Dakar, 13 juin (APS) – Le parquet de Dakar a annoncé mardi l’interpellation de 410 personnes soupçonnées d’avoir pris part à des ‘’faits à caractère criminel’’, début juin.
‘’L’intervention des forces de défense et de sécurité a […] permis l’interpellation de 410 personnes qui ont participé aux manifestations et sont également impliquées dans ces faits à caractère criminel’’, déclare le procureur de la République Abdou Karim Diop, dans un communiqué.
Il affirme que de ‘’violentes manifestations ont été constatées’’ à Dakar à la suite du procès entre l’opposant Ousmane Sonko et Adji Sarr.
‘’Ces échauffourées sont à l’origine de pertes en vies humaines, de dégâts matériels portant notamment sur des édifices publics, des biens mobiliers et immobiliers’’, écrit M. Diop.
Il ajoute que ‘’le ministère public a opté pour un règlement graduel, en considération de la nature des faits reprochés à chaque individu déféré’.
C’est dans cette mesure que ‘’les mineurs sont généralement mis en liberté provisoire’’. Ceux d’entre eux âgés de moins de 13 ans n’ont pas fait l’objet de poursuites, mais si leur maintien en détention s’impose, ils seront poursuivis devant le tribunal pour enfants, précise le procureur de la République.
‘’Les manifestants dont l’implication est moindre ont été poursuivis devant la juridiction des flagrants délits pour des faits de manifestations non autorisées’’, ajoute-t-il.
‘’Pour les autres, le ministère public a estimé utile, eu égard à la gravité des faits qui leur sont reprochés et à l’étendue des dégâts matériels causés’’, d’‘’opter pour la pleine rigueur de la loi dans les poursuites’’, poursuit le procureur de la République.
Une information judiciaire ouverte contre X
Abdou Karim Diop déclare qu’‘’une information judiciaire a été requise contre ces individus pour des faits d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, participation à un mouvement insurrectionnel, actions diverses causant des dommages aux personnes ou à leurs biens, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique’’.
‘’Ces procédures visent également à situer la responsabilité de toutes les personnes instigatrices de ces violents attroupements. Par conséquent, une information judiciaire a été ouverte contre X’’, lit-on dans le communiqué.
Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.
Les violences ont eu lieu à Dakar et dans d’autres villes du pays.
La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.
410 PERSONNES INTERPELLÉES POUR DS FAITS À CARACTÈRE CRIMINEL
Le parquet de Dakar a annoncé mardi l’interpellation de 410 personnes soupçonnées d’avoir pris part à des ‘’faits à caractère criminel’’, début juin
‘’L’intervention des forces de défense et de sécurité a […] permis l’interpellation de 410 personnes qui ont participé aux manifestations et sont également impliquées dans ces faits à caractère criminel’’, déclare le procureur de la République Abdou Karim Diop, dans un communiqué.
Il affirme que de ‘’violentes manifestations ont été constatées’’ à Dakar à la suite du procès entre l’opposant Ousmane Sonko et Adji Sarr.
‘’Ces échauffourées sont à l’origine de pertes en vies humaines, de dégâts matériels portant notamment sur des édifices publics, des biens mobiliers et immobiliers’’, écrit M. Diop.
Il ajoute que ‘’le ministère public a opté pour un règlement graduel, en considération de la nature des faits reprochés à chaque individu déféré’.
C’est dans cette mesure que ‘’les mineurs sont généralement mis en liberté provisoire’’. Ceux d’entre eux âgés de moins de 13 ans n’ont pas fait l’objet de poursuites, mais si leur maintien en détention s’impose, ils seront poursuivis devant le tribunal pour enfants, précise le procureur de la République.
‘’Les manifestants dont l’implication est moindre ont été poursuivis devant la juridiction des flagrants délits pour des faits de manifestations non autorisées’’, ajoute-t-il.
‘’Pour les autres, le ministère public a estimé utile, eu égard à la gravité des faits qui leur sont reprochés et à l’étendue des dégâts matériels causés’’, d’‘’opter pour la pleine rigueur de la loi dans les poursuites’’, poursuit le procureur de la République.
Une information judiciaire ouverte contre X
Abdou Karim Diop déclare qu’‘’une information judiciaire a été requise contre ces individus pour des faits d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, participation à un mouvement insurrectionnel, actions diverses causant des dommages aux personnes ou à leurs biens, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique’’.
‘’Ces procédures visent également à situer la responsabilité de toutes les personnes instigatrices de ces violents attroupements. Par conséquent, une information judiciaire a été ouverte contre X’’, lit-on dans le communiqué.
Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.
Les violences ont eu lieu à Dakar et dans d’autres villes du pays.
La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.
