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26 juin 2025
par Mamadou Ndiaye
FRAGILITÉS
Peu de temps nous sépare de la présidentielle de février 2024. Le compte à rebours va se déclencher illico presto. Aussitôt après la Korité, sanctionnant la fin des privations et des pénitences, le naturel d’une vie rythmée reprendra le dessus.
Peu de temps nous sépare de la présidentielle de février 2024. Le compte à rebours va se déclencher illico presto. Aussitôt après la Korité, sanctionnant la fin des privations et des pénitences, le naturel d’une vie rythmée reprendra le dessus avec ses soubresauts, ses algarades, ses mimes, ses fantasmagories et ses facéties burelesques.
Un malaise traverse le pays tout de même. A mesure que se rapproche l’échéance, les variables se multiplient autant que les équations, rendant difficile la compréhension des enjeux charriés. Une élection majeure qui succède à d’autres de moindres ampleurs ne parvient toujours pas à livrer ses inconnues.
Qui sera (ou ne sera pas) candidat ? Va-t-on assister à des remake ? S’achemine-t-on vers un scrutin inédit ? En attendant, le quotidien bouleverse le schéma de vie des Sénégalais.
Déjà les procès retentissants en cours perturbent tout : fermeture des écoles, commerces et services à l’arrêt, mobilité réduite. L’inquiétude grandit. Quel est le coût réel d’une présidentielle ? A combien se chiffre l’allocation budgétaire dédiée ?
A questions précises, réponses énigmatiques ? Surtout si d’autres facteurs aléatoires s’y ajoutent liés au contexte, à la conjoncture et aux impondérables d’une situation illisible parce qu’imprévisible. Le Sénégal vit, sans répit, dans une tension politique permanente. Celle-ci impacte tous les autres domaine d’activités. Les politiques tiennent en haleine le pays.
Tout tourne autour de la politique, pierre angulaire du système de représentation. Il n’y en a que pour elle ! Haie d’honneur et jalonnement de sentinelles… ! Une telle faveur accordée contraste cependant avec la réalité qui elle, est tout autre.
Tout l’écosystème politique du pays ne compte pas plus d’un million de personnes (dirigeants, militants et même des sympathisants). Le collège électoral compte entre sept et huit millions d’électeurs inscrits. Les votants sont en-deçà. Et les suffrages « valablement » exprimés représentent presque la moitié du corps électorat.
Donc près de douze millions de Sénégalais ne votent pas bien que jouissant du droit. Ce paradoxe ne semble contrarier personne, du moins en apparence. Résultat : une extrême minorité fait et défait les lois et les règlements devant une majorité silencieuse dont l’opinion ne s’exprime guère. Cette défiance honore-t-elle la démocratie sénégalaise ?
Pas si sûr. En revanche, les signes d’affaiblissement s’accumulent avec son cortège de menaces qui ont pour noms : désintérêt croissant, désaffection des électeurs, taux de participation en recul constant. Quelles sont les réelles causes de ce grand écart, de ce « désamour » ?
Quand on voit des radicalités pousser du col, il faut toujours s’interroger. Elles avancent sur un champ de ruines en l’absence de toute volonté de défendre un « patrimoine » acquis de haute lutte à travers des décennies de combats ininterrompus. Ce triste sort réservé à la démocratie sénégalaise n’inquiète pas outre mesure.
Bon nombre de démocrates ne réagissent pas face à ce déclin pernicieux. Plus grave, certains ferment les yeux ou tournent le dos. Cela dit, les sondages et les réseaux sociaux s’érigent désormais en modèles de perception. Ils accréditent ou discréditent. Et les opinions suivent ou valident sans filtre.
Les options politiques ne s’inscrivent plus dans une perspective de durée. Le court terme triomphe du long terme et impose son rythme à une époque qui privilégie les ajustements voire les réajustements. Une nouvelle temporalité émerge qui change les paramètres de l’horizon politique. Faut-il l’admettre et l’accepter ?
Le déclin démocratique survient au moment justement où se multiplient les rendez-vous électoraux. En un mot tous les ans il y a vote à divers échelons de représentativité. Les changements ne s’opèrent pas pour autant. La lassitude gagne les électeurs de moins en moins nombreux dans les bureaux de vote.
Avons-nous connu de trêves pour nous occuper de nos vies, de nos affaires, de nos familles et de nos marmites ? A elle seule, l’économie au quotidien vivote. Elle n’est ni dans la planification, ni dans l’anticipation. Elle se déploie au jour le jour plutôt. Sa force est également sa faiblesse, autrement dit son talon d’Achille.
Le bas niveau des revenus, l’imperfection des produits, l’absence de qualification des artisans ruinent les chances de solidité des activités exposées à une chronique vulnérabilité. Le secteur informel, 80 % des actifs, bat de l’aile et ne se relance pas. Il ressent la chute du pouvoir d’achat du plus grand nombre, ce qui affecte les travailleurs et les ménages.
A intervalles irréguliers, les crises frappent durement les « petites mains » recluses dans une sempiternelle débrouillardise. Les chefs d’entreprises aussi ont en point de mire la prochaine présidentielle.
Comment l’appréhendent-ils ? Ils vivent dans la hantise d’une récession. Ils redoutent une stagnation généralisée qui serait synonyme de fermeture d’entreprises faute de débouchés, donc de marché. Cette « peur au ventre » ils la vivent depuis plus de deux ans. Créateurs de richesses et d’emplois, les chefs d’entreprise, amers, découvrent avec stupéfaction l’alignement de l’économie sur la politique.
Autant la première agrège, autant la seconde divise. Sans être antinomiques, elles s’orientent dans des directions opposées. Elles esquivent, avec une habileté non feinte, la confrontation. Momentanément. Mais les politiques se jouent de l’économie. Et pour autant, ils ne sont pas plus méritants.
