SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 juin 2025
par Yoro Dia
AU-DELÀ DES PONTS ET DES INFRASTRUCTURES, UN ESPRIT
Au-delà du béton et du goudron, la voie de l’émergence est avant tout dans l’esprit, dans le mental. Et l’esprit est au-dessus des contingences politiciennes et du populisme économique
Quand on parle du bilan du président Sall, on pense automatiquement et naturellement au Ter, au Brt, aux ponts, aux autoroutes, aux stades, aux hôpitaux… Le bilan est tellement flagrant qu’on en oublie l’essentiel : l’esprit qui le sous-tend. Cet esprit que Alain Peyrefitte appelle le «tiers facteur immatériel», à côté du capital et travail. Ce tiers facteur immatériel qui permet d’expliquer les miracles économiques malgré un «désavantage initial», comme les Pays Bas qui, au XVIème siècle, transcendent le déterminisme géographique pour se lancer à la conquête du monde (le siècle d’or), puis l’Angleterre au XVIIIème (une petite île devenue la seule thalassocratie de l’histoire), ou le Japon et l’Allemagne, complètement détruits après la Deuxième guerre mondiale et qui vont ressusciter économiquement, et Singapour (un ancien entrepôt de la Marine britannique sur la route des Indes). Pour Peyrefitte, «le tiers facteur immatériel est un signe qualitatif et invisible qui valorise ou inhibe, féconde ou stérilise les deux premiers facteurs matériels, visibles qualitatifs du capital et du travail».
Ce nouvel état d’esprit ou tiers facteur immatériel, qui nous a permis de faire une razzia sur les coupes d’Afrique de foot entre 2022 et 2023, qui a permis à l’université Cheikh Anta Diop de retrouver son rang naturel de première université en Afrique francophone, de permettre au Sénégal d’avoir un bilan exceptionnel à la tête de l’Union africaine, que le Président Sall a fait passer de Mur des lamentations à la Géopolitique mondiale avec son intégration au G20, en attendant le G7, et de viser maintenant l’espace avec la création de l’Agence sénégalaise d’études spatiales. Napoléon n’avait pas tort en disant qu’un grand chef est un «marchand d’espérance». Le Président Sall est un grand chef pour avoir vendu l’Esperance de l’Emergence en 2014 avec le Plan Sénégal émergent, mais surtout en nous insufflant l’esprit de conquête. Cet esprit qui est le dénominateur commun de tous «les miracles économiques» dans l’histoire, et récemment de tous les pays émergents.
Ce facteur immatériel fait de notre économie l’une des plus dynamiques de notre zone selon l’Uemoa et la Bad, ou la Banque mondiale. Et ce facteur immatériel est plus important que le gaz et le pétrole qui vont booster notre économie et la transformer structurellement, et accélérer ainsi la transition entre le Sénégal indigent et le Sénégal émergent (du train Arrigoni au Ter, du «Ndiaga Ndiaye» au Brt) avec un boom d’infrastructures, la présence des grandes surfaces européennes, qui sont la preuve d’un pouvoir d’achat pour les ménages.
Mieux que les ponts, les autoroutes et les grandes surfaces, le nouvel état d’esprit qui les sous-tend est plus important que tout. Et rien, personne, ne peut arrêter cet esprit qui souffle sur notre pays. En fait, au-delà du béton et du goudron, la voie de l’émergence est avant tout dans l’esprit, dans le mental. Et l’esprit est au-dessus des contingences politiciennes et du populisme économique. Il est hors de portée. Il est incarné par les Lions du foot qui sont passés de la spirale des échecs à l’esprit de remontada avec le président de la Fsf qui veut gagner les 2 prochaines coupes d’Afrique alors qu’il nous avait plutôt habitués à expliquer pourquoi on ne gagnait pas. Donc cet esprit qui, comme chez Lions, a permis de substituer la volonté au hasard de la chance, est plus important que le béton et le goudron en termes de bilan. Plus rapidement cet esprit va se propager dans toutes les couches de la société, plus rapidement la barque Sénégal atteindra la terre promise de l’émergence.
