Afrique. Nous pouvons noter Cheikh Sarr qui est en train de faire un excellent résultat avec l’équipe du Rwanda qui a fini d’atteindre les demi-finales de l’afrobasket pour la première fois de son histoire « a révélé notre interlocuteur en froid avec la Fsb, sous le sceau de l’anonymat.
Face à cette incertitude sur le futur choix du coach des Lionnes, l’inlassable Baba Tandian tente de lui prodiguer des conseils. « Il faut mettre de côté les mémés. Ce ne sont pas les talents qui manquent au Sénégal. Vous avez des jeunes qui savent cavaler au niveau de Saint Louis Basket, du Duc, de l’Iseg etc. Maintenant à la charge du coach de polariser toutes ces énergies pour amener du mental qui permettra aux jeunes de gagner (...) Quand on restructure avec des jeunes avec une préparation beaucoup plus longue ont créé une équipe. Ceci est différent d’une préparation de 15 jours ou un mois pour aller dans une compétition et vouloir décrocher le titre. Cela s’appelle du «taba-taba». Même si le Sénégal avait gagné le trophée continental avec une meneuse de jeu américaine, on aurait eu un goût d’inachevé. Pour gagner est-on obligé de naturaliser une américaine alors qu’on regorge de jeunes capables de rivaliser avec n’importe quel talent dans le monde? Franchement, je ne reconnais plus mon pays, le Sénégal. On l’a fait avec les garçons, on a échoué, on l’a fait avec les filles, on a encore échoué. Il faut qu’on arrête» a martelé l’ancien président de la Fédération sénégalaise de basket-ball.
Poursuivant Baba Tandian soutient qu’on ne réinvente pas le basket et qu’il faut continuer de suivre les jeunes avant de jeter de gros cailloux dans le jardin du président de la Fédération sénégalaise de basket et des autorités étatiques. « Me Babacar Ndiaye ne comprend pas et il ne comprendra jamais. Je n’ai rien contre lui, mais c’est sa furie de ne pas être accompagné par des gens compétents qui m’écœurent. L’Etat le regarde faire. Nous avons tellement appuyé la sonnette d’alarme et il n’a pas réagi. On ne fera plus rien» a-t-il conclu , le découragement étant visible sous ses traits.
LA PREVENTION, SEULE ALTERNATIVE POUR UNE LUTTE EFFICACE CONTRE L’INSUFFISANCE RENALE
Au Sénégal, les centres de dialyse sont «hyper débordés» et croulent sous les demandes! Et étant donné que le traitement curatif de l’insuffisance rénale coûte excessivement cher, les spécialistes du rein invitent à orienter la lutte sur la prévention
Au Sénégal, les centres de dialyse sont «hyper débordés» et croulent sous les demandes! Et étant donné que le traitement curatif de l’insuffisance rénale coûte excessivement cher, les spécialistes du rein invitent à orienter la lutte sur la prévention et l’éducation de la population.
Il ne cesse de le rappeler à chaque occasion. Le Pr Abdou Niang, néphrologue, affirme que la priseen charge de chaque patient en dialyse coûte annuellement 10 millions de francs soit à l’Etat soit au malade lui-même. « Un patient en hémodialyse pris en charge va payer près de 2 millions 500 mille francs pour ses médicaments, ses ordonnances ou les différents frais. Sans compter la perte de productivité qui résulte de sa maladie», a fait savoir le spécialiste de la santé des reins.
Le Pr Abdou Niang, titulaire de la chaire de néphrologie de la faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, estime que le Sénégal dépense «plus de 5 milliards de francs pour soigner moins de 1000 personnes qui vivent avec des machines de dialyse». Ce «alors que nous ne parvenons même pas à satisfaire 10% de la demande»! Une révélation de taille même si la dialyse est aujourd’hui accessible à un plus grand nombre de malades. Il y a des centres privés et publics.
Malgré la décentralisation des soins grâce à des centres de dialyse installés un peu partout sur le territoire national, «les services de dialyse sont hyper débordés», selon le directeur de la lutte contre la maladie qui s’exprimait au cours d’une rencontre sur la situation des maladies non transmissibles au Sénégal. Des pathologies chroniques comme le diabète et l’hypertension artérielle qui font des ravages au niveau des populations sont en constante progression à telle enseigne que les services de dialyse n’arrivent pas à prendre en charge tous les malades.
