Le Lundi 17 avril 2024 risque d’être un jour de grande épreuve pour la coalition Yewwi Askan Wi. En clair, il s’agit de la date fixée pour le procès en appel opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko. Ce jour est aussi marqué par un autre procès en appel: celui des deux députés du Pur, notamment Massata Samb et Mamadou Niang, mis en prison à la suite à leur « agression » sur la député Apr Amy Ndiaye Gniby. Face à la presse hier, vendredi, les députés de la coalition Yewwi Askan Wi, qui qualifient ces procès de «complot» pour empêcher Ousmane Sonko d’être candidat et récupérer les mandats de leurs collègues appellent tous les militants et sympathisants à une forte mobilisation le 17 avril.
«Nous avons tous assisté au verdict du procès qui opposait le président Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang, qu’il avait accusé de diffamation et d’autres délits que le Procureur avait pris bon de surcharger sur la liste des accusations », rappelle le député Ayib Daffé, président de la commission scientifique à l’Assemblée nationale.
Selon l’honorable député, « le verdict a été quand même rendu avec des violations massives des droits de l’homme, des arrestations arbitraires de centaines de militants de l’opposition notamment du parti Pastef-les Patriotes. Avec également des violations des droits de la défense(…) ».
A l’en croire, « Toutes les libertés fondamentales ont été violées par ce régime juste pour assouvir une seule ambition, exclure le président Ousmane Sonko de l’élection présidentielle de 2024 et faire un forcing pour que Macky Sall puisse se présenter en 2024. Alors qu’il n’en a pas le droit… » « On a compris que même pour les procédures qu’ils ont écrites, ils ont déjà écrit trois mois pour la condamnation. Qu’ils sachent qu’Ousmane Sonko sera candidat. Et nous n’allons pas accepter que la justice se transforme en premier filtre pour le parrainage », soutient de son côté Birame Souleye Diop. C’est ainsi, recommande M. Daffé « Nous, en tant que députés membres du groupe parlementaire Yaw, nous disons qu’il faut arrêter avec l’instrumentalisation de la justice. Ce n’est pas à la justice de réguler les conflits politiques. C’est au peuple sénégalais d’arbitrer entre les différentes parties qui s’opposent. ».
Et de poursuivre : « Sur ce, nous dénonçons fortement l’instrumentalisation de la justice pour mettre en tout cas hors course nos collègues députés Massata Samb et Mamadou Niang, également pour essayer d’écarter le président Ousmane Sonko. Ce n’est pas à la justice de choisir qui doit être candidat en 2024. Ce n’est pas à la justice de choisir qui doit être député ou non. C’est le peuple sénégalais à travers le suffrage universelle direct qui a élu Massata Samb dans le département de Tivaouane et qui a élu Mamadou Niang, dans la liste Yewwi Askan wi », martèle le député membre de Yewwi Askan Wi, tout en précisant que « C’est le peuple qui s’est souverainement prononcé. Ce n’est pas à un juge de remettre en cause leur statut de députés».
Par conséquent, soutient-il, « C’est sur ces principes-là, que nous nous battons. C’est sur ces principes-là que nous demandons en tout cas au peuple sénégalais de se mobiliser, de résister pour faire face à l’oppression, pour faire face à la dictature. »
LA SOUVERAINETE PHARMACEUTIQUE SERA AU CŒUR DES DEBATS
La pandémie de Covid-19 a montré que l’Afrique ne peut pas continuer à importer des médicaments. Cette problématique a suscité la tenue d’un forum à Dakar.
En prélude au forum pharmaceutique international qui se tiendra du 1er au 4 juin dans la capitale sénégalaise, le comité d’organisation du forum a fait face à la presse hier pour décliner les grands axes de cet évènement.
La pandémie de Covid-19 a montré que l’Afrique ne peut pas continuer à importer des médicaments. Cette problématique a suscité la tenue d’un forum à Dakar. Selon le président du comité d’organisation de cet évènement, Dr Ameth Niang, les professionnels de la pharmacie se sont donné rendez-vous pour pouvoir contribuer à l’effort du déploiement de mission de santé publique. «Ce forum va sortir l’Afrique d’un certain nombre de défis qui s’appellent la souveraineté pharmaceutique, des médicaments de qualité mais aussi accessibles. Il faut que l’Afrique se dote d’une agence africaine du médicament à l’image de ce qui se fait en Europe», explique-t-il.
