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12 août 2025
RECUL DES LIBERTÉS AU SÉNÉGAL, CE QUE SUGGERE AMNESTY INTERNATIONAL
Dans son rapport 2022-2023 publié hier, l’organisation de défense des droits humains dépeint un tableau sombre de l’état des libertés consacrées par la Charte des Droits de l’homme au Sénégal.
Dans son rapport 2022-2023 publié hier, l’organisation de défense des droits humains dépeint un tableau sombre de l’état des libertés consacrées par la Charte des Droits de l’homme au Sénégal.
‘’L’État du Sénégal doit réformer sa législation pour supprimer les peines de prison pour le délit de diffamation et tous les délits portant atteinte à l’honorabilité des personnes’’. C'est la conclusion que tire le rapport 2022-2023 publié hier par Amnesty International. En ne le faisant pas, les autorités sénégalaises s’exposent aux condamnations irrémédiables de la Cour africaine des Droits de l’homme et des peuples, et de la Cour de justice de la CEDEAO, si ces dernières étaient saisies dans les nombreuses condamnations de citoyens pour des délits d’opinion. Et Amnesty International retient que les arrêts rendus par ces deux cours ne peuvent être ignorés par aucun État membre de la CEDEAO et de l’Union africaine.
L’organisation de défense des droits humains se fonde sur deux affaires faisant office de jurisprudence : ‘’La Cour africaine des Droits de l’homme et des peuples (arrêt Lohé Issa Konaté c. Burkina Faso du 5 décembre 2014) et la Cour de justice de la CEDEAO (arrêt n°ECW/CCJ/JUD/04/18 du 13 février 2018, Fédération des journalistes africains c. Gambie) considèrent que les peines privatives de liberté pour les délits portant sur l’honorabilité des personnes étaient disproportionnées et qu’elles portaient atteinte à la liberté d’expression garantie par la Charte africaine des Droits de l’homme et des peuples et le droit international.’’
Restriction des ‘’droits à la liberté de réunion et d’expression’’
Ces positions d’Amnesty International illustrent, selon l’organisme de la société civile internationale, les restrictions des ‘’droits à la liberté de réunion et d’expression’’ au Sénégal. Cela est documenté par le refus des autorités sénégalaises d’abroger l’arrêté ministériel n°7580 du 20 juillet 2011 interdisant les ‘’manifestations de nature politique’’ dans le centre de Dakar.
Selon la Cour de justice sous-régionale, cet arrêté viole les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique.
Les restrictions se matérialisent également l’arrestation, le 17 juin 2022, de Dethié Fall, représentant national de la liste d’opposition aux Législatives, et sa condamnation à six mois de prison avec sursis pour ‘’participation à une manifestation non autorisée’’. Idem pour Ahmed Aidara, Maire de Guédiawaye, condamné à un mois de prison avec sursis pour ‘’participation à un attroupement non armé’’.
La liste est loin d’être exhaustive avec l’interpellation, à Ziguinchor, Guy Marius Sagna, alors qu’il allait rendre visite à 33 manifestants interpellés la veille.
Sur les restrictions liées à la liberté d’expression, les cas pratiques concernent l’arrestation, le 10 juin 2022, du député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, inculpé pour ‘’offense au chef de l’État’’, ‘’diffusion de fausses nouvelles’’ et ‘’diffamation’’, après un discours qu’il avait prononcé lors d’une manifestation de l’opposition. Il sera libéré un mois plus tard.
Les cas Papito Kara, Outhmane Diagne, Pape Alé Niang
En août, c’est Pape Ibra Guèye dit ‘’Papito Kara’’ et Outhmane Diagne qui sont arrêtés et incarcérés pour ‘’le délit de diffusion de fausses nouvelles et celui d’effacement, de modification, de falsification et d’introduction de données informatiques’’. Sans oublier le journaliste Pape Alé Niang arrêté le 6 novembre par la police, trois jours après avoir diffusé en direct sur Facebook une vidéo dans laquelle il commentait l’audience judiciaire du dirigeant de l’opposition Ousmane Sonko et rendait public un rapport d’enquête interne de la gendarmerie. Il a été inculpé de ‘’recel et publication de documents militaires sans autorisation de la hiérarchie de nature à nuire à la défense nationale’’, ‘’d’appel à la subversion’’ et de ‘’diffusion de fausses nouvelles susceptibles de discréditer les institutions publiques’’.
Les mauvaises notes des autorités sénégalaises concernent aussi le recours excessif à la force. Comme ce fut le cas le 17 juin à Ziguinchor et à Bignona où les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants, tuant deux hommes : Idrissa Goudiaby, chauffeur de taxi, et Albert Abdoulaye Diatta. Le rapport rappelle qu’aucune information supplémentaire n’a été communiquée au sujet de l’enquête sur la mort de 14 personnes, dont 12 tuées par balle, lors des manifestations qui s’étaient tenues dans plusieurs villes du pays en mars 2021.
Tortures, recours excessif à la force
Même en détention, ces violences se posent. En illustre la mort, le 13 juillet 2022, de François Mancabou, un ancien militaire transféré des geôles de la police à l’hôpital Principal de Dakar, grièvement blessé. ‘’Sa famille a accusé la police d’avoir causé sa mort en le torturant en détention. La police a rejeté ces accusations et affirmé qu’il s’était blessé lui-même’’, rappelle Amnesty International.