Dans les rangs du patronat, des voix de plus en plus audibles, appellent à la raison et se succèdent dans les tribunes pour alerter sur les dangers qui guettent l’économie sénégalaise assujettie aux humeurs et à la conjoncture politique.
Ils connaissent le rôle et la place du secteur privé qui contribue à la stabilité du pays par sa part de redistribution de revenus à travers les salaires et les charges sociales. Sous d’autres cieux, les capitaines d’industrie sont respectés et écoutés.
Leurs avis comptent parce que leur influence est considérable. Ils assurent la prospérité par les gains et les dividendes. Chez nous, en revanche, les rapports entre privés et publics sont biaisés. Normal, diront certains, en pointant la commande publique comme le « vrai moteur » de cette relation qui intègre très peu la volonté populaire.
En clair, tout se passe derrière les rideaux de…fer ! Bien entendu la planification et les investissements ont diffusé de la prospérité via l’injection de capitaux dans bien des secteurs d’activités, notamment les grands travaux. Alors ?
IDY REPOND A SES DETRACTEURS
En proie à des tirs groupés, de la part des proches du Président Macky Sall, depuis sa dernière sortie médiatique, le leader de Rewmi se veut serein. À ses camarades de parti, Idrissa Seck, a invité à la retenue face aux «attaques» jugées insignifiantes.
En proie à des tirs groupés, de la part des proches du Président Macky Sall, depuis sa dernière sortie médiatique, le leader de Rewmi se veut serein. À ses camarades de parti, Idrissa Seck, a invité à la retenue face aux « attaques » qu’il qualifie de « violentes et inappropriées » de la part de personnes « insignifiantes » à ses yeux.
Si ce n’est un Oumar Youm, président du groupe parlementaire Benno, qui lui indique la porte de sortie de la présidence du Cese, c’est Amadou Ba, le Premier ministre lui-même qui, subtilement, lui rappelle son devoir de « loyauté » à Macky Sall.
Sous le feu des tirs de l’entourage de ce dernier pour avoir, juridiquement, remis en cause l’éventualité d’un 3e mandant, Idy a riposté hier à travers un mot d’ordre lancé à ses lieutenant politiques. Et les mots sont minutieusement choisis. « J’invite tous les responsables du parti Rewmi à ne pas réagir aux attaques violentes et inappropriées de certains acteurs de la coalition Benno bokk yaakaar »,a-t-il dit.
Comme tant d’autres sorties contre sa personne, le leader de Rewmi invite « tous les responsables et militants de Rewmi à considérer toutes lesdites attaques comme des insignifiances quelle qu’en soit la provenance ».
Deux versions d’un message incendiaire
À préciser d’ailleurs qu’une autre version du même message circule déjà sur les réseaux sociaux, avec cette fois-ci une partie qui cite nommément le Premier ministre Amadou Ba et le président du groupe parlementaire Benno, Oumar Youm, tandis que sur le message officiel du leader de Yewwi, l’on se contente de faire allusion à ces hauts responsables du parti au pouvoir. C’est cet extrait suivant qui a été enlevé dans la version officielle : « Je les invite, en revanche, à ne réagir que s’ils entendent le Président de notre coalition (Macky Sall) ou à l’extrême limite, son Directeur de Cabinet Abdoulaye Daouda Diallo, parler. Je les invite à considérer toutes les autres attaques, puissent-elles émaner du Premier ministre Amadou Ba ou du Président du groupe parlementaire BBY Oumar Youm, comme des insignifiances. »
Même s’il a déclaré sa candidature et s’oppose au 3e mandat, il rappelle le mot d’ordre de Macky Sall. « Je demande à tous nos responsables de poursuivre l’application stricte de la feuille de route que je vous ai déclaré avoir été fixée par le Président de notre coalition : "Fortifier nos partis respectifs et consolider l’unité et la solidarité au sein de notre coalition." Sachez, enfin, que tout ce que je dirai et ferai, ne sera guidé que par une seule et unique boussole : "l’intérêt national vital du Sénégal" », a-t-il conclu.
CONFLITS ENTRE PECHEURS, LE CALME APRES LA TEMPETE
C’étaient l’émoi et la consternation le 2 avril dernier. Des heurts avaient opposé les pêcheurs Cayarois et Mborois, faisant un mort et des dizaines de blessés. Des dégâts matériels ont été aussi notés avec des pirogues et matériels de pêche brûlés.
C’étaient l’émoi et la consternation le 2 avril dernier. Des heurts avaient opposé les pêcheurs Cayarois et Mborois, faisant un mort et des dizaines de blessés. Des dégâts matériels ont été aussi notés avec des pirogues et matériels de pêche brûlés, sur fond de dispute autour des pratiques (filets mono-filaments) de pêche.
Les deux camps ont fumé le calumet de la paix. Ils ont été réunis à la Gouvernance de Thies, à l’initiative des Jarafs des 12 penc de la collectivité lebou, du Gouverneur de Thies et du ministre des Pêches, Pape Sagna Mbaye.
« Je profite de cette occasion pour rendre hommage au Gouverneur de la région de Thies et aux Préfets et Sous-préfets qui se sont investis pour trouver une solution à ce problème qui nous a occupés depuis presque un mois, aussi aux acteurs portuaires, ceux de Mboro, de Cayar, de Guet-Ndar… Tous œuvrent dans le même sens pour que la paix revienne au sein de cette communauté de pêcheurs », a salué la tutelle.
Mbor Mbengue, porte-parole des Pêcheurs de Cayar, et El Hadj Fall de Mboro se sont engagés à sensibiliser les jeunes à respecter les consignes données pour que pareille situation ne se reproduise plus.
MULTIPLE PHOTOS
DAKAR ET JAKARTA
À Dakar, les modes de déplacement des citadins sont en perpétuelle mutation. À l’image du car rapide, Ndiaga Ndiaye, bus... Une nouvelle forme de mobilité urbaine prend de l’ampleur dans la capitale et inquiète.
