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25 juin 2025
NGŨGĨ WA THIONG'O SE JOINT À WOLE SOYINKA ET AUX 104 POUR DÉNONCER L’INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE PAR MACKY SALL
L'un des intellectuels les plus célébrés sur le continent africain et dans le monde a exprimé le désir d’être rajouté à la liste des signataires de la tribune des 104 qui dénoncent la véhémente et brutale instrumentalisation de la Justice au Sénégal
Ce dimanche 26 mars 2023, l'écrivain kenyan, Ngũgĩ wa Thiong'o, l'un des intellectuels les plus célébrés sur le continent africain et dans le monde a exprimé le désir d’être rajouté à la liste des signataires de la tribune des 104 qui dénoncent la véhémente et brutale instrumentalisation de la Justice au Sénégal par l’actuel président de la République Macky Sall.
Écrivain de langue kikuyu et anglaise, membre de l'Académie américaine des arts et des sciences aux Etats-Unis, Ngũgĩ wa Thiong'o est actuellement professeur et directeur de l'International Center for Writing and Translation à l'Université de Californie à Irvine.
Régulièrement cité ces dernières années comme l’un des favoris pour remporter le prix Nobel de littérature, Ngũgĩ wa Thiong'o rejoint dans la liste des signataires le Nigérian Wole Soyinka qui a annoncé le 23 mars 2023 être lui aussi fortement préoccupé par la situation au Sénégal du fait de la constante remise en cause par l’administration de Macky Sall des droits fondamentaux des citoyens.
Au moment où les arrestations tous azimuts se poursuivent au Sénégal et où plusieurs sources crédibles indiquent qu’il y aurait plus de 520 prisonniers politiques, l’engagement de Ngũgĩ wa Thiong'o est un signal fort de la communauté intellectuelle internationale.
Bien plus qu’un intellectuel de renom, Ngũgĩ est un combattant des libertés et un militant anti-néocolonial. Arrêté en décembre 1977, ses combats pour la justice sociale le mèneront dans une prison kenyanne de haute sécurité pendant plus d’un an. Enfermé 23 heures par jour, c’est sur du papier hygiénique qu’il écrira son premier roman en kikuyu, « Devil on the Cross » (Le diable sur la croix). Dans la foulée, il prend l’importante décision d’écrire principalement dans sa langue maternelle, le kikuyu.
Dès 1962 il publie son premier roman en anglais qui deviendra un ouvrage de référence, Weep not Child (Enfant, ne pleure pas). Dramaturge, essayiste, romancier, nouvelliste, il publie en 1986 un retentissant recueil d’essais : Decolonising the Mind: The Politics of Language in African Literature, publié en français sous le titre Décoloniser l'esprit. Cet ouvrage sera le dernier qu’il écrira en anglais.
James Gũgĩ à la naissance, il change son nom en 1977 et se présente en public comme un écrivain afro-saxon. Ses pièces de théâtre interdites, sa famille harcelée, lui-même menacé et traqué par le pouvoir kenyan, il s’exile à Londres avant de s’installer aux États-Unis où il enseigne à Yale Unviersity pendant 3 ans, mais aussi à Northwestern University et New York University (NYU).
Ngũgĩ wa Thiong'o rejoint un nombre important de personnalités africaines et de la diaspora qui mettent en garde Macky Sall contre ses excès et sa brutalité. Au-delà de Wole Soyinka, Cornel West, Anthony Appiah, Sophie Bessis ou Aminata Dramane Traoré, cette tribune a été signée par les professeurs de la diaspora, Sada Niang, University of Victoria, British Columbia et Samba Gadjigo, Mount Holyoke University, Massachusets.
Ce lundi 27 mars à hauteur du théâtre Daniel Sorano, les passants et automobilistes ont assisté à un spectacle singulier. Un homme à l’aspect terrifiant, emmitouflé dans une tenue de camouflage malmène une femme sans défense.
"Le théâtre vecteur de paix et de développement". C’est le thème choisi cette année pour célébrer la journée mondiale du théâtre. Pour marquer l’occasion, acteurs, dramaturges, metteurs en scène et passionnés d’art se sont donnés rendez-vous au Théâtre National Daniel Sorano.