FILIERE ACAJOU, DES MECONTENTEMENT DANS LES RANGS
Des dockers du port de Ziguinchor (sud) déplorent le recours aux camions pour le transport des noix de cajou au détriment de la voie maritime.
Ziguinchor, 13 juin (APS) – Des dockers du port de Ziguinchor (sud) déplorent le recours aux camions pour le transport des noix de cajou au détriment de la voie maritime.
“Nous fustigeons le transport des noix de cajou par camion au détriment de la voie maritime. Cela a complètement paralysé les activités au niveau du port de Ziguinchor”, a déclaré le président du bureau de la main-d’œuvre portuaire (BMOP), Mokhtar Dabo, lors d’un sit-in organisé lundi soir.
Il a indiqué que les dockers ne travaillent plus “depuis deux ans” au niveau du port, du fait que des armateurs “ne veulent pas passer par la voie fluviale” pour le transport des noix de cajou.
Pourtant, “l’État a mis tous les moyens et avait pris toutes les dispositions” pour que les expéditions se fassent via le port de Ziguinchor, a-t-il rappelé. “Nous ne comprenons pas pourquoi les armateurs ne veulent pas passer par le port de Ziguinchor”, a-t-il lancé.
“Depuis deux ans, la voie terrestre est empruntée pour l’évacuation des noix d’anacardiers. Cette pratique impacte négativement sur l’économie locale”, a-t-il déploré.
Le bureau de la main-d’œuvre portuaire compte au total 250 membres, précise son président.
SONKO EST EN BONNE SANTÉ, MAIS AFFECTÉ
Pierre Goudiaby Atepa qui souhaite jouer un rôle de médiateur entre le président Macky Sall et son opposant livre les premières informations depuis plus de deux semaines sur ce dernier, son état physique et moral
Le 28 mai, la gendarmerie sénégalaise a conduit Ousmane Sonko de force à son domicile dakarois où il est retenu depuis. Les forces de sécurité sénégalaises l’empêchent de sortir de son domicile où même ses avocats n’ont pas été autorisés à entrer. Mais l’homme d’affaires sénégalais Pierre Goudiaby Atepa, architecte de renom et président du Club des investisseurs du Sénégal, a pu bénéficier d’une autorisation exceptionnelle, de la part des autorités, pour rencontrer Ousmane Sonko.
En exclusivité pour RFI, celui qui souhaite jouer un rôle de médiateur entre le président Macky Sall et Ousmane Sonko livre les premières informations depuis plus de deux semaines sur Ousmane Sonko, son état physique et moral.
L’entretien a duré entre une et deux heures, au domicile d’Ousmane Sonko, dans le quartier Cité Keur Gorgui, encerclé par les forces de l’ordre. Pierre Goudiaby Atepa, influent architecte sénégalais, a pu s’y rendre « très récemment ».
« Je vous le confirme, j'ai pu le voir chez lui, j'ai pu avoir une autorisation exceptionnelle pour aller le voir et nous nous sommes entretenus. Il se porte bien physiquement. Moralement, il est affecté par tout ce qui se passe dans le pays, par le fait qu'il ait beaucoup de ces partisans qui ont été arrêtés, beaucoup de jeunes qui ont été arrêtés. C'est une grosse préoccupation. Mais il est en bonne santé. »
CONCLAVE AUTOUR DE L’APPROVISIONNEMENT DU PAYS EN MOUTONS
Des chercheurs, des officiels, éleveurs, des opérateurs commerciaux, des membres d’associations de consommateurs et des vétérinaires ont été conviés à une réunion sur la problématique de l’autosuffisance du marché sénégalais en moutons pour la Tabaski
Hann (Dakar), 13 juin (APS) – Des chercheurs, des officiels, éleveurs, des opérateurs commerciaux, des membres d’associations de consommateurs et des vétérinaires ont été conviés à une réunion sur la problématique de l’autosuffisance du marché sénégalais en moutons, une rencontre ouverte mardi à Hann (Dakar), en perspective de la prochaine fête de Tabaski.
Cette réunion se tient à l’initiative du Bureau d’analyses macroéconomiques (BAME) de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA).
“Les petits ruminants, notamment le mouton, sont fortement utilisés lors de cérémonies et fêtes au Sénégal. À chaque Tabaski, nous avons une forte demande de ce type d’animal et l’État fait appel aux pays voisins pour approvisionner son marché. C’est une question d’enjeu national”, a indiqué Astou Diao Camara, la directrice du BBAME.
“Autosuffisance en moutons de Tabaski au Sénégal : état des lieux, contraintes et solutions des acteurs” est le thème autour duquel les participants à la rencontre ont été conviés à réfléchir.
