La commune de Boutoupa Camaracounda traine encore le pas dans le domaine de la modernité. Cette localité du département de Ziguinchor est l’une des rares sinon la seule commune qui n’est pas électrifiée. Un passif qui freine l’élan de retour de ses populations déplacées qui accusent l’Etat « d’oublier » magistralement leur commune qui vit encore sous l’ère de l’antiquité.
«Quelle est la commune au Sénégal qui n’est pas électrifiée ? » Il faudra se déplacer jusqu’à Ziguinchor pour trouver la réponse à cette question. En effet, Boutoupa Camaracounda dans le département de Ziguinchor détient aujourd’hui le triste record des communes non encore électrifiées dans le pays. C’est l’une des rares communes du pays sinon la seule qui n’est pas électrifiée. Plongée dans le noir depuis des lustres, Boutoupa CamaraCounda s’explique encore difficilement cet état de fait. Aucun de ses 24 villages n’est électrifié, même le chef de lieu de commune Boutoupa est plongé dans le noir. « C’est inacceptable qu’on court depuis des décennies derrière cette électrification. Nous avons fait notre devoir envers l’Etat et le Président mais on est toujours là dans cette période de la préhistoire sans électricité », se désole le nouveau maire Ousmane Sanding qui estime que le Président Macky Sall et son régime ont oublié Boutoupa qui est pourtant l’une des rares communes qui gagne pour la mouvance présidentielle lors de joutes électorales. Même le maire déchu de cette commune Malang Gassama perd le nord lorsqu’il est interpellé sur cette situation de non électrification de sa commune. « C’est la seule commune au Sénégal qui n’est pas électrifiée. Des promesses, nous en avons reçues tellement avec des missions çà et là qui viennent mais toujours rien», peste le maire de la commune qui estime que cette situation freine considérablement le retour des populations déplacées». Une situation déplorable et déplorée par les populations qui pointent un doigt accusateur sur l’entreprise en charge des travaux. « Les travaux s’effectuent à pas de caméléon. Depuis le mois de juillet dernier, l’équipe de « ETM » en charge des travaux est présente une semaine et disparait pendant trois semaines. Et pourtant, toutes les conditions sont réunies pour leurs agents en terme de logement, de restauration … », déplore Ousmane Sanding qui, sans détours, est d’avis que le Président Macky Sall n’aime pas Boutoupa. « Cette situation est très déplorable, inimaginable, invivable. Boutoupa et le Président, c’est une question de moi je t’aime. Mais ce que nous voyons, nous disons au gouvernement et à Macky Sall nous t’aimons mais Macky Sall n’aime pas Boutoupa … », lance avec dépit le maire de Boutoupa Camaracounda qui enfonce le clou. « C’est une commune qui souffre de tout en terme d’électricité, de pistes de production, d’accès à l’eau : aucune mesure d’accompagnement n’est aujourd’hui visible de la part de l’Etat en faveur de Boutoupa. Nous avons une commune retour. Le manque d’électrification freine le retour des populations car ces populations ne peuvent pas quitter des zones éclairées et rejoindre leurs contrées dans le noir. C’est incompréhensible », lance avec dépit l’élu qui interpelle le chef de l’Etat Macky Sall pour éclairer la zone.
La question d’insécurité longtemps agitée et qui semblait retarder l’électrification de la zone n’est plus d’actualité selon ces mêmes populations qui dressent un tableau reluisant de la situation sécuritaire de la zone. « Il y a la paix aujourd’hui à Boutoupa, notre commune n’est plus une zone rouge. Ici, les gens bougent comme ils veulent. Alors qu’on ne nous parle plus d’insécurité qui entravait l’électrification de la commune … Nous réclamons l’électricité. Nous ne pouvons pas être les seules populations dans cette situation», martèle l’imam de Boutoupa. Comme pour ne pas arranger les choses, le manque d’électricité est insoutenable dans cette contrée du département de Ziguinchor surtout dans ce contexte de Ramadan marqué ces derniers jours par une forte chaleur. « A cette période de Ramadan, les morceaux de glace sont vendus entre 200 et 250 francs Cfa. Une situation déplorable», peste M. Sanding Aujourd’hui c’est la dynamique de retour des populations déplacées qui en prend un sacré coup. L’élan du retour est ralenti par cette situation de manque d’électricité. Boutoupa plongée dans le noir avec ses 24 villages, les populations crient à une discrimination qui ne dit pas son nom et continuent de réclamer l’électricité dont le manque freine considérablement le développement de cette contrée très éprouvée par les années de conflit. Un manque d’électricité qui continue de plonger ces populations de la commune de Boutoupa dans le noir. Une situation inexplicable et inacceptable par les populations de cette zone qui pourtant essaient tant bien que mal d’effacer les stigmates du conflit.
SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE EN BLÉ, UN OBJECTIF REALISABLE ET VIABLE !
Dans un futur proche, la question de la souveraineté alimentaire en blé se conjuguera au passé, puisque les pré requis sont là (sols, climat, eau, privé).
Dans un futur proche, la question de la souveraineté alimentaire en blé se conjuguera au passé, puisque les pré requis sont là (sols, climat, eau, privé). C’est ce que laisse entendre Alla Séne Guèye, Président directeur général de African industries Gateway Sa et président Commission économie et finance à la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), par ailleurs spécialiste du blé.
Le conflit Russo-Ukrainien ayant entrainé l’indisponibilité de certains produits alimentaires hautement stratégiques comme le blé, obligeant, en juin 2022, le chef de l’Etat Sénégalais Macky Sall, en sa qualité de président de l’Union africaine (Ua) à rencontrer son homologue Vladimir Poutine à Sotchi (Russie) pour lui demander de contribuer à l’accalmie dans la guerre en Ukraine et à la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains, a ouvert grandement les yeux des autorités sénégalaises.