Ce lundi 27 mars à hauteur du théâtre Daniel Sorano, les passants et automobilistes ont assisté à un spectacle singulier. Un homme à l’aspect terrifiant, emmitouflé dans une tenue de camouflage malmène une femme sans défense. Tout de blanc vêtue, les traits de son visage expriment une grande terreur. Les larmes aux yeux et la mort dans l’âme, elle fixe sur son bourreau un regard implorant la pitié. Impassible et insensible, cette figure qui semble dénuée d’humanité continue à maltraiter la femme tout en la trainant sur la chaussée. Cette scène poignante est une mise en scène théâtrale destinée à la sensibilisation sur les horreurs de la guerre et les violences infligées aux femmes. Pour le metteur en scène, Ibrahima Mbaye Sopé, ce spectacle est une piqûre d’alerte qui appelle à la préservation de valeurs chères aux sénégalais telles que : lapaix, la compassion et le respect. Des valeurs qui semblent aujourd’hui en péril du fait du contexte socio-économique actuel émaillé de violences.
Plus qu’un moyen de divertissement, le théâtre peut servir d’instrument d’apaisement, d’où le thème choisi cette année pour célébrer la journée mondiale du théâtre : "Le théâtre vecteur de paix et de développement". Le spectacle de rue comporte aussi un volet consacré au dialogue islamo-chrétien. Ainsi, pendant près d’une heure, deux comédiens, l’un déguisé en imam et l’autre en prêtre se sont tenus côte à côte à hauteur de l’arrêt de bus. Près de ces deux personnages, des hommes et des femmes arborant fièrement une tenue traditionnelle pour représenter différentes ethnies du Sénégal. Non loin de là, on note la présence de deux artistes, muets et tout de blanc vêtus, censés symboliser des anges qui répandent la paix dans leur sillage. Plus qu’un moyen de sensibilisation, le spectacle de rue joue le rôle de publicité animée. "Ce spectacle est aussi destiné à amuser les passants et à leur faire savoir que c’est un grand jour pour le théâtre", explique Ibrahima Mbaye Sopé. Le son de la musique instrumentale traditionnelle ainsi que les tenues hautes en couleurs arborées par acteurs et invités viennent compléter ce décor de jour de fête.
Ce 27 mars fut aussi l’occasion de rappeler l’importance de cet art de la mise en scène. "Le théâtre est important pour l’équilibre d’une société. Il sert à véhiculer des messages éducatifs et à répandre différentes émotions", explique un animateur du haut de son estrade. Cependant, déplore-t-on, les personnes évoluant dans le monde du théâtre ne sont pas toujours bien loties. "Nous plaidons pour une meilleure valorisation de notre travail car, malgré tous les efforts fournis, il arrive que certains d’entre nous rencontrent des difficultés économiques", déplore Bousso, comédienne.
Pour Ibrahima Mbaye Sopé, il est urgent de mettre sur pied un fonds d’assistance en faveur des acteurs du théâtre comme cela a été fait pour le monde du hip hop. Cet argent devrait notamment servir à assurer la formation de jeunes aspirant à évoluer dans le monde du théâtre. Il espère que cette journée va aider à rappeler ce plaidoyer aux autorités.
Par Assane SAADA
LA MATURITÉ EST DANS LE CYNISME
Où s’élabore l’humeur du pays ? La notoriété de l’intellectuel ne rime plus avec l’exercice de l’influence. L’expertise ne sert plus de bouée de sauvetage. Le temps n’est pas à la sérénité. La maturité fait dans le cynisme.
Où s’élabore l’humeur du pays ? La notoriété de l’intellectuel ne rime plus avec l’exercice de l’influence. L’expertise ne sert plus de bouée de sauvetage. Le temps n’est pas à la sérénité. La maturité fait dans le cynisme. L’excitation et l’emballement assurent le spectacle. Des acteurs pris dans une ombre de cette lueur qui rayonne et abîme. Leurs insuffisances n’engloutissent pas leurs obstinations. Qui pense juste ? Qui rêve faux ? Des parangons de vertus dérapent tout en tenant une rampe de la morale. Le réel leur glisse-t-il entre les mains ? Dans cette tourmente, ne se dégage que l’angoisse des populations. Ce tumulte bouleverse sauf des émotions et des égos de politiciens qu’il est difficile de rapiécer un tissu démocratique dont des griefs viennent supplanter de beaux motifs. Chacun est convaincu d’exprimer une volonté consciente ou inconsciente d’un peuple qui, le moment venu, s’exprimera à travers des urnes.
