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23 août 2025
PREMIERE EDITION D’AFRICA MITH, HAPSATOU SY JOUE POUR LA JEUNESSE
Pour la première édition d’Africa MiTH, l’entrepreneure Hapsatou Sy appelle la jeunesse africaine à venir profiter de l’opportunité que va offrir cet évènement de tous les possibles qui aura lieu du 27 mai au 6 juin 2023 à Diamniadio.
Pour la première édition d’Africa MiTH, l’entrepreneure Hapsatou Sy appelle la jeunesse africaine à venir profiter de l’opportunité que va offrir cet évènement de tous les possibles qui aura lieu du 27 mai au 6 juin 2023 à Diamniadio. Selon elle, s’il y a plein de forums en Afrique, très souvent, il n’y a rien de concret derrière pour les jeunes et les entreprises africaines. D’où l’idée, dit-elle, de lancer ce projet innovant, tourné vers le concret, mais surtout très ambitieux pour le continent africain.
Les ambitions de Hapsatou Sy pour Africa MiTH sont claires. Les Emirats Arabe Unis ont Dubaï Expo et le Sénégal aura son Africa MiTH. Même si elle remarque les forums formidables qui se font de plus en plus sur le continent africain, elle veut aussi apporter sa pierre à l’édifice. C’est ainsi qu’elle donne rendez-vous du 27 mai au 6 juin 2023 au Centre de conférence et au Parc des expositions de Diamniadio, pour célébrer l’innovation, les talents et accueillir les opportunités qu’offre l’Afrique, afin de permettre aux investisseurs d’identifier des projets et aux porteurs de projets de trouver des investisseurs. «J’ai décidé de lancer Africa MiTH parce qu’il y a plein de forums où on discute, on parle, mais derrière, qu’est-ce qu’il y a de concret pour nos jeunes, pour nos entreprises ?», s’interroge Hapsatou Sy, née en France et avec des origines sénégalo-mauritaniennes. Par ce festival, elle veut créer également un pont entre Dubaï et le Sénégal. A l’en croire, l’Afrique est un cimetière de jeunes diplômés qui ne trouvent pas d’emploi. Mais elle veut changer l’ordre des choses car, dit-elle, le continent africain est le continent le plus riche, même en matières premières. L’ambition d’Africa MiTH, d’après Hapsatou Sy, c’est de réunir toutes les forces, tous les talents, toutes les opportunités de l’Afrique dans un seul et même endroit.
Adepte de la pensée positive, admiratrice de jeunes créateurs, Hapsatou Sy n’a pas la prétention de dire ou de faire mieux que les autres. L’objectif pour elle, c’est de faire en sorte que l’Afrique soit racontée par les Africains, boostée par les Africains, mais aussi et surtout faire en sorte qu’Africa MiTH devienne un rendez-vous international. Africa MiTH ou encore un «Make it Happen» est l’évènement de tous les possibles. Une expérience, d’après elle, «inédite» tournée vers le concret pour éclairer le continent, provoquer le déclic et faire en sorte que les jeunes Africains soient acteurs de leur propre vie et destin. Pour cette première édition qui va se tenir sur 11 jours, la femme d’affaires Hapsatou Sy, qui entend mettre sur pied une vitrine internationale à l’image de Dubaï Expo, appelle la jeunesse africaine à profiter de l’opportunité que va offrir cet évènement qu’elle qualifie de tous les possibles. «Ce sont 11 jours d’événements, mais 9 jours de formation. Des formations concrètes avec des experts qui vont leur donner les outils. Et j’appelle tous les jeunes de ce pays à se mobiliser», précise l’entrepreneure Hapsatou Sy, fondatrice d’Africa MiTH, qui estime aussi que le continent africain n’a rien à envier au reste du monde. «On va utiliser les 40 000 mètres carrés du Parc d’exposition pour en faire quelque chose qui initie aux changements. Autour de rencontres, de découvertes, de partage à travers notre programme d’ateliers, de talks, de masterclass, de conférences et de performances artistiques», a-t-elle expliqué.
