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26 août 2025
HAJJ 2023, DOUDOU KA DECERNE UN SATIFECIT
Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Doudou Kâ, s’est dit “satisfait” du dispositif mis en place à la gare des pèlerins de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) qu’il a visité, mardi.
Diass, 13 juin (APS) – Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Doudou Kâ, s’est dit “satisfait” du dispositif mis en place à la gare des pèlerins de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) qu’il a visité, mardi, à l’occasion du départ des 9ᵉ et 10ᵉ vols en direction de La Mecque.
“Je suis satisfait du bon fonctionnement du process mis en place par les différents acteurs aéroportuaires, et c’est l’occasion de les encourager pour continuer à œuvrer, pour faire en sorte que ce pèlerinage 2023 soit une bonne réussite au niveau des opérations aéroportuaires”, a dit M. Kâ.
Il était venu constater de visu la fonctionnalité du dispositif d’organisation mis en place, il y a deux mois, avec une commission regroupant les directeurs généraux des différentes structures composant la plateforme aéroportuaire de Diass, pour travailler avec la Délégation générale au pèlerinage à la bonne organisation de l’édition 2023 du Hajj.
Le ministre des Transports aériens a félicité l’ensemble des acteurs, dont l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), à la tête de cette commission, le consortium Limak AIBD Summa (LAS), gestionnaire de l’aéroport Blaise Diagne de Diass (AIBD) et la Haute autorité des aéroports du Sénégal (HAAS), mais aussi les forces de défense et de sécurité, l’AIBD et la délégation au pèlerinage.
Il s’est dit “rassuré”, après avoir discuté avec des pèlerins sur leurs conditions d’accueil au niveau de l’aéroport.
“Le même dispositif que les années dernières a été reconduit, dès lors qu’il fonctionne très bien”, a fait remarquer Doudou Kâ. “Nous sommes heureux de constater que le premier vol est parti à l’heure prévue, le vol suivant partira dans quelques minutes”, a-t-il ajouté.
Il a insisté sur le fait que les questions de sûreté et de sécurité, tout comme la ponctualité des vols, sont érigées au rang de priorité au niveau de l’aéroport Blaise Diagne.
Depuis jeudi dernier, date de départ du premier avion, huit vols transportant 3.645 pèlerins ont quitté l’AIBD, a appris l’APS auprès de cette structure.
Le vol devant convoyer les officiels est prévu vendredi prochain, le dernier appareil, avec des pèlerins à bord, étant prévu pour décoller de Diass le 22 juin.
par Moda Dieng
AU SÉNÉGAL, LA PEUR DE LA MENACE TERRORISTE EXTÉRIEURE
C’est mal connaitre la menace terroriste que de penser que celle-ci viendra forcément des autres pays d’Afrique de l’Ouest. Le Sénégal fait partie intégrante de la ceinture de feu dont parle le gouvernement
Au Sénégal, beaucoup de politiques et de spécialistes en sécurité parlent de « ceinture de feu » pour montrer à quel point le pays est sous la menace terroriste extérieure. C’est sur la base de ce point de vue que le gouvernement a pris la décision d’installer une base militaire dans le département de Goudiri, pour anticiper l’arrivée du terrorisme dans les régions de Kédougou et de Tambacounda. C’est aussi la nécessité de faire face aux menaces extérieures qui pèsent sur le Sénégal que le gouvernement justifie une troisième candidature du Président Macky Sall, laissant croire qu’il est le seul Sénégalais capable de garantir la sécurité. Cependant, la manière dont la menace est présentée et la stratégie visant à la prévenir peuvent susciter de sérieux doutes et questionnements.
La menace extérieure
Le terme « ceinture de feu » ou « cercle de feu » a été utilisé pour désigner la zone qui borde l’océan Pacifique et qui concentre 70 % des volcans et plus de 90 % des tremblements de terre qui surviennent dans le monde. À l’instar des pays situés près de cette zone et qui sont en danger permanent de tremblements de terre et d’éruptions volcaniques, le Sénégal serait exposé à la menace terroriste qui opère au Mali et au Burkina Faso.
