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23 août 2025
par Seybani Sougou
L’EXERCICE DU JOURNALISME EST LIBRE ET NULLEMENT CONDITIONNÉ À LA DÉTENTION D’UNE CARTE DE PRESSE
EXCLUSIF SENEPLUS - Tenter de dénier à Serigne Saliou Gueye (un professionnel reconnu, un homme de conviction respecté par ses pairs) sa qualité de journaliste, alors qu’il exerce cette fonction depuis plus de 20 ans relève d’une pure folie
En France, l'exercice du journalisme est libre et n’est nullement conditionné à l’obtention d’une carte de presse. N’importe quel citoyen peut exercer librement le métier de journaliste (aucun diplôme n’est exigé). Par ailleurs, la détention de la carte de presse ne revêt aucun caractère obligatoire.
L’article L.7111-3 du Code du travail définit la qualité du journaliste.
« Est journaliste professionnel celui qui a pour occupation principale, régulière et rétribuée l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs publications quotidiennes ou périodiques ou agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources ».
Une jurisprudence de la Chambre Sociale de la Cour de Cassation en date du 1er avril 1992 précise clairement que la détention d'une carte de presse n'est ni nécessaire, ni obligatoire, ni déterminante pour se prévaloir de la qualité de journaliste.
Les termes de l’arrêt du 01 avril 1992 sont extrêmement clairs :
« Sont journalistes ceux qui apportent une collaboration intellectuelle et permanente à une publication périodique en vue de l’information des lecteurs, peu importe qu’une carte professionnelle leur ait été remise ».
Ce qui importe avant tout, c’est l’activité journalistique :
« Est journaliste celui qui exerce une collaboration intellectuelle et permanente à une publication périodique en vue d’informer les lecteurs ».
Un point, un trait. Au demeurant, pour obtenir la carte de presse, il faut réunir 2 conditions simples :
1). Il faut avoir exercé la profession de nature journalistique pour une ou plusieurs publications périodiques, entreprises de presse ou agences de presse, durant au moins 3 mois consécutifs précédant la demande,
2). Il faut tirer de cette activité de journaliste plus de 50 % de ses ressources.
Tenter de dénier à Serigne Saliou Gueye (un professionnel reconnu, un homme de conviction respecté par ses pairs) sa qualité de journaliste, alors qu’il exerce cette fonction depuis plus de 20 ans, dans un très grand quotidien de la place (Le Témoin), collabore comme Consultant avec le groupe D-Media, est Editorialiste de SenePlus et Directeur de Publication du quotidien ‘'Yoor Yoor’’ relève d’une pure folie.
Pour disqualifier totalement l’accusation loufoque « d’usurpation de la fonction de journaliste », une invention du procureur à laquelle lui-même ne croit même pas, le Directeur de publication du Témoin, Mamadou Oumar N’Diaye, le patron de D-Media (Bougane Gueye Dany) et tous les médias avec lesquels il a collaboré doivent produire une attestation signée :
« Je soussigné…certifie que le journaliste Serigne Saliou Gueye a exercé dans notre journal ou entreprise de presse, la fonction de Chef desk, Consultant, etc. de XX à mai 2023. En foi de quoi, le présent document lui est délivré pour servir et valoir ce que de droit ».
Ces attestations remises à son avocat, Maitre Moussa Sarr, seront versées au dossier et apporteront la preuve définitive que l’usurpation de la fonction de journaliste est une chimère, une pure fiction.
Par ailleurs, tous les journalistes dignes soucieux de défendre la liberté d’informer peuvent rédiger une pétition collective (nom, prénom et signature) qui peut prendre la forme suivante : « Nous journalistes sénégalais reconnaissons le journaliste Serigne Saliou Gueye, comme journaliste et membre à part et entière de notre corporation, et exigeons sa libération immédiate ainsi que l’abandon de toutes les charges retenues contre lui….».
En guise de solidarité et pour manifester un soutien total, à leur confrère Serigne Saliou Gueye, tous les journalistes titulaires de la carte nationale de presse doivent la restituer, sans délai(cette action doit être collective et non limitée à quelques journalistes).
Ce serait un puissant signal adressé à ce régime moribond et liberticide qui a franchi la ligne rouge (à partir du moment, où plus aucun journaliste n’est détenteur de la carte nationale de presse, le régime serait dans l’incapacité d’arrêter tous les journalistes du Sénégal et de leur coller le motif fallacieux « d’usurpation de la fonction de journaliste ».
Les dispositions de l’article 4 de la Loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la Presse qui définissent le statut du journaliste doivent être complètement revues. Il est pour le moins curieux et surprenant, lors des négociations entre le gouvernement et les professionnels des médias, que ceux qui représentaient les journalistes et agissaient en leur nom n’aient pas défendu de manière énergique leurs intérêts, laissant le soin à un régime politique de « définir qui est journaliste et qui ne l’est pas », sous prétexte, d’assainir la profession. Car dans le nouveau code de la presse, non seulement les peines prévues pour les délits de presse ont été maintenues, mais plus grave elles ont été aggravées : on est passé d’une peine maximale de 3 ans de prison à 5 ans de prison ferme dans le nouveau code de 2017.
Comment, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse au Sénégal, le SYNPICS, l’Association des professionnels de la presse en ligne (APPEL), et la Coordination des associations de presse (CAP) ont-ils pu laisser faire à ce point et affaiblir les journalistes ? Comment des journalistes peuvent-ils donner à un régime le pouvoir de les « ligoter » ?
Dans un ouvrage « le discours de la servitude volontaire », Etienne de la Boétie s’étonnait de voir que « des hommes, misérablement asservis, et soumis tête baissée, à la tyrannie d’un homme qui est, inhumain et cruel envers eux ». Au-delà de l’argent (corruption), il y a dans la presse sénégalaise, des esprits faibles, parfaitement aptes à la soumission.