En effet, le ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire s’est résolu à régler, dans les années à venir, cette dépendance en blé. Selon Alla Sène Guèye, Président directeur général (Pdg) de African industries Gateway (Aig) et président de la Commission économie et finance à la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), non moins spécialiste du blé, tous les éléments concourent à l’atteinte d’un tel objectif qui, dit-il, est «réalisable et viable». Pour s’en convaincre, il renseigne que le Sénégal dispose immensément de terres lourdes et légères (argileuses et humifères) mais également salées très favorables à la culture du blé. De la basse vallée jusqu’à la moyenne vallée, les terres sont largement favorables à cette spéculation.
A cela s’ajoute le climat tempéré et l’eau disponible en abondance dans la vallée. Donc, de novembre à mars, on peut valablement cultiver le blé, sans une moindre difficulté. Mieux, l’Institut Sénégalais de recherches agricoles (Isra) a expérimenté la culture du blé dans le sol sablonneux à Sangalkam où les récoltes ont été au rendez-vous et même en Casamance, sur la partie façade maritime. Globalement, partout où le climat est tempéré, il est possible de cultiver du blé.
Pour ce qui concerne l’approche technologique, l’Isra a développé quatre (4) variétés de blé tendre et quatre (4) autres de blé dur. Sur ce, le spécialiste du blé rassure qu’il n’y pas de «soucis à se faire», non sans saluer l’engagement du ministre de l’Agriculture qui a importé «des semences de blé» qui ont «bien données». Certes, admet-t-il, «Le Sénégal ne dispose pas encore de capital semencier en blé, mais cela n’entrave en rien d’arriver à l’objectif de non dépendance en blé».
LES COLLECTIVITES TERRITORIALES APPELEES A COLLABORER POUR L’ACCES AU FONCIER
Pour devenir autonome en blé, il faut environ «200.000 hectares parce que le Sénégal importe 800.000 tonnes de blé tendre annuellement, pour la farine boulangère et pâtissière, et quelques 200.000 tonnes de blé dur, équivalent en semoule, pour faire les macaronis, les spaghettis, les vermicelles, les couscous, entre autres». Pour ce faire, le privé préconise un partenariat public-privé (Ppp), avec les collectivités territoriales. A entendre le spécialiste du blé, jusqu’ici «l’Etat a mobilisé le foncier, à travers la Société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta (Saed), qui aménage à 8.000.000 l’hectare et rétrocède quasi-gratuitement l’hectare. Ce qui, à ses yeux, pose problème»
Dans l’approche innovante, «le privé se propose d’apporter un financement aux collectivités territoriales qui, à leur tour, se chargeront de territorialiser la dette, en permettant aux agriculteurs d’accéder aux financements apportés par le privé mais aussi en leur donnant les terres pour exploiter, moyennant les charges d’exploitation», a expliqué Alla Séne Guèye.
Convaincu que l’eau est un constituant très essentiel dans l’agriculture, il met en exergue leur approche (le privé), qui consiste à faire de l’irrigation sous pression, laquelle est différente de l’irrigation gravitaire. En clair, il s’agira de pivot d’irrigation. Et ce système sera autonome, en faisant de l’éolienne dans la vallée puisque, dans cette zone, la vitesse de vent monte jusqu’à 4,50m. Donc, valablement, «on pourra irriguer jour et nuit».
S’agissant de l’investissement, le privé dit pouvoir aménager à 4.000.000 de FCFA l’hectare, contre le double proposé par la Saed. «La Saed aménage à 8.000.000 l’hectare ; mais nous (le privé) pouvons aménager à 4.000.000 de FCFA l’hectare, y compris le défrichage, le terrassement et l’irrigation sous pression, avec le pivot d’irrigation», a-t-il expliqué. Toutefois, s’empresse-t-il de préciser, la Saed travaille sur du lourd, contrairement à eux.
7000 HECTARES DE POUR LA SAISON PROCHAINE
Dans son approche graduelle, ledit privé entend faire, à partir de novembre prochain, 7 000 hectares ; soit 10 tonnes l’hectare. Ce qui donne 42.000.000 tonnes pour cette première expérience. Comparé aux 800.000 tonnes, «nous sommes loin de couvrir nos besoins. Mais, progressivement, nous y arriverons, dans un futur proche». Donc, sur cette base, «nous allons pouvoir valider notre modèle».
Quant à la mobilisation des ressources financières, le président de la Commission économie et finance de la Cnes fait savoir qu’avec «la garantie de la tutelle (ministère), il est tout à fait possible de lever des fonds jusqu’à 100.000.000 de FCFA, d’ici novembre prochain».
Aujourd’hui, soutient-il, «Avec la garantie de la dette, nos partenaires financiers sont prêts à mettre sur la table le montant souhaité, en 90 jours seulement».
LE MATERIEL AGRICOLE DISPONIBLE
Pour ce qui est de la disponibilité du matériel y afférent, il précise que pour ce qui concerne les 7000 hectares, le matériel agricole est disponible. «Avec ce matériel, nous pouvons aménager 100 hectares par jour. Donc, en 70 jours, nous pouvons aménager la surface des 7000 hectares. Concernant la récolte, ce sont les mêmes moissonneuses de riz qui moissonnent le blé. Ce qui est un grand avantage pour le début de cette spéculation. Par compte, si l’on doit aller à l’échelle, il faudra impérativement mettre en place une usine d’assemblage de machines agricoles. En revanche, il n’écarte pas la possibilité de coopérer avec toute autre entreprise à même de remplir leur cahier de charges en termes d’assemblage de ce matériel agricole.
LE GENERAL CHEIKH WADE A FAIT SES ADIEUX AUX ARMEES
L e Général d’Armée Cheikh Wade, désormais ancien Chef d’Etat-major général des Armées (CEMAGA), a fait ses adieux aux Armées hier, mardi 18 avril 2023, en présence du ministre des Forces Armées, Sidiki Kaba.