Pour lui, le continent africain ne peut plus être dans une dynamique de proportion d’importation de médicaments à 95% sur 5% de production. «L’une des ambitions les plus importantes est de se doter d’une plateforme qui va permettre à toutes les entités de réfléchir et faire des propositions à l’autorité politique pour que la souveraineté pharmaceutique puisse être une réalité. L’industrie pharmaceutique constitue les moyens les plus sûrs pour que l’Afrique puisse se doter la capacité à pouvoir produire pour elle-même et par elle -même»
Une position que partage le président du Syndicat des Pharmaciens Privés du Sénégal, Dr Assane Diop, qui pense que ce forum va créer un cadre approprié d'échange et de réflexion pour l'ensemble du secteur pharmaceutique. «En effet, 25 pays seront représentés et il y aura plus d'un millier de participants pour réfléchir sur les opportunités qui s'offrent à l'Afrique pour lancer la production locale de médicaments. L’ Afrique est le continent qui produitle moins de médicaments et qui dépend à plus de 95% de l'extérieur, notamment des pays occidentaux et asiatiques dans la production de médicaments». Il estime que l’Afrique ne saurait développer l’industrie pharmaceutique en se limitant au marché national. «L’Afrique est obligée de s’organiser en pôle pour aller vers la souveraineté pharmaceutique. Nous n’avons qu’un seul objectif, c’est de faire en sorte que le Sénégal puisse être la terre d’où partira le développement de l’industrie pharmaceutique africaine. Notre souhait est qu’au sortir de cette édition, que l’Afrique puisse être indépendante en matière de médicaments»
EN 2021, L’AFRIQUE A PERDU 15000 MILLIARDS SUR LE MARCHE DE LA PRODUCTION DE MEDICAMENTS
Pour assurer la souveraineté pharmaceutique, souligneDrAssane Diop, il faut trois facteurs que sont notamment le volume, le coût de production mais aussi la protection de la production locale. «EnAfrique, il y a des disparités. Certains pays font la différence comme la Tunisie, l’Egypte, le Maroc, l’Algérie où 80% de la consommation sont produits localement. Par contre pour les pays subsahariens, c’est encore très faible», se désole-t-il. En 2021 alors que le marché du médicament mondial se chiffrait à 1531 milliards de dollars, indique Dr Assane Diop, l’Afrique n’a produit que 25 milliards de dollars. «Il y a un écart énorme. Nous avons perdu 150 000 milliards pour l’Afrique», renseignet-il.
Par Thierno Alassane SALL
LE DAC FANTOME D’ITATO, CIMETIERE DU PSE
Le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) est devenu le syndrome de la corruption généralisée et de la déliquescence de notre administration.
Le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) est devenu le syndrome de la corruption généralisée et de la déliquescence de notre administration. Le DAC fantôme d’Itato en est un exemple flagrant. Au départ, de bonnes idées, comme l’approvisionnement de la région de Kédougou en poisson, et des milliards de recettes qui auraient dû soulager, en partie, la pauvreté endémique dans la zone. Au résultat, les images ci-jointes, qui mieux que tout discours, dressent le bilan de la politique agricole du gouvernement et donnent une idée des raisons de la non atteinte de l’autosuffisance alimentaire. Les promesses faites aux communautés n’ont pas été tenues. Les activités d’élevage sont au point mort. L’électricité, quant à elle, attendra peut-être que les poules aient des dents. L’indigence est encore là.