À Dakar, les modes de déplacement des citadins sont en perpétuelle mutation. À l’image du car rapide, Ndiaga Ndiaye, bus... Une nouvelle forme de mobilité urbaine prend de l’ampleur dans la capitale et inquiète. Le nombre de motos Jakarta prend une proportion inquiétante dans la circulation et l’Etat aussi ferme les yeux.
Il est 10h sur l’avenue Bourguiba. Le feu est au vert et c’est le tohu-bohu : motards, taximen et véhicules particuliers rebattent les oreilles avec le tinta- marre des klaxons. « Il faut avancer, tu nous pourris le temps », « tu es trop con ! ». C’est une pluie d’insultes qui s’abat sur un conducteur de Jakarta qui a grillé le feu et est entré en collision avec un taxi qui avait la priorité. Ces scènes sont fréquentes maintenant à Dakar et se passent plus souvent sous les yeux impuissants de la police. Les motos taxi se substituent petit à petit au transport en commun pour déposer les Dakarois à leur lieu de travail. Depuis le Covid-19, le phénomène prend de l’ampleur.
Après le phénomène Tiak tiak qui livre les colis, les motocycles (Jakarta) ont envahi Dakar et sont visibles maintenant dans tous les ronds-points et carrefours de la capitale, à la recherche de la moindre clientèle. Ce qui inquiète à plus d’un titre. « Dakar est méconnaissable et on a l’impression qu’on est à Bamako ou à Bobo Dioulasso où les motos sont les premiers moyens de déplacement. Hier, j’ai vu au croisement Cambérène des motards qui ont bloqué tout le passage. Sur le péage, on les voit se faufiler entre les voitures. Je ne sais pas ce qui se passe mais ça mérite beaucoup de réflexion », confie un vieux.
Si beaucoup de trajets se font encore en taxi ou en bus, de nombreux usagers préfèrent maintenant ces deux roues à cause de leur simplicité à éviter les bouchons, un manège souvent dramatique. « Ce qui me fait mal, ils sortent de partout dans la circulation, tantôt à gauche, tantôt à droite. Personne n’est plus en sécurité quand on traverse car ils peuvent surgir de nulle part et te blesser. Même hier, un motard a failli perdre la vie en voulant échapper au contrôle de routine », a dit un piéton.
Plus de 500 000 motos, les hommes politiques indexés
D’après un expert en logistique, les hommes politiques sont en grande partie responsables de l’invasion de Dakar par ces engins. « C’est de la politique politicienne. Ce sont eux qui achètent ces Jakarta pour ces jeunes, pensant qu’ils leur créent de l’emploi alors qu’ils participent à encombrer Dakar. Le nombre de Jakarta augmente chaque jour. À l’échelle nationale, ils sont plus de 500 000. En plus, il n’y a pas que des Sénégalais, il y a beaucoup d’étrangers qui ont investi ce créneau. Hier, j’en ai vu qu’on débarque des Jakarta venant de l’intérieur du pays », confie cet expert.
L’année dernière, le chef de l’Etat avait aussi instruit à son ministre de l’Intérieur de « protéger » les conducteurs de « deux roues ». Au même moment, les associations
défendant les conducteurs de Jakarta, Tiak-Tiak, mototaxi... voient le jour et l’image de la capitale change avec ces motos qui obstruent la circulation.
DES SUJETS POLITICO-JUDICIAIRES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Les parutions de ce mardi 18 avril 2023, traitent globalement des sujets politico-judiciaires et des sujets de société.
Le Témoin Quotidien donne les raisons du renvoi au 8 mai prochain du procès en appel d’Ousmane Sonko, le chef de l’opposition poursuivi en justice pour des faits de diffamation par le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.
‘’La désignation de l’actuel président de la cour d’appel de Dakar, Amady Diouf, pour juger Ousmane Sonko […] est une anomalie que comptent combattre les avocats du leader de Pastef-Les patriotes’’, fait-il remarquer.
Le Code de procédure pénale interdit aux magistrats impliqués dans le traitement d’une affaire judiciaire en première instance de la juger en appel, rappelle le journal.
‘’Cette décision pourrait s’expliquer par le souci de permettre aux avocats d’Ousmane Sonko de faire appel de sa condamnation en première instance […] Amady Diouf n’a sans doute pas voulu violer les droits de la défense’’, ajoute Le Témoin Quotidien en parlant du renvoi.
Jusqu’au 29 avril, M. Sonko et ses avocats peuvent faire appel de la décision en première instance. Le 30 mars, le maire de Ziguinchor (sud) a été condamné à deux mois de prison avec sursis et au paiement de 200 millions de francs CFA en guise de dommages et intérêts pour la partie civile.
‘’Cette décision prise par le nouveau président de la cour d’appel de Dakar […] vise à permettre la désignation de nouveaux membres du tribunal qui doit trancher cette affaire’’, confirme Sud Quotidien.
‘’Une nouvelle radiation’’ du fichier électoral pour Karim Wade ?
‘’Karim Wade, le retour ?’’ s’interroge EnQuête, ajoutant que ‘’Wade fils s’est inscrit hier sur les listes électorales en Turquie’’. ‘’La même stratégie, qui avait été adoptée en 2019, n’avait pas porté ses fruits. Il est pour le moment inéligible et sa demande d’inscription devrait être rejetée.’’
L’ancien ministre a été condamné en 2015 à une peine de prison le privant du droit de voter comme de celui d’être candidat. ‘’Après le Koweït en 2019, le candidat déclaré du PDS a choisi la Turquie pour tenter de redevenir électeur et revenir dans le jeu électoral’’, note EnQuête.
Tribune s’attend à ‘’une nouvelle radiation’’ de Karim Wade du fichier électoral et évoque un ‘’deal’’ que serait en train de négocier son père avec la majorité présidentielle, en vue de ‘’la survie politique’’ de l’ancien ministre.