Il faut fabriquer le vertige, fournir le fantasme, donner l’ivresse, livrer des extases excitant à participer à une étape du plan de carrière des politiciens. L’air du temps oblige. Ils sont disposés à faire alliance, recourent à une méthode triviale. Une tactique pas nouvelle. Pourvu que la stratégie paie. Mais… Que de magasins pillés, de biens vandalisés, de personnes meurtries, de morts à passer par pertes et profits… Parce qu’on aura réussi à détourner une certaine aspiration en une colère. Pensant que « l’homme n’a jamais rien produit qui témoignât en sa faveur que des actes de colère : son rêve le plus singulier est sa principale grandeur, renverser l’irréversible » (Paul Nizan, La Conspiration). Quelle irréversibilité, qu’elle irrémédiabilité ? Le Sénégal est un pays où des électeurs votent régulièrement depuis 1792 comme aimait à le répéter feu Mbaye Jacques Diop. La victoire du Bds (Bloc démocratique sénégalais) aux élections de 1951 était saluée par la presse et les acteurs politiques de l’époque comme une alternance. Deux autres changements sortiront des urnes en 2000 et en 2012.
Le mensonge apaise l’existence
Qui aime le malheur des événements qui substituent l’hideur et l’abject à l’identité de la paix ? Cette marque devenue une vanité sénégalaise. Des politiciens qui ne souffrent pas de la mauvaise image qu’ils donnent d’eux-mêmes peuvent-ils se soucier des interpellations des honnêtes gens ? Ils se sont moulés dans une désinvolture qui ne finit jamais de froisser. Ils en sont fiers. En bateleurs qui vivent à débiter des boniments, ils jouissent d’une amnésie qui favorise leurs incohérences et autres inconséquences. Aussi : « Les allers-retours entre la vérité et le mensonge jouent un rôle essentiel. Ces oscillations réalisent un mouvement subtil qui apaise notre existence. (…) Lorsqu’on s’intéresse aux comportements d’un groupe, on observe un décalage étonnant entre le désir de vérité et les comportements mis en œuvre pour la refuser. Pourquoi des personnes préfèrent-elles croire et répéter un mensonge ? Pourquoi, face à des énormités, alors que les évidences sont sous leurs yeux, restent-elles si complaisantes vis-à-vis des menteurs ? », écrit le médecin psychiatre Pr Patrick Clervoy dans l’introduction de son livre Vérité ou mensonge.
Des nombreuses observations du spécialiste Clervoy, il ressort qu’on « fait davantage confiance à un menteur démasqué et relevé de ses fautes plutôt qu’à une personne a priori intègre sur le plan moral. Un menteur est paré de vertus qui séduisent. On croit mieux le connaître. (…) On place plus facilement sa confiance en celui qui a été reconnu comme un menteur ». Ainsi en va-t-il même dans des pays dits de démocratie avancée. Donald Trump n’arrête pas de faire école. La perversité de sa méthode est dénoncée pour mieux s’en servir. Lisons encore Pr Patrick Clervoy : « En 2017, défiant les pronostics, Donald Trump fut élu quarante-cinquième président des États-Unis. En 2015, PolitiFact, un site Internet rigoureux qui surveille la véracité des déclarations des hommes politiques américains, avait honoré Donald Trump du titre de « menteur de l’année ». Cela ne lui porta pas préjudice. Durant la campagne présidentielle, il renforça la caricature du personnage médiatique qu’il était déjà. Il ne modéra ni ses outrances ni les assertions mensongères concernant ses opposants, la malignité de la presse, l’état de son pays et les relations avec les puissances étrangères. Il prouva chaque jour qu’il mentait mieux et plus fort que n’importe quel autre candidat. Pourtant, il plut suffisamment à une majorité relative pour conquérir ce poste… »
Hier comme aujourd’hui, une quête de légitimité. Des gens qui ne valent rien, des renégats, des incapables, des corrompus selon leur nomadisme politique, leur station du moment dans ce système que vitupèrent ses meilleurs prébendiers. Pour sortir de la crise de 1968, l’armée, refusant de prendre le pouvoir, avaient proposé, entre autres, au président Senghor, une suppression des salaires et autres avantages et leur remplacement par une indemnité de session pour les députés. Quel politicien dit mieux ?
