S’achemine-t-on vers la célébration à deux vitesses de la Korité au Sénégal ? En tout cas, alors que plusieurs pays dont la France et la Tunisie ont déjà annoncé la Korité, ce vendredi 21 avril, sur la base de calcul astronomique, selon des informations sur la visibilité du croissant lunaire, fournies par l’Association Sénégalaise pour la Promotion de l'astronomie (ASPA), le croissant marquant la fin du Ramadan ne peut être aperçu au Sénégal ce jour, jeudi 20 avril 2023, correspondant au 29ème jour de jeun, donc la nuit du doute, à cause d’une d’éclipse solaire visible.
«La conjonction qui correspond au moment où la lune se trouve entre le soleil et la terre, aura lieu le jeudi 20 avril 2023 à 4h 13mn UTC, moment qui marque la fin d’un tour de la lune autour de la terre et le début d’un nouveau tour. Ce sera un jour d’éclipse solaire visible dans l’hémisphère Sud». Par conséquent, «le jeudi 20 avril : la lune se couchera à 19h 53mn, alors que le soleil se couchera à 19h 23mn. Elle aura 15h avec une élongation de 7° et une visibilité de 0,52%. La lune ne sera pas observable dans ces conditions à l’œil nu», lit-on dans un communique de l’ASPA. Selon le document publié par Maram Kaïré, président de l’ASPA et ses camarades, le «vendredi 21 avril : la lune se couchera à 20h 49mn, soit 1h19mn après le soleil qui se couche àn 19h23. Elle sera alors âgée de 1j16h 37mn et sa surface éclairée sera de 3,24%. Le croissant sera observable à l’œil nu au Sénégal partout où le ciel est bien dégagé»
En résumé, «le jeudi 20 avril, aura lieu une éclipse solaire non visible au Sénégal. On ne peut voir un premier croissant à l’œil nu un jour d’éclipse. Les pays qui ont déjà annoncé le jour de la fin de leur Ramadan se basent sur la conjonction et non sur l’observation visuelle», précises les astronomes sénégalais. Rappelant qu’il faut toujours chercher le premier croissant à l’Ouest, un peu à gauche, au-dessus de là où le soleil se couche.
IMBROGLIO
Entre autres conséquences, la sortie du président du Conseil économique social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, président du parti Rewmi, perturbe la configuration de l’espace politique notamment la majorité présidentielle dont il est membre
Entre autres conséquences, la sortie du président du Conseil économique social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, président du parti Rewmi, perturbe la configuration de l’espace politique notamment la majorité présidentielle dont il est membre. Acculé depuis, à travers des critiques parfois acerbes, par des proches du chef de l’Etat et certains responsables de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), une brouille avec le président Macky Sall peut avoir des répercussions négatives pour l’un ou l’autre camp. Idrissa Seck, qui avait quitté l’opposition au profit de la mouvance présidentielle, pourrait-il aussi se faire une place dans l’opposition déjà engagée dans la conquête du pouvoir ? C’est une réflexion à poser.
L a suite de la sortie du président du parti Rewmi, par ailleurs président du Conseil économique social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, sur une troisième candidature du président Macky Sall (qui, selon lui n’en n’a pas droit) et sa volonté personnelle plus affichée de briguer le suffrage des Sénégalais en février 2024, a fait réagir plus d’uns. Certains qui se réclament être des proches de la mouvance présidentielle souhaitent qu’il soit dessaisi de ses fonctions de président du Cese. Toutefois, un clash entre ces deux alliés, Macky Sall et Idrissa Seck, semble n’arranger ni le camp présidentiel encore moins le parti Rewmi.
En effet, à quelques mois de la présidentielle de de février 2024, qui est déjà source d’une forte tension politique, le président Macky Sall s’ouvrira ainsi un autre front de plus et d’autres adversaires, si le divorce venait à être consommé. Faire face à une opposition politique déjà qui ne cesse de percer, malgré qu’elle soit rudement impactée par les déboires judicaires d’un de ses leaders, peut-être le plus adulé, est déjà pesant pour le pouvoir qui multiplie des stratégies pour contenir cette déferlante. Aussi, en cas d’un second tour d’une élection présidentielle, où le candidat Macky Sall déjà contesté serait un des protagonistes, il serait très difficile de trouver une alliance pour la coalition Bennoo Bokk Yaakaar.
De l’autre côté, Idrissa Seck qui avait abandonné la coalition de l’opposition, quelques temps après la réélection de Macky Sall dès le premier tout de la présidentielle de février 2019, pour devenir un allié du président de la République nouvellement arrivé au pouvoir, pourrait-t-il retrouver ses marques dans cette opposition qui a engagé plusieurs batailles à son absence ? En tout cas, certaines de ses déclarations notamment contre l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, et le leader du Pastef, Ousmane Sonko, ne milite pas pour son intégration apaisée.
L’opposant Idrissa Seck, de retour dans l’adversité avec le pouvoir, risque d’être un maillon «encombrant» de la chaine, en dépit de la pluralité de candidature escomptée pour la prochaine présidentielle. Même si de potentiels candidats comme Ousmane Sonko, Khalifa Ababacar Sall ou encore Karim Wade, n’ont pas encore une certitude sur le sort qui leur sera réservé par la justice ou l’exécutif qui avait fait montre d’une intention d’amnistier les derniers nommés.
Aussi, même fort d’un seul député, certes, le président Sall a-t-il vraiment intérêt à se passer de l’élu du Rewmi, s’il veut conserver sa courte majorité parlementaire jusqu’aux prochaines joutes électorales ? Un clash entre Idrissa Seck et Macky Sallredistribuera également les cartes à l’Assemblée Nationale. La petite marge de la majorité présidentielle, avec la reprise du poste de député à l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, sera remise en cause, si toutefois Macky et Idy se sépareraient et que le député de Rewmi sorte du Groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (BBY).