WalfQuotidien aussi parle d’un ‘’deal’’ entre Idrissa Seck et Macky Sall. ‘’C’est à se demander si Idrissa Seck et Macky Sall ne se jouent pas des Sénégalais’’, malgré les divergences supposées entre les deux leaders politiques, concernant les candidatures à l’élection présidentielle de 2024, lit-on dans le même jour.
Le président du Conseil, économique, social et environnemental (CESE) a fait une déclaration de candidature, qui semble l’éloigner de Macky Sall, lequel prétend avoir légalement la possibilité de se présenter tout en se gardant pour le moment de dire s’il sera candidat ou pas.
L’Observateur fait remarquer qu’‘’Idrissa Seck croit toujours à ses chances d’accéder à la magistrature suprême’’. La preuve en est que ‘’le leader de Rewmi […] est en train de se réinventer un destin politique’’, ajoute L’Observateur dans une analyse de la ‘’posture controversée’’ du président du CESE.
La Sûreté urbaine fait l’objet de la une du journal Le Quotidien. ‘’Les enquêtes se poursuivent à la Sûreté urbaine. Elle est devenue une unité d’investigation très performante […] La hiérarchie lui a délégué toutes les enquêtes sensibles du moment’’, constate le journal, selon lequel de nombreuses arrestations menées entre ‘’Karang [et] Diaobé en passant par les Parcelles Assainies, Keur Massar Sud, Guédiawaye et Pikine’’ sont dirigées par ce démembrement de la Police nationale.
‘’Tension’’
Bés Bi Le Jour consacre un dossier aux motos en circulation dans le pays, à Dakar notamment.
Quelque 5.000 motos Jakarta circulent au Sénégal, révèle le journal, ajoutant que 3.847 accidents de la circulation impliquant ces deux-roues ont été dénombrés en 2022 par la Brigade nationale des sapeurs-pompiers.
Durant la même année, 237 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de motos, selon Bés Bi Le Journal.
A cause de la grippe aviaire, il risque d’y avoir une ‘’tension’’ sur l’approvisionnement des marchés en viande, selon L’Observateur. ‘’L’aviculture est sous la menace de la maladie de Newcastle et du virus H9, qui commencent à causer des pertes plus ou moins importantes, surtout pour les petits producteurs’’, constate-t-il.
Le Soleil décrit le marché d’intérêt national de Diamniadio (ouest) comme ‘’la foire des bonnes affaires’’.
Un ‘’marché spécial’’ des fruits et légumes est ouvert dans cette commune en prélude à la célébration de l’Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du ramadan.
‘’Les producteurs y trouvent des prix rémunérateurs, les consommateurs des produits de qualité à des tarifs compétitifs’’, observe Le Soleil.
Selon le journal Record, Habib Diallo pourrait être le premier Sénégalais à remporter le prix Marc-Vivien-Foé, décerné chaque année depuis 2009 par RFI et France 24.
L’attaquant sénégalais fait partie des 11 joueurs présélectionnés pour cette distinction qui sera attribuée le 30 mai prochain. Le prix Marc-Vivien-Foé récompense le meilleur joueur africain de la Ligue 1 (France).
LES POPULATIONS DU FOGNY DIABANG ENFIN FAVORABLES A L'EXTRACTION DU ZIRCON DE NIAFRANG MAIS «PAS AVEC LA COMPAGNIE ASTRON»
Va-t-on vers un dénouement de l’épineux problème de l’exploitation du zircon de la zone de Niafrang, située dans le département de Bignona, qui a longtemps défrayé la chronique en Casamance ces dernières années ?
Jean DIATTA, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 18/04/2023
Va-t-on vers un dénouement de l’épineux problème de l’exploitation du zircon de la zone de Niafrang, située dans le département de Bignona, qui a longtemps défrayé la chronique en Casamance ces dernières années ? Tout le laisse croire. En fait, les populations de la zone, qui étaient jusque-là farouchement hostiles à ce projet d’extraction de ce précieux minerai par crainte de voir certaines parties de leur terroir envahies par l’océan Atlantique, ont reconsidéré leur position après de longues concertations de tous les villages riverains du site et sous l’égide de conseillers et d’experts. Des concertations qui ont porté leurs fruits puisque, désormais, les opposants se disent favorables à la mise en œuvre du projet.
Selon Mamadou Sankoun Diabang, coordonnateur du camp favorable à l’exploitation du zircon de Niafrang, les populations estiment que ce zircon ne restera pas éternellement enfoui dans le sol. Il devra être exploité tôt ou tard. « Donc, il vaut mieux le faire maintenant pour gagner du temps et ainsi favoriser le développement socio-économique de leur contrée qui se morfond dans la précarité. Et cela, malgré ses immenses ressources naturelles », confie notre interlocuteur. Toutefois, elles demandent que cette exploitation se fasse avec l’implication des autochtones, c’est-à-dire elles-mêmes, et que la compagnie minière qui sera choisie prenne l’engagement de prendre en compte la modernisation de leur localité. Autrement dit, elles veulent une compagnie qui va favoriser le bien-être des populations autochtones et en faire une de ses priorités. Pour ce, elles récusent la compagnie australienne Astron à qui l’Etat avait préalablement attribué la licence d’extraction et son collaborateur Ibrahima Diaw de Senegal Minerals Ressources qui joue le rôle d’intermédiaire. Mamadou Sankoun Diabang donne les raisons de ce rejet : ‘’Nous avions soumis aux responsables d’Astron un mémorandum dans lequel on avait exprimé nos doléances pour qu’ils les prennent en charge une fois qu’ils commenceront l’extraction du zircon. Mais ils ont rejeté ce mémorandum. Quant à Ibrahima Diaw, il sème la division au sein de la population, il oppose les uns contre les autres pour assouvir ses intérêts personnels. Il est devenu un véritable danger pour la cohésion sociale dans notre zone. Il risque d’allumer ici un feu que personne ne pourra éteindre. On ne veut plus le voir ici, il est persona non grata ‘’.