L’Afrique de l’Ouest est confrontée à de nombreux défis sécuritaires qui s’enchevêtrent : terrorisme, conflits intercommunautaires, crime organisé, crises politiques, etc. Le terrorisme est sans doute l’une des menaces les plus inquiétantes. Les organisations terroristes opèrent davantage comme des groupes criminels, en exploitant les déficits des États en matière de gouvernance et de politique publique.
Le Sénégal demeure vulnérable aux organisations terroristes qui opèrent en Afrique de l’Ouest, pour plusieurs raisons. Premièrement, ces organisations ne sont pas loin du territoire sénégalais. Elles pourraient donc tenter d’étendre leur champ d’action au Sénégal dès qu’elles en auront l’opportunité. Et le sud-est du pays, pauvre, éloigné et frontalier du Mali, et où des ressources minières sont exploitées au détriment des populations locales, pourrait être la porte d’entrée.
Deuxièmement, en raison de l’exploitation du pétrole et du gaz, l’intérêt des groupes terroristes de faire du Sénégal une cible privilégiée va sûrement augmenter. Les groupes terroristes seraient tentés de mener des activités illicites ou des attaques pour affecter les intérêts du Sénégal et ceux des pays occidentaux qui ont des entreprises et des ressortissants impliqués dans l’exploitation et la commercialisation de ces ressources.
Troisièmement, le Sénégal se trouve au cœur du golfe de Guinée, une sous-région confrontée au crime organisé. D’ailleurs, Dakar est devenu une plaque tournante du trafic de drogue en provenance d’Amérique latine. Le Sénégal devient ainsi attractif pour les organisations terroristes qui se nourrissent de ce type d’activités illégales.
Cependant, c’est mal connaitre la menace terroriste que de penser que celle-ci viendra forcément des autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Le danger interne
Tous les facteurs ayant favorisé le terrorisme dans les autres pays d’Afrique de l’Ouest sont répandus au Sénégal : inégalités, injustices, répression, manque de confiance dans le gouvernement et les pouvoirs publics, corruption endémique, absence de services publics dignes dans les endroits reculés du pays. Par conséquent, il est plus probable que la menace se développe à l’intérieur du Sénégal. Même si les organisations terroristes qui sévissent dans la région parvenaient à atteindre le Sénégal, elles seront très vite transformées en organisations locales, car toutes les conditions sont réunies à cet effet.
Avec l’exploitation des réserves de pétrole et de gaz dans les eaux maritimes sénégalaises, de nombreux jeunes pêcheurs seront privés de sources de revenus. Beaucoup d’entre eux se plaignent déjà de la pêche illégale et des centaines de licences de pêche accordées par le gouvernement du Sénégal en complicité avec des compagnies étrangères. Les jeunes privés d’emploi peuvent se tourner non seulement vers l’immigration clandestine, mais aussi vers le crime organisé ou les groupes armés pour réclamer justice, comme c’est le cas au Nigeria.
Dans le sud-est du Sénégal où l’exploitation des ressources minières a commencé, de nombreuses personnes ont perdu leurs terres et leur bétail à cause de l’exploitation minière. Dans certains villages de la région de Kédougou qui abritent des zones aurifères, des jeunes manifestent souvent pour réclamer des services sociaux et des emplois. Les tensions intercommunautaires sont également récurrentes dans plusieurs villages d’orpailleurs, notamment dans le département de Saraya, toujours dans la région de Kédougou.
Les recherches menées en Afrique de l’Ouest ont montré que la violence et les injustices que perpétue l’État sont des facteurs déterminants qui poussent des individus à rejoindre les groupes terroristes. La situation politique du Sénégal demeure alarmante. La démocratie et les libertés n’ont jamais été aussi menacées : répressions des forces de sécurité au cours des manifestations, harcèlement des activistes, journalistes, militants et sympathisants des partis d’opposition, instrumentalisation du système judiciaire à des fins politiques. Dans le même temps, la corruption reste répandue, de même que l’impunité, et particulièrement pour les membres du gouvernement, leurs partisans et les forces de sécurité. Ce qui entretient un profond sentiment d’injustice.
