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26 août 2025
FATMA SAMOURA QUITTE SES FONCTIONS DE SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA FIFA
La sénégalaise aura joué un rôle majeur dans la transformation de l’organisation et la restauration de sa crédibilité, tout en brisant de nombreuses barrières, renseigne la Fifa qui annonce son départ dans son site officiel
Après sept ans au sommet de l’instance dirigeante du football mondial, Fatma Samoura quitte, en décembre 2023, ses fonctions de Secrétaire Générale de la FIFA. La sénégalaise aura joué un rôle majeur dans la transformation de l’organisation et la restauration de sa crédibilité, tout en brisant de nombreuses barrières, renseigne la Fifa qui annonce son départ dans son site officiel. « Rejoindre la FIFA a été la meilleure décision que j’ai prise dans ma vie », a-t-elle déclaré dans son message d’adieux adressé aux équipes de la Fifa et à son président, Gianni Infantino
« Je suis heureuse d’avoir dirigé une équipe aussi diverse. Je tiens tout d’abord à remercier Gianni Infantino de m’avoir offert cette incroyable opportunité. Il m’a accordé sa confiance et apporté un formidable soutien tout en faisant toujours preuve d’une grande compréhension. C’est formidable d’avoir pu travailler aux côtés de quelqu’un qui a véritablement transformé la FIFA. Aujourd’hui, notre instance est mieux dirigée, plus ouverte, plus fiable et plus transparente. Je quitterai la FIFA avec une grande fierté et le sentiment du devoir accompli », se réjouit la sénégalaise.
Première femme et première personne non européenne à diriger l’administration de la FIFA
« J’avais prévu d’annoncer d’abord cette nouvelle aux membres du Conseil de la FIFA, la semaine prochaine, mais mon poste a fait l’objet d’énormément de spéculations ces derniers mois. Aujourd’hui, je suis pleinement concentrée sur les préparatifs et la livraison de la Coupe du Monde Féminine, qui débutera prochainement en Australie et Nouvelle-Zélande. Je me réjouis de consacrer ces six prochains mois à la concrétisation des onze objectifs annoncés par le Président Infantino lors du Congrès de la FIFA tenu en mars dernier à Kigali. L’an prochain, j’aimerais passer plus de temps auprès de ma famille. Je suis tombée amoureuse du football à l’âge de huit ans et je suis honorée d’avoir pris part à cette aventure », ajoute-elle.
Première femme et première personne non européenne à diriger l’administration de la FIFA, Fatma Samoura a été une pionnière dès son arrivée à Zurich en mai 2016, renseigne la Fifa. En effet, peu après sa nomination par le Président Infantino, c’est sous son leadership que le football féminin a connu une croissance sans précédent. C’est d’ailleurs grâce à sa détermination que « les joueuses de la Coupe du Monde Féminine 2023 profiteront des mêmes conditions et niveaux de services que les joueurs ayant participé à la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™ ».
Son œuvre pour la promotion du football féminin sera couronnée à l’occasion de cette édition à 32 équipes, « qui promet d’être la plus grande et la meilleure de l’histoire ». Celle-ci, « clôturera de la plus belle des manières le parcours de Fatma Samoura en tant que Secrétaire Générale lorsqu’elle quittera ses fonctions en décembre ».
Des nations unies à la FIFA
Arrivée à la FIFA après plus de deux décennies au service des Nations Unies, où elle aura accompli des missions dans sept pays d’Afrique, l’amour entre le football et Fatma Samoura s’est ravivé entre le Cameroun et Madagascar en passant par Djibouti, Tchad, Guinée, Niger et Nigeria. Dans ces régions où elle a travaillé, marquées par la guerre, la violence et le non-respect des droits des femmes, elle a souvent été impressionnée par la capacité unique du football à convaincre les belligérants de déposer leurs armes et à apporter de la joie aux peuples en souffrance. C’est ainsi qu’elle réalisé que le football était un langage universel.
