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23 août 2025
OUSMANE SONKO RESTE SEREIN
Le chef de Pastef est "plus que serein" après son procès pour viols qui s'est tenu en son absence mardi à Dakar et pourrait l'empêcher de concourir à la présidentielle de 2024, selon un de ses avocats
Le ministère public a requis dix ans de réclusion criminelle pour viols, ou au minimum cinq ans de prison pour "corruption de la jeunesse" contre M. Sonko devant une chambre criminelle de Dakar. La décision a été mise en délibéré au 1er juin. Une condamnation de M. Sonko entraînerait légalement la déchéance de ses droits électoraux, dont celui de pouvoir se présenter à la présidentielle de l'an prochain.
M. Sonko a toujours réfuté les accusations et crié au complot du pouvoir pour l'écarter de la présidentielle. Il a décidé de ne pas se présenter au tribunal. Ses avocats, dénonçant le rejet de leur demande de report et les conditions de tenue du procès, ont quitté l'audience. M. Sonko n'a donc pas été défendu. Il est présumé se trouver à Ziguinchor (sud), ville dont il est le maire et où il s'est retiré il y a plusieurs jours, à des centaines de kilomètres de Dakar. Ses partisans montent une garde étroite autour de son domicile pour parer une éventuelle tentative d'arrestation.
"Je suis à Ziguinchor près du client qui est plus que serein", a dit à l'AFP Me Ciré Clédor Ly. L'avocat n'a pas répondu spécifiquement sur l'attitude que ses avocats allaient conseiller à leur client d'adopter. Mais, a-t-il dit dans un message, "le monde est édifié sur le complot d'Etat, (argumentaire) qui a toujours été soutenu" par la défense.
Le journaliste Serigne Saliou Guèye en garde à vue
Le rouleau compresseur du régime continue de broyer les journalistes. Le directeur de publication de journal «Yoor Yoor» Serigne Saliou Guèye est placé en garde hier, après son audition à la Sûreté urbaine. Il est poursuivi pour les chefs d’outrage à magistrat, usurpation de fonction de journaliste et complicité de ces faits.
Daouda Guèye de Frapp arrêté
Les arrestations d’activistes et de militants de Pastef par les forces de défense et de sécurité se poursuivent. La gendarmerie a interpellé lundi dernier dans la soirée vers 23h Daouda Guèye et Moustapha Diop, tous membres de Frapp, Djily Cissé et Pape Modou Coly de Pastef à Pikine. Selon le Secrétariat Exécutif National(Sen) du Frapp, ils ont mis dans une voiture sans plaque d'immatriculation. Le plus grave, à leurs yeux, c'est qu'une fois Daouda Guèye arrêté, l'intérieur de sa maison a été vandalisé, ses armoires mises à sac, ses affaires dispersées et détruites. Frapp dénonce énergiquement ces méthodes de la gendarmerie qui classent «le Sénégal sur la liste des États voyous». Le chargé de communication du Frapp, Daouda Guèye est accusé d’association de malfaiteurs, appel à l'insurrection et trouble à l'ordre public. Les auditions se poursuivent pour les trois autres à la section de recherches de Keur Massar. Le Secrétariat exécutif national de Frapp demande à ses membres et sympathisants du Frapp de rester mobilisés pour faire barrage à la 3e candidature du Président Macky Sall, refuser la liquidation des candidatures de l'opposition ; la libération de tous les détenus politiques.
Mimi Touré dénonce l’arrestation de Daouda Guèye
Restons avec l’arrestation de Daouda Guèye, professeur de philosophie, qui a suscité beaucoup de réactions. Aminata Touré condamne fermement son arrestation. A l’en croire, M. Guèye est militant panafricaniste engagé. Elle demande au Président Macky Sall d’arrêter cette spirale d’arrestations sans précédent dans l’histoire politique récente de notre pays.
L’Anam capacite 250 marins artisans
Le Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (Anam) Massamba Achille Edouard Guèye a, à travers la Direction des Gens de mer et de la protection du Travail maritime (DGM), organisé une session de formation des marins artisans. La formation prend fin vendredi prochain à Rufisque, au Centre national de formation et d’action (CNFA). Entièrement consacrée à la formation des capitaines d’embarcation non pontées exerçant des activités de pêche et de transports de passagers ou de marchandises, cette 10ème session a été mise en œuvre en collaboration avec la participation active du service régional des pêches de Dakar et des organisations professionnelles des pêcheurs artisans regroupés autour des conseils locaux de pêche artisanale (CLPA) de Rufisque, Bargny-Sendou, YèneToubab Dialaw et Thiaroye-Mbao. Une autre session est prévue du 29 mai au 02 juin 2023 à Yoff. Elle réunira les Conseils locaux de pêche artisanale (CLPA) de Yoff-Ouakam, Soumbédioune, Anse BernardTerrou Baye Sogui et Hann.
Interpellation d’un voleur au marché Zinc
Les limiers de Pikine ont mis hors d’état de nuire T. Camara qui opérait au marché Zinc de Pikine. Les policiers ont été alertés par M. Sène, vigile au marché Zinc de Pikine, de la présence d'un individu suspect. C’est ainsi que les éléments de la brigade de recherches se sont déportés sur les lieux pour s'enquérir de la situation. Ils ont pris en flagrant délit de vol T. Camara, menuisier ébéniste de profession qui sortait du dépôt de Y. Ndiaye en possession d'un sac. Le voleur a pris le soin de refermer la porte du magasin. Son acolyte a réussi à fuir. Le sac contenait 71 coupons de divers tissus. Y. Ndiaye n’était pas la seule victime du voleur. Après l’interpellation du mis en cause, les commerçants Ib. Diouf et A. Seck se sont présentés à la police pour se plaindre. A les en croire, T. Camara usait du même modus operandi pour dérober leurs marchandises. Ib. Diouf renseigne que sa cantine a été cambriolée dans la nuit du 12 au 13 avril 2023. Le voleur avait emporté des chaussures, des sacoches ainsi que des bijoux en bronze d'une valeur de 1,5 million FCFA. Quant à A. Seck, elle a été victime d’un cambriolage durant le ramadan. Le voleur avait emporté des tissus d'une valeur de 1,2 million FCFA. T. Camara a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il est poursuivi pour association de malfaiteurs, vols multiples en réunion commis la nuit avec effraction au marché Zinc de Pikine.
