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2 septembre 2025
MACKY SALL ACCUSÉ DE DÉFIER LA STABILITÉ DU SÉNÉGAL
Pastef dénonce la volonté "despotique" du président de se maintenir au pouvoir, même par procuration. Il indique que la participation de Sonko à l'élection présidentielle de 2024 est inévitable
Dans un communiqué émis par le Bureau Politique National de Pastef Les Patriotes, le président Macky Sall est vivement critiqué pour sa décision de maintenir le Sénégal dans la tourmente en emprisonnant l'opposant Ousmane Sonko et en décidant de dissoudre le parti politique Pastef-Les Patriotes, dont Sonko est le président.
Le communiqué dénonce la volonté "despotique" de Macky Sall de se maintenir au pouvoir, même par procuration. Le texte rappelle le parcours électoral du parti Pastef-Les Patriotes, soulignant qu'il n'a jamais participé à une élection sous sa bannière, et affirme que le décret de dissolution émis par le régime en place est totalement illégal.
Le communiqué dénonce en outre l'utilisation supposée par le régime en place d'éléments du pouvoir exécutif et judiciaire pour persécuter les membres et sympathisants de Pastef-Les Patriotes, en les accusant de délits d'opinion. Il compare cette répression avec l'impunité dont jouiraient les membres du parti au pouvoir qui auraient commis des actes répréhensibles, tels que l'utilisation de milices ayant causé la mort de jeunes Sénégalais.
Enfin, le communiqué souligne que Pastef-Les Patriotes est un parti politique légalement constitué, qui se conforme à toutes les obligations légales, contrairement à certains partis qui auraient remporté des sièges lors des élections sans avoir de récépissé officiel.
Face à ces actions perçues comme antidémocratiques, le Bureau Politique National de Pastef Les Patriotes déclare que la participation du président Ousmane Sonko à l'élection présidentielle de 2024 reste inévitable et réaffirme sa détermination à lutter contre ce qu'il considère comme une menace à l'esprit du parti.
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
SOIXANTE-DEUX
EXCLUSIF SENEPLUS - L’homme de la deuxième alternance vient de nous faire faire un épouvantable bond en arrière de 62 ans en décrétant la dissolution d'un parti reconnu. Il reste qu'on ne dissout pas une idée
Mon pays, le Sénégal, vient de faire un bond en arrière de 62 ans. En effet, c’est en 1961 que le président Senghor avait dissous le parti africain de l’Indépendance (PAI).
Il ne s’agit pas d’un acte mineur, mais à bien des égards, un séisme de magnitude 62. Soixante-deux ! C’est l’âge responsable, l’âge d’une indépendance qui depuis, bon an mal an, nous promettait des avancées, à l’image de Paris en l’an 2000 comme le rêvait Senghor ; l’âge durant lequel notre pays a acquis le faux label (on le sait aujourd’hui) d’une République exceptionnelle dans un crique englué, défiguré par des bruits de bottes et des partis uniques aux régimes quasi éternels. Nous nous sommes même payés le luxe de snober la décennie 90 avec ses conférences nationales pour entrer dans le cercle des démocraties.
Nous donnâmes l’exemple que les partis uniques et leurs régimes sans fin n’étaient pas une fatalité, mais des faits et des actes d’hommes accidentels dans l’histoire chaotique d’une Afrique bégayante : les alternances politiques étaient possibles. À défaut d’alternatives.
L’homme qui conduisit cette deuxième alternance est aussi celui qui, l’Histoire le retiendra, vient de nous faire faire un épouvantable bond en arrière de 62 ans en décrétant la dissolution du Pastef, un parti politique reconnu, et qui fait partie de ceux (sinon le seul) qui se conforment aux textes régissant les partis : bilan financier annuel, information, etc. Il serait intéressant d’ailleurs, pour la transparence et la vérité, que le ministère de l’intérieur communique sur les partis qui respectent les textes. Parce que leur non-respect peut être un motif de dissolution.