S’agissant de l’insuffisance rénale, beaucoup de malades ne sont donc pas pris en charge parce qie le traitement coûte excessivement cher du fait des kits de dialyse. Ce sont des machines qui ont besoin d’eau, d’électricité, de filtre...
Le coût est très élevé parce qu’il de matériel jetable qui demande une rechange sous commande. Au Sénégal malgré les efforts du gouvernement qui subventionne la prise en charge d’un peu près de 1000 patients à hauteur de 5 milliards de francs, le traitement, qui consiste à purifier le sang deux à trois fois par semaine, demande le plus souvent la participation du patient.
Pour le néphrologue qu’est le Pr Abdou Niang, la prévention et l’éducation des populations restent la seule alternative pour lutter contre cette pathologie chronique. «Cela va être de la prévention globalement. Parce que la prise en charge curative de ces traitements coûte excessivement cher. Nous allons montrer que rien que pour une année en dialyse, un malade peut payer jusqu’à 10 millions de francs. Cela veut dire que si nous continuons à n’investir que sur le traitement curatif, c’est un combat perdu d’avance. Il faudrait donc que nous travaillions sur la prévention en éduquant les populations», estime Pr Abdou Niang.
ADJI SARR EXILEE EN ANGLETERRE
Disparue des radars depuis le verdict judiciaire dans l’affaire de “viols répétitifs” et “menaces de mort”, Adji Raby Sarr est depuis une dizaine de jours exilée en Grande Bretagne
S’il y a une compatriote qui est devenue tristement célèbre sous nos tropiques et que d’aucuns ne veulent même plus voir en peinture, c’est bien celle par qui la traque débuta. Son gros mensonge ayant consisté à accuser l’opposant Ousmane Sonko de « viols » a occasionné des dizaines de jeunes morts, des centaines de blessés, des dégâts matériels incommensurables et plus de 500 personnes contestataires embastillées. Il a également fortement égratigné notre modèle de démocratie. Le chef de file de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, que tous les sondages donnent vainqueur du prochain scrutin présidentiel, victime de son mensonge, est lui-même dans les liens de la détention et radié des listes électorales. Adji Raby Sarr, la sulfureuse masseuse de Sweet Beauty, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, sera, en effet, définitivement associée aux pages les plus sombres de notre histoire politique tellement les conséquences de ses allégations mensongères sont énormes.
Disparue des radars depuis sa cinglante déconvenue dans l’affaire de “viols répétitifs” et “menaces de mort” où elle a bu le calice jusqu’à la lie, Adji Raby Sarr est depuis une dizaine de jours exilée en Grande Bretagne. Chez sa majesté Charles III. Un exil qui intervient dans un contexte marqué par l’emprisonnement du célèbre et charismatique opposant avec lequel elle a croiser le fer devant la justice. Condamné par contumace à deux ans de prison ferme pour “corruption de la jeunesse” dans l’affaire de “viols répétitifs” et “menaces de mort” — les deux chefs d’accusation pour lesquels il était poursuivi – le principal challenger du pouvoir en place a été évacué depuis quelques jours au pavillon Téranga de l’hôpital Principal de Dakar des suites de la grève de la faim qu’il a entamée pour protester contre son “arrestation arbitraire”.
Dans la foulée de son arrestation, sa formation politique qui cristallise les espoirs de milliers de compatriotes a été dissoute par décret présidentiel. Et bien qu’il ait adressé une lettre de non acquiescement au greffier en chef du tribunal de grande instance hors classe de Dakar relativement à son jugement par contumace, ses adversaires politiques soutiennent mordicus que cet acte n’anéantit nullement ledit jugement tout en s’empressant à réhabiliter dans la course à la présidentielle des délinquants à col blanc jadis condamnés pour des délits voire des crimes financiers. Pis, son nom est radié des listes électorales. Il ne serait à ce jour, selon les tenants du pouvoir en place, ni électeur ni éligible. L’affaire Sweet Beauty ayant fait pschitt, huit nouveaux chefs d’inculpation pèsent aujourd’hui sur les épaules du leader de l’opposition.