Un projet ambitieux et innovant
a l’occasion de cet Africa MiTH 2023, divers pavillons seront dédiés à la promotion de la culture, de l’art et de l’artisanat, du tourisme, du sport, de la gastronomie, de l’agriculture, de l’environnement ainsi qu’à la nouvelle technologie, promet-elle. Ce sera le cas du pavillon dénommé «L’Ecole des Boss» dédié à l’entrepreneuriat ou encore du Business Hall qui réunira en son sein tout ce qu’il faut savoir pour créer au Sénégal et en Afrique. Hapsatou Sy et son équipe, après avoir, dit-elle, identifié les priorités du continent africain, promettent également une multitude d’activités et de divertissements pour tous, avec des invités, artistes, influenceurs venus des 4 coins du monde. «Et la seule direction qu’on doit prendre aujourd’hui, c’est celle d’offrir un avenir à notre jeunesse», a défendu la présidente de Greentech Afrique qui souhaite avoir, après cet événement, 1000 jeunes motivés qui vont créer derrière 10 mille emplois.
LES FDS SE FONT DESIRER
À l’occasion de la cérémonie officielle du Gamou annuel de Saroudia, le petit-fils du guide religieux de Saroudia, Ibrahima Diakhaby, a déploré l’absence des forces de défense et de sécurité pour assurer la sécurité des pèlerins.
À l’occasion de la cérémonie officielle du Gamou annuel de Saroudia, le petit-fils du guide religieux de Saroudia, Ibrahima Diakhaby, a déploré l’absence des forces de défense et de sécurité pour assurer la sécurité des pèlerins.
La 72e édition du Gamou annuel de Saroudia a été célébrée dimanche dernier dans la commune de Madina Baffé, département de Saraya. Pour cette année encore, l’événement religieux a enregistré une grande affluence.
En effet, des milliers de fidèles musulmans venus du Sénégal, de la Guinée et du Mali se sont donné rendez-vous dans le village de Saroudia pour des moments de prières pour une paix durable au Sénégal et dans la sous-région.
Durant la cérémonie officielle, la question de la sécurité des fidèles a dominé les débats.
En effet, Ibrahima Diakhaby, petit-fils de l’érudit Cheikh Oumar Diakhaby, guide religieux de Saroudia, s’est plaint de l’absence des forces de défense et de sécurité, quand on sait que ‘’ce village est situé en zone frontalière, entre le Mali et la Guinée, excentré et à plus de 126 km de la ville de Kédougou’’, regrette-t-il.
Le guide religieux estime qu'un événement aussi important doit avoir des garanties sécuritaires. ‘’Quand on réunit à peu près plus de mille personnes, il faudrait que la sécurité soit assurée avant, pendant et après l’événement. Malgré le CDD organisé à Saraya sur cet événement religieux, les FDS sont absentes’’, déplore-t-il.
À l’en croire, l’absence des forces sécuritaires a également été notée lors de l’édition précédente.
En plus de ce problème sécuritaire, il est question de la construction de la mosquée du village. ‘’Surtout que ce Gamou prend beaucoup plus d’ampleur et l’actuelle mosquée est très petite pour contenir les pèlerins qui effectuent le déplacement annuellement’’.
Il invite, par ailleurs, les services en charge de la gestion de l’eau à procéder aux branchements pour la distribution de l’eau dans le village. L’électrification du village est aussi une forte demande.
4EME REVUE ANNUELLE DU PAQUET-EF, LE BILAN EN CHIFFRES
En prélude à la 10e revue sectorielle du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence, le ministère de l’Education nationale (Men) a tenu, ce lundi aux Sphères ministérielles de Diamniadio, sa 4ème revue interne.
En prélude à la 10e revue sectorielle du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence, le ministère de l’Education nationale (Men) a tenu, ce lundi aux Sphères ministérielles de Diamniadio, sa 4ème revue interne. La rencontre, qui a réuni tous les responsables du pilotage du système éducatif, a permis de faire l’évaluation des recommandations de l’année dernière et établir des projections pour 2023.
Le ministère de l’Education nationale (Men) a tenu, ce lundi aux Sphères ministérielles de Diamniadio, sa 4ème revue interne alors que se profile la 10e revue sectorielle du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence pour l’éducation et la formation (Paquet-Ef). C’est une rencontre d’échanges et de partage qui a réuni le staff du ministère de l’Education nationale, les directeurs et chefs de service. L’objectif est d’analyser, ensemble, la portée de la mise en œuvre des grands axes de la politique éducative durant l’année 2022 et jeter les bases des actions majeures pour l’année 2023-2024. «La présente édition se tient aussi à une étape cruciale marquée par l’évaluation de la phase 2018-2022 de notre programme sectoriel, le Paquet-Ef. Cet exercice constitue ainsi une réelle opportunité pour consolider le renouveau de notre système éducatif avec la formulation de la prochaine phase», a indiqué la Secrétaire générale du ministère de l’Education nationale. Cette revue interne constitue également un espace de dialogue, de gestion avec les différents responsables de programme sur leurs performances, conformément à l’esprit du Budget-programmes. Elle permet enfin de mieux préparer la contribution du ministère de l’Education nationale au bilan du secteur en vue de la prochaine rencontre sectorielle, qui sera tenue incessamment.