Il y a aussi des faits qui entrent mal dans le registre des coïncidences : arrestation vendredi de son président ; son inculpation le lundi suivant et, la dissolution de son parti le même jour, moins de deux heures après son placement sous mandat de dépôt. Difficile de croire que cette célérité relève du hasard, encore moins de notre administration qu’on n’a pas connue si prompte dans ses tâches et ses actes.
C’est aussi une coïncidence si cet emprisonnement et cette dissolution n’ont aucun rapport avec l’élection présidentielle prévue dans sept mois. Honni qui mal y pense… Évidemment, notre pays va encore alimenter les conversations dans les grands-places, facs, marchés et autres réseaux sociaux. Depuis juin, nous étions sous les projecteurs inquisiteurs et éclairants du monde entier, pour de mauvaises raisons. Nous n’avons pas fini d’occuper la première place du podium des Républiques décadentes.
On glosera de l’exceptionnelle décadence d’une démocratie qui se prétendait le premier d’une classe de cancres. Certains verront leurs certitudes fortifiées : « la démocratie n’est pas faite pour les Nègres, ces grands garçons qui ont besoin d’hommes forts pour les dresser avec la trique, la cravache et le cachot pour ceux qui s’obstinent à vouloir sortir des clous jalonnés par le bien-aimé monarque éclairé ». Les amis faux-culs d’hier éprouveront une secrète joie que le petit prétentieux qui leur faisait de l’ombre leur laisse la voie libre.
Mais on le sait depuis que les hommes ont acquis des convictions, dont celle plus tenace et qui balise leur vie : on ne dissout pas une idée. On n’efface pas de la mémoire des peuples l’espoir qu’une autre vie est possible.
Une nouvelle période pleine d’incertitudes s’ouvre pour le pays. Et on aurait tort de croire que cette nouvelle période coulera comme un long fleuve tranquille. C’est une période pleine d’incertitudes, grosse de tous les possibles. Et je l’avoue : j’ai de moins en moins envie de vivre dans un tel pays.
DEUX MORTS À ZIGUINCHOR
Deux jeunes ont succombé à leurs blessures, lundi, à la suite des manifestations violentes qui ont éclaté dans les rues de la ville, après le placement sous mandat de dépôt de l’opposant Ousmane Sonko
Deux jeunes ont succombé à leurs blessures, lundi, à la suite des manifestations violentes qui ont éclaté dans les rues de Ziguinchor (sud), après le placement sous mandat de dépôt de l’opposant Ousmane Sonko, leader de l’ex parti Pastef les Patriotes, a appris l’APS de source hospitalière.
La première victime, qui était admise dans un hôpital, a succombé à ses blessures après avoir été blessée dans ces manifestations.
La seconde personne décédée a rendu l’âme au moment de son évacuation vers une structure sanitaire, a indiqué à l’APS une source hospitalière.
De violentes manifestations ont éclaté cet après-midi à Ziguinchor, ville dont Ousmane Sonko est le maire.
Les principales artères de la ville sont barricadées. Des débris de briques, des braches d’arbres, des poubelles et des tas d’immondices obstruent les artères principales de la principale ville du sud. La circulation est fortement ralentie, voire à l’arrêt.
Trois personnes ont été blessées dans les échauffourées. Six autres ont été interpelées, selon une source policière.
MULTIPLE PHOTOS
DE KAYAR A LOMPOUL, DESESPOIR ET TRAGEDIE DES MIGRANTS
Certaines embarcations de migrants échouent sur la plage et d’autres en font leur point de départ. Sur la grande côte sénégalaise qui va de Kayar à Saint-Louis, l’émigration irrégulière reste une dure réalité avec laquelle il faudra faire face.
Certaines embarcations de migrants échouent sur la plage et d’autres en font leur point de départ. Sur la grande côte sénégalaise qui va de Kayar à Saint-Louis, l’émigration irrégulière reste une dure réalité avec laquelle il faudra faire face.