Un mort et un blessé dans une collision
Deux motos sont entrées en collision frontale ce mardi, à Kédougou, faisant un mort et un blessé, a appris l’APS de source sécuritaire. L’accident est survenu aux environs de 10h 40 minutes sur la route nationale N°7, précise la même source. Elle signale que le choc s’est produit alors que les deux motos roulaient à vive allure. Un des conducteurs, un mécanicien moto, est décédé sur le coup. Une personne grièvement blessée a été évacuée à l’hôpital régional Amath Dansokho par les sapeurs-pompiers. Selon le service régional des sapeurs pompiers, la plupart des accidents de la circulation enregistrés dans la région de Kédougou impliquent des motos.
Saliou Ngom sauvé par l’article 50
Saliou Ngom avait égorgé son épouse en 2018, à Koboran, un village de la commune de Fissel. Il doit sa libération à l’expertise médicale du psychiatre Abdoulaye Danfa dont le rapport a prouvé que l’accusé souffrait de troubles mentaux. Vu le fait qui était inédit d’égorger sa femme enceinte de 9 mois, le voisinage et les parents du couple ne comprenaient pas les raisons d’une telle atrocité. Amy Dieng a été retrouvée couchée sur un matelas gisant dans une mare de sang. Elle a été égorgée par son mari, un professeur de Sciences de la vie et de la terre (SVT). Devant la barre hier, l’accusé soutient qu’il ne se souvient pas de ce qui c'était passé. A l’en croire, on lui a raconté ce qui s'était passé. Le peu de chose qu’il connaît de cette histoire tragique, on le lui a narré. Pour cerner la personnalité de l’enseignants, les témoins l’ont décrit à l’unanimité comme une personne sincère, serviable, attentionnée, fiable, respectueuse, studieuse. Entre la victime et son bourreau, c’est une idylle de longue date. Les deux se sont mariés en 2013 quand le mari était encore étudiant. Après deux ans d’exercice dans la Fonction publique, l’enseignant a eu des troubles mentaux. Selon le frère de la victime, ils n’ont jamais eu de problème avec Saliou. Le médecin soutient que Saliou Ngom présente une affection psychiatrique qui peut altérer ses facultés mentales, son raisonnement mais aussi son discernement. Pire, sa détention prolongée en milieu carcéral risque d'aggraver ses troubles. Ainsi, la chambre criminelle a jugé que l’état du sieur Ngom nécessite une prise en charge régulière et efficiente dans une structure spécialisée.
Soutien de Khalifa Sall au journaliste
Serigne S. Guèye Le leader de Taxawu Senegal se dit profondément préoccupé par les restrictions croissantes imposées aux libertés fondamentales, en particulier à la liberté d'expression. Selon Khalifa Sall, l'arrestation du journaliste Serigne Saliou Guèye vient allonger la longue liste des atteintes graves face à la liberté de presse. Il lui apporte son soutien et l'encourage à continuer son travail malgré les pressions et intimidations qui sapent les fondements démocratiques de notre société. Khalifa Sall réaffirme son engagement en faveur d'une presse libre et indépendante qui refuse de céder à la peur et promeut un débat public sain et équilibré.
Une foire sénégalo-belge sur l’entrepreneuriat, à Dakar
La ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Fatou Diané, a procédé mardi au lancement de la quatrième édition de la foire de l’innovation «Jigéen Ñi Tamit », une initiative sénégalo-belge dédiée au consommer local et à l’entrepreneuriat féminin, a constaté l’APS. Cette foire est organisée dans le cadre d’un programme pluriannuel d’appui à l’entrepreneuriat féminin, qui intervient dans l’agroalimentaire pour la période 2022-2026, a-telle dit. Cet événement, qui va se dérouler jusqu’à jeudi, est dédié à la promotion du consommer local et à l’entrepreneuriat féminin. Soixante dix exposantes prennent part à cette rencontre consacrée en même temps à l’art culinaire. L’association pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger est placée sous la tutelle de l’Agence de coopération technique Wallonie Bruxelles, et le ministère sénégalais de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants. La quatrième édition de la foire de l’innovation «Jigéen Ñi Tamit » se tient en même temps qu’une mission économique qu’effectue au Sénégal la princesse Astrid de Belgique. Fatou Diané salue la pertinence de cette initiative qui, selon elle, contribue au développement de l’entrepreneuriat féminin, à l’autonomisation des femmes et à la réduction des inégalités de genre. Selon elle, le programme pluriannuel d’appui à l’entrepreneuriat féminin intervient notamment dans les régions de Louga, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor et Thiès.
Les députés en séance plénière, jeudi
La direction de la communication de l’Assemblée nationale annonce que les députés se réuniront en séance plénière jeudi prochain. L’ordre du jour porte sur des questions d’actualité au gouvernement. Il faut souligner qu’il y a une vingtaine de questions d’actualité adressées au gouvernement.
LES CONSEILS DE MOUHAMED NDAO «TYSON»
L’audience des lutteurs au Palais de la République continue de susciter des vagues de contestations. Certains lutteurs dits «VIP», qui auraient reçu de l’argent du Président Macky Sall, avaient décidé de donner des consignes de vote à leurs supporters
L’ancien «Roi» des arènes, Mouhamed Ndao «Tyson», s’est prononcé sur le différend qui oppose les lutteurs à leurs contempteurs après l’audience accordée au monde de la lutte par le chef de l’État. Sans mâcher ses mots, Tyson a conseillé à ses cadets de bien sauvegarder l’héritage laissé par les anciens.