La détention arbitraire du journaliste Serigne Saliou Gueye s’inscrit dans une série inédite d'atteintes extrêmement graves à la liberté de la presse au Sénégal et dans un contexte inédit de multiplication des intimidations, d’arrestations de journalistes et de violences policières à leur encontre (journalistes molestés, saisies de matériel, gardes à vue, etc.). Serigne Saliou Gueye est un esprit libre qui incarne un journalisme engagé et exigeant. Son professionnalisme, ses fortes convictions, sa volonté de contribuer à l’éveil des consciences et son noble combat contre l’injustice sont connus de tous.
La liberté de la presse est la pierre angulaire d’une société démocratique et il ne saurait en aucun cas y avoir de réelle démocratie, sans accès à une information transparente et fiable, diffusée par des journalistes libres et indépendants.
Nous appelons tous les journalistes, tous les démocrates, tous les sénégalais de l’intérieur et de la diaspora ainsi que l’ensemble des organisations de la société civile à la mobilisation pour exiger la libération immédiate et sans condition de Serigne Saliou Gueye, victime de pratiques d’une autre époque et d’une détention arbitraire, au moment où les délinquants en col blanc du régime, les prédateurs de deniers publics (et blanchisseurs d’argent sale du régime comme l’ex député faussaire Boughazelli et leurs complices nichés au cœur de l’Etat se pavanent en toute liberté.
Une remise à plat complète des dispositions de l’article 4 de la Loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la Presse (sur le statut du journaliste) est plus que nécessaire. En attendant, les professionnels des médias doivent exiger un moratoire (suspension de la délivrance des cartes de presse). Pour faire entendre leurs voix, une seule option : tous les journalistes détenteurs de la carte nationale de presse doivent la restituer, sans délai : les noms des journalistes traitres refusant de se conformer à cette action collective doivent être rendus publics.
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SONKO LANCE UN APPEL À LA RÉSISTANCE
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Il considère que Macky Sall cherche à intimider le peuple sénégalais, mais appelle à ne pas céder à la violence et à se lever pour défendre la liberté et l'avenir du pays
Lors d'une déclaration ce lundi 29 mai 2023, Ousmane Sonko a informé qu'après deux jours de voyage sur les routes, il avait pris la décision personnelle de suspendre la Caravane de la liberté et de se rendre à Dakar dans l'un de ses véhicules, en dehors de tout cortège. Il explique qu'il avait été informé des plans du gouvernement sénégalais, qui avait mobilisé des forces de défense et de sécurité sur la route allant de Vélingara à Kaolack, où des pièges auraient été prévus pour attaquer sa sécurité et celle de son entourage.
Sonko affirme avoir décidé de se replier temporairement sur Dakar pour protéger lui-même ses équipes, qui étaient visées pour être décimées. Lors de son voyage, il a été arrêté à un barrage de gendarmerie, où les papiers du véhicule ont été demandés et où ils ont été priés de sortir du véhicule. Il souligne qu'aucune arme autre que celle qu'il portait légalement sur lui n'a été trouvée lors de la fouille du véhicule.
Sonko mentionne également que ses trois compagnons de voyage sont actuellement détenus à Kaolack et sont interrogés par les gendarmes. Il dénonce le fait que les autorités aient affirmé avoir trouvé une arme et des lance-pierres dans le véhicule après leur départ, alors qu'ils n'ont rien vu de tel lors de la fouille. Il dénonce ces manipulations et affirme que le gouvernement de Macky Sall a l'habitude de monter de tels dossiers pour atteindre ses opposants.
Le leader politique appelle le peuple sénégalais à se mobiliser face à ces attaques contre la démocratie. Il mentionne les arrestations et les violences infligées à plusieurs personnalités politiques, militants et journalistes, appelant à un mouvement de résistance nationale conformément à la constitution. Il souligne que le gouvernement cherche à restreindre sa liberté et à intimider le peuple sénégalais, mais appelle à ne pas céder à la violence et à se lever pour défendre la liberté et l'avenir du pays.
Sonko invite également la communauté internationale à ne pas se laisser tromper par la propagande du président Macky Sall et à considérer l'opinion du peuple sénégalais comme le véritable indicateur de son travail. Il dénonce les échecs économiques, la pauvreté croissante et l'instrumentalisation de la justice, et appelle à agir pour préserver la démocratie et les libertés.
En conclusion, Ousmane Sonko dénonce les tentatives de nuire à sa sécurité et à la démocratie sénégalaise. Il appelle le peuple à se mobiliser et à résister face aux attaques du gouvernement, tout en invitant la communauté internationale à soutenir la lutte pour la liberté et la démocratie au Sénégal.
par des universitaires sénégalais membres de pastef
APPEL À LA RÉSISTANCE
Quels que puissent être le statut professionnel et la condition sociale à partir desquels nous observons cette heure sombre de l’histoire du pays, il est un fait objectif : la démocratie sénégalaise n’est plus !
Lorsque les principes sur lesquels repose l’idéal démocratique, à savoir la participation et la compétition électorales, sont piétinés, la démocratie devient un leurre. Pour éviter ce piège, les systèmes politiques démocratiques veillent au pluralisme et au respect des droits de l’opposition. Cette dernière permet la représentation du corps social dans son entièreté empêchant ainsi que des citoyens en divergence avec l’exécutif ne soient des exclus, d’une part. D’autre part, l’opposition politique est d’autant plus importante dans un système démocratique qu’elle joue un rôle de contre-pouvoir qui évite au régime, en l’occurrence présidentialiste, de sombrer dans l’arbitraire. Au-delà de cet important rôle de sentinelle,
l’opposition est tenue de proposer aux citoyens une offre politique alternative. Hélas, depuis que Macky Sall est devenu le Président de la République, les droits de participation et de
compétition électorales de l’opposition politique sénégalaise sont régulièrement confisqués.