Le ministre des Forces Armées, Sidiki Kaba, a présidé hier, mardi 18 avril, la cérémonie d’au revoir aux Armées de l’ancien Chef d’Etat-major général des Armées (CEMAGA), le général d’Armée Cheikh Wade. Il a été remplacé à la tête des Armées sénégalaises par le Général de Corps d’Armée Mbaye Cissé, qui sera installé dans ses nouvelles fonctions de CEMGA la semaine prochaine.
L e Général d’Armée Cheikh Wade, désormais ancien Chef d’Etat-major général des Armées (CEMAGA), a fait ses adieux aux Armées hier, mardi 18 avril 2023, en présence du ministre des Forces Armées, Sidiki Kaba. Le Général Cheikh Wade quitte ainsi l’autorité suprême des Armées, après plus de deux ans de commandement. Il est nommé CEMGA, par le président de la République, Macky Sall, le 30 mars 2021. C’est à la date du 9 avril 2023 qu’il a été mis fin à ses fonctions de patron des Armées sénégalaises.
Le ministre des Forces Armées n’a pas tari d’éloges pour le sortant. «La cohérence de son ascension professionnelle, ainsi que la grande diversité de ses expériences, couvrant les domaines des opérations, de la logistique, et de la gestion des ressources humaines, l’ont successivement mené à différents postes de responsabilité, et surtout comme Officier d’Etat-major à tous les échelons, et de leader opérationnel aux niveaux tactique, opératif et stratégique», s’exalte-t-il.
Sidiki Kaba dit, aussi : «de par ses différentes qualifications professionnelles et, ensuite, à travers les fonctions qu’il a successivement occupées au sein des Armées, dans les opérations intérieures, en opérations extérieures, ou en détachement dans les organisations internationales, notamment à l’Union africaine, en Ethiopie, aux Nations-Unies, à Nairobi, à Mogadiscio et dans toute la Corne de l’Afrique, le Général Cheikh Wade a fait montre d’une grande maitrise des mécanismes opérationnels»
Le Général Cheikh Wade est sorti de l’Académie royale militaire de Meknès, au Royaume du Maroc, promotion 1983- 1986. Et après une année d’application au sein de l’Ecole nationale des officiers d’active (Enoa). Le sous-lieutenant Cheikh Wade est arrivé chef de section au Bataillon de Commandos en 1987. «Dans cette unité d’élite, il aura passé au total une période cumulée de près d’une quinzaine d’années, servi à tous les échelons de commandement et participé à de très nombreuses opérations complexes et parfois périlleuses, à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire national».
Le remplaçant du Général Cheikh Wade, le Général Mbaye Cissé, sera installé la semaine prochaine, a informé le ministre des Forces Armées. Sidiki Kaba a tenu aussi à rendre un hommage à ses hommes. «Cette cérémonie empreinte de solennité et d’émotion, nous rappelle la grande qualité des hommes et des femmes qui œuvrent quotidiennement pour le succès des Armées et le prestige du Sénégal. Je voudrais leur rendre un vibrant hommage pour leur professionnalisme, leur dévouement, leur abnégation et leur esprit de solidarité et de corps qui les animent en tout temps et en toutes circonstances. Ils méritent plus que jamais respect, considération et affection de nos concitoyens, et de la Nation toute entière. Il faut toujours se remémorer qu’ils se sont engagés, avec solennité et honneur, à défendre l’intégrité territoriale de notre pays et la protection de nos concitoyens, jusqu’à l’ultime sacrifice», a-t-il dit.
IDY PRESQUE SURSITAIRE
A quand le départ d’Idrissa Seck de la présidence du Cese ? La balle semble être du côté du président de la République, Macky Sall, dont la réponse est très attendue, au prochain Conseil des ministres
A quand le départ d’Idrissa Seck de la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese) ? C’est là la question qui turlupine moult observateurs de la scène politique, après la sortie du leader de Rewmi annonçant sa candidature à la présidentielle 2024. En tout cas, le ton monte de plus en plus au sein du Cese, exigeant la démission ou l’éviction du président en exercice depuis son ralliement à la coalition Benno Bokk Yaakar. A défaut d’un retrait d’Idrissa Seck pour se conformer à la posture coutumière et/ou républicaine de tout candidat à la présidentielle engagé contre le pouvoir en place, la balle semble du côté du Président de la République, Macky Sall, dont la réponse est très attendue, au prochain Conseil des ministres. A moins que le deal que certains esprits subodorent dans la sortie d’Idrissa Seck, destinée à enfumer vraisemblablement l’opposition, ne se vérifie !
A moins de dix mois de la présidentielle 2024, la tension qui a fini de parasiter toutes les institutions de la République, à l’instar de l’Assemblée nationale, du fait du «mortal kombat» que se livrent le pouvoir et l’opposition pour la magistrature suprême, vient de gagner le Conseil économique, social et environnemental (Cese). L’institution dirigée par Idrissa Seck de Rewmi est en pleins remous depuis la prise de parole de ce dernier relativement à sa candidature à la présidentielle de février 2024. Pour cause, la sortie du président du Cese, ancien Premier ministre arrivé en deuxième position à la présidentielle 2019, de surcroît membre de la conférence des leaders de la coalition présidentielle, Benno Bokk Yaakar, est une pilule difficile à avaler pour beaucoup de membres du Cese.
Après ainsi les récriminations au vitriol de l’Apr (Alliance pour la République-parti au pouvoir), via le Premier ministre Amadou Ba, le président du groupe parlementaire de la majorité Dr Oumar Youm, le ministre de l’habitat Abdoulaye Saydou Sow, c’est au tour des membres du bureau du Conseil économique, social et environnemental (Cese) de monter au créneau contre Idrissa Seck. Par le biais d’un communiqué de presse suivi d’un point de presse, huit des douze membres du bureau du Cese ont tiré à boulets rouges sur leur président qu’ils accusent de bloquer le fonctionnement de l’institution. Aussi, les Vice-présidents Woula Ndiaye, Aida Sougou et Omar Ba accompagnés de cinq Secrétaires Élues dont Ndiouck Mbaye et Gade Sall diront sans fioritures que « Depuis des mois, le bureau du Conseil économique, social et environnemental (Cese) connait des manquements graves qui empêchent l’institution de jouer son véritable rôle dans l’architecture institutionnelle sénégalaise ».