L’audience controversée des lutteurs au Palais de la République continue de susciter des vagues de contestations. Certains lutteurs dits «VIP», qui auraient reçu de l’argent du Président Macky Sall, avaient décidé de donner des consignes de vote à leurs supporters.
En effet, certains ont appelé à voter pour Macky Sall lors de la prochaine consultation électorale de 2024 afin de lui permettre de continuer à travailler pour le pays. Cet appel n’a pas été du goût d’autres lutteurs qui sont pour qu’on laisse tranquille les supporters.
Pour cette dernière catégorie, les supporters des lutteurs sont de diverses chapelles politiques. Les inviter à voter pour Macky Sall serait synonyme d’insultes à leur conscience. Beaucoup de pratiquants de cette discipline sportive traditionnelle croient qu’une frange des lutteurs VIP est en train de politiser leur association à leur profit.
Face aux deux camps opposés, Mouhamed Ndao «Tyson» s’est prononcé en marge de la cérémonie de présentation de condoléances suite au rappel à Dieu d’El Hadj Allé Ndiaye pour leur prodiguer des conseils.
A en croire l’ex Roi des arènes, il est mal placé aujourd’hui pour en parler pour principalement deux raisons: il n’est plus lutteur en activité en plus de ne pas être membre du Cng. « Cependant, si je peux me permettre un conseil, c’est qu’il faut qu’ils sachent qu’on leur a laissés un héritage. C’est à eux de le gérer d’une manière positive comme négative. Cela leur incombe. Les générations de lutteurs passent. On leur a laissé un legs comme nos prédécesseurs l’avaient fait pour nous» a-t-il révélé.
Poursuivant, il les a invités à méditer les sages pensés de cet érudit de la confrérie tidjane, El hadj Ibou Sakho. Lequel disait qu’il est indispensable de savoir ce que l’on possède.
Interrogé sur le culte de la paix, Mouhamed Ndao « Tyson» soutient: «Boulfale» n’a jamais été une écurie, mais il est une philosophie de la vie, un comportement. L’écurie a une durée mais la philosophie est comme une pensée. On ne peut pas l’arrêter (...) il faut avoir un tout pour faire un monde. Si on se respecte tout sera possible.» a conclu Tyson.
par Seybani Sougou
SOUTENIR LE JOURNALISTE SERIGNE SALIOU GUEYE, C’EST DEFENDRE L’HONNEUR DES JOURNALISTES SENEGALAIS
Emporté par la folie du pouvoir, Macky Sall, un piètre parvenu arrivé par effraction a la tête de la magistrature suprême, sombre désormais dans la démence, le déshonneur, la bassesse et l’indignité, sous sa forme la plus exécrable
Emporté par la folie du pouvoir, Macky SALL, un piètre parvenu arrivé par effraction a la tête de la magistrature suprême, sombre désormais dans la démence, le déshonneur, la bassesse et l’indignité, sous sa forme la plus exécrable.
Avec plus de 27 morts répertoriés entre 2021 et 2023 (3 ans), son régime barbare, sanguinaire, traque, enlève, torture, assassine, et flotte dans une mare de sang drainant sur son sillage, une comptabilité macabre qui défie le bon sens et échappe à toute rationalité humaine. Sa gouvernance sale qui rime avec bain de sang, rappelle étrangement la période la plus sombre de la sanglante dictature militaire en Argentine où les « desaparecidos », des personnes enlevées et assassinées se comptaient par dizaines de milliers.
Silence : au Sénégal, on kidnappe et tue impunément, lâchement et froidement. Sous le magistère de Macky SALL, la répression aveugle, d’une extrême violence, totalement disproportionnée des forces publiques (dont certains se comportent comme de véritables sauvageons) ne connait plus aucune limite et s’abat de manière indiscriminée, plongeant le pays dans un climat de terreur où chaque sénégalais est un « prisonnier en puissance ».
La temporalité de la convocation du journaliste Serigne Saliou GUEYE au commissariat central de Dakar pour des broutilles ne saurait faire illusion et s’inscrit dans un contexte liberticide d’intimidation et de diffusion sournoise d’un sentiment de peur, où le pouvoir désinhibé de Macky SALL verse dans un banditisme d’état, s’octroie un droit de vie et de mort sur chaque sénégalais, et un permis de censure afin de museler toutes les voix discordantes dans l’unique but d’instaurer définitivement une police de la pensée au Sénégal (une peine perdue puisque les citoyens qui sont nés libres au Sénégal entendent farouchement le demeurer).
Après l’enlèvement du journaliste d’investigation Pape ALE NIANG ; la coupure du signal de WALF ; la détention arbitraire du journaliste, Pape N’DIAYE, la convocation de Moustapha DIOP, Directeur de WALF, ce régime moribond vient de franchir la ligne rouge avec la tentative d’embastiller illégalement le Directeur de publication du journal YOOR YOOR, Serigne SALIOU (les charges farfelues retenues à son encontre « outrage à magistrat, et non détention de la carte de presse » relèvent d’une tragique farce). Il s’agit d’un énième coup de canif, de pratiques abjectes et d’un ignoble attentat contre la presse.
Une nouvelle dérive de TROP, inacceptable, et intolérable. Nous condamnons avec la plus grande fermeté la tentative d’intimidation du journaliste Serigne Saliou GUEYE, et exigeons qu’il recouvre sa liberté pleine et entière pour retourner immédiatement auprès des siens. Toute privation de liberté après la fin de l’audition relève d’un enlèvement et d’une détention arbitraire. Ni plus, ni moins.