Pendant ce temps, celle par qui le scandale et les violences sont arrivés, est exilée en Angleterre pour se refaire une autre vie. D’aucuns se demandent d’ailleurs si cet exil organisé ne justifierait pas le fait que les autorités judiciaires s’accrochent à d’autres chefs d’inculpation, fermant les yeux et se bouchant les oreilles sur les dispositions pertinentes de la loi. Lesquelles indiquent pourtant clairement que si le contumax se constitue ou s’il est arrêté avant les délais de prescription, l’arrêt de condamnation est anéanti de plein droit et il est procédé à nouveau dans les formes ordinaires à un nouveau procès, à moins que le contumax déclare expressément, dans un délai de dix jours, acquiescer à la condamnation. En attendant, et pour parodier le titre d’un célèbre épisode de James Bond, l’agent secret de Sa Majesté la reine d’Angleterre, Adji Sarr peut dire « Bons baisers d’Angleterre » !
BASSIROU FATY FETE EN GRANDE POMPE PAR LA BANQUE AGRICOLE
Après en avoir été le président pendant 11 ans, Bassirou Faty est un personnage de roman qui, comme le chat, a eu plusieurs vies.
Bassirou Faty est un personnage de roman qui, comme le chat, a eu plusieurs vies. Il fut dans sa jeunesse, avec d’autres camarades leaders du mouvement estudiantin qui donna du fil à retordre au président Léopold Sédar Senghor, enrôlé de force dans l’Armée au sein d’un contingent spécial qui, après sa formation militaire, fut envoyé à la frontière du Sénégal et de la Guinée-Bissau où le Paigc menait sa guerre de libération face à l’armée portugaise. Laquelle effectuait régulièrement des incursions sanglantes en territoire sénégalais à la poursuite des combattants indépendantistes guinéens.
Au cours de l’une d’elles, Al Housseynou Cissé, enrôlé en même temps que les Bassirou Faty, Mamadou Diop Decroix, feu Mbaye Diack, Abdoulaye Bathily et autres Sakhewar, fut égorgé par les Portugais. Il fait partie des « martyrs » de l’école sénégalaise que l’on célébrait le mois de mai de chaque année. Bassirou Faty fut aussi le guitariste bassiste de l’Espéranza de Ziguinchor sur les cendres duquel a été constitué le fameux orchestre Touré Kounda. En même temps, toujours dans la même ville, il fut un membre fondateur de la Fraternelle, une association culturelle qui participa à l’animation de cette grande ville du Sud de notre pays. Il s’y fit remarquer notamment par ses talents de comédien au sein de la troupe théâtrale.
Par la suite, après de brillantes études en France, il a été recruté à la Société générale de banques au Sénégal (SGBS) dont il fut l’un des premiers cadres sénégalais à une époque où l’encadrement de cet établissement était quasi-exclusivement composé de Français. C’était le début d’une brillante carrière de banquier. Mais attention, pas n’importe quel banquier puisque Bassirou Faty, lui, était un banquier « rouge » de la même manière que l’on avait surnommé Jean-Baptiste Doumeng, homme d’affaires proche du Parti communiste français (PCF), le « milliardaire rouge ». Bassirou Faty, lui, quoique banquier, ne s’est jamais enrichi. L’argent, pour lui, a toujours été un moyen jamais une fin. A la limite, on pourrait dire qu’il le méprise même. En tout cas, l cœur sur la main, il partage tout ce qu’il a avec ses parents, ses amis, ses proches, ses anciens camarades auxquels la fortune n’a pas souri. Pourquoi « banquier rouge » ? Eh bien parce que, en même temps qu’il était cadre de banque, il militait dans la clandestinité au sein du parti maoïste AndJëf dont il était l’un des dirigeants et aussi un bailleur de fonds. Il fallait le faire à l’époque très répressive du président Senghor lorsque le multipartisme n’existait pas encore et que le parti unique senghorien dirigeait ce pays d’une main de fer.