Hausse continue du taux de réussite aux examens et du budget
A travers les différentes présentations des programmes et les échanges approfondis qu’elles ont suscités, les différents acteurs ont noté avec satisfaction les bonnes performances du département et les efforts considérables consentis pour transformer en résultats les ressources mises à disposition en 2022. Pour le bilan des différents programmes, en 2022, des avancées significatives sur des indicateurs-clés ont été notées. Il s’agit du taux brut de scolarisation qui a connu une amélioration sensible au préscolaire de 17, 70 à 18, 20%, au moyen de 51, 50% à 52, 10% et au secondaire où une performance de 37, 70% a été réalisée. Selon la Secrétaire générale du ministère de l’Education nationale, Mme Khady Diop Mbodji, ces avancées sont liées aux infrastructures de qualité et de proximité réalisées à tous les niveaux afin de renforcer l’équité dans l’accès. Plusieurs indicateurs attestent également des progrès significatifs durant l’année écoulée. L’amélioration du taux d’achèvement de l’enseignement moyen (78, 70%), la baisse du taux d’abandon et le relèvement du taux de promotion à l’élémentaire et au moyen suite à des programmes de remédiation, de maintien, de dotation en matériel scientifique et d’atténuation de la vulnérabilité dans les zones défavorisées. Il y a aussi les taux exceptionnels de réussite aux examens certificatifs enregistrés au Cfee 73, 80% contre 62, 14 en 2021, au Bfem de 70, 38% contre 67, 96 et au Bac de 52% contre 45, 30. Au niveau de l’Education de base des jeunes et des adultes, (Ebja), l’augmentation du pourcentage de daaras modernes construits par rapport aux besoins (67%) et du nombre d’enseignants recrutés et formés par rapport aux besoins (130 contre 32) ont renforcé l’environnement devenu plus propice à l’épanouissement et à la réussite des apprenants des daaras modernes. Concernant le pilotage, la poursuite du processus de renforcement de capacités des acteurs pour la mise en œuvre des Budgets-programmes, le niveau de dématérialisation des procédures administratives et l’allocation du budget de fonctionnement à partir de critères d’équité définis ont renforcé la qualité et la transparence de la gestion du système. En ce qui concerne la programmation pour l’année 2023, le budget s’élève à 825, 6 milliards contre 648, 9 milliards en 2022, soit un accroissement de 21, 40%. Il s’agit d’une progression sans précédent par rapport à 2022 où il y avait seulement 9, 39% d’accroissement. Sur ce budget, indique la Secrétaire générale du ministère de l’Education nationale, la contribution de l’Etat s’élève à 92, 47% et celle des partenaires techniques et financiers à 7, 53%.
En dépit de toutes ces performances, il faut reconnaître que le bilan est aussi marqué par de réels défis à relever. En particulier la baisse du Taux brut de scolarisation (Tbs) à l’élémentaire qui est liée notamment à une forte évolution de la population scolarisable, la baisse du taux d’achèvement à l’élémentaire et au secondaire et l’augmentation du taux d’abandon au moyen et au secondaire liées à l’existence d’un nombre important d’écoles et d’établissements à cycle incomplet, le faible rythme de construction de daaras modernes malgré la légère hausse de l’indicateur en 2023, l’indice de parité en baisse au niveau du moyen malgré les acquis réalisés à l’élémentaire, le déficit en données sur les seuils de performance au préscolaire pour un meilleur suivi avec l’évaluation des acquis au préscolaire à mettre en place, la faiblesse des budgets alloués aux programmes préscolaires et l’Ebja et la taille de la part de budget octroyée à l’investissement qui ne favorisent pas le renforcement de la qualité.