Un différend entre le président du Cese, Idrissa Seck, et le président de la République Macky Sall, entrainera une retouche de la composition du gouvernent actuel. Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop et celui des Sports, Yankhoba Diattara, doivent leur présence dans l’attelage gouvernementale à ce compagnonnage. Ils seront peut-être du côté de leur mentor. Si Aly Saleh Diop est beaucoup plus en retrait, Yankhoba Diattara, lui, qui défendu la possibilité d’une troisième candidature de Macky Sall à plusieurs occasions, parlant de second quinquennat sur le plan juridique, a aussi réaffirmé sa proximité avec le patron de Rewmi.
L’EPIDÉMIE PERSISTE DE GRIPPE AVIAIRE
Après avoir déclaré les parcs de Djoudj, de la Langue de Barbarie et du Parc Ornithologie, Khalissagne dans le Sédhiou, atteints par la grippe aviaire, des poulaillers de la zone de Niacoulrab, Tivaoune Peulh, Sangalkham entre autres, sont également touch
Après avoir déclaré les parcs de Djoudj, de la Langue de Barbarie et du Parc Ornithologie, Khalissagne dans le Sédhiou, atteints par la grippe aviaire, des poulaillers de la zone de Niacoulrab, Tivaoune Peulh, Sangalkham entre autres, sont également touchés par l’épizootie c’est-à-dire l’épidémie de grippe aviaire. Les aviculteurs de ces localités des Niayes ont enregistré de nombreuses pertes de leurs volailles. A cela, s’ajoute la rupture des antibiotiques dans les cabinets vétérinaires.
«Tous les poulaillers qui sont dans cette zone sont atteints par la maladie de grippe aviaire. Les poules présentent des symptômes de virus. Même celles qui ne présentent aucun signe, portent le virus de la maladie.» C’est le Docteur vétérinaire, Yancouba Ndoye, qui explique ainsi la présence de la grippe aviaire dans plusieurs localités des Niayes, situées dans l’arrondissement de Sangalkam, département de Rufisque. Selon lui, les signes de la grippe aviaire se manifestent par des enflures au niveau de la tête, des troubles respiratoires, les plumes hérissées et une diminution des performances de ponte. Docteur Ndoye prévient qu’«il n’existe pas de traitement pour soigner ces poules, mais un vaccin préventif». Contrairement aux déclarations faites par les Services de l’élevage, relayées par la presse, «la situation n’est pas maîtrisée», soutient le Docteur Ndoye. L’épidémie se caractérise par son apparition soudaine, évolue rapidement. Cela occasionne une morbidité élevée c’est-à-dire le nombre de sujets atteints par rapport à l’effectif. La solution pour endiguer le fléau, à en croire le Docteur vétérinaire, c’est la mise en quarantaine des poules atteintes par la grippe aviaire. «Mais cela ne suffit pas». C’est pourquoi, dit-il, «il fallait saisir totalement l’ensemble des sujets atteints par la grippe aviaire puis les abattre. Une mesure de cette nature s’imposait.»
CAUSES DE LA CHERTE DES PRIX DU POULET DE CHAIR
Chérif Ba, gérant d’un poulailler situé à quelques mètres du marché de Niacoulrab, près de la pharmacie renseigne que, dans son poulailler, il n’existe que quelques poules. Pourtant, avec la fête qui pointe, le poulet esttrès prisé. Les éleveurs de poulets installent des bandes de 1500 à 5000 poulets de chair. Cette année, ce n’est pas le cas. Car, la volaille coûte chère. A cela s’ajoute la flambée des prix de l’aliment de volaille. Le sac est passé de14.000FCFAà19.500FCFA. «C’est énorme, nous ne pouvons pas nous en sortir à ce rythme. Nous ne bénéficions d’aucune subvention de l’Etat C’est ce qui explique la cherté du prix du poulet sur le marché».
En outre, les produits pharmaceutiques, indispensables à leurs activités sont également très chers. Les cabinets vétérinaires reconditionnent les produits, en les présentant en sachet de 100g, pour qu’ils soient à la portée de petits producteurs. Il s’agit de : Norflox, Tylovet, Imoxan, etc. Chérif Bâ, déclare : «j’avais acheté 1000 mille poulets de chair mais 800 sont morts, le 02 avril dernier. J’ignore les causes jusqu’à nos jours. Alors que c’était pour préparer la fête de la Korité car, nous devons faire face à la forte demande pendant cette période. Cette année, c’est le fiasco total. Personne ne viendra à notre secours, pour nous aider à compenser les pertes subies».
DES UNITES DE DE-PLUMEUSE TOURNENT A MERVEILLE, MALGRE LA GRIPPE AVIAIRE
Cependant, les trois unités de dé-plumeuse que nous avons visitées tournent à merveille. Les deux contiguës, situées à quelques mètres du dispensaire de Niacoulrab, sont très sollicitées. Chacune de ces unités de dé-plumeuse peut traiter environ 200 poules par jour. Les travailleurs disent être au courant de la maladie de grippe aviaire. Mais nient avoir traité des poulets atteints par la grippe. Selon eux, «toutes les poules que nous avons déplumées ici sont en bonne santé. L’épidémie qui sévit n’a pas eu d’incidence sur nos activités», ont-ils fait remarquer.