À la Fifa, elle a apporté une profonde restructuration. Celle-ci s’est matérialisée par la nomination de deux Secrétaires généraux adjoints, la création d’une toute nouvelle division du Football féminin, l’institution d’une division Développement technique, la nomination d’un directeur Conformité et l’amélioration des nombreux programmes destinés aux 211 associations membres de la FIFA.
Le témoignage de Gianni
Le patron du football mondial tire son chapeau à sa « coéquipière » avec qui il formait un beau duo. « Je me sens à la fois privilégié et honoré d’avoir pu travailler avec une pionnière du monde du football », a déclaré Gianni Infantino, Président de la FIFA. « Dès que je l’ai rencontrée, j’ai su qu’elle accomplirait un travail remarquable parmi nous. Sa passion et son enthousiasme dans la conduite des réformes sont une grande source d’inspiration », témoigne-t-il.
« Fatma, poursuit Infantino, restera la première femme et la première personne africaine à occuper une si haute fonction à la FIFA. Nous respectons sa décision et la remercions pour son dévouement et son engagement en faveur du football. Fatma continuera à contribuer au développement du football et à véhiculer ses valeurs sociales à nos côtés ».
UNE ENQUÊTE OUVERTE SUR L'IMPLICATION DES NERVIS DANS LES MANIFESTATIONS
Le gouvernement a annoncé mardi avoir ouvert une enquête après la diffusion de vidéos dans lesquelles apparaissent des hommes armés en civil, accusés de s'en être violemment pris à des manifestants lors des troubles ayant suivi la condamnation de Sonko
"Une enquête a été ouverte sur les controverses suscitées par des vidéos (sur des hommes armés en civil) circulant sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Il appartiendra à la justice du Sénégal d'établir la vérité", a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur Antoine Félix Abdoulaye Diome. Il s'exprimait en présence du Premier ministre Amadou Bâ, lors d'une visite des chantiers du BRT, un projet de bus rapides devant circuler sur des voies réserves conçu pour désengorger Dakar, dont des installations ont été endommagées par des manifestants.
Des vidéos et des témoignages font état d'hommes en civil, armés et à bord de pick-ups, chassant des manifestants lors des troubles ayant suivi la condamnation de l'opposant Sonko. Les pro-Sonko accusent le camp présidentiel d'avoir payé ces "nervis" pour prêter main forte aux policiers et gendarmes et mater les contestataires. La présence de ces hommes armés, relayée par de nombreux médias locaux et internationaux, a été dénoncée par des défenseurs des droits humains.
Le Sénégal a été en proie du 1er au 3 juin à ses pires troubles depuis des années après la condamnation de M. Sonko à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs. Ces violences ont fait 16 morts officiellement mais 23 selon Amnesty International.
AUCHAN SÉNÉGAL MET UNE PARTIE DE SON PERSONNEL AU CHÔMAGE TECHNIQUE APRÈS LES TROUBLES
"Dans la mesure où on empêche les collaborateurs sénégalais de travailler en les privant de leur outil de travail, on n'a pas d'autre choix que de les mettre au chômage technique", déclare un porte-parole du groupe de distribution français
La filiale sénégalaise d'Auchan a commencé à mettre une partie de son personnel au chômage technique sans salaire après la fermeture de plusieurs magasins attaqués lors des troubles qui ont secoué le pays début juin, a-t-on appris mercredi auprès du groupe de distribution français.
Auchan Sénégal a indiqué dans un communiqué daté de mardi que 300 de ses 2.300 collaborateurs risquaient d'être mis au chômage technique en raison des dégâts subis par certains de ses magasins et d'une "situation d'arrêt collectif et momentané de travail". Un porte-parole du groupe joint par téléphone mercredi a confirmé à l'AFP que la mesure avait commencé à s'appliquer. "Dans la mesure où on empêche les collaborateurs sénégalais de travailler en les privant de leur outil de travail, on n'a pas d'autre choix que de les mettre au chômage technique", a-t-il déclaré.
