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26 juin 2025
«LE SENEGALAIS LAMBDA NE VIT PAS, IL VIVOTE ET BRICOLE POUR SURVIVRE»
Abdoulaye Cissé, sociologue, estime qu’avoir l’esprit tranquille est très relatif. Le montant de la dépense quotidienne doit être déterminé par la taille de la famille, évalué par rapport à la situation du marché et au pouvoir d’achat.
Abdoulaye Cissé, sociologue, estime qu’avoir l’esprit tranquille est très relatif. Le montant de la dépense quotidienne doit être déterminé par la taille de la famille, évalué par rapport à la situation du marché et au pouvoir d’achat. Il souligne une montée généralisée des prix des denrées de première nécessité à Dakar. Ce qui semble être un paradoxe. Les dernières crises mondiales, retient-il, ont fini par démontrer que la souveraineté alimentaire doit désormais être une préoccupation fondamentale de tous les pays pour survivre.
Le sociologue Abdoulaye Cissé dit avoir constaté que l’arrivée du ramadan entraîne une forte consommation dans un contexte de cherté de la vie et de raréfaction de certains produits de première nécessité comme le sucre. Dans un tel contexte, disposer de seulement 5000 francs pour satisfaire les trois repas journaliers relève d’un exercice d’équilibriste pour les femmes appelées à résoudre quotidiennement cette équation. « Ce n’est pas une chose facile. Et il faut dans une situation pareille chercher à s’adapter aux réalités du marché et non forcément aux attentes sociales du foyer », a conseillé le sociologue.
Selon lui, ce qu’on vit actuellement n’est pas une situation spécifique au Sénégal. Des économistes rappellent qu’il y a une inflation importée due à plusieurs facteurs exogènes au lendemain de la crise sanitaire de COVID-19, du fait de la guerre en Ukraine qui perdure encore et d’autres paramètres qui échappent au contrôle de l’Etat. « Ce n’est pas pour dédouaner l’Etat qui a, quand-même, une responsabilité dans tout cela. Il lui revient en particulier de mettre en place des mécanismes d’atténuation, d’impulser au-delà du discours une véritable politique économique capable de porter la souveraineté alimentaire tant chantée et promise. Une transformation structurelle de l’économie requiert des investissements importants dans le secteur de l’industrie agricole. Hélas, jusqu’à présent, ce sont seulement des vœux pieux quitardent encore à être concrétisés », a déploré Abdoulaye Cissé.
D’après lui, la population essaie toutefois de faire sa propre résilience en s’adaptant tant bien que mal aux exigences et réalités du marché. Pour le moment, c’est la seule solution qui vaille en attendant, probablement, les retombées futures de l’exploitation efficiente du pétrole et du gaz. Le sociologue a fait l’amer constat que le Sénégalais lambda ne vit pas. Il vivote en bricolant poursurvivre dit-il en reprenant ce qu’il appelle l’excellent titre d’un ouvrage publié en 2007 par le professeur Abdou Salam. « C’est une question à laquelle les économistes seraient sans doute plus à l’aise pour apporter des éléments de réponse. Il faut aller rapidement vers l’industrialisation effective du secteur de l’agriculture. Puisqu’il est inadmissible, plus de 60 ans aprèsl’indépendance, que l’on continue à faire les mêmes pratiques agricoles au Sénégal. L’emphase doit être mise sur la souveraineté alimentaire. Les dernières crises mondiales ont fini par démontrer que la souveraineté alimentaire doit désormais être une préoccupation fondamentale de tous les pays pour survivre afin de faire leur propre résilience dans un contexte international incertain, sujet à de nombreuses menaces », estime le sociologue.
Et de déplorer qu’aussi bien du côté de l’opposition que du pouvoir, les combats portentsur tout sauf s’attaquer aux difficultés réelles auxquelles les populations sont confrontées. Il se demande si une seule fois des marches, des manifestations ou des sitin ont été organisés par les formations politiques pour parler de la situation de précarité économique des populations. « Je donne ma langue au chat. Ces partis se dérobent par rapport à ces problèmes et les laissent entièrement aux organisations de la société civile et aux syndicats. Si réellement ils étaient fondamentalement préoccupées par l’amélioration des conditions de vie des populations, ils allaient aussi porter ces combats », déduit-il. De façon fort logique !
«LES PREMIERES CONSEQUENCES DE L'INFLATION, C’EST LA PERTE DE POUVOIR D'ACHAT»
De manière didactique, l’économiste Mor Gassama explique l’inflation par le fait qu’il est difficile aujourd’hui d’accéder aux mêmes types de produits avec 5 000 francs qu’il y a quelques années.
De manière didactique, l’économiste Mor Gassama explique l’inflation par le fait qu’il est difficile aujourd’hui d’accéder aux mêmes types de produits avec 5 000 francs qu’il y a quelques années. Il s’agit d’une situation peu aisée, pour ne pas dire défavorable pour les ménagères. Selon l’économiste, l’une des premières conséquences de l’inflation est la perte de pouvoir d’achat. Avec la même quantité d’argent, il est impossible d’acquérir les mêmes quantités de biens. Cette perte de pouvoir d’achat, dit-il, entraîne une baisse du niveau de bien-être. C’est d’ailleurs pour réduire ces effets que l’Etat fait souvent des efforts en subventionnant les prix des biens de première nécessité.
L’économiste Mor Gassama a évoqué la crise économique mondiale due à la pandémie de COVID19 et aggravée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Il est d’avis que cette crise a créé une situation d’inflation exceptionnellement élevée. Ce qui a rendu plus difficiles les conditions de vie des ménages, malgré les gros efforts des pouvoirs publics pour permettre aux populations de conserver leur pouvoir d’achat ou en tout cas limiter les dégâts de l’inflation. « Nous dépendons fortement des importations pour assurer un approvisionnement correct du marché en denrées alimentaires, notamment les produits de première nécessité. La situation était devenue insupportable pour la majeure partie des manèges et les pouvoirs publics ont activé desleviers à leur disposition pour soutenir le pouvoir d’achat. Malheureusement, ce n’était pas suffisant poursoulager la souffrance des populations », a relevé Mor Gassama.