Toutes ces conditions font que lorsque des cellules terroristes émergeront, elles n’auront aucun problème pour recruter des combattants et collaborateurs. Beaucoup de jeunes seraient tentés de rejoindre ces organisations, ne serait-ce que pour se venger de l’État et de ses institutions ou trouver des moyens de survie et de protection.
Prévenir la menace autrement
Le gouvernement du Sénégal distille un discours sécuritaire articulé autour de la menace extérieure pour cultiver la peur, justifier une troisième candidature du président Macky Sall, solliciter l’aide extérieure et détourner l’attention sur les tares du régime qui constituent un terreau fertile au terrorisme.
L’État du Sénégal devrait-il jouer uniquement la carte de la dissuasion militaire avec les organisations terroristes ? Il s’est développé l’opinion assez répandue que l’armée sénégalaise est prête pour contrer l’extrémisme violent. Les forces armées sénégalaises sont souvent sollicitées dans le domaine du maintien de la paix, mais on ignore complètement si elles sont prêtes et bien équipées pour lutter contre des groupes terroristes armés.
Au lieu de considérer le terrorisme comme une menace de défense qu’il faut prévenir par la stratégie du tout sécuritaire qui demande beaucoup de moyens sans garantie de résultat, le gouvernement devrait plutôt admettre que le Sénégal fait partie intégrante de la ceinture de feu dont il parle. Et pour prévenir ce danger interne, il n’y a rien de mieux que de renforcer l’État de droit et l’indépendance de la justice pour une application équitable de la loi; lutter contre la corruption et l’impunité; criminaliser le recrutement de milices, construire des services publics dignes dans les zones frontalières et éloignées des centres urbains; mettre en œuvre des politiques de développement et de prévention au sein des communautés.
PAR Babacar Ndiaye
LA LÉGENDE DE MAMADU BITIKÉ
Elle évoque un paradis caché, un havre de bonheur où chants, danses et légendes s'entrelacent dans une symphonie envoûtante
Au cœur de Médina Sabakh réside une légende envoûtante, portant le nom de « Mamadu Bitiké ». Ce récit mythique nous transporte dans les méandres d'une époque lointaine, où la richesse et la générosité étaient à l'honneur.
Mamadu Bitiké, un commerçant prospère, s'établit dans ce village baigné de mystères. Sa boutique attira l'attention des griots, ces maîtres de la parole et de la musique. Chaque jour, ils se rassemblaient devant son échoppe, tels des conteurs ensorcelants, tissant des vers en l'honneur du généreux commerçant. Leurs voix mélodieuses s'élevaient dans l'air, enluminant les ruelles de Médina Sabakh de leur chant enjoué.
Épris de leur art, Mamadu Bitiké leur fit don de tout ce qu'il possédait, cédant volontiers sa fortune aux mélodies envoûtantes des griots. Mais la légende prend alors un tournant mystérieux, plongeant dans les eaux troubles de l'imaginaire collectif. Les griots, séduits par la générosité de Mamadu Bitiké, l'emmenèrent avec eux vers une destinée inconnue. Les rumeurs vagabondent, chuchotant à l'oreille du village les incertitudes sur le sort du commerçant. Fut-il vendu en esclavage, devint-il serviteur des griots, ou bien disparut-il dans l'ombre des contes populaires ? Nul ne le sait avec certitude, laissant à l'imagination le soin de broder les fils de cette énigme.
La renommée de Médina Sabakh, telle une flamme dans la nuit, se propagea à travers le pays. Les chanteuses de Ngoyaan, imprégnées de cette histoire fascinante, composèrent une chanson en hommage à Mamadu Bitiké. Les mots s'envolèrent comme des oiseaux enchanteurs, portant avec eux la mémoire de cet homme au destin captivant. Chantée avec ferveur et émotion par les voix envoûtantes des artistes de renom, cette mélodie se grava dans les cœurs de tous les Sénégalais.
Pourtant, l'histoire de Médina Sabakh ne s'arrête pas là. Les récits légendaires s'entremêlent, tissant une trame poétique et mystique. Les histoires se chuchotent avec malice, suscitant sourires et émerveillement. On raconte qu'un fraudeur, charmé par les mélodies enivrantes des griots, nourrissait l'ambition de « sucrer » un puits tout entier avec la cargaison de sucre qu'il transportait dans son camion. Les griots, gardiens des traditions et des valeurs, imprégnèrent ses pensées d'une magie puissante, le poussant à commettre cet acte téméraire.