Le Sénégal a connu entre le 1er et le 3 juin ses pires troubles depuis des années à la suite de la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs. Cette condamnation le rend en l'état actuel inéligible pour la présidentielle de 2024. "Sept magasins ont été attaqués et pillés, laissant les équipes desdits magasins sans lieu ni outil de travail", rapporte Auchan Sénégal dans son communiqué. Il y rappelle que 19 magasins avaient été saccagés et pillés en mars 2021, lors d'un précédent épisode de troubles déjà déclenchés par la situation de M. Sonko.
Contrairement à 2021, le groupe ne sera pas en mesure de continuer à verser leur salaire aux employés mis au chômage technique, a dit le porte-parole. La mesure reste en vigueur "jusqu'à nouvel ordre", dit Auchan Sénégal. La filiale souligne son rôle économique local, revendiquant d'employer 2.300 collaborateurs sénégalais, de faire travailler 600 fournisseurs et plus d'un millier de prestataires sénégalais, et d'avoir versé 23 milliards de francs CFA (35 millions d'euros) d'impôts, droits et taxes à l'Etat sénégalais en 2022.
Les heurts de début juin ont causé au moins 16 morts selon les autorités sénégalaises, 23 selon l'ONG Amnesty International et 26 selon l'opposition. Auchan Sénégal présente "ses vives et sincères condoléances" et dit espérer que les évènements "trouveront au plus vite une résolution définitive". De nombreux locaux sous enseigne française (Auchan, Total, Eiffage...) ont servi d'exutoires à la colère exprimée en 2021 et 2023.
MACKY SALL CONSULTE
Le chef de l’État est en train de consulter pour un nouvel attelage gouvernemental. L’application des conclusions du Dialogue politique, attendues le 25 juin, explique en partie cette volonté du président
Le chef de l’État est en train de consulter pour un nouvel attelage gouvernemental, dans un contexte de fortes tensions politiques. L’application des conclusions du Dialogue politique, attendues le 25 juin, explique en partie cette volonté de Macky Sall de remodeler l’attelage conduit par le Premier ministre Amadou Bâ. La sécurité, la justice et la diplomatie devraient être touchées…
Après les émeutes liées à la condamnation d’Ousmane Sonko, le président Macky Sall a décidé de procéder, après la réception des conclusions du Dialogue national, à un remaniement ministériel. Des portefeuilles clés au sein du gouvernement Amadou Bâ pourraient connaître de nouveaux titulaires. Cette restructuration ministérielle sera appelée à répondre à de nouveaux défis liés à la conjoncture sociopolitique engendrée par les violentes manifestations des 1er et 2 juin derniers, principalement à Dakar et dans sa grande banlieue, à Ziguinchor et accessoirement devant les consulats du Sénégal à Milan et à Lyon.
Concrètement, ce réaménagement devrait consister en la mise en œuvre des recommandations du Dialogue national attendues pour le 25 juin prochain, ‘’tant dans son format que dans sa feuille de route’’, a assuré l’une de nos sources. L’ancien président du Conseil économique, social et environnemental, Idrissa Seck, ayant rompu avec la majorité Benno pour préparer sa candidature à la Présidentielle, les départs des ministres de Rewmi, Yankhoba Diattara et Aly Saleh Diop avaient chamboulé la configuration gouvernementale, poussant le Premier ministre Amadou Ba à cumuler les deux départements ministériels qu’ils occupaient : les Sports et l’Élevage.
Plusieurs pistes s’offrent à Macky Sall. Aller vers l’ouverture, avec l'intégration des personnalités ayant participé au Dialogue national ou aller vers un recentrage autour d’un noyau dur de fidèles afin de surmonter la crise politico-sécuritaire, le thermostat étant calibré sur la propre décision de Macky Sall au sujet de la tentation d’un troisième mandat.
Mis à mal au sein de l’opinion, faisant face à une adversité inédite en onze ans de pouvoir, alors qu’il refuse toujours de se prononcer sur sa participation au scrutin de février 2024, Macky Sall doit recadrer son attelage, ne serait-ce que pour s’ajuster aux résultats attendus du dialogue, mais aussi par besoin d’ouverture. Les consultations menées par le palais visent des profils ‘’pour des responsabilités à la tête de départements régaliens, concernant la sécurité et l’image du Sénégal à l’étranger principalement’’.