L’économiste dit avoir appris beaucoup de cette situation et tiré, en toute logique, des enseignements. Ainsi, selon lui, réduire la forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour les denrées alimentaires reste une super priorité. A cela doit s’ajouter une volonté politique d’avoir une souveraineté alimentaire. Il reconnaît que certains actes forts commencent à être posés pour la mécanisation de l’agriculture avec l’importation par les autorités de matériels agricoles d’une valeur de 85 milliards de francs et aussi de milliers de vaches laitières destinées à améliorer la production laitière locale, à réduire drastiquement les importations de lait dont la facture annuelle est estimée à 64 milliards de francs. Mor Gassama préconise d’autres mesuresimportantes dont l’acquisition de semences de qualité et en quantité. Cette option permettra de mettre à la disposition des producteurs des techniciens capables de les accompagner pour améliorer de manière considérable la productivité afin de disposer des semences de qualité mais aussi de récoltes plus importantes.
«LE MODELE D’IMPORTATION ECONOMIQUE DU PAYS NE PERMET PAS UNE MAITRISE DES PRIX»
Selon l’économiste Maissa Babou, le modèle d’importation économique du pays ne permet pas une maîtrise des prix.
L’économiste Maissa Babou regrette qu’après la grande messe à l’Assemblée nationale, où l’année 2023 a été décrétée comme sociale et tout le folklore du ministre du Commerce qui a fait tous les plateaux pour dire que le gouvernement va injecter 750 milliards pour soutenir les prix, après donc tout ce tintamarre, l’économiste estime que la déception est plus grande, surtout dans les foyers. Les femmes sont plus exposées même si c’est les hommes qui donnent ce qu’ils peuvent pour la dépense quotidienne. Il précise que les femmes sont tellement exposées qu’elles ne se retrouvent plus dans cette inflation couplée à une baisse des subventions étatiques.
Selon l’économiste Maissa Babou, le modèle d’importation économique du pays ne permet pas une maîtrise des prix. Lorsque le gouvernement avait fixé les prix de l’oignon et de la pomme de terre à 500 frs le kilogramme, il aura suffi juste une semaine pour qu’ils passent à 800 frs. Aujourd’hui, constate-t-il, les prix sont extrêmement chers au niveau de la location et de la nourriture. Ce qui fait qu’il faut être un Sénégalais de la couche moyenne pour nourrir sa famille avec 5000 frs par jour. « Beaucoup se nourrissent avec 2000 frs par jour avec de la bouillie ou d’autres choses pour la famille. La souffrance est là. Et elle s’est beaucoup plus accentuée avec le ramadan où les Sénégalais aiment beaucoup manger le soir. C’est une situation regrettable. Entre le vécu quotidien de nos compatriotes, une rentrée sociale et l’annonce de rentrées fiscales grâce au pétrole, tout le monde pensait qu’on allait passer une bonne année 2023. Hélas, nous sommes exactement dans le cas contraire », déplore l’économiste Maissa Babou.
A l’en croire, les Sénégalais sont dans ce qu’on appelle le système D, comme débrouille. Il s’agit d’une phase d’accélération de la pauvreté avec une croissance d’une frange de la jeunesse qui passe entre 25 à 35 ans. « Quand vous n’avez pas une économie capable d’engranger de l’emploi car des institutions de micro financement comme la DER et autres ne sont que des solutions politiques et non économiques, quand la famille sénégalaise est élargie et que la dépense quotidienne devient problématique, la situation du Sénégalais lambda est extrêmement critique pour ne pas dire pauvre. Nous ne sommes pas plus d’un million de travailleurs voire deux millions au maximum pour nourrir 17 millions d’habitants et toutes les activités aujourd’hui sont extrêmement difficiles », peint en noir Maissa Babou.
Le Sénégal, relève-t-il, est un pays tellement cher que les sources d’énergie de ces petites activités de petits paiements sont en faillite. « Au lieu d’avoir une économie qui crée des emplois, nous avons beaucoup plus des situations de déficits et de fermeture d’entreprises qui accentuent aussi ce chômage-là. Ce qui fait que la situation est très difficile pour le Sénégalais lambda. Je crois qu’on n’a pas encore appris de l’histoire. Nos dirigeants, malheureusement, sont dans une politique du « voyez-moi » avec des projets pharaoniques dont les rendements sociaux et économiques sont extrêmement limités et qui nous coûtent très cher », se désole encore Maissa Babou.
L’économiste considère qu’un TER, coûtant mille milliards de francs, ça aurait pu être les investissements de trois années dans le secteur agricole pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est d’ailleurs la même chose avec des autoroutes à péage à l’infini qui nous coûtent les yeux de la tête. Ce alors qu’au de-là de Thiès et de Mbour, il n’y a rien. L’expert en économie recommande la reconstruction des routes nationales pour moins cher au lieu de se lancer dans des BRT qui ne créent pas d’emplois. Il estime que ces grands travaux ne sont pas des activités à rentabilité sociale. « On fait fausse route. Raison pour laquelle, aujourd’hui, l’énergie coûte très cher dans un pays où le soleil est là toute l’année. On n’a rien fait dans l’agriculture pour ne pas être dépendant de l’extérieur. Surtout, nous ne sommes pas à l’abri d’un nouveau choc extérieur car, si nous ne faisons pas attention, une crise économique peut nous secouer. Nous n’avons pas fait d’efforts sur des secteurs comme la pêche qui peuvent créer des emplois. Depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, les choix politiques sont nos problèmes. Nous avons des dirigeants qui sont plus dans des réalisations qui feront parler d’eux qu’autre chose », a conclu Maissa Babou.
LA QUADRATURE DU CERCLE DES TROIS REPAS JOURNALIERS AVEC UN BUDGET LIMITE ET DES PRIX EN CONSTANTE HAUSSE !
Quand la préparation du «Ceebu Jën» devient une équation difficile à résoudre
Le marché sénégalais devient de plus en plus compliqué pour les « gorgorlous ». Il devient intenable pour certaines bourses qui veulent s’offrir un bon plat de « ceebu jën ». Ce plat national tant convoité, devenu patrimoine culturel mondial de l’Unesco, est désormais réservé à une catégorie sociale déterminée. En effet, seuls les riches peuvent s’offrir le luxe d’un bon « ceebu jën » cuisiné dans les règles de l’art. Deux économistes et un sociologue expliquent les raisons de la crise.
