SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 juin 2025
Par Mamadou Ndiaye
OPACITÉ
L’Amérique veille au salut de l’Afrique. Tu parles… ! Washington s’épanche très peu sur le continent noir perçu comme un sac de nœuds voire un univers clos où rien ne paraît simple.
L’Amérique veille au salut de l’Afrique. Tu parles… ! Washington s’épanche très peu sur le continent noir perçu comme un sac de nœuds voire un univers clos où rien ne paraît simple.
Au contraire tout y est compliqué voire complexe comme l’Orient ! Erigée en doctrine, cette méfiance se double d’un désintérêt fondé sur un préjugé aussi tenace qu’un atome.
C’est à croire qu’un principe abstrait gouverne l’esprit de tout pouvoir qui s’installe à la Maison Blanche. Le mystère n’a jamais été percé. Le sera-t-il un jour ? Dieu seul sait. Il règne ainsi une sorte d’opacité transmise de générations en génération. Peut-être qu’un jour pas lointain, l’Afrique cessera d’être un « lieu vide » pour redevenir une destination fréquentable parce que digne d’intérêt.
Pour toute chose, les Américains raisonnent en termes d’avantage. Ils ont horreur du préjudice. Ils détestent les contraintes, à moins d’y être… contraints. Or il y a bien longtemps que le « rocher bien placé ne modifie plus le tracé du fleuve ».
Les Etats-Unis restent encore forts et puissants. Mais ils ne règnent plus en maître absolu du monde. Tout redevient relatif. Car entretemps, d’autres puissances montantes leur contestent ce monopole et, de concessions en perte d’influence, le « jeu » s’équilibre ou se rééquilibre avec de nouveaux enjeux qui redistribuent les cartes du leadership mondial.
Pour s’éviter des soucis et ainsi échapper au chaos qui se profile, l’Amérique se redéploie en Afrique où se dessinent de nouvelles perspectives. Bien évidemment, ce regain d’intérêt est synonyme d’appétence avec une folle envie de convoiter des ressources et des positions dites stratégiques sur un fluctuant théâtre d’opérations.
Les hésitations de Washington lui coûtent cher. La lointaine Chine marque des points et offre une alternative que les Africains examinent non sans intérêt. La différence d’approche, même si elle n’est pas très lisible, s’apprécie mieux par l’offre qu’elle présente et qui repose sur le séduisant crédo du « gagnant-gagnant ».
Certes, le concept présente une ambiguïté. Mais celle-ci est vite balayée par des résultats « palpables » obtenus dans des délais relativement courts. Pas de longs ni coûteux préalables. Lesquels ne sont, aux yeux des Africains, qu’une « sèche perte de temps » et pire, une volonté surnoise de dissimuler des sentiments dans une intention somme toute malveillante.
Kamala Harris, la vice-présidente américaine arrive en Afrique dans ce contexte de doute et de soupçons. Elle visite des pays qu’elle a bien connus dans une précédente vie. Sûrement ce vécu antérieur en Tanzanie et en Zambie la prédispose à jouer la carte de proximité pour espérer grapiller des dividendes politiques, diplomatiques et économiques. Pourquoi pas même militaires pendant qu’on y est !
Dans le fond, Washington s’est toujours méfié des dirigeants africains post indépendance. Ils ne trouvent pas grâce aux Etats-Unis qui les considèrent comme des dictatures, des autocrates, des phallocrates, en un mot, des jouisseurs…
Dans l’esprit des dirigeants américains, les régimes africains méprisent l’économie qu’ils ont pliée à l’idéologie et à leurs fantasmes au détriment des peuples maintenus dans l’arriération, le dénuement, la paupérisation et avec les conflits, une errance sans fin notamment dans la partie orientale du continent où se rend justement la vice-présidente US avec un ciblage circonstancié des centres d’intérêt. Kamala Harris va ainsi découvrir un continent qui se change.