Dans le même esprit, un autre commerçant, touché par la générosité des griots, voulut se hisser au rang des donateurs prestigieux. Dans une scène digne des contes fantastiques, il trancha une de ses oreilles, l'offrant aux conteurs et musiciens qui tissaient des louanges en son honneur. Cet acte extravagant témoignait de l'attachement passionné que Médina Sabakh inspirait, de son pouvoir à captiver les cœurs et à faire naître des gestes aussi extravagants que symboliques.
Ainsi, Médina Sabakh, ce joyau envoûtant, incarne dans l'imaginaire sénégalais un paradis terrestre. Tel un théâtre où se jouent chants et danses, où résonnent les « xawaaré » enivrants, ce village est perçu comme une université, où les aspirants chanteurs et virtuoses du Xalam se rendent pour parfaire leur art. Les griots, ces maîtres de la musique traditionnelle, peuplent les lieux, transmettant avec passion leur répertoire inépuisable de chants et les mélodies magiques de leurs « xalam ».
Les rumeurs, tels des murmures portés par le vent, insufflent à Médina Sabakh une aura mystérieuse. On raconte avec malice que ce village exerce une emprise ensorcelante sur les fonctionnaires qui s'y installent, les plongeant dans un enchevêtrement énigmatique. Des histoires d'un chauffeur aux prises avec un camion de riz et d'un fraudeur qui aurait « sucé » tout un puits circulent dans les esprits. Une potion magique, le fameux « Ñaam Joodo », serait à l'origine de l'attachement irrésistible des fonctionnaires et des étrangers envers Médina Sabakh.
La rumeur se fait l'écho d'un autre enchantement qui enveloppe les rues de Keur Ndeury, où les griots, véritables maîtres de l'art de procurer un bonheur éphémère, déploient leur répertoire enchanteur. Avec une pointe d'humour, on raconte l'histoire du chauffeur qui, pour rendre hommage à une famille qui l'avait honoré, vida ses poches, vendit la précieuse cargaison de riz qu'il transportait et démonta les pneus de son camion, avant de disparaître au bout d'un mois, laissant derrière lui une dulcinée et une carcasse de véhicule.
Au sein des légendes tissées autour de Médina Sabakh, une histoire singulière se dévoile, celle d'un autre commerçant désireux de se hisser au rang des bienfaiteurs émérites. Animé par une volonté farouche de se distinguer, il décida d'accomplir un geste d'une rare audace. Débordant de générosité, il vida ses poches pour honorer les griots, ces gardiens de la tradition musicale. Cependant, cet homme, avide de reconnaissance, aspirait à une distinction qui marquerait les esprits pour les siècles à venir. Dans une scène d'une intensité saisissante, il se porta volontaire pour une action aussi inattendue que troublante. Sans hésitation, il trancha une de ses oreilles, sacrifiant une partie de son être dans un acte qui dépassait les limites de la rationalité.
Ce don extravagant, ce présent enivrant, était destiné à ceux qui tissaient les louanges en son honneur. Il était une offrande de sa personne, une offrande douloureuse et spectaculaire qui symbolisait son attachement et son dévouement envers la musique enchanteresse des griots de Médina Sabakh.
Dans le folklore de Médina Sabakh, cette histoire trouve sa place, témoignant de la passion ardente et parfois démesurée qui anime les âmes des hommes face à la puissance magique de l'art et de la musique. Cette scène, aussi énigmatique que captivante, se grave dans la mémoire collective, rappelant aux générations futures l'extraordinaire dévotion d'un homme prêt à tout pour inscrire son nom dans la légende de ce village hors du commun.
Ces chants et récits qui se transmettent de génération en génération, l' histoire du donateur à l'oreille tronquée nourrit l'imaginaire des Sénégalais, renforçant l'aura mystique de Médina Sabakh, ce sanctuaire de l'art et de la générosité.