«LA VIANDE DE VOLAILLE QUE L’ON TROUVE SUR LE MARCHE EST IMPROPRE A LA CONSOMMATION»
Le docteur soutient que c’est faux. «La viande de volaille que l’on trouve sur le marché est impropre à la consommation. Ils ne sont pas dans les poulaillers pour infirmer ou confirmer si la volaille est victime de la grippe aviaire», révèle Dr Yancouba Ndoye. Et aucune mesure exceptionnelle n’a été prise jusqu’à nos jours, face à cette menace. Pourtant, des équipes d’inspection ont été déployées sur le terrain. Mais, elles n’ont pas effectué de prélèvements post-mortem, sur les poules mortes de la grippe, a indiqué le Docteur Ndoye. Tant que le fléau n’est pas enrayé, le risque de zoonose est bien réel c’est-à-dire la transmission de la maladie de l’animal à l’homme. Donc, ce n’est pas demain la fin du calvaire. Le H5N1 (appellation qui permet de codifier le virus) a subi des mutations, mieux, des transformations. C’est ce qui explique cette situation confuse. L’épidémie risque de se propager davantage, les oiseaux migrateurs continuant à venir. L’espace aérien ne peut pas être fermé. Pis, «le traitement symptomatique pour limiter les dégâts est bloqué», a précisé Dr Yancouba Ndoye.
LA VOLAILLE INDUSTRIELLE EST LA PLUS VULNERABLE
La volaille industrielle va en pâtir plus que la volaille locale. Cette dernière résiste mieux au virus. Seulement, la rupture des antibiotiques constatée ne fait qu’empirer une situation bien préoccupante. Car la volaille est fragilisée. Certains éleveurs ont dépensé beaucoup d’argent pour l’achat poussins élevés, pour des poulets de chair en vue de la Korité. Sans compter des dépenses effectuées pour l’achat de l’aliment de volaille. La préparation de la fête a nécessité un investissement de plus de 1 million 500 mille FCFA pour certains éleveurs. Malheureusement, leurs volailles ont été décimées par la grippe aviaire. Les œufs, très prisés, ont été impactés par la maladie de la grippe aviaire. Ainsi, la production a subi une baisse considérable. Omar Mbaye, trouvé assis sur un banc à la devanture de l’unité de dé-plumeuse de son frère, expose les tablettes d’œufs. Ils arrivent à écouler une cinquantaine de tablettes par jour, malgré la crise qui sévit. Les fournisseurs leur cèdent la tablette à 2500 FCFA. Il estime que la marge de bénéfice n’est pas importante. «Je ne gagne que 100 FCFA par tablette». En ce qui concerne l’épidémie, il estime que seuls les producteurs sont en mesure de renseigner les gens sur la situation qui prévaut dans le secteur avicole.
LE SERVICE D’HYGIENE ET LE RESPECT DES NORMES SANITAIRES
La troisième dé-plumeuse, située à quelques encablures du croisement Darou Thioube. L’évacuation des ordures est un véritable casse-tête. El Hadj Guèye souligne : «nous avons des soucis en ce qui concerne les ordures. Nous travaillons nuit et jour, alors que la voiture qui assure l’évacuation des ordures ne passe qu’une fois dans la journée. Le Service d’Hygiène passe visiter régulièrement notre lieu de travail». En fait le Service d’Hygiène contrôle aussi les Certificats médicaux. Car, tous les six (6) mois, les travailleurs doivent passer une visite médicale, témoignent M. Guèye et son employé. Dans cette unité, ils travaillent sans répit, même les week-ends. El Hadj Guèye travaille à chaque fois qu’un client le sollicite.
DES POULETS DE CHAIR ATTENDENT ACHETEURS...
Comme chaque année, en ces derniers jours du moins béni de Ramadan qui tire à sa fin, les préparatifs de la Korité vont bon train.
Comme chaque année, en ces derniers jours du moins béni de Ramadan qui tire à sa fin, les préparatifs de la Korité vont bon train. Au Sénégal, la population musulmane utilise beaucoup de poulets, d’oignon et de pommes de terre… pour les repas le jour la fête de Korité. Conséquences : il arrive que la demande soit plus forte que l’offre ; ce qui peut résulter sur une hausse des prix des produits.
En attendant, un tour dans quelques boutiques permet de constater que les poulets sont disponibles en une grande quantité. Les vendeurs attendent juste les clients. C’est le cas dans un magasin situé aux Parcelles Assainies ; cette boutique ne vend que des poulets de chair. On y trouve 3 femmes voilées. Juste devant la porte, l’une d’elle se lève avec une grande hospitalité : «vous voulez quoi ?», a-t-elle demandé, après avoir ouvert le frigo. On y trouve beaucoup de poulets bien emballés dans des sachets transparents. Elle passe à la présentation des poulets : «j’ai une seule catégorie qui coûte 3900 FCFA .
Cette dame, qui est une cliente répondant au nom de Ndèye, nous donne les prix actuellement sur le marché. «Pour les poulets de chair, les prix varient de 4000 FCFA, 4500 FCFA à 6000 FCFA ; ça dépend des catégories c’est-àdire le poids», du poulet de chair, explique-t-elle.
…LA POMME DE TERRE ET L’OIGNON DISPONIBLES, EN QUANTITE ET…
S’agissant de l’oignon et la pomme de terre, le marché est jusque-là bien approvisionné. Le sac de d’ognon de 25 kg s’échange entre 9000 et 10.000 FCFA sur le marché. Quant à la pomme de terre, le sac de 25 kg (local) est cédé à partir de 8000 FCFA. Toutefois, ayant les moyens, certains ont préféré acheter très tôt ces produits, pour se mettre à l’abri de spéculations suite à des tensions enregistrées souvent la veille et le jour de la fête. Tensions qui, ces dernières années, ont été à l’origine de flambée des prix de l’oignon et de la pomme de terre qui ont été vendus à plus de 1000 FCFA le kg notamment dans les localités de l’intérieur du pays. Aussi, avec l’avènement des grandes surfaces implantées partout dans Dakar notamment, des ménagères préfèrent recourir aux surgelés dont le sachet de frittes coût 1500 FCFA ; un sachet, c’est presque l’équivalent d’un kilogramme de pomme de terre. De même, depuis le 15 avril dernier, le Marché d’intérêt national (MIN) Mamadou Lamine Niang de Diamniadio a initié une sorte de foire des bonnes affaires, offrant la possibilité aux populations d’acquérir tous les produits nécessaires pour la fête de Korité à des prix souvent bord champ. …
TENSION PERSISTANTE SUR LE SUCRE EN POUDRE
Dans un autre registre, pour les adeptes de lait caillé pour le petit déjeuner de Korité, la tension sur le sucre cristallisé est encore loin de s’estomper. Malgré les 20.000 injectées dernièrement en urgence dans le marché, par le ministère du Commerce, le sucre en poudre reste toujours introuvable. Où se situe la responsabilité dans cette «pénurie» qui perdure ? Distributeurs, grossistes et détaillants, tous s’en lavent les mains, en se renvoyant la balle.