Par un effet générationnel, de nouvelles forces émergent, une nouvelle lecture de la marche du monde se décline. Les jeunes d’Afrique constituent une force d’appoint, un socle de transformation et un atout majeur dans les dynamiques démographiques qui s’annoncent.
Combiné aux richesses, l’atout-jeune sera déterminant dans l’ordre des priorités si la formation à bonne école est planifiée avec plus d’aptitude à prendre son destin en main, plus de compétence technique pour rivaliser avec d’autres aires géographiques et plus d’assurance parce que les jeunes seront ainsi biberonnés à l‘amour de l’Afrique à la fois « mère et sève nourricière ». Plus que d’autres puissances étrangères, les Etats-Unis auraient pu revendiquer plus d’attachement au continent noir en misant sur sa communauté afro-américaine.
A l’image des Américains d’origine irlandaise, italienne, anglaise, écossaise, allemande ou française, les Afro-Américains représentent une force de légitimation du soutien à l’Afrique. Marshall a donné son nom au Plan qui a permis à l’Europe, à genoux, de se redresser au lendemain de la seconde guerre mondiale. Le passé esclavagiste de l’Amérique n’aide pas le pays à se surpasser en se débarrassant de ses lourdeurs historiques.
En outre la culture anglo-saxonne, nourrie de suprémacisme, appréhende le rapprochement avec l‘Afrique comme la renaissance (si ce n’est la réhabilitation) de l’Africain-Américain qui découvre par ce biais sa profondeur historique et une lancinante base de reconquête d’une fierté enfouie.
A ce sujet, la Présidence Obama a été correcte et rectiligne. Sans relief toutefois. Il lui a manqué de l’audace pour percer le rideau et aller à l’assaut des immobilismes. Son passage a certes marqué les esprits au plan symbolique, mais il a fait moins que Clinton et Bush Junior qui ont impulsé des dynamiques ayant valu des progrès tangibles tant dans la croissance (Agoa) que dans la santé avec le Plan Malaria.
La société américaine est traversée de lignes de démarcation identitaires. Elles fragilisent une nation déjà traumatisée par des violences inouïes souvent d’ordre racial. Sa démocratie elle-même vacille à force de concessions faites à des catégories de populations au détriment d’autres qui se sentent lésées, donc marginalisées. Conséquence : la violence explose !
Vis-à-vis de l’Afrique, les Etats-Unis sont dépourvus de vision cohérente. En d’autres termes, il manque à ce grand pays des visionnaires de la trempe de Jefferson, de Lincoln, de Martin Luther King. Mais quand on eu Trump, il ne faut pas espérer une Amérique des « Nouvelles frontières », une projection bien kennedienne en pleine guerre froide.
Trump a été un joueur de comédie de boulevard. Egoïste, il ne pense qu’à lui en premier. Jamais aux autres. Sa politique de courte vue a privé les Etats-Unis de l’internationalisme, terrain sur lequel excellaient de prestigieux diplomates américains : Henry Kissinger, Colin Powell, Condoleeza Rice, John Kerry, Hilary Clinton et maintenant Anthony Blinken, pour ne citer que ceux-là. En outre Trump Donald a ruiné l’image de l’Amérique en sapant et sa notoriété et son prestige.
Ce rang dégradé profite quelque peu à la Chine qui avance partout des pions : route de la soie, technologies, communication, connectivité, espace, diplomatie active, investissements et indiscutable puissance financière. Pékin travaille son attractivité et ne lésine pas sur les moyens pour davantage séduire.
Quelle Amérique vient à la rencontre de l’Afrique ? Difficile de le deviner dès lors que persiste l’illisibilité de sa démarche.
CAN 2024, LES LIONS DECROCHENT LEURS TICKETS
Le Sénégal s'est qualifié pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations (CAN) prévue en janvier prochain en Côte d'Ivoire, après avoir battu le Mozambique, 1-0, mardi, en match comptant pour la 4e journée des éliminatoires de cette compétition.