Paniers fièrement accrochés au bras, foulards au-dessus de la tête, certaines femmes ont la pensée ailleurs sur le chemin du marché. L’idée d’être confrontées à une nouvelle hausse des prix leur donne des cauchemars. Malgré tout, elles s’arment de courage pour affronter une réalité effarante et désolante. Pour certaines d’entre elles, il n’y a tout simplement plus de choix et elles doivent se contenter de ce qu’elles trouvent. Le « ceebu jën », accompagné de « diaga » (petites boulettes de poisson) et de poissons dits nobles, échappe aux portefeuilles des « gorgorlous ».
Une petite enquête sur le marché donne destournis. La précarité oblige à de douloureux réajustements la majorité des Sénégalais. Un seul exemple : le prix du kilo de thiof, le poisson le mieux indiqué pour la préparation de ce plat, grimpe drastiquement. Ce poisson de premier choix coûte aujourd’hui 6 500 francs le kilogramme. Le problème c’est qu’il est introuvable sur les étals des vendeuses ! Motif invoqué, les pêcheurs ne rentrent plus avec des poissons de qualité indispensables pour préparer un bon « ceebu jën » national. D’ailleurs, même le « yaboy », présenté comme étant le poisson du pauvre, est difficile à trouver en mer.
Pour préparer un plat de « ceebu jën » pour 5 personnes, il serait nécessaire de se procurer 1 kg à A kg et demi de thiof. En plus, il faut du riz parfumé dont le prix au kilo coûte 550 frs et plus. Il faut aussi au moins un litre d’huile tournesol coûtant 1 690 francs. A ces denrées, la ménagère doit ajouter des légumes, des épices, du poisson moulu, des feuilles vertes, de la tomate dont les 300 g coûtent 850 francs, de la tomate fraîche (650 frs les 500 grammes). Bref, la préparation d’un bon plat de « ceebu jën » pour cinq personnes nécessite un budget estimatif de près de 15.000 francs.
Cherté du marché et arithmétique quotidienne !
La cherté des marchés ne décourage cependant pas les ménagères. Portant leur courage en bandoulière, elles défilent entre les tables des vendeurs. L’exercice est d’autant plus difficile que la plupart de ces ménagères ne disposent que d’un budget de 5000 francs de dépense quotidienne. Encore faut-il être aisé pour disposer d’un tel budget certaines familles devant se contenter de 3000 voire 2.000 francs par jour pour vivre ! Malgré tout, elles bravent la chaleur en ce temps de ramadan pour honorer leurs hommes qui triment pour pouvoir effectuer cette dépense familiale. Magnifiant la bravoure de leurs hommes, elles refusent de rentrer bredouille. Elles expliquent que les 5 000 francs reçus servent à supporter le petit déjeuner, le déjeuner et le « kheud » du ramadan. Cette situation laisse perplexe et sans voix. Assise sur les escaliers du marché, une de ces dames se livre à une difficile arithmétique dans un grand silence. Elle a beau faire et refaire ses calculs, elle peine toujours à trouver le compte. « J’ai le cœur chaud. Je suis stressée. Je ne sais pas quelle voie emprunter ni quoi faire avec 5000 frs. Sachant que mon mari fait de son mieux. Il paye les factures d’eau et d’électricité. En plus, il paie la location à 200.000 francsle mois. Nous avons deux enfants qui vont à l’école privée, tous à ses charges. Je n’ose pas lui expliquer la galère qui se passe au marché. Je suis obligée de faire avec pour lui présenter de bonsrepasle soir. Mon mari mérite ce sacrifice. Il rentre très fatigué » explique Fama Dia d’une voix tremblante qui renseigne sur son tourment. D’après elle, cette situation est inexplicable. « Il faut venir au marché pour savoir ce que nous vivons en tant que femmes dignes qui ne voulons pas cuisiner n’importe quoi pour nos familles. Ici, au marché, je n’ai que des dettes. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai du mal à circuler partout », indique-t-elle.
Non loin d’elle, une autre dame décide de reprendre son panier pour affronter la réalité du marché. Regard triste, Mme Sall observe les autres dames sillonnant les ruelles du marché toutes dans leurs calculs. D’autres marchandent déjà avec les revendeurs de poissons, de viande et autres détaillants. Toutes se plaignent de la cherté du marché avec des produits hors de portée en ce mois de ramadan. Mais si ces Sénégalaises « gorgorlous » peinent à joindre les deux bouts d’autres femmes, plus nanties, remplissent leurs paniers dans les grandes surfaces.
Choix des grandes surfaces
C’est le cas de Mme Cissé rencontrée à Dakar City, aux Almadies. Cette dame de la haute vient juste de finir ses achats de ramadan. Ayant les moyens, elle se ravitaille en grosses quantités pour disposer d’un stock assez consistant afin d’éviter des va-et-vient au supermarché. Ayant les moyens, elle fait souvent ses achats de légumes hors de Dakar. Régulièrement, elle se rend à Mboro ou Cayar pour des légumes de qualité. Cela dit, elle tient aussi à bénéficier des avantages ou réductions des prix. D’après elle, le kilo de pomme de terre coûte dans ces localités 300 francs seulement alors qu’à Dakar, il faut débourser 700 francs pour avoir la même quantité. Le kg d’oignon s’offre est à 350 voire 400 francs contre 600 francs dans les marchés de la capitale. Autant de choses qui font qu’avec 4000 francs, Mme Cissé, responsable d’une famille de cinq membres, peut remplir un sac de 50kg de légumes.
Usant de son intelligence de gestionnaire de famille, elle préfère faire ses courses dans les grandessurfaces. Elle dit y trouver toutes les marques de produits. Même si les produits sont chers dans ces endroits, notre interlocutrice dit privilégier la sécurité et l’hygiène. « J’ai tout le temps et le choix sans pression de prendre les produits qu’il me faut. Ne supportant pasle bruit des marchés, je remercie le Bon Dieu de pouvoir subvenir à mes besoins. Je me sens à l’aise. Mon mari me donne 20.000 FCFA/jour afin que je puisse lui préparer un bon Ndogou à sa commande », s’enorgueillit-elle. Toute souriante et consciente de la situation des autres moins aisées qu’elle, Mme Cissé évoque la cherté de la vie. Elle trouve que certains prix dans les marchés sont exagérés. Selon elle, le prix du transport entre Mboro, Cayar, Darou Khoudoss jusqu’à Dakar ne peut pas expliquer cette grande différence entre les prix des légumes et des poissons. D’après elle, le gouvernement doit faire des efforts supplémentaires pour constater la réalité des prix du marché afin d’y apporter des solutions.