Le plus grave n’est pas seulement les quelque 36 milliards de francs CFA, qui appellent un audit indépendant, mais l’absence de mise en œuvre des projets de développement, qui prive ainsi les populations des bénéfices attendus du programme. En outre, cet état de fait continue de saper la confiance des citoyens dans les institutions publiques et renforce l’image de la corruption endémique au Sénégal. Quoiqu’en diront les juges, le tribunal de l’histoire retiendra que le Prodac est responsable de crimes économiques contre un peuple affamé. Il est temps de définitivement tourner la page de la mal gouvernance érigée en norme, et mettre fin à la gabegie au sein de notre administration. Cela passe notamment par une réforme des corps de contrôle et la mise en place de mécanismes de suivi efficaces, et enfin, la poursuite des auteurs présumés de malversations.
Thierno Alassane SALL
Député à l’Assemblée Nationale du Sénégal Président République des Valeurs / Réewum Ngor
Par Abdoul MBAYE,
TROIS DECISIONS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU SENEGAL POUR RESOUDRE LA CRISE ET ELOIGNER LES RISQUES NATIONAUX ET GEOPOLITIQUES
J’ai personnellement toujours accordé peu de crédit à ces appels au dialogue venus de Macky Sall
A l’occasion de son message à la Nation prononcé le 3 avril 2023, à la veille de la fête de l’indépendance du Sénégal, Macky Sall a lancé un nouveau et quatrième appel à la concertation et au dialogue. J’ai personnellement toujours accordé peu de crédit à ces appels au dialogue venus de Macky Sall. Je n’y ai vu que ruse. Mon parti a cependant accepté de limiter sa participation au seul volet politique du troisième appel, parce que relevant d’une tradition au Sénégal après chaque élection majeure ; il était par ailleurs organisé avec la participation d’auditeurs indépendants pour juger du code et du processus électoral sénégalais, ce qui offrait un minimum de sincérité.
Je ne vois à ce quatrième appel au dialogue que l’élément positif suivant : le président de la République constate l’existence d’une situation de crise mettant en péril le « vivre ensemble » de la Nation. Il serait légitime de penser qu’il s’adressait en priorité au front politique déjà en ébullition, y visant un apaisement qui pourrait également enlever de la radicalité au front social qui se réveille comme conséquence de son échec économique. Pour atteindre cet apaisement devenu nécessaire, il n’est pourtant nul besoin de dialogue, et ce, pour au moins deux raisons : la première est que chaque facteur majeur de la crise sénégalaise est une création du président de la République ; la seconde est que chaque facteur majeur de la crise peut trouver sa solution par une décision venue de lui.
Le dialogue est donc inutile. La bonne foi du président de la République est la vraie solution. Elle peut se mesurer à l’aune de trois décisions qu’il doit prendre pour préserver le Sénégal de lendemains très incertains. Ces trois décisions concernent le troisième mandat, le parrainage, la loi et la justice au service de l’élimination des opposants politiques.
Le troisième mandat que le Président de la République considère comme possible et qui ne dépendrait plus que de sa seule décision politique
Macky Sall doit savoir qu’il ne trompe personne parmi ses concitoyens. Il les a appelés à un referendum dont il a expliqué plusieurs fois le sens avant le scrutin et après lui (des archives écrites et audiovisuelles sont disponibles et en attestent). La révision de la Constitution de 2001 a été votée comme il le souhaitait en 2016, accordant un caractère inaliénable au principe du mandat présidentiel renouvelable une seule fois, principe déjà présent dans la Constitution. Il a confirmé lors de la cérémonie d’ouverture du dernier dialogue organisé le 28 mai 2019, qu’il n’avait plus droit à un autre mandat suivant son second juste conquis (grâce au parrainage). Ce fut également le moment d’un terrible aveu sorti de la bouche du premier des Sénégalais : il promettait de cesser d’être dans sa roublardise habituelle (« njucc njacc » en ouolof), qui ne se justifiait plus. Quel esprit sain pourrait aujourd’hui accepter que Macky Sall se soit trompé dans la juste interprétation du texte qu’il a souhaité puis validé avant de le faire voter, au point de devoir se réfugier depuis peu, derrière celle livrée par des personnages sans relief, choisis parmi ses thuriféraires ?