FRANCE 24 INTERDIT DE DIFFUSION AU BURKINA FASO
Les militaires au pouvoir au Burkina Faso ont donné, lundi 27 mars, la suspension « sine die » de la diffusion de France 24 sur l’ensemble du territoire. Cette décision intervient après la diffusion d’une interview du «Chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique
Les militaires au pouvoir au Burkina Faso ont donné, lundi 27 mars, la suspension « sine die » de la diffusion de France 24 sur l’ensemble du territoire. Cette décision intervient après la diffusion d’une interview du « Chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI)» sur les antennes de France 24.
Les militaires disent se désoler, à travers un communiqué, de voir « le chef d’une organisation terroriste comme AQMI et reconnue comme telle par l’ensemble de la communauté internationale, puisse bénéficier des « largesses éditoriales » de France 24 pour s’exprimer longuement sur les antennes de la chaîne.
«Sans contester la liberté des choix éditoriaux de la chaîne, le Gouvernement s’interroge cependant sur l’éthique qui gouverne la pratique professionnelle du journalisme sur France 24», lit-on dans le communiqué.
Selon le gouvernement Burkinabé «en ouvrant ses antennes au premier responsable d’AQMI, France 24 offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine véhiculés pour assouvir les visées maléfiques de cette organisation sur le Burkina Faso».
«Le Gouvernement a donc décidé en toute responsabilité, et au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, de la suspension sine die »de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national, tout en réaffirmant son attachement à la liberté de presse et d’opinion, il renvoie France 24 et l’ensemble des professionnels des médias à leurs responsabilités quant aux choix éditoriaux qu’ils opèrent dans le traitement de l’information sur le terrorisme», souligne le texte.
EL MALICK NDIAYE PLACÉ SOUS BRACELET ÉLECTRONIQUE
Nouveau rebondissement dans l’affaire El Malick Ndiaye, chargé de communication de Pastef/Les patriotes. Il a obtenu mardi une liberté provisoire, après son face-à-face avec le Juge d’instruction.
Nouveau rebondissement dsns l’affaire El Malick Ndiaye, chargé de communication de Pastef/Les patriotes. Il a obtenu mardi une liberté provisoire, après son face-à-face avec le Juge d’instruction. Son avocat Me Moussa Sarr, qui donne l’information, précise toutefois que son client est placé sous bracelet électronique.
Ce responsable de Pastef a été arrêté puis placé en garde vue la semaine dernière pour « diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions ».
DR BABACAR NIANG DEFERE
Selon les informations de Libération online, le Dr Babacar Niang, qui était convoqué ce lundi à la Sûreté urbaine après sa libération samedi soir, vient d’être déféré devant le procureur pour « non-assistance à personne en danger et homicide involontaire.
Selon les informations de Libération online, le Dr Babacar Niang, qui était convoqué ce lundi à la Sûreté urbaine (Su) après sa libération samedi soir, vient d’être déféré devant le procureur pour « non-assistance à personne en danger et homicide involontaire ».
Le mis en cause a été arrêté mardi dernier suite à un avis de recherche et d’arrestation émis par la Sûreté Urbaine (SU).
Sa garde à vue a été levée, samedi.
MANIFESTATIONS POLITIQUES, MARY TEUW NIANE SE DÉMARQUE
Mary Teuw Niane, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, ne sera pas dans la rue avec la coalition Yewwi Askan Wi. Il s’est catégoriquement démarqué de cette démarche, parce qu’il prône un espace public pacifié.
Mary Teuw Niane, candidat déclaré à la Présidentielle de 2024, ne sera pas dans la rue avec la coalition Yewwi Askan Wi. Il s’est catégoriquement démarqué de cette démarche, parce qu’il prône un espace public pacifié. La nécessité du respect des libertés et la nécessité que les institutions de la République jouent leur rôle dans la défense des citoyens et des citoyennes, et en même temps que les citoyens et les citoyennes, les partis politiques en particulier jouent leur rôle d’apaisement dans leurs démarches pour la conquête du pouvoir, vont de pair, selon l’invité du « Jury du dimanche ».