Et de poursuivre : « Ces dysfonctionnements sont causés essentiellement par l’absentéisme et l’oisiveté de son président qui, visiblement, ne prend pas le Cese pour une charge par laquelle il participe au développement du Sénégal, mais considère sa fonction comme une position de sinécure ». Conséquence, notent-ils, le président Idrissa Seck « a fini de faire de l’institution un instrument à la solde d’un agenda politique. Ce qui la détourne incontestablement de sa vocation d’organe consultatif, devant réfléchir et proposer des solutions sur des questions d’intérêt national ».
Cette attaque ad hominem contre le leader de Rewmi vient conforter la posture des Conseillers de la coalition Bby du Cese qui se sont réunis dimanche pour apporter une « réponse politique » à leur président Idrissa Seck, suite à sa déclaration de candidature. Aussi avaient-ils dit, « Après avoir pris connaissance de la sortie politique malheureuse de M. Idrissa Seck, président du Cese ce vendredi 14/04/ 2023 à Thiès, les conseillers membres du Cese ayant comme obédience politique la coalition Bby, (plus de 30 maires et membres de conseil départemental et de la Diaspora), se sont réunis… à Dakar en vue d’apporter une réponse politique à la déclaration politique de Monsieur Idrissa Seck Seck, non moins actuel président du Cese ».
Dans la foulée, ils ont qualifié la sortie d’Idy de « malheureuse » d’autant qu’elle «s’apparente beaucoup plus à une envie d’exister politiquement que de trouver une solution politique à la situation actuelle du pays». Dénonçant par ailleurs «les propos teintés de manipulation de l’opinion et de délation à l’endroit de hautes personnalités de ce pays », ils invitaient Idrissa Seck à soumettre sa démission de président du Cese ainsi que celle des ministres des Sports et de l’Élevage dont son parti a la charge au sein du gouvernement, De plus, les conseillers du Cese membres de Benno Bokk Yakaar ne réclamaient ni plus ni moins que « l’exclusion de Monsieur Idrissa Seck de la conférence des leaders de Bby ».
MACKY SALL POUSSE A JOUER L’ARBITRE
A défaut d’un départ du Cese de son propre chef ou du retrait des ministres Rewmistes du gouvernement, Idrissa Seck qui n’a posé aucun geste allant dans ce sens semble dans l’attente d’une décision du Président Macky Sall. Alors qu’en temps ordinaire, un chef de parti qui porte sa candidature à la présidentielle coupe toute alliance avec le pouvoir en place, Idrissa Seck cultive encore le flou artistique. A l’aune du «mbourou ak soow ».
A preuve, face aux attaques de tous ordres du parti présidentiel après sa déclaration de candidature, Idy a invité les responsables rewmistes à ne pas répondre aux attaques et à se conformer à la stratégie de massification et de redynamisation de son parti et de… Benno Bokk Yakaar. «Je demande à tous nos responsables de poursuivre l’application stricte de la feuille de route que je vous ai déclaré avoir été fixée par le président de notre coalition: Fortifier nos partis respectifs et consolider l’unité et la solidarité au sein de notre coalition».
Suffisant pour pousser certains esprits à parler de deal entre Macky Sall et Idrissa Seck, dont la dernière sortie serait une sorte d’écran de fumée pour embobiner l’opposition. Quoi qu’il en soit, la réponse très attendue de Macky Sall, au prochain Conseil des ministres, ne manquera pas d’éclairer sur les tenants et aboutissants de cette sortie du leader de Rewmi qui dépare, par suite, avec la posture coutumière d’un candidat à la présidentielle : se désaffilier du pouvoir en place pour aller à la conquête de la magistrature suprême.
LE PRIVE EN PERTE DE VITESSE
Les écoles privées fleurissent au Sénégal, particulièrement à Dakar. Dans la capitale, on trouve des écoles ou instituts privés de formation professionnelle à chaque coin de la rue. Pour beaucoup, ce phénomène a pour cause la saturation des universités
Les établissements privés d’enseignement professionnel poussent comme des champignons au Sénégal. Ils sont visibles partout à Dakar. Cependant, dans certaines écoles, la qualité des enseignements laisse à désirer sans oublier des diplômes délivrés qui ne sont pas reconnus. Ce qui porte préjudice aux étudiants à la fin de leurs études. Pour cause, ils rencontrent d’énormes difficultés pour décrocher un stage à plus forte raison un emploi.
L es écoles privées fleurissent au Sénégal, particulièrement à Dakar. Dans la capitale, on trouve des écoles ou instituts privés de formation professionnelle à chaque coin de la rue. Pour beaucoup, ce phénomène a pour cause la saturation des universités publiques. En effet, en 2012, le grand nombre de nouveaux bacheliers avait poussé l’Etat du Sénégal à revoir sa politique d’orientation des bacheliers sénégalais dans les établissements d’enseignement supérieur qui dépendent de son autorité. C’est ainsi qu’il avait décidé d’orienter les bacheliers dans les écoles privées. L’occasion faisant le larron. Au fil du temps, les écoles privées se sont proliférées au Sénégal. A chaque début d’année scolaire, le marketing ne manque pas pour attirer le maximum de bacheliers. Les écoles privées investissent les plateformes publicitaires avec moult promesses qui ne sont presque jamais respectées. Les établissements d’enseignement supérieur accueillent des milliers de bacheliers. Certains, pour échapper aux difficiles conditions des universités publiques, d’autres rêvant de trouver très vite un travail avec un diplôme de formation professionnelle. Les étudiants y sortent avec une licence ou un master. Mais cette prolifération des établissements n’est pas forcément synonyme de qualité. Ce, à cause d’un nombre important de vacataires, de programmes fallacieux, d’absence de quantum horaire bien défini, d’écoles qui ne sont pas reconnues par les autorités compétentes. Qui plus est, mis à part le manque de politique pour le suivi et l’encadrement des étudiants après leur formation, se pose le problème de la reconnaissance des diplômes délivrés par les établissements supérieurs de formation. Certains de ces diplômes ne sont pas conformes aux critères d’homologation du Conseil africain et Malgache pour l’Enseignement supérieur (Cames) ou de l’Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (l’Anaqsup).