De 2014, à nos jours, et ce en dépit d’une disposition constitutionnelle garantissant depuis 2016 au chef de l’opposition un des statuts les plus importants dans la hiérarchie des principaux acteurs du fonctionnement de notre république démocratique, le pouvoir est dans une logique de rétrécissement du pluralisme démocratique. Cette entreprise totalitaire a été
énoncée à haute voix par le Président Macky Sall à travers sa fameuse et non moins fumeuse sentence : « je réduirai l’opposition à sa plus simple expression ». Joignant l’acte à la parole, il a pris des mesures spectaculaires d’écrasement de l’opposition. Le parrainage et la loi électorale comportent des dispositions qui rendent aisée cette entreprise machiavélique parfois facilitée par la transhumance et surtout par des procès politiques qui sonnent comme la mise à mort préventive d’opposants.
Pour rappel, c’est en 2014 qu’un quadragénaire sénégalais du nom de Ousmane Sonko a créé, avec d’autres cadres soucieux d’un meilleur Sénégal, un parti, PASTEF-Les Patriotes. Le
projet politique qu’ils ont proposé à leurs compatriotes et dont les mots-clés sont, entre autres, la souveraineté, le patriotisme économique, l’éthique en politique, la méritocratie, la transparence dans les affaires publiques, la bonne gestion des ressources naturelles, fait l’objet d’une persécution qui a fini par prendre l’allure d’un terrorisme d’État puisqu’elle procède
d’une démarche méthodique et systématique qui engage toutes les institutions étatiques ainsi que tous les moyens de contrôle et de contrainte relevant de la puissance publique. Ousmane Sonko est banni des médias publics. Les actes d’intimidation et d’agressions des forces de l’ordre à son encontre ne se comptent plus.
Le 16 février 2023, le monde entier a pu voir une unité d’élite de la Police nationale briser avec une violence inouïe la vitre de son véhicule, le gazer, avant de l’en extraire pour le conduire manu militari au Palais de justice de Dakar où il était convoqué pour une affaire de diffamation. Une clinique privée où il a été soigné a, par la suite, fait l’objet d’une perquisition et le directeur de cette structure a été persécuté, traîné dans la boue, déféré au parquet et mis sous contrôle judiciaire.
Les abus de surveillance concernant Ousmane Sonko sont légion. À tel point qu’un véhicule suréquipé des services de renseignement avait été immobilisé par sa garde rapprochée, aux abords de sa maison, en mars 2021. Le déni de justice le concernant est effarant. Député, le Parquet l’a fait convoquer en février 2021, sans éprouver le besoin de lever au préalable son immunité parlementaire.
Pour avoir dénoncé le braconnage des finances publiques, il vient d’être condamné dans une abracadabrantesque affaire de diffamation à... 200 millions de francs CFA de dommages et
intérêts, assortis d’une contrainte au corps et à six mois de prison avec sursis. Actuellement, près de quatre cents (400) militants de PASTEF-Les patriotes dont une quinzaine de cadres de son parti croupissent dans les geôles de Macky Sall pour délits d’opinion, de réunion ou de circulation. Des journalistes et des activistes qui ont eu le courage de lancer des alertes ou de dénoncer les injustices répétées contre Sonko sont en prison. Des étudiants affiliés à PASTEF ont récemment déploré des pressions qu’ils auraient subies, en milieu académique, du fait de leur affiliation politique.
Les droits élémentaires d’aller et de venir de Sonko sont régulièrement bafoués, au vu et au su de tous. Il est empêché de sortir du territoire national depuis mars 2021 alors qu’il est le maire de la ville de Ziguinchor. Son domicile est régulièrement barricadé sans aucun mandat décerné en ce sens par la justice. Cette semaine même, la caravane de la liberté qu’il a initiée a été traquée par un impressionnant dispositif sécuritaire qui a tiré frénétiquement des grenades lacrymogènes sur ses militants. Un citoyen sénégalais, un de plus, un de trop, vient de perdre la vie dans cette répression aveugle.
Rappelons qu’entre mars 2021 et maintenant, c’est une vingtaine de Sénégalais qui ont succombé à cette persécution. Ce dimanche 28 mai 2023, Ousmane Sonko a été enlevé aux
environs de Kounghel puis déporté à Dakar à bord d’une fourgonnette de l’unité d’élite d de la Gendarmerie nationale, le GIGN. Sa demeure est à nouveau assiégée et l’accès interdit à
ses plus proches collaborateurs.
Ce traitement inique fait au leader de PASTEF a été devancé, il faut bien le dire, par une cynique campagne de diabolisation contre sa personne. Ousmane Sonko a été, tour à tour, présenté comme un « terroriste », un « djihadiste », un « fasciste », un « populiste », un « rebelle », un « manipulateur », un « violeur », etc. En réalité, cette campagne de diabolisation sans précédent de Sonko avait pour objectif de le déshumaniser et de lui faire arborer le visage du monstre pour en retour le persécuter sans susciter l’once d’une indignation de l’opinion publique nationale ou d’un soupçon de condamnation de la communauté internationale.
Aujourd’hui, un lourd rouleau compresseur juridico-politique menace sa participation à l’élection présidentielle de 2024. Face à cette situation, nous, citoyens, intellectuels et universitaires sénégalais, qui avons librement choisi PASTEF comme formation politique, Ousmane Sonko comme leader, et JOTNA comme programme alternatif de sortie d’un système présidentialiste, néocolonialiste et clientéliste de prédation et de corruption, invoquons notre droit constitutionnel de résistance à l’oppression et appelons nos compatriotes à faire de même ! Car au fond, quels que puissent être le statut professionnel et la condition sociale à partir desquels nous observons cette heure sombre de l’histoire du Sénégal, il est un fait objectif : la démocratie sénégalaise n’est plus ! Nous nous réveillons à présent en tyrannie ! Désormais, des millions de Sénégalais savent que leurs libertés et même leurs vies, sont entre les mains de basses coteries dans lesquelles on échafaude de jeter le Sénégal dans la terreur. Désormais, on sait que toutes les paroles des nantis qui font partie de ces coteries sont juste pour se rassurer, juste pour nier, juste pour faire croire, juste pour entretenir, éventuellement, les litanies moqueuses qui se gargarisent des mots douteux de tous les régimes devenus fous, furieux et sanguinaires : « Force restera à la loi ! », « Quoi qu’il nous en coûte... ».
