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20 juin 2025
LE PROCES ADJI SARR-OUSMANE SONKO A LA UNE DU POINT DE L’ACTUALITE DE L’APS CE MERCREDI
Les quotidiens parus ce mercredi commentent dans leur ensemble le procès pour »viols répétés » et »menaces de mort » qui oppose Ousmane Sonko, le leader du Pastef à l’ex masseuse de »Sweet Beaute », Adji Sarr.
Dakar, 24 mai (APS) – Les quotidiens parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) sont largement revenus sur le procès pour »viols répétés » et »menaces de mort » qui oppose Ousmane Sonko, le leader du Pastef à l’ex masseuse de »Sweet Beaute », Adji Sarr.
»10 ans de réclusion criminelle requis » contre Ousmane Sonko, affiche à la Une Le Soleil. ‘’Le procureur requiert 10 ans’’, met également en exergue EnQuête.
La chambre criminelle du tribunal de Dakar a mis en délibéré le verdict du procès d’Ousmane Sonko pour viol présumé au 1er juin prochain. L’audience spéciale de l’affaire ‘’Sweet Beauté’’ s’est tenue mardi sans la présence du maire de Ziguinchor (sud), qui est accusé de viol et de menaces de mort par l’ex-masseuse Adji Sarr. M. Sonko, après avoir déclaré qu’il ne coopérerait plus avec la justice sénégalaise dans cette affaire, s’est retiré depuis plusieurs jours à Ziguinchor.
A l’encontre de Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage ‘’Sweet Beauté’’ où se seraient passés les faits de viol, le procureur a requis cinq années d’emprisonnement pour complicité de viol et un an d’emprisonnement ferme pour diffusion d’images obscènes et incitation à la débauche.
L’audience marathon s’est poursuivie jusqu’à mercredi à l’aube (vers 3 h 20), a constaté l’APS, dans la salle 4 du palais de justice de Dakar.
Le quotidien L’Info parle de »déballage salace à la barre’’, rapportant les »témoignages crus » de la plaignante Adji Sarr.
‘’C’était Hot !’’, dit le quotidien Bes Bi. ‘’Le procès de l’affaire de viol présumé, qui oppose le leader du Pastef à l’ex masseuse de Sweet Beaute, s’est enfin ouvert ce mardi à la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar. Malgré l’absence de Sonko, le spectacle et les débats d’audience entre Adji Sarr et son ancienne patronne, Ndèye Khady Ndiaye, co-accusée, se sont révélés palpitants’’, écrit le journal.
»Des échanges marqués par moments de récits érotiques ont été houleux entre la partie civile et la défense », note le quotidien soulignant »l’attitude sans limites » d’Adji sarr dans son récit et la position de son ancienne patronne et propriétaire du Salon de beauté ‘’Sweet Beauty’’, Ndèye Khady Ndiaye qui ‘’bote tout en touche’’.
WalfQuotidien relève que »c’était tonique à la barre ». Selon Le Témoin, »le procès pour viol et menaces de mort entre Adji Sarr et Ousmane Sonko a viré hier au déballage pornographique avec Adji Sarr dans le rôle de porno star’’.
Sud Quotidien parle de »procès sans défense ». Le journal souligne que les conseils des accusés ont décidé de boycotter l’audience après avoir introduit en vain un renvoi du procès.
Pendant ce temps titre Libération : ‘’Les arrestations s’enchainent’’ parmi des membres du parti Pastef-les- Patriotes, à Dakar, à Ziguinchor, et à Kaolack.
Le Soleil est revenu sur les recommandations du gouvernement pour une bonne gestion des inondations. Au terme d’un Conseil interministériel présidé mardi par le Premier ministre, Amadou Bâ, le gouvernement a validé 14 recommandations destinées à une bonne gestion des inondations au cours de l’hivernage 2023. Parmi ces recommandations il y a entre autres, ‘’la finalisation et rendre disponible la cartographie des zones inondables au plus tard en fin juin 2023 par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, ou encore résorber la totalité des arriérés de factures dus aux entreprises intervenant sur les travaux de prévention des inondations (…)’’, écrit le journal.