Un activiste du mouvement Yen à marre donne une solution aux gouvernants. Selon notre interlocuteur, il faudrait un wagon spécial de Diamniadio à Dakar chaque deux heures pour uniquement le transport des marchandises. Cette option, relève-t-il, permettra de résoudre le problème des « Bana Bana » qui n’auront plus le prétexte de la cherté des transports pour justifier leur hausse des prix.
IL A ÉTÉ EXEMPLAIRE
La conférence de presse de l’entraîneur du Bayern Munich était très attendue ce vendredi, après la défaite enregistrée à Manchester City en Ligue des Champions et l’incident qui en a découlé dans le vestiaire, impliquant Sadio Mané et Leroy Sané.
La conférence de presse de l’entraîneur du Bayern Munich était très attendue ce vendredi, après la défaite enregistrée à Manchester City en Ligue des Champions et l’incident qui en a découlé dans le vestiaire, impliquant Sadio Mané et Leroy Sané. C’est justement ce point qui a servi de fil conducteur au face à face du technicien allemand avec la presse, à la veille du match contre Hoffenheim pour lequel Mané est suspendu. Dossier clos pour Tuchel, qui prend la défense de son attaquant sénégalais.
AVENIR DE SADIO MANÉ
« Je ne le connais que comme un professionnel de haut niveau absolu. Il n’a jamais été coupable de quoi que ce soit et a toujours toute ma confiance. C’est réglé. Une suspension de match et une amende. Je n’ai pas été témoin de l’incident moi-même car j’étais dans le vestiaire des entraîneurs. J’ai parlé à toutes les personnes impliquées dans la soirée et au cours de la journée de mercredi… Afin de clarifier la situation. Parce que cela nous concernait et qu’il s’agissait d’un incident flagrant, il était important de tout clarifier. Nous l’avons fait hier matin. Malheureusement, Nous ne sommes pas la première équipe à vivre cela et nous ne serons probablement pas les derniers. La façon dont les joueurs et surtout les personnes impliquées ont géré cela a eu un effet positif. Nous repartons sur des bases saines. »
CE QUI MANQUE À SADIO MANÉ
« Qu’est ce qui lui manque ? Il a peut-être besoin de ne pas trop réfléchir. Il hésite et met du temps à réagir. C’est pourquoi il semble avoir un demi-pas de retard. Nous voulons l’amener là où il était en lui faisant confiance et en l’appréciant. Il était un top attaquant dans le meilleur championnat du monde. »
GESTION DU VESTIAIRE APRÈS L’INCIDENT
« Ce serait bien que si quelque chose se passe dans le vestiaire, cela reste là. Nous n’aurions pas à en parler maintenant. Tout le monde fait des erreurs. Sadio a commis une erreur. Mais il a agi de manière exemplaire, tout comme Leroy. J’aimerais que cela reste dans le vestiaire. »
L'ETAT CASQUE 52 MILLIARDS POUR EQUIPER LES UNIVERSITES ET INSTITUTS DE RECHERCHE EN EQUIPEMENTS DE POINTE
«La science, c’est la théorie confrontée à l’épreuve de la pratique. Voilà pourquoi il faut être équipé pour passer de la théorie à pratique», dixit le chef de l’Etat.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a réceptionné, hier, un important lot d’équipements scientifiques et pédagogiques d’une valeur de 52 milliards. Du matériel destiné à l’équipement de 130 laboratoires des différents universités et instituts de recherche pour le développement de l’excellence, de l’innovation et de la recherche scientifique au Sénégal.
«La science, c’est la théorie confrontée à l’épreuve de la pratique. Voilà pourquoi il faut être équipé pour passer de la théorie à pratique», dixit le chef de l’Etat. Autrement dit, rien ne peut dissocier la théorie de la pratique dont les chemins se croisent dans les sciences au niveau des universités et autres instituts de recherche. Macky Sall présidait hier une cérémonie de réception de matériel pédagogique et scientifique destiné aux établissements d’enseignement supérieur de notre pays. Plus précisément, ces équipements seront distribués aux laboratoires des 8 universités publiques du pays, aux 6 instituts supérieurs d’enseignement professionnel, à l’école polytechnique de Thiès, à l’école supérieure polytechnique de Dakar et aux classes préparatoires aux grandes écoles. En plus de l’équité entre établissements, la répartition sera aussi équitable entres les disciplines cibles. Ces équipements sont en effet prévus pour des filières telles que l’informatique, l’électricité, la biotechnologie, la biologie, la chimie, la physique, la mécanique, le génie civil, la médecine, l’agriculture et l’agroalimentaire et les sports, entre autres
En réceptionnant tout ce matériel, le président Macky Sall a indiqué que «la maitrise du savoir et du savoir-faire, dans chacun de ces domaines, exige en effet le recours aux meilleurs outils de travail pour atteindre des niveaux de performance élevés». En acquérant ces équipements de pointe, il s’est dit déterminé à renforcer le nouvel élan scientifique entamé depuis quelques années et qu’ilsouhaite impulser au système éducatif. Pour Macky Sall, le projet, qui est une voie d’émergence et de développement, nécessite surtout un relèvement du plateau technique des laboratoires pédagogiques et scientifiques de nos universités. Ce, dit-il, pour une meilleure application pratique des enseignements théoriques reçus
D’ailleurs la réorientation des formations vers les sciences, les technologies, les sciences de l’ingénieur et les mathématiques ainsi que les filières techniques et professionnelles figure en tête de liste des décisions issues des concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche. Seulement voilà, une formation dans ces domaines requiert un plateau technique de haut niveau pour une application pratique après les cours magistraux, selon le président Sall. Qui entend promouvoir l’excellence, la recherche et l’innovation dans le domaine des sciences avec son projet de construction et d’équipement de 100 nouveaux laboratoires de travaux pratiques. Le chef de l’Etat a précisé que la réception de ces équipements scientifiques n’est «pas un acte spontané pour parer au plus pressé». C’est, dit-il, le fruit d’une vision déclinée dans la feuille de route du gouvernement pour le développement de la recherche et de l’innovation dans l’enseignement supérieur.
Dans son discours de présentation, il a aussi attiré l’attention sur le point 8 des mesures prises à l’issue de ces dites concertations nationales et portant sur un «nouvel élan à donner à la recherche scientifique et à l’innovation par la mise en place de plateformes mutualisées avec des équipements scientifiques lourds au niveau de la cité du Savoir de Diamniadio». Ce qui serait à l’origine de la création du Centre national de microscopies électroniques et des équipements pour le laboratoire national de biotechnologie et de génétique moléculaire. D’après les explications du président Sall, ces deux outils scientifiques sont mis en place pour «faciliter à nos enseignants-chercheurs et nos étudiants l’accès aux technologies modernes tout en leur évitant les déplacements «fréquents et coûteux» à l’étranger.