Le syndrome Astron...
Moustapha Diabang, responsable des jeunes, est du même avis. Il martèle que ‘’Astron et son collaborateur Ibrahima Diaw sont perçus comme un syndrome par les populations de tout le Fogny Diabang à cause de leurs agissements qui menacent dangereusement la cohabitation pacifique des habitants. On y a à maintes reprises frôlé la catastrophe à cause de cette entreprise et son collaborateur. Tout sauf Astron et son acolyte Ibrahima Diaw’’.
À travers le mémorandum auquel Sankoun Diabang fait référence et que nous avons parcouru, les populations du site abritant la mine demandaient, entre autres, aux responsables d’Astron de s’engager, à compétence égale, à accorder la préférence au recrutement des jeunes de la localité, à développer un programme de développement durable qui pourrait créer 3 500 emplois directs et indirects, à mettre en place un programme social doté d’une enveloppe de 20 000 dollars Us (Ndlr, 10 millions de francs CFA) par mois. Ils ont demandé également à la compagnie de contribuer à l’extension du réseau électrique de Kabadio jusqu’à Kounkoudian et Niafrang, de stabiliser le réseau téléphonique Orange de leur zone et d’y amener ceux de Free et Expresso. Toujours, à travers ce document, il était demandé à Astron d’aider à réaliser un certain nombre d’infrastructures sociales de base dont des salles de classe dans les écoles, l’équipement des structures de santé et leur dotation de médicaments, l’achèvement de mosquées... L’autre doléance formulée était d’accompagner les jeunes étudiants de la zone pour leur donner des chances de réussite dans leurs études.
N’ayant pas accepté de prendre des engagements pour satisfaire ces différentes doléances, la compagnie Astron a été disqualifiée par les populations qui demandent au Gouvernement de lui retirer la licence d’extraction pour l’attribuer à un nouveau partenaire.
Cette exigence d’exclure Astron et son représentant Ibrahima Diaw est bien spécifiée dans la lettre officielle (signée par les chefs de village de Kabadio, Ousmane Malafi Diabang, de Kounkoudiang, Lamine Sambou, de Niafrang, Louis Sadio, et de Bandjikaky, Malyni Diémé) que le comité a adressée au ministère des Mines pour annoncer que les populations sont désormais favorables pour l’exploitation du zircon.
Une position ferme des populations à trois points
‘’Suite à votre demande, adressée à monsieur le gouverneur de la région de Ziguinchor, Monsieur le sous-préfet de Kataba1 avait convoqué, le jeudi 29 septembre 2022, une réunion à Diouloulou pour recueillir l’avis des populations par rapport à un éventuel renouvellement du permis d’exploitation d’Astron ou de son associé Senegal Minerals Ressources. Cette réunion s’est tenue en présence du commandant de la brigade territoriale de Diouloulou, de la Mairie, de tous les chefs de villages, des imams des villages, du curé, des responsables des jeunes et des femmes des différents villages.
Au cours de cette réunion, nous, dignes représentants des populations qui ne pouvaient pas toutes faire le déplacement, avions clairement exprimé notre position ferme en trois points. Nous ne sommes pas opposés à l’exploitation du zircon ; nous demandons cependant, avec force, notre implication dans l’étude d’impact environnemental et social conformément à l’arrêté n°9468MJEHP-DEEC en date du 28 novembre 2001 portant réglementation de la participation du public à l’étude d’impact environnemental. Nous récusons vigoureusement et de façon définitive la société Astron, la Société Senegal Mineral Ressources et leur représentant M. Ibrahima Diaw ou toute autre société qui leur serait apparentée en raison de la préservation du tissu social largement détérioré par les agissements de ces sociétés en dix ans de tergiversation dans notre terroir. Nous sommes prêts à accompagner toute société disposée à respecter la préservation de notre cadre de vie et à tenir compte du bien-être de nos populations dans le cadre de l’exploitation de la mine. Grande a cependant été la surprise des populations d’apprendre que vous avez renouvelé le permis d’exploitation d’Astron ou Senegal Mineral Ressources. C’est pourquoi nous venons parla présente vous dire à nouveau notre farouche opposition à ce renouvellement et nous ferons usage de tous les moyens légaux pour l’exprimer’’, peut-on lire dans la lettre envoyée par les représentants des populations au gouverneur de Ziguinchor.
Selon nos interlocuteurs, le souhait des populations c’est d’avoir une audience avec le président Macky Sall pour évoquer, avec lui, cette question vitale pour leur contrée et en même temps lui faire part de leur décision historique de donner un avis favorable pour la mise en œuvre de cet ambitieux projet avec toute autre société différente d’Astron.
LES RAISONS POSSIBLES D’UN RENVOI AU 08 MAI PROCHAIN
Le procès en appel pour diffamation opposant le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, au leader de Pastef a été renvoyé d’office au 8 mai. Sans donner d’explications, le juge Amady Diouf, après avoir appelé le dossier, a décidé de renvoyer l’affaire.
Le procès en appel pour diffamation opposant le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, au leader de Pastef a été renvoyé d’office au 8 mai. Sans donner d’explications, le juge Amady Diouf, après avoir appelé le dossier, a décidé de renvoyer l’affaire. Cette décision pourrait s’expliquer par le souci de permettre aux avocats d’Ousmane Sonko de faire appel de sa condamnation en première instance prononcée le 30 mars dernier. Le délai que la loi accorde à l’opposant pour se pourvoir en cassation courant toujours, Amady Diouf n’a sans doute pas voulu violer les droits de la défense. Surtout que les avocats de Sonko le récusent vu qu’il avait été le procureur de la République qui, en première instance, avait dirigé les poursuites contre leur client. Pour rappel, le prévenu avait été condamné à une peine de trois mois de prison avec sursis et à verser des dommages et intérêts d’un montant de 200 millions de francs au plaignant. Insatisfait de ce verdict, Mame Mbaye Niang avait fait connaître dès le lendemain son intention de faire appel. Le parquet également, non content d’avoir été débouté pour les incriminations d’injures publiques et de faux en écritures publiques qu’il avait ajoutées à celle de diffamation visée par le ministre du Tourisme, en avait fait de même. Ousmane Sonko n’a pas encore dit s’il compte faire appel.