L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur a une ligne politique bien loin de l’opposition radicale incarnée par Ousmane Sonko et Cie. “Nous avons une ligne politique fondée sur trois principes. D’abord, les valeurs avec un constat au Sénégal que les valeurs sont en train de se déliter. Nous sommes en train de perdre ce que les anciens nous ont légué. Nous sommes en train de perdre ce que les religions musulmane et chrétienne nous ont légué de bonnes valeurs. Nous sommes en train de perdre ce que l’éducation, la formation auraient dû donner à la jeunesse‘’, dit-il.
Ensuite, a-t-il poursuivi, “notre deuxième principe, c’est la connaissance et la compétence. Nous sommes au siècle de l’économie de la connaissance. Nous considérons que dans ce pays, qui a produit de grands hommes religieux, mais essentiellement des hommes de connaissance comme El Hadj Oumar Foutihou Tall, El Hadj Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, El Hadj Ibrahima Niasse et bien d’autres, la connaissance et la compétence n’ont plus la valeur qu’elles devraient avoir”.
Dans la même dynamique, Mary Teuw affirme vouloir que la violence s’estompe. ”La paix, c’est le fondement de la construction d’un développement qui puisse avoir un impact sur les citoyens et les citoyennes. Nous travaillons avec tous ceux qui respectent ces principes. Il nous faut transformer ce pays, transformer les mentalités qui ont malheureusement changé en général dans le mauvais sens », conclut-il.
LES PROCUREURS DU SENEGAL PRENDRONT LA PAROLE MARDI
C’est un fait assez rare. Presque tous les chefs de parquet du Sénégal vont s’adresser aux Sénégalais, demain mardi, à travers des points de presse prévus à la même heure.
C’est un fait assez rare. Presque tous les chefs de parquet du Sénégal vont s’adresser aux Sénégalais, demain mardi, à travers des points de presse prévus à la même heure.
En effet, après le procureur de la République près le tribunal de Dakar, Ibrahima Bakhoum, ceux de Pikine, Saint-Louis, Thiès, Tambacounda et Ziguinchor, entre autres, ont également décidé de briser le silence.
Même si l’ordre du jour n’est pas dévoilé, l’on apprend qu’ils vont tous se prononcer sur les nombreux cas d’arrestation de membres de Yewwi Askan Wi, et particulièrement du Pastef notés depuis quelques jours à Dakar et un peu partout dans le pays, dans la foulée du procès en diffamation opposant le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang au leader du Pastef Ousmane Sonko.
D’ailleurs, parmi les personnes arrêtées lors de ces manifestations du 16 mars dernier, il y aurait des membres des «Forces occultes», dont l’objectif était de rendre le pays ingouvernable, d’après la presse de ce lundi.
PREMIER GALOP DES LIONCEAUX A BAMAKO
L’Equipe nationale du Sénégal de football U23 a effectué, dimanche, sa première séance d’entraînement, à Bamako, en perspective du match retour contre le Mali, comptant pour le dernier tour des éliminatoires de la Can de la catégorie, prévue en juin 2023
L’Equipe nationale du Sénégal de football U23 a effectué, dimanche, sa première séance d’entraînement, à Bamako, en perspective du match retour contre le Mali, comptant pour le dernier tour des éliminatoires de la Can de la catégorie, prévue en juin 2023 au Maroc. Le match est prévu ce mardi au Stade du 26-Mars à18h 00 Gmt.
Mercredi, lors de la phase aller, le Sénégal avait battu le Mali 3-1. En s’imposant à domicile, le Sénégal se trouve en pole position pour participer à la quatrième édition de la Can U23. Toutefois, les hommes de Demba Mbaye doivent réaliser un bon résultat pour s’assurer d’une qualification définitive.
La première édition s’était tenue en 2011 au Maroc. Le Sénégal a pris part à l’édition de 2011, puis à celle de 2015 qui s’était déroulée au Sénégal. Les trois premières équipes de la compétition sont qualifiées di¬rectement aux Jeux Olympiques. La dernière participation du Sénégal au tournoi de football des Jo remonte à 2012, à Lon¬dres, en s’arrêtant en quart de finale devant le Mexique (2-4).