Le BAME cherche ainsi à apporter des réponses à la problématique de l’autosuffisance en moutons, à travers des échanges entre autorités publiques, éleveurs, opérateurs commerciaux, meuniers, associations de consommateurs et vétérinaires.
Astou Diao Camara a rappelé que le Sénégal fait souvent appel aux grands pays d’élevage qui l’entourent pour l’approvisionnement de son marché en bétail, surtout en moutons pendant les périodes de Tabaski.
“Nous trouvons très pertinents ces échanges portant sur la recherche de solutions pour arriver à l’autosuffisance du marché en moutons face aux contraintes (alimentation du bétail, les maladies animales, l’accès au pâturage) qui limitent la productivité des bêtes”, a expliqué Aliou Samba Bâ, un représentant des associations d’éleveurs.
Il a souligné que l'”opération Tabaski” représente “une grande occasion” pour “mettre” les animaux sur le marché, “gagner des ressources et participer à la lutte contre la pauvreté”.
“Nous devons, ensemble, travailler entre chercheurs et éleveurs pour assurer une production maximale de bêtes”, a quant à lui indiqué Ismaila Sow, le représentant du président de la Maison des éleveurs de Thiès.
Il a plaidé pour la formation et le renforcement de capacité des éleveurs en vue d’aller vers leur professionnalisation. Il a aussi appelé à leur permettre de gérer convenablement leur activité. Il estime qu'”une collaboration entre acteurs” s’impose en vue de favoriser des partenariats et “faciliter” l’obtention de financements pour “assurer la rentabilité du secteur”.
Selon un document du BAME, le Sénégal compte environ sept millions d’ovins constitués de plusieurs races. “Ces moutons sont utilisés pour les besoins d’activités familiales, de diverses cérémonies, une partie est décimée par des maladies. Ce ne sont pas tous ces moutons qui sont aptes au sacrifice le jour de la Tabaski. C’est pourquoi la demande est forte en période de Tabaski”, indique-t-il.
Pour la célébration de la plus grande fête musulmane, le Sénégal importe 73 pour cent de ses besoins du Mali et 27 pour cent de la Mauritanie.
MONDIAL DES CLUBS, AL AHLY D’EGYPTE REPRESENTERA L'AFRIQUE
Le club égyptien d’Al Ahly, vainqueur de la Ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF), dimanche, va représenter pour la neuvième fois de son histoire l’Afrique à la Coupe du monde des clubs .
Dakar, 13 juin (APS) – Le club égyptien d’Al Ahly, vainqueur de la Ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF), dimanche, va représenter pour la neuvième fois de son histoire l’Afrique à la Coupe du monde des clubs, une compétition réservée aux champions des six confédérations continentales.
La dernière finale jouée le 11 février dernier au Maroc a été remportée par le Real Madrid, l’équipe la plus titrée avec cinq trophées. Al Ahly avait terminé quatrième pour la deuxième fois.
Le club basé au Caire a créé l’exploit, en terminant troisième lors de l’édition de 2006 au Japon. Il a fini à la même place, en 2020 au Qatar et en 2021 aux Émirats arabes unis.
Al Ahly est l’une des équipes les plus titrées d’Egypte et du continent africain avec quarante-deux titres de champion d’Egypte, trente-huit coupes d’Egypte, treize Supercoupes d’Egypte, quatre Coupes d’Afrique des vainqueurs de coupe, une Coupe de la confédération CAF, huit Supercoupe de la CAF, onze ligues des champions et une coupe afro-asiatique.
L’équipe égyptienne évoluera dans ce tournoi, aux côtés d’Al Ittihad (Arabie Saoudite, pays hôte), de l’Auckland City (vainqueur de la Ligue des champions de la Confédération du football d’Océanie, du Club Léon (La Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes, CONCACAF), le club anglais de Manchester City (Europe), Urawa Red Diamonds du Japon (vainqueur de la Ligue des champions d’Asie).
La liste des clubs participant sera complétée par le vainqueur de la Copa Libertadores (Conmebol).
La compétition aura lieu du 11 au 22 décembre 2023 en Arabie Saoudite.
Le président de la FIFA Gianni Infantino a annoncé, le 16 décembre dernier, que la Coupe du monde des clubs passera à 32 équipes à partir de 2025.
L'ONU HAUSSE LE TON CONTRE LE GOUVERNEMENT
"L'utilisation d'armes à feu par les forces de sécurité lors de manifestations constitue un sombre précédent pour le Sénégal", souligne le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme dans un communiqué
L'ONU s'est dite mardi "profondément préoccupée" par l'évolution de la situation des droits de l'Homme au Sénégal et voit "un sombre précédent" dans l'usage d'armes à feu par les forces de l'ordre contre des manifestants.