Après la Société Générale, il a été sollicité par la société Petrosen qui avait besoin de ses compétences de banquier et où il a fait la connaissance d’un certain…Macky Sall qui l’a tout de suite pris comme grand-frère. Si bien que lorsqu’il a accédé à la magistrature suprême, la première personne qu’il a promue président du conseil d’administration n’est autre que Bassirou Faty qui, en tant que banquier émérite, s’est retrouvé à la Caisse nationale de Crédit agricole (CNCAS) devenue aujourd’hui La Banque Agricole (LBA). Onze ans durant — un record ! —, il a été le président de cette banque dédiée au monde paysan et qui était alors dans une situation calamiteuse.
Grâce à son entregent, en particulier dans le milieu de la régulation bancaire, sa connaissance du métier de banquier, sa parfaite collaboration avec les divers directeurs généraux de l’établissement, ce dernier a sorti la tête de l’eau. « Rebrandée » comme disent les spécialistes de marketing, elle est redevenue La Banque Agricole et a été recapitalisée à deux reprises par l’Etat qui en est l’actionnaire de référence à tel point que, comme l’a dit M. Fallou Dièye, ancien DG de la Sonacos et administrateur indépendant de la LBA tout en en dirigeant le comité supérieur de crédit, « notre banque est aujourd’hui l’une des mieux capitalisées de la place ». Surtout, au moment où Bassirou Faty quitte sa présidence pour prendre celle de l’ANIDA, la LBA est « presque sortie de la surveillance rapprochée dont elle faisait l’objet de la part de la BCEAO ».
L’ancien bidasse devenu confident des généraux !
Pour donc, fêter l’artisan — aux côtés des DG et du personnel — de ce redressement spectaculaire, la banque a mis hier les petits plats dans les grands
Des administrateurs — Fallou Dièye, on l’a dit, mais aussi Mamadou Racine Sy, auteur d’un très bon discours — au directeur général, Cheikh Ahmed Tidiane Bâ, en passant par les représentants des délégués du personnel et de l’amicale des employés, tous ont couvert d’éloges le président sortant et n’ont pas tari sur ses compétences, son sens de l’écoute, son grand humanisme, son humilité, sa générosité, son accessibilité. Représentant de la famille du héros du jour, le Pr Mamadou Mané a dit combien elle était honorée et fière de Bassirou Faty mais aussi à quel point elle a apprécié à leur juste valeur les hommages qui lui ont été rendus. Il a livré de savoureuses anecdotes sur l’élève brillant, le lycéen surdoué que fut son camarade de Ziguinchor tout en révélant ses talents d’artiste.
Flashback sur son passage sous les drapeaux. Bien qu’ayant été un soldat indiscipliné — alors que la discipline est la force des armées ! — radié de l’armée et rendu à sa famille, donc, comme il l’a raconté avec un grand sens de l’humour, Bassirou Faty a paradoxalement eu une grande fascination pour la Grande Muette. Et entretenu des relations de confiance avec ses chefs successifs dont il est l’homme de confiance pour la plupart. Votre serviteur en sait quelque chose. De fait, il faut être respecté par les militaires pour avoir l’honneur de la présence de trois généraux lors de sa cérémonie de passation de service. Hier, parce qu’il s’agissait de Bassirou Faty, le général d’armée (5 étoiles !) Mamadou Sow « Nogass », ancien CEMGA et artisan de la montée en puissance de notre armée, un homme que l’on ne voit pas souvent dans ce genre de cérémonie, avait tenu à faire le déplacement de même que les généraux El Hadj Alioune Samba et Talla Niang qui ont eux aussi brillé de mille feux dans les théâtres d’opération africains. Egalement présent dans la salle, le président de la CENA, le haut magistrat Doudou Ndir, ainsi que l’ambassadeur Seydou Nourou Ba, également membre de la CENA mais surtout un de nos plus grands diplomates. L’ancien bâtonnier Moussa Félix Sow a tenu à honorer de sa présence son ami Bassirou Faty.