Dakar, 28 mars (APS) - Le Sénégal s'est qualifié pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations (CAN) prévue en janvier prochain en Côte d'Ivoire, après avoir battu le Mozambique, 1-0, mardi, en match comptant pour la 4e journée des éliminatoires de cette compétition.
Les Lions rejoignent l'Algérie, l'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire et le Maroc, les premiers à valider leur ticket avant la fin des matchs des éliminatoires.
Contre le Mozambique, le Sénégal a largement dominé les débats lors de la première période. Les Lions ont mis la pression dès l'entame du match sur des Mambas qui semblaient un peu passifs.
Après plusieurs occasions nettes de but ratées dans le premier quart d'heure, le Sénégal est récompensé de ses efforts à la 19e mn grâce à Boulaye Dia qui ouvre le score sur une passe décisive de Sadio Mané.
Les joueurs sénégalais vont un peu baisser de rythme après l'ouverture du score, relâchement qui va profiter à leurs adversaires du jour. Ils vont s'employer à revenir au score en vain. Le score restera en faveur du Sénégal à la pause.
Les Lions, pressés par une équipe mozambicaine déterminée à revenir à hauteur de son adversaire, vont rendre une copie moins brillante en seconde période.
Les Lions ont donc souffert mais ont réussi à préserver jusqu'au bout leur avantage synonyme de qualification. Ils auraient pu même doubler le score si Sadio Mané et certains de ses coéquipiers avaient fait preuve de plus d'inspiration sur un ou deux actions en toute fin de match.
L'essentiel était de gagner pour se qualifier. Les Lions ont souffert en deuxième période mais ont tenu leur rang et leur qualification pour Côte d'Ivoire 2024.
BABA HAMDY VEND LES RÉALISATIONS CINÉMATOGRAPHIQUES DE SON PAYS
Les acteurs culturels sont la vitrine d’un pays. Des ambassadeurs pour vendre la destination du pays. Surnommé l’homme des innovations et des défis, l’artiste Baba Hamdy Diawara est encore sorti des sentiers battus.
Les acteurs culturels sont la vitrine d’un pays. Des ambassadeurs pour vendre la destination du pays. Surnommé l’homme des innovations et des défis, l’artiste Baba Hamdy Diawara, par ailleurs initiateur du Mouvement du Renouveau de la Culture Sénégalaise (RECUS), est encore sorti des sentiers battus. En effet, il était en Gambie du 16 au 18 mars pour des échanges culturels entre ces deux pays « frères ». Ce, pour mieux mettre en lumière les réalisations culturelles et infrastructurelles du Sénégal.
Les 16, 17 et 18 mars dernier la culture sénégalaise et de la Gambie étaient à l’honneur. C’était à l’occasion des échanges culturels, un projet qui a été mis sur pied l’auteur compositeur, producteur, Baba Hamdy Diawara, également président du Mouvement du Renouveau de la Culture Sénégalaise (RECUS). D’emblée, il précise que ces échanges n’ont rien n’à voir avec les foires, avant de renseigner que c’est des échanges culturels qui doivent relier le Sénégal et la Gambie, « deux pays frères » qui ne sont pas encore touchés par ce qui se passe aujourd’hui dans la sous-région.
« Le Sénégal est un pays en voie de développement sur beaucoup de plan. Et nous acteurs culturels devons jouer le rôle d’ambassadeurs pour montrer la culture, les us et les coutumes de notre pays », explique-t-il dans un entretien téléphonique. Parce que, estime Baba Hamdy, « les acteurs culturels sont des dignes ambassadeurs de leur pays et ça vend la destination du pays. Nous démontrons que la culture est le moyen le plus sûr pour rapprocher les peuples. Les échanges culturels peuvent être compris comme des idées, des valeurs, des coutumes entre les personnes de différents horizons. Et ils offrent à chaque individu la possibilité d’élargir la compréhension des différentes culturelles et de développer une perspective globale ».