"L'utilisation d'armes à feu par les forces de sécurité lors de manifestations constitue un sombre précédent pour le Sénégal", souligne le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme dans un communiqué. "Nous notons que les autorités ont ouvert des enquêtes et nous leur demandons de veiller à ce que celles-ci soient rapides, indépendantes et approfondies, et qu'elles amènent toute personne trouvée responsable d'un usage de la force injustifié ou disproportionné, à rendre compte de leurs actes, quels que soient leur statut et leur affiliation politique", souligne le Haut-Commissariat.
Le Sénégal a été en proie du 1er au 3 juin à ses pires troubles depuis des années après la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs. L'annonce de la condamnation a déclenché des violences qui ont fait officiellement 16 morts, mais Amnesty International estime à 23 le nombre de morts. Pour sa part, le Haut-Commissariat évoque "au moins" 16 personnes tuées, 350 blessées et plus de 500 arrêtées lors de trois jours de manifestations, entre le 1er et le 3 juin.
"Nous sommes également préoccupés par la poursuite des restrictions à la liberté d'expression et de réunion pacifique à la suite des manifestations", a encore insisté le Haut-Commissariat. Il évoque en particulier le cas de Walfadjiri TV, une chaîne privée qui couvrait les manifestations en direct et qui a été suspendue le 1er juin "sans justification légale claire et n'a toujours pas été rétablie à ce jour".
L'ONU rappelle également que les restrictions à l'accès à internet, qui avaient été justifiées par le gouvernement pour mettre fin à "la diffusion des messages haineux et subversifs", "doivent être fondées sur une loi sans ambiguïté et accessible au public".
Le président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, entretient le flou sur sa volonté de briguer un troisième mandat en 2024. En l'état actuel, M. Sonko, personnalité populaire dans la jeunesse et les milieux défavorisés, ne peut plus se présenter à la présidentielle. Il crie au complot destiné à l'éliminer politiquement.
«L’ETAT DU SENEGAL DOIT FAIRE PREUVE DE RETENUE ET ARRETER L’USAGE DE LA FORCE LORS DES MANIFESTATIONS»
Reed Brody, le juriste américain très connu et que l’on présente comme le bourreau des anciens présidents tchadien et gambien, Hissène Habré et Yaya Jammeh, s’intéresse depuis quelques temps à la situation politique et sociale de notre pays
Rendu célèbre par sa traque impitoyable contre l’ancien président tchadien Hissène Habré, le juriste Reed Brody, figure de proue de l’ONG Human Rights Watch, s’intéresse ces jours-ci à la situation que connaît le Sénégal depuis plusieurs mois marquée par des manifestations violentes se traduisant par mort d’hommes. Il appelle l’Etat du Sénégal à faire preuve de retenue et à mettre fin à l’usage de la force lors des manifestations.
Reed Brody, le juriste américain très connu comme étant un fervent défenseur des victimes et que l’on présente comme le bourreau des anciens présidents tchadien et gambien, Hissène Habré et Yaya Jammeh, s’intéresse depuis quelques temps à la situation politique et sociale de notre pays. Il a ainsi appelé l’Etat du Sénégal à faire preuve de retenue au moment où une vague de protestations se répand comme une traînée de poudre à travers tout le pays depuis quelques semaines.
Selon le membre de Human Rights Watch, le Sénégal, longtemps considéré comme une vitrine de la démocratie en Afrique, a basculé dans l’horreur suite à la condamnation du leader de l’opposition, Ousmane Sonko, à deux ans de prison ferme. ‘’À l’approche de l’élection présidentielle de 2024, les autorités sénégalaises fragilisent la protection des droits humains dans le pays. Au lieu de réprimer les libertés, les autorités devraient mettre un terme à l’usage excessif de la force lors des manifestations, permettre aux médias de couvrir les manifestations, cesser de détenir arbitrairement des journalistes et des membres de l’opposition, et respecter les droits à la liberté d’expression et assemblée pacifique’’, a déclaré le célèbre défenseur des droits de l’Homme.
Il rappelle que plus de 16 morts ont été dénombrés pendant les jours précédents et beaucoup d’observateurs craignent que le bilan dépasse de loin ce chiffre. Reed Brody, membre de la Commission Internationale de Juristes, en profite pour rappeler aux autorités que l’usage de la force lors du maintien de l’ordre doit être strictement nécessaire et proportionnel, et l’utilisation des armes à feu est interdite sauf en cas de danger imminent de mort ou blessure grave.