MASSOKHNA KANE CONFIRME LA NON-CONVOCATION DE SONKO
Réagissant sur l’existence de convocation ou non pour leur client, Me Massokhna Kane, membre du pool d’avocats du leader de Pastef, Ousmane Sonko, a défendu mordicus que ce dernier n’a pas reçu de convocation
Réagissant sur l’existence de convocation ou non pour leur client, Me Massokhna Kane, membre du pool d’avocats du leader de Pastef, Ousmane Sonko, a défendu mordicus que ce dernier n’a pas reçu de convocation.
Rappelant d’abord ce que prévoit la loi en matière criminelle, Me Massokhna Kane, membre du collectif des avocats d’Ousmane Sonko, qui fait allusion à la situation de Ndèye Khady Ndiaye, patronne de la masseuse et accusatrice de Sonko, a indiqué, que conformément à la loi, personne ne doit être jugé sans l’assistance d’un avocat.
Cependant, déclare le conseil du président de Pastef : «Pour ce qui concerne notre client, il n’a jamais reçu de convocation pour se présenter devant cette juridiction. C’est très clair, parce qu’il y a un officier de police à Ziguinchor qui a établi un procès verbal pour dire qu’il a trouvé Ousmane Sonko et lui signifier qu’il était convoqué devant la Chambre criminelle. Et cela date du 11 mai, alors que c’est le commissaire Adramé Sarr de Dakar qui, le 15 mai, a constaté, dans son procès-verbal, qu’il était allé au domicile d’Ousmane Sonko et ne l’a pas trouvé et qu’il a dû faire recours à l’assistance du commissaire de Ziguinchor, puisqu’il avait appris que Monsieur Ousmane Sonko était à Ziguinchor».
Et l’avocat de poursuivre : «Ce commissaire lui a dit : ‘’moi j’ai vu Ousmane Sonko, il y a quatre jours’’. Or, c’est le 15 qu’il a requis. Il antidate son document, en disant que c’est le 11 mai, qu’il a vu Ousmane Sonko. Ce qui est manifestement faux». C’est en ce sens, dira Me Kane, qu’«Aujourd’hui, les avocats sont intervenus pour dire qu’il y avait cette irrégularité d’abord. Et il y avait des conditions de sécurité qui font que Monsieur Sonko n’a pas pu venir, même s’il voulait venir. Mais, il n’exclut pas de venir. Monsieur Sonko n’a jamais dit, pour cette affaire, qu’il n’allait pas venir».
Et de conclure : «Nonobstant tout cela et contre toute attente, le Tribunal a estimé devoir en faire table rase et retenir l’acte, en violation de toutes ces règles-là».
«TOUTE DECISION RENDUE SERA ABSOLUMENT VICIEE ET NE SERA PAS CREDIBLE»
Me Macodou Ndour, avocat de la patronne du salon de massage Sweet beauty, Ndeye Khady Ndiaye, a dénoncé le fait pour le juge de leur refuser d’avoir le temps nécessaire de connaître le dossier.
Nouvellement constitué, lors de l’ouverture de l’audience à la Chambre criminelle de Dakar, Me Macodou Ndour, avocat de la patronne du salon de massage Sweet beauty, Ndeye Khady Ndiaye, a dénoncé le fait pour le juge de leur refuser d’avoir le temps nécessaire de connaître le dossier.
« Il y a des avocats qui étaient constitués depuis le début. Donc, c’était normal qu’ayant notamment fait constitution ce matin, que je puisse disposer du dossier et du temps nécessaire pour le consulter. Malheureusement, le président nous a refusé ça parce que nous sommes six nouveaux avocats constitués », a argué Me Macodou Ndour.
Donc, fustige l’avocat de Ndeye Khady Ndiaye, « Aujourd’hui, c’est une nouvelle composition, le tribunal est présidé par un juge qui avait même siégé dans le dossier de Mame Mbaye Niang, et qui nous a refusé un droit basique, fondamental de la défense, le droit à disposer du dossier et à disposer du temps suffisant pour le consulter. C’est un dossier qui est composé de 471 pages où il y a des vidéos et plusieurs éléments audio. Donc, même un renvoi en huitaine ou quinzaine aurait été insuffisant pour nous permettre de pouvoir prendre connaissance de ce dossier-là».
De l’avis de la robe noire, « il s’agit là d’une violation flagrante des droits de la défense. Nous sommes en matière criminelle et que tout accusé qui comparaît devant la chambre criminelle a le droit d’être assisté par un avocat. C’est une prescription absolue du code de procédure pénale».