L’auteur de « Love of my life » rappelle que les pâtes et les pizzas ont permis de vendre la destination Italie. Du coup, il est important à ses yeux que cela favorise forcement la compréhension et la communication interculturelles pour construire une société « harmonieuse ».
« Vendre la destination Sénégal, l’expertise Sénégalaise... »
« C’est grâce aux échanges culturels que les gens peuvent comprendre les défis et les opportunités qui existent dans chaque pays. Mais si on ne fait pas d’échanges, on ne se comprend pas et ça accentue les risques de malentendus. Les échanges favorisent au moins la connaissance réciproque et le respect mutuel. Et ce respect doit exister entre nous, pays frontaliers, entre nous et le reste du monde », confie-t-il.
Pour lui, cela permet de tisser des liens durables, de coopération entre les professionnels de la culture du Mouvement RECUS et des homologues étrangers à s’enrichir mutuellement. « C’est encourager l’échange d’informations et d’expertises, de favoriser le dialogue des cultures, dans le but de favoriser la compréhension mutuelle, la cohésion sociale et la consécration des principes de tolérance, de solidarité et d’ouverture sur les autres cultures », indique le producteur de 1000 Mélodies.
Ce projet ambitieux est lourd en termes de charges. Mais il estime qu’ils ont ce qu’on appelle « une solidarité volontaire et agissante ». Car, le Mouvement RECUS s’est inspiré du modèle du Mouridisme basé sur l’entraide entre acteurs culturels. « C’est sur fonds propres, nous n’avions aucun sponsor pour nous accompagner. Mais c’est notre rôle en tant qu’acteurs culturels de jouer notre partition pour mieux vendre la destination du Sénégal, l’expertise Sénégalaise, montrer nos infrastructures routières, aéroportuaire, etc… Montrer également le cinéma sénégalais, l’écriture, notre plat national le « Ceebu Jeen », qui vient d’être admis au patrimoine de l’Unesco, entre autres. Car, le Sénégal regorge de potentialités et nous allons également découvrir la culture gambienne dans toutes ces facettes. C’est ça l’intérêt des échanges culturels », conclut-il.
LA RADDHO SE POSITIONNE CONTRE UN TROISIÈME MANDAT
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) appelle Macky Sall à ne pas se présenter en 2024 et à abroger les articles de la Constitution qui privent les personnes condamnées, de leurs droits civils et politiques.
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) appelle Macky Sall à ne pas se présenter en 2024 et à abroger les articles de la Constitution qui privent les personnes condamnées, de leurs droits civils et politiques. Ce sont là quelques-unes des revendications exprimées par la Raddho au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue dans leurs locaux.
La Raddho, par la voix de son Secrétaire Général, exprime ses vives préoccupations concernant les agitations sociales et politiques qui secouent le pays. Une situation d’effervescence qui serait liée "aux ennuis judiciaires de l’un des leaders de l’opposition et aux intentions prêtées au Président Macky Sall de vouloir briguer un troisième mandat à la tête du pays". Or, tient à rappeler M. Sadikh Niass, l’article 27 de la Constitution affirme clairement qu’aucun Président ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs".
Selon l’organisation, ces points de tension sont à l’origine de manifestations interdites
qui ont abouti à des vagues d’arrestations de citoyens dont "la plupart ne faisait qu’exercer leur droit constitutionnel de manifester". la Raddho se dit fermement opposée "aux arrestations tous azimuts, la pratique des retours de parquets sans base légale ainsi que les traitement inhumains et dégradants subis par les personnes interpellées". Des pratiques contribuent à aggraver le surpeuplement carcéral.
`
Une autre grave conséquence de ces pratiques serait le recours par l’opposition à la défiance des institutions comme moyen de résistance. Pour faire face à toutes ces menaces qui pèsent sur "la paix civile, la cohésion sociale et la survie de la démocratie sénégalaise", M. Sadikh Niass fait un certain nombre rappel et de revendications.