Selon lui, l’utilisation illégale de la force létale ne doit pas rester sans suite. ‘’Il faudrait que les personnes soupçonnées d’avoir recouru illégalement à la force lors de la répression de manifestations ces derniers mois – ceux qui ont utilisé cette force et ceux qui ont donné des ordres – soient traduites en justice. Le Sénégal est connu et admiré à travers le monde pour sa démocratie et son attachement aux principes de droit. Cette tendance à la répression doit cesser maintenant pour désamorcer les tensions, et préparer les élections libres’’, a averti l’ancien avocat de l’ONG Human Rigths Watch (HRW) et tombeur d’Hissène Habré.
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OUSMANE KANE PRONE L’«UNION SACREE» POUR FAIRE FACE AU DANGER QUI MENACE LE SENEGAL
En tant qu’ancien fonctionnaire du système des Nations Unies où il a occupé plusieurs postes stratégiques, Ousmane Kâne soutient pouvoir parler en connaissance de cause
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 13/06/2023
La situation politique dans notre pays marquée par une profonde tension exacerbée par la série de violences née du verdict du procès de l’affaire dite Sweet Beauty condamnant à une peine d’emprisonnement de deux ans ferme le leader du parti Pastef Ousmane Sonko, continue toujours de faire réagir au sein de différentes sphères de notre société. La dernière en date est sans doute celle d’Ousmane Kâne. Face à la presse hier (lundi) à Mbour, le leader du mouvement Union Sacrée a estimé que le Sénégal est en danger et qu’il est extrêmement urgent que toutes les forces vives de la Nation fassent bloc autour d’une Union Sacrée pour combattre l’ennemi et réinstaller la paix dans notre pays.
En tant qu’ancien fonctionnaire du système des Nations Unies où il a occupé plusieurs postes stratégiques dont celui de Chef du Bureau Régional de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) de 2010 à 2014, Ousmane Kâne soutient pouvoir parler en connaissance de cause. « Notre pays vient de connaitre des manifestations sans précédent qui ont causé des pertes en vies humaines, des dégâts matériels, des dommages très importants sur notre économie en plus des traumatismes subis par des millions de Sénégalais dans ce climat de violences et d’incertitudes », a-t-il d’abord rappelé. Ces incidents, poursuit-il, ont écorné l’image de notre pays jusqu’ici cité en exemple sur le continent africain pour sa culture de paix et de cohésion sociale, son héritage religieux et culturel, son multipartisme et ses alternances politiques réussies jusqu’ici.
Analysant la situation vécue par notre pays en ce début du mois de juin, l’ancien candidat déclaré à la présidentielle de 2017 — avant la décision du Conseil Constitutionnel interdisant au Président Macky Sall d’écourter son premier mandat —, a déclaré ceci : « Les scènes auxquelles nous avons assistées ont révélé des fractures profondes qu’il est impératif de résoudre immédiatement afin d’éviter un embrasement. Notre sous-région est déjà confrontée à de multiples défis, notamment les coups d’Etats militaires, le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et la prolifération d’armes illégales. Le Sénégal a été jusqu’ici épargné de ces chocs sécuritaires, cependant, les tensions socio-politiques récurrentes dans notre pays constituent désormais une menace réelle sur la sécurité tant sur le plan national que sous- régional. »
L’ancien Ombudsman (Médiateur de la République) du Gouvernement de Transition de l’ONU au Timor Oriental (2000-2001) estime que le Sénégal est en danger. « Attention ! Notre pays est en danger ! Et le danger il est là, présent et je parle en connaissance de cause. J’ai vu de près la réalité de la guerre. J’ai connu et combattu les horreurs de la guerre civile dans plusieurs pays du monde. J’ai travaillé pour le maintien de la paix en Côte d’Ivoire, au Mali, en Centrafrique, en République Démocratique du Congo, au Népal et au Timor Oriental » a-t-il fait valoir.
Une Union Sacrée pour combattre l’ennemi…
« Attention, mes chers compatriotes ! Nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge ! II est extrêmement urgent que toutes les forces vives de la Nation (y compris les hommes politiques du pouvoir comme de l’opposition) fassent bloc autour d’une Union Sacrée pour combattre l’ennemi et réinstaller la paix dans notre pays », a insisté celui qui fut aussi le Chef de Bureau de la MINUSMA pour la région centre du Mali de 2014 à 2016.
Selon l’ancien élève du lycée El Hadj Malick Sy de Thiès, il est impératif de parler à la jeunesse dans des circonstances pareilles à celles que traverse notre pays en ce moment. « A la jeunesse de mon pays, je voudrais dire que le monde entier a entendu votre message de frustration et vos revendications. Je comprends vos préoccupations et votre soif de changement. Votre génération, comme d’autres en leur temps, a le pouvoir de faire bouger les lignes pour emmener le changement auquel nous aspirons. C’est pourquoi je vous exhorte à vous engager dans des mouvements sociaux ou politiques pour faire entendre vos voix de façon constructive et responsable », a-t-il recommandé.