Les défis à relever
Ces contreperformances constituent ainsi des points d’attention à prendre en charge prioritairement dans les prochaines interventions du ministère. C’est dans cette perspective que Mme Khady Diop Mbodji a engagé l’ensemble des acteurs, à tous les niveaux, à mettre en œuvre les recommandations suivantes : favoriser l’accès dans le système éducatif en renforçant la carte scolaire, la diversification de l’offre et la sensibilisation, notamment dans les zones en retard de scolarisation, renforcer les stratégies d’encadrement des élèves en difficulté (les plans de remédiation), notamment dans les zones vulnérables, renforcer le dispositif de prise en charge des élèves dans les mathématiques et les sciences, et élargir le réseau d’établissements scientifiques, accélérer la mise en place d’un réseau de daaras modernes pour accompagner la diversification de l’offre, notamment dans les zones à faible accès, systématiser le suivi des seuils de maîtrise à tous les niveaux à travers une politique cohérente d’évaluation, renforcer le déploiement du numérique éducatif pour mieux accompagner l’équité, l’efficacité et l’efficience du système, renforcer le système d’information et de gestion de l’éducation, notamment pour le non-formel, pour un meilleur pilotage du système éducatif, accompagner les programmes préscolaire et l’Ebja à travers des mesures de renforcement budgétaire et la mise en place de projets porteurs d’investissements, et mettre en place un dispositif efficace de suivi-évaluation de la mise en œuvre de l’ensemble des recommandations de la présente revue.
LES AUTORITES PERSISTENT ET CONTINUENT D’EDICTER DES MESURES ASSIMILEES A UNE TRAQUE
Les Forces vives de la nation sonnent l’alerte. Le F24 relève, dans un communiqué, les « moments de tension ambiante que vit le Sénégal avec des arrestations tous azimuts remarquées depuis plusieurs mois ».
Les Forces vives de la nation sonnent l’alerte. Le F24 relève, dans un communiqué, les « moments de tension ambiante que vit le Sénégal avec des arrestations tous azimuts remarquées depuis plusieurs mois ». La plateforme dénonce les arrestations multiples des responsables de la sociétés civiles et des militants politiques.
« Malgré les appels à la paix, à la décrispation et à la désescalade, les autorités persistent et continuent d’édicter des mesures qui peuvent être assimilées à une traque des activistes, des opposants et des journalistes pour des prises de position fondées sur la liberté d’expression » a déclaré le F24 dans un communiqué.
La plateforme exige, en ce sens, la libération immédiate personnes arrêtées le 22 mai 2023 au-delà de 23 h et dont la garde à vue n’a pas été notifiée.
Les Forces vives du Sénégal rappellent que « le régime de la garde à vue obéit à des règles strictes contenues dans les textes pénaux de la République du Sénégal ».
« Mieux, toute détention doit s’inscrire dans un cadre formel et c’est pourquoi la plateforme ne saurait accepter que d’honnêtes citoyens soient victimes d’arrestations préventives dont le but est d’aller chercher, voire fabriquer ensuite des charges » a fustigé le F24.
La plateforme alerte également sur les perquisitions de domiciles, sans mandat. Elle déplore, de même, la banalisation et le caractère liberticide des arrestations avec des chefs d’accusation identiques pour plusieurs personnes visées.
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SONKO NIE TOUT EN BLOC ET ANNONCE SON RETOUR À DAKAR
Déclaration de Sonko qui ne mentionne pas explicitement la Caravane de la Liberté, initiative qu'il a annoncé quelques heures auparavant lors d'un discours public devant son domicile à Zinguinchor. Il évoque la phase terminale de la marche vers le Palais
Saxewar Diagne de SenePlus |
Publication 24/05/2023
Dans une déclaration enregistrée ce soir à Zinguinchor, Ousmane Sonko revient sur le procès d'hier qui l'a opposé, en son absence au tribunal, à la jeune Adji Sarr qui l'accuse de viol répété.
Le leader de Pastef continue de nier les faits de viol et insiste sur le fait qu'il considère cette affaire comme un vaste complot politique orchestré en dernière instance par le président Macky Sall. Il déclare, "pensez-vous que je sois en manque pour aller violer une femme" avant d'ajouter "je n'ai jamais eu de rapport avec cette femme".
Dans cette déclaration, Sonko ne mentionne pas explicitement la Caravane de la Liberté, initiative qu'il avait annoncée quelques heures auparavant lors d'un discours public devant son domicile à Zinguinchor. Cependant, il évoque la phase terminale de la marche vers le Palais, faisant allusion à une mobilisation générale pour faire face aux prétendues volontés autoritaires de Macky Sall.