La Raddho appelle le Président Macky Sall au respect de la Constitution et de la parole donnée. L’organisation milite également pour l’abrogation des articles L29 et L30 qui font de la déchéance civile et politique une conséquence directe de la condamnation.
Les forces de défense et de sécurités sont appelés à respecter les règles des Nations Unies en matière de maintien de l’ordre. Aussi, pour la Raddho, il est important de rappeler que la démocratie se nourrit de contradictions et de dialogues. Pour la Raddho, il est plus qu’urgent d’instaurer un dialogue entre pouvoir et opposition. A ce titre, l’organisation demande aux guides religieux et à la communauté internationale d’agir auprès du président afin que des pourparlers soient inities entre tous les acteurs politiques.
AFFAIRE COVID, L'ENQUETE EN BONNE VOIE
L’enquête judiciaire sur la gestion des fonds publics destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19 ‘’suit son cours avec toute la diligence’’ nécessaire, a assuré, mardi, à Dakar, le procureur général de la cour d’appel de Dakar, Ibrahima Bakhoum.
Dakar, 28 mars (APS) - L’enquête judiciaire sur la gestion des fonds publics destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19 ‘’suit son cours avec toute la diligence’’ nécessaire, a assuré, mardi, à Dakar, le procureur général de la cour d’appel de Dakar, Ibrahima Bakhoum.
‘’Concernant [le] rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Covid-19, la Division des investigations criminelles a fait des auditions. L’enquête suit son cours avec toute la diligence’’ qu’il faut, a déclaré M. Bakhoum lors d’un point de presse.
Des agents des ministères concernés par la gestion des fonds publics destinés à éradiquer la pandémie de coronavirus ont été auditionnés par les enquêteurs, selon le procureur général de la cour d’appel de Dakar.
Il s’agit notamment de fonctionnaires s’occupant de l’administration générale et de l’équipement dans les ministères chargés de la Famille, des Sports, du Développement communautaire, des Petites et moyennes entreprises.
Ibrahima Bakhoum affirme que des responsables d’entreprises privées ayant fourni des services et des équipements aux ministères ont également été entendus.
‘’Soyez rassurés qu’un travail d’enquête et d’investigation très poussées est en train d’être fait par les enquêteurs saisis de toute l’étendue du rapport’’ de la Cour des comptes, a-t-il assuré.
La Cour des comptes a signalé des malversations dans l’utilisation des fonds publics destinés à l’achat d’équipements de prévention de la maladie à coronavirus et à l’approvisionnement de denrées alimentaires et d’autres biens pour les populations affectées économiquement par la pandémie.
LE RESPONSABLE DES JEUNES PASTEFIENS PLACE EN GARDE A VUE
C’est une nouvelle arrestation dans les rangs du Parti Pastef. Il s’agit du responsable de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS) de Keur Massar. Suite à une longue cavale, Abdou Aziz Dabakh Goudiaby a été arrêté ce lundi.
C’est une nouvelle arrestation dans les rangs du Parti Pastef. Il s’agit du responsable de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS) de Keur Massar.
Suite à une longue cavale, Abdou Aziz Dabakh Goudiaby a été arrêté ce lundi par les gendarmes de la Brigade de Recherches de Keur Massar.
Tout est parti d’une saisine du Procureur de la République qui a ordonné l’arrestation de ce membre du parti de Ousmane Sonko, selon Seneweb.
Sachant qu’il est activement recherché par la gendarmerie, Abdou Aziz Dabakh Goudiaby serait réfugié dans une autre région située à l’intérieur du pays.
Mais les pandores de la BR de Keur Massar suivraient les moindres déplacements du fugitif. Ainsi il a été arrêté dès son retour à Dakar.