Aujourd’hui, comme hier d’ailleurs, des élites à la solde sont les jouets de la manœuvre, menant, pour quelques privilèges, la part bureaucratique, policière et judiciaire de la sale besogne. C’est dire que même structurellement déficiente et politiquement otage de quelques dirigeants, des indépendances à nos jours, jamais la démocratie sénégalaise n’avait été la vulgaire et meurtrière farce qu’elle est devenue avec le régime de Macky Sall. Qui aurait pu d’ailleurs sérieusement imaginer, surtout après les Assises nationales, que cette phase tragique de l’histoire du Sénégal serait un possible dans la série de tous les choix urgents et pertinents qui s’offraient à cette terre-mère nôtre ?
C’est pourquoi, nous convions à la résistance tous nos compatriotes soucieux de la cause du peuple et qui voudraient faire triompher son aspiration à une gouvernance démocratique fondée sur la souveraineté populaire et l’indépendance réelle. Il n’y a pas en réalité d’issue hors de ce droit constitutionnel qu’est la résistance ! Bien avant le « ce n’est pas la police mais le silence qui tue » qu’on a vu fleurir, ces dernières années, dans d’autres situations de résistance, Cheikh Anta Diop nous enseignait ceci : « Tous les intellectuels, tous les patriotes doivent comprendre que le combat que nous menons en ce moment est le leur ; c’est le combat qu’il importe de mener avec ténacité pour que l’ère des menaces grotesques, de la crainte, de la peur sous ses formes variées, économique, physique, soit révolue.
C’est le combat pour la vraie liberté individuelle, pour la dignité. Si des Bokassa et des Idi Amin Dada ont pu exister en Afrique, c’est parce que des intellectuels et des cadres africains ont abdiqué leur responsabilité, ont préféré ronger des os, au lieu de s’occuper de l’essentiel, c’est-à-dire de la sauvegarde des droits imprescriptibles du citoyen, pensant que cela
présentait moins de risques. Les intellectuels, tous les citoyens lucides, doivent opposer une résistance morale à l’arbitraire» (1979).
Liste des universitaires patriotes signataires ;
Pr Daouda NGOM, FST/UCAD
Pr Massamba DIOUF, FMPO/UCAD
Pr Alassane DIEDHIOU, UASZ
Pr Cheikh THIAW, USSEIN
Pr Mouhamed Abdallah LY, IFAN/UCAD
Pr Benoit TINE, UASZ
Pr El Hadj Babacar LY, UGB
Pr Diouma KOBOR, UASZ
Pr Ibrahima NDOYE, UCAD
Pr Aliou NDIAYE, FST/UCAD
Pr Abdoulaye GASSAMA, UFR SET/UASZ
Dr Oumar DIA, FLSH/UCAD
Dr Bakary SARR, FLSHA/UCAD
Dr Fatou DIOUF, FSJP/UCAD
Dr Samba KA, USSEIN
Dr El Hadji Sega GUEYE, Université Sorbonne Paris Nord
Dr Sekouna DIATTA, FST/UCAD
Dr Albino NDECKY, UGB
Dr Cherif Saloum DIATTA, UFR-SATIC/UCAD
Dr Mamecor FAYE, FST/UCAD
Dr Adama NDIAYE, USSEIN
Dr Pape Abdoulaye DIAW, UADB
Dr Ousmane CISSE, UCAD
Dr Thierno LY, IFEE/UCAD
Dr Diéry NGOM, UFR-SATIC/UADB
Dr Jean Jude DOMINGO, FST/UCAD
Dr Birahim DOUF, UADB
Dr Aliou SENE, FASTEF/UCAD
Dr Diome FAYE, FLSH/UCAD
Dr Mounirou DIALLO, FLSH/UCAD
Dr Jean Sibadioumeg DIATTA, FLSH/UCAD
Dr Bocar Kane, Université de Strasbourg
Dr Aminata SARR, UGB
Dr Babacar DIOP, FASTEF/UCAD
Dr Salif BALDE, ESEA/UCAD
Dr Mouhamed SARR, ENSETP/UCAD
Dr Mouhamed Lat Soukabé DIOP, UCAD
Dr Mamadou THIOR, UCAD
Dr Boubacar SOLLY, UASZ
Dr Boubacar CAMARA, UASZ
Dr Lamine BADJI, UASZ
Dr Abdoulaye Djidiack SARR, ESIEX
Dr Ibrahima KA, EPT/UCAD
Dr Ibrahima MANDIANG, UADB
Dr Ibrahima SY, FLSH/UCAD
Dr Mountaga DIALLO, FLSH/UCAD
Dr Samba SIDIBE, EPT
Dr Joseph Sambasene DIATTA, UASZ
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DES RUES DE DAKAR S'ENFLAMMENT À NOUVEAU
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Escalade des tensions et la confrontation entre les partisans de Sonko et les forces de sécurité - Deux bus de Dakar Dem Dikk ont été incendiés à Liberté 6 - Des voitures et un bâtiment ministériel brûlés
Des dizaines de manifestants ont affronté la police ce lundi, après que des députés ont été empêchés de se rendre chez Ousmane Sonko à la cité Keur Gorgui.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes contre des groupes de manifestants qui avaient dressé des barricades improvisées le long d'une des principales routes de Dakar. Dans un quartier, des voitures ont été incendiées et un bâtiment ministériel a été incendié.