Ousmane Kane informe avoir mis sur pied, « avec le soutien et l’engagement des Sénégalais d’ici et de la Diaspora », un Mouvement Citoyen dénommée « UNION SACREE du Sénégal ». Il explique que c’est un mouvement non partisan, rassemblant des citoyens sénégalais de tous bords qui partagent des valeurs communes et la détermination de trouver des solutions pérennes aux priorités de paix et de cohésion sociale.
« Dans les prochains jours, je compte continuer mes consultations avec les mouvements et associations de jeunes, de femmes, les guides religieux et coutumiers, les acteurs sociaux, les organisations de la société civile et les missions diplomatiques sur les mesures à mettre en place pour réduire les tensions et prévenir l’aggravation de la situation jusqu’aux élections de février 2024 », indique le cadre natif de Mbour. « Nous avons aujourd’hui la lourde responsabilité de protéger l’héritage de paix et d’unité nationale que nos ancêtres et pères fondateurs de la nation nous ont légués et que nous transmettrons à notre tour aux générations futures. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons nous mobiliser pour protéger ce que le Sénégal a de plus cher : la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale », a conclu Ousmane Kâne qui intervient depuis 2019 comme Consultant Principal auprès du Département d’Etat Américain dans le cadre d’une coopération multilatérale entre les USA et cinq pays africains pour le renforcement des capacités des forces de Police nationale et des Forces Armées africaines.
Par Diagne Fodé Roland
SUNUGAL: COMMENT L’ETAT DE CLASSE NEOCOLONIAL DEVIENT UN ETAT HORS LA LOI ?
C’est bien au Sénégal que se déroule ce film des horreurs hollywoodien d’une affaire dite « privée entre deux citoyens » qui débouche sur des révélations d’un complot d’Etat confirmé par un verdict au bout de deux ans d’une procédure
Beaucoup s’étonnent de ce que la presse sénégalaise, africaine et même mondiale appelle de plus en plus « la dérive autoritaire de l’État de la vitrine démocratique » françafricaine, eurafricaine et usafricaine du Sénégal et ce que les manifestants au pays et dans la diaspora appellent « la dictature de Macky Sall ». Les images macabres qui défilent dans la presse et sur les réseaux sociaux, celles des forces de répression et des nervis tirant à balles réelles sur des manifestants pacifiques ou ayant des cailloux ne sont plus une exclusivité des pratiques assassines de l’État sioniste d’Israël contre les enfants de Palestine. C’est bien au Sénégal que se déroule ce film des horreurs hollywoodien d’une affaire dite « privée entre deux citoyens » qui débouche sur des révélations d’un complot d’Etat confirmé par un verdict au bout de deux ans d’une procédure dans laquelle certificat médical, rapport d’enquête de la gendarmerie, témoignages, saisine de la chambre criminelle, requalification reconnaissant de fait de faux et usage de faux de l’accusation de « viol et menace de mort » en « corruption de la jeunesse » et condamnation du candidat Sonko à l’inéligibilité qui disqualifie et expose lumineusement aux yeux de tous un pouvoir judiciaire soumis au pouvoir exécutif présidentiel.
Déclarant en mars 2021 avoir été « surpris » par la révolte de la jeunesse contre ce kidnapping policier qui a fait le tour du monde médiatique, le président de la République, Macky Sall, s’était fendu d’une mise en garde : « ce qui est arrivé, n’arrivera plus » aussitôt suivie de nouvelles distillées dans la presse et montrées lors des défilés du 4 avril de la dotation en armes et matériels répressifs de la gendarmerie, la police et même de l’armée. Des révélations faisant froid au dos sur l’achat, dit-on, de 45 milliards de francs CFA d’armes par le Ministère de l’environnement et pour lequel certaines sources pointent maintenant la présidence comme l’acheteur pour armer les nervis que l’on a vu sévir à chaque révolte populaire de la jeunesse.
Estocade finale contre Ousmane Sonko
Bref depuis mars 2021, tout se passe comme si la justice, la gendarmerie, la police, les nervis, la presse aux ordres, les arrestations préventives arbitraires de militants, de journalistes, des coupures de signaux de télévision, les « dialogues » successifs ont été mis à contribution pour préparer et porter l’estocade finale au candidat du camp patriotique, O. Sonko, dont tout le monde reconnaît maintenant, y compris les sondages, qu’il l’emporte largement dès le premier tour de la présidentielle du 25 février 2024.