La désignation de l’actuel président de la Cour d’appel de Dakar, Amady Diouf, pour juger Ousmane Sonko en appel dans l’affaire l’opposant à Mame Mbaye Niang est une anomalie que comptent combattre les avocats du leader de Pastef. Ceci, étant donné que le magistrat a dirigé les poursuites contre leur client dans l’affaire de diffamation l’opposant à Mame Mbaye Niang et celle de viol pour laquelle une masseuse du salon « Sweet Beauté » le poursuit devant les tribunaux. Dans tous les cas, en attendant la tenue du procès en appel pour la diffamation, le 08 mai prochain, les dispositions de l’article 650 du Code de procédure pénale précisent que tout juge, conseiller ou président de chambre peut être récusé pour les faits ci-après : S’il a connu du procès comme magistrat, arbitre ou conseil ou s’il a déposé́ comme témoin sur les faits du procès. Or, le président Amady Diouf se trouve dans l’un des cas énumérés ci-dessus
La partie civile justifie l’enrôlement !
Après le renvoi du procès, hier, un des avocats de la partie civile, Me El Hadj Diouf, a expliqué que l’enrôlement ne signifie pas le jugement. Le tonitruant « avocat du peuple » estime que les gens sont très vite allés en besogne pour dire qu’on n’a pas attendu l’expiration des délais d’appel. « Vous aurez constaté que les droits de tout le monde sont respectés. Ce renvoi consacre le respect de tous les droits de toutes les parties », a soutenu Me El Hadj Diouf. Son collègue de la partie civile, Me Boubacar Cissé, lui emboite le pas. « La loi ne fixe aucun délai pour l’enrôlement. Cela dépend des diligences. L’enrôlement est un acte administratif mais pas un acte judiciaire. Donc, cela dépend de l’administration du greffe. Si le dossier ne présente aucune difficulté rien n’empêche qu’on l’enrôle», a précisé Me Baboucar Cissé.
Biram Souley Diop : «on ne peut pas accepter qu’une partie de la Justice soit le premier filtre au parrainage pour choisir qui sera candidat ou qui ne le sera pas»
Selon Birame Souley Diop, le président du groupe parlementaire de la coalition Yewwi Askan Wi à l’Assemblée nationale, le projet, à travers cet appel effectué en mode fast track, vise tout simplement à rendre inéligible Ousmane Sonko. Birame Souleye Diop assure que les responsables et les militants feront face aux tentatives du régime pour arriver à sa fin. « Ce que nous avons à dire, c’est que notre conviction est profonde et établie. Ce procès, c’est pour interdire à Ousmane Sonko d’être candidat en 2024, mais il sera candidat. Nul ne pourra l’en empêcher. Nous restons mobilisés et déterminés parce qu’on ne peut pas accepter qu’une partie de la justice soit le premier filtre au parrainage pour choisir qui sera candidat ou qui ne le sera pas », a mis en garde le maire de Thiès Nord. Qui s’est également prononcé sur l’affaire de deux députés du PUR dont le procès en appel a été renvoyé jusqu’au 15 mai prochain. « Dans toutes les démocraties du monde, les gens se chamaillent à l’Assemblée nationale, relativise-t-il. On ne peut pas accepter que le pouvoir règle les contentieux du pouvoir législatif. L’Assemblée a toutes les capacités pour régler ces contentieux », a ajouté Birame Souley Diop.
LE DÉLUGE AU SEIN DE LA MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE
En tant qu’allié du chef de l’État, Idrissa Seck a, pourrait-on dire, posé un casus belli en abordant sa candidature à la présidentielle, un sujet considéré comme tabou dans le camp du pouvoir
Vendredi dernier, Idrissa Seck a annoncé sa candidature pour la présidentielle de février 2024. Une sortie qui a suscité de vives réactions au sein du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) dont il est le président. Une trentaine de conseillers de l’institution, membres de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakar, ont aussitôt demandé sa démission. Des responsables de la majorité présidentielle ont formulé la même exigence l’invitant à aller jusqu’au bout de sa logique. Une chose est sûre, à travers cette déclaration de candidature, l’ancien Premier ministre du président Abdoulaye Wade a, une nouvelle fois, fait parler de lui et a alimenté les doutes quant à la sincérité de son compagnonnage avec le président Macky Sall.
Le compagnonnage est-il toujours sincère entre Idrissa Seck et le président Macky Sall ? Une question peut trouver sa pertinence à la lumière de plusieurs actes posés par le leader de Rewmi ces dernières semaines. Déjà, juste après le défilé du 4 Avril dernier, le président du Cese avait écrit ce qui suit : «Macky vous a donné la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), êtes-vous prêts à m’accompagner pour vous donner la Coupe du monde?». Avant cela, il avait convoqé la presse pour faire une importante déclaration avant d’annuler la rencontre au dernier moment. Depuis lors, tout le monde se demandait ce qu’il avait de si important à dire. Finalement, il a fixé un nouveau rendez-vous aux journalistes dans son fief de Thiès vendredi dernier. Une rencontre au cours de laquelle il a annoncé sa candidature pour la présidentielle de 2024 tout en disqualifiant l’actuel président de la Répblique pour cette échéance électorale majeure.