Comme à son habitude, le président de la République s’est inquiété de la réponse apportée aux nouvelles formes de guérilla urbaine, consécutives à la condamnation du leader de Pastef Ousmane Sonko, à deux ans de prison ferme par contumace dans l’affaire Sweet Beauté, avec des niveaux d’armement jamais observés dans des manifestations politiques au Sénégal. En mars 2021, de violentes manifestations avaient éclaté au Sénégal, après la convocation d’Ousmane Sonko au tout début de cette affaire qui a été vidée en première instance le 1er juin dernier.
Au total, 13 morts avaient été dénombrés parmi les manifestants. Dans la foulée, le chef de l’État avait limogé le patron de la gendarmerie, le général Jean-Baptiste Tine (actuel ambassadeur en Russie) et son collègue de la police, le contrôleur général Ousmane Sy. La dernière série de violences a certes été contenue par les forces de défense et de sécurité, mais les importants moyens humains et matériels mis à la disposition du ministère de l’Intérieur et la qualité des services de renseignement ne cadrent pas avec les résultats. Le profil de certains manifestants et la présence parmi eux de membres du MFDC, la planification de leurs actions et les connexions établies avec des soutiens étrangers a changé la nature du problème.
‘’Le danger est là et on dort au Sénégal. Les gens sont seulement intéressés par l’avenir politique d’une personne’’, résume un haut gradé de l’establishment sécuritaire.
L’ordi et le téléphone de Sonko
Nos sources évoquent aussi la fin de mission de la ministre des Affaires étrangères, Me Aïssata Tall Sall, alors qu’une ‘’reprise en main’’ s’avère nécessaire dans la diplomatie. Malgré l’attrait suscité par le pétrole et le gaz, le bilan de Macky Sall à la tête de l’Union africaine et son implication dans l’initiative continentale de médiation dans le conflit russo-ukrainien, en quelques jours, une furia médiatique a relaté, pour le déplorer, une image écornée du Sénégal suite aux opérations de maintien de l’ordre qui ont occasionné une répression par plusieurs organisations des Droits de l’homme. Sans compter la décision du gouvernement de suspendre l’accès aux applications des réseaux sociaux et le flux des données pour quelques jours, ainsi que la suspension de la chaine Walf TV.
Toutes décisions prises pour restaurer l’ordre, mais qui n’auraient pas été accompagnées d’un plaidoyer conséquent auprès de la communauté internationale, surtout que le gouvernement entend déclencher des actions judiciaires contre des activistes pro-Sonko établis à l’étranger.
Last but not least, ainsi que le rapportent les réseaux sociaux et les conversations entre observateurs de la scène politique, Dakar murmure des ‘’bombes’’ contenues dans le téléphone et l’ordinateur d’Ousmane Sonko saisis sur lui au moment de son interpellation près de Koungheul, le dimanche 28 mai, avant sa mise en résidence surveillée à son domicile (sans décision de justice). Les enquêteurs auraient retracé des envois de fonds à des journalistes, mais surtout des échanges compromettants impliquant au moins deux responsables de l’APR siégeant en Conseil des ministres. Et ceux-là ne devraient pas rester au gouvernement, à moins que Macky Sall ne leur fasse vivre le supplice du ‘’traitre démasqué’’…
LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE FAIT ETAT DE 410 PERSONNES ARRETEES
Manifestations violentes des 1er et 2 juin, Abdou karim Diop a également annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire contre X.
Le procureur de la République du tribunal de grande instance hors classe de Dakar informe dans un communiqué que l’intervention des forces de défense et de sécurité a permis l’interpellation de quatre cent-dix (410) personnes lors des manifestations des jeudi 1er et vendredi 2 juin dernier. A en croire le maître des poursuites, les personnes arrêtées ont participé aux manifestations et sont également impliquées dans des faits à caractère criminel. D’après le procureur, une information judiciaire a été ouverte contre X et les instigateurs des violences et saccages commis sont également visés.