« Cette pirogue que vous voyez là-bas transportait des clandestins », pointe du doigt le jeune pêcheur, Oumar. Une information qui suscite la curiosité de tous les passagers du véhicule 4×4 qui nous mène à Lompoul. L’embarcation en tant que telle a échoué sur la plage, entre Diogo sur mer et Lompoul, il y a quatre jours. Il n’en reste plus que des carcasses calcinées dont une grande partie est engloutie par la mer. « Quand ils échouent sur la plage la nuit, les migrants mettent le feu à la la pirogue de peur d’être dénoncés. Ensuite, ils s’enfuient dans la bande aux filaos », renseigne Oumar, originaire de Fass Boye. L’émigration clandestine, le jeune homme la connaît pour avoir vu, plusieurs de ses amis pêcheurs quitter son village et aller en Espagne en prenant les pirogues. « Moi, je n’ai jamais été tenté par l’émigration. J’ai mon métier et je m’y plais bien », confie le jeune homme tout heureux de se balader sur cette plage que les vagues viennent de temps à autre envahir. Contrairement au jeune pêcheur, ils sont nombreux à prendre la mer pour aller en Espagne.
Entre Kayar et Saint-Louis en passant par Lompoul, Mboro sur mer et Gandiole, les stigmates de l’émigration irrégulière sont bien visibles. Ici, c’est un bateau arraisonné, là c’est un cimetière marin qu’on vous montre. Ailleurs, c’est la tragédie qui vous est racontée dans les moindres détails. C’est le cas à Tassinère, à une trentaine de kilomètres de Saint-Louis. Il y a deux semaines de cela, plusieurs corps ont été repêchés par des bonnes volontés. « Onze corps ont été repêchés ici. Ils étaient tous de jeunes gens âgés entre 18 et 20 ans », renseigne Lamine Fall, pêcheur à Tassinère. Ce bonhomme au fort embonpoint fait partie de ceux qui ont mené les secours en compagnie des Sapeurs-pompiers appelés à la rescousse. Certains de ces corps qui étaient dans un état de décomposition très avancé, ont été enterrés dans le cimetière du village. « L’embarcation que vous voyez là-bas avait à son bord des migrants. Quatre d’entre eux sont morts », confie le pêcheur, le cœur meurtri. Selon lui, ces volontaires à l’émigration clandestine se perdent souvent en mer. Une fois sur les côtes saint-louisiennes, ils sont pris dans un étau sur l’embouchure. « Souvent, dit-il, ils ne savent pas quoi faire et ici, il est facile de se perdre si on ne connaît pas le chemin ».
À quelques kilomètres de là, Salla Sow, femme transformatrice de produits halieutiques à Lompoul est animée par une grande tristesse. Vêtue d’un léger grand boubou à cause de la chaleur, la bonne dame regarde vaguement la mer. « Je reviens d’une maison, à côté. Deux jeunes de même père et de même mère sont décédés en mer en tentant d’aller en Espagne », renseigne celle qui gère l’Union locale des femmes transformatrices de Lompoul. D’après la bonne dame, c’est une véritable tragédie que le village est en train de vivre. « Il y a beaucoup de facteurs qui conduisent ces gens à agir de la sorte. On a l’impression qu’ils n’ont plus peur de la mort », se désole-t-elle.
« On n’a plus espoir »
En effet, les nombreuses pertes en vies humaines n’ont jamais émoussé la volonté des candidats au voyage. Ils deviennent de plus en plus nombreux. « Beaucoup de jeunes se préparent en ce moment. On n’a plus espoir », indique un jeune pêcheur avec le sourire. Pape Sow, responsable du Comité local de la pêche artisanale (Clpa) à Lompoul tente d’expliquer ce désespoir des jeunes gens, à l’heure actuelle. « Avant, les pêcheurs étaient très peu nombreux à partir en Espagne, mais aujourd’hui avec les nombreuses difficultés qui nous assaillent, les gens ne savent plus à quel Saint se vouer », renseigne le bonhomme. Selon lui, l’indiscipline des navires étrangers et la surpêche sont autant de maux qui les empêchent de progresser. « Entre 2021 et 2023, beaucoup d’embarcations d’ici ont perdu leur matériel de pêche à cause de ces bateaux étrangers. On avait prévu de nous rembourser, mais jusque-là, on n’a pas un centime », regrette le coordinateur du Cpla.