Du coup, les étudiants rencontrent d’énormes difficultés pour trouver un stage à plus forte raison un emploi à la fin de leurs études. Pis, rares sont les écoles qui accompagnent les étudiants dans la recherche de stage alors qu’elles vous le garantissent en s’inscrivant. Les étudiants sont laissés à eux même. Malgré tout, il existe aussi de bons instituts de formation professionnelle qui assurent une formation de qualité aux étudiants et les aident ensuite à trouver un stage.
Aujourd’hui, le problème de l’insertion professionnelle est réel au Sénégal. Ce n’est pas une lapalissade de dire que trouver un stage ou un emploi est un vrai parcours de combattant. Le chômage des jeunes est devenu endémique. Cependant, on assiste chaque année à l’ouverture de nouvelles écoles privées avec la grande bénédiction ou complicité de l’Etat de Sénégal.
KEEMTAAN GI - PRIERES D’UN KACCOOR AU SEIGNEUR
Seigneur, qui pour faire voir la réalité au Chef ? Lui faire entrevoir le bout d’une vérité qui lui échappe, lui et ses flagorneurs qui ne voient pas plus loin que leur nombril. Qui pour lui faire savoir que ceux qui l’entourent lui mentent ? Seigneur, qui pour lui faire comprendre que nous savons qu’ils mentent et qu’ils savent qu’ils mentent ? Qui pour lui dire que, dans les chaumières et partout dans les rues, on ne parle que d’une méchanceté et d’une volonté de détruire des vies par l’humiliation qui lui seraient prêtées ? Qui pour lui faire savoir que ces enfants du pays à qui il ouvre toutes grandes les portes des prisons n’ont rien fait qui puisse motiver leur séjour dans les geôles ? Qui pour lui dire qu’il ne fait que raviver haine, colère et ressentiment dans les cœurs ? Qui pour lui exprimer que les humeurs populaires se dressent chaque jour contre son Pouvoir ? Qui pour lui faire saisir que, malgré ses bons résultats dans le domaine des infrastructures, une frange de son peuple ne veut même pas le voir en peinture et zappe quand son visage apparait sur le petit écran ? Qui pour lui faire concevoir qu’il est atteint par l’usure du pouvoir et que personne ne cautionne cette purge qui ne dit pas son nom et dont sont victimes les militants d’un parti politique ? Ils sont actuellement plus de 300 prisonniers politiques- 323 pour être précis — dans les geôles du pays. Jamais il n’y a eu autant de prisonniers politiques au Sénégal ! Tous des jeunes dont des enseignants que leurs élèves réclament. De jeunes chefs d’entreprises qui semaient le bonheur, soutenaient des démunis sont privés de liberté. Tous en prison pour un délit de pensée. C’est désespérant de voir nos réputés enquêteurs passer leur temps à traquer les posts et vidéos de citoyens sur les réseaux sociaux pendant que de grands criminels circulent. Le dernier prisonnier en date de ce régime n’est assurément pas à sa place. Il n’est ni un délinquant financier ni un criminel. C’est un fonctionnaire émérite qui sert l’Etat. Rien dans son « post » qui lui vaut un séjour carcéral depuis hier, et que seuls les littéraires peuvent produire, n’a d’offensant. Seigneur, faites, je vous en prie, que le Chef et ses caudataires retrouvent leurs esprits et qu’ils sachent qu’ils seront les véritables pyromanes qui pourraient faire cramer ce beau pays par leur entêtement à forcer un impossible — car illégal et illégitime — troisième mandat. KACCOOR BI - LE TEMOIN
PASTEF BASSIROU DIOMAYE FAYE EN PRISON
Le secrétaire général de Pastef Les Patriotes, Bassirou Diomaye Faye a été placé hier sous mandat de dépôt par le juge du 2e cabinet, Mamadou Seck. Il est poursuivi pour trois chefs d’accusations à savoir diffamation à l’encontre de personnes en raison de leurs fonctions ou leurs qualités, outrage à magistrat dans l’exercice de ses fonctions et actes de nature à compromettre la paix publique. Le secrétaire général de Pastef a passé sa première nuit à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Bassirou Diomaye Faye a été arrêté vendredi dernier à la sortie de son bureau de la DGID. Conduit au commissariat du Point-E, puis au siège de la Dic, il avait été placé en garde à vue pour « outrage à magistrat », « diffusion de fausses nouvelles » et « diffamation envers un corps constitué », suite à un post sur Facebook.