Toutefois, dira Me Ndour : « Ce que nous constatons, c’est que les débats se sont poursuivis. Le président a décidé de poursuivre les débats malgré le fait que Ndeye Khady Ndiaye comparaît seule à la barre, ça c’est une violation du code de procédure pénale qui prescrit une obligation d’assistance de l’accusé, qui comparaît devant la chambre criminelle».
Et de poursuivre : « Ce que le président aurait dû faire, c’aurait été de constater qu’il n’y a pas d’avocat pour Ndeye Khady Ndiaye et de renvoyer le dossier, de saisir le bâtonnier pourla commission d’office d’un nouvel avocat ou bien demander à Ndeye Khady Ndiaye d’en constituer un ou plusieurs nouveaux. Ce qui n’a pas été fait. Ce qui vicie aujourd’hui à notre sens la procédure. Toute décision qui sera rendue à l’issue de cette procédure-là sera absolument viciée et ne sera pas crédible en tout cas aux yeux de l’opinion », a martelé le conseil de la défense.
LA DEFENSE DEMANDE LE RENVOI EN VAIN ET BOYCOTTE L’AUDIENCE
L’audience spéciale de la chambre criminelle statuant dans l’affaire de viol répété et menaces de mort s’est tenue hier, mardi 23 mai, sans la défense des accusés.
Fatou NDIAYE et Nando CABRAL GOMIS |
Publication 24/05/2023
L’audience spéciale de la chambre criminelle statuant dans l’affaire de viol répété et menaces de mort s’est tenue hier, mardi 23 mai, sans la défense des accusés. En effet, pour s’offusquer contre le rejet de leur demande de renvoi par le président de la chambre criminelle, tous les avocats de la défense ont quitté solidairement la salle 4 où se tenait cette audience. Cette situation a placé la propriétaire du salon Sweet beauté Ndeye Khady Ndiaye poursuivi pour complicité de viol dans une situation très délicate. Enceinte de 8 mois et sans avocats, elle a été obligée de faire face seule au tribunal, au parquet et aux avocats de la partie civile sans assistance.
Avant que l’audience ne soit retenue, il y a eu une véritable confrontation entre hommes de loi pour le report du procès. Un refus catégorique a été opposé à la défense par le président Issa Ndiaye qui a estimé que les arguments défendus par la défense ne sont pas légitimes.
Répondant aux récriminations des conseils du leader du Pastef, Ousmane Sonko, et de Ndeye Khady Ndiaye, le juge a dégagé en touche tous les manquements sur la convocation d’Ousmane Sonko, le temps pour la défense de se préparer, mais aussi l’absence des témoins.
Les avocats d’Ousmane Sonko ont usé de toute leur détermination pour obtenir un renvoi du procès. Me Cheikh Khoureïchi Ba a appelé la chambre à tirer toutes les conclusions de la situation faisant allusion notamment aux témoins qui n’étaient encore appelés à la barre. L’avocat a insisté alors sur la nécessité de renvoyer le procès pour permettre à ses collègues nouvellement commis de se mettre à niveau.
Me Abdoulaye Tall a été beaucoup plus catégorique. Pour lui, « les sentiments des Sénégalais dépendront de ce que la justice fera de cette affaire ». Mieux a-t-il ajouté, « la justice a une lourde responsabilité de ce qui se passera à l’issue du procès ». Pour Me Abdoulaye Tall, « Sonko n’a jamais reçu une convocation et toute pièce versée dans le dossier est du faux ».
De l’avis de Me Masokhna Kane, même si le président de la chambre, Issa Ndiaye, pense que le dossier est en état d’être jugé, il n’en est pas le cas. Pour lui, la citation à comparaitre du leader du Pastef « Ousmane Sonko est antidatée ». Me Masokhna Kane d’affirmer par ailleurs que la défense n’a pas reçu les vidéos pour assoir sa défense brandissant la menace de quitter la salle. Une posture que tous les avocats ont adoptée plus tard quand le président de la Chambre criminelle a insisté à maintenir l’audience. Tous les conseils de Ndeye Khady Ndiaye et du patron de Pastef, Ousmane Sonko, ont refusé de plaider.
Me Ciré Clédor Ly a persisté sur le fait que son client n’a pas reçu sa convocation promettant qu’en cas de renvoi, il comparaitra. Les nouvelles constitutions devraient aussi motiver un renvoi des débats car ; estime-t-il, « l’avocat a le droit de disposer du temps et des facilités nécessaires pour organiser sa défense ».