À Fass Boye et à Kayar aussi, c’est la même rengaine. « Les pêcheurs vivent des heures difficiles et cela risque d’accentuer le phénomène de l’émigration au Sénégal », souligne Madieb Boye, le chef du village de Fass Boye. La quête d’un avenir meilleur fait partie de ce qui pousse les gens à vouloir partir à tout prix. Mor Mbengue, un jeune Kayarois et coordonnateur du Comité local de la pêche artisanale est un ancien volontaire à l’émigration. « Je faisais partie des personnes que le Ministre de l’Intérieur d’alors, Ousmane Ngom avait aidé à retourner au Sénégal. C’était en 2006. Aujourd’hui, je suis revenu, mais rien n’a changé dans mon quotidien », confie Mor. Actuellement, la plupart de ses amis d’enfance qui ont tenté l’aventure ont déjà construit leurs maisons. « En ce qui me concerne, je n’ai même pas encore une parcelle pour penser à construire. L’émigration est une porte de sortie de cette misère que nous vivons au quotidien », pense Mor Mbengue.
L’agriculteur Elimane Dione n’émet pas un avis contraire au pêcheur. La pomme de terre qui est la ressource phare de cette zone maraîchère est menacée par de nombreuses difficultés qui ont pour noms : absence d’unités de conservation, de pistes de production et d’eau. « Il s’y ajoute qu’on veut nous délester de nos champs à cause de l’autoroute à péage qui doit passer ici. On a prévu de nous payer les impenses et non la terre que nos ancêtres ont travaillé plusieurs années durant », regrette ce paysan de Kayar.
Les mêmes maux sont vécus par les agriculteurs de Fass Boye. À cause des activités des sociétés minières, les travailleurs de la terre de cette commune de Darou Khoudoss (Département de Tivaouane) perdent de jour en jour des surfaces cultivables. « Souvent quand la Grande cote opérations (Gco) mène ses activités, on nous arrache nos terres, mais une fois l’opération terminée, l’État via le service des Eaux et forêts reprend ces terres. C’est incompréhensible », souligne Moda Samb, adjoint au maire de la commune de Darou Khoudoss. Ici, comme partout ailleurs sur la zone des Niayes, les difficultés auxquelles les secteurs de la pêche et de l’agriculture sont confrontés motivent les jeunes à prendre les pirogues. Même si les risques de voir leurs rêves engloutis par la mer sont toujours là. Un vieil homme rencontré sur la plage de Kayar répond à cette inquiétude. « Qui ne risque rien n’a rien », pense-t-il.
LAMINE FALL, PÊCHEUR À TASSINÈRE
Le sauveur de l’embouchure
Agé d’une cinquantaine d’années, le pêcheur Lamine Fall est une âme généreuse. Il est toujours le premier à organiser les secours quand des embarcations de migrants échouent sur les côtes du Gandiole.