En tant qu’allié du dhef de l’État qui l’a nommé à la tête du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), une institution prestigieuse dotée d’un important budget, Idrissa Seck a, pourrait-on dire, a posé un casus belli en abordant un sujet considéré comme tabou dans le camp du pouvoir. Alors que personne, dans la mouvance présidentielle, n’avait jusque-là osé manifester ouvertement son désir d’être candidat à l’élection présidentielle de février 2024 — ce alors que ce ne sont pas les ambitions qui y manquent ! — le président du CESE a pris son courage à deux mains pour se déclarer. ‘’On ne peut pas imaginer une élection présidentielle sans moi, Idrissa Seck, alors que je suis bien portant. Je serai candidat’’. Telle est sa réponse à l’une des questions qui lui ont été posées lors de sa conférence de presse. En fait, c’étaitsurtout là la réponse à la question que tout le monde se posait et pas seulement les journalistes venus nombreux à ce face à face.
Une sortie qui a secoué le CESE
Au lendemain de la déclaration de candidature de l’ancien opposant arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, les réactions se sont multipliées du côté de la mouvance présidentielle. Les unes plus acerbes que les autres. De véritables tirs groupés contre Idrissa Seck qui dit pourtant toujours appartenir à la grande coalition Benno Bokk Yaakar. Parmi ces réactions outrées, celles de membres du CESE, l’institution que dirige Idrissa Seck. Sans tourner autour du pot, ils ont demandé la démission d’Idrissa Seck de la tête du Conseil Économique, Social et Environnemental. L’un d’entre eux, Woula Ndiaye, qui portait leur parole, n’a pas mâché ses mots. Le vice-président du CESE n’a pas raté celui qui est encore son « patron » au sein de cette institution : «Connaissant l’homme, ce n’est vraiment pas une surprise de le voir faire cette sortie politique. Maintenant, nous, membres de Benno Bokk Yaakar et du CESE, demandons, à l’unanimité, sa démission. Sinon, s’il n’a pas la dignité de démissionner, nous demandons au président Macky Sall de le démettre le plus rapidement possible. C’était pour l’aider que ce dernier lui a confié l’institution’’.
M. Ndiaye n’est pas le seul à fustiger l’attitude d’Idrissa Seck. Un autre conseiller a embrayé dans ce registre :»Nous n’avons jamais pensé qu’Idrissa Seck pouvait se permettre de faire une telle sortie. Il l’a calculée, mais, cela a été très malheureux pour lui. Cette sortie n’est qu’une envie d’exister pour lui et de redorer un blason déjà terni. Alors, pour plus de cohérence, nous l’invitons à démissionner de son poste’’, a martelé Sadia Faty. Le rapporteur de la commission Communication Santé et Affaires sociales au CESE a poursuivi en soutenant que le président Macky Sall a nommé Idrissa Seck à la tête de cette institution ‘’pour lui permettre d’exister physiquement et financièrement’’. Ah bon ?
Des dames du CESE sont aussi montées au créneau. À l’instar de leurs collègues hommes, elles ont déversé leur colère sur l’ancien Premier ministre sous le régime d’Abdoulaye Wade. En plus de réclamer la démission de M. Seck, Asta Walo Kane l’a même traité de nullard et de dupeur:’’Qu’il soit honnête en démissionnant. Il doit arrêter ses jeux de dupe. Il est le plus nul parmi tous ceux qui ont eu à diriger le CESE. On ne le voit jamais, il ne reçoit personne en audience. Il s’en fout de tout le monde. Il dit être candidat à l’élection présidentielle mais il ignore que les Sénégalais ne lui font plus confiance’’ a-t-elle cogné.
Un coup envoyé à la figure du président Sall
De toute évidence, Idrissa Seck a envoyé un direct au président Macky Sall. En effet, ce dernier, qui a toujours entretenu le flou autour d’une possible troisième candidature, n’a jamais voulu que la question soit évoquée dans son camp. Le leader de Rewmi a bravé cette consigne. Une dernière sortie qui n’est qu’une suite logique d’un certain nombre d’actes posés par Idrissa Seck et qui, sûrement, ont déplu au président Macky Sall.
À la veille de la fête du 4 Avril, date de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, Idrissa Seck s’est rendu au domicile d’Ousmane Sonko, le principal et farouche opposant du régime actuel. Ça veut tout dire. À travers cette visite sur laquelle l’ancien maire de Thiès a daigné apporter des éclairages, certains compatriotes voient cela comme un couteau planté sur le dos du président de la République. Ce même si le président du CESE dit l’avoir effectuée en parfait accord avec le président Macky Sall qu’il aurait informé la veille de son initiative. En effet, comme l’a analysé un homme qui a parlé sous le couvert de l’anonymat, ‘’Idrissa Seck a accordé plus de succès à Ousmane Sonko, à travers cette visite’’.
À la lumière des propos de ce citoyen, on peut se demanderce qu’a ressenti le leader de l’Alliance Pour la République (APR) en apprenant cette visite. Du point de vue politique, Ousmane Sonko est l’adversaire à abattre pour le parti au pouvoir. Lequel estime qu’il est hors de question de rendre visite au leader de Pastef pour de quelconques négociations. En expliquant subtilement que ‘’cette rencontre a servi à quelque chose’’, notamment à faire annulait les manifesttions que l’opposition projetait pour le 03 avril, le candidat arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2019 laisse beaucoup de gens sur leur faim.
Aussitôt nommé à la tête du CESE en novembre 2020, Idrissa Seck avait remercié le président Macky Sall ‘’pour sa confiance’’. Toutefois, au regard de sa sortie de vendredi dernier marquée par sa déclaration de candidat et la disqualification de celle du président de la République, ne pourrait-on pas dire que cette confiance a été trahie ?
HABIB DIALLO PARMI LES NOMINES !
Onze prétendants sont en lice parmi eux, Habib Diallo qui compte déjà 15 buts avec Strasbourg cette saison. Jamais un Sénégalais n’a remporté le prix Marc-Vivien Foé.
Les 11 prétendants à la succession de l’Ivoirien Seko Fofana, lauréat du prix Marc Vivien Foé 2023, viennent d’être dévoilés. On y retrouve l’international Sénégalais Habib Diallo, auteur d’une saison exceptionnelle du côté de Strasbourg.