Figurent dans le cadre de la réalisation de nos ambitions scientifiques, l’installation, toujours à la cité du Savoir à Diamniadio, du «supercalculateur d’une puissance exceptionnelle de 537,6 téraflops avec une gouvernance formalisée» ainsi que la création de «l’Agence sénégalaise d’études spatiales avec pour vocation de réunir une masse critique d’expertise capable de porter nos ambitions pour la conquête de nouveaux horizons scientifiques et techniques». Ceci, selon le président de la République, pour la consolidation d’un «nouvel état d’esprit qui doit animer notre système d’enseignement-apprentissage pour le hisser à la hauteur de nos objectifs d’émergence». Macky Sall a profité de la cérémonie d’hier pour magnifier encore une fois les excellents résultats obtenus par les enseignants de nos universités au Cames (concours d’agrégation),saluer la distinction du lauréat du prestigieux prix Ramanujan des jeunes chercheurs en mathématiques, Mouhamed Moustapha Fall, louer les brillantes performances de Ahmet Babou et Rahmatoulaye Kane, élèves en classe de troisième aux Prytanée militaire et à l’institut Marguerite Ndiaye de Saint Louis, consacrés Roi et Reine des olympiades nationales de mathématiques qui, selon lui, montrent «ce que notre système éducatif peut produire de meilleur.»
De bons résultats qui sont à suivre, selon le président de la République qui pense que, à travers ces exemples précités, tout le monde devrait aujourd’hui comprendre que l’école et l’université doivent rester des pôles d’excellence. Des lieux où l’on devrait plutôt rivaliser dans la quête de l’excellence «pour un avenir utile à soi, à sa famille et au pays». Et «non une rivalité dans la violence physique ou verbale’, a-t-il indiqué comme pour rappeler aux élèves et aux étudiants que la violence ne devrait guère régner dans ces temples du savoir que devraient être nos universités. Des temples dont il a invité les pensionnaires à respecter la vocation. Revenant sur l’objet de la cérémonie de réception de matériels pédagogiques et scientifiques, Macky Sall a surtout insisté sur l’entretien «régulier» et «rigoureux» de ces équipements. Qui, à l’en croire, doit être la «meilleure façon d’assurer un bon fonctionnement, une durabilité et la rentabilité des énormes investissements consentis pour pouvoir acquérir ce matériel lourd’’.
LA COUR SUPREME S'OPPOSE A YAW
La Cour suprême par le biais du président de la chambre administrative désigné en qualité de juge des référés a rejeté la requête en référé liberté de Birame Soulèye Diop, president du groupe parlementaire de Yaw.
La Cour suprême par le biais du président de la chambre administrative désigné en qualité de juge des référés a rejeté la requête en référé liberté de Birame Soulèye Diop, president du groupe parlementaire de Yaw et 34 autres contre le décret n°2023-464 du 07 mars 2023 portant révision exceptionnelle des listes électorales en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Pour rappel, le 23 mars 2023, les requérants avaient saisi le juge des référés aux fins de prendre urgemment les mesures nécessaires aux fins de suspendre l’application des illégalités contenues dans le décret n°2023-464 du 07 mars 2023 portant révision exceptionnelle des listes électorales en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024, pris par Monsieur le Président de la République du Sénégal ; de faire cesser, sans délai, les atteintes graves et manifestement illégales à plusieurs libertés fondamentales dont les partis politiques, les électeurs primo-inscrits, les électeurs primo-votants et les électeurs en général subissent les effets ; d’enjoindre à la Présidence de la République de prendre, sans délai, toutes les mesures propres à faire respecter le droit des partis politiques de concourir à l’expression du suffrage des lecteurs primo- inscrits et primo- votants, le droit d’inscription des électeurs primo-inscrits sur simple présentation d’un récépissé de dépôt de carte nationale d’identité, d’un extrait de naissance ou d’un document d’immatriculation, le droit à l’égalité des électeurs et le droit de vote des électeurs primo-votants ; d’enjoindre, surtout à la Présidence de la République de prendre toutes les mesures propres à étendre, proroger, prolonger ou rallonger les délais prévus pour l’inscription sur les listes électorales dans le respect des délais raisonnables ; d’ordonner toutes mesures, à faire disparaitre les illégalités que comporte le décret, nécessaires à la protection des libertés fondamentales violées, en application de l’article 85 de la loi organique n°2017-09 du 17 janvier 2017 sur la Cour suprême. Il faut dire que ces requêtes ont été rejetées pour, entre autres, plusieurs motifs.
« Considérant qu’en vertu des articles L-37 et R-28 les listes électorales sont permanentes. Elles sont mises à jour régulièrement selon des procédures de deux ordres : - une révision dite ordinaire a lieu, sauf cas de force majeure ou de révision exceptionnelle en perspective, chaque année du 1er février au 31 juillet inclus conformément aux dispositions du présent code, notamment en ses articles R.32, R.39, R.40 et R.41 ; une révision dite « exceptionnelle », toujours adossée à une élection générale. Elle est instituée et encadrée par un décret qui détermine le moment, les modalités pratiques d’exécution, la durée des opérations au niveau des commissions administratives et les délais du contentieux de l’enrôlement, de la publication des listes provisoires ainsi que ceux de la radiation d’office.
Il peut, à chaque fois que de besoin, faire des renvois au Code électoral ; Les partis politiques légalement constitués, les coalitions de partis politiques légalement constitués et les entités regroupant des personnes indépendantes peuvent participer à toutes les phases du processus électoral ; Considérant que le droit de vote permet aux citoyens d’un État de voter pour exprimer leur volonté, à l’occasion d’un scrutin ; Considérant que l’article 4 du décret attaqué prescrivant la présentation de la carte d’identité biométrique CEDEAO est fondée sur les dispositions de l’article L-38 alinéa 2 du Code électoral au terme duquel pour justifier son identité, l’électeur présente sa carte d’identité biométrique CEDEAO ; Qu’il s’y ajoute qu’au regard de la loi 2016-09 du 14 Mars 2016 instituant une carte d’identité biométrique CEDEAO, cette carte d’identité est délivrée aux citoyens sénégalais et elle est obligatoire pour tous les citoyens âgés d’au moins quinze (15) ans et peut être délivrée à tout citoyen âgé de cinq (05) ans révolus », soutient le juge des référés.