Mais échec et mat, c’était sans compter avec la détermination d’une jeunesse (environ 70 % de la population) qui est en train de remplacer l’illusion d’une vie meilleure dans les pays impérialistes par l’engagement militant pour une vie meilleure dans son propre pays.
L’espérance qu’incarne aujourd’hui la figure emblématique du patriote Sonko et le projet de souveraineté nationale qu’il porte résulte de la prise de conscience en cours du lien intrinsèque entre la mal-gouvernance, les scandales quasi-quotidien des détournements des deniers publics révélés par les corps de contrôle de l’État et la soumission prédatrice néocoloniale aux Multinationales impérialistes.
Un complot d’Etat mal ficelé
Les stratèges de la troisième candidature illégale parce que constitutionnellement interdite de l’actuel président qui ont jusqu’ici écarté tous les concurrents potentiels à la présidentielle de son second et dernier mandat actuel, ont d’abord sous-estimé Sonko et le patriotisme montant quand il est devenu en 2017 « député au plus fort reste ». Puis, ils l’ont radié arbitrairement de son poste d’inspecteur des impôts en pensant que tous les Sénégalais sont à leur propre image : corruptible ou poltron. Ensuite, ils ont cherché à l’isoler après sa troisième place avec près de 16 % à la présidentielle 2019 en organisant la transhumance vers le pouvoir de celui arrivé deuxième
C’est en fait l’échec de tous les stratagèmes mis en place qui, manifestement, a conduit à ce complot d’État mal ficelé et révélateur à la fois d’une incompétence flagrante dans la capacité de dissimulation et d’un traumatisme violent vénal qui montre qu’ils sont prêts à tout pour garder le pouvoir.
L’obsession de se maintenir au pouvoir est boostée par la découverte du fer, du zircon et surtout du gaz et du pétrole.
La bourgeoisie bureaucratique néocoloniale appendice locale de la bourgeoisie impérialiste a pour fonction principale de garantir l’accès aux ressources naturelles, à la main d’œuvre taillable et corvéable au profit des Monopoles capitalistes de l’impérialisme français principalement. C’est ce qu’explique l’Internationale Communiste dans ses thèses à son VI éme congrès en 1928 sur la caractéristique essentielle du système colonial et néocolonial en écrivant que l’oppression impérialiste « au fond... consiste en un monopole, basé non seulement sur la pression économique mais aussi sur la contrainte non économique de la bourgeoisie du pays impérialiste dans le pays dépendant, monopole, qui a deux fonctions principales : d’un côté, l’exploitation impitoyable des colonies..., d’autre part, le monopole impérialiste sert à conserver et à développer les conditions de sa propre existence, c’est-à-dire l’assujettissement des masses coloniales »; « dans sa fonction d’exploiteur colonial, l’impérialisme est, par rapport au pays colonial, avant tout un parasite qui suce le sang de son organisme économique. Le fait que ce parasite représente envers sa victime une haute culture, en fait un exploiteur d’autant plus puissant et dangereux, mais du point de vue du pays colonial ne modifie en rien le caractère parasitaire de ses fonctions » (VIè congrès- p.226). On constate ainsi que si historiquement « l’exploitation capitaliste de chaque pays impérialiste a suivi la voie de développement des forces productives, Les formes spécifiquement coloniales d’exploitation capitaliste, employées par la bourgeoisie (impérialiste), freinent, par contre, en fin de compte, le développement des forces productives de leurs colonies » (idem p.226). Voilà d’où vient le fait que 60 ans après les dites indépendances, il n’y a point de développement dans les néo-colonies, il n’y a que développement du sous-développement.
Des monopoles impérialistes français
Au Sénégal,sous Senghor près de 180 entreprises publiques et parapubliques ont côtoyé dans une relation de subordination la mainmise des monopoles impérialistes français dans le cadre desdits « accords de coopération » qui vont organiser le passage de la colonie à la néo-colonie
Sous Diouf, le « moins d’État, mieux d’Etat » (sic!) des plans libéraux d’ajustement structurel pour rembourser la dette usuraire et les intérêts vont flinguer les entreprises parapubliques comme l’ONCAD, etc, avant que la dévaluation du CFA de 1994 n’ouvre les vannes de la privatisation-bradage des secteurs stratégiques comme l’eau, les télécoms, le port, etc. Rappelons que seule la SENELEC, a par sa combativité syndicale empêché jusqu’à nos jours sa privatisation.
Sous Wade, la privatisation va bon train doublée de grands travaux surfacturés, de marchés de gré à gré, de boulimie foncière, etc tout en diversifiantses partenaires économiques étrangers. Macky a tout simplement prolongé et amplifié la rapacité apatride des sociaux libéraux du PS et démembrements et des libéraux du PDS et démembrements dont l’APR flanqués des renégats de l’ex-gauche.