Lequel, ému aux larmes et excellent orateur, mais aussi grand homme de culture, a disserté de Descartes et de son discours de la Méthode à son amour de la sape, lui, le dandy qui sacralise l’élégance. Faisant parfois rire à gorge déployée l’assistance, le PCA sortant a raconté ses multiples vies, parlé du travail réalisé en 11 ans à la LBA, sublimé les belles femmes de cette banque, rendu hommage à ses amis, raconté son passage à la Générale et dans l’Armée, livré des anecdotes croustillantes sur sa vie. Surtout, surtout, il a remercié chaleureusement le président de la République Macky Sall non seulement pour l’avoir nommé à la présidence de l’établissement qu’il vient de quitter — tout en le redéployant le même jour à la présidence d’une autre société — mais aussi pour la confiance qu’il lui a accordée et aussi le soutien qu’il n’a cessé d’apporter à La Banque Agricole. Laquelle, reconnaissante, l’a couvert de cadeaux.
Face à autant d’hommages rendus à Bassirou Faty mais aussi au vu de sa carrière exceptionnelle, le nouveau PCA, l’ingénieur agronome Samba Kanté a dit avoir ressenti pour la première foi autant d’appréhension pour ne pas dire de doute quand à sa capacité à remplacer valablement l’homme auquel il succède désormais. Mais bon, lui aussi a le profil de l’emploi pour être un brillant ingénieur agricole ayant blanchi sous le harnais du monde rural sénégalais. Ingénieur sorti de Montpellier, en France, chercheur à l’Isra, directeur général de l’Ancar et de la Saed, directeur de la DMER (Direction de la Modernisation de l’Equipement rural), directeur général de la PROMER, ancien directeur de l’Agriculture, ancien conseiller technique du Premier ministre, c’est un parfait connaisseur des problèmes du monde agricole sénégalais qui vient de prendre la présidence d’une banque justement dédiée à l’agriculture.
M. O. N.
«L’ATHLETISME SENEGALAIS A FAIT UN BOND VERS L’AVANT PENDANT LES JEUX DE LA FRANCOPHONIE»
Selon Pape Serigne Diène, son directeur technique national, Avec cinq médailles engrangés (2 or et 3 argents), l’athlétisme sénégalais a fait un bond significatif aux derniers Jeux de la Francophonie de Kinshasa.
Avec cinq médailles engrangés (2 or et 3 argents), l’athlétisme sénégalais a fait un bond significatif aux derniers Jeux de la Francophonie de Kinshasa. Des performances qui, selon Pape Serigne Diène, son directeur technique national, correspondent au plan de relance stratégique de développement mis en place pour booster la discipline. Elles offrent aussi de bonnes perspectives pour les prochains championnats du monde à Budapest (19 au 27 août) mais aussi pour les JO Paris 2024
L’athlétisme sénégalais a fait un bond qualitatif lors des Jeux de la Francophonie avec une moisson de cinq médailles dont deux en Or et 3 en argent. Qualifié aux Mondiaux de Budapest et aux JO 2024, avec à la clé le 14ème meilleur chrono de l’année sur la distance, Louis François Mendy s’est illustré en remportant l’or au 110 m haies (13"38). Cheikh Tidiane Diouf lui a emboité le pas en remportant le précieux métal dans l’épreuve des 400m avec un chrono de 45s 78.
Outre les sprinteurs, les athlètes sénégalais se sont illustrés avec les médailles d’argent avec les performances au triple saut de Amath Faye (16m61), dans le relais 4X100 m hommes (39"32) et aux 100 m. Mamadou Fall Sarr étoffait le tableau en décrochant la médaille d’argent avec un chrono de 10s17. Ce chrono lui a permis aussi d’égaler le record du Sénégal au 100m, établi par Oumar Loum en 2002.
Selon Pape Serigne Diène, ces performances sont le fruit du plan de relance mis depuis quelques années par la Fédération sénégalaise d’athlétisme. «Par rapport aux précédentes campagnes, l’athlétisme a fait un bond vers l’avant pendant ces jeux de la Francophonie. C’était prévisible puisque l’on avait mis en place un plan stratégique de développement. Il fallait commencer par la formation des cadres mais ratisser large en organisant assez de compétitions à l’échelle nationale, donc dans toutes les régions du Sénégal. On en a fait pendant quatre ans», explique-til. «On était conscients que notre discipline traversait des zones d’ombre. Après avoir fait le maillage au niveau national, nous nous sommes orientés vers la gestion de l’élite. La gestion de l’élite étant très délicate, difficile car cela requiert de beaucoup de moyens», ajoute-t-il.