Par ailleurs, deux bus de Dakar Dem Dikk ont été incendiés à Liberté 6. Ces actes de vandalisme surviennent après le retour forcé d'Ousmane Sonko à Dakar par les autorités, mettant ainsi fin à sa "Caravane de la Liberté". Depuis lors, le domicile du leader de Pastef est placé sous haute surveillance par les forces de sécurité.
L'ancien ministre des sports, Matar Ba, se souviendra longtemps de la journée du 29 mai. Des jeunes, pour l'instant non identifiés, ont incendié sa résidence située à Sacré-Cœur. Les véhicules garés devant la maison ont également été réduits en cendres.
Ces événements témoignent de l'agitation croissante dans le pays, alimentée par des tensions politiques et les affaires judiciaires impliquant Ousmane Sonko. Les mesures de sécurité renforcées autour de la résidence de Sonko reflètent les préoccupations concernant l'ordre public et la stabilité politique. Les incidents de violence, tels que l'incendie des bus de Dakar Dem Dikk, soulignent l'escalade des tensions et la confrontation entre les partisans de Sonko et les forces de sécurité.
L'ancien ministre des sports, Matar Ba, se souviendra longtemps de la journée du 29 mai. Des jeunes, pour l'instant non identifiés, ont incendié sa résidence située à Sacré-Cœur. Les véhicules garés devant la maison ont également été réduits en cendres.
HEURTS AUTOUR DU DOMICILE DE SONKO
Des groupes de jeunes ont attaqué à coups de pierres les forces de sécurité déployées en nombre dans les environs de Keur Gorgui. Les forces de sécurité ont riposté en tirant en abondance des gaz lacrymogènes
De jeunes Sénégalais ont affronté les forces de l'ordre lundi dans des quartiers de Dakar proches du domicile de l'opposant Ousmane Sonko, engagé depuis deux ans dans un bras de fer avec le pouvoir et silencieux depuis qu'il a été ramené de force dans la capitale par les gendarmes dimanche.
Des groupes de jeunes ont attaqué à coups de pierres les forces de sécurité déployées en nombre dans les environs de Keur Gorgui, où vit M. Sonko, ont constaté des journalistes de l'AFP. Ils ont aussi brûlé des pneus sur un des principaux axes de la capitale et dressé des barrages de fortune dans des rues adjacentes. Les forces de sécurité ont riposté en tirant en abondance des gaz lacrymogènes.
Des véhicules ont été incendiés près de la maison de l'ancien ministre des Sports et actuel chef de cabinet du président Macky Sall, Matar Bâ, ont rapporté les médias locaux. Les forces de sécurité bloquaient les rues donnant accès au domicile de M. Sonko. Ce dernier est en état de "séquestration", a dit à l'AFP le porte-parole de son parti, Ousseynou Ly.
Habituellement très présent sur les réseaux sociaux, M. Sonko ne s'est plus exprimé depuis que les gendarmes ont abruptement mis fin dimanche dans le sud du pays à sa marche de retour vers Dakar et l'ont ramené de force chez lui. Le silence de M. Sonko a donné lieu à un flot de spéculations sur l'éventualité d'un placement en résidence surveillée. Aucun responsable du pouvoir ne s'est exprimé sur son statut. "Les restrictions aux libertés d'aller et de venir imposées à Ousmane Sonko sans qu'aucun acte ne lui soit notifié sont illégales et doivent cesser", a écrit Amnesty International sur les réseaux sociaux.
M. Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024 et menacé d'inéligibilité, est depuis 2021 le personnage principal d'un feuilleton politico-judiciaire qui met régulièrement Dakar sous tension. Ces tensions menacent d'augmenter encore à l'approche du verdict que doit rendre jeudi une chambre criminelle dans un procès contre lui pour viols.
Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle en 2019, risque de perdre son éligibilité. Il a refusé de comparaître, criant au complot du pouvoir pour l'écarter de la présidentielle.
La mobilisation des supporteurs de M. Sonko autour de lui a régulièrement donné lieu à des incidents et des troubles depuis le début de l'affaire en 2021. Cette année-là, son interpellation à Dakar alors qu'il se rendait en cortège à la convocation d'un juge avait contribué à déclencher plusieurs jours d'émeutes qui avait fait au moins une dizaine de morts.
DANS SA PETITE VILLA SÉNÉGALAISE, LE TIRAILLEUR YORO DIAO SAVOURE SON RETOUR
L'ancien soldat de l'armée française en Indochine et en Algérie est rentré définitivement au Sénégal le 28 avril, grâce à une dérogation de Paris qui lui permet, de vivre dans son pays d'origine, sans perdre son allocation minimum vieillesse
Élégamment vêtu d'un caftan blanc immaculé, un bonnet carré assorti sur la tête, le tirailleur Yoro Diao, 95 ans, pose tout sourire près de son arrière-petit-fils dont il vient d'officier le baptême musulman dans la petite ville sénégalaise de Passy.
"C'est une joie immense.J’aurais jamais pensé être présent ici, à cet âge-là, près de tous mes petits-enfants", jubile-t-il, les yeux pétillants.
Est-ce son optimisme qui lui donne cette énergie ? Presqu'un siècle de vie, et le voici qui gambade, d'une pièce à l'autre, volubile et radieux, intarissable.
Ancien soldat de l'armée française en Indochine et en Algérie, il est rentré définitivement au Sénégal le 28 avril, grâce à une mesure dérogatoire de Paris qui lui permet, avec quelques-uns de ses pairs, de vivre en permanence dans son pays d'origine, sans perdre son allocation minimum vieillesse de 950 euros par mois.