Qu’ainsi, poursuit-il, le décret attaqué portant révision exceptionnelle des listes électorales en vue d’une élection générale, en l’occurrence, l’élection présidentielle du 25 Février 2024, pris à la suite du décret n°2023-339 du 16 Février 2023 portant fixation de la date de la prochaine élection présidentielle et ayant pour base légale les dispositions du Code électoral notamment l’article L-37 du Code Electoral, ne saurait porter atteinte au droit des partis politiques de concourir à l’expression du suffrage des primo-inscrits ; Considérant que l’égalité devant la loi ou égalité en droit est le principe selon lequel tout être humain doit être traité de la même façon par la loi et qu’aucun individu ou groupe d’individus ne doit donc avoir de privilèges_garantis par la loi ; Que, toutefois, l’égalité des citoyens devant la loi n’implique pas que ceux-ci placés dans des situations différentes soient traités de manière identique (…).
Le conseil des ministres délocalisé de Kédougou reporté au 8 mai
Le conseil des ministres délocalisé de Kédougou n’aura plus lieu du 24 au 27 avril comme prévu. Il est reporté jusqu’au 8 mai prochain. Déjà, les responsables et les femmes de la coalition Benno Bokk Yaakaar de Kédougou étaient à pied d’œuvre pour réserver un accueil chaleureux au président de la République.
Assane Diouf et le doyen des juges
Assane Diouf a été présenté hier au doyen des juges d’instruction après un retour de parquet. Mais le magistrat instructeur n'a pris aucune décision sur son sort. Pour cause, il y a eu un débat âpre avec les avocats d’Assane Diouf qui s’opposent au placement sous mandat de dépôt de leur client pour une affaire pour laquelle il a été jugé. Ainsi, le doyen des juges et les conseils d’Assane Diouf vont poursuivre aujourd’hui le débat. Pour rappel, Assane Diouf a été auditionné dans un premier temps par la DIC pour une vidéo qui lui avait valu un emprisonnement, en plus de 6 autres vidéos dont les 5 datant d'avant les élections locales. Assane Diouf a d’ailleurs décidé de poursuivre en justice celui qui a publié à nouveau ces vidéos. Il est poursuivi pour appel à l'insurrection et à la violence, offense au chef de l'Etat, atteinte à la sûreté de l'Etat, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, propagande de nature à inciter les citoyens à enfreindre les lois du pays, insultes par le biais d'un système informatique, injures publiques..
Passeport de Pape Alé Niang toujours bloqué
Notre confrère Pape Alé Niang est cloué sur le territoire national. Tant que son contrôle judiciaire n’est pas levé, il ne disposera pas de son passeport. En fait, ses conseils avaient saisi la Chambre d'Accusation suite au refus du juge d’instruction de lui restituer son passeport. Mais la chambre a confirmé hier le refus du 2e cabinet de restituer le passeport de Pape Alé Niang. Il va devoir garder son mal en patience.
Babacar Sarr de Pastef Touba relaxé
Après 22 jours de détention à la Maison d'arrêt et de correction de Diourbel, le chargé de communication de Pastef Touba a recouvré la liberté. Babacar Sarr, professeur d'histoire géographie au CEM Mbacké 3 a été arrêté par les éléments du commissariat de Dianatou, suite à une plainte de Moustapha Méssérré, un responsable du parti Rewmi, pour injures commises par le biais d'un système informatique. Attrait devant la barre du tribunal de grande instance de Diourbel hier, Babacar Sarr a été relaxé. Selon la cellule de communication de Pastef Touba, le seul tort de M. Sarr, c'est d'être un vrai patriote qui aime et défend son pays au prix de sa liberté. Il a le soutien de ses camarades de parti.
Madiaw Diop entendu sur le fond aujourd’hui
Le dossier du leader de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS) de Tivaouane bouge. Poursuivi pour appel à l’insurrection, Madiaw Diop sera entendu sur le fond ce vendredi par le juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Thiès. Ingénieur informaticien, il a été arrêté à Dakar par la Section de recherche de la gendarmerie de Thiès sur instruction du procureur près du Tribunal de grande instance de Thiès. Affaire à suivre
Les femmes de Tivaouane et les 6 billets pour la Mecque
A l’occasion de la célébration des droits de la femme au mois de mars dernier, les femmes du département de Tivaouane, à travers un réseau qui compte plus de 100 groupements de 100 femmes chacun, avaient été invitées à s’investir dans des activités sociales de haute importance. Il s’agit notamment de l’organisation de journées de don de sang, l’enrôlement d’élèves et de talibés à la couverture maladie universelle (CMU), le dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein. Cet agenda vient d’être bouclé par une conférence religieuse à l’occasion du mois de ramadan. La présidente du Conseil Départemental, Seynabou Gaye Touré, a lancé un appel à l’endroit de toutes les femmes du département de Tivaouane, de MontRoland à Niakhène, de Ngandiouf à Darou Khoudoss, pour les inviter à s’investir dans le développement, avec la promotion effective aux activités génératrices de revenus, mais aussi de faire de la politique. A cette occasion, 6 billets pour le pèlerinage à la Mecque ont été offerts, pour un montant de plus de 24 millions de Fcfa.
Abdou Ndéné Sall et son épouse
Pendant le ramadan, le Gamou et les autres fêtes religieuses, le Directeur Général de Senter, Abdou Ndéné Sall et son épouse Mbamba Gaye Sall, à travers sa fondation Action Solidarité Développement (ASD), procèdent à la distribution de denrées alimentaires aux populations de la cité religieuse, sans aucune distinction. Cette année, à l’occasion du ramadan, cet acte de générosité a été réitéré avec une enveloppe de plus de 35 millions de Fcfa, pour permettre surtout aux familles vulnérables d’achever dans les meilleures conditions le mois béni et pouvoir passer une bonne fête de korité. Il s’y ajoute des nattes et divers autres matériels pour les mosquées, mais aussi des denrées, des matelas, des nattes, etc., aux pensionnaires de la maison d’arrêt et de correction (MAC) de Tivaouane. Le don est composé de 40 tonnes de riz, 200 cartons de lait, 200 cartons de café, 500 pièces de draps pour les centres de santé, des tapis de prière, 40 pièces de 10 mètres chacune de Getzner, 1000 pots de tomates, 12 tonnes de sucre, 1000 litres d’huile, une centaine de nattes, etc. Si Abdou Ndéné se manifeste sur ce terrain de générosité, sur celui de la courtoisie, il n’est pas exemplaire. Alors qu’il avait promis de prendre part à une émission sur L’As Tv, il a simplement fait faux bond sans même aviser. Une discourtoisie que personne ne comprend d’autant plus que c’est luimême qui avait sollicité cet entretien. Mais bon c est connu, beaucoup de Dg et ministres sous Macky Sall ont pris la bouteille et ne répondent même plus aux appels des usagers. On était là du temps de Wade, tout a une fin. Wait and see.