Nous demandons à tous les journalistes sénégalais dignes, y compris le SYNPICS, un syndicat inutile dont la passivité est connue de tous, l’Association des professionnels de la presse en ligne (APPEL), et à la Coordination des associations de presse (CAP) de lui manifester un soutien franc (non hypocrite), et de se dresser comme un seul homme pour condamner fermement les dérives extrêmement graves du régime mafieux de Macky SALL et les conditions dangereuses dans lesquelles les journalistes sont appelés à exercer leur métier actuellement et à initier des actions collectives d’envergure à l’échelle nationale pour faire face au MONSTRE.
D-MEDIA et particulièrement SEN TV où ses interventions pertinentes sont remarquées et appréciées par les téléspectateurs doivent lui apporter un soutien total et toute l’assistance requise, en pareille circonstance. Tous les journalistes détenus arbitrairement et tous les prisonniers politiques doivent être libérés sans délai.
« Les tyrans ne sont puissants que parce que nous sommes à genoux ». De tous temps, la liberté ne s’octroie pas ; elle s’arrache (le fruit de conquêtes individuelles et collectives)
Par Cheikh Koureyssi BA
L'IRREVERSIBILITE D'UN DECLIN...
Le Sénégal à l’épreuve de la loi des rendements humanitaires décroissants ou quand le droit marche sur la tête.
Le Sénégal à l’épreuve de la loi des rendements humanitaires décroissants ou quand le droit marche sur la tête.
Sa vocation pionnière dans le domaine des droits de l’homme, des libertés publiques et des droits fondamentaux a collé à notre Sénégal l’image d’un pays au passé respectable et respecté.
Hélas, ce pays n’a pas tardé, chemin faisant, à se transformer à pas de velours, sans crier gare, insidieusement, en pays du passif dans ces domaines dans lesquels nul, en Afrique et dans le tiers-monde, n’imaginait lui discuter peu ou prou un début de leadership.
Ce passif humanitaire renvoie paradoxalement à l’inventeur de la loi des rendements décroissants, le brillant économiste britannique David Ricardo, dont le postulat de base, fort simple, partait de la nécessité, lorsque la population augmente, de mettre en culture de nouvelles terres pour la nourrir.
La loi des rendements décroissants est une théorie économique qui démontre que l’augmentation de l’utilisation d’un facteur de production n’entraîne pas toujours une hausse de la productivité si les autres facteurs de production ne sont pas à leur tour améliorés. En un mot, pour prendre un exemple de chez nous, plus on utilise une parcelle de terrain pour semer du mil, moins celle-ci est fertile et donc productive. Les rendements de la terre finissent par être décroissants. Il est donc nécessaire d’acheter d’autres terres pour augmenter la productivité.
Rien n’interdit de prendre le risque fou d’adapter cette loi économique au domaine du droit et des libertés dans notre pays, le Sénégal, qui recèle toutes les potentialités pour dépasser en termes de richesse les pays les plus nantis de la planète.
Ce sera pour tenter d’expliquer que si, dans un pays donné, l’on observe une réduction tendancielle des acquis humains, elle est corrélée mathématiquement avec une hausse vertigineuse des violations du droit, et ce pays, tiraillé par deux mouvements antagoniques, évolue vers zéro, puisque la démotivation et la déresponsabilisation des citoyens se tassent au fond alors que les nuages de la colère s’entassent pour converger vers le haut avec le risque certain de faire sauter le bouchon.
J’essaye de le démontrer sur un repère orthonormé OIJ, avec une diagonale formée par les points de jonction des deux mouvements. En partant du postulat, simple hypothèse de travail, que c’est dans leur aptitude à se rapprocher du sommet de cette diagonale que l’on distingue les nations aux pratiques les plus irrespectueuses du droit, je donne en illustration le cas du Sénégal nôtre.
Inutile de faire un dessin de l’état de ce Sénégal devenu méconnaissable. On connaît très bien la masse critique des outrages, défis et offenses à la loi et aux droits et libertés fondamentaux perpétrés de sang-froid par une nouvelle race de fonctionnaires, d’opérateurs de l’ombre sans un seul zeste d’humanité, de tortionnaires et d’agents de la Terreur dont on se demande à bon droit d’où ils viennent et par quel chemin ils sont passés pour décider en toute impunité, et pour un oui pour un non, de la vie et de la liberté de leurs compatriotes et concitoyens ...
Passons si vous le voulez bien à notre Loi
Au Sénégal donc, sans surprise, la vitesse de progression des violations des droits fondamentaux de la personne humaine inscrits dans la Constitution va devenir fulgurante : lancée sur une courbe exponentielle, cette progression est entrée dans le virage de ladite courbe, quittant son côtoiement de l’axe horizontal des abscisses (axe du temps) pour, une fois le virage franchi, côtoyer l’axe vertical des ordonnées (axe des actes liberticides) et s’en rapprocher de plus en plus. C’est-à-dire que, au fil du temps, un même accroissement de cette progression de la violation des droits fondamentaux s’obtiendra durant des périodes de temps de plus en plus brèves.
Passant à la réalité, cela donne : dans les 12 dernières années dites de l’alternance et les 11 années postérieures dites de la deuxième alternance, soit 23 ans, nous avons connu plus d’actes liberticides au détriment de nos acquis humanitaires que durant toutes les années de notre histoire en tant que jeune nation indépendante qui ont précédé ces 23 dernières années.
Et le virage de la courbe exponentielle du taux de progression des violations des droits fondamentaux du citoyen sénégalais inscrits dans la Constitution vient juste d’être amorcé, cela grâce ou à cause du culot, de l’audace, de la capacité de nuisance grandissants des concepteurs des actes attentatoires à la liberté et à la dignité des citoyens éructant à longueur de journée leurs ordres illégaux à des exécutants zélés aux méthodes infra-belluaires (en dessous de la bête).