À Tassinère, un village du Gandiole, situé à une trentaine de kilomètres de Saint-Louis, Lamine Fall ne passe jamais inaperçu. Ce pêcheur, quinquagénaire qui se distingue par son embonpoint a son nom lié à l’émigration clandestine. Plusieurs fois, il a secouru des migrants en détresse à l’embouchure du fleuve. À ses risques et périls, le plus souvent. « En 2019, j’ai passé une nuit à la gendarmerie parce qu’une pirogue contenant deux jeunes avait atterri ici. Ils étaient très fatigués et j’étais venu les aider. On m’a alors emmené à la gendarmerie pour témoigner », se rappelle le pêcheur, le visage attristé. Récemment, onze corps ont échoué sur la plage de Tassinère. Ils étaient des jeunes âgés entre 18 et 20 ans. Lamine fait partie des volontaires qui ont organisé les secours jusqu’à l’aube. Toujours c’est avec le cœur meurtri que ce volontaire dans l’âme tente de sauver ces jeunes. « Les corps repêchés sont toujours dans un état déplorable. Ça nous fait toujours du mal de voir un jeune à la fleur de l’âge mourir sans réaliser ses rêves », regrette-t-il. Très peu de gens s’en sortent. Les plus chanceux de ces naufragés sont amenés à la boulangerie du quartier pour qu’ils se réchauffent avant de pouvoir retrouver leur esprit. « Parfois, j’allume un feu de bois et je les mets de côtés tout en leur faisant siroter du café. Quelques minutes après, ils commencent à pouvoir parler », soutient Lamine Fall. Ce qui importe, selon lui, c’est que ces jeunes morts ou vivants puissent être accueillis dans la dignité.
D’après Lamine, il y a plusieurs corps qu’on voulait enterrer sur place, mais il s’y est farouchement opposé. « J’avais dit niet car, je voulais que leurs proches les récupèrent. Aujourd’hui, ils m’appellent pour me remercier car ils disent que c’est grâce à moi qu’ils ont la possibilité d’aller se recueillir sur leurs tombes chaque vendredi », rapporte le pêcheur. Aujourd’hui, il est tellement habitué à ramasser les corps des migrants que ses enfants et sa femme ont fini par connaître les gestes à faire en pareille situation. « On est souvent à ses côtés quand il y a une pirogue de migrants. On n’a plus peur à cela », rapporte sa femme Maïmouna.
Même s’il regrette ces nombreux morts de migrants, Lamine Fall comprend ces jeunes gens gagnés souvent par le désespoir. Ils vont en Europe en vue de chercher un avenir meilleur. « J’ai appris à une centaine de jeunes comment pêcher, mais ils ont fini par prendre les navires pour aller en Espagne. Aujourd’hui, ils sont revenus et ont construit de luxueuses villas et acheté de belles voitures, alors que moi je suis toujours au point de départ », explique-t-il. D’après lui, c’est ce qui pousse les plus jeunes à suivre leurs pas.
Actuellement, Lamine ne souhaite que la reconnaissance des autorités étatiques. Car, depuis plusieurs années, il ne va plus à Kafountine comme le font plusieurs pêcheurs du Gandiole. C’est plutôt ses enfants qui continuent à faire les campagnes dans les autres localités du pays. « Malgré tout le travail qu’il fait, l’État ne l’a jamais soutenu. Après avoir sauvé et nourri ces jeunes, d’autres viennent s’approprier le mérite. Lamine ne se décourage jamais car, il fait cela de manière désintéressée », soutient son épouse Maïmouna.
CONCOURS GENERAL 2023, LES MEILLEURS ELEVES DU SENEGAL PRIMES CE MATIN
Le chef de l’Etat préside, ce lundi, à partir de 9h, au grand théâtre national, à Dakar, la cérémonie du Concours général, note une note du ministère de l’Education nationale.
Le chef de l’Etat préside, ce lundi, à partir de 9h, au grand théâtre national, à Dakar, la cérémonie du Concours général, note une note du ministère de l’Education nationale.
Ainsi, plus d’une centaine distinctions seront remises cette année aux lauréats.
Le Concours général récompense les meilleurs élèves du Sénégal chaque année.
ON NE SAIT PAS SI JUAN BRANCO S’EST DEGUISE EN FEMME OU PAS, IL EST VENU SE FAIRE ARRETER
Le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique trouve que l’avocat français d’Ousmane Sonko s’est jeté dans la gueule du loup
Le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique trouve que l’avocat français d’Ousmane Sonko s’est jeté dans la gueule du loup. Selon Me Moussa Bocar Thiam, Juan Branco est « venu se faire arrêter… c’est évident ».