«ON NE MONTRE PAS ASSEZ LES ARTISTES DE L’ECOLE DE DAKAR»
Il y a 4 ans que «La Galerie de mon père» a vu le jour. Pour sa fondatrice, Khady Thiam, l’objectif est de valoriser l’art africain sculptural ainsi que l’art africain moderne et contemporain, particulièrement l’Ecole de Dakar.
Il y a 4 ans que «La Galerie de mon père» a vu le jour. Pour sa fondatrice, Khady Thiam, l’objectif est de valoriser l’art africain sculptural ainsi que l’art africain moderne et contemporain, particulièrement l’Ecole de Dakar.
Cette exposition est consacrée à Mbaye Diop, comment avez-vous découvert cet artiste ?
Mbaye Diop, je l’ai découvert en même temps que la collection de mon père, il y a quel¬ques années de ça. Je l’ai dé¬couvert au travers de ses tableaux et de certains témoignages que j’ai pu avoir de mon père et d’autres amateurs d’art. Son univers, le choix des couleurs, les silhouettes, tout ça m’a captivée. Il a un univers très atypique qui est vraiment hors du commun comparé à d’autres artistes. J’aime parfois le comparer à Abou Ndiaye, je trouve qu’ils ont parfois des similitudes sur certaines œuvres. Ce sont mes deux artistes préférés, d’où le choix de deux expositions qui leur ont été consacrées, l’une à l’Atelier de céramique de Mauro Petroni dans le cadre du Partcours 9 et une à la galerie. Mbaye Diop a un univers qui m’a beaucoup frappée. Très diversifié, prolifique dans le choix des couleurs et pas forcément toujours le même univers. On trouve des choses très différentes dans son travail. Cette rétrospective, c’est justement pour montrer aux gens que de 1994 à 2012, il a eu des univers complètement différents. Maintenant pourquoi ? Est-ce que ce sont des périodes de sa vie ? On voit dans certains de ses travaux qu’il est un peu plus «dark», plus agressif je dirais, et d’autres univers où il est un peu plus doux, avec des oiseaux, des silhouettes de femmes et certaines œuvres qui ont des côtés un peu rituels. Et il se considérait aussi, sur une des œuvres qu’on a ici, qui fait presque 3 mètres de haut, comme «le fils de Dieu», donc je pense qu’il a un lien peut-être avec la divinité, les esprits, les génies, et on arrive à le ressentir dans son travail.
Vous avez un intérêt assez marqué pour l’Ecole de Dakar. Pourquoi ?
Première raison, c’est parce que la collection de mon père est essentiellement composée de l’Ecole de Dakar. J’y ai adhèré et je comprends son choix parce que l’Ecole de Dakar, les artistes qui y sont, ont des univers spécifiques, très particuliers. Et avec le temps, j’aimerais pouvoir continuer à mettre en avant l’Ecole de Dakar, remettre en lumière ces artistes qui, je trouve, on ne les montre pas assez. Alors que justement, pour savoir où on va, il faut savoir d’où l’on vient. Et c’est important de continuer à mettre en avant l’Ecole de Dakar.
C’est une époque importante pour l’art contemporain sénégalais et vous pensez que ce n’est pas assez mis en lumière ?
Pas assez. On parle beaucoup des générations actuelles, mais je ne trouve pas assez de l’Ecole de Dakar, de cette génération des années…, j’ai même remonté à 1949 en parlant de Théodore Diouf, cette génération des années 1950, la première et deuxième générations des artistes de l’Ecole de Dakar qui sont pour moi, des artistes majeurs de l’art contemporain au Sénégal, et qu’il est essentiel de ne pas oublier et à qui il faut toujours rendre hommage.
Une partie de la galerie est consacrée aux mas¬ques, représentations…
La galerie met en avant deux arts, l’art contemporain et l’art sculptural africain qui fait partie d’une passion de mon père, essentiellement composé de pièces qui viennent de la Guinée, du Mali, de la Côte d’Ivoire, d’Afrique du Sud, du Burkina Faso, avec toute une déclinaison d’objets, de mas¬ques, de tams tams, des objets rituels, d’immenses statues. C’est assez large comme collection. Mais la clientèle, qui est friande d’objets de ce genre, ce sont surtout les Américains, les Asiatiques et les Européens. Beaucoup moins les Sénégalais. Aujourd’hui, mon vœu pour la galerie, c’est déjà de trouver un plus grand espace pour montrer plus de choses et faire de plus grandes expositions.