VIDEO
LES DÉMOCRATES DÉCIDÉS À CONFRONTER MACKY SALL
Tandis que le président laisse planer le doute sur une candidature à un troisième mandat, Aminata Touré estime que la Constitution est "très claire" et que le chef de l'État ne peut absolument pas se porter candidat à la présidentielle de 2024 - ENTRETIEN
L'ancienne Première ministre du Sénégal (2013-2014) Aminata Touré a accordé un entretien à France 24. Tandis que le président Macky Sall laisse planer le doute sur une candidature à un troisième mandat, Aminata Touré estime que la constitution sénégalaise est "très claire" et que le chef de l'État ne peut absolument pas se porter candidat à l'élection présidentielle prévue en 2024. Dénonçant une "vague de répression sans précédent", elle assure que "les démocrates" sont prêts à y "faire face".
LES ORPAILLEURS À LA CONQUÊTE DE L'EST
Peuplé de quelques dizaines d'âmes il y a une vingtaine d'années, Bantakokouta situé dans la région frontalière avec le Mali et la Guinéeest devenu une ville de plusieurs milliers d'habitants, entièrement tournée vers l'or
Le trou noir s'ouvre sur les entrailles de la Terre, insondable.Mohamed Bayoh, Guinéen de 26 ans, s'y engage et disparaît, happé par les ténèbres, dans l'espoir d'y trouver la pépite d'or qui changera sa vie.
Il fait partie des milliers de Ouest-Africains qui se sont aventurés dans l'est du Sénégal à la recherche du précieux métal. L'exploitation de l'or a métamorphosé cette région frontalière avec le Mali et la Guinée, facteur d'opportunités et de risques.
Le paysage autour de Bantakokouta est comme un gruyère qui s'étend à perte de vue, baigné d'une brume poussiéreuse. Autour de chaque cavité, de petits groupes, protégés du soleil par des abris de branchage, font remonter à la manivelle la roche extraite du sol.Un peu plus loin, des femmes trient les roches et jettent les mauvaises sur des monticules.
Chaque jour, ce sont les mêmes gestes, sans garantie de succès.Mohamed Bayoh le dit: "Travailler ici, c'est comme jouer à la loterie, on n'est jamais sûr de gagner".Mais il va rester "jusqu'à trouver de ²l'or".
Les orpailleurs de Bantakokouta s'installent quelques jours ou mois, et repartent.Ils sont là pour gagner de l'argent sans s'éterniser, l'envoient à leur famille, ou investissent dans leur pays.
Mohamed Bayoh espère "trouver beaucoup d'or.Pas un peu...Beaucoup.Pour commencer une autre vie en Guinée".Au bout de six mois, ses revenus lui ont permis d'acheter deux motos.Avec un gramme d'or, il dit gagner environ 30.000 francs CFA (45 euros).
Les risques sont nombreux.Les éboulements tuent régulièrement.Le chanvre indien et le tramadol, un antidouleur à risques, sont consommés "en pagaille", dit Diba Keita, responsable d'un comité de vigilance communautaire.
- Mercure -
Peuplé de quelques dizaines d'âmes il y a une vingtaine d'années, le village est devenu une ville de plusieurs milliers d'habitants, entièrement tournée vers l'or.
L'activité y est autorisée, contrairement à plusieurs sites de la région.D'autres zones sont occupées par de grandes entreprises, parfois à l'origine de conflits fonciers avec les populations.
Dans la ville, les ruelles sont jonchées d'ordures, parcourues par chèvres et moutons. La majorité des cases sont des constructions rudimentaires, en bambou et crintin.
Dans son atelier, un Burkinabè, Souleymane Segda, passe les pierres déjà concassées dans une machine qui crache de la poussière et prend presque toute la place.Il n'y a pas de toilettes.Le jeune homme de 20 ans est couvert de terre.Son lieu de travail est aussi sa chambre.
"Je peux gagner jusqu'à 50.000 francs CFA par jour (75 euros).Je rentre (au Burkina) dès que c'est possible et quand j'aurai gagné assez d'argent, je partirai définitivement", confie-t-il.