Son attitude porte de très gros risques pour le Sénégal. Il serait le seul responsable de ce qui pourrait advenir (avec quelques complices qui devront également rendre des comptes), si une telle posture était maintenue. Il suffit cependant d’abandonner la voie du retour au « njucc njacc », de respecter sa parole et sa Constitution afin que ce facteur majeur de crise disparaisse. Ce serait d’ailleurs aussi respecter ses compatriotes. Cette décision « politique » (qualificatif retenu lors de son interview à l’Express) majeure, ferait le plus grand bien à notre pays qui reste le sien.
Le parrainage
Le parrainage citoyen inventé par Macky Sall en 2018, a eu pour objet la réduction du nombre de candidats aux élections à l’aide d’un critère non objectif. Le parrainage est défini par la réforme constitutionnelle l’instituant comme « signature d’un électeur ». Dès sa conception, nul ne pouvait ignorer qu’il était impossible à mettre en œuvre puisque le contrôle des signatures, voulues en très grand nombre, est lui-même impossible à organiser dans les délais requis par la loi. Mais il fut imposé par « njucc njacc ».
Le dispositif mis en place a fait l’objet d’un Arrêt (N° ECW/CCJ/JUD/10/21) rendu par la Cour de Justice de la CEDEAO. Ce dernier dit que le système de parrainage mis en place par le Sénégal « viole le droit de libre participation aux élections », ce qui est un recul démocratique d’une extrême gravité ! Cet Arrêt constate son caractère illégal (contraire à des lois que le Sénégal accepte au-dessus des siennes propres) et enjoint l’État de restaurer au Sénégal, la libre participation aux élections par « la suppression du système de parrainage électoral ».
En application de cet Arrêt, les réformes supprimant le « parrainage sénégalais » auraient dues être mises en œuvre depuis fin octobre 2021. Il suffit donc de regretter de bonne foi, le retard mis à respecter un Arrêt rendu par la CJ CEDEAO et de se mettre en conformité avec les engagements internationaux du Sénégal, en supprimant le dispositif de parrainage sénégalais.
La loi et la justice au service de l’élimination des opposants de la compétition électorale
C’est une autre roublardise (njucc njacc) qui est à l’origine de toute cette tension créée par les poursuites judiciaires engagées contre des opposants politiques sénégalais, fussent-elles justifiées ou non. Le citoyen en est venu à perdre toute confiance en sa Justice, jugée au service des desseins politiciens du Président de la République.
.A la faveur de la modification de la loi électorale pour prise en compte de la roublardise du parrainage, un simple mot a été subrepticement ajouté à l’article L57 du Code électoral.
Le mot « électeur » introduit après « Tout Sénégalais », a enlevé au juge sénégalais le soin de décider lui-même de priver ou non un citoyen de son droit d`être éligible. La perte automatique du droit d’être électeur (Art. L29 du Code électoral, pourtant déjà excessif et à réformer comme recommandé par des audits internationaux successifs du Code électoral sénégalais) a créé une autre automaticité : la perte du droit d’être éligible. Dès lors la condamnation pénale, la plus minime soit-elle, est devenue un moyen de faire perdre à un opposant, sans décision spécifique du Juge (art. 34 du Code pénal sénégalais), à la fois ses droits d’électeur et d’être éligible. Pourtant rien ne devrait empêcher un non électeur d’être éligible comme le prévoit l’article 34 du Code Pénal sénégalais qui laisse au juge le choix des peines.
Il suffit donc de revenir au texte ancien (antérieur à juillet 2018) par la suppression du simple mot « électeur » de l’article sus visé, afin que les opposants éliminés ou à éliminer puissent retrouver leur droit d’être éligibles. Ce facteur de grave crise tombera et il restera au Peuple souverain d’apprécier la gravité de leurs fautes par la sanction du vote. Et le Juge ne sera plus soupçonné d’énoncer des peines avec pour objectif principal de priver un justiciable de son droit d’être éligible. Notre Justice a ce grand besoin d’être réconciliée avec son Peuple.