A la suite du verdict rendu le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal de grande instance hors classe de Dakar dans la procédure opposant le sieur Ousmane Sonko à la demoiselle Adji Sarr, de violentes manifestations ont été constatées dans le ressort du parquet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Ces échauffourées ont été à l’origine de pertes en vies humaines (plus exactement, il y a eu officiellement 16 morts), de dégâts matériels portant notamment sur des édifices publics, des biens mobiliers et immobiliers.
Selon le Procureur, l’intervention des forces de défense et de sécurité a toutefois permis l’interpellation de quatre cent dix (410) personnes ayant participé aux manifestations. Ces personnes arrêtées sont, d’après Abdou Karim Diop, impliquées dans ces faits à caractère criminel. A l’en croire, le ministère public a opté pour un règlement graduel, en considération de la nature des faits reprochés à chaque individu déféré. Sur ce, indique t-il, les mineurs sont généralement mis en liberté provisoire avec une remise à leurs civilement responsables. Ceux d’entre eux, qui sont âgés de moins de treize (13) ans, n’ont pas fait l’objet de poursuites. Mais si le maintien en détention s’impose, ils sont poursuivis devant le tribunal pour enfants.
Les manifestants, dont l’implication est moindre, ont été poursuivis devant la juridiction des flagrants délits pour des faits de manifestations non autorisées sur la base de l’article 98 du code pénal. « Par contre, pour les autres manifestants, le ministère public a estimé utile, eu égard à la gravité des faits qui leur sont reprochés et, à l’étendue des dégâts matériels causés pour la plupart, par des incendies que ces derniers ont délibérément provoqués, d’opter pour la pleine rigueur de la loi dans les poursuites ».
C’est donc pourquoi, explique le procureur Abdou Karim Diop, une information judiciaire a été requise contre ces individus pour des faits d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, participation à un mouvement insurrectionnel, actions diverses causant des dommages aux personnes ou à leurs biens, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, conformément aux dispositions des articles 80, 97, 98, 255, 431-1 et suivants du code pénal. D’après le maître des poursuites, « ces procédures visent également à situer la responsabilité de toutes les personnes instigatrices de ces violents attroupements ». En conséquence, indique-t-il, une information judiciaire a été ouverte contre X.
LA JEUNESSE KHALIFISTE RECADRE YEWW
Réponse du berger à la bergère servie par la jeunesse de Taxawu Senegaal à la conférence des leaders de Yewwi, suite à la dernière sortie de celle-ci sur la participation de Khalifa Sall au dialogue national.
Réponse du berger à la bergère servie par la jeunesse de Taxawu Senegaal à la conférence des leaders de Yewwi, suite à la dernière sortie de celle-ci sur la participation de Khalifa Sall au dialogue national.
Relevant que «Taxawu Senegaal assume en toute responsabilité sa participation au dialogue qui s’inscrit en droite ligne avec sa tradition politique », la Jeunesse de Taxawu Senegaal fait savoir que « Zompte tenu de l’analyse factuelle de la gravité de l’heure, l’option du dialogue par personne interposée est élaguée en lieu et place d’une confrontation à visage découvert au vu et au su du peuple sénégalais».
Regrettant la posture de certains leaders de Yaw, la jeunesse Khalifiste fait remarquer que «Taxawu Sénégal né d’une lutte contre l’injustice n’est nullement dans des compromis encore moins des compromissions et reste la plus vieille formation politique dans cette opposition dite radicale». Avant de rappeler les points qui sous-tendent la participation de leur leader à ce dialogue : « Non au 3eme mandat, la participation de tous, le parrainage, la libération des détenus politiques ».
LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES ET JUDICIAIRES DES VIOLENTES MANIFESTATIONS A LA UNE DE LA REVUE DE L’ACTUALITE DE L’APS CE MERCREDI
Les livraisons de ce mercredi 14 juin font le point des pertes subies par les entreprises et les arrestations menées à la suite des violentes manifestations survenues du 1er au 3 juin
Dakar, 14 jan (APS) – Les pertes subies par les entreprises et les arrestations menées à la suite des violentes manifestations survenues du 1er au 3 juin sont les sujets mis en exergue dans les quotidiens de ce mercredi.