Les paillettes d'or sont récupérées à l'issue du lavage. L'utilisation du mercure, dangereux pour la santé et interdit en raison de sa toxicité, est répandue, polluant les cours d'eau.
- Prostitution -
On trouve presque de tout désormais à Bantakokouta: machines-outils, produits électroniques...La ville abrite des lieux de culte, un poste de santé mais aussi des boîtes de nuit, des salles de jeux vidéo.
"L'or a apporté la richesse.Autrefois, on allait chercher nos produits à Mako", à une vingtaine de kilomètres, raconte Waly Keita, né dans le village il y a 63 ans.Il se souvient avec nostalgie "des mamans" qui partaient creuser au fleuve pour trouver quelques pépites pendant que les hommes allaient en brousse chasser et récolter du miel.
L'or a apporté sa part d'ombre, "le banditisme", et "les conflits", déplore-t-il.
Si la coexistence entre les communautés se passe bien globalement, les incidents existent, comme en 2020 lorsque des affrontements avaient éclaté entre les forces de sécurité sénégalaises et des orpailleurs guinéens, entraînant la mort de deux jeunes hommes.
Sur une place un peu à l'écart des commerces, une jeune femme, short bleu moulant et tee-shirt rouge, parle au téléphone. "Non ce n'est pas bon.C'est pas assez.Je vais rien faire avec toi", dit-elle dans un français approximatif.
Comme des dizaines d'autres, elle s'est trouvée piégée et obligée de vendre son corps."Je n'aime pas mon travail", lâche-t-elle doucement, un voile de honte sur le visage.
"La prostitution est devenue un problème majeur", explique Aliou Bakhoum, chef d'antenne de l'ONG La Lumière à Kédougou, la capitale régionale."Ces jeunes femmes, principalement du Nigeria, souvent mineures, sont victimes d'un trafic très organisé et d'un réseau très puissant".
- Radicalisation -
Son association a recueilli une quarantaine de jeunes filles, dont certaines âgées d'une quinzaine d'années, et les aide à rentrer dans leur pays.M. Bakhoum raconte leur vie brisée, les mensonges des trafiquants qui les ont appâtées avec la promesse d'un emploi, la traversée de l'Afrique de l'Ouest et les pressions qu'elles subissent pour garder l'omerta.
Face à la recrudescence des trafics, l'Etat a beaucoup investi dans la sécurité et le renseignement, explique un haut responsable administratif qui souhaite rester anonyme.
L'Etat a aussi intensifié les opérations de sécurisation de la frontière avec le Mali.Préservé jusqu'alors, le Sénégal craint la contagion jihadiste par son voisin.
"L'est du Sénégal serait un territoire très intéressant pour les jihadistes, pas forcément pour des attaques, mais pour le recrutement et le financement. Les sites d'orpaillage sont idéaux pour trouver des jeunes frustrés qui veulent gagner de l'argent, et l'or est très facile à cacher et à échanger", souligne un diplomate occidental sous couvert d'anonymat.
Bantakokouta compte des dizaines de comptoirs tenus par des Maliens, où l'or est acheté puis transporté en catimini de l'autre côté de la frontière, illégalement.
Un rapport du Timbuktu Institute de 2021 insiste sur la frustration socio-économique des jeunes, une cause primordiale de radicalisation.La région de Kédougou compte plus de 25% de chômeurs et plus de 70% de taux de pauvreté. Le décrochage scolaire atteint des proportions inquiétantes.
La détérioration récemment accélérée des conditions de vie pousse les jeunes à venir de plus en plus tôt tenter leur chance dans les mines.Mais beaucoup déchantent, menaçant de recourir à d'autres expédients.