PORTABILITE DES NUMEROS
Le Rassemblement des entreprises du secteur des Tic a salué le choc de dynamisme que le nouveau directeur général imprime déjà à l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) sur des problématiques urgentes.
Le Rassemblement des entreprises du secteur des Tic a salué le choc de dynamisme que le nouveau directeur général imprime déjà à l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) sur des problématiques urgentes comme la couverture effective du territoire en réseau fixe, mobile, internet et surtout la régulation des réseaux sociaux numériques.
Depuis 2014, selon une note, l’ARTP a adopté les lignes directrices de la portabilité des numéros mobiles, c'est-à-dire la possibilité de changer son opérateur de réseau tout en gardant son numéro. L’opérationnalisation de cette permutation entre opérateurs, selon le document, force la baisse des prix, une meilleure accessibilité au réseau de qualité de la zone, un maillage plus dense du territoire par les opérateurs et une concurrence avec des infrastructures fiables et performantes.
‘’La portabilité visait à redonner plus de flexibilité à l’usager et moins de contraintes dans ses choix face aux tout-puissants opérateurs. Malheureusement, à l’heure des bilans, ce n’est pas le cas. Aujourd’hui, l’opérateur historique garde toujours son ascendance sur le parc des lignes fixe, mobile et internet. Heureusement que son réseau et ses pratiques respectent les normes et standards de qualité dans le sous-secteur.
La portabilité mise en œuvre par l’ARTP n’a pas permis de rééquilibrer le marché des télécoms en créant une concurrence effective dans le parc global des abonnés et usagers entre les trois opérateurs sur les 14 000 000 d’usagers mobiles au Sénégal. Avec la persistance des numéros non identifiés, le processus de portabilité n’a pas l’impact escompté, selon les données de l’autorité de régulation, près de 66 % des demandes de portabilité sont rejetées. Plus que jamais, notre marché du mobile, extrêmement dynamique avec la progression du parc d’abonnés, manque de fluidité même avec l’avènement des opérateurs virtuels tels que Xeweul, etc.’’, a expliqué le document.
...En conséquence, le Restic encourage l’ARTP et les opérateurs à réévaluer la portabilité des numéros et le catalogue d’interconnexion avant toute mise en œuvre du roaming national. ‘’Sans une évaluation effective et exhaustive de la portabilité, nous allons vers les mêmes limites et contraintes pour le roaming national et cela ne permettrait pas aux clients et usagers du fixe, du mobile et de l'internet de recevoir les meilleurs services aux meilleurs prix et tarifs.
Enfin, sur les zones non couvertes ou peu couvertes, notamment certaines zones rurales, le Restic interpelle le ministère de l’Économie numérique sur le service universel et son effectivité dans la réduction de la fracture numérique et digitale à l’intérieur du pays. Il nous faut faire le bilan du Fonds de développement du service universel des télécoms (FDSUT) et quelques licences d’opérateur en cours, dont Matam, et surtout les fonds qui y ont été mobilisés. L’évaluation est devenue essentielle pour le FDSUT et la portabilité. Le Restic salue et encourage la démarche inclusive du nouveau DG de l’ARTP avec tout l’écosystème, dont le Restic’’, a conclu la note.
IDRISSA SECK INVITÉ À DÉMISSIONNER
Lles conseillers membres du CESE d'obédience politique BBY fustigent la sortie faite par le président de l'institution vendredi 14 avril dernier - DÉCLARATION
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration des conseillers membres du CESE ayant comme obédience politique la coalition BBY, datée du 16 avril 2023, condamnant la récente sortie de leur institution Idrissa Seck.