Ainsi, Médina Sabakh, telle une perle précieuse, brille dans l'imaginaire collectif des Sénégalais. Elle évoque un paradis caché, un havre de bonheur où chants, danses et légendes s'entrelacent dans une symphonie envoûtante. En ces terres de « xawaaré », de festivités grandioses et de nobles traditions, l'art et la magie s'unissent pour créer une expérience hors du commun.
Là-bas, au coeur du Ndukumaan,
Médina Sabakh, une perle rare, émane
Entre les feuillages caressés par le vent,
Et les voix des griots, tel un envoûtant chant.
Les pas du visiteur, timides, s'approchent
De ce lieu où l'âme et le coeur s'accrochent,
À la beauté de cette terre de légende,
Où la musique, plus qu'un art, est une offrande.
Les voix cristallines des chanteurs de Ngoyaan
S'élèvent en une symphonie à la fois douce et profane,
Transportant les émotions au-delà des frontières,
Faisant naître des frissons, des larmes, des rires.
Médina Sabakh, tu es un trésor inestimable,
Un lieu où les âmes et les coeurs sont plus que stables,
Où l'art et la musique sont une seconde nature,
Où les rêves les plus fous se transforment en aventures.
Là-bas, au cœur de cette cité rayonnante,
Le Ngoyaan se déploie, telle une danse enivrante.
Les griots deviennent poètes, magiciens du verbe,
Leur voix puissante transporte l'âme vers les cieux superbes.
Les rythmes s'entrelacent, tels des serpents d'ébène,
Le Xalam résonne, portant la musique sibylline.
Les battements des calebasses, tels des tambours sacrés,
Réveillent les échos des ancêtres, immortels et sacrés.
Médina Sabakh, l'école des chants éternels,
Où les apprentis s'abreuvent à la source du réel.
Les griots deviennent maîtres, transmettant leur savoir,
Leur art ancestral, un héritage à préserver, à revoir.
Mamadu Bitigué, étoile étincelante de légende,
Son cœur généreux dans les nuits dépourvues de rideaux s'étend.
Il prodigua sa richesse, sa fortune aux griots de lumière,
Leur offrant son âme, un trésor précieux sans frontière.
Sa voix résonnait, mélodie enchantée dans les cieux,
Tissant des récits d'amour, de joie, d'envol majestueux.
Il offrait ses trésors, sans émoi, avec tant de grâce,
Au doux chant des griots, vibrant dans l'espace.
Mamadu Bitigué, tel une étoile filante,
Sa légende s'élève, brillant d'une aura resplendissante.
Son héritage perdure, telle une éternelle mélodie,
Inscrite dans le temps, dans les cœurs, dans l'harmonie.
Dans les rues de Médina Sabakh, s'épanouit la magie,
L'écho des chants résonne, vibrant d'harmonie infinie.
Les étrangers s'enivrent de cette douce mélodie,
Leur cœur se lie à jamais, à cette terre bénie.
Les rumeurs et les contes s'entremêlent dans l'air,
Les fraudeurs tentent de s'emparer de l'éphémère.
Mais Médina Sabakh reste imprenable, intouchable,
Son aura mystique enveloppe les âmes vulnérables.
Keur Ndeury, berceau des griots légendaires,
Leur art ensorcelle les cœurs, les rend solitaires.
Ils tissent des mélodies, des poèmes ensorcelants,
Offrant à ceux qui les écoutent, des instants enivrants.
Médina Sabakh, symphonie de vie et d'émotions,
Où la musique et la poésie forment une union.
Dans ses rues enchantées, on trouve le paradis,
Un théâtre de bonheur où les âmes s'unissent, épanouies.
Que résonnent les chants, les danses et les louanges,
Que Médina Sabakh vibre encore, dans son essence sauvage.
