LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE FAIT ETAT DE 410 PERSONNES ARRETEES
Manifestations violentes des 1er et 2 juin, Abdou karim Diop a également annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire contre X.

Le procureur de la République du tribunal de grande instance hors classe de Dakar informe dans un communiqué que l’intervention des forces de défense et de sécurité a permis l’interpellation de quatre cent-dix (410) personnes lors des manifestations des jeudi 1er et vendredi 2 juin dernier. A en croire le maître des poursuites, les personnes arrêtées ont participé aux manifestations et sont également impliquées dans des faits à caractère criminel. D’après le procureur, une information judiciaire a été ouverte contre X et les instigateurs des violences et saccages commis sont également visés.
A la suite du verdict rendu le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal de grande instance hors classe de Dakar dans la procédure opposant le sieur Ousmane Sonko à la demoiselle Adji Sarr, de violentes manifestations ont été constatées dans le ressort du parquet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Ces échauffourées ont été à l’origine de pertes en vies humaines (plus exactement, il y a eu officiellement 16 morts), de dégâts matériels portant notamment sur des édifices publics, des biens mobiliers et immobiliers.
Selon le Procureur, l’intervention des forces de défense et de sécurité a toutefois permis l’interpellation de quatre cent dix (410) personnes ayant participé aux manifestations. Ces personnes arrêtées sont, d’après Abdou Karim Diop, impliquées dans ces faits à caractère criminel. A l’en croire, le ministère public a opté pour un règlement graduel, en considération de la nature des faits reprochés à chaque individu déféré. Sur ce, indique t-il, les mineurs sont généralement mis en liberté provisoire avec une remise à leurs civilement responsables. Ceux d’entre eux, qui sont âgés de moins de treize (13) ans, n’ont pas fait l’objet de poursuites. Mais si le maintien en détention s’impose, ils sont poursuivis devant le tribunal pour enfants.
Les manifestants, dont l’implication est moindre, ont été poursuivis devant la juridiction des flagrants délits pour des faits de manifestations non autorisées sur la base de l’article 98 du code pénal. « Par contre, pour les autres manifestants, le ministère public a estimé utile, eu égard à la gravité des faits qui leur sont reprochés et, à l’étendue des dégâts matériels causés pour la plupart, par des incendies que ces derniers ont délibérément provoqués, d’opter pour la pleine rigueur de la loi dans les poursuites ».
C’est donc pourquoi, explique le procureur Abdou Karim Diop, une information judiciaire a été requise contre ces individus pour des faits d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, participation à un mouvement insurrectionnel, actions diverses causant des dommages aux personnes ou à leurs biens, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, conformément aux dispositions des articles 80, 97, 98, 255, 431-1 et suivants du code pénal. D’après le maître des poursuites, « ces procédures visent également à situer la responsabilité de toutes les personnes instigatrices de ces violents attroupements ». En conséquence, indique-t-il, une information judiciaire a été ouverte contre X.