Me Bamba Cissé a mis pour sa part en défi quiconque trouverait dans le dossier une pièce justificative de la convocation de leur client. Théophile Kayossi a jugé quant à lui que le dossier est monté de toutes pièces et le renvoi est légitime. Rien ne s’oppose à ce que l’affaire soit renvoyée, a-t-il signifié.
Pour François Senghor, « organiser le procès, c’est comme promouvoir un faux ». La justice ne doit pas s’adosser à la politique et son client comparaitra si toutes les garanties nécessaires ont lieu. L’avocat Martin Diatta a l’impression, lui, « que la justice est manipulée par les politiciens ». Nouvellement engagé, il a demandé du temps pour plaider convenablement un dossier pris comme les autres du genre. « Ousmane Sonko dérange les tenants du pouvoir qui ont une mainmise sur la justice », ajoute-t-il.
LA DEFENSE DE NDEYE KHADY NDIAYE QUITTE AUSSI LA SALLE
Quelques minutes avant leur départ de la salle, les avocats de Ndèye Khady Ndiaye par le biais de Me Ousseynou Gaye avaient pris la parole peu après la reprise de l’audience pour rappeler au président de la Chambre criminelle le droit inaliénable de leur cliente à un procès équitable et contradictoire. « Ndeye Khady Ndiaye a droit à un procès équitable. Personnellement, je n’ai pas demandé un renvoi tout simplement parce que j’étais dans la procédure depuis le début. Mais par solidarité à nos confrères qui viennent de se constituer et qui ont besoin du temps pour prendre connaissance du dossier, je tiens à vous dire que nous serons dans l’obligation de nous retirer si vous maintenez votre refus de renvoi. Nous sommes tous de la défense et nous ne pouvons pas ignorer la demande légitime de renvoi formulée légalement par nos confrères», a fait remarquer l’avocat de la défense de Ndeye Khady Ndiaye avant de quitter la salle avec ses confrères.
Prenant alors la parole alors que les avocats de la défense lui tournaient le dos, le juge Cheikh Issa Ndiaye, président de la Chambre criminelle a invité la greffière à noter dans le plumitif que la défense de l’accusée a refusé de plaider le dossier qui était en état d’être jugé. «Les avocats de Ndeye Khady Ndiaye de même que ceux d’Ousmane Sonko ont décidé librement, après le rejet de leur demande de renvoi, de quitter la salle. Je voudrais que vous portez cela à la connaissance de votre ordre».
Prenant la parole, Me Ibrahima Ndieguene a rappelé que l’ordre ne peut se substituer au tribunal dans la conduite d’une audience. «J’ai l’habitude de dire que l’ordre ne peut se substituer au tribunal. La situation que vous devriez gérer peut s’expliquer juridiquement. Il appartient donc à votre juridiction d’en tirer toutes les conséquences de droit tout en sachant que les autres en feront autant». «Je voudrais juste que vous preniez note de cette situation», revient à la charge le président de la chambre Criminelle. «J’ai pris bonne note» rétorque Ibrahima Ndieguene, représentant de l’ordre des avocats. Pour rappel, Me Malick Ndoye commis d’office pour assurer la défense avait lui aussi décidé de quitter la salle d’audience en même temps que les autres avocats. Du coup, Ndeye Khady Ndiaye s’est retrouvée seule face au juge. Tous ses avocats avaient quitté solidairement la salle laissant leur cliente seule face au tribunal, le parquet et les avocats de la partie civile.
DEMANDE DE RENVOI : L’OPPOSITION CATEGORIQUE DU PARQUET ET DE LA PARTIE CIVILE
Le procureur de la République, Abdou Karim Diop, a demandé au tribunal de ne pas répondre favorablement à la demande des avocats de la défense. Pour lui, Ousmane Sonko a dit publiquement qu’il ne répondrait plus à la justice et fait dans la désobéissance civile et s’est même retranché à Ziguinchor. Qu’Ousmane Sonko qui n’ait pas reçu une convocation n’incombe pas à la justice car l’ordre de comparution lui a été envoyé et Ousmane Sonko n’a pas voulu la prendre. Le procureur estime aussi qu’Ousmane Sonko a manqué de se présenter au greffe à la veille du procès. La citation est parfaitement régulière, selon Abdou Karim Diop.