KEEMTAAN Gi - FARCE OCCULTE
On aimerait bien voir leur vilaine tronche après la bronca des médias internationaux sur la répression des dernières manifestations ayant fait officiellement 16 morts attribués à des « forces occultes » après celles « spéciales ». S’il ne s’agissait que de ces médias… Mais voilà que des organisations des droits de l’Homme se manifestent pour rappeler nos gens à l’ordre face à une sanglante répression pour la commission de laquelle des crapules ont été mises à contribution. La dernière réaction en date est venue du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’Onu. Inutile de dire qu’elle les a mis dans tous leurs états. Et voilà que leurs propres turpitudes leur retombent en plein dans la gueule. Dans leur précipitation à nous vendre leurs salades fanées, ils se sont emmêlés les pinceaux, nageant dans de flagrantes contradictions vite exploitées par des médiasinternationaux qu’ils ne peuvent pas accuser de parti pris. Ah si !! Une ancienne ministre a sorti des inepties du genre que la posture des médias français s’explique par le fait que la France etsessociétéssont larguées dansl'exploitation de nos nouvelles ressources. Ah ces fameuses ressources… Cause toujours Madame ! Et elle n’est pas la seule à nager dans l’erreur, à nous servir des galéjades. Tous ces messieurs et dames qui se sont précipités dans les médias étrangers, les mêmes qu’ils accusent de régler des comptes avec l’Etat, ont été vite contredits par desimages qui parlent. Aucun d’eux n’a pu sortir un seul argument pour convaincre, se retrouvant comme des enfants pris en faute. Et malgré les explications de la ministre des Affaires étrangèresservies aux ambassadeurs accrédités à Dakar, apparemment leurs versions tirées par les cheveux n’ont pas convaincu grand-monde. Leur livre blanc a également fait… chou blanc. Plutôt que de faire profil bas, le Proc est sorti de sa torpeur pour nous jouer un film avec des terroristes. Mais les faits sont là et têtus. A l’heure des smartphones, il devient difficile et insensé de mentir quand les images circulent sans filtre et en temps réel. Les mêmes que la Police a présentées comme pièces à conviction avant que ces mêmes clichés se retournent contre elle. Mais pourquoi diantre tiennent-ils tant nous faire peur avec leurs terroristes ? Car attention, à force de crier au loup, pardon aux terroristes… KACCOOR BI - LE TEMOIN
306 PERSONNES ARRETEES DANS LES DEPARTEMENTS DE PIKINE ET DE KEUR MASSAR
Le procureur du tribunal de Pikine – Guédiawaye a aussi ouvert une information judiciaire contre X. Une manière pour le ministère public situer les responsabilités face aux pillages, actes de vandalisme, destructions de biens publics et privés et aux pertes en vies humaines. Le parquet du tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye, après celui du tribunal de Dakar, a informé de l’évolution des procédures entreprises contre les manifestants arrêtés le 1er juin. Selon Amadou Seydi, 306 individus dont 63 mineurs, ont été arrêtés entre Pikine Keur Massar, Malika, Guédiawaye, Mbao. Le ministère public a renseigné que les mineurs ont interrogés en présence de leurs civilement responsables avec le concours du service de l’Action éducative en milieu ouvert (Aemo compétent pour des mesures d’assistance éducative). Ensuite, il a indiqué que les mineurs ont été « confiés à leurs parents et renvoyés en flagrant délit devant le Tribunal pour enfants ». « Pour les autres les catégories de personnes interpellées, le parquet compte tenu de la gravité des faits, a requis l’ouverture d’une information judiciaire et le mandat de dépôt contre tous(…)sauf à l’égard des étudiants et des élèves majeurs à l’endroit de qui, le placement sous contrôle judiciaire a été sollicité” a précisé
AFFAIRE AMY NDIAYE GNIBI LES DEUX DEPUTES DU PUR SONT SORTIS DE PRISON
Les deux députés du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), Massata Samb et Mamadou Niang, sont sortis de prison ce mardi 13 juin. Cette sortie coïncide avec l’accouchement annoncé il y a quelques jours de la députée Amy Ndiaye Gnibi qui fut la cause de leurs malheurs. Les deux députés de l’opposition avaient été reconnus coupables de coups et blessures volontaires avant d’être condamnés à 6 mois de prison ferme en plus d’une amende de 5 millions de nos francs à payer solidairement à leur collègue Amy Ndiaye Gnibi membre du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar.