« Si on observe Juan Branco, on voit qu’il est venu pour chercher du buzz et pour se faire arrêter », explique l’ancien porte-parole du Parti socialiste (PS) qui estime que l’avocat a insulté le procureur et la justice sénégalaise.
S’agissant de la façon dont Juan Branco est arrivé au Sénégal, le ministre donne sa langue au chat. « Il est trop tôt pour juger de la façon dont Juan Branco est entré au Sénégal. On ne sait pas s’il est entré au Sénégal avec un autre prénom ou s’il s’est maquillé ou s’il s’est encagoulé ou s’il s’est déguisé en femme. Pour le moment on ignore les conditions dans lesquelles il est entré au Sénégal », soutient le ministère de la Communication.
A noter que Juan Branco a été l’invité surprise de la conférence de presse des avocats de Sonko ce dimanche 30 juillet.
L'ÉTAT ANNONCE LA DISSOLUTION DE PASTEF
Le ministre de l'Intérieur évoque "des mouvements insurrectionnels" fréquemment provoqués par le parti. Ce qui a en croire l'autorité, entraine de lourdes conséquences, incluant de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés
Après l’inculpation et le placement sous mandat de dépôt d’Ousmane Sonko, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a acté la dissolution du parti Pastef.
Voici le communiqué
Objet: Dissolution du parti politique dénommé « Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité » (PASTEF) enregistré sous le récépissé n°17226/MINTSP/DGAT/DLP du 06 février 2015.
Le parti politique Pastef, à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels, ce qui a entrainé de lourdes conséquences, incluant de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés, ainsi que des actes de saccage et de pillage de biens publics et privés. Les dernières en date sont les graves troubles à l’ordre public enregistrés au cours de la première semaine du mois de juin 2023, après ceux du mois de mars 2021.
Suite à ces événements qui constituent un sérieux et permanent manquement aux obligations des partis politiques et conformément aux dispositions de l’article 4 de la Constitution et de l’article 4 de la loi n° 81- 17 du 06 mai 1981 relative aux partis politiques, modifiée par la loi n° 89- 36 du 12 octobre 1989, le parti politique Pastef est dissous par décret N° 2023-1407 du 31 juillet 2023.
En conséquence, les biens du parti dissous seront liquidés conformément aux dispositions légales et règlementaires en vigueur.
À BOUT DE FORCE, DES MIGRANTS AFRICAINS ERRENT DANS LE DÉSERT ENTRE TUNISIE ET LIBYE
Depuis environ deux semaines, les gardes-frontières libyens disent avoir secouru des centaines de migrants, déposés, selon eux, par les autorités tunisiennes à la frontière
Marchant jusqu'à l'épuisement, des migrants d'Afrique subsaharienne arrivent quotidiennement par centaines en Libye, après avoir été abandonnés à la frontière, en plein désert, par les forces de sécurité tunisiennes, selon leurs témoignages et ceux de gardes-frontières libyens recueillis par l'AFP.
Une centaine d'Africains ont été secourus dimanche par des gardes libyens alors qu'ils erraient dans une zone aride inhabitée près du Sebkhat al-Magta, un lac salé, le long de la frontière tuniso-libyenne, a constaté une équipe de l'AFP.
Il est midi, l'heure où la chaleur est insoutenable par plus de 40 degrés, une patrouille retrouve un homme évanoui et tente de le ranimer en versant quelques gouttes d'eau sur ses lèvres.Il respire à peine.
Au loin, dans la brume de chaleur, on distingue six points noirs.Quelques minutes plus tard, ces rescapés expliquent en arabe qu'ils viennent de Tunisie.
Depuis environ deux semaines, les gardes-frontières libyens disent avoir secouru des centaines de migrants, déposés, selon eux, par les autorités tunisiennes à la frontière, à la hauteur de la localité d'Al'Assah, à 150 kilomètres au sud-ouest de Tripoli.