Les résultats engrangés aux Jeux de la francophonie ouvrent ainsi de bonnes perspectives vers les rendez-vous majeurs. Dans cette perspectives, Louis François Mendy qui a réalisé les minimas, accomplissant dans la foulée la deuxième meilleure performance africaine de tous les temps derrière le SudAfricain Antonio Alkana, sera la tête de file de l’athlétisme sénégalais aux prochains championnats du monde de Budapest (19 au 27 août 2023) et aux Jeux olympiques de Paris.
MOUSTAPHA GAYE JETTE L’EPONGE
Après le poste d’entraineur, Moustapha Gaye a décidé de mettre fin à ses fonctions de Directeur technique national (DTN) qu’il a cumulé pendant trois ans avec celui d’entraineur.
Après avoir annoncé son départ à la tête de l’équipe nationale féminine, Moustapha Gaye a pris la décision de quitter ses fonctions de Directeur technique national (DTN) qu’il a cumulé pendant trois ans avec celui d’entraineur. Il a annoncé sa décision dans une lettre qu’il a adressée au président de la Fédération sénégalaise de Basketball. S’il a évoqué des «raisons personnelles», le technicien semble être emporté par les critiques de joueuses et même de responsables fédéraux qui ont éclaté après la finale de l’Afrobasket féminin perdue au Nigeria. Mais aussi des mesures qu’auraient demandé la FIBA à l’encontre de l’ex sélectionneur des «Lionnes».
Après le poste d’entraineur, Moustapha Gaye a décidé de mettre fin à ses fonctions de Directeur technique national (DTN) qu’il a cumulé pendant trois ans avec celui d’entraineur. Le désormais ex-sélectionneur a annoncé sa démission hier, jeudi 10 août, dans une lettre rendue public et adressé au président de la Fédération sénégalaise de basket. «Monsieur le président de la fédération sénégalaise de basket ball, Je viens par ce message vous demander de me décharger de mes fonctions de directeur technique national pour des raisons personnelles. Tous mes remerciements et ma gratitude d’avoir pensé à moi pour cette fonction combien prestigieuse. Merci encore pour ces trois années de collaboration. Mes remerciements sincères à tous les membres du comité directeur et bonne chance pour l’atteinte de vos objectifs futurs», lit-on dans ce message largement relayé dans les sites d’informations et partagé dans différentes plateformes. S’il n’a pas évoqué que les «raisons personnelles» pour motiver son départ, le désormais ex sélectionneur semble faire les frais de son coup de sang lors de l’Afrobasket.
UNE VAGUE DE RECRIMINATIONS SUR LA TETE DU TECHNICIEN
Une attitude malheureuse qui n’est pas sans rappeler le geste assez violent contre la joueuse sénégalaise d’origine malienne, Ramata Dao en plein Afrobasket remporté en 2015 à Yaoundé (Cameroun). Comme si la vive altercation avec la joueuse Fatou Pouye lors de la victoire des «Lionnes» devant le Cameroun, n’avait pas suffit, voilà que le coach des Lions essuyait cette fois des critiques de la meneuse Cierra Dillard. Après la finale perdue contre le Nigéria, la joueuse américaine naturalisée lui reproche d’avoir abandonné son équipe à la mitemps. ‘’La différence entre les équipes dans un championnat, c’est l’entraîneur. C’est la première fois que je vois un entraîneur abandonner et lâcher son équipe à la mi-temps d’un match’’, lançait-elle sur son compte instagram avant de supprimer le message. Ces vagues des récriminations ne semblent toutefois pas altérer sa volonté de se démettre de ses fonctions de sélectionneur.