LE MARCHÉ DANS TOUS SES ÉCLATS
Avec la fin prochaine du Ramadan, place maintenant aux préparatifs de la fête de Korité. Tous les musulmans s’y affairent déjà. Les marchés sont pris d’assaut notamment par des femmes qui font leurs courses
Avec la fin prochaine du Ramadan, place maintenant aux préparatifs de la fête de Korité. Tous les musulmans s’y affairent déjà. Les marchés sont pris d’assaut notamment par des femmes qui font leurs courses. Exceptée la tension sur le sucre en poudre qui persiste encore, l’oignon et la pomme de terre inondent le marché. Bref, les commerçants se sont bien approvisionnés suivant les produits-tendances, y compris les tissues en vogue, pour les femmes et les hommes.
MARCHE DES TISSUS : Modèles, vogues et tendances Korité
Les musulmans avaient débuté le mois de Ramadan le jeudi 23 mars 2023. Et qui parle de Ramadan, parle de «Korité» ou Aïd al-Fitr qui est une fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois béni. Avec la fin prochaine du Ramadan, la communauté musulmane du Sénégal va célébrer la Korité dans quelques heures. Et, justement, dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, il est de coutume que les hommes, les femmes et les enfants préparent cette fête avec des habits neufs.
Au niveau des marchés, plus particulièrement au marché HLM de Dakar, c’est la grande affluence, pour les préparatifs de la Korité, avec les modes et tendances. Ce marché qui est loin d’être désert, pris d’assaut par les femmes qui sont sorties massivement pour faire de leurs achats. Les commerçants de tissus, chaussures et autres accessoires en vogue… accueillent les clients. Malgré le Ramadan, le marché est animé, avec de la musique et autres. Avec leurs offres multiples et variées, les commerçants mettent les clients présents dans l’embarras du choix. Avec cette ambiance, il est très difficile de discuter avec les vendeurs ou bien les clients.
Les magasins de tissus sont très nombreux. C’est là qu’on a trouvé Pape Cissé, entré de parler avec une cliente : «c’est seulement ce modèle que vous avez», a demandé cette dernière au jeune commerçant qui a mis beaucoup de tissus sur les placards. «J’ai mis ici les voiles et les brodés», nous dit-il. Il en rajoute : «les clients viennent massivement il y a des personnes qui achètent et les autres ne font que demander et partir».
Comme chaque fête de Korité, les commerçants présentent aux clients les marchandises qui sont en vogues comme par exemple les tissus, chaussures et autres ; c’est ce qu’on aperçoit dans chaque boutique visitée : tissus «lafaya», «wakh», «voile brodé» etc., en plus des traditionnels Bazin riches, Getzner, «fil-à-fil», «supers-cents»… qui sont toujours d’actualité.
Autre établissement, même décor. Arrivé au marché Dior (Parcelles Assainies), l’ambiance reste le même. On trouve beaucoup de personnes dans les boutiques de tissus, des discutions parallèles partout ; les clientes n’achètent pas sans avoir marchandé (faire du «wahaalé», en Wolof).
A l’entrée du marché, il y a une grande boutique de tissus ; les clientes prennent leurs temps pour bien choisir, puisque qu’il y a une gamme importante et variée de tissus pour eux. Juste à la porte, des vendeurs habillés en Lacoste orange et des casquettes identiques pour accueillir les clients. Pape qui fait partie de ces vendeurs en oranges nous dit les choix les plus prisés par les femmes sont des «voile brodé» ou bien «brodé pirkha».
CHEZ LESTAILLEURS : Quand la cherté de la vie entraine la hausse des prix de la couture
Après les cantines et magasins de commerce, place aux ateliers de couture. Dans cet atelier de tailleurs, on a du mal à s’entendre, tant le bruit des machines à coudre est intense. En effet, après les tissus, c’est le tour du choix des modèles chez les tailleurs. Ce jeune tailleur qui préfère taire son nom, confie : «pour l’instant, je n’ai pas reçu des modèles neufs».
Mame Cheikh, qui est un tailleur, nous parle de la situation et son horaire de travail, très dure. «Après la rupture du jeûne, les clients viennent à cette heure pour donner leurs tissus et proposer leurs modèles ; et on prend les mesures. C’est pendant la nuit qu’on a le temps de travailler jusqu’à 4h du matin. Et là, on arrête pour dormir un peu et reprendre le matin (sic)». Pendant longtemps on a constaté l’augmentation des prix dans le pays et cette cherté n’épargne pas les tailleurs. «Le travail est très dure pendant les évènements notamment les fêtes religieuses comme la Korité. Avec l’augmentation des prix, les clients ne vont pas comprendre, ils vont penser que c’est nous qui avons augmenté les tarifs.» Il en rajoute : «pour les tissus les plus reçus, il y a les voiles brodés (modèles marinière, robe), brodés pirkha choix Paris… Pour les garçons, on reçoit le fil-à-fil en anglais.»
