POINT DE MIRE SENEPLUS - Procès d’Ousmane Sonko, le procureur a requis cette nuit une peine de 10 ans mais entrouve la porte pour une peine alternative de 5 ans... Le jugement mis en délibéré au 1er juin
Après une longue journée, c'est autour de 3h du matin que le verdict du procès pour viol d'Ousmane Sonko a été mis en délibéré pour le 1er juin 2023.
Le procureur a requis une peine de 10 ans de prison pour viol ou de 5 ans de prison pour "corruption de la jeunesse". Ousmane Sonko, qui invoque un « complot », était absent du palais de justice de Dakar mardi 23 mai. Ses avocats, qui ont dénoncé une violation des droits de la défense, ont quitté la salle d'audience à midi.
Regardez les vidéos des différentes réactions dont celle d'El hadj Diouf, l'avocat d'Adji Sarr à la sortie de l'audience.
VIDEO
SERIGNE SALIOU GUEYE PLACÉ EN GARDE À VUE
L'éditorialiste de SenePlus et Directeur de Publication du quotidien ‘'Yoor Yoor’' est poursuivi finalement pour trois chefs d'accusation : outrage à magistrat, usurpation de fonction de journaliste et complicité de ces faits
Le Directeur de Publication du quotidien ‘'Yoor Yoor’' a été placé en garde à vue ce mardi vers 23h selon Me Moussa Sarr.
Serigne Saliou Guèye est poursuivi finalement pour trois chefs d'accusation :outrage à magistrat , usurpation de fonction de journaliste et complicité de ces faits.
Ce patron de presse sera présenté probablement au procureur de la République ce mercredi, d'après une source de Seneweb.
Pour rappel, Serigne Saliou Guèye a été entendu par les enquêteurs de la Sûreté Urbaine du commissariat central de Dakar durant plusieurs heures. A la fin de son audition vers 19h, les limiers ont retenu le journaliste pour attendre la décision du parquet.
LUTTE CONTRE LES INONDATIONS, LE GOUVERNEMENT MET EN ŒUVRE WAAJAL NAWET
La campagne Waajal Nawet a été lancée depuis quelques jours. Le ministre Issakha Diop, chargé de la Prévention et de la gestion des inondations, est en train d’effectuer des visites sur le terrain dans le cadre de cette initiative basée sur l’anticipation
La campagne Waajal Nawet a été lancée depuis quelques jours. Le ministre Issakha Diop, chargé de la Prévention et de la gestion des inondations, est en train d’effectuer des visites sur le terrain dans le cadre de cette initiative basée sur l’anticipation.
A quelques jours de l’hivernage, le ministre auprès du ministre de l’Assainissement chargé de la Prévention et de la gestion des inondations est en train de dérouler la Campagne nationale de prévention des inondations, ou Waajal Nawet.
Avec cette initiative, le gouvernement veut mettre un accent particulier sur la prévention dans le cadre de la lutte contre les inondations. Un document publié par ledit ministère explique : «L’initia-tive poursuit une logique d’anticipation, mais aussi d’implication des populations exposées aux risques ; en effet, la prévention engage la préparation de la population et des autorités locales sur les mesures à prendre en cas de survenue de l’évènement redouté.»
Le document explique que «l’efficacité de cette politique repose sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs». Il s’agit, précisent ses rédacteurs, de s’appuyer «en premier lieu sur l’action cohérente de l’Etat, en particulier de ses services déconcentrés et des collectivités territoriales. Des associations culturelles, sportives ou sociales de jeunes et de femmes sont également mobilisées pour diffuser et relayer les informations et les comportements qui sauvent». Le document ajoute que «les entreprises et organisations non gouvernementales sont également des acteurs à part entière». Quid des actions à mettre en œuvre dans le cadre de cette campagne ? Le ministère indique qu’il «s’agit de créer un environnement et des normes locales d’attitudes coopératives à l’égard des risques d’inondations».
Dans ce cadre, informe-t-il, «la sensibilisation, la formation et le recours à l’aide volontaire permettent aux gens d’améliorer et renforcer leurs capacités dans la réduction des impacts des inondations». Parmi les actions, il y a l’accompagnement des collectivités.