‘’Le Conseil national du patronat a exprimé hier toute sa colère à la suite des saccages, pillages et destructions de biens dont ont été victimes les entrepreneurs […] Ce sont des centaines de milliards de francs CFA qui sont partis en fumée lors des [violences] survenues entre le 1er et le 3 juin’’, rapporte L’info.
‘’L’entreprise sénégalaise dans le désarroi’’, titre WalfQuotidien à la suite de la conférence de presse donnée mardi par le Conseil national du patronat.
Quatorze agences de banque saccagées lors des manifestations ont subi chacune une ‘’perte sèche’’ de quelque 150 millions de francs CFA, ajoute le même journal en citant Bocar Sy, le président de la Banque de l’habitat du Sénégal.
L’enseigne française Auchan déclare que sept de ses magasins ont été la proie des pilleurs, ce qui risque d’engendrer le chômage technique de quelque 300 employés, lit-on dans EnQuête et d’autres journaux.
Le Quotidien parle d’‘’une facture salée’’, avant de détailler les pertes subies : 100 stations d’essence vandalisées, 31 établissements bancaires pillés…
‘’Le chômage et le désinvestissement que ces actes ont entraînés ne peuvent pas être rattrapés dans une courte période’’, affirme Le Quotidien, ajoutant que ‘’l’économie [sénégalaise] a été durement éprouvée’’ par les saccages.
Le Témoin Quotidien s’est surtout préoccupé des conséquences judiciaires des violences. Il annonce que 306 personnes, dont 63 mineurs, ont été arrêtées dans les départements de Keur Massar et de Pikine pour leur participation présumée aux pillages.
A Dakar, ajoute Le Témoin Quotidien, le procureur de la République, Abdou Karim Diop, a signalé l’arrestation de 410 présumés auteurs des actes de pillage.
‘’Quatre violents casseurs’’
‘’Les procureurs de Dakar et de Pikine réservent aux pilleurs un été chaud’’, commente Source A.
Parmi les personnes arrêtées figurent ‘’quatre violents casseurs’’, selon Le Soleil.
Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.
Les violences ont eu lieu à Dakar et dans d’autres villes du pays.
La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.
Le conseil d’administration de la Banque mondiale vient d’approuver un ‘’appui budgétaire’’ de 182,4 milliards de francs CFA pour le Sénégal, selon Le Soleil.
Cette décision fait croire au journal que ‘’le groupe de la Banque mondiale adoube la politique économique et sociale définie par le président de la République’’.
‘’La Banque mondiale en phase avec Macky Sall’’, titre Kritik’, estimant que ‘’pour la conduite de ses politiques publiques, le Sénégal peut compter sur la Banque mondiale’’.
‘’Du lourd attend le Bénin, ce samedi, à Cotonou. Chez eux, les Guépards feront face à une attaque sénégalaise qui a marqué 80 buts lors de la saison 2022-2023’’, écrit Stades, concernant le match prévu ce week-end pour les éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football.
Le Soleil note que ‘’le mot d’ordre est la gagne, selon le capitaine de l’équipe, Kalidou Koulibaly’’. ‘’Le Sénégal veut s’imposer pour démontrer qu’il est la meilleure équipe du continent et l’une des meilleures du monde’’, lit-on dans le même journal.
LE SYNDICAT DES IMPOTS EN GUERRE
Le Bureau exécutif national (Ben) du Syndicat autonome des agents des impôts et domaines (Said) a décidé d’aller vers des journées de grève totale les 15 et 16 juin.
Le Bureau exécutif national (Ben) du Syndicat autonome des agents des impôts et domaines (Said) a décidé d’aller vers des journées de grève totale les 15 et 16 juin. Dans un communiqué, il justifie cette décision pour divers motifs liés à la restauration de la dignité de l’agent des impôts, l’amélioration de leurs conditions de travail, la libération immédiate de leurs collègues Bassirou Diomaye Faye et Waly Diouf Bodiang, etc.