« Après avoir pris connaissance de la sortie politique malheureuse de M. Idrissa Seck, président du CESE ce vendredi 14/04/2023 à Thiès, les conseillers membres du CESE ayant comme obédience politique la coalition BBY, (plus de 30 maires et membres de conseil départemental et de la diaspora), ce sont réunis ce jour au siège de l'APR sise à Mermoz, Dakar en vue d'apporter une réponse politique à la déclaration politique de monsieur Idrissa Seck, non moins actuel président du CESE.
Considérant :
- que depuis son installation à nos jours comme président du CESE, monsieur Seck n'a jamais accordé le plus petit aux conseillers de l'obédience politique BBY en refusant de leur accorder des audiences pourtant régulièrement sollicitées,
- notre attachement aux idéaux de la coalition politique de BBY sous la conduite éclairée du président Macky Sall depuis plus d'une décennie,
- les efforts consentis par le président Macky Sall pour permettre à monsieur Seck d'exister politiquement et de lui offrir une opportunité de se faire une santé physique et financière en le nommant par décret président du CESE,
- la logique de monsieur Seck d'écarter tout le monde pour se positionner politiquement et à redorer son blason déjà bien terni,
- l'intention exprimée par monsieur Seck de se présenter à la prochaine élection présidentielle du 25/02/2024 en étant déjà membre de la conférence des leaders de BBY au sein de laquelle aucun leader ne s'est exprimé sur une éventuelle candidature,
- qu'a travers tout le territoire national et dans toute la diaspora, les militants de BBY ont unanimement désigné son excellence monsieur Macky Sall, président de BBY pour porter la candidature unique et consensuelle de notre coalition,
Les conseillers de la coalition BBY, membres du CESE :
dénoncent avec fermeté cette sortie politique malheureuse et calculée de monsieur Seck qui s'apparente beaucoup plus à une envie d'exister politiquement que de trouver une solution politique à la situation actuelle du pays,
- dénoncent les propos teintés de manipulation de l'opinion et de délation à l'endroit de hautes personnalités de ce pays,
- invitent monsieur Seck à la suite de cette sortie politique malheureuse, à soumettre sa démission de président du CESE ainsi qu celle des ministres du Sports et de l'Élevage dont son parti à la charge,
- réclament l'exclusion de monsieur Idrissa Seck de la conférence des leaders de BBY,
- réaffirment leur engagement sans faille et sans réserve à la politique de management de BBY initiée par le président Macky Sall autour de tous les autres alliés depuis 2012,
- soutiennent la candidature unanimement exprimée par les militants à la base de BBY à travers tout le territoire national et dans la diaspora.
Honorable Woula Ndiaye, président de séance, vice- président du CESE
Dr Sadia Faty, rapporteur de la séance, rapporteur commission Santé et affaires socialesdu CESE. »
RENVOI DU PROCÈS EN APPEL DE SONKO
Le procès en appel pour diffamation contre le leader de Pastef a été renvoyé au 8 mai, a annoncé ce lundi au tribunal de Dakar le juge Amady Diouf
M. Sonko devait être jugé en appel pour diffamation contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel. Ce dernier lui reprochait d'avoir déclaré qu'il avait été épinglé par un rapport d'une institution de contrôle pour sa gestion d'un fonds pour l'emploi des jeunes. M. Sonko a été condamné le 30 mars à deux mois de prison avec sursis et doit verser 200 millions de francs CFA (300.000 euros) de dommages et intérêts au ministre. L'opposant conserve cependant son éligibilité pour la présidentielle de 2024, selon ses avocats.
Les précédentes convocations de l'opposant avaient provoqué des heurts entre ses partisans et les forces de sécurité. Lundi, l'opposition n'avait pas appelé à manifester. M. Sonko ne s'est pas rendu au tribunal mais le quartier où est situé son domicile était quadrillé par les forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP. Autre signe du climat politique tendu, Bassirou Diomaye Faye, secrétaire général du parti présidé par Ousmane Sonko, a été arrêté vendredi soir après avoir posté un message sur Facebook critiquant la célérité excessive, selon lui, de la procédure dans le procès en appel de M. Sonko.