"Merci à la France du fond du cœur", dit-il, pas rancunier contre l'ancienne puissance coloniale pour qui il a pris tous les risques et qui, volontiers accusée de manquer de reconnaissance envers ces soldats africains, lui a donné la possibilité du retour au soir de sa vie.
"Quand vous rentrez chez vous, que vous avez vos enfants, vos petits enfants, que veut le peuple ?", rayonne-t-il, entouré de sa descendance nombreuse, qui le traite comme un modèle, et dont il assure en partie la subsistance.
Sa famille est réunie ce jour-là pour célébrer la naissance de Mohamed, né deux jours après le retour de Yoro Diao.Dans la cour principale, les femmes, enveloppées de tuniques en wax aux couleurs vives, coupent les légumes et préparent le riz, protégées du soleil par une bâche.
- "Un exemple" -
Le mouton, immolé pour l'occasion, mijote dans de grandes marmites chauffées au bois.
La vie se concentre dans l'enceinte du domicile.A l'extérieur, tout est désert.La température avoisine 40 degrés.De temps à autre, une charrette passe dans la rue attenante à la maison, que le maire a décidé de nommer au nom de Yoro Diao.
"Cet ancien tirailleur est un exemple pour nous.Nous sommes très contents de son retour", confie Khalifa Ababacar Samb, 30 ans, venu faire une course chez le boutiquier d'en face.
Passy est une petite ville du Sine Saloum, non loin de la frontière gambienne, qui vit principalement de l'agriculture et de l'élevage.C'est là que M. Diao a décidé d'élire domicile, loin de son foyer de Bondy, en Région parisienne, où il vivait dans un studio de 15 mètres carrés.
Depuis qu'il est rentré, entre les célébrations et hommages, M. Diao dit se reposer, se promener, faire "des bains de lézard" au soleil.Parfois, il va jusqu'à ses champs de riz et de maïs.
Assis sur une chaise, il raconte longuement son parcours, sa fierté d'avoir rejoint l'un des meilleurs régiments des tirailleurs sénégalais, ses souvenirs en tant que soignant en Indochine et en Algérie dans les années 1950, l'esprit de camaraderie qui y régnait entre Français et Africains.
S'il a un profond respect pour la France, son armée et ses valeurs, il regrette les épreuves que lui et les autres tirailleurs ont affrontées pour obtenir les mêmes droits que leurs homologues français.
- Reconnaissance tardive -
"Pour toucher nos droits, on nous demandait des certificats qu'il était impossible à avoir.Et les Français le savaient bien", dit-il.
La France n'a levé qu'en 2006 les mesures de gel qui bloquaient les pensions des anciens combattants coloniaux, contrairement à celles des anciens combattants français qui étaient revalorisées.Ils ont reçu la nationalité française en 2017.
Début 2023, après la sortie du film Tirailleurs, le gouvernement français a annoncé la mesure qui leur permet de toucher leur allocation en vivant dans leur pays d'origine.
Après le retour de neuf d'entre eux fin avril, il reste encore en France 28 tirailleurs - tous d'origine sénégalaise -, dont plusieurs sont susceptibles de bientôt rentrer définitivement.
Ces victoires vers l'égalité, les anciens combattants africains les doivent en grande partie à Aïssata Seck, 43 ans, petite-fille d'un tirailleur et présidente de l'Association pour la mémoire et l'histoire des tirailleurs sénégalais, "choquée" par leurs conditions de vie et les expériences souvent "humiliantes" dans leurs démarches.
"Mieux vaut tard que jamais", déclare Samba Diao, fils ainé de Yoro, qui se dit "émerveillé" de voir revenir son père et rêve que les familles des tirailleurs obtiennent aussi la nationalité française.
Assis au milieu des siens, Yoro Diao savoure l'instant. Les griots - caste de musiciens et poètes ambulants en Afrique de l'Ouest - tournent autour de lui et chantent ses louanges.Le festin peut commencer.
BOLA TINUBU PREND LES RÊNES D'UN NIGERIA EN PLEINE CRISE
Âgé de 71 ans, le dirigeant d'ethnie yorouba, originaire du sud-ouest du pays, succède à Muhammadu Buhari. Cet ancien général de 80 ans, un peul du Nord, se retire après deux mandats, comme le prévoit la Constitution
Bola Ahmed Tinubu a prêté serment lundi à Abuja pour devenir officiellement le nouveau président du Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique empêtré dans le marasme économique et une grave insécurité.
"En tant que président de la République fédérale du Nigeria, je m'acquitterai de mes devoirs et de mes fonctions honnêtement, au mieux de mes capacités, fidèlement et conformément à la Constitution", a déclaré le nouveau président lors de sa cérémonie d'investiture à Abuja la capitale fédérale.
De nombreux chefs d'Etat africains ont fait le déplacement, comme les présidents Nana Akufo-Addo(Ghana), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud) ou Paul Biya (Cameroun).Un important dispositif sécuritaire était déployé dans la capitale.
Âgé de 71 ans, le dirigeant d'ethnie yorouba, originaire du sud-ouest du pays, succède ainsi à Muhammadu Buhari, du même parti que lui.Cet ancien général de 80 ans, un peul du Nord, se retire après deux mandats, comme le prévoit la Constitution, et un bilan jugé très décevant.
L'investiture s'est tenue trois mois après la présidentielle du 25 février, dont le résultat est contesté par les deux principaux candidats de l'opposition, Atiku Abubakar et Peter Obi, qui dénoncent des fraudes massives du parti au pouvoir. Leurs recours en justice sont en cours d'examen.
Surnommé "le faiseur de rois" ou "le parrain", du fait de son immense influence politique, M. Tinubu avait fait campagne en soulignant que c'était "son tour" de diriger la première économie du continent.Il avait mis en avant son expérience à la tête de Lagos, locomotive du Nigeria, qu'il a gouvernée de 1999 à 2007.