Le Syndicat dit avoir tenu des discussions avec le « directeur général dans le sens de trouver des solutions mais non malheureusement pas produit les effets escomptés ». Le Said ajoute que « devant une telle posture, le Ben a décidé de rompre définitivement avec cette dynamique car il ne saurait être plus soucieux, plus responsable et plus garant de l’apaisement du climat social que les autorités ».
REPRISE DES COURS SOUS FORMAT D’ENSEIGNEMENT A DISTANCE LE 15 JUIN PROCHAIN
Après la suspension des cours à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) suite aux scènes de saccage survenues lors des dernières manifestations, le Conseil académique de l’Université a décidé de la reprise des cours mais sous format d’enseignement à distance
Après la suspension des cours à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) suite aux scènes de saccage survenues lors des dernières manifestations, le Conseil académique de l’Université a décidé de la reprise des cours mais sous format d’enseignement à distance ce 15 juin. Ce, après une rencontre le lundi 12 juin en «mode hybride» sous la présidence du Recteur, Professeur Ahmadou Aly Mbaye.
«Après examen et analyse de la situation résultant du saccage et de la destruction d’infrastructures pédagogiques et du parc automobile de toute l’université, le jeudi 1er juin 2023, et soucieux de sauvegarder les acquis du processus de régularisation du calendrier universitaire, le Conseil a pris la décision suivante : la reprise des activités pédagogiques (cours, TP, TD) sous format d’enseignement à distance», rapporte un communiqué qui nous est parvenu hier, mardi 13 juin. Elle se fera selon le calendrier suivant : 15 juin au 15 juillet 2023 : premier semestre ; du 24 juillet au 31 octobre 2023 : second semestre ; début novembre 2023 : début de l’année académique 2023-2024. Selon le Conseil académique de l’Ucad, «les modalités pratiques de ce basculement intégral seront précisées par les établissements».
YEWWI MENACE D’EXCLURE KHALIFA SALL
Après avoir pris l’initiative personnelle de répondre à l’appel au dialogue lancé par le Président Macky Sall, Khalifa Sall devra compter ses jours au sein de Yewwi askan wi.
Après avoir pris l’initiative personnelle de répondre à l’appel au dialogue lancé par le Président Macky Sall, Khalifa Sall devra compter ses jours au sein de Yewwi askan wi. La Conférence des leaders de cette coalition de l’opposition rappelle que sa charte interdit « tous compromis ou compromissions politiques avec le régime de Macky » et souligne qu’elle « n’est représentée par aucune organisation ou personne physique à cette farce politique ».
Les leaders de Yewwi askan wi ont haussé le ton hier. Sonko et Cie, qui ne digèrent toujours pas la présence du leader de Taxawu Sénégal aux côtés du Président Macky Sall, le 31 mai dernier, brandissent le bâton. Dans un communiqué publié, Yewwi a rappelé « les dispositions pertinentes de sa charte fondamentale selon lesquelles, tout membre doit s’abstenir, individuellement, de tous compromis ou compromissions politiques avec le régime de Macky Sall ». Et « pour que nul n’en ignore », ont- ils mis en garde, « la coalition Yewwi askan wi se réserve le droit de tirer toutes les conséquences à l’encontre de tout transgresseur de celles-ci ».
Pour se faire plus précis sur la cible, la Conférence des leaders dit porter à « la connaissance de l’opinion qu’elle n’est représentée par aucune organisation ou personne physique à cette farce politique ». Il faut par-là rappeler que lors du lancement de ses pourparlers au Palais de la République, Khalifa Sall, présent à la rencontre, avait clamé tout haut que le sens de son allocution visait à défendre la cause de ses camarades de Yewwi ayant rejeté l’appel.
Les derniers soubresauts consécutifs à la condamnation de Sonko pour corruption de la jeunesse, avec des morts et des pillages, mais aussi la bunkerisation du domicile du leader de Pastef sont venus radicaliser Yewwi.