Ces déclarations témoignent de la ferme conviction d'Ousmane Sonko quant à la nature politique de cette affaire et de son engagement à continuer la lutte pour défendre ses idéaux. Alors que l'affaire du procès se poursuit, l'avenir politique du Sénégal reste incertain, et l'issue de cette bataille juridique pourrait avoir des conséquences significatives sur le paysage politique du pays.
Il est important de suivre de près les développements de cette affaire, ainsi que les réactions des différents acteurs politiques et de la société civile. La tension politique est à son comble à neuf mois de l'élection présidentielle, et les événements à venir pourraient façonner l'avenir du Sénégal.
La légende du rock s'est éteinte ce mercredi 24 mai, à 83 ans. Avec des tubes comme "Proud Mary" ou "The Best", l'artiste à la crinière blonde et au sourire ravageur a su enflammer les foules grâce à son jeu de scène explosif
"C'est avec une grande tristesse que nous annonçons la mort de Tina Turner", indique un communiqué sur son compte Instagram, ajoutant que la chanteuse américaine, naturalisée suisse, laissait "derrière elle sa plus grande oeuvre : sa musique".
Au cours de sa carrière entamée dans les années 1950 aux Etats-Unis, elle aura remporté huit Grammys, les récompenses de la musique américaine.
Avec des tubes comme "Proud Mary" ou "The Best", l'artiste à la crinière blonde et au sourire ravageur a su enflammer les foules grâce à son jeu de scène explosif.
"Avec sa musique et sa passion infinie pour la vie, elle a enchanté des millions de fans à travers le monde et inspiré les stars de demain", ajoute le communiqué sur son compte officiel.
La Maison Blanche a salué une "icône", déplorant "une perte immense".
EFFETS DES VIOLENTES MANIFESTATIONS, L’ECONOMIE SUBIT LES CONTRECOUPS
Les conséquences économiques des violentes manifestations notées ces temps-ci, à Dakar et dans les régions, sont énormes. Les petits commerces, les grandes surfaces, le secteur du transport, subissent les effets de ce phénomène.
Les conséquences économiques des violentes manifestations notées ces temps-ci, à Dakar et dans les régions, sont énormes. Les petits commerces, les grandes surfaces, le secteur du transport, entre autres, subissent les effets de ce phénomène dû notamment à l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko.
Au lendemain des manifestations de la semaine dernière occasionnées par le procès Adji Sarr-Ousmane Sonko, presque toutes les activités étaient à l’arrêt. Trouvé devant son atelier de réparation de véhicules sis aux Parcelles-Assainies, le mécanicien Arfang Thior (nom d’emprunt), la quarantaine, est l’un des rares propriétaires à ouvrir son garage. ''Depuis ce matin, on n’a repéré aucune machine. On n’a rien à faire. On est fatigué’’, se désole-t-il. Il est 17 h, mais le technicien n'a pas vu l'ombre d’un client. Suite aux actes de vandalisme découlant des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre, bon nombre d’automobilistes et de conducteurs de cyclomoteurs n’ont usé leur machine. '’Vous voyez comment la circulation est fluide. Presque aucune voiture ne roule’’, reprend M. Thior.
Oumar Ndiaye est son collègue. Il note un manque à gagner énorme. ‘’Les politiciens nous fatiguent’’, dit-il, demandant que l’on mette un terme à l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko. ‘’Il faut arrêter avec cette affaire. Depuis trois ans, chaque fois que ce conflit judiciaire est soulevé, les problèmes surgissent de nulle part. Ça n'en vaut pas la peine’’, remarque M. Ndiaye.
Au-delà du manque à gagner, cette situation engendre des problèmes de mobilité. Parce que les bus publics ainsi que les stations-service sont aussi dans le viseur des manifestants. ''Nous ne sommes pas d'accord pour les casses. Lorsque les manifestants s'attaquent aux stations d’essence, par exemple, on a de sérieux problèmes pour s'approvisionner. Je ne me suis pas déplacé avec ma moto, faute de carburant. Je dois rentrer jusqu'à Tivaouane Peulh. Et c’est difficile de trouver une voiture, se désole-t-il.