Nombreux sont ceux qui affirment que cet habile homme politique et d'affaires a contribué à moderniser et sécuriser la capitale économique de 20 millions d'habitants.Ils espèrent qu'il aura un impact similaire sur le reste du pays.
Le nouveau président est aussi visé par des accusations de corruption, qu'il a toujours niées, mais n'a jamais été condamné.Sa santé est également un sujet de préoccupation.
- Continuité -
La première élection du sortant, Muhammadu Buhari, en 2015, avait suscité un grand espoir, en termes de lutte contre la corruption et l'insécurité rampante.
Mais il a a largement déçu.Après huit années au pouvoir, il laisse le Nigeria face à d'immenses difficultés économiques (inflation à deux chiffres, explosion de la dette et de la pauvreté) et aux violences massives de groupes jihadistes et criminels.
Sa présidence a montré "qu'il était possible pour un individu perçu par beaucoup comme incorruptible de diriger une administration qui est néanmoins définie par la corruption et l'incompétence", selon le chercheur Ebenezer Obadare, du groupe de réflexion Council on Foreign Relations, basé à Washington."Avec le nouveau gouvernement de Bola Tinubu, les Nigérians verront bientôt si un dirigeant largement considéré comme corrompu peut présider une administration relativement exempte de malversations et raisonnablement compétente".
Les deux hommes diffèrent en termes de style et de réputation, mais tous deux sont musulmans dans un pays divisé à parts presque égales entre chrétiens et musulmans, et tous deux ont un âge avancé.
Durant ses deux mandats, M. Buhari s'est rendu à plusieurs reprises au Royaume-Uni pour raisons médicales, et M. Tinubu a passé du temps à l'étranger pendant la campagne électorale et avant son investiture.
Avec les spéculations sur sa santé, les regards se sont tournés vers son vice-président Kashim Shettima, ancien gouverneur de l'État de Borno (nord-est) âgé de 56 ans.
- Dette, insécurité -
M. Tinubu devra s'atteler à redresser l'économie du pays.L'un des principaux défis du Nigeria, riche en pétrole, est qu'il échange du brut valant des milliards de dollars contre du carburant importé (en raison des défaillances de ses raffineries) qu'il subventionne ensuite pour son marché.
Cette situation a entraîné une énorme perte de revenus et de devises, contribuant à l'explosion de la dette.
Selon la Banque mondiale, plus de 80 millions des 215 millions de Nigérians vivent en dessous du seuil de pauvreté.Les Nations unies ont prévenu que plus d'un quart d'entre eux seraient confrontés à un risque élevé d'insécurité alimentaire cette année.
Le géant anglophone a beau être l'un des plus dynamiques du continent, notamment grâce à sa florissante industrie culturelle (entre Nollywood et l'Afrobeats), il fait aussi face à une grave fuite des cerveaux.
Une autre priorité du nouveau gouvernement sera de lutter contre l'insécurité.Le pays fait face à une insurrection jihadiste vieille de 14 ans dans le nord-est, à des bandes criminelles qui ravagent le nord-ouest et le centre, qui pratiquent tueries de masse et enlèvements contre rançon, et à une agitation séparatiste dans le sud-est.
Le label Stéréo Africa a officiellement remis, le mercredi 24 mai, des prix aux 3 finalistes de la deuxième édition de son concours de musique acoustique intitulée «Unplugged sessions » , dans un hôtel chic du centre-ville de Dakar,, devant un public trié sur le volet, dont les acteurs du showbiz. Les lauréats ont reçu leur prix après avoir joué au moins 30 min chacun devant un public médusé et admiratif devant le talent indiscutable de ces jeunes artistes.
Après la sélection de ses trois talents, le label Stéréo Africa Festival a honoré son trio gagnant issu du concours « Unplugged Session », le 24 mai 2023, dans un hôtel chic de Dakar sur une estrade montée en bordure de mer et face au restaurant de l’hôtel. C’est dans un cadre idyllique presque paradisiaque que le trio gagnant s’est exprimé en toute sérénité. Ce concert live et acoustique d’environ deux heures de temps est en quelque sorte une confirmation, voire une validation et une autopromotion pour ces jeunes artistes très promoteurs.
Pour cette deuxième édition du festival, les trois talents retenus sont Lion Fox, Maguette Faye du Sénégal et Abda, originaire des iles Comores, respectivement premier, deuxième et troisième prix.
Les trois artistes ont joué mercredi soir devant un public de moins de deux ans personne manifestement triée sur le volet et vraisemblablement composé du gotha du showbiz dont auront besoin ces artistes pour mener à bien leur carrière respective.
En tant que finaliste, ils auront « droit à des sessions d'enregistrement dans des studios professionnels ainsi qu'un accompagnement artistique sur un an minimum », nous a confié Lion Fox, le premier Prix. Un coup de pouce inestimable pour ces jeunes pousses qui en ont bien besoin pour faire exploser tout leur talent dans un showbiz ou rien n’est donné même quand le talent est incontestable.
Ce concert devant le gotha du showbiz est une opportunité pour ces artistes de faire des contacts utiles pour la suite de leurs carrières respectives. « L'avantage, c'est qu'on est en face de grands professionnels de la musique sénégalaise. Il y a des échanges de contacts, des opportunités de contrat de production, et tant d'autres », s’est félicité Lion Fox.
Pour mémoire, cette deuxième édition du festival Stéréo Africa s’est tenue du 9 au 13 mai 2023. Après la qualification, ce sont 13 artistes sur une cinquantaine qui ont été retenus pour prendre part à la finale tenue au Clos Normand, a Dakar.
LES MARCHEURS HEUREUX DE SE RETROUVER AU PIED DE LA VIERGE MARIE
Si certains sont venus de Dakar, d’autres ont rallié directement Popenguine en provenance de Thiès, de Nianing, entre autres, leurs t-shirts blancs à l’effigie de la Vierge Marie, tachés de poussière
Les marcheurs du pèlerinage marial sont arrivés à Popenguine, dimanche, aux environs de 15 heures, "heureux » de se retrouver au pied de la Vierge Marie après avoir parcouru des kilomètres malgré le soleil et les petits bobos, a constaté l’APS.