14 candidats à l’émigration clandestine arrêtés
La gendarmerie a démantelé un réseau de trafiquants de migrants clandestins dans le cadre d’une patrouille de sécurisation. En effet, la section spéciale chargée de la protection de l’environnement a interpellé, le week-end, 14 candidats à l’émigration clandestine, à la plage terrou Baye Sogui, sur la corniche ouest de Dakar. Les investigations ont permis l’arrestation de l’organisateur du voyage, mardi aux environs de 17h. Ce dernier est poursuivi pour trafic de migrants et mise en danger de la vie d’autrui.
La mère d'un nouveau-né abandonné sous mandat de dépôt
La mère présumée du nouveau né abandonné et retrouvé vivant vendredi dernier dans un bâtiment en construction à Thioffack, dans la commune de Kaolack, a été placée sous mandat de dépôt, ce mercredi, a appris l’APS de source judiciaire. Poursuivie pour mise en danger de la vie d’autrui et abandon d’un nouveau-né, la jeune femme avait été interpellée par des agents du commissariat central de la police de Kaolack. Ils l’ont appréhendée après avoir été informés de la découverte d’un nouveau-né dans un bâtiment en construction à Thioffack. Munis de cette information, ils s’étaient rendus sur les lieux en compagnie de leurs collègues du centre de secours et d’incendie de Kaolack. Après les constats d’usage, le bébé avait été évacué à la pédiatrie du centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass pour des soins. La mise en cause, élève en classe de CM2, serait dans les liens du mariage. Après une garde à vue dans les locaux du commissariat central de Kaolack, elle a été présentée au procureur de la République près le Tribunal de grande instance (TGI) de Kaolack, qui lui a décerné un mandat de dépôt en attendant son jugement.
Passation de service à la direction de l’Anida
Le Directeur général de l’Agence nationale d'insertion et de Développement agricole (Anida), Elhadji Malick Sarr a passé le témoin hier à son successeur. Le nouveau patron de l’Anida, Amadou Hamath Touré est titulaire d’un master en administration des affaires.
Pr Moustapha Fall remporte le prix de mathématiques Ramanujan 2022
Le président de "African Institut of Mathematical Sciences" de Mbour Pr Moustapha Fall a reçu hier le prix de mathématiques Ramanujan 2022, en Italie. Le prix est décerné à un chercheur d’un pays en développement âgé de moins de 45 ans et qui a mené des recherches exceptionnelles. Le professeur Moustapha Fall est le deuxième africain à remporter ce prix après le Gabonais Philibert Nang en 2011. Il empoche une enveloppe de 15 000 euros en appui à ses recherches.
75 ans de l'Organisation Mondiale de la Santé
A l’occasion de la célébration des 75 ans de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Marie Khémess Ngom, a tiré le bilan de l’Organisation dans notre pays. A l’en croire, l’Oms a réalisé des progrès notoires en matière de santé et d’actions sociales au Sénégal. Sur le plan de la coopération institutionnelle, l’organisation onusienne a appuyé le Sénégal pour le développement des ressources humaines, le financement de la santé, le renforcement du système d’information sanitaire, les médicaments essentiels et produits médicaux, la gouvernance et le leadership. Quant à la santé reproductive maternelle, néonatale, infantile et des adolescents elle s’est impliquée sur la nutrition, la santé des personnes âgées, la lutte contre la tuberculose, le VIH et le paludisme, la lutte contre les maladies évitables par la vaccination, la lutte contre les maladies tropicales négligées.
Manifestation à Cambérène pour la libération de Mbaye Fall
Cambérène a été encore le théâtre d’affrontements entre jeunes sympathisants de l’entrepreneur Mbaye Fall et les forces de défense et de sécurité. Les jeunes sont descendus dans les rues pour brûler des pneus et exiger la libération de leur mentor. Ils ont bloqué la circulation sur la Vdn 3. Les limiers ont lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Pour rappel, Mbaye Fall est impliqué dans un litige foncier à la Cité Gadaye.
Un apprenti chauffeur de car écope 2 ans de prison ferme
L'apprenti chauffeur d’un car de transport en commun a été attrait à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour coups et blessures volontaires ayant entraîné un préjudice sur un vieil homme, la soixantaine dépassée. Placé sous mandat de dépôt le 7 avril dernier, le jour des faits, Pape H. D. a soutenu à la barre avoir agi sciemment, mais il a présenté ses excuses. Tout comme son père qui est originaire du même village que la partie civile. Devant le prétoire, le plaignant Adama Nd., bandage sur la tête, est revenu sur sa mésaventure avec le jeune homme. Il avait pris le car à Pikine pour rallier le centre-ville, plus exactement la caserne des sapeurs-pompiers de l’avenue Malick Sy. En cours de route, son bourreau a demandé au chauffeur d'arrêter le car et de transférer les passagers dans un autre véhicule. C’est ce que la victime et d’autres passagers ont refusé catégoriquement. C’est sur ces entrefaites que Pape H. D. a balancé une pierre à la tête du vieil homme. Dans son réquisitoire, le parquet a requis une application de la loi pénale, rapporte Dakaractu. L’apprenti chauffeur a été condamné à 2 mois de prison ferme.
LES DÉPUTÉS DE YAW SONNENT LA MOBILISATION
Les députés de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi ont fait face à la presse, ce vendredi, pour parler justice et la situation de l’Assemblée nationale.
Les députés de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi ont fait face à la presse, ce vendredi, pour parler justice et la situation de l’Assemblée nationale.