Marchand ambulant au marché Dior, Ousmane Maal subit lui aussi les effets de ces manifs. ''On veut gagner notre vie. Mais les manifestations nous empêchent de travailler. Parfois ça, nous tombe dessus. Et on a des difficultés pour transporter nos marchandises ou les mettre à l’abri’’, soutient le jeune homme qui tend une robe aux passants. À un jet de pierre, le supermarché Auchan est fermé. L'enseigne ‘’Bonjour’’ est cassée. Cela renseigne sur la fureur des manifestants qui étaient de passage. La station Totale, quant à elle, reste ouverte. Les pompistes qu’on y trouve vivent dans une peur bleue. Ils craignent surtout pour leur avenir. ''Nous sommes paniqués à chaque période de manifestations. On a peur pour notre avenir. Un avenir sombre’’, s’alarme le pompiste que l’on surnomme l’Ancien. Il demande au président de la République de régler ce problème. Parce que, dit-il, la paix est la première phase de la sécurité.
Chauffeurs de taxi et conducteurs de ‘’thiak thiak’’ au chômage partiel
Il est 19 h. Chauffeur de taxi, Basse Anta Diop s'apprête déjà à rentrer chez lui. Il ne veut prendre aucun risque. ''En ces périodes-là, dès le crépuscule, je gare ma voiture. Le lendemain, dès que les manifestations reprennent, j’arrête de conduire'', dit-il.
Pape Diop, chauffeur, palabre avec des amis au garage clando Dior-Yoff. Il se désole des saccages. ''C'est nous qui payons les pots cassés. Il faut surtout éviter d'empêcher les Sénégalais de travailler'', dit-il, soulignant que ce sont nos compatriotes qui sont employés dans les grandes surfaces et les stations d'essence. Son camarade Birame Fall, taximan âgé de 25 ans, n'a également pas pris service. ''Ce qui me fait de la peine, ce sont les pertes en vies humaines'', dit-il.
De son côté, Mor Diop, assis sur un bidon à côté de quatre scooters alignés devant un atelier de réparation, est préoccupé par autre chose. Chapelet à la main, vêtu d’un polo bleu et d’un super jean noir, il est conducteur de ‘’Thiak-thiak’’. Lui aussi n’a pas travaillé après les dernières manifestations. ''Macky Sall avait dit qu'il allait mettre le coude sur les dossiers brûlants pour apaiser. Alors pourquoi il ne le fait pas pour ce dossier-là qui est en train de mettre le pays à feu et à sang ?'', dit le jeune homme. ’’J’ai garé mon engin le temps que cette tempête passe un peu. C'est plus sûr'', dit-il. Le manque à gagner semble ne pas l’effrayer. ‘’Qu'on reste une semaine sans travailler, ça m'est égal. L'essentiel, c'est que Macky parte. Une fois parti, on se met à reconstruire le pays'', a-t-il ajouté.
L'un de ses compagnons est du même avis. ‘’Quoi qui puisse arriver, il faut que Sonko soit éligible pour l'élection présidentielle de 2024'', martèle-t-il. ‘’Aujourd’hui, beaucoup n'ont pas bossé parce qu’une manifestation a été annoncée'', constate Abdoulaye Sy, vendeur de lunettes, de montres et d’accessoires de téléphones portables trouvé à Yoff.
La situation est telle qu’à chaque tenue d’un procès de Sonko, les écoles ferment.
PAR SAXEWAR DIAGNE DE SENEPLUS
LA SAGA DU PROCÈS OUSMANE SONKO-ADJI SARR, UN RÉCAPITULATIF DES ÉVÈNEMENTS
EXCLUSIF SENEPLUS - Cette affaire va laisser une marque indélébile – Il est l’heure d’instaurer un climat de transparence, de respect des droits de l'homme et de dialogue politique pour garantir la légitimité et la confiance dans le système démocratique
Saxewar Diagne de SenePlus |
Publication 24/05/2023
Le procès très médiatisé opposant Ousmane Sonko, leader de l'opposition au Sénégal, à Adji Sarr, une ancienne employée d'un salon de massage, a captivé l'attention du pays et suscité un débat passionné au cours des derniers mois. Voici un récapitulatif des principaux événements qui ont marqué cette affaire complexe et controversée :
Les accusations initiales : En février 2021, Adji Sarr déclare publiquement avoir été violée à plusieurs reprises par Ousmane Sonko. Ses allégations secouent le pays et déclenchent une série de manifestations et de tensions politiques.
L'immunité parlementaire : Ousmane Sonko, député à l'Assemblée nationale, bénéficie de l'immunité parlementaire, ce qui soulève des questions sur la poursuite de l'affaire. Le Parlement vote en faveur de la levée de son immunité afin qu'il puisse être traduit en justice.