M. Sonko et ses supporteurs accusent le pouvoir d'instrumentaliser la justice pour l'empêcher de se présenter à la présidentielle de 2024. Le parti présidentiel accuse de son côté M. Sonko de vouloir paralyser le pays et de se servir de la rue pour échapper à la justice.
En mars 2021, la mise en cause de M. Sonko dans une autre affaire de viols présumés, et son arrestation sur le chemin du tribunal avaient contribué à déclencher les plus graves émeutes depuis des années dans le pays. Elles avaient fait au moins une douzaine de morts. Le procès n'a pas encore eu lieu.
Le président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, reste muet sur ses intentions au sujet de la présidentielle de février 2024, pour laquelle une vingtaine de candidats se sont déjà déclarés.
DES PROGRAMMES POUR TROMPER LE PEUPLE
Candidat à l’élection présidentielle de 2024, Abdoul Mbaye, président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) a été l’invité du Jury du Dimanche. Sur les ondes de la 90.3 Iradio, il a rappelé les raisons de son engagement en politique.
Candidat à l’élection présidentielle de 2024, Abdoul Mbaye, président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) a été l’invité du Jury du Dimanche. Sur les ondes de la 90.3 Iradio, il a rappelé les raisons de son engagement en politique. « Très sincèrement, la plupart de ces candidats aux élections (législative, locale ou présidentielle) présentent des programmes pour tromper le peuple. C’est la leçon que j’en retiens. Ce sont des promesses qui ne les engagent pas et une fois sur place ils font ce qu’ils ont à faire et ils réalisent leur vrai projet. Le vrai projet de l’essentiel des politiciens, c’est l’enrichissement personnel. Il n’y a pas autre chose. Le reste c’est l’habillement, c’est le folklore, c’est le protocole et donc on n’a pas échappé à la règle. C’est parce que j’ai constaté alors que je croyais en des ruptures qui allaient commencer à être mises en œuvre, ultérieurement et notamment après fin 2016 quand j’achève mon enquête sur Pétro Tim, arrive ensuite la réforme constitutionnelle avec notamment le renoncement du premier de 5 ans pour le maintenir à 7 ans. C’est là que je me rends compte que finalement le Sénégal et son développement sont prisonniers de politiciens qui ne recherchent pas ce développement mais qui ne sont là que pour jouir de leurs fonctions et s’enrichir eux et leurs familles proches. C’est pourquoi je me suis engagé en politique », a-t-il soutenu.
S’agissant de l’élection présidentielle de 2024, Abdoul Mbaye a dit qu’il veut montrer qu’il est possible de gérer autrement ce pays. « Ce, en respectant sa parole. En prenant des engagements clairs avant d’être élu et fort devant Dieu et devant la nation. Vous ne verrez jamais un engagement que j’ai pris et que je n’ai pas respecté. Vous ne verrez jamais ça. En général, je ne prends pas beaucoup d’engagements. Ce que je peux promettre c’est que la ressource publique ne va pas être détournée pour servir des intérêts particuliers », a déclaré l’ancien Premier ministre. Par ailleurs, il a affirmé qu’il a de bons rapports avec l’opposition.
LES PRÉMICES DE LA CONFRONTATION
À peine lancé, le nouveau front (F24) contre le 3e mandat augure déjà d’autres tensions politiques qui risquent d’émailler la campagne présidentielle de 2024.
À peine lancé, le nouveau front (F24) contre le 3e mandat augure déjà d’autres tensions politiques qui risquent d’émailler la campagne présidentielle de 2024. Sous forme de plan d’action corsé, les membres du mouvement des forces vives de la Nation ont annoncé une série de manifestations sur toute l’étendue du territoire national.