UCAD LES ENSEIGNEMENTS VONT SE POURSUIVRE A DISTANCE
L’Université Cheikh Anta Diop ne va pas rouvrir ses portes pour le restant de l’année 2023. A cause des saccages qu’elle a subis lors des manifestations de ce mois de juin, le Conseil académique de l’UCAD, qui s’est réuni lundi en mode hybride, a pris plusieurs décisions. ‘’Après examen et analyse de la situation résultant du saccage et de la destruction d’infrastructures pédagogiques et du parc automobile de toute l’Université, le jeudi 1 juin 2023, et soucieux de sauvegarder les acquis du processus de régularisation du calendrier universitaire, le Conseil a prisla décision suivante : la reprise des activités pédagogiques (cours, TP, TD) sous format d’enseignement à distance selon un calendrier bien défini’’, lit-on dans un communiqué. Ainsi, le premier semestre est fixé du 15 juin au 15 juillet, le second semestre du 24 au 31 juillet. Le début de l’année académique est fixé au début du mois de novembre. Le document indique que les modalités de basculement intégral seront précisées par les établissements.
DIALOGUE NATIONAL LA COMMISSION ECONOMIQUE ET SOCIAL EN BRANLE
La Commission des affaires économiques et sociales du dialogue national a organisé une plénière hier, au Conseil économique social et environnemental (CESE). Cette rencontre présidé par Baïdy Agne, le président du Conseil national du Patronat (CNP), a vu la participation d’acteurs politiques, économiques, du secteur informel… Ayant une démarche consultative et participative, ladite commission devrait être une source de données de référence sur la base de perception des familles d’acteurs socio-économiques, du climat des affaires, de l’environnement social, de la culture, du sport, de la presse, des coutumes et religions ainsi que de la productivité globale et de la compétitivité de l’économie nationale. Elle permet aussi de recueillir et d’analyser les préoccupations majeures desfamilles d’acteurs socio-économiques dans le cadre de leurs activités. En outre, elle permet d’apprécier les orientations de la politique macro-économique et des politiques sectorielles du gouvernement à travers les départements ministériels, les agences et autres démembrements de l’État qui jouent un rôle primordial dans le développement socio-économique. À travers cette commission, il s’agira aussi de formuler des recommandations et des propositions consensuelles privilégiant l’intérêt national et à même d’impulser plus de croissance économique inclusive d’emplois productifs de justice et de progrès social. D’après les membres de la commission, l’ensemble des travaux sera consigné dans un document et soumis à l’appréciation du chef de l’État. Une autre plénière est prévue le 20 juin et le rapport sera déposé au plus tard le 22 juin.
POLITIQUE A TOUBA PRECISIONS SUR LA FATWA DE SERIGNE MOUNTAKHA
La Fatwa du khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, interdisant les manifestations politiques à Touba a suscité diverses réactions. Devant le tollé suscité par cette interdiction, on estime, dans l’entourage du guide religieux, qu’il n’est pas question de polémiquer. Dans ce contexte, l’ancien ministre Khadim Diop, secrétaire général du Khalife général des mourides, est monté au créneau pour repréciser les propos du patriarche. « Des précisions me semblent utiles à apporter par rapport à la déclaration récente du Khalife et les commentaires que cela a suscités. C’est assurément mal connaître le Khalife et ne pas reconnaître sa posture équidistante et de neutralité vis-à-vis des acteurs politiques » a dit d’emblée le ministre Khadim Diop. « La seule préoccupation du Khalife reste la perpétuation de l’œuvre gigantesque de son illustre grand père Cheikhoul Khadim. C’est dans ce cadre qu’il a toujours œuvré pour la préservation de la paix dans notre pays, parce que mû seulement par l’intérêt supérieur de la Nation et des communautés » a-t-il ajouté. Après quoi, Khadim Diop a apporté les précisions suivantes : « Touba n’a jamais voté au centre de la ville ; le vote s’est toujours déroulé à la périphérie (en dehors du périmètre sacré qui ceinture la grande mosquée). Ensuite à chaque élection, certains acteurs politiques de Touba se singularisent par des actes de violence, avec notamment le saccage de bureaux de vote. C’est la raison pour laquelle, le Khalife a voulu protéger et préserver la ville de tous les troubles qui pourraient découler de joutes électorales et a décidé de faire déplacer le périmètre du vote davantage vers la périphérie. Ce faisant, il permet de rapprocher les bureaux de vote des populations plus nombreuses dans cette zone, sans pour autant remettre en cause le vote qui est un acte individuel qui relève de la responsabilité de chaque citoyen. Le Khalife réaffirme son appel à la paix et la préservation des valeurs qui fondent notre vie » a conclu Khadim Diop.