Il y a bien entendu beaucoup d’autres choses à corriger, à réparer, à reconstruire. Mais les décisions permettant de neutraliser ces trois facteurs majeurs de crise feraient retomber la tension. Nous retrouverions un Sénégal apaisé, en mesure de maintenir son statut d’îlot de stabilité dans la sous-région, rassurant ainsi l’ensemble de nos concitoyens et la communauté internationale.
Ces décisions sont simples et faciles à justifier. Elles n’ont pas besoin de cérémonie d’ouverture de dialogue, de nomination de modérateurs, de réunions interminables, de paiements d’indemnités. Il ne leur manque que la bonne foi du principal responsable de l’horizon immédiat vers lequel le Sénégal navigue.
A lui de nous montrer qu’il souhaite la paix et la stabilité pour le Sénégal et la sous-région.
A nous d’apprécier sa bonne foi.
Abdoul MBAYE
Président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) ancien Premier ministre
Par Diagne Fodé Roland
LES BOUCHES PANAFRICANISTES DU NORD DOIVENT S’OUVRIR!
La balkanisation coloniale et néocoloniale a été à la fois, dialectiquement, division et union forcées des nationalités africaines dans des territoires dont les frontières ont été tracées sans et contre les peuples d’Afrique.
La prise de conscience de la dangerosité vénale irresponsable du règne finissant de Macky/APR/BBY vient d’être encore manifestée par la pétition contre la répression et le non-respect des droits des citoyens et l’instrumentalisation de la justice intitulée «revenir à la raison» signée par 104 plus 1 (Ngugi Wa Thiongo) écrivains, universitaires et citoyens d’Afrique. Mais une autre dimension de cette agonie du présidentialisme autocratique au Sénégal est l’étalage de plus en plus flagrant de l’ethnicisme casamanphobe.
En effet, des plumes ethnicisées d’éditorialistes aux arrestations, aux disparitions, aux morts des répressions, à la gâchette facile à Bignona, aux offensives militaires récurrentes, aux emprisonnements d’écrivains, de journalistes et à l’instrumentalisation judiciaire, le voile opaque de la «sénégalité» des noms Diatta, Sagna, Bassène, Bodian, Diémé, Badji, Sané, Gomis, Coly, Mancabou, Correa, Preira, Sonko, etc, voire de la criminalisation impunie des tenues et autres aspects culturels cèdent de plus en plus sous les coups de boutoirs d’une inacceptable casamanphobie ethnicisée.
Ainsi des «forces», excusez, «farces spéciales» aux «commandos», la pluri-décennale rébellion casamançaise est convoquée directement ou indirectement, y compris par voie de judiciarisation, pour tenter d’exclure de la présidentielle du 25 février 2024, celui qui est Casamançais par son père et nordiste par sa mère. On cherche manifestement à susciter dans l’inconscient collectif des Diagne, Diop, Ndiaye, Guèye, Dieng, Ndoye, Mbodj, Sall, Sy, Ly, Kane, Dia, Diouf, Faye, Bathily, etc, la peur paranoïaque d’une prise de pouvoir présidentiel des «rebelles» (sic!), de feu l’Abbé Diamacoune, des Nkrumah Sané, Salif Sadio (resic!).
Sonko serait ainsi Sénégalais, oui, mais entièrement à part en raison de l’histoire du mouvement indépendantiste casamançais incarnée par la naissance du MFDC en mars 1947, 6 mois après le congrès fondateur du RDA à Bamako d’octobre 1946 en l’absence des «Sénégalais» Senghor/Dia/Lamine, mais en présence de son véritable fondateur «Sénégalo-Casamançais» Victor Diatta. Le «silence» et l’évitement plus ou moins collectif sur le réveil de la question nationale casamançaise à partir de décembre 1982 et la politique de l’autruche sur le vain traitement quasi-exclusivement militaire doublé de la généralisation ONGisée de la corruption ont constitué le terreau de l’aventure politique en cours d’une ethnicisation implicite de plus en plus explicite dans la perspective de la présidentielle 2024 à laquelle l’actuel président ne peut participer en vertu de l’interdit constitutionnel selon lequel «nul ne peut faire plus de deux mandats présidentiels consécutifs».