PAR Farid Bathily
MANDAT D'ARRÊT DE LA CPI CONTRE POUTINE : L'AFRIQUE DU SUD SOUS PRESSION
Pretoria pourrait être contraint d’arrêter le président russe en respect de ses obligations vis-à-vis de la justice internationale. Attendu au tournant, le gouvernement de Cyril Ramaphosa tente s’éviter un embarras
Depuis le lancement le 17 mars par la Cour pénale internationale (CPI) d’un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour crimes de guerre présumés en Ukraine, tous les regards se tournent vers l’Afrique du Sud.
Une question revient avec insistance : le président russe attendu le 24 août 2023 en marge des travaux du 15e sommet des BRICS sera-t-il livré à la justice internationale ?
Ce déplacement du chef du Kremlin reste pour l’heure hypothétique et la diplomatie russe maintient le suspense. Mais le sujet est l’objet de crispation au sein du pouvoir sud-africain.
Ménager les susceptibilités
L'Afrique du Sud, dont la position de neutralité vis-à-vis de la guerre en Ukraine agace les Occidentaux, aurait sans doute préféré ne pas avoir à choisir entre le respect de ses obligations internationales en tant que nation signataire du traité fondateur de la CPI et la préservation de son amitié maintes fois revendiquée ces derniers mois avec Moscou.
Les autorités tentent ainsi depuis quelques jours de ménager les susceptibilités en rappelant à la fois la position de non-alignement de l’Afrique du Sud sur le conflit russo-ukrainien et son attachement au principe de la légalité en tant qu’État.
Des tractations sont par ailleurs en cours afin d’anticiper les éventuelles implications d’une prochaine décision du pays sur le sujet. "Nous attendons un avis juridique sur la question", a notamment indiqué la ministre des Relations internationales Naledi Pandor, à la SABC, la télévision nationale, la semaine écoulée.
Le cas Omar el-Béchir
Preuve du caractère sensible de l’affaire, le parti au pouvoir – l’ANC – refuse de se prononcer, préférant refiler la patate chaude au gouvernement. Quant à l’opposition, elle exhorte le chef de l’État Cyril Ramaphosa à refuser tout simplement d’accueillir Vladimir Poutine.
Selon de nombreux observateurs, une telle option éviterait à l'Afrique du Sud d’avoir à se justifier de dérouler le tapis rouge à un visiteur recherché par la justice internationale, comme ce fut le cas avec l'ex-président soudanais Omar el-Béchir en 2015.
L’ancien homme fort de Khartoum, lui aussi recherché par la CPI, avait participé à un sommet de l’Union africaine sur le territoire sud-africain sans être inquiété. L’épisode, conclu par un imbroglio judiciaire, s’est avéré dommageable pour l’image de marque de la nation arc-en-ciel et ses ambitions en tant que locomotive du continent.
VIDEO
UNE ARRESTATION DANS LE CADRE DE LA TENTATIVE D'ASSASSINAT DE SONKO
Yarga Sy, un agent de sécurité aéroportuaire a été appréhendé à la suite de saisies d'objets et de perquisitions menées après des informations de presse faisant état d'une tentative d'assassinat sur du leader de Pastef, selon le procureur général
Yarga Sy, un agent de sécurité aéroportuaire, a été arrêté dans une affaire de tentative d'assassinat de l'opposant Ousmane Sonko, a annoncé mardi le procureur général Ibrahima Bakhoum.
M. Sy a été arrêté dans le cadre d'une enquête confiée par le procureur de la République à la Sûreté urbaine, a précisé M. Bakhoum lors d'un point de presse.
Le mis en cause a été appréhendé à la suite de saisies d'objets et de perquisitions menées après des informations de presse faisant état d'une tentative d'assassinat sur M. Sonko, le 16 mars, jour de son procès contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, alors qu'il était sur le chemin du tribunal.
Yarga Sy, qui dit être un militant de Pastef, "est en instance de défèrement", selon le procureur général, qui a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire.
Il est poursuivi pour tentative d'assassinat, homicide involontaire et jet d'un liquide pouvant nuire à l'intégrité physique d'une personne.