PASTEF DECAPITE LES RESPONSABLES EN PRISON…
Il ne resterait que deux figures emblématiques du Pastef à continuer à humer l’air de la liberté. Le président Ousmane Sonko et Birame Soulèye Diop. Le décompte des dirigeants de Pastef en prison, sous contrôle judiciaire ou sous bracelet électronique montre un Pastef décapité. Figurez-vous que des dirigeants de premier plan du parti d’Ousmane Sonko sont en prison. On peut citer parmi ces prisonniers Fadilou Keïta, membre du cabinet du président Sonko et coordonnateur de Nemmeeku Tour, Alioune Badara Mboup, membre du cabinet du président Sonko et coordonnateur Wër Nomba, Babacar Ndiaye, vice-président Mouvement national des jeunes de Pastef, Mouhamed Bilal Diatta, Responsable Pastef Keur Massar et maire de Keur Massar, Serigne Assane Mbacké responsable Pastef à Touba, Mouramani Kaba Diakité, SG adjoint de Pastef, Madiaw Diop, coordonnateur JPS Tivaouane, Abdou Karim Bèye, responsable Pastef Rufisque, Baba Diaw, responsable Pastef Rufisque, Bintou Sambou, Mouvement des jeunes JPS Tivaoune, Ousmane Souané, coordonnateur Mouvement des jeunes JPS Gossas, Baba Thiam, coordonnateur Pastef Kaffrine, Abdou Aziz Dabakh, chargé de Com Pastef Keur Massar, Abdoulaye Sow, coordonnateur Pastef Kédougou… …
LES RESPONSABLES SOUS BRACELET ELECTRONIQUE ET… CONTROLE JUDICIAIRE
On peut retenir à ce niveau, El Malick Ndiaye, secrétaire national à la communication de Pastef, Waly Diouf Bodian, Responsable Sécurité du président Ousmane Sonko, Mame Bineta Djiba, Coordonnatrice Mojip Thionk-Essyl, Astou Sané, coordonnatrice Mojip Tenghory. Pour les responsables de Pastef sous contrôle judiciaire, la liste affiche Président Ousmane Sonko maire de Ziguinchor, Birame Souleye Diop, maire de Thiès Nord, Abass Fall député, 1er adjoint au maire de la ville de Dakar et secrétaire national à l’organisation de Pastef, Oumar Fall, responsable permanence Pastef. Les informations distillées parlent de plus de 300 membres et sympathisants de Pastef sous les verrous. Encore heureux que le ministre de la Justice, le Procureur général, les policiers et les gendarmes n’aient pas encore emprisonné les femmes de ménage et les enfants en bas-âge d’Ousmane Sonko voire tous ses voisins et parents !
BASSIROU DIOMAYE FAYE EN PRISON LE SAID ANNONCE DES GREVES ET LE PORT DE BRASSARDS ROUGES
En plus des militants de PASTEF, Bassirou Diomaye Faye a le soutien de ses collègues des Impôts et Domaines, à travers le Syndicat des Impôts et Domaines. Le Bureau Exécutif national du SAID a en effet annonce une série de grèves en soutien à leur camarade. Les syndicalistes annoncent une grève totale les 22, 23, 24 mai et 14, 15, 16 juin. Journées de présence passive les 28 avril et 2 mai et port de brassards rouge les 19 et 20 avril. L’instance exécutive du SAID se félicite de la forte mobilisation des collègues lors de l’assemblée générale extraordinaire tenue hier au bloc fiscal. ‘’Le bureau salue l’engagement et la détermination dont ont fait montre les collègues de par leur présence et leurs prises de parole apportant soutien et réconfort au bureau exécutif’’, peut-on lire dans le communiqué publié à l’issue de cette AG. Le syndicat prévoit également une série de plans d’actions. ‘’Ainsi les résolutions ci-après ont été adoptées à l’unanimité : « Dépôt d’un préavis de grève aujourd’hui ; port de brassards rouges ce 19 et après- demain 20 avril. Journées de présence passive 28 avril et 2 mai, Grève totale : 22, 23, 24 mai, Grève totale: 14, 15, 16 juin’’ ce sont les finances de l’Etat, déjà pas très florissantes, qui vont s’en trouver affectées !
CRISE INTERNE A LA LONASE DG LAT DIOP SUR SIEGE EJECTABLE ?
Il y a une semaine, des employés-contractuels de la Lonase avaient publié en exclusivité dans les colonnes du quotidien « Le Témoin » une lettre ouverte au président de la République Macky Sall. Dans cette lettre retentissante, ces employés avaient mis à nu la gestion qu’ils qualifient de « chaotique » du directeur général de la Lonase Lat Diop. Ces travailleurs avaient également profité de cette lettre pour dénoncer les embauches de certains proches, amis et parents de Lat Diop au détriment de nombreux contractuels qui ont fait plusieurs années dans la boite. Par ricochet, les signataires de cette lettre ont aussi déploré l’activisme politique débordant et humiliant de Lat Diop dans l’espoir de verrouiller son fauteuil à la Lonase. Dès la parution de notre édition, nous souffle-on, le président de la République Macky Sall ou l’unique destinataire de cette lettre ouverte l’a bien lue. Evidemment, le président est un fidèle lecteur du « Témoin ». Seulement au lieu de faire amende honorable, le Dg Lat. Diop n’a fait autre que de « cracher » sur la lettre ouverte à Macky Sall en licenciant carrément certains contractuels soupçonnés d’en être les signataires. Un état de fait que le ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba (Tutelle de la Lonase) n’aurait pas du tout apprécié, selon nos sources. En tout cas, les contractuels de la Lonase comptent revenir à la charge avec une autre lettre ouverte avec des chiffres et documents (contrats, marchés, dépenses etc.) à l’appui. Sauf miracle mystique ou pression maraboutique, le Dg Lat Diop serait donc sur siège éjectable. Vite qu’il se remette à insulter Sonko pour sauver son fauteuil !