Si, comme le rappelait feu l’Abbé Diamacoune, «l’intégration» de la Casamance dans le Sénégal indépendant à travers la relation particulière entre le BDS de Senghor/Dia, puis l’UPS et le PS était un échec pour le MFDC, la candidature d’un fils, même à moitié, de la Casamance à la présidentielle 2024 est une opportunité dans la marche par étape vers l’unité démocratique africaine. Cette opportunité, même si elle ne suffit pas en soi à régler tout le contentieux historique de la douloureuse opposition fratricide, ne peut être sacrifiée sur l’autel de la pérennisation d’un pouvoir néocolonial libéral de plus en plus horsla loi enivré par la découverte de la manne potentielle en milliards de franc colonial CFA du pétrole, gaz, zircon, fer, etc.
La balkanisation coloniale et néocoloniale a été à la fois, dialectiquement, division et union forcées des nationalités africaines dans des territoires dont les frontières ont été tracées sans et contre les peuples d’Afrique. Voilà pourquoi la solution démocratique et donc juste est l’union libre des peuples libres d’Afrique selon la juste formule panafricaine et internationaliste des communistes Tiémoko Garan Kouyaté et Lamine Arfan Senghor dans les années 30. Nous devons appliquer à la question casamançaise l’approche démocratique qu’assure le principe constitutionnel de la laïcité en complément des mécanismes régulateurs internes propres à la cohabitation entre les Tarikhas confrériques et entre l’Islam et la Chrétienté en général dans notre pays.
Alors que les Wolofs, Sérères, Pulars, Soninkés, etc du nord du Sénégal ouvrent la bouche pour dire stop à la fascisation du régime autocratique présidentialiste de Macky/APR/BBY.
Diagne Fodé Roland
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IDRISSA SECK SE LANCE POUR 2024
L'ancien Premier ministre a annoncé vendredi sa candidature à la présidentielle tout en s'abstenant de dire si Macky Sall, son allié actuel dans le camp présidentiel, pouvait légalement ou non se présenter à ce scrutin après deux mandats
La candidature de M. Seck, 63 ans, était attendue. Chef de gouvernement entre 2002 et 2004 sous l'ex-président Abdoulaye Wade, il était deuxième lors de la présidentielle de 2019 et également candidat malheureux aux élections présidentielle de 2007 et 2012. Opposant au président Sall, M. Seck avait ensuite rejoint en novembre 2020 le camp présidentiel et avait été dans la foulée nommé par le chef de l'Etat à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese), une institution consultative.
"Quelqu'un peut-il imaginer une élection présidentielle au Sénégal sans Idrissa Seck ?", a-t-il déclaré vendredi lors d'une conférence de presse dans la ville de Thiès (ouest), son fief. "La réponse est oui", a-t-il dit, après une question sur sa candidature en 2024. Il n'a pas donné d'avis personnel sur la légalité d'une éventuelle candidature du présidentiel Sall en 2024, mais affirme avoir consulté un professeur de droit constitutionnel réputé au Sénégal qui lui a dit que l'actuel chef de l'Etat ne peut pas juridiquement se représenter.
Le président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, reste muet sur ses intentions à propos de la présidentielle de février 2024, pour laquelle une vingtaine de candidats se sont déjà déclarés. Le Sénégal, réputé comme un rare îlot de stabilité dans une région troublée, est sous tension depuis des mois en raison de la confrontation tendue entre la majorité présidentielle et le camp de l'opposant Ousmane Sonko.
M. Sonko doit être jugé en appel lundi pour diffamation contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel. Ce dernier lui reprochait d'avoir déclaré qu'il avait été épinglé par un rapport d'une institution de contrôle pour sa gestion d'un fonds pour l'emploi des jeunes. M. Sonko a été condamné le 30 mars à deux mois de prison avec sursis et doit verser 200 millions de francs CFA (300 000 euros) de dommages et intérêts au ministre. L'opposant conserve cependant son éligibilité pour la présidentielle de 2024, selon ses avocats. Le parquet et la partie civile ont fait appel du jugement. M. Sonko et ses supporteurs accusent le pouvoir d'instrumentaliser la justice pour l'empêcher de se présenter à la présidentielle de 2024.