LE CHEDS VISITE LE PORT DE DAKAR
Les auditeurs du Centre des hautes études en défense et en sécurité du Sénégal (CHEDS) ont pu s’imprégner hier des installations de sûreté et de sécurité du Port autonome de Dakar. Plus d’une vingtaine d’auditeurs dirigés par les colonels Chérif Mbodj, en charge du Master 2 Sécurité nationale, et Insa Sagna ont eu droit à une visite du plan d’eau et certaines installations du Port de Dakar orientés vers les questions de sûreté et de sécurité. De hauts cadres et fonctionnaires venant du privé comme du public sont formés au CHEDS dans des questions de géopolitique et de géostratégie. Ces auditeurs ont eu, après la visite des installations notamment la Gare maritime internationale, droit à une communication de haute facture du directeur général du Port autonome de Dakar, Mountaga Sy, qui a évoqué toutes les nouvelles fonctionnalités mises en place pour prendre en charge les questions de sécurité et de sûreté portuaires orientées vers les activités d’exploitation prochaine de notre gaz et de notre pétrole. Les auditeurs du CHEDS ont été aussi imprégnés de la contribution du port de Dakar dans l’économie nationale, des atouts de la position stratégique du port, des infrastructures portuaires, des performances en 2022, de la contribution du secteur pétrolier et du système de sécurité et de sûreté de l’entreprise. Au nom du général Jean Diémé, directeur général du CHEDS, le colonel Chérif Mbodji a vivement apprécié cette immersion au port de Dakar qui permet aux auditeurs du CHEDS de mieux connaître désormais cet instrument extrêmement important pour le système économique du pays.
UNIVERSITELES 24E ET 25E PROMOTIONS OFFRENT 10 MILLIONS DE FRS AU CESTI
Les 24e et 25e promotions du CESTI se sont jointes au vent de solidarité pour répondre à l’appel de l’école de journalisme de l’Université de Dakar. Le CESTI a fait l’objet d’un saccage sans précédent lors des événements de début de juin consécutifs aux manifestations ayant suivi le verdict du procès Sonko/Adji Sarr. Les 24e et 25e promotions ont offert un appui financier de 10 millions de frs à l’école Cesti Mame Less Camara. « Le Cesti a fait de nous, ce que nous sommes aujourd’hui. Donc, quand le CESTI a un besoin, je pense que les premiers à donner l’exemple spontanément, ça doit être les anciens. Et c’est pourquoi la 24e et la 25e promotions se sont mobilisées spontanément pour répondre à l’appel du Cesti. Dans ce cadre, on a mobilisé 10 millions et nous venons remettre ça aujourd’hui», a déclaré le ministre porte-parole et coordonnateur de la communication de la Présidence de la République Yoro Dia. Ce dernier accompagné des journalistes de la promotion comme Samboudian Kamara du Soleil, Pape Diomayé Thiaré, consultant en communication, et Elimane Lô conseil en communication du Waqf a ajouté qu’ « avant la remise, on a constaté les dégâts..., c’est un véritable acte de barbarie parce que c’est une école de journalisme, de connaissances...Le fait même de viser une école de journalisme à mon avis n’est pas le fait du hasard. Les 24 e et 25e promo ont donné 10 millions aujourd’hui, mais nous allons continuer à mobiliser les bonnes volontés aussi bien dans l’Etat que dans d’autres secteurs pour permettre au Cesti de redémarrer le plus rapidement et pour moi c’est la meilleure réponse afin de montrer aux barbares qu’ils ne gagneront pas...On a sensibilisé d’autres promotions et elles aussi vont s’y mettre...».