ME SIDIKI KABA AVOCAT DEFENSE DES ARMEES
Profitant du départ de la tête des armées de l’ex Cemga Cheikh Wade, hier au camp Dial Diop, le ministre des Forces Armées a encore pris la défense de la Grande muette. Selon Me Kaba, les armées méritent considération et abnégation de la part de toute la nation. Il tient à leur rendre un vibrant hommage pour leur professionnalisme, leur dévouement, leur abnégation et leur esprit de solidarité et de corps qui les anime en tout temps et en toutes circonstances. C’est pourquoi, il invite tous les concitoyens à défendre les armées. Selon lui, nos militaires « méritent plus que jamais considération et affection de la part de nos concitoyens et de la nation tout entière. Il faut toujours se remémorer qu’ils se sont engagés avec solennité et honneur à défendre l’intégrité territoriale de notre pays et la protection de nos concitoyens jusqu’à l’ultime sacrifice. A travers leurs actions multiformes nationales et internationales, les armées donnent corps au concept d’Armée-Nation, socle de notre commun de vouloir vivre ensemble. Mon général, on nous tue, on ne nous déshonore pas » a conclu Me Sidiki Kaba.
9 TIRAILLEURS SENEGALAIS DE RETOUR LE 28 AVRIL PROCHAIN
9 Tirailleurs sénégalais qui ont choisi de rentrer définitivement au Sénégal fouleront le sol de notre pays le 28 avril prochain. L’événement est piloté par l’Association pour la mémoire et l’histoire des Tirailleurs sénégalais. Dans un communiqué, ladite structure informe que ce voyage a été rendu possible grâce à une mesure dérogatoire décidée par le Gouvernement français qui permet aux 9 Tirailleurs de vivre en permanence dans leur pays d’origine, sans perdre leur allocation minimum vieillesse. Cette mesure a été annoncée le 4 janvier 2023 lors de la sortie du film « Tirailleurs », de Mathieu Vadepied avec Omar Sy. Depuis, ces anciens combattants, appelés communément les “Tirailleurs de Bondy”, ont poursuivi leurs actions de mémoire, en continuant leurs rencontres avec différents publics, en assistant aux projections débats du film « Tirailleurs ». Ils ont aussi répondu présents aux cérémonies officielles, notamment le 10 mars, où 4 d’entre eux étaient à l’inauguration de la place des Tirailleurs sénégalais dans le 18ème arrondissement, en présence de la maire de Paris, Anne Hidalgo. Enfin, avant leur retour au Sénégal, ils ont été reçus le 14 Avril par le président de la République française Emmanuel Macron le matin et une réception a été organisée le soir en leur honneur par la ville de Bondy. Présidée par Aïssata SECK, l’association pour la mémoire et l’histoire des Tirailleurs sénégalais œuvre depuis des années pour un travail de mémoire sur l’histoire des Tirailleurs africains mais également pour faire reconnaître les droits des anciens Tirailleurs. Aïssata Seck va accompagner les Tirailleurs, avec une délégation de 4 membres de son association.
DECOUVERTE MACABRE LE CORPS SANS VIE D’UN INCONNU RETROUVE A NOTTO
Le corps sans vie d’un homme non encore identifié a été retrouvé, ce mardi 18 avril 2023, à hauteur du deuxième pont de Notto Diobass, près de l’arrêt « Tableau de Baback », sur la route de tassette. Le disparu était habillé d’un blouson bleu et serait âgé d’une quarantaine d’années. Son corps a été découvert hier matin, vers 9 heures, par un berger. Alertés, les éléments de la brigade de gendarmerie de Notto se sont avec promptitude déployés sur les lieux pour les besoins du constat. Après quo le corps sans vie de la victime a été acheminé par les sapeurs-pompiers de Thiès à la morgue du centre.
par Alain Foka
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BALANCE TON CYBERCRIMINEL
Ils ont choisi de vivre du travail des autres, de voler l’identité de ceux qui s’engagent. Par paresse ou par opportunisme. Attention aux cybercriminels qui écument les réseaux sociaux
Ils ont choisi de vivre du travail des autres, de voler l’identité de ceux qui s’engagent. Par paresse ou par opportunisme. Attention aux cybercriminels qui écument les réseaux sociaux. J’ai choisi de vous mettre en garde contre eux pour vous éviter d’être à votre tour victimes de ces usurpateurs.
LE CESE SE REBELLE CONTRE IDRISSA SECK
Huit des douze membres du bureau du Conseil économique, social et environnemental ont annoncé, mardi soir, avoir décidé de bloquer le fonctionnement de cette institution jusqu’à l’arbitrage du président de la République
Huit des douze membres du bureau du Conseil économique, social et environnemental (CESE) ont annoncé, mardi soir, avoir décidé de bloquer le fonctionnement de cette institution jusqu’à l’arbitrage du président de la République, a appris l’APS.
‘’Nous avons décidé de bloquer le CESE, jusqu’à l’arbitrage du Président de la République, car, cela fait 2 mois que le bureau connait un manquement grave qui l’empêche de jouer son véritable rôle dans l’architecture institutionnelle sénégalaise’’, a déclaré son vice-président, Woula Ndiaye.
Selon lui, ces dysfonctionnements sont causés par ‘’l’absentéisme » du président CESE, Idrissa Seck, »qui visiblement ne le prend pas comme une charge par laquelle il participe au développement du Sénégal’’.
‘’Fort de ce constat regrettable, nous, 8 membres du CESE et membres du bureau qui en compte 12, avons décidé de ne pas assister à la réunion du bureau convoquée aujourd’hui par le président Idrissa Seck’’, a-t-il laissé entendre.
Il a noté que les membres se sont concertés pour prendre la décision de ne pas participer à la rencontre et d’éviter d’atteindre le quorum du bureau.
Le président du Conseil économique, social et environnemental, Idrissa Seck, a dernièrement annoncé sa volonté de briguer à nouveau les suffrages des Sénégalais à l’élection présidentielle de 2024 tout en déniant au président Macky Sall le droit d’y participer, arguant que la constitution ne lui permettait de participer à ces prochaines joutes électorales.
Des voix se sont élevés depuis cette sortie médiatiques du côté de la mouvance présidentielle pour réclamer le départ d’Idrissa Seck de la présidence de l’institution.