Sur cette lancée, dans les trois à six mois à venir, nous allons enregistrer plus de violations que l’ensemble de celles déjà connues durant les 23 dernières années, ajoutées à celles des années, des décennies, du siècle et du millénaire passés (1960 à 2023).
Continuant à grimper de plus en plus près de l’axe vertical de cette fameuse courbe exponentielle, la progression des crimes contre la Constitution pourra encore diviser par deux le temps nécessaire au doublement de ses progrès : cette fois en trois mois, plus de violations de la Constitution que dans le temps qui a précédé ces trois mois seront enregistrées, puis ce sera en un mois, plus tard en une semaine, une journée, une heure, puis il arrivera que cela soit en un seul instant, le temps d’y penser !
Le plafond a été crevé avec ce processing hallucinant, surréaliste, nauséeux et absolument révoltant imaginé et mis en oeuvre dans les laboratoires du vice politique pour éliminer à tout prix un homme politique en marchant sans vergogne sur son droit élémentaire à un procès équitable dans le cadre d’une procédure criminelle sans queue ni tête qui lui est intentée.
Le plan est aussi visible qu’un gros cafard errant sur un carrelage blanc. L’expertise de ces génies qui n’ont rien appris et rien oublié séduit évidemment leurs suiveurs à l’encéphale de poisson mus par la seule satisfaction de leurs besoins, peu importe si le pays doit brûler vif après. Ces larbins sont doublement contents : l’ennemi juré est disqualifié pour de bon grâce à leur géniale opération je m’en foutiste baptisée DEMONTADA, et en prime ils s’offrent une REMONTADA historique qui réinstalle leur champion dans les starting-blocks d’une course dont il était éliminé a priori.
L’intérêt de toute cette mise en scène ubuesque aux allures de forcing du siècle éligible au Guinness est que désormais la corporation des urgentistes, les grands malades, les accidentés, les victimes d’attaques de toutes sortes peuvent se frotter les mains en sachant pouvoir compter sur une expertise locale d’une telle qualité.
L’autre enseignement majeur réside dans la fantastique aptitude démontrée dans le franchissement sans effort du fossé technologique. On a sauté aisément, sans crier gare, de l’ère de l’analogique à celle du numérique. Oublié le temps du seul salon dans toute la rue où tout le voisinage venait répondre au téléphone. Oublié l’âge farouche des télécentres ...De nos jours, avec une rapidité stupéfiante, tout le monde, de la boniche exploitée au retraité du 3ème âge, du chômeur structurel à la mendiante de profession ayant droit de cité au carrefour, tous, jusqu’au bout du bi du ban des «damnés de la terre», sont devenus à ce point accro du smart phone que cet accessoire a fini d’imposer son diktat dans la vie actuelle.
Une bonne compréhension de cette démonstration devrait inciter à plus de retenue. Du fait de ces provocations à répétition un pays béni est arrivé au point d’inflexion. Ce Sénégal, potentiel dragon africain, est promis à un avenir radieux sur le plan économique. Mais il court le risque d’être un cimetière à ciel ouvert des droits et libertés de ses enfants.
Si les dirigeants responsables de cette descente aux enfers ne veulent pas ou ne peuvent pas décrypter les frémissements de la rue, ce sera pour nous tous un gigantesquissime séisme d’amplitude 8 degrés sur l’échelle de l’horreur qui en compte neuf ! La rue pleure et vocifère, les cachots sont pleins, les procès battent tous les records de déloyauté, ils rigolent et s’en félicitent mutuellement. Arrêtez de rire, vous allez rire jaune à ce rythme…
Une telle parodie de justice! Au Sénégal ! En 2023 ! ??? Qui l’eût cru ?
LE PROCUREUR REQUIERT 10 ANS DONT 5 ANS DE PRISON CONTRE SONKO ET1 AN POUR NDEYE KHADY NDIAYE
Le procureur définit les différents types de massages qui existent à Sweet Beauty et balaie d’un revers la thèse de traitement. Il soutient aussi que c’est le Capitaine Touré qui a fait un rapport qui a attisé le feu et a fait dégénérer la situation.
Le procureur définit les différents types de massages qui existent à Sweet Beauty et balaie d’un revers la thèse de traitement. Il soutient aussi que c’est le Capitaine Touré qui a fait un rapport qui a attisé le feu et a fait dégénérer la situation. Il demande, à cet effet, au Juge de condamner Ousmane Sonko à 10 ans dont 5 ans ferme pour incitation à la débauche. Il fait d’ailleurs savoir au Juge que l’acte sexuel ne peut être aujourd’hui contesté et qu’il faut retenir que Sonko a refusé de faire le test d’ADN.
Poursuivant, le Procureur demande au Juge de requalifier les faits contre Ousmane Sonko pour corruption de jeunesse. Il évoque la protection des mineurs et fait recours à l’article 324, alinéa 2 du code pénal pour convaincre le Juge que Adji fait partie des types de jeunes protégés par ledit article. Concernant la dame Ndeye Khady Ndiaye, le Procureur demande à ce qu’elle soit condamnée à Un an de prison ferme pour diffusion de photos obscènes sur sa page Facebook et attentat aux bonnes mœurs, pour débauche et complicité de viol. Le délibéré est prévu pour le 1er Juin.
La parole aux témoins !