Présent à la rencontre derrière Ousmane Sonko, Abass Fall, 2e adjoint au maire de Dakar et responsable au Pastef, a donné le ton. « Nos manifestations auront lieu. Car garantie par la constitution. Et Macky Sall ne pourra nullement nous en empêcher. Comme le veut la constitution aussi, il ne sera pas candidat à cette élection présidentielle. Maintenant, si Macky Sall veut la confrontation, il va l’avoir. On ne peut plus accepter qu’il continue à faire du Sénégal un empire », s’est braqué le député élu sous la bannière de Yewwi Askan Wi (Yaw).
LE PROCES EN APPEL DE SONKO ET D'AUTRES SUJETS POLITIQUES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
La livraison de la presse quotidienne de ce lundi 17 avril traite essentiellement de l’actualité politique en partant de nombreux sujets parmi lesquels le procès en appel de l’opposant Ousmane Sonko, qui s’ouvre le même jour, à Dakar.
Dakar, 17 avr (APS) – La livraison de lundi de la presse quotidienne traite essentiellement de l’actualité politique en partant de nombreux sujets parmi lesquels le procès en appel de l’opposant Ousmane Sonko, qui s’ouvre le même jour, à Dakar.
« Appel sans épilogue ! », affiche à ce sujet le quotidien Kritik. Il écrit que le pool d’avocats du leader de Pastef va devoir livrer « une bataille sans merci afin de sauver la tête » de celui qui est présenté comme le principal opposant au chef de l’Etat sénégalais Macky Sall.
Le journal est d’avis que compte tenu de « toute sa charge politique », l’affaire dite des 29 milliards du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC), à l’origine de ce procès en diffamation, « n’en est pas à son épilogue ».
L’Observateur donne du poids aux allusions de Kritik’ en laissant entendre qu’une menace d’inégibilité plane sur la tête de M. Sonko, reconnu coupable du délit de diffamation en première instance dans ce procès intenté contre lui par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. « Cependant, ajoute le journal, les appels du parquet et de la partie civile remettent zéro tous les compteurs ».
Seulement, si l’on en croit Yoor-Yoor, les partisans du leader de Pastef et maire de Ziguinchor sont « déterminés à résister pour éviter le +syndrome Mamadou Dia+ », du nom de l’ancien président du Conseil du gouvernement sénégalais (1957-62), accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat et écarté du pouvoir.
La carrière politique de Mamadou Dia n’a pas survécu à cet épisode d’autant plus tragique que ce conflit l’avait opposé principalement au président de la République d’alors, Léopold Senghor, avec qui il formait jusque-là un tandem plein de promesses pour l’avenir du Sénégal nouvellement indépendant.
Yoor-Yoor rappelle que l’histoire politique du Sénégal « est jalonnée [de ce genre de] complots politico-judiciaires qui ont conduit les présidents de la République à anéantir ou à vouloir anéantir leurs adversaires politiques dans l’unique but de se maintenir, sans crainte ».
« Après Karim Wade et Khalifa Sall privés arbitrairement de leurs droits civils et politiques [sous Macky Sall], note le même quotidien, c’est au tour d’Ousmane Sonko de subir des tracasseries judiciaires ».
Sud Quotidien note que Ousmane Sonko « va se présenter » devant le tribunal en même temps que les députés du parti PUR, Massata Samb et Mamadou Niang, dans le cadre de leur procès en appel, suite à leur condamnation pour avoir agressé leur collègue Amy Ndiaye Gniby.
« Pour parer à toute éventualité, ajoute-t-il, le gouverneur de Dakar a réédité la mesure d’interdiction de vente de carburant en vrac jusqu’à mardi qu’il avait prise lors des précédentes audiences dans le cadre de cette affaire opposant le ministre Mame Mbaye Niang au maire de Ziguinchor […] ».
Il reste que le sujet le plus commenté par les journaux concerne la dernière sortie du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Idrissa Seck, au cours de laquelle l’ancien maire de Thiès a déclaré sa candidature à la prochaine présidentielle.