KARIM WADE, UN CAS EN SUSPENS
Le candidat déclaré du PDS a effectué hier une demande d’inscription sur les listes électorales de la commune de Point E. Mais selon les experts électoraux Ndiaga Sylla et Déthié Faye, son éligibilité est toujours hypothétique
Le 16 avril 2018, Karim Wade s’était déplacé jusqu’au Koweït pour s’inscrire sur les listes électorales avant de voir sa demande rejetée et sa candidature écartée pour la présidentielle de 2019. Le nouvel homme fort du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) risque de revivre le même scénario en 2024. «Wade-fils» s’est rendu hier en Turquie où il a effectué une demande d’inscription sur la liste électorale de la Commune de Point E. Mais selon les experts électoraux Ndiaga Sylla et Déthié Faye, son éligibilité est toujours hypothétique.
Karim Meissa Wade pose un premier acte en direction de l’élection présidentielle de 2024. Candidat déclaré du PDS, «Wade-fils» a effectué hier une demande d’inscription sur les listes électorales de la commune de Point E. Il s’est ainsi déplacé jusqu’en Turquie pour procéder à l’exercice. Juste après, il a brandi fièrement son récépissé de dépôt. Si en 2018, sa demande a été rejetée du fait de son inéligibilité, faisant suite à sa condamnation en 2015 par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) à une peine de six ans d'emprisonnement et à une amende de 138 milliards de francs CFA, Karim Wade compte cette fois-ci sur des brèches laissées dans le code électoral pour participer à la prochaine échéance électorale.
Mais d’après les experts en la matière, il serait extrêmement difficile de faire valider cette inscription si on se fie aux textes juridiques en cours. Joint par «L’As», le coordonnateur du pôle des non-alignés au dialogue politique, Déthié Faye soutient que «tout citoyen âgé de 18 ans et détenteur d'une carte nationale d'identité biométrique CEDEAO peut demander son inscription sur les listes électorales auprès des commissions administratives». Mieux, il affirme que la commission n'a pas le droit de rejeter une telle demande, parce qu’elle n'est pas outillée pour savoir qui satisfait à toutes les dispositions du code électoral. A l’en croire, la phase de contrôle est du ressort de l'administration électorale qui reçoit les rapports de la justice pour identifier ceux qui sont condamnés pour des crimes et délits interdisant l'inscription sur les listes électorales. Ainsi, Monsieur Faye estime que sans amnistie ou révision des articles L 29 et L 30 du Code électoral, aussi bien Karim Wade que Khalifa Sall continueront de perdre leur droit de vote sans limitation de durée. Il ajoute dans la foulée que dans le décret instituant la révision, il est prévu une période appelée «période contentieuse» qu'utilise tout demandeur pour contester la décision de l'administration électorale devant les juridictions.
Analysant à son tour la situation, l’expert électoral Ndiaga Sylla affirme que Karim Wade a formulé une demande d'inscription sur la liste électorale de sa commune d'origine (Point E) à partir d'une commission administrative (CA) de l'extérieur, en application de L.36 du code électoral. En lui délivrant un récépissé d'inscription, dit-il, la CA n'a pas rejeté sa demande. Donc, il n'est pas ouvert un contentieux concomitant à l'enrôlement, précise-t-il.
SANS REHABILITATION OU AMNISTIE, KARIM WADE ET KHALIFA SALL, PRIVES DEFINITIVEMENT DE S'INSCRIRE SUR UNE LISTE ELECTORALE
Poursuivant, Monsieur Sylla indique qu'il existe trois niveaux de contentieux sur les inscriptions : «le contentieux concomitant à la révision qui oblige le président de la commission administrative à notifier, séance tenante, à l'intéressé sa décision. Celui-ci dispose ainsi de 48h pour saisir le président du Tribunal d'Instance ou le Chef de la représentation diplomatique ou consulaire».
Il affirme également qu’il existe deux autres étapes. Premièrement, souligne-t-il, la phase de traitement et la validation par les services centraux des demandes reçues par les Commissions administratives (CA), qui sera suivie de la publication de la liste des mouvements issus de la révision exceptionnelle. Deuxièmement, il ajoute qu’à la phase de consolidation du fichier électoral, après la publication des listes, il peut intervenir la radiation d'office. Et que celle-ci est initiée dans les cas suivants : «le décès dûment prouvé par un certificat de décès ; la contestation avérée de l'inscription ; la perte du statut d'électeur inscrit suite à une décision de justice ; ou le renoncement à la nationalité sénégalaise ».
Ndiaga Sylla déclare qu’à ces étapes, les services centraux peuvent procéder à des rejets motivés. «Tout électeur faisant l'objet d'une radiation d'office dispose d'un délai de cinq (5) jours à compter de la notification écrite pour saisir le Président du Tribunal d'Instance compétent ou le Chef de la Représentation diplomatique ou consulaire. La décision rendue par ces derniers pourrait être déférée en cassation devant la Cour suprême», a expliqué Monsieur Sylla.
Revenant sur le cas spécifique de Karim Wade et de Khalifa Sall, il estime que ces derniers, étant déchus de leur droit de vote en vertu de l'article L. 29 du code électoral, sont privés définitivement de s'inscrire sur une liste électorale à moins qu'ils ne bénéficient d'une réhabilitation ou font l'objet d'une mesure d'amnistie prévues par l'article L.28. Dans ce cas de figure, ajoute-t-il, ils verront leur demande de réinscription validée.
En définitive, Ndiaga Sylla a rappelé que l'inscription sur les listes électorales n'est pas automatique. Dès lors, dit-il, on peut mesurer la portée de la démarche de M. Karim Wade. «C'est déjà un pas décisif, en attendant la mise en œuvre de la volonté affichée par le Gouvernement de restaurer leur droit de vote et d'éligibilité. Je ne cesse de rappeler que la d'échéance électorale automatique et indifférenciée viole les droits de l'homme. Ce qui a été confirmé par les instruments juridiques internationaux ainsi que la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme et celle du Conseil constitutionnel français», a-t-il conclu.