A l’en croire sa décision de mettre fin au cumul de son poste de sélectionneur et de directeur technique était, selon lui, déjà bien envisagé. « Le cumul de fonction prendra fin au soir du 6 aout. Le président Babacar Ndiaye l’a annoncé il y a quelques temps, c’est pourquoi je ne voulais pas en parler. On en a parlé lui et moi et le cumul ne peut pas continuer. Moi-même je ne le souhaite pas. Le cumul est terminé à partir de cet Afrobasket et j’en suis ravi. Parce que j’ai beaucoup de choses à faire dans la direction nationale, au niveau du management des équipes nationales », confiait-il. Malgré cette position, Moustapha Gaye n’a pas été épargné par certaines récriminations souvent au sein de la Fédération sénégalaise de basket (Fsbb).
Aurait-t-il été contraint de céder à la demande de FIBA Afrique qui aurait demandé à la Fédération sénégalaise de basket de prendre des mesures à l’encontre de l’ex sélectionneur des « Lionnes ». Ou a-t-il cédé à une pression du bureau fédéral ? Quoiqu’il en soit, El Hadji Sarr, troisième vice-président de la Fédération sénégalaise de basket a déjà annoncé la couleur.
Le responsable fédéral est, en effet, revenu à la charge pour administrer, dans des propos qui lui sont prêtés, un «dunk» sur la tête du patron technique du basketball sénégalais. « Démission ou pas du DTN, une évaluation sans complaisance se fera. Trop de chose se sont passées pour penser que la Fédération ne donnera pas suite, il y va de notre crédibilité », a-t-il écrit dans un post largement partagé dans les réseaux sociaux. Ce qui dénote d’une tension qui couvait déjà à la veille de l’Afrobasket de Kigali. On se rappelle que Moustapha Gaye avait déjà fait une sortie pour apporter une réponse musclée au vice-président qui dénonçait le cumul de DTN et de sélectionneur. La fin de l’été risque d’être volcanique au sein de l’instance fédérale.
LA GAUCHE PLURIELLE AVANCE SES PIONS
La Gauche plurielle s’organise et n’entend pas jouer les seconds rôles en perspective de la présidentielle du 25 février 2024. Après ses Assises, la semaine dernière, elle a installé sa Conférence des leaders hier, jeudi.
La Gauche plurielle s’organise et n’entend pas jouer les seconds rôles en perspective de la présidentielle du 25 février 2024. Après ses Assises, la semaine dernière, elle a installé sa Conférence des leaders hier, jeudi.
«A la suite des Assises de la Gauche plurielle du samedi 5 août 2023, à Dakar, présidées par le Pr Pape Demba Sy, en présence de Monsieur Moustapha Niasse, Secrétaire général de l'AFP, et de Madame Aminata Mbengue Ndiaye, Secrétaire générale du PS, la Conférence des leaders a été installée, jeudi 10 août 2023 au siège du PIT, à Khar Yalla, en présence de toutes les parties prenantes», informe un communiqué de cette structure, signé par le Professeur Papa Demba Sy.
La Conférence des leaders de la Gauche plurielle qui a, à l’unanimité, apprécié positivement la tenue des Assises, et salué la mobilisation et l’engagement de toutes les parties prenantes, durant les travaux en ateliers comme en plénières, «constate que les Assises de la Gauche plurielle ont rencontré l’attente des démocrates et progressistes dans le pays, et ont suscité un grand espoir dans l’opinion, au Sénégal et dans la diaspora». C’est pourquoi l’instance «invite les parties prenantes à finaliser et à valider les conclusions des différents ateliers, tant en ce qui concerne l’orientation, le programme, la structuration, la question de la candidature pour la Présidentielle de 2024, que l’élaboration et le déroulement du plan d’action», note la source.
A la suite des celle des leaders, celles des jeunes et des femmes verront bientôt le jour. «La Conférence des leaders de la Gauche plurielle a particulièrement insisté sur la mise en lumière et l’implication des jeunes et des femmes, dans l’appropriation par les populations de sa réalité et dans l’atteinte de ses objectifs. À cet effet, l’accent a été mis sur la mise en place sans délai de la structure des jeunesses de la Gauche plurielle, lors de la prochaine installation des structures de la Gauche plurielle», ajoute le texte.
Dans cette perspective, la Conférence des leaders de la Gauche plurielle «demande au Comité d’organisation de se constituer en Comité de suivi pour la prise en charge sans délai des conclusions retenues», conclut la même source