Après sa sortie, « Idy poussé vers la sortie », indique le quotidien L’Info, selon lequel des conseillers du Conseil économique social et environnemental qu’il dirige, exige sa démission. « Idy sur CESE éjectable », peut-on ainsi lire à la une du journal Le Quotidien.
Le même journal cite également des déclarations du Premier ministre relatives au même sujet. « On ne peut cheminer avec quelqu’un et chercher à se dérober », a dit Amadou Ba. Le chef du gouvernement assistait à la grande conférence religieuse des femmes de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) regroupant le parti au pouvoir et ses alliés.
Pour tout dire, après ses dernières déclarations, « le leader de Rewmi s’est attiré [les foudres] de certains responsables de Benno. Quand d’aucuns réclament son départ, d’autres exigent son limogeage et celui de ses collaborateurs du gouvernement », souligne Walfquotidien.
Walfquotidien annonce par ailleurs avec Bès Bi Le Jour annonce des partis de l’opposition et des organisations de la société civile ont lancé une plateforme dénommée Mouvement des forces vives de la nation (F24) par laquelle ils comptent s’opposer à un troisième mandat du président sortant.
Selon Walfquotidien, les animateurs de cette nouvelle plateforme « ont annoncé une série une série de manifestations dont une grande mobilisation le 5 mai prochain pour dire non au 3e mandat ».
PRESIDENTIELLE 2024, MAMOUDOU IBRA KANE CARESSE L’IDÉE D’UNE CANDIDATURE
Il ne se lance pas encore dans la course. Mais Mamoudou Ibra Kane y va petit à petit. Le leader du mouvement citoyen « Demain c’est maintenant » dans la peau d’un arroseur arrosé, était l’invité du Grand jury de la Rfm, hier.
Il ne se lance pas encore dans la course à la Présidentielle. Mais Mamoudou Ibra Kane y va petit à petit. Le leader du mouvement citoyen « Demain c’est maintenant » dans la peau d’un arroseur arrosé, était l’invité du Grand jury de la Rfm, hier. Une émission qu’il a animée pendant près de 15 ans.
« Cette élection présidentielle nous interpelle. Nous irons à cette élection avec une offre. Si cela doit se traduire par une candidature, nous ne l’excluons pas », a-t-il dit. Et MIK, pour les familiers, n’exclut pas non plus une alliance, mais précise qu’il ne soutiendra aucun candidat. Pour lui, « le pays gagnerait à avoir aussi des profils nouveaux dans le paysage politique ».
Paladin de la « co-construction », un slogan utilisé d’ailleurs par le Mouvement des forces vives du Sénégal (F24) lancé hier par la société civile et l’opposition pour combattre le 3e mandat, le Directeur général de E-Media Invest dit : « Ma religion est que la parole donnée est extrêmement importante. »
MULTIPLE PHOTOS
IDY INDÉSIRABLE AU CESE ET ÉGRATIGNÉ PAR AMADOU BA
Depuis sa sortie publique à Thiès aux airs de grand show politique, Idrissa Seck reçoit une volée de bois verts venant de ses alliés de la mouvance présidentielle
Depuis sa sortie publique à Thiès aux airs de grand show politique, Idrissa Seck reçoit une volée de bois verts venant de ses alliés de la mouvance présidentielle. Dans les dernières salves, on retrouve ses collègues au Conseil économique, social et environnemental qui exigent sa démission tandis que le Premier ministre, Amadou Ba, demande plus de loyauté à travers une allusion à peine voilée.
Idrissa Seck devait sans doute s’attendre à une rafale de tirs de la part du camp présidentiel. C’était déjà le cas depuis sa conférence, vendredi, à Thiès. Pape Mahawa Diouf a dégainé le pre- mier. Puis, le président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar, Oumar Youm. Tous dénoncent la démarche du leader de Rewmi qui, selon eux, doit, par consé- quent, démissionner de la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Au Conseil économique, social et environnemental (CESE), le leader de Rewmi est devenu indésirable depuis sa sortie sur le 3e mandat et son intention déclarée de briguer les suffrages à la Présidentielle 2024.