A la suite d'affrontements entre migrants et habitants ayant coûté la vie à un Tunisien le 3 juillet, des centaines d'Africains ont été chassés de Sfax, principal point de départ en Tunisie pour l'émigration clandestine vers l'Europe.
- Ils s'écroulent, épuisés -
Selon l'ONG Human Rights Watch, au moins "1.200 ressortissants subsahariens" ont alors été "expulsés" par les forces de sécurité tunisiennes aux frontières avec la Libye à l'est, et l'Algérie à l'ouest.
Le Croissant rouge tunisien en a par la suite mis à l'abri plus de 600 à Ras Jedir, zone tampon séparant Tunisie et Libye, et environ 200 du côté algérien.
Mais près d'Al'Assah, à 40 kilomètres au sud de Ras Jedir, ils continuent d'affluer, hébétés, par grappes de deux ou trois ou par dizaines.Epuisés par la chaleur et la soif, ils s'écroulent aux pieds des gardes.
Ces derniers temps, les gardes-frontières libyens, la direction de la lutte contre l'immigration saharienne et les militaires du "Bataillon 19" effectuent des patrouilles quotidiennes.
"Nous sommes à la ligne de démarcation entre Libye et Tunisie et voyons arriver de plus en plus de migrants chaque jour", déplore Ali Wali, porte-parole du Bataillon 19.
Il explique avoir autorisé l'AFP à les accompagner en patrouille "pour faire taire ceux (en Tunisie, ndlr) qui prétendent que nous avons fabriqué tout cela et amené les migrants ici", à la frontière.
Dans leur rayon d'action de 15 kilomètres autour d'Al'Assah, ils récupèrent "selon les jours 150, 200, 350, parfois jusqu'à 400/500 clandestins", dit-il.
Aujourd'hui, ils sont 110, dont deux femmes.Deux autres signalées par un migrant n'ont pas été retrouvées.Un militaire scrute l'horizon avec ses jumelles.
Les survivants ont franchi la frontière sans le savoir, marchant dans la direction indiquée par les policiers tunisiens: la Libye.
- Deux jours de marche -
Haytham Yahiya est Soudanais.Il travaillait depuis un an dans le bâtiment en Tunisie, où il était arrivé en passant clandestinement par le Niger puis l'Algérie.
"J'étais au travail quand ils m'ont attrapé et amené ici, d'abord dans une voiture de police, puis dans un camion militaire (des forces de sécurité tunisiennes, ndlr) puis ils m'ont abandonné en me disant d'aller en Libye", dit-il.
Sous un soleil de plomb, sans eau ni nourriture, certains ont "marché deux jours".
C'est le cas d'Alexander Unche Okolo, entré illégalement "en Tunisie en traversant l'Algérie".Il a "passé un peu de temps à Tunis" avant d'être "arrêté dans la rue" récemment puis "emmené au désert du Sahara", explique ce Nigérian de 41 ans.
Emu, il montre l'écran de son téléphone: "ils me l'ont cassé et m'ont frappé", accuse-t-il.
Selon M. Wali, samedi, "deux corps ont été trouvés, et deux jours avant, cinq dont une femme avec son bébé, en plus de cinq autres corps retrouvés il y a une semaine".
"Comment voulez-vous qu'ils survivent à ça ? La chaleur, sans eau et une marche de deux, trois jours", dit le porte-parole.
- Au moins 17 morts -
Selon des organisations humanitaires en Libye contactées par l'AFP, le bilan est d'au moins 17 morts ces trois dernières semaines.
A Ras Jedir, ils sont encore 350 dans un campement de fortune, dont 65 enfants et 12 femmes enceintes: "Leurs conditions de vie sont très problématiques", indique à l'AFP un responsable humanitaire en Libye.Selon lui, environ 180 autres migrants, dont 20 enfants, sont provisoirement hébergés à Al'Assah.