Poursuivant son propos, il a également défendu la régularité de la procédure de convocation de Sonko. «Le ministère public a fait tout ce qu’il devait faire pour permettre à Monsieur Ousmane Sonko de se présenter à l’audience», a-t-il assuré. Par ailleurs, pour le parquet, des avocats constitués dès le début de la procédure ne peuvent pas se réfugier derrière une mise en niveau pour demander un renvoi. Le procureur trouve que les droits de la défense ont été suffisamment respectés. A l’image du parquet, les avocats d’Adji Sarr, ont demandé au président du tribunal de ne pas répondre favorablement aux doléances de la défense. Pour Me El Hadji Diouf et Cie, le dossier est en état d’être jugé.
NDEYE KHADY NDIAYE ET LE REFUS DE S’ASSOIR
Ndeye Khady Ndiaye, enceinte, s’est présentée à l’audience. Vu son état, ses avocats ont demandé qu’elle soit assise. Le tribunal a tardé à répondre à la demande, ce qui a soulevé la colère de ses conseils. Me Ibrahima Mbengue s’en est violemment pris au tribunal. Me Ndeye Fatou Touré, révoltée, a jugé que les droits de l’accusé Ndeye Khady Ndiaye n’ont pas été respectés. Menaçant de quitter la salle, elle a été retournée par ses pairs qui étaient présents à ce moment dans la salle. Le procureur Abdou Karim Diop a dit que la possibilité de s’assoir était donnée à Ndeye Khady Ndiaye, mais celle-ci a refusé dans un premier temps. Finalement, Ndeye Khady Ndiaye a fini par s’assoir lors de la lecture de l’ordonnance de renvoi, longue de 471 pages, et qui a duré plus d’une heure.
LA DEFENSE DE NDEYE KHADY NDIAYE ET LA PARTIE CIVILE SE RENFORCENT
Ce deuxième jour d’audience de l’affaire de « viols répétés et menaces de mort » contre le leader de Pastef et Maire de Ziguinchor Ousmane Sonko, devant la Chambre criminelle de Dakar a été marquée hier, mardi 23 mai, par le renforcement des deux parties présentes à ce procès. Il s’agit de la défense de Ndeye Khady Ndiaye et la partie civile. Chacune de ces parties a enregistré la constitution de nouveaux avocats venus en renfort lors de cette audience spéciale. Pour rappel, depuis le début de cette procédure, la défense d’Adji Sarr était assurée par Me Abdou Dialy Kane et son confrère Me El Hadji Diouf qui sont rejoints par Me Adama Fall et d’autres confrères. Pour sa part, Me Moussa Sarr, avocat de Ndeye Khady Ndiaye, a également reçu en renfort une dizaine de confrères.
LA BIP EN RENFORT AU GIGN DANS LA SALLE 4
L’audience de l’affaire de « viols répétés et menaces de mort » devant la Chambre criminelle de Dakar a été marquée hier, mardi 23 mai, par un renforcement de la sécurité. Dans la salle 4 du Palais de justice Lat Dior de Dakar où s’est tenue cette audience, il a été noté la présence des éléments de la Brigade d’intervention de la police (Bip) aux côtés de leurs frères d’armes du Gign (Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale). Au nombre de 4 au moins, ces agents étaient habillés en tenue de service (tunique noire, visages encagoulés) avec leurs équipements d’intervention tout comme leurs collègues du Gign. Il faut préciser que cette présence des éléments de la Bip dans la salle lors d’une chambre criminelle est inédite. Car, la sécurité du Palais de justice et à l’intérieur des salles d’audience est sous la gestion de la gendarmerie nationale. Lors des audiences de la chambre criminelle, le Gign vient en appui de ses frères d’armes des Éléments pénitentiaire d’intervention (Epi). Il faut relever que quelques minutes avant la venue de argents dans la salle 4, un incident opposant leurs camarades, membres de la gare rapprochée d’Adji Sarr, à des gendarmes a été évité de justesse. En effet, voulant entrer dans la salle 4 avec leurs armes, la sécurité de l’accusatrice de Sonko a été rappelée à l’ordre par des gendarmes préposés à la sécurité des lieux. Mais, face à leur refus de se désarmer, ils ont été tout simplement bloqués à l’entrée pendant plusieurs minutes.