KEEMTAAN GI - DELIRANT PAYS
A Galsen, on est décidément expert dans l’art (sisi, c’en est un dans ce pays des paradoxes !) de sécréter des histoires délurées. Comme c’est le cas avec l’affaire dite « Top cas » qui défraie la chronique. Une de nos sénégalaiseries qui consiste à dire des méchancetés sur les autres et que des meufs ont vite fait de transposer sur les réseaux sociaux. De belles dames spécialisées dans le dénigrement de personnalités, dévoilant les secrets intimes d’honorables responsables de famille—ou inventant des histoires salaces sur eux— sur les réseaux sociaux pour les pousser à sortir le blé. On leur souhaite bien du plaisir… Mais voilà, on peut tout leur reprocher, ces gracieuses et vénéneuses dames sont à l’image de la bonne société sénégalaise. Pourquoi donc pensez-vous au tonitruant avocat qui a toujours l’insulte à la bouche ? Pour parler de nos amis les gens du pouvoir, ils poursuivent un adversaire pour injures publiques et se plaisent à l’offenser à outrance. D’ailleurs, la plainte de la victime de leurs attaques pour le même délit ne semble pas intéresser le Proc. Comme d’ailleurs toutes ses plaintes. Ça aussi, c’est une de nos sénégalaiseries. Y a pas que les politiques qui s’exercent à ces vilenies, un marabout est aussi souvent invité sur nos chaines de télé pour interpréter la religion à sa manière. Lui, il se distingue toujours par des frivolités. Comme quand, avec le plus grand sérieux, il déclare que l’on peut rompre le jeune par une partie de sexe avec sa légitime. Allez-vous coucher, les enfants…Ça ne devient plus une discussion religieuse. Le distingué mara d’ailleurs n’a que ça dans la bouche. C’est son point fort. Un autre de nos paradoxes, c’est notre brave justice. Elle est clémente ou intraitable selon que l’on est du côté du Prince ou que l’on est des « aventuriers » qui voudraient brûler le pays. A ces derniers les geôles. Vous en doutez ? Un délinquant membre du premier camp, qui a escroqué des millions à un citoyen, a été prié de retourner dormir chez lui. Même traitement de faveur pour un garde du corps et un frère d’un maire de la Petite côte qui ont tabassé un militant de l’opposition accusé de vouloir mettre le feu à des pneus. Interpelés parla police, ils ont été libérés…sur convocation ! Ne parlons pas de ce responsable du mouvement des enseignants du camp présidentiel qui lance des appels publics au meurtre du chef de l’opposition et qui n’a jamais été inquiété. Une justice équitable, qu’on vous dit! Un viol attesté par un certificat médical considéré comme sorti de l’imagination fertile d’une mineure qui voulait se faire des sous. L’accusé est du côté des bons. N’en rajoutons pas sur nos paradoxes. Bonne fête de Korité ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
DECES DE LA SŒUR DE FAURE DR CHEIKH KANTE PORTEUR D’UN MESSAGE DE MACKY AU PRESIDENT GNASSINGBE DU TOGO
Le ministre d’Etat en charge du PSE, Dr Cheikh Kanté, a magnifié ce mardi à Lomé la coopération bilatérale entre le Togo et le Sénégal. Il était porteur d’un message du président Macky Sall destiné à son homologue Faure Gnassingbé qui vient de perdre sa sœur Bawizibadi Yvonne Gnassingbé. L’envoyé spécial du président Macky Sall était porteur d’un message de condoléances et de solidarité des autorités sénégalaises à l’endroit de la famille Gnassingbé. Le ministre d’Etat a profité de cette occasion pour féliciter le président Faure pour les performances économiques et sociales réalisées par le Togo. « Je suis porteur d’un message de salutation fraternelle du président de la République du Sénégal, mais surtout un message de compassion pour le deuil qui a frappé la famille présidentielle et au-delà la population du Togo. Ma présence, ici, a une signification particulière. Elle confirme, à plus d’un titre, l’amitié inaliénable et indéfectible que le président Macky Sall porte envers le président Faure Essozimma Gnassingbé » a déclaré le ministre d’Etat à sa sortie de l’audience au palais présidentiel de Lomé 2. L’Envoyé spécial du président Macky Sall a aussi magnifié les performances économiques et sociales réalisées par le président togolais. Selon le ministre d’Etat Dr Cheikh Kanté, le président Macky Sall lui a demandé de dire à son homologue togolais toute sa satisfaction et son admiration pour les réalisations qu’il a réussi à faire depuis qu’il est à la tête du Togo. Macky Sall n’a pas manqué aussi de saluer l’engagement diplomatique du président Gnassingbé dans la résolution des conflits sous-régionaux. Le président togolais a mis en avant ses qualités de (discret, efficace, disponible) à la disposition de ses pairs pour une Afrique sécurisée et en paix. « C’est dans ces conditions que le président Macky Sall m’a donné une lettre que je viens de lui(Ndlr, au président togolais) transmettre, solennellement pour réitérer ses condoléances et ses regrets, mais aussi ses vœux de bonheur, de prospérité et de bonne santé, surtout de réussite pour tous ses grands projets qu’il est en train d’entreprendre au grand bonheur du peuple togolais qui est un peuple ami, un peuple frère du Sénégal » a indiqué l’envoyé spécial du président Macky Sall.