A Ras Jedir, cela fait une dizaine de jours qu'ils ont commencé à recevoir de l'eau, de la nourriture et des soins médicaux du Croissant rouge libyen.
Leur situation s'améliore "mais ce n'est pas soutenable dans la durée, il n'y a pas de sanitaires, ni de réservoirs d'eau, ni de véritables abris", souligne la source humanitaire.
Le gouvernement de Tripoli a fait savoir ces derniers jours qu'il refusait une "réinstallation" sur son territoire des migrants arrivant de Tunisie.La Libye a été épinglée par plusieurs rapports de l'ONU dénonçant des violences à l'encontre des 600.000 migrants qu'elle détient, pour la plupart dans des camps.
GREVE DE LA FIN DE SONKO, REBEUSS ENTRE DANS LA DANSE
A Rebeuss, tous les détenus ont déclenché une grève de la faim pour se solidariser du leader du Pastef. L’opposant sénégalais, arrêté vendredi et inculpé le lendemain pour appel à l’insurrection et autres crimes et délits, a entamé une grève de la faim
A Rebeuss, tous les détenus ont déclenché une grève de la faim pour se solidariser du leader du Pastef. L’opposant sénégalais, arrêté vendredi et inculpé le lendemain pour appel à l’insurrection et autres crimes et délits, a entamé une grève de la faim ce dimanche 30 juillet.
Face à tant de haine, de mensonges, d’oppression, de persécution, j’ai décidé de résister. J’observe à compter de ce dimanche une grève de la faim », a écrit l’opposant politique sur Facebook, avant d’appeler « tous les détenus politiques à en faire de même ».
A noter qu’Ousmane Sonko doit faire face au doyen des juges en charge du 1er cabinet, Oumar Maham Diallo, ce lundi 31 juillet à 11h.
DECES DE DEUX MIGRANTS SENEGALAIS A DAKHLA
Deux migrants sénégalais ont perdu la vie lors de leur évacuation au centre hospitalier de Dakhla après que leur embarcation a été secourue en mer par la marine royale du Maroc, a appris l’APS du consul général du Sénégal à Dakhla, Babou Sène.
Dakar, 31 juil (APS) – Deux migrants sénégalais ont perdu la vie lors de leur évacuation au centre hospitalier de Dakhla après que leur embarcation a été secourue en mer par la marine royale du Maroc, a appris l’APS du consul général du Sénégal à Dakhla, Babou Sène.
Ces victimes figurent parmi les 76 migrants ramenés très affaiblies du large vendredi par les garde-côtes marocains. Elles ont perdu la vie lors de leur évacuation à l’hôpital de Dakhla, a expliqué M. Sène lors d’un entretien téléphonique.
Le Consul général du Sénégal a, dans le même temps, fait savoir qu’une vingtaine de migrants qui avaient pris place dans cette pirogue ont été placés en observation dans le centre hospitalier de Dakhla.
Il signale que le reste des passagers de cette embarcation qui serait partie de Saint-Louis le 15 juillet a été placé dans un centre d’accueil de migrants de Khassab, dans la ville de Dakhla.
Sur la base des témoignages recueillis auprès des migrants, onze passagers ont péri lors de la traversée, a indiqué le Consul général.
Babou Sène a par ailleurs assuré que l’ensemble des migrants (478) concernés par les opérations de rapatriement lancées mercredi ont quitté Dakhla à l’exception d’un qui a été opéré avec succès à l’hôpital de la ville. Il s’était cassé la jambe en tentant de s’échapper du centre d’accueil dans lequel il avait été placé.
Le rapatriement des migrants sénégalais secourus en mer par la marine royale marocaine a démarré mercredi avec un premier groupe d’une cinquantaine de personnes ramenés par un avion de l’armée de l’air sénégalaise qui avait été affrété pour convoyer le ministre des Sénégalais de l’extérieur Annette Seck.
Elle était à Dakhla dans le cadre d’une mission d’évaluation de la situation des migrants sénégalais secourus en mer par des garde-côtes marocains.