KEEMTAAN GI - PORN S(T)ARR !
Une vingtaine de morts, et tout ça pour ça ! Une économie au ralenti avec des pertes par milliards, des saccages provoquant des dommages inestimables, des commerces qui baissent leurs rideaux, des banques en congés, des écoles en vacances, une population qui craint le pire… On nous parlait de viols multiples sous la menace de deux pistolets, on s’est retrouvé face une histoire scabreuse de sexe comme dans un film pornographique. Juste que la prétendue violée prenait apparemment son pied dans les assauts de son supposé bourreau. Hier, au cours de l’interrogatoire officiellement destiné à faire jaillir la vérité, on avait l’impression d’entendre Stormy Daniels, cette sulfureuse et canon porn star qui prétend avoir couché avec l’ancien président américain Donald Trump et va jusqu’à décrire l’anatomie de ce dernier ! Juste que Stormy Daniels, elle, ne prétend pas avoir été violée. Ce qui l’intéresse, ce sont des dollars à n’en plus finir ! C’est toute la différence, et elle est fondamentale, avec Adji Sarr qui joue les saintes nitouches et dont le rôle, dans le scénario écrit parles officines du pouvoir, consistait à multiplier les déballages mensongers pour salir l’opposant qui empêche le Chef de dormir du sommeil du juste ! Dans un pays normal, cette affaire qui a déjà entraîné une vingtaine de morts en plus d’avoir contribué à affaisser notre économie, aurait dû être classée sans suite. Hélas, elle a tenu le Sénégal en otage depuis deux ans. Un pays tout entier prisonnier des délires d’une fabulatrice mais voilà, l’élimination d’un dangereux candidat empêcheur de troisième mandat n’a pas de prix même sison coût pour les 17 millions de Sénégalais est astronomique. Mais encore une fois, rien n’est trop cher et rien n’est de trop pour écarter Ousmane Sonko de la présidentielle de 2024.Quitte à nous écrire un scénario de film pornographique avec dans le rôle de Stormy Daniels une pauvre jeune fille manipulée par des gens terriblement cyniques! KACCOOR BI - LE TEMOIN
LES 2 GRIEFS REPROCHES SERIGNE SALIOU GUEYE
Jusqu’au moment où nous bouclions cette édition, on ne connaissait pas le sort réservé parla justice à notre ex-collaborateur et ami Serigne Saliou Guèye. Parmi les griefs que les enquêteurs de la Sûreté urbaine lui reprochent — sur ordre sans doute du procureur ! —, c’est l’exercice illégal du métier de journaliste. Le directeur de publication de « Yoor-Yoor » s’est vu coller le délit d’usurpation de fonction de journaliste parce que, tout simplement, il n’a pas encore sa carte nationale de presse. Singulière logique ! L’autre délit pour lequel il est poursuivi, c’est l’outrage à magistrat. Jusque tard dans la soirée, notre confrère attendait de savoir s’il allait être autorisé à rentrer chez lui ou s’il devait être placé en position de garde à vue.
MEDIAS LES JOURNALISTES NON DETENTEURS DE LA CARTE NATIONALE DE PRESSE EN SURSIS!