Si les bourgeoisies bureaucratiques quise sont succédé au pouvoir mêlent à la fois nouveaux et transhumants, on peut dire à grand trait qu’elles bénéficient jusqu’ ici du statut de « colonies de l’arachide », des phosphates, du poisson, du tourisme et des impôts des travailleurs pour s’en mettre plein les poches tout en laissant au fil des diktats du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OMC les secteurs stratégiques aux Firmes multinationales impérialistes.
La découverte du pétrole et du gaz confère à la bourgeoisie bureaucratique clanique actuelle une perspective prédatrice autrement plus liquide et juteuse. Voilà pourquoi Macky/APR/BBY s’accrochent au pouvoir à tout prix.
C’est donc le pétrole et le gaz qui FASCISENT le régime présidentiel actuel dans notre pays. En effet, tous les régimes néocoloniaux ont été libéraux (sauf au début) et répressifs.
Senghor/Dia l’ont été en imposant le parti unique, en interdisant et réprimant le PAI, premier parti marxiste-léniniste et véritablement indépendantiste, et en phagocytant par la force et la ruse le MFDC et le PRA avant de concéder aux luttes populaires, notamment de 68, le « multipartisme limité ». Diouf l’a été en faisant le « multipartisme intégral », en réprimant les contestations des vols électoraux, en intégrant l’opposition dans ses « gouvernements d’union nationale » et en menant une guerre brutale meurtrière contre le MFDC en Casamance. Macky dépasse ici toutes les limites en combinant ruse (alors qu’il a perdu tout crédit aux yeux du peuple), répression mortifère, utilisation flagrante hors la loi des pouvoirs régaliens de l’État, judiciaire, gendarmerie, police, violence politique à l’Assemblée Nationale où il n’a plus vraiment de majorité mécanique, complot d’État, arrestations arbitraires, illégales, nervis tueurs, etc
Les récentes élections locales et législatives en Guinée Bissau et Gambie annoncent la perte pour Macky d’alliés qu’il avait intronisé et qu’il pouvait utiliser dans sa stratégie de se maintenir coûte que coûte au pouvoir. Et force est de constater que les impérialistes français, européens et étatsuniens qui le soutenaient jusqu’ici contre Sonko cherchent manifestement une alternative à lui ainsi qu’à Sonko ce qui fait que les concurrents qui se sont déclarés candidats à la présidentielle du 25 février 2024 cherchent à en bénéficier.
Les voies pour sortir des impasses politico-judiciaires
Deux voies s’offrent pour sortir des impasses politico-judiciaires, répressives mortifères, diplomatiques le rapport des forces exprimé par la révolte de la jeunesse patriotique contre le complot d’État de Macky/APR/BBY :
- Macky/APR/BBY repartent à l’assaut en utilisant la violence brutale criminelle de l’État avec le risque que cela se retourne contre eux avec des conséquences totalement imprévisibles ;
- Macky/APR/BBY annulent le verdict injuste contre Sonko qui n’obéit qu’au besoin d’éliminer son droit à candidater et libère tous les détenus politiques;
- Macky respecte la Constitution qui dit que «nul ne peut avoir plus de deux mandats consécutifs»;
- Macky accepte l’organisation de la présidentielle par des personnalités ou un organe consensuel indépendant.
Cette plateforme que l’on retrouve dans le F24 est la seule porte de sortie démocratique de la crise politico-sociale dans laquelle Macky/APR/BBY ont plongé le pays. Le F24 à qui le régime actuel refuse le droit d’organiser le «dialogue populaire», des rassemblements et des manifestations doit continuer à exiger le respect des libertés individuelles et collectives. Ces atteintes liberticides du pouvoir autoritaire vont progressivement réunir les conditions de la jonction entre jeunesse en colère, émeutes de la faim et les forces vives de la nation.
L’exigence de démission des ministres, le garde des sceaux pour ce verdict inique et de l’intérieur pour la répression aveugle, est totalement justifiée. Celle que certains agitent, notamment des candidats concurrents qui savent que si le verdict n’est pas abrogé, Sonko ne pourra pas y participer, en ce qui concerne le président Macky Sall dont le mandat expire légalement le 25 février 2024 ouvre une boîte de pandore dangereuse dont n’importe quoi peut sortir. Dans les conditions actuelles du rapport des forces, les revendications justes sont :
- annulation du verdict contre Sonko,
- pas de troisième candidature anticonstitutionnelle de Macky,
- libération immédiate de tous les prisonniers politiques,
- organisation consensuelle de la présidentielle de février 2024,
- mesures immédiates de baisse des prix des denrées de premières nécessités.