IMPOTS ET DOMAINES LE STAF DU DR ALASSANE BA SE DEMARQUE DE LA GREVE DU SAID
Le Syndicat des travailleurs de l’administration fiscale (Staf) s’est totalement démarqué de la grève entamée parle Syndicat des agents des impôts et domaines (SAID). Les partisans du Dr Alassane Ba ont tenu à rappeler le caractère apolitique et républicain de leur syndicat. « C’est aussi le lieu de préciser que le STAF se démarque de tout mouvement de grève actuellement déclenché au sein de la DGID. Mais toutefois nous déplorons le fait que, malgré de multiples démarches et demandes d’audience, le STAF n’a jamais pu rencontrer ou être reçu par le Ministre des Finances et du Budget, le Ministre en charge de la fonction publique et le Président de la République » lit-on dans un communiqué du syndicat. Le STAF dit se battre depuis sa création en 2015 contre les graves dysfonctionnements et la gestion corporatiste de la DGID (systèmes des paniers, plan des carrières). Son secrétaire général a été muté hors de la DGID suite à sa dénonciation du corporatisme outrancier prévalant dans la boite favorisant les inspecteurs et contrôleurs des impôts et domaines, perdant la quasi-totalité de ses avantages et sa couverture médicale. Une grève du SAID sans un soutien du Staf qui regroupe la majorité des travailleurs de la Direction générale des impôts et des domaines est vouée à un échec total. Le SAID a entamé hier une grève de trois jours pour dénoncer l’arrestation de son membre Bassirou Diomaye Faye et la mise sous contrôle judiciaire de Birame Souleye Diop et Waly Diouf Bodian, tous inspecteurs des impôts et domaines. Le SAID dénonce vigoureusement l’intimidation et le harcèlement dont sont victimes ses membres.
LES APPARTEMENTS PRIVES DE FEU OUMAR SOW SOUS HAUTE SURVEILLANCE POLICIERE !
« Kou déé ya perte » (les morts sont toujours les grands perdants) dit un adage bien de chez nous ! Quarante-huit heures (48) seulement après le décès du directeur général de l’Urbanisme, Oumar Sow, « Le Témoin » quotidien est en mesure de révéler que des individus suspects ont été signalés dans les appartements privés du défunt à l’immeuble « Aquarelle » sis quartier Point-E à Dakar. C’était, hier mercredi, aux environs de 20 heures, juste après le « Ndogou ». Des cambrioleurs, des parents ou des employés malintentionnés ? Aux yeux des voisins de palier, le mystère demeure entier ! Alertés de la présence nocturne de ces individus, les éléments du commissariat de police du Point-E se sont immédiatement dépêchés sur les lieux indiqués (Appartement N°71/ 7e étage). Sur place, les policiers ont investi les appartements-bureaux du défunt Oumar Sow avant de placer l’immeuble sous haute surveillance. Et jusqu’aux environs de 23 heures, le dispositif policier était toujours sur les lieux. Une affaire rappelle celle de l’homme d’affaires feu Kader Mbacké, qui fut l’homme de confiance du milliardaire Aliko Dangote, dont le bureau avait été cambriolé par ses proches quelques heures seulement après son décès en 2010. Souhaitons que feu Oumar Sow ne connaisse pas le même sort. Amine !
THIAK – THIAK ET JAKARTA, VACHE A LAIT DES POLICIERS RIPOUX
Face au chômage, beaucoup de jeunes ont investi le métier aléatoire de conducteur de moto. Ils sont ainsi des centaines voire des milliers à gagner leur vie à travers les activités de livreurs ou de transports de personnes. En effet des gens pressés de faire leur course prennent souvent ces motos pour éviter les embouteillages. Mais voilà, ces jeunes sont souvent dépourvus de pièces pour leurs activités. Une aubaine pour les policiers qui en profitent pour leur soutirer indûment des sous. Hier, un de ces jeunes a crié son désarroi. Après une journée de travail bien remplie, il a été arrêté au rond-point Colobane par un policier qui lui a demandé l’attestation d’assurance de son engin. Puisque le jeune homme n’en disposait pas, le policier lui a demandé de payer six mille francs. Ce qu’il a naïvement fait sans exiger un reçu. Et ils sont nombreux parmi les jeunes à vivre ces scènes récurrentes sur les routes. Les autorités doivent trouver une solution et permettre à ces jeunes d’exercer librement leur métier dans le respect des règles qui le régissent. Après les cars rapides, taxis et clandos, des policiers ont trouvé chez les conducteurs de motos leur nouvelle vache à lait!
ERRATUM
Dans notre édition de ce mercredi 19 avril à la Page 11 Contribution, nous avons par une erreur de frappe publié un texte titré « Le ramadan ou la traitre des pêcheurs ». Le titre normal envoyé par l’auteur Guimba Konaté est intitulé « Le ramadan ou la traite des prêcheurs ». Cet énorme défaut d’attention comme dit l’auteur de la contribution a totalement dénaturé le contenu du document. Les effets du jeune sont passés par là. Nous présentons nos sincères excuses à l’auteur de la contribution et aux lecteurs de votre quotidien
GOREE LA CHALOUPE TOMBE EN PANNE EN PLEINE MER, PLUS DE 200 PASSAGERS BLOQUES
Un fait inédit s’est déroulé, ce mercredi 19 avril 2023, à l’île de Gorée où la seule chaloupe, avec à son bord plus de 200 personnes, et assurant la navette, est tombée en panne en pleine mer selon Senenews. En effet, sur les ondes de RFM, le conseiller municipal Djiby Seck a fait savoir que cela fait maintenant plus d’une semaine que la chaloupe rencontre des perturbations. Et actuellement, plus de 200 passagers sont bloqués sur l’île. Quid de l’état de la chaloupe ? Djiby Seck de répondre : « Elle est en ce moment en état de vétusté très avancée. C’est ça qui avait été à l’origine du ras-le-bol des Goréens qui manifestaient pour le renouvellement des chaloupes. Depuis lors, il y a eu des promesses par le chef de l’Etat, via le ministre Oumar Gueye, ça fait plus de 5 ans, jusqu’à présent on n’a rien vu ».
PASTEF FACE A L’EPREUVE !
Avec au moins 15 responsables en prison, près d’une dizaine dont Ousmane Sonko lui-même sous contrôle judiciaire ou sous bracelet électronique, Pastef continue la résistance.
Avec au moins 15 responsables en prison, près d’une dizaine dont Ousmane Sonko lui-même sous contrôle judiciaire ou sous bracelet électronique, Pastef continue la résistance.