‘’Ça a été dur, mais nous sommes arrivés au sanctuaire marial de Popenguine’’, a confié Fréderic Gomis. Traînant un peu les pieds à cause de petits bobos, ce membre de la paroisse Notre-Dame du Cap-Vert de Pikine, soutient qu’avec »la Vierge Marie, tout est possible ».
Christian Coly, âgé de 14 ans, a suivi la marche pour ‘’la première fois’’ de sa jeune existence.
Pour ces marcheurs, les longues distances ‘’en valaient la peine’’. Si certains sont venus de Dakar, d’autres ont rallié directement Popenguine en provenance de Thiès, de Nianing, entre autres, leurs t-shirts blancs à l’effigie de la Vierge Marie, tachés de poussière.
"Maman Marie vaut tous les sacrifices. Même s’il fallait ramper pour arriver devant ses pieds, je l’aurais fait’’, dit Etienne Sarr de la paroisse Saint-Paul de Grand-Yoff.
Les marcheurs sont arrivés chantant des louanges de la Vierge Marie. D’autres, pour mettre plus d’ambiance dans cette rencontre ‘’joyeuse et priante’’ ont usé de vuvuzela ou battant simplement des mains.
Les pèlerins du diocèse de Ziguinchor se sont illustrés par une ambiance particulière, brandissant des branches d’arbres. ‘’C’est une belle occasion de montrer la verdure de notre diocèse, en rapport avec l’encyclique du pape François publiée en mai 2015. Elle se concentre sur la protection de l’environnement naturel et de toutes les personnes. Elle regroupe aussi des questions plus larges sur la relation entre Dieu, les humains et la Terre », rappelle Philippe Manga.
Pour ces fidèles, il est ‘’important d’afficher sa joie à prier et se retrouver au pied de la Vierge Marie, mère de Jésus’’. C’est du moins la conviction de Sandra Mendy, venue à Popenguine notamment pour ‘’se recueillir et rendre grâce à maman Marie pour tout ce qu’elle a fait » pour elle.
Les marcheurs arrivés à Popenguine paroisse après paroisse, suivant une liste, se sont dirigés vers le sanctuaire marial. Ils ont été accueillis par le père Paul-Marie Mandica pour les besoins de la ‘’bénédiction’’ avant la messe prévue à 22heures.
Cette marche des pèlerins s’effectue tous les ans lors du pèlerinage marial de Popenguine. Cette année, près de vingt-six-mille jeunes et moins jeunes ont effectué cette démarche de foi, selon le père Paul-Marie Mandica, vice-président du comité national de préparation du pèlerinage de Popenguine.
L'INTERDICTION D'ACCÈS AU DOMICILE D'OUSMANE SONKO SE PROLONGE
Le président de Pastef est cloîtré chez lui et ne semble pas savoir quand il pourrait en sortir. Ses droits d’aller et de venir sont l’objet de restrictions que le pouvoir justifie par une nécessité de « maintien de l’ordre »
Sa caravane partie de Ziguinchor ayant été écourtée par des éléments de la gendarmerie et lui-même ramené manu militari à Dakar, l’opposant Ousmane Sonko, principal adversaire politique du président Macky Sall, est cloîtré chez lui et ne semble pas savoir quand il pourrait en sortir. Ses droits d’aller et de venir sont l’objet de restrictions autoritaires que le pouvoir justifie par une nécessité de « maintien de l’ordre ».
Après avoir annoncé une déclaration de presse sur les circonstances de son « enlèvement » à Koungheul et son transfèrement à Dakar, le leader du parti Pastef-Les patriotes a dû l’annuler. En effet, son équipe technique et de communication qui devait l’aider dans cette tâche a été interdite d’accès à son domicile par les forces de l’ordre. Un impressionnant dispositif sécuritaire a été mis en place depuis plusieurs jours autour de son domicile de la Cité Keur Gorgui.
Ce matin du 29 mai, l'interdiction d'accès au dit domicile et à ses environs est encore de rigueur. Les équipes techniques et de communications n'ont toujours ne sont toujours pas "autorisées" à franchir le portail. Ce qui laisse supposer que la sortie médiatique d'Ousmane Sonko pourrait ne pas être possible dans la journée.
Selon ses partisans, cette mesure de « résidence surveillée » émane directement du président de la République et ne repose donc, selon eux, sur aucune base juridique. Guy Marius Sagna, un de ses proches collaborateurs et député à l’assemblée nationale, a indiqué son intention de lui rendre visite. « Dans les prochaines heures, j’irai voir Ousmane Sonko chez lui pour le féliciter d’avoir encore montré au monde entier la faiblesse, la violence, les atteintes liberticides de Macky Sall qui ne vise qu’une 3e candidature illégale et la liquidation du 5e président de la république du Sénégal : Ousmane Sonko », écrit-il sur ses plateformes numériques.
La semaine qui s’annonce après le lundi de Pentecôte est à hauts risques. Le 31 mai, le « dialogue national » organisé par le chef de l’Etat s’ouvre à la salle des banquets de la présidence en l’absence des membres de la coalition Yewwi askan wi excepté « Taxawu Senegal » de Khalifa Sall qui a décidé d’y prendre part.
Le même jour, la plateforme des forces vives de la nation dite F24, principale creuset des opposants à la 3e candidature de Macky Sall, tient un « Péncum Sénégal » (Le dialogue du peuple) au Jardin public de l’Unité 11 des Parcelles assainies, en proche banlieue dakaroise. Le lendemain, 1er juin, est attendu le verdict du procès « Sweet Beauté ».