Faisant montre de sérénité devant le juge, la nommée Aïssata Bâ dite Maman a retracé une partie du film de « Sweet Beauty ». D’après ses explications, elle est arrivée dans l’institut par l’intermédiaire d’Adji Sarr qui l’avait mise en rapport avec Ndèye Khady Ndiaye, leur employeuse
Au cours de son intervention, la masseuse est revenue sur les origines de la brûlante affaire. Sur un ton fier et rassurant, Aïssata Bâ, qui n’a fait qu’une semaine à Sweet Beauté déclare, à propos de ce qui se serait passé le jour des faits supposés:» Quelqu’un a sonné à la porte alors qu’Adji et moi, étions en train de manipuler nos téléphones. Adji a ouvert la porte et c’était Ousmane Sonko. Nous lui avions administré un massage tonifiant à quatre mains et il avait payé 40.000 francs, si je ne m’abuse. À un moment donné, Adji m’a fait signe de sortir. Chose que j’ai faite’’(…)
La masseuse indique que son amie lui avait remis 10.000 francs de la part de M. Sonko avant son départ des lieux.
L’un des témoignages centraux dans cette affaire c’est sans doute celui du capitaine de gendarmerie au moment des faits supposés, Omar Touré. Face au procureur, l’officier de police a maintenu ses propos concernant le procès-verbal (PV) de cette affaire de viol supposé. Selon lui, le PV a été bel et bien modifié. Mieux, il soutient qu’il y a eu des passages enlevés et certains des propos Ndèye Khady Ndiaye n’ont pas été mis dans le PV. Il a tenu aussi tête à maître El Hadj Diouf. Le capitaine a campé sur sa position selon laquelle il n’y a pas de eu de viol :»Adji Sarr a dit qu’au-delà du massage, elle faisait de la finition avec Sonko. Autrement dit, ils terminaient par des rapports sexuels. Donc, avec son consentement, si ce qu’elle dit est vrai. Cela est une confusion’’.
Un autre témoignage important, c’est celui du Dr Alfousseynou Gaye, le médecin qui avait consulté Adji Sarr le soir des faits supposés.
Confirmant au juge d’avoir fait des prélèvements sur la jeune masseuse, Dr Gaye indique qu’il y avait eu présence de sperme dans les parties intimes de cette dernière. Toutefois, il a semblé ne pas vouloir aller au bout de son raisonnement puisqu’à plusieurs questions, il a dit préféré ne pas répondre. A celles de maître El Hadj Diouf par exemple lorsque le tonitruant avocat lui a demandé : ‘’Est-ce que votre certificat médical blanchit le sieur Ousmane Sonko ou pas ? ». « Je ne sais pas », a répond le médecin gynécologue Alfousseynou Gaye. Et essayant de tromper la vigilance du médecin, la robe noire lui pose cette question :’’Est-ce que le test ADN est nécessaire pour connaître la paternité des spermatozoïdes ?». Sans se laisser démonter, Dr Gaye répond :»Je ne sais pas!».
L’IMPERATIF DE VICTOIRE DES LIONCEAUX
Les Lionceaux du Sénégal effectuent leur deuxième sortie dans cette Coupe du monde U20 qui se joue en Argentine, ce mercredi
Surpris d'entrée face par les Petits Samouraïs Bleus du Japon (0-1) en match d’ouverture du groupe C, les Lionceaux du Sénégal effectuent leur deuxième sortie dans cette Coupe du monde U20 qui se joue en Argentine. Ce sera face à l'équipe d'Israël, qui a également perdu d’entrée contre la Colombie (1-2). Les champions d’Afrique en titre ont une obligation de victoire pour espérer poursuivre l’aventure.
L ’équipe du Sénégal affronte ce mercredi 24 mai au stade Diego Armando Maradona, celle d’Israël en match comptant pour la deuxième journée de la Coupe du monde U20 qui se joue en Argentine. Cueillis à froid les Samouraïs bleus du Japon ( 1-0) lors de leur entrée en lice contre, les Lionceaux ont un besoin impérieux de s’imposer pour se relancer dans la course et espérer se qualifier au second tour. Ce sera face à un adversaire qui a également raté son entrée avec une défaite face à la Colombie (2-1).
Des cadets israeliens qui ont d’ailleurs fini la rencontre avec quelques regrets pour avoir réussi à mener au score et ensuite de se faire remonter par les Colombiens. Si l’étape des quarts des finale est bien accessible, les champions d’Afrique en titre qui occupent la dernière place de la poule C, derrière la Colombie (1er, 3 pts), le Japon (2e, 3 pts) et Israël (3e, 0 pt), devront hausser le niveau. Autrement dit, les protégés du coach Malick Daf sont appelés à gommer les nombreux impairs ou errements qui ont dû leur coûter chers face à leurs coriaces adversaires du Japon.
Au regard de leur manque de réalisme noté devant les buts, les coéquipiers de Mamadou Lamine Camara et Pape Demba Diop devront surtout affiner au mieux leur stratégie défensive mais également retrouver plus d’efficacité dans leur phase offensive. Une victoire permettra ainsi à la bande du capitaine Samba Diallo de poursuivre la bonne dynamique main tenue jusqu’ici par les différentes sélections juniors au Mondial de la catégorie qui se sont toujours hissés au second tour. Demi-finalistes lors de leur première participation lors de la coupe du monde 2015, menés en Nouvelle Zélande sous la conduite de feu Joseph Koto, les cadets sénégalais avaient ensuite réussi à atteindre les huitièmes de finale lors du mondial qui s’est déroulé en République Corée. La dernière campagne au Mondial a été disputée en 2019 en Pologne avec au finish une place de quart de finaliste pour cette sélection coachée alors par Youssoupha Dabo.
MALICK DAF, COACH DES LIONCEAUX : «On verra un autre Sénégal contre l’Israël»
«Nous avons perdu notre premier match contre Japon (0- 1). Ça a été un très bon match, un très bon contenu. Malheureusement, c'est l'entame de match qu'on a ratée. On a pris un but d'entrée de jeu. Après, l'équipe est revenue. Dommage pour nous, on a raté un nombre incalculable d'occasions. On n'est pas arrivé à inscrire un but. Toutefois, tout ça c'est derrière nous. Maintenant, c'est un autre match dans un autre contexte contre l'Israël. L'équipe d’Israël a également perdu contre la Colombie (1-2). Et pourtant, ils ont donné une bonne impression».