Le parti présidentiel accuse de son côté M. Sonko de vouloir paralyser le pays et de se servir de la rue pour échapper à la justice. En mars 2021, la mise en cause de M. Sonko dans une autre affaire, de viols présumés, et son arrestation sur le chemin du tribunal avaient contribué à déclencher les plus graves émeutes depuis des années dans le pays. Elles avaient fait au moins une douzaine de morts. Le procès n'a pas encore eu lieu.
par Ousmane Sonko
LA RÉSISTANCE EST UN DROIT
Le régime finissant de Macky Sall a lâché la DIC aux trousses de Bassirou Diomaye Faye. À ces quelques magistrats couchés qui ont fait leur choix politique et alimentaire, nous leur ferons face par tous les moyens légaux
Il y a trois semaines, j’avais reçu une délégation de l’Élysée de passage à Dakar, avec laquelle nous avons eu un très long et respectueux entretien sur la relation entre nos deux pays.
Ce matin nous avons eu une longue discussion avec monsieur Jean Luc Mélanchon et l’honorable député Arnaud Le Gall de la France Insoumise.
Nos échanges ont particulièrement tourné autour de la géopolitique mondiale, des relations entre l’Europe et l’Afrique, mais plus singulièrement entre la France et le Sénégal.
Nous saluons une très grande convergence de vues sur ces problèmes.
Nous avons aussi abordé avec beaucoup de lucidité la question des dérives autocratiques et des reculs démocratiques. J’étais alors à mille lieues de m’imaginer qu’au même moment, le régime finissant de Macky Sall avait lâché la Division des Investigations Criminelles aux trousses de Bassirou Diomaye Faye, Secrétaire général du parti, qui prenait part à la rencontre.
Au moment où j’écris ces lignes, huit policiers, las de faire le guet devant son domicile depuis ce matin, se sont transportés à son bureau pour procéder arbitrairement à son arrestation.
Une de plus ! Il lui serait reproché sa dernière publication Facebook sur le comportement de certains magistrats.
En soutien, je publie le même texte sur ma page et demande à tous les patriotes et tous les citoyens épris de justice et de liberté et conscients de la dérive autocratique qui menace le Sénégal d’en faire de même : des millions de publications du même texte sur vos pages.
Il s’agira du premier acte de la campagne de désobéissance civique, sans tomber dans le piège du pouvoir consistant à dévier ou créer un contre-feu pour contenir la vague d’inscriptions des Sénégalais sur les listes électorales et l’énorme succès de la vente des Bracelets opposés aux bracelets de la honte du pouvoir.
Je voudrais rendre hommage aux centaines de magistrats restés débout et dignes malgré les iniquités d’un système broyé par un pouvoir aux abois.
Je voudrais, par contre, dire à ces quelques magistrats couchés qui ont fait leur choix politique et alimentaire, qu’au nom de la justice et de la République, nous leur ferons face par tous les moyens légaux.
Il n’y a pire injustice que celle qui s’exerce par des hommes malhonnêtes à l’ombre de lois iniques ou détournées de leur objet.
La résistance est un droit !
Allez vous inscrire massivement pour en finir avec le monstre !
MESSI SE LIVRE
Au cours d’une pub pour la marque de luxe Louis Vuitton, Lionel Messi s’est exprimé sur son avenir que la presse annonce du côté de FC Barcelone.
Au cours d’une pub pour la marque de luxe Louis Vuitton, Lionel Messi s’est exprimé sur son avenir que la presse annonce du côté de FC Barcelone.
Alors que son contrat avec le PSG s’achève en juin prochain, l’avenir de Lionel Messi est toujours incertain. Alors que la presse française et espagnole avaient longtemps fait écho d’une prolongation du bail de l’Argentin avec les Parisiens, la tendance est désormais du côté d’un départ, au FC Barcelone. Le géant catalan a d’ailleurs multiplié ces dernières semaines les opérations de charme à l’endroit de son ancien capitaine.