L'arrestation de Sonko : En mars 2021, Ousmane Sonko est arrêté pour trouble à l'ordre public après des affrontements entre ses partisans et les forces de l'ordre lors de son convoi vers le tribunal. Cette arrestation provoque une vague de protestations dans le pays.
Le procès : Le procès débute en mai 2021. Adji Sarr témoigne et détaille les agressions présumées, tandis qu'Ousmane Sonko nie les accusations et affirme être victime d'une conspiration politique visant à le discréditer.
Tensions politiques : L'affaire divise profondément la société sénégalaise et entraîne des tensions politiques croissantes. Des manifestations pro et anti-Sonko se multiplient dans tout le pays, parfois marquées par des violences.
Les plaidoiries et les demandes de peine : Les avocats de la défense et de l'accusation présentent leurs arguments. Le procureur demande une peine de 10 ans de prison pour viol ou une peine de 5 ans pour "corruption de jeunesse".
Résultat en attente : Après des délibérations, le verdict est réservé et sera annoncé le 1er juin 2023. Les attentes sont élevées et l'issue du procès est susceptible d'avoir un impact significatif sur la vie politique et sociale du Sénégal.
Cette saga judiciaire a révélé des divisions profondes au sein de la société sénégalaise et a suscité des débats intenses sur des questions telles que la culture du viol, le pouvoir politique et la justice. Quel que soit le verdict final, il est clair que l'affaire Sonko-Adji Sarr a laissé une marque indélébile sur le paysage politique et social du Sénégal.
Le procès Ousmane Sonko-Adji Sarr se déroule dans un contexte politique particulièrement tendu à neuf mois de l'élection présidentielle. Le pays fait face à une crise politique croissante, marquée par des arrestations de personnalités politiques, de journalistes, d'activistes de la société civile et des conflits au sein de Yewi, la principale force de l'opposition.
Depuis quelques mois, le gouvernement sénégalais a intensifié les arrestations de leaders de l'opposition et de figures politiques ou de la société civile critiques envers le régime en place. Ces arrestations ont alimenté les tensions et accru les divisions politiques dans le pays. Nombreux sont ceux qui voient dans ces arrestations une tentative de museler l'opposition et de restreindre la liberté d'expression avant les élections.
Parmi les mouvements politiques de l'opposition, des conflits internes sont également observés. En particulier, le parti de Sonko, Pastef, fait face à des dissensions et des rivalités avec d'autres formations ou groupements politiques, notamment Taxawu Senegal dirigé par Khalifa Sall et Bartythelemy Diaz. Ces divisions affaiblissent l'opposition et rendent la situation politique encore plus complexe.
Ces tensions politiques et les conflits au sein de l'opposition ont eu un impact direct sur le procès Ousmane Sonko-Adji Sarr. Certains y voient une dimension politique, avec des accusations de manipulation et de complot visant à discréditer Sonko et à affaiblir son parti avant les élections présidentielles.
À neuf mois de la présidentielle, le Sénégal est confronté à des défis majeurs sur le plan politique. La question de la stabilité politique et de la démocratie est cruciale pour l'avenir du pays. Les résultats du procès Sonko-Adji Sarr et l'issue de l'élection présidentielle auront un impact significatif sur la stabilité politique et sociale du Sénégal dans les mois à venir. Il est essentiel que le processus électoral se déroule dans un climat de transparence, de respect des droits de l'homme et de dialogue politique pour garantir la légitimité et la confiance du peuple sénégalais dans le système démocratique.
À ZIGUINCHOR, L'ÉCOLE AU RYTHME DE L'AFFAIRE SONKO ET DES TENSIONS POLITIQUES
Pour les 1.040 candidats au baccalauréat en juillet, l'inquiétude monte, d'autant que l'avenir est incertain et que la tension risque de monter à nouveau avant le verdict attendu la semaine prochaine
Verrou démonté, murs noircis, odeur de brûlé: le magasin du lycée Djignabo Bassène à Ziguinchor, dans le sud du Sénégal, porte encore les stigmates de récents affrontements entre partisans de l'opposant Ousmane Sonko et policiers.
C'était il y a une dizaine de jours, mi-mai, alors que s'ouvrait à Dakar le procès pour viols d'Ousmane Sonko. Depuis, le lycée de 3.000 élèves est fermé, et les autorités éducatives ont ordonné à toutes les écoles du secteur de garder portes closes jusqu'à jeudi.