«UNE POULE ÉQUILIBRÉE»
«C'est une poule équilibrée. Maintenant, nous avons la chance de jouer contre l'Israël. Il n'y a pas mille solutions, il faut tout faire pour gagner. On est préparés pour ça. Même si contre le Japon l'équipe n'a pas démérité. Elle n'a jamais baissé les bras. On s’est créés plus d'occasions que le Japon. Toutefois, on a manqué de lucidité. On reste focus sur le match contre l'Israël. Nous ferons tout notre possible pour gagner ce match et se replacer». «C'est ce match contre l’Israël qui est important. L'autre match (face à la Colombie) n'est pas encore à l’ordre du jour. Donc, il faut tout faire pour gagner ce match. Et après, s’il plait au Bon Dieu, on aura e temps de parler du dernier match. On a eu des regrets après le premier match. On a gâché beaucoup d’occasions. Cela peut s'expliquer par la jeunesse des joueurs. On a confondu vitesse et précipitation. On en a discuté et apporté les correctifs nécessaires. On verra un autre Sénégal demain (ce mercredi, Ndlr). Parce que les matchs se suivent, mais ne se ressemblent jamais. On va jouer pour gagner. Les gosses sont prêts pour ça».
SERIGNE SALIOU GUEYE PLACE EN GARDE A VUE
Convoqué ce mardi 23 mai à la Sûreté urbaine, le Directeur de publication du quotidien «Yoor Yoor » va passer la nuit en prison. Il a, en effet, été placé en garde à vue à l’issue de son premier face-à-face avec les enquêteurs.
Convoqué ce mardi 23 mai à la Sûreté urbaine, le Directeur de publication du quotidien «Yoor Yoor » va passer la nuit en prison. Il a, en effet, été placé en garde à vue à l’issue de son premier face-à-face avec les enquêteurs.
Serigne Saliou GUEYE est poursuivi pour usurpation de fonction de journaliste car n’ayant pas encore sa carte nationale de presse. Le chroniqueur de la Sen Tv est aussi accusé de « outrage à magistrats ».
C’est une contribution intitulée «Chers collègues magistrats, ressaisissons-nous», publiée dans les colonnes du quotidien dont il est le directeur de publication qui serait en cause.
«FAIRE PREUVE DE VIGILANCE ET DE DEPASSEMENT POUR BIEN NEGOCIER CES QUELQUES SEMAINES QUI NOUS SEPARENT DES EXAMENS»
Selon Cheikh Mbow, directeur exécutif de la Cosydep, Les activités politico-judiciaires affectent l’école sénégalaise.
Les activités politico-judiciaires affectent l’école sénégalaise. Entre suspensions des cours et arrestations d’enseignants, les enseignements/apprentissages connaissent des perturbations depuis quelques mois. Le Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), Cheikh Mbow, juge la situation «préoccupante». Selon lui, toute la communauté éducative est interpellée afin de trouver des solutions et bien négocier les quelques semaines qui nous séparent des examens de fin d’année.
Les activités politico-judiciaires impactent négativement les enseignements/apprentissages, avec des grèves et des arrestations d’enseignants. Par exemple, à Ziguinchor et Sédhiou, les cours ont été suspendus jusqu’à jeudi prochain. Comment appréciez-vous la situation ?
La situation est très préoccupante. L’impact des influences de la vie politique sur l’éducation est trop pesant ; il se traduit souvent par un assujettissement de l’espace scolaire aux événements politiques. Vous savez, dans une année scolaire, chaque heure perdue impacte les performances. Les conséquences des affaires politico-judiciaires peuvent être nocives aux objectifs éducatifs de l’année. D’ailleurs, c’est pour éviter une pareille situation que la COSYDEP n’a jamais cessé de lancer des alertes. En effet, connaissant les menaces qui pèsent sur le secteur au cours des années préélectorales et électorales, nous avons organisé de larges concertations durant les campagnes «Nos vacances pour l’école» ; la dernière édition a justement porté sur les rapports entre la politique, l’éducation et les périodes électorales. En outre, les avis émis par nos observatoires régionaux de la qualité de l’éducation confirment que les contestations politiques sont souvent amplifiées par l’espace scolaire et universitaire, à travers des manifestations de diverses formes. C’est pourquoi, nous devons faire preuve de vigilance, de dépassement et de générosité pour bien négocier ces quelques semaines qui nous séparent des examens de fin d’année. Cette période doit être mise à profit pour renforcer les acquis et nous donner les moyens de relever des défis récurrents liés aux exigences d’optimisation des conditions d’amélioration de la qualité du système éducatif. Le jeu des adultes ne doit pas compromettre le processus de construction des futurs bâtisseurs du pays.
Quelles répercussions cela peut avoir sur le système éducatif ?
Nous sommes très inquiets quant au dénouement de l’année. Mais, il y a plus grave. En effet, les suspensions de cours vont léser les élèves de ces localités, si on sait qu’ils vont être évalués selon les mêmes épreuves, sans mesures discriminatoires. Il faut y ajouter que le système éducatif dans ces régions, connait des situations particulières liées à l’insécurité dans certaines zones mais aussi à l’hivernage, avec des écoles pas toujours aux normes. Avec ces grèves et autres suspensions de cours, les inégalités dénoncées vont encore se creuser davantage. Pire, les manifestations et arrestations d’élèves et d’enseignants, combinées aux mesures de vacances forcées, peuvent être sources d’instabilité et d’insécurité. Il ne faut pas aussi écarter des problèmes de troubles psychosociaux qui peuvent frapper les enseignants et les élèves dans ces situations d’anxiété, comme indiqué par une des recommandations de notre programme LM2C, Lycées Modèles de la Citoyenneté et du Civisme.