Dans ce volet, le ministère, dirigé par Issakha Diop, renseigne qu’il est prévu «d’encourager et aider à la planification locale, renforcer les capacités de réponse des collectivités, les aider dans la mobilisation des ressources». Dans cette campagne, le ministère mise aussi sur un suivi-évaluation des projets et programmes de l’Etat. Ainsi des visites périodiques des travaux sur le terrain sont effectuées. Elles consistent, dans l’entendement du ministère, «en une descente périodique sur le terrain en présence des autorités administratives, municipales, des jeunes, des femmes, des services de l’Etat compétents et des maîtres d’ouvrages, pour suivre l’état d’avancement des travaux qui se réalisent dans le cadre des projets et programmes de lutte contre les inondations».
Issakha Diop a d’ailleurs mis en œuvre ces descentes, lui qui était la semaine dernière dans la Zone de captage et à Yoff, au Centre de santé Philippe Maguilen Senghor, deux sites réputés pour les débordements des eaux en cas de fortes pluies. Le document du ministère souligne que «la visite permet de constater les difficultés et les imperfections au fur et à mesure, d’encourager la communication entre les populations et les prestataires, de corriger éventuellement les défauts et de garantir la bonne conformité de l’ouvrage et surtout le respect des délais».
INVESTISSEMENTS ETRANGERS, OFFENSIVE BELGE AU SENEGAL
Le choix porté sur le Sénégal pour abriter la première mission économique belge 2023 n’est pas fortuit, si l’on se fie aux propos de la Princesse Astrid, qui présidait ladite mission.
Le Sénégal «offre aux entreprises qui cherchent à s’y établir, une stabilité remarquable et de nombreux atouts, stabilité politique, sécurité, stabilité monétaire, qualité de vie appréciable et position géographique favorable», a déclaré hier, la Princesse Astrid, à l’occasion de l’ouverture de la première mission économique belge 2023 ; à travers laquelle, la Belgique veut ouvrir de nouvelles perspectives dans sa coopération avec le Sénégal.
Par Justin GOMIS – Le choix porté sur le Sénégal pour abriter la première mission économique belge 2023 n’est pas fortuit, si l’on se fie aux propos de la Princesse Astrid, qui dirige ladite mission au nom du Roi belge. Le choix du Sénégal, selon la représentante de sa majesté, le Roi belge, «fut en réalité une évidence au vu de la diversité et de la multitude des liens qui unissent nos deux plats pays. Car, les relations économiques et sociales qui existent entre la Belgique et le Sénégal n’ont cessé de croître ces dernières années». En atteste, «le flux des marchandises entre les deux pays qui a largement dépassé le milliard d’euros en 2022». D’après la princesse, «le Sénégal représente en Afrique un partenaire d’avenir pour les entreprises et les investisseurs européens, belges en particulier, et offre une belle porte d’entrée économique et commerciale dans la sous-région». A l’en croire, le pays de la Teranga «offre aux entreprises qui cherchent à s’y établir, une stabilité remarquable et de nombreux atouts, stabilité politique, sécurité, stabilité monétaire, qualité de vie appréciable et position géographique favorable». A cela, elle ajoute un vrai dynamisme économique soutenu par une réelle volonté politique comme «le Plan Sénégal émergent, la mise en place des zones économiques spéciales et les grands travaux d’infrastructures contribuent à l’attractivité du Sénégal, les importantes mesures mises en place par les autorités sénégalaises pour améliorer le climat des affaires, renforcer la formation des jeunes, promouvoir les investissements et développer le secteur privé».
Cette mission économique, qui se tiendra jusqu’au 25 mai 2023, est composée des centaines d’hommes d’affaires, de chefs d’entreprise, de représentants d’institutions académiques et de hauts représentants du gouvernement belge. Cette délégation devrait ainsi échanger avec le secteur privé sénégalais pour cette opportunité de partenariat qui ouvre de nouvelles perspectives dans la coopération entre la Belgique et le Sénégal.