Car chaque convocation judiciaire de M. Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, populaire parmi les jeunes, fait craindre des troubles, entraînant souvent la fermeture d'écoles en Casamance, à Dakar et ailleurs dans le pays.
Les jeunes du lycée Djignabo ont déjà raté plus d'une quinzaine de jours de classe depuis le début de l'année.
Pour les 1.040 candidats au baccalauréat en juillet, l'inquiétude monte, d'autant que l'avenir est incertain et que la tension risque de monter à nouveau avant le verdict attendu contre M. Sonko la semaine prochaine.
Le procureur a requis dix ans de réclusion contre M. Sonko, absent à son procès à Dakar et présumé se trouver à Ziguinchor, ville dont il est le maire.
Son domicile se trouve à une centaine de mètres du lycée Djignabo, et plusieurs rues du quartier sont parsemées de pneus, sacs de sable et tas de ferrailles disposés par des jeunes pour faire obstacle à une éventuelle tentative d'arrestation de l'opposant.
Ouvrages, fournitures, cartouches d’encre, tenues scolaires… tout est parti en fumée dans l’incendie qui a touché le magasin de l'école, énumère avec regret le proviseur du lycée, Ferdinand Sarr.
Stress de l'examen
Selon Cheick Faye, inspecteur académique de la localité, un élève a failli perdre la vie dans une école attaquée avec des projectiles par des "jeunes encagoulés". Suspendre les classes à titre "conservatoire" vise selon lui à sécuriser les écoliers et éviter un drame, dit-il.
Nombre d'élèves profitent de ces vacances inopinées pour s’adonner à leur loisir préféré: le football.
Ablaye Djigaly, 15 ans, a les pieds tout sales. Élève en quatrième, il a passé la journée avec ses camarades à taper dans le ballon. Il se "couche à 2 heures du matin, alors qu’en temps de cours il est au lit à 22 heures", déplore son oncle Abdoulaye.
A Ziguinchor, région avec 95% de scolarisation en collège et lycée, taux le plus élevé du Sénégal, la suspension des cours a été accueillie avec joie par la majorité des élèves, qui ont rapidement propagé la nouvelle sur WhatsApp, accompagnée de remerciements à l'adresse de l'inspecteur.
Cependant, pour certains élèves en classe d’examen, le sentiment est autre. A moins de deux mois des épreuves du bac, Chérif Samsidine Aidara, élève en terminale en série littéraire, est inquiet de ne pas pouvoir finir le programme. Il révise chez lui avec son ami Serigne Saliou Sow.
Le jeune homme de 20 ans avoue avoir du mal à comprendre certains cours sans l'aide de ses professeurs. "Ce que je fais donc le plus souvent, c’est de reprendre les exercices déjà corrigés en classe", explique-t-il, assis sur un petit bureau chargé de cahiers, fascicules et livres.
Serigne se dit dépité et appelle aussi bien le pouvoir que le camp d'Ousmane Sonko à penser à leur avenir et à trouver un compromis.
Maintenir le lien
L'avenir de cette jeunesse majoritaire dans la population est un enjeu majeur avec l'arrivée massive chaque année de jeunes sur le marché du travail, un chômage élevé et des perspectives restreintes.
Professeur en histoire et géographie à Ziguinchor, Amadou Guissé dit s’organiser comme il peut pour maintenir le lien avec ses élèves via des plateformes numériques comme Teams, Google Classroom ou Kaizala, une application de messagerie et de travail.
La méthode connait ses limites. "Tous les élèves ne disposent pas de smartphones, mais aussi la connexion internet fait souvent défaut pour certains", explique-t-il.
Mame Daour Dabo, professeur de portugais, dit que le retard sur les autres écoles du Sénégal est déjà établi et qu'il sera impossible de rattraper le temps perdu. Il plaide pour un report du baccalauréat.
La Cosydep de Ziguinchor, une organisation non-gouvernementale qui milite pour une éducation de qualité, a alerté mardi sur les perturbations liées au contexte socio-politique, et appelé à une "décrispation définitive" pour une école "à l'abri du jeu politique".
Le proviseur Ferdinand Sarr et l'inspecteur d'académie se seront cependant inquiétés jusqu'au dernier moment que la reprise des cours prévue jeudi ne soit remise en cause.