La série noire continue pour Pastef/Les patriotes. Depuis quelque temps, ils sont nombreux les responsables de premier plan qui ont été mis aux arrêts par la machine judiciaire. A tel enseigne que certains ne manquent pas de dénoncer ce qu’ils considèrent comme un acharnement sur le parti d’Ousmane Sonko.
Hier, c’était au tour de Bassirou Diomaye Faye de recevoir la notification de son inculpation et de son placement sous mandat de dépôt devant le 2e cabinet, pour les chefs d’outrage à magistrat, diffamation et actes de nature à compromettre la paix publique. Ce qui porte le nombre de responsables ‘’patriotes’’ en prison à 15.
Dans un post, El Malick Ndiaye liste les infortunés de Pastef qui sont en prison depuis le début des échauffourées. Outre Diomaye qui est le secrétaire général du parti, il y a, entre autres, Fadilou Keita qui est membre du cabinet de Sonko et non moins coordonnateur du ‘’Nemeku Tour’’ ; Alioune Badara Mboup, membre du cabinet de Sonko et coordonnateur du ‘’Wër Nomba’’ ; Babacar Ndiaye, vice-président du Mouvement national des jeunes de Pastef ; Mouhamed Bilal Diatta, responsable Pastef et maire de Keur Massar-Sud ; Mouramani Kaba Diakité, SG adjoint du parti…
Toujours, selon la liste d’El Malick, il y a Madiaw Diop, coordonnateur JPS Tivaouane ; Abdou Karim Bèye, responsable Pastef Rufisque ; Baba Diaw, responsable Pastef Rufisque ; Ousmane Souané, coordonnateur du Mouvement des jeunes JPS Gossas…
En sus des 15 responsables en prison, il y a quatre lieutenants de l’opposant radical placés sous bracelet électronique. Il s’agit de : El Malick Ndiaye lui-même, secrétaire national à la communication ; Waly Diouf Bodian, responsable sécurité d’Ousmane Sonko ; Mame Bineta Djiba, coordonnatrice Mojip Thionk Essyl ; Astou Sané, coordonnatrice Mojip Tenghory.
Pour ce qui est des responsables sous contrôle judiciaire, il y a le président Ousmane Sonko lui-même, son n°2 Birame Souleye, ainsi qu’Abass Fall, député et 1er adjoint au maire de la ville de Dakar, et enfin Oumar Fall, qui est le responsable de la permanence de Pastef.
Pour ce qui est des militants et sympathisants, ils sont au nombre de 300, d’après le responsable de la communication de Pastef/Les patriotes.
Il faut relever que ces responsables et militants ont été arrêtés pour différents chefs d’inculpation allant de l’infraction mineure à des crimes et délits graves. Pour l’écrasante majorité, ce sont des post sur internet jugés violents et de nature à inciter aux troubles à l’ordre public ou à jeter le discrédit sur les institutions.
Dernièrement, lors d’une conférence de presse, le procureur général près la Cour d’appel de Dakar dénonçait une volonté manifeste de nuire des différentes personnes interpellées, en s’appuyant notamment sur les réseaux sociaux. Pendant ce temps, les défenseurs des Droits de l’homme dénoncent un acharnement et une volonté manifeste de casser de l’opposition.
par Guy Marius Sagna
JE REFUSE D'ÊTRE CANDIDAT À UN PÈLERINAGE À ROME DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Je refuse de cautionner une assemblée nationale où on discute de sukëru koor et de billets pour Rome et dans le même temps Macky Sall et son groupe parlementaire croupion refusent qu'on parle des préoccupations des Sénégalais
J'ai refusé d'être candidat à un billet pour le pèlerinage à Rome de l'Assemblée nationale après avoir refusé il y a plusieurs jours de prendre 100.000 FCFA de sukëru koor.
Je refuse d'être dans une assemblée nationale du Sénégal où le président Macky Sall refuse la tenue de réunions plénières et dans le même temps donne du sukëru koor et des billets pour la Rome aux députés pour les amadouer, les divertir et mieux les salir demain.
Je refuse d'être dans une Assemblée où Macky Sall par vengeance envers le peuple qui a donné 80 députés à l'opposition a fermé les portes de l'assemblée nationale depuis décembre 2022 à toute réunion plénière.
Je refuse de cautionner une assemblée nationale où on discute de sukëru koor et de billets pour Rome et dans le même temps Macky Sall et son groupe parlementaire croupion refusent qu'on parle des préoccupations des Sénégalais.
Dans une Assemblée pareille Macky Sall et ses députés font la promotion du "paaco" et empêchent le "Pencoo" des problèmes des Sénégalais.
En tant que premier vice-président de la commission comptabilité et contrôle de l'Assemblée nationale qui ne s'est jamais réunie, qui n'a jamais reçu de pièces justificatives ni de rapport et qui n'a donc jamais fait de rapport sur la gestion de l'argent que le peuple sénégalais a donné à l'assemblée nationale, je ne peux pas encourager cette gestion ni sobre ni vertueuse, cette gestion qui met en avant le parti et non la patrie.
CONFÉRENCE MONDIALE DE L’ITIE DAKAR, CAPITALE DU SECTEUR EXTRACTIF
Malgré des avancées significatives en matière de gouvernance des industries extractives, les défis restent énormes pour que le secteur ait encore plus d’impact pour les populations. Là sont entre autres sujets de débat lors de la 9e conférence de l'ITIE.
Malgré des avancées significatives en matière de gouvernance des industries extractives, les défis restent énormes pour que le secteur ait encore plus d’impact pour les populations. Voilà, entre autres sujets qui ne sauraient être éludés en perspective de la 9e Conférence mondiale de l’ITIE, prévue les 13 et 14 juin à Dakar. Une première en Afrique.