Loin de ces rumeurs, Lionel Messi s’interroge lui encore sur son futur. Comme lors d’une pub pour une valise Louis Vuitton, la star argentine dit n’avoir aucune idée de ce l’avenir lui réserve. « Pour moi, l’horizon (le nom de la valise), c’est me tourner vers l’avenir, prendre mon envol, me laisser emporter par mon imagination. Envisager ce qui pourrait se produire, m’ouvrir au champ des possibles », a confié le joueur de 35 ans.
« J’aime m’en servir (de la valise). Je n’ai aucune idée de ce qui m’attend, de ce que l’avenir me réserve. J’aime imaginer, envisager ce qui pourrait arriver, mais je ne sais absolument pas ce que mon avenir me réserve. Ce qui doit advenir adviendra selon la volonté de Dieu« , a ajouté le champion du monde 2022 dans cette pub, dont on ne sait pas quand elle a été tournée.
KALIDOU KOLIBALY OUT POUR UN MOMENT
Battu (2-0), mercredi dernier par le Real de Madrid en quart de finale aller de la Ligue 1 des champions, Chelsea avait aussi perdu son défenseur Kalidou Koulibaly. Et L’international sénégalais qui était sorti sur blessure ne reviendra pas de sitôt.
Battu (2-0), mercredi dernier par le Real de Madrid en quart de finale aller de la Ligue 1 des champions, Chelsea avait aussi perdu son défenseur Kalidou Koulibaly. Et L’international sénégalais qui était sorti sur blessure ne reviendra pas de sitôt.
Selon son entraîneur Franck Lampard, Koulibaly ne jouera pas, samedi, contre Brighton en championnat ni la manche retour de la C1 face aux Madrilènes.
« Koulibaly ne sera disponible pour aucun de ces deux matchs. Avec lui, c’est une question de semaines plutôt que de jours. C’est un très bon joueur, très expérimenté’’, a indiqué le technicien anglais en conférence de presse ce vendredi.
LES NEUF ANCIENS TIRAILLEURS SENEGALAIS ATTENDUS A DAKAR LE 28 AVRIL
Les neuf anciens Tirailleurs sénégalais, qui ont pris la décision de rentrer au Sénégal grâce à une aide financière de l’Etat français, sont attendus à Dakar, le 28 avril, a-t-on appris de l’Elysée.
Dakar, 14 avr (APS) – Les neuf anciens Tirailleurs sénégalais, qui ont pris la décision de rentrer au Sénégal grâce à une aide financière de l’Etat français, sont attendus à Dakar, le 28 avril, a-t-on appris de l’Elysée.
Ces anciens Tirailleurs ont été reçus, vendredi, par le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron.
A leur arrivée à Dakar, ils seront accueillis par les autorités sénégalaises et celles de l’ambassade de France au Sénégal. Une cérémonie républicaine sera organisée à la résidence de la représentation diplomatique française à Dakar, a indiqué la source.
Recevant neuf anciens Tirailleurs qui s’apprêtent à regagner le Sénégal grâce à une aide financière exceptionnelle de l’Etat français, Macron a notamment insisté sur l’importance de poursuivre le travail mémoriel auprès des écoles sénégalaises et auprès de la jeunesse de manière générale, a indiqué la source.
Elle a rappelé que les neuf anciens Tirailleurs ayant choisi de rentrer au Sénégal menaient depuis quelques années un important travail de mémoire en se rendant dans des écoles de Seine Saint-Denis.
La rencontre a été un moment émouvant pour le président français et pour ses hôtes qui ont eu l’opportunité de s’exprimer et de faire des témoignages sur leur vécu d’anciens soldats ayant servi la France en Indochine et en Algérie, fait savoir l’Elysée.
Il s’est agi d’une séquence mémorielle souhaitée par le président Macron qui en a profité pour les remercier au nom de la France.
Les neuf anciens Tirailleurs, âgés entre 85 et 96 ans, font partie des 22 qui s’étaient manifestés pour rentrer au Sénégal après la parution du film les Tirailleurs d’Omar Sy, a rappelé l’Elysée.