Qu’est-ce qu’on doit faire pour épargner les écoles des activités politiques, d’autant plus que nous sommes à moins de deux mois de la fermeture des classes ?
Que faire ? C’est la grande question qui doit interpeller toute la communauté éducative. La COSYDEP, à travers ses notes de position périodiques sur la situation de l’école, appelle à une distinction entre les activités éducatives et celles dans l’espace politique. Nous avons, sans cesse, répété que si nous voulons un climat paisible dans nos écoles, il faut mettre l’éducation à l’abri du jeu des acteurs politiques. Les acteurs doivent, à l’unanimité, faire de cela une règle de conduite, de par leurs actes et leurs discours. Vous me direz que c’est difficile. Je suis d’accord car de nombreux élèves, enseignants et managers du système se retrouvent dans le personnel des partis politiques. Ces acteurs doivent faire l’effort d’éviter la confusion des genres. Les partenaires sociaux doivent systématiquement être impliqués dans le développement d’un dispositif inclusif de communication et de sensibilisation, pour préserver l’école des activités des partis politiques. Les managers du système doivent s’engager à ce qu’aucune velléité endogène ne remette en cause la stabilité du système. Pour ce faire, il convient de rendre fonctionnel le dispositif de monitoring et de prêter attention aux alertes des partenaires. Il est clair que : espace scolaire et espace politique font souvent mauvais ménage. C’est pourquoi, convaincus du lien dialectique entre ces deux espaces, nous continuerons à demander au Chef de l’Etat de conduire les parties prenantes vers la restauration de la confiance, gage d’une paix durable. En somme, je pense que la solution serait que nous tous, acceptions de placer l’éducation au-delà des contingences politiques. Nous devons veiller à ce que l’éducation traverse, sans dommages, cette période de turbulence politico-judiciaire.
LE PROCES ADJI SARR-OUSMANE SONKO A LA UNE DU POINT DE L’ACTUALITE DE L’APS CE MERCREDI
Les quotidiens parus ce mercredi commentent dans leur ensemble le procès pour »viols répétés » et »menaces de mort » qui oppose Ousmane Sonko, le leader du Pastef à l’ex masseuse de »Sweet Beaute », Adji Sarr.
Dakar, 24 mai (APS) – Les quotidiens parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) sont largement revenus sur le procès pour »viols répétés » et »menaces de mort » qui oppose Ousmane Sonko, le leader du Pastef à l’ex masseuse de »Sweet Beaute », Adji Sarr.
»10 ans de réclusion criminelle requis » contre Ousmane Sonko, affiche à la Une Le Soleil. ‘’Le procureur requiert 10 ans’’, met également en exergue EnQuête.
La chambre criminelle du tribunal de Dakar a mis en délibéré le verdict du procès d’Ousmane Sonko pour viol présumé au 1er juin prochain. L’audience spéciale de l’affaire ‘’Sweet Beauté’’ s’est tenue mardi sans la présence du maire de Ziguinchor (sud), qui est accusé de viol et de menaces de mort par l’ex-masseuse Adji Sarr. M. Sonko, après avoir déclaré qu’il ne coopérerait plus avec la justice sénégalaise dans cette affaire, s’est retiré depuis plusieurs jours à Ziguinchor.
A l’encontre de Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage ‘’Sweet Beauté’’ où se seraient passés les faits de viol, le procureur a requis cinq années d’emprisonnement pour complicité de viol et un an d’emprisonnement ferme pour diffusion d’images obscènes et incitation à la débauche.
L’audience marathon s’est poursuivie jusqu’à mercredi à l’aube (vers 3 h 20), a constaté l’APS, dans la salle 4 du palais de justice de Dakar.
Le quotidien L’Info parle de »déballage salace à la barre’’, rapportant les »témoignages crus » de la plaignante Adji Sarr.
‘’C’était Hot !’’, dit le quotidien Bes Bi. ‘’Le procès de l’affaire de viol présumé, qui oppose le leader du Pastef à l’ex masseuse de Sweet Beaute, s’est enfin ouvert ce mardi à la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar. Malgré l’absence de Sonko, le spectacle et les débats d’audience entre Adji Sarr et son ancienne patronne, Ndèye Khady Ndiaye, co-accusée, se sont révélés palpitants’’, écrit le journal.
»Des échanges marqués par moments de récits érotiques ont été houleux entre la partie civile et la défense », note le quotidien soulignant »l’attitude sans limites » d’Adji sarr dans son récit et la position de son ancienne patronne et propriétaire du Salon de beauté ‘’Sweet Beauty’’, Ndèye Khady Ndiaye qui ‘’bote tout en touche’’.
WalfQuotidien relève que »c’était tonique à la barre ». Selon Le Témoin, »le procès pour viol et menaces de mort entre Adji Sarr et Ousmane Sonko a viré hier au déballage pornographique avec Adji Sarr dans le rôle de porno star’’.
Sud Quotidien parle de »procès sans défense ». Le journal souligne que les conseils des accusés ont décidé de boycotter l’audience après avoir introduit en vain un renvoi du procès.
Pendant ce temps titre Libération : ‘’Les arrestations s’enchainent’’ parmi des membres du parti Pastef-les- Patriotes, à Dakar, à Ziguinchor, et à Kaolack.
Le Soleil est revenu sur les recommandations du gouvernement pour une bonne gestion des inondations. Au terme d’un Conseil interministériel présidé mardi par le Premier ministre, Amadou Bâ, le gouvernement a validé 14 recommandations destinées à une bonne gestion des inondations au cours de l’hivernage 2023. Parmi ces recommandations il y a entre autres, ‘’la finalisation et rendre disponible la cartographie des zones inondables au plus tard en fin juin 2023 par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, ou encore résorber la totalité des arriérés de factures dus aux entreprises intervenant sur les travaux de prévention des inondations (…)’’, écrit le journal.