Il aura fallu des décennies au Sénégal pour être champion d’Afrique de football. Il en fallut moins de 10 pour être leader incontestable du continent en matière de transparence dans les industries extractives. Au plan mondial, le Sénégal reste un des champions dont les résultats attirent au-delà de nos frontières. Ce n’est pas un hasard si Dakar a été choisie pour abriter la Conférence mondiale de l’ITIE les 13 et 14 juin 2023. Présidente du comité national, Awa Marie Coll Seck se réjouit : ‘’Ce sont ces bons résultats qui ont fait que le Conseil d’administration nous a demandé d’abriter la Conférence mondiale pour la première fois en Afrique. C’est donc un grand challenge. D’autant plus qu’ils sont nombreux à exprimer la volonté de venir à Dakar pour voir comment ça se passe. C’est une opportunité d’échanges. Et ce sera l’occasion de capitaliser sur 20 années d’existence de l’ITIE, mais aussi 10 ans pour le Sénégal qui a adhéré à l’Initiative en 2013.’’
Cela dit, les performances mondialement saluées du point de vue de la transparence cachent mal les souffrances des communautés riveraines qui ne cessent de se plaindre. Principales victimes de ces compagnies polluantes, elles sont souvent laissées en rade dans la répartition des richesses.
Où passent donc les retombées du secteur extractif ? La question était, hier, au cœur de la rencontre entre le comité national et la presse. À entendre la présidente Awa Marie Coll Seck, ceci reste un des principaux défis pour l’État et le comité. Elle affirme : ‘’Le secteur contribue à hauteur de moins de 6 % dans le PIB. Sachant que nous allons bientôt commencer l’exploitation du pétrole et du gaz, il faut que l’on soit beaucoup plus vigilant encore ; que nous nous impliquions encore plus pour que les populations ressentent la présence de ces ressources naturelles. Aussi bien le pétrole que les autres minerais.’’
La transparence en transition !
Dans le rapport ITIE 2021 présenté l’année dernière, il était indiqué que le secteur extractif pèse 4,98% du PIB ; 6,94 % des recettes de l’État ; 38,02 % dans les exportations ; 0,23 % seulement de l’emploi.
Au total, c’est 223 milliards de francs CFA de contributions, dont un peu plus de 206 milliards au budget de l’État. Selon la présidente de l’ITIE Sénégal, des efforts énormes ont été faits, surtout avec la loi sur le contenu local sur lequel elle fonde beaucoup d’espoir. ‘’Des réformes majeures ont été faites ces dernières années. Parmi elles, il y a la loi sur le contenu local. Ce que le Sénégal peut espérer avec les recettes tirées grâce au contenu local, c’est beaucoup plus important que ce dont nous pouvons attendre des taxes par exemple. Pour vous donner une idée : si les taxes peuvent tourner autour de 200 milliards, les opportunités liées au contenu local c’est plus de 1 000 milliards. Voilà sur quoi il faut travailler pour booster notre économie et améliorer la vie de nos populations’’.
Malheureusement, à ce jour, la loi ne semble pas encore produire tous les effets escomptés. Ce qui n’est pas du ressort exclusif de l’État. ‘’Par exemple, pour des choses aussi simples que la confection des tenues, par exemple, une compagnie qui a besoin de 10 000 tenues en un mois, les gens ont les compétences de le faire, mais il manque des capacités financières pour répondre à un tel appel d’offres. Il faut donc des financements pour renforcer les capacités financières, mais aussi que les acteurs du privé se regroupent pour capter ces opportunités’’, insiste la ministre d’État.
Abondant dans le même sens, le président de la commission scientifique de la Conférence mondiale, Pape Fara Diallo, estime qu’il faudrait également veiller à une répartition juste et équitable des transferts infranationaux, c’est-à-dire de l’État vers les collectivités locales.
En tout état de cause, le président de la coalition Publiez ce que vous payez salue les nombreux efforts qui ont été réalisés et qui ont contribué à la sérénité du débat public. ‘’Il faut faire encore plus d’efforts pour aider les collectivités abritant les compagnies à avoir les moyens pour financer leur développement’’.
Pour y parvenir, soutient l’ITIE, il faudrait que les fonds dépensés au titre de la RSE soient orientés vers les secteurs prioritaires au bénéfice de tous et non de quelques groupes. ‘’Nous avons remarqué que souvent, des individus ou des groupes vont devant les entreprises pour demander des appuis. Parfois, c’est des billets pour La Mecque, des moutons de Tabaski, etc. C’est certes important, mais ça n’a pas d’impacts sur les populations. C’est pourquoi nous militons pour que les gens investissent davantage de l’argent sur les priorités et sur les secteurs qui impactent les populations’’, a soutenu la présidente du comité national.
Sur le registre des bénéficiaires économiques, les intervenants ont plaidé pour son accessibilité à certains professionnels comme les journalistes. Monsieur Diallo : ‘’C’est vrai qu’il faut protéger les données personnelles. On ne peut pas les divulguer. Mais ce n’est pas ce que nous demandons. Nous pensons juste que certains professionnels comme les journalistes doivent avoir accès au registre, pour l’accès à certaines informations. Il faut l’encadrer et nous sommes en train d’y travailler.’’
Pour la Conférence mondiale, 1 000 participants sont attendus à Dakar, qui sera la capitale mondiale des compagnies et organisations s’activant dans le domaine de l’industrie extractive.
Des échanges fructueux sont ainsi espérés pour l’amélioration de la gouvernance et de l’impact du secteur sur les populations, a expliqué Mme Gnagna Diène Diassé. Pour elle, il s’agira non seulement de faire le bilan des 20 ans de l’ITIE, mais aussi de mener des réflexions sur la meilleure manière de réaliser une bonne transition dans le secteur extractif. D’où le thème ‘’Transparence en transition’’.