Le lundi 17 avril, les députés du Pur Massata Samb et Amadou Niang vont comparaître devant la barre de la Cour d’appel suite à l’affaire qui les oppose à la parlementaire Amy Ndiaye Gnibi. Ce même jour, la Cour va rejuger le procès en diffamation qui oppose le ministre du tourisme, Mame M’Baye Niang à Ousmane Sonko. C’est ainsi que les députés de la coalition Yaw ont décidé de se mobiliser pour apporter leur soutien à ces derniers. Par ailleurs, ils dénoncent le fonctionnement de la justice. Selon le président de la Commission scientifique, Ayib Daffé, ils ont déposé des plaintes contre Mame M’Baye Niang en vain. « Nous avons déposé des plaintes sur les 29 milliards du Prodac et le dossier n’a toujours été instruit. Avec la pression du ministre de la justice sur les procureurs nos plaintes ne peuvent pas être instruites. Mais, nous pensons qu’avec le changement de régime en 2024 ces plaintes connaîtront une suite. Pendant ce temps, le parquet et le ministre ont interjeté appel. Ils cherchent à avoir l’inéligibilité de Sonko. Est-ce que c’est le pouvoir judiciaire qui doit réguler la politique au Sénégal ? », s’interroge le député.
Il invite donc le gouvernement à œuvrer pour la paix en arrêtant la manipulation de la justice. « L’opposition n’a aucun intérêt à brûler le pays. C’est le pouvoir qui cherche à installer le chaos. Nous avons annulé nos manifestations durant ce mois de ramadan. Mais la coalition au pouvoir que nous appelons désormais « coalition bagn diam » est en train de manœuvre pour empêcher à Sonko de se présenter en 2024. Mais cela ne passera pas », a averti Ayib Daffé.
EN AFRIQUE, LA MARÉE DE LA DETTE MONTE ET L'AIDE INTERNATIONALE STAGNE
Le continent subit lourdement le contrecoup de la guerre en Ukraine et de la Covid. Les coûts d'emprunt sont trois fois plus élevés que ceux des Etats avancés. A l'heure actuelle, 22 pays présentent un risque élevé de surendettement ou l'ont déjà atteint
Face à la dette croissante de l'Afrique, la communauté internationale tente avec difficultés de s'entendre sur les mécanismes financiers pour soutenir la région.
Le continent subit lourdement le contrecoup de la guerre en Ukraine et de la pandémie. "La dette publique et l'inflation sont à des niveaux pas vus en plusieurs décennies" en Afrique sub-saharienne, relève un rapport du Fonds monétaire international (FMI) publié vendredi et intitulé "la grande pénurie de financement".
La dette publique atteignait fin 2022 en Afrique sub-saharienne 56% du PIB, au plus haut depuis le début des années 2000, relève le FMI, qui a abaissé sa prévision de croissance pour la région cette année à 3,6%. Pour l'organisation basée à Washington, plusieurs problèmes sont venus s'entrechoquer, de la hausse des coûts d'emprunt au contrecoup des dernières crises internationales, en passant par le tarissement de l'aide internationale.
Leurs coûts d'emprunt sont trois fois plus élevés que ceux des Etats avancés, a calculé le Fonds. Et l'OCDE a fait part mercredi d'un recul de l'aide au développement en Afrique l'an dernier, alors qu'elle s'est envolée pour l'Ukraine. Les difficultés en Afrique "pourraient aggraver les problèmes liés à la dette, déjà élevée, et augmenter le risque que davantage de pays passent d'un problème de liquidités à un problème de solvabilité", alerte Catherine Pattillo, directrice adjointe du département Afrique au FMI, dans un entretien avec l'AFP.
22 pays en danger
Pour Mme Patillo, cette situation "pourrait forcer des pays à réduire les dépenses pour des besoins critiques de développement comme l'éducation et la santé", dans une région où 132 millions de personnes connaissent une insécurité alimentaire aiguë.
A l'heure actuelle, 22 pays présentent un risque élevé de surendettement ou l'ont déjà atteint, a calculé la Banque mondiale dans un rapport publié début avril. Parmi eux, le Ghana et la Zambie, qui ont fait défaut, ainsi que le Malawi et le Tchad, sous assistance du FMI.
Sur un marché de la capitale zambienne, Lusaka, le barbier John Likumbi, confie à l'AFP qu'"auparavant, je terminais la journée avec au moins 300 kwacha, mais aujourd'hui, je peux terminer avec 30 kwacha", la devise locale: certains doivent aujourd'hui choisir entre se couper les cheveux ou s'acheter à manger, explique-t-il.
La Zambie illustre les difficultés de la communauté internationale à se mobiliser. Les négociations en vue d'une restructuration de sa dette, étape nécessaire pour débloquer le plan d'aide du FMI, sont en cours depuis deux ans, sans réel succès jusqu'ici.
Ce processus fait partie du "cadre commun" du G20 pour la restructuration de la dette des Etats les plus pauvres, qui se heurte souvent à des blocages de la Chine, devenue un prêteur incontournable sur le continent. Le cadre commun "va beaucoup trop lentement", reconnaît auprès de l'AFP Anna Bjerde, directrice générale des opérations à la Banque mondiale, appelant "les créditeurs institutionnels et le secteur privé, à participer entièrement" au processus.
Ces progrès poussifs font échos à d'autres promesses toujours pas tenues, comme celle de porter à 100 milliards de dollars par an les financements aux pays pauvres pour l'adaptation au dérèglement climatique, ou celle de réallouer vers les pays vulnérables l'équivalent de 100 milliards de dollars de "droits de tirage spéciaux" du FMI, équivalent à une planche à billets de l'institution.
Quelques motifs d'espoir cependant: le FMI a assuré jeudi dernier que Pékin "va respecter ses engagements" sur la Zambie, tandis que l'Inde, qui dirige le G20 cette année, a espéré jeudi voir "rapidement" un accord sur la restructuration de la dette de plusieurs pays, dont le Ghana et la Zambie.
Aux réunions de printemps, qui rassemblent cette semaine à Washington les pays développés autour du FMI et de la Banque mondiale, cette dernière a annoncé mercredi une augmentation de 50 milliards de dollars de la capacité de prêts de sa filiale, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD).
D'autres réformes concernant les banques de développement sont au menu des discussions à Washington cette semaine, avec l'objectif de les faire davantage travailler ensemble, leur faire prêter plus, et les encourager à faire participer le secteur privé. Une conférence internationale sur l'aide financière aux pays du Sud se tiendra aussi à Paris les 22 et 23 juin.