On pensait avoir tout entendu de la part de ce régime mais, apparemment, on était loin du compte! Depuis quelques jours, en effet, un nouveau délit a fait son apparition dans l’arsenal juridique de nos policiers et aussi des magistrats. Ce délit c’est celui de non-détenteur de la carte nationale de presse ! Ou, plus exactement, d’exercice illégal de la profession de journaliste. Selon nos braves limiers et nos distingués magistrats, tout écrivassier qui ne dispose pas de la carte nationale de presse… eh bien n’est pas un journaliste. A contrario, si l’on est un truand (ou un chauffeur de ministre comme on l’a raconté dans ces mêmes colonnes) et qu’on réussit par des subterfuges à obtenir le précieux sésame, alors on est un journaliste ! Du n’importe quoi…Nul n’est besoin de dire que toute la communauté de la presse adhère à l’assainissement d’un métier devenu le refuge de tous les cancres qui ont échoué ailleurs mais de là à penser retirer à de vieux briscards de la presse leur titre de journaliste, il y a assurément des non-dits qui sous-tendent une telle démarche. Figurez-vous que la stratégie élaborée par la Commission nationale de délivrance de la carte nationale de presse est tout simplement harassante pour des doyens qui ont blanchi sous le harnais du journalisme. On demande à ces derniers d’aller chercher toute une paperasse et la déposer pour pouvoir justifier du titre de journaliste, ce à quoi ces doyens qui ont blanchi sous le harnais de la presse se refusent à juste raison. Quitte à ne pas être reconnus comme des journalistes! Et puis, de quoi se mêlent les flics et les magistrats ? N’existe-t-il pas un Conseil pour le respect des règles d’éthique et de déontologie (Cred) qui est mieux habilité pour faire le tri au sein de la profession? De nombreux journalistes ayant passé un certain nombre d’années dans la profession et reconnus comme tels ne feront jamais le déplacement jusqu’au siège de la commission pour aller déposer cette paperasse afin de pouvoir bénéficier de la fameuse carte. L’épreuve vécue par notre confrère Serigne Saliou Guèye, journaliste qui a fait toute sa carrière au niveau du quotidien Le Témoin, n’est qu’une volonté d’humilier un brillant professionnel. Nous pouvons l’attester : Serigne Saliou est mille fois plus compétent que certains « journalistes «qui trônent à la commission nationale chargée de délivrer des cartes nationales de presse ! Une commission dans laquelle on trouve même un…magistrat chargé de valider les demandes et de dire que tel est journaliste et tel autre ne l’est pas! On vous le disait bien que les journalistes sont d’éternels mineurs qui ont besoin de tuteurs… Cette farce de mauvais goût concernant l’introduction d’une nouvelle infraction par nos flics a commencé il y a deux semaines lorsque une dame collaboratrice de Kewoulo et un autre jeune homme animateur d’une web télé «Bambey Tv », arrêtés, se sont vus reprocher le délit d’exercice illégal de la profession de journaliste ! Pour donner un exemple des bonnes manières dont sont traités les anciens ailleurs, lisez ce qui suit. Le Grand chancelier de l’Ordre national du Lion, le Général de gendarmerie Meissa Niang se déplace très souvent jusqu’aux domiciles des récipiendaires aux différents ordres pour leur remettre leurs médailles. Chez nous, un certain nombre de doyens de la presse dont Mamadou Oumar Ndiaye, directeur du « Témoin » et 43 ans de journalisme — surtout, ancien président de la commission de délivrance des cartes de presse ! — se voient exiger de présenter une demande pour obtenir une carte nationale de presse…Aux yeux de la Sûreté urbaine et du procureur de la République, donc, voilà de dangereux usurpateurs de la profession de journaliste ! Pour ce qui nous concerne, nous plaidons coupables messieurs les policiers et juges: nous exerçons illégalement la profession de journalistes.
SERIGNE SALIOU GUEYE OBTIENT LE SOUTIEN DE KHALIFA SALL
¨Khalifa Sall a été le premier responsable politique de haut niveau à apporter son soutien au journaliste (n’en déplaise au Procureur et aux poulets de la Sûreté urbaine !) Serigne Saliou Guèye. « Je suis profondément préoccupé par les restrictions croissantes imposées aux libertés fondamentales, en particulier à la liberté d’expression. La convocation, à la police, du journaliste Serigne Saliou Guèye vient allonger la longue liste des atteintes graves face à la liberté de presse. Je lui apporte mon soutien et l’encourage à continuer son travail malgré les pressions et intimidations qui sapent les fondements démocratiques de notre société. Je réaffirme mon engagement en faveur d’une presse libre et indépendante qui refuse de céder à la peur et promeut un débat public sain et équilibré » a ditle patron de Takawu Sénégal à travers un communiqué.
LA GENERALE FATOU FALL REÇUE AU PALAIS
L’audience accordée ce mardi à la première générale de l’armée sénégalaise n’est pas passée inaperçue. Fatou Fall a arpenté les escaliers menant au bureau présidentiel pour remercier le président Macky Sall qui lui a offert ses premières étoiles avant de la nommer dans la foulée directrice de l’Hôpital Principal de Dakar. S’il faut saluer cette promotion historique intervenue le 26 avril dernier, il convient de signaler cependant, comme le révèle le site la voix.com que notre voisin le Mali compte depuis 2010, donc sous le magistère de feu Amadou Toumani Touré, sa première femme générale de brigade en la personne de Kani Diabaté.