La ministre des Affaires étrangères, qui présidait la cérémonie d’ouverture, relève ainsi «la fine articulation de la mission qui fait transparaître des secteurs d’activités porteurs à savoir : la logistique portuaire intermodale ; la biotechnologie et la pharmacie ; les énergies renouvelables ; l’eau et l’environnement ; les industries culturelles et créatives». Autant dire des secteurs qui, selon Me Aïssata Tall Sall, «recoupent l’ambition du Président Macky Sall d’asseoir la souveraineté sur les plans alimentaire, pharmaceutique, médical, énergétique ; le tout adossé à un secteur privé national fort, moteur de notre émergence économique à l’horizon 2035». A ce titre, rappelle la ministre, le gouvernement a entrepris des réformes pour améliorer l’environnement des affaires. Ce qui lui a permis de faire d’importants progrès en termes de compétitivité. Le Sénégal a réussi à créer des plateformes industrielles intégrées érigées en zones économiques spéciales, la mise en place d’un guichet unique dans le but de simplifier et de diligenter les procédures administratives préalables à la création d’une entreprise, l’adoption d’une loi sur les partenariats public-privé, entre autres.
PAR Farid Bathily
VICTOR WEBANYAMA, LE PRODIGE DU BASKET QUE TOUTE LA NBA ATTEND
Le joueur français devrait rejoindre l’équipe de San Antonio, fraîchement gagnante de la loterie de la draft de la Ligue de basket nord-américaine. Une perspective alléchante, tant le talent de ce grand de 19 ans est vanté
"Je pourrais m’évanouir." La réaction du propriétaire des Spurs de San Antonio Peter J. Holt sur la chaîne ESPN la nuit dernière en disait long sur l’immensité du changement potentiel de la fortune de son équipe. Cette dernière venait en effet de remporter, quelques minutes plus tôt, la loterie du draft de la NBA 2023 organisé dans une salle de conférence du McCornick Palace à Chicago.
Le 27 juin prochain, après une série de saisons peu glorieuses, l’équipe des Spurs de San Antonio aura l’extraordinaire privilège du premier choix parmi les meilleurs jeunes espoirs du basket à la conquête de la NBA.
Un phénomène à tous égards
Dans ce lot des jeunes espoirs qui tapent à la porte de la NBA cette année, un nom se démarque depuis déjà quelques années, c’est celui du prodige franco-congolais Victor Wembanyama. Né dans la commune française de Chesnay dans les Yvelines il y a 19 ans, ce géant de 2,21m fait autant parler de lui par son envergure que par son talent.
Lebron James, la légende vivante du ballon orange, le qualifie d’extra-terrestre. Stephen Curry le compare à un "spécimen tout droit sorti d’un jeu-vidéo". Le Grec d’origine nigériane Giannis Antetokounmpo des Bucks de Milwaukee le voit déjà figurer prochainement parmi les "meilleurs joueurs de tous les temps de la NBA".
Un tel florilège de superlatifs à propos d’un adolescent professionnel depuis trois ans seulement aurait certainement paru démesuré si le concerné n’avait pas accumulé, de manière répétée et soutenue, des prestations spectaculaires sur les parquets.
Saut dans le grand bain
Les remontées de balle, l’art du dribble et de la défense, l’adresse à trois points… Tout se fait avec une rare maîtrise chez Victor Wembanyama. Des capacités remarquables et pas toujours évidentes au vu de sa morphologie. Même si bien évidemment, sa grande taille reste globalement un atout sur un terrain de basket.
Malgré le poids des attentes, ce longiligne né d’une famille de sportifs de haut niveau garde les pieds sur terre. "Si je ne trouvais pas ça normal, cela voudrait dire que mon mental n’est pas au niveau de mon basket", affirmait-il notamment fin décembre 2022 dans les colonnes du journal Le Parisien.
Le talent combiné à une telle maturité suscite un énorme intérêt dans le monde américain de la NBA. Certaines équipes ont même tenté de saborder leur saison pour augmenter leur chance d’enrôler le joueur des Metropolitans 92 dans leur rang grâce à la loterie du draft.
San Antonio a sans doute décroché le gros lot. "Wemby" comme on l’appelle en NBA, attend d’y laisser ses empreintes. "Je veux être le premier, le numéro 1. C’est clair", assure-t-il.
PAR Farid Bathily
AU BÉNIN, LA CROISSANCE DÉMOCRAPHIQUE SUSCITE LA CONTROVERSE
La démographie béninoise est-elle une chance pour le pays ou, au contraire, une infortune ?
Le gouvernement béninois estime que la forte fécondité de la population met à mal les politiques de développement du pays. Mais ce constat ne fait guère l’unanimité.
La démographie béninoise est-elle une chance pour le pays ou, au contraire, une infortune ? La question fait débat depuis le 3 mai 2023 à la suite de l’annonce par le gouvernement de son intention d’organiser une table ronde sur l’augmentation rapide de la population.