Réunis hier au siège de l’Apr, plusieurs conseillers de Benno exigent sa démission de la présidence de cette institution. Dénonçant des « propos teintés de manipulation de l’opinion et de délation à l’endroit de hautes personnalités de ce pays », ils invitent Idrissa Seck à soumettre aussi la démission des ministres de son parti, que sont Yankhoba Diatara et Aly Saleh Diop.
Mais il n’y a pas que les membres du CESE qui s’en prennent à l’ex maire de Thiès. Si ces derniers l’ont attaqué frontalement, le Premier ministre Amadou Ba lui s’est contenté d’allusions à peine voilées. Profitant de la conférence religieuse annuelle des femmes de la grande mouvance présidentielle des Parcelles assainies, tenue samedi, Amadou Ba a appelé les leaders de Benno à rester « fidèles et loyaux » à Macky Sall.
« Le Sénégal est un État et une démocratie majeure consacrée par toutes les institutions internationales. J’invite les leaders de la grande coalition Benno bokk yaakaar à rester fidèles et loyaux au président de la République pour une victoire sans ambages en février 2024. Rien ne pourra entraver le fonctionnement des institutions de la République. L’État de droit et de démocratie », a-t-il dit. Un message quelque peu codé aussi puisque le chef du gouvernement insinue un « manque de loyauté » dans le camp de la mouvance présidentielle, au moment où seul le leader de Rewmi s’y est manifesté.
PROCÈS EN APPEL : TENSION AMBIANTE
Ce lundi 17 avril, le dossier de diffamation opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko sera appelé devant la barre de la Cour d’appel de Dakar. Sauf report.
Ce lundi 17 avril, le dossier de diffamation opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko sera appelé devant la barre de la Cour d’appel de Dakar. Sauf report. Mais déjà la tension est palpable, après le verdict du 30 mars dernier qui a condamné le leader de Pastef à deux mois avec sursis et à payer 200 millions à la partie civile à titre de dommages et intérêts.
Le leader de Pastef échappait ainsi à une inéligibilité redoutée. Mais le ministre du Tourisme et le parquet avaient interjeté appel, ce qui pourrait rebattre les cartes. D’ailleurs, les avocats de la défense qui nourrissent des craintes quant à l’éligibilité de Sonko avaient fait une sortie pour fustiger la démarche du procureur de la République. « Nous avons très vite compris que la position de principe du Parquet, qui relève appel d’une décision qui oppose deux privés, était simplement pour essayer d’écarter quelqu’un de la course (à la Présidentielle) parce que l’appel de la partie civile, Mame Mbaye Niang, ne peut porter que sur ses intérêts civils. Seul l’appel du Parquet peut remettre en cause les dispositions pénales du jugement. Cela résulte des dispositions de l’article 503 du Code de procédure pénale », avait déclaré Me Bamba Cissé, lors de la conférence de presse du pool des avocats.
Et pour ne rien arranger, l’audience en appel a été fixée en toute urgence et sauf changement de dernière minute, comme l’avait écrit Bés bi, c’est le président de la Cour d’appel lui-même, Amady Diouf, qui devrait siéger. Problème : ce dernier, en qualité de procureur, avait déjà été concerné par le même dossier et celui opposant Sonko à Adji Sarr.
Quoi qu’il en soit, il faut noter que les tensions sont palpables, puisque tous les procès de Ousmane Sonko qui ont eu lieu jusque-là ont été émaillés de scènes de violences et de pillages. D’ailleurs, pour parer à toute éventualité, les autorités administratives ont publié des arrêtés interdisant la vente de carburant en vrac à partir de ce samedi et jusqu’au mardi, mais aussi la circulation des motos le jour de l’audience. Une habitude pour le gouverneur de Dakar qui prend de telles décisions, à chaque fois que le leader du Pastef est convoqué au tribunal ou qu’une manifestation de Yewwi askanwi est projetée.