L a course est lancée pour succéder à Seko Fofana, le vainqueur de l’édition précédente du Prix Marc-Vivien Foé, récompensant le meilleur joueur africain évoluant en Ligue 1. Onze prétendants sont en lice parmi eux, Habib Diallo qui compte déjà 15 buts avec Strasbourg cette saison. Jamais un Sénégalais n’a remporté le prix Marc-Vivien Foé. L’ancien attaquant de Metz va-t-il mettre fin à la disette des Lions ? En tout cas, le Strasbourgeois de 27 ans n’a jamais paru aussi fort en Ligue 1 que cette saison, malgré les soucis de son club dans la course au maintien. Buteur efficace dans les 18 mètres, il porte en lui les espoirs alsaciens pour rester dans l’élite.
Le joueur formé à Génération Foot sera en concurrence avec le tenant du titre, Seko Fofana, capitaine et guide du RC Lens. Le défenseur marocain du Paris Saint Germain, HAKIMI Achraf, le Congolais MBEMBA Chancel pensionnaire de l’Olympique de Marseille, Mohamed Camara de Monaco entre autres. Le vainqueur de cette nouvelle édition du Prix Marc-Vivien Foé sera connu le 30 mai prochain.
Pour rappel, le nom du lauréat de ce trophée, qui porte depuis 2011 le nom de Marc-Vivien Foé en hommage au joueur camerounais décédé le 26 juin 2003 sur la pelouse du stade de Gerland à Lyon, sera révélé le 16 mai. Le jury est composé de près de 100 journalistes spécialistes du football français et africain issus de tous les médias (radio, télévision, presse écrite). S
elon le règlement de RFI et France 24, sont éligibles pour le Prix Marc-Vivien Foé les joueurs ayant porté les couleurs d’une équipe nationale africaine et qui n’ont pas changé de nationalité sportive depuis, et ayant disputé au moins 15 matches en Ligue 1 cette saison.
L’Etat prend fréquemment des décisions pour organiser le système de transport. Le principal constat est que les mesures peinent à être respectées. Usagers et acteurs du transport trouvent toujours le moyen de se soustraire à la norme.
Différentes mesures ont été prises au fil du temps, pour la sécurité routière et lutter contre les accidents de la route ou pour instaurer une discipline chez les populations. Le constat qui se dégage, toutefois, est que la rigueur nécessaire pour l’effectivité de ces mesures/décisions n’y est pas souvent. A titre d’exemple, au sortir du Conseil des interministériel sur la sécurité routière du 9 janvier 2023, après le drame de Sikilo, dans la région de Kaffrine, 22 décisions ont été prises dont certaines d’application immédiate. Même si les autorités se réjouissent du respect de ces mesures, il est à constater que le comportement sur les routes reste encore à déplorer. L’interurbain retourne petit à petit à ses habitudes. En sortant de Dakar les soirées, il est fréquent de voir des véhicules horaires de destinations très éloignées sur les routes. Ils laissent présager ainsi un non-respect des horaires définies par les autorités pour leur circulation, interdite entre minuit et 5h du matin. Les porte-bagages continuent aussi d’être chargés au point que l’on s’aperçoive, là aussi, que le respect de l’interdit n’y est pas.
La vétusté des moyens de transports est un mal endémique. L’Etat avait pris des initiatives de remplacement des «taxisbrousses», communément appelés «7 places», qui ne sont plus qu’un assemblage de ferraille, à l’image des cars rapides et certains Ndiaga-Ndiaye. Ils continuent de circuler.
A côté de l’interurbain, le transport en commun urbain, dans la capitale sénégalaise, fait vivre un calvaire quotidien aux usagers. Les cars rapides et Ndiaga-Ndiaye ne sont pas prêts à se départir de leurs surcharges chroniques. Et pourtant, du naufrage du bateau Le Joola à la survenue de la pandémie de la Covid-19, en passant par accidents tragiques notamment de la circulation, des décisions de réglementations du nombre de passagers transportés par ces moyens de transports ont souvent été prises. Mais elles disparaissent avec l’indignation suscitées par des événements qui ont motivé ces décisions étatique. Comme c’est le cas avec l’accident de Sikilo, ayant causé plus d’une quarantaine de morts et une centaine de blessés, qui a ému plus d’un Sénégalais. La tristesse et l’émoi généralisés s’étant estompés, re-bonjour les vieilles habitudes «souvent fatales» aux usagers. Bref, le suivi des mesures édictées ne dure que de quelques semaines.
Dans les minibus Tatas, les voyageurs s’entassent comme des sardines. Aucune restriction n’y est faite. Ils ne sont jamais pleins. Même si ces moyens de transports qui assurent une partie importante de l’activité à Dakar et dans sa banlieue ont décidé et imposé une hausse des tarifs que le gouvernement n’a toujours pas validé, du moins officiellement, aucune organisation du voyage n’est constatée. Le système de transport se limitait aux véhicules et à leur lot de déconvenues.
Et comme si cela ne suffisait pas, depuis quelques temps, les deux roues pullulent comme des champignons dans la capitale et sa banlieue. Dakar n’a plus rien à envier aux régions (Kaolack, Thiès, Tmaba, Ziguinchor…) et à des capitales africaines comme Ouagadougou ou encore Bamako. Le revers de la médaille étant que ces moyens de locomotion sont très souvent impliqués dans des accidents de la route, avec des conséquences désastreuses. L’on se rappelle, pourtant, que l’Etat du Sénégal avait annoncé leur immatriculation systématique et obligatoire. La façon dont ils se multiplient en dit long le fait que la régulation nécessaire n’y est pas. Les motos jouent désormais un rôle considérable dans le transport et la livraison à domicile. La sécurité des Dakarois en pâti. Des vols à l’arrachée, impliquant ces moyens de locomotions, sont souvent constatés.