L’initiative, projetée pour septembre prochain, vise, selon les autorités, à réfléchir sur les moyens de mettre en adéquation la poussée démographique nationale et la satisfaction des besoins des populations.
Il s’agira notamment "d’envisager un réajustement des paradigmes en matière de politique nationale de population en vue d’asseoir de bonnes bases à même de concilier l’ambition de bien-être partagé et le désir de procréation."
Une forte natalité
Cette décision de l’exécutif béninois est justifiée, selon les autorités, par la forte la natalité du pays. La Banque mondiale situe en effet le Bénin dans le top 10 des nations au plus fort taux de fécondité dans le monde en 2021 avec 5,1 enfants par femme pas bien loin du Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, qui lui compte 5,3 naissances par femme.
L’État estime par ailleurs que la population s’est accrue de 176% entre 1979 et 2013, passant de 3,3 millions à plus de 10 millions d’habitants, pendant que des pays comme l’Irlande et la Nouvelle-Zélande qui avaient une démographie semblable à celle du Bénin en 1979, ont connu un faible accroissement respectivement de 37% et 43%.
Toujours selon le gouvernement, ces données interpellent sur l’efficacité de la politique nationale de population, notamment "celle de la parentalité responsable". Selon les autorisés, cela expliquent le décalage entre "les efforts remarquables que fournit le peuple dans son ensemble et l’amélioration notable des conditions de vie" qui du coup n’est pas toujours ressentie ou perçue de manière significative.
Limitation des naissances ?
Faut-il donc envisager une limitation des naissances ? Le gouvernement refuse de s’exprimer dans ces termes mais préfère parler de "procréation responsable".
"Il faut trouver les moyens d’inciter au contrôle des naissances et même trouver des moyens un peu coercitifs pour que l’explosion qu’on observe ne se poursuive pas, sinon l’Afrique se porterait très mal", indiquait le président Patrice Talon en mars dernier sur la chaîne française LCI.
Quoi qu’il en soit, l’appréciation faite de la flambée démographique par le gouvernement divise l’opinion. De nombreux observateurs indiquent que le nombre de Béninois, estimés à 13 millions en 2021 sur une superficie de 112 600 km2, n’est pas une entrave au développement.
"Nous ne sommes ni surpeuplés, ni densément occupés. Le Rwanda n’a qu’une superficie de 26 000 km2 avec un peu plus de 12 millions d’habitants. Mais le pays ne prend pas la fécondité de sa population comme un frein", a réagi le député Guy Dossou Mitokpè.
Cette polémique jamais tranchée entre natalistes et antinatalistes est d’autant plus enflammé au Bénin que la sociologie locale considère l’enfant comme une richesse.
JOURNÉE CALME À ZIGUINCHOR
Le calme règne dans la ville ce mardi, jour de la première audience du procès pour viol de son maire, Ousmane Sonko. Des partisans de l'édile maintiennent cependant des barricades sur les rues près de son domicile pour, disent-ils, en assurer la garde
Le calme règne à Ziguinchor (sud) ce mardi, jour de la première audience du procès pour viol de son maire, l’opposant Ousmane Sonko, a constaté l’APS.
Des heurts entre jeunes et forces de l’ordre ont éclaté dans cette ville, le 16 mai, jour de l’ouverture du procès.
Ils ont fait deux morts, plusieurs blessés et des dégâts matériels.
Malgré le calme qui prévaut, des partisans du maire de Ziguinchor maintiennent des barricades sur les rues situées près de son domicile pour, disent-ils, en assurer la garde.
A Néma Kadior, des habitants ont du mal à circuler sans entrave, les voies d’accès et de sortie de ce quartier étant assiégées par des jeunes qui disent veiller à la sécurité du leader de Pastef-Les patriotes (opposition).
Ousmane Sonko séjourne dans la ville depuis plusieurs jours, après qu’il a pris la décision de ne plus coopérer avec la justice.
Son procès contre Adji Sarr a démarré ce mardi 23 mai devant la chambre criminelle de Dakar.
Adji Sarr, une employée de Ndèye Khady Ndiaye, accuse l’opposant et maire de Ziguinchor de l’avoir violée plusieurs fois et de l’avoir menacée de mort.
Ousmane Sonko est inculpé de viol et placé sous contrôle judiciaire depuis début 2021.