Au Sénégal, soutient l’organisation de défense des droits humains, les droits des enfants talibés ne sont pas respectés, idem pour ceux de personnes LGBTI. Elle note également un mauvais entretien de certains établissements de santé ayant comme conséquence la mort de 11 nouveau-nés dans un incendie qui s’est déclaré à la maternité de l’hôpital de Tivaouane.
Le droit à un environnement sain est aussi interpellé en raison des sécheresses, inondations et pénuries d’eau, conséquence des changements climatiques. Ces effets se voient à travers l’érosion causée par la hausse du niveau de la mer, dont dépend un recul du trait de côte dans certains villages et quartiers de pêcheurs.
DISCORDE AU SEIN DE PDS SAINT-LOUIS
À Saint-Louis, le renouvellement des instances du PDS a créé des frustrations. Et pour cause, les militants de Pourmera Diop crient au complot.
À Saint-Louis, le renouvellement des instances du PDS a créé des frustrations. Et pour cause, les militants de Pourmera Diop crient au complot. "Dans le cadre de la vente des cartes pour le renouvellement des instances du Parti démocratique sénégalais à Saint-Louis, la responsable Pourmera Diop totalise 79 secteurs, Sakho 66 secteurs, Lamine Diallo, allié de Pourmera Diop, 45 secteurs, et Bamba Ndiaye arrive derrière avec 33 secteurs.
Si vous totalisez les 79 secteurs de Pourmera et les 45 de Mouhamed Lamine Diallo, Mme Pourmera arrive de loin en tête et devrait, de fait, être la secrétaire générale de la section communale PDS de Saint-Louis. Ce que d'aucuns ne veulent pas admettre. Nous n'allons pas nous laisser faire.
On va se battre", a confié Mouhamed Lamine Diallo, responsable politique et allié de Pourmera Diop. Selon qui, cette dernière est au PDS depuis son enfance. Elle est présidente du mouvement And ak Karim Soukali Sénégal.
BLANCHIMENT D’ARGENT ET FINANCEMENT DU TERRORISME, LE GIABA A L'ATTAQUE
Le contexte géopolitique de la sous-région est marqué par des tensions vives et une instabilité sur le plan politique dans plusieurs États. Ce qui est une source majeure pour le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Le contexte géopolitique de la sous-région est marqué par des tensions vives et une instabilité sur le plan politique dans plusieurs États. Ce qui est une source majeure pour le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Pour sortir de ce fléau, le Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (Giaba) veut faire du triple C son arme de combat.
‘’Outre notre engagement, le triple C - Coordination, Collaboration et Coopération - est notre seule arme contre ces menaces. Nos nombreux engagements et ressources ne serviront à rien, si nous ne parvenons pas à coordonner, collaborer et coopérer pour partager nos expériences, nos connaissances et nos ressources afin de perturber et de démanteler les activités et les entreprises criminelles dans notre région, dans le contexte de nos particularités’’. Ce sont les propos d’Edwin Harrys Jr, qui se prononçait lors de la troisième formation du Giaba pour les chefs de délégation aux réunions statutaires du Giaba qui se tient actuellement à Saly Portudal. Le directeur général fait savoir que ceci est un appel à tous les membres engagés du Giaba ‘’à travailler ensemble dans l'intérêt commun de notre région contre le triple fléau croissant du blanchiment d'argent, du financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive d'une manière bien coordonnée et stratégique’’.
En effet, promet-il, ‘’conformément à la Vision 2050 du Giaba, qui est d'assurer "une région d'Afrique de l'Ouest pacifique et prospère grâce à la contribution de l'Alliance régionale contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes et au leadership efficace du Giaba", le Secrétariat du Giaba continuera à soutenir les États membres dans l'adoption et la mise en œuvre effective de mesures de LBC/FT répondant à des normes internationales acceptables’’.
D’ailleurs, indique le DG, le deuxième cycle d'évaluations mutuelles concernant le respect de son calendrier, de la contribution des États membres à l'examen au suivi, ainsi qu'à la qualité de ses rapports s'avère très difficile pour le Groupe intergouvernemental (Giaba).
Dès lors, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (LBC/FT), le Giaba déroule un programme de formation de ses chefs de délégation. ‘’Le Secrétariat du Giaba prend des mesures pour renforcer les capacités des membres du Giaba, notamment en organisant des formations pour les chefs de délégation du Giaba et les représentants de l'ECG afin de renforcer leur rôle et leur compréhension des pratiques et procédures du groupe’’, a soutenu M. Harrys Jr.
Avant de poursuivre : ‘’Le Giaba met activement en œuvre le mandat principal de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (LBC/FT) au sein du réseau mondial en procédant à des évaluations mutuelles de ses États membres afin de vérifier leur niveau de conformité avec les normes du Gafi et l'efficacité de leurs systèmes de LBC/FT.’’
RÉPRESSION POLICIÈRE, LES REPORTERS TOUJOURS CIBLES
Après le journaliste Ousmane Thiang, le cadreur Oumar Diop, une autre journaliste blessée à coups de grenades lacrymogènes, Yacine Diop a failli perdre la vie hier, à cause d’une charge injustifiée de la gendarmerie.
Après le journaliste Ousmane Thiang, le cadreur Oumar Diop, une autre journaliste blessée à coups de grenades lacrymogènes, Yacine Diop a failli perdre la vie hier, à cause d’une charge injustifiée de la gendarmerie. Dans le sauve-qui-peut qui a fait suite à cette charge, elle a été fauchée par un véhicule appartenant à un privé et s’en est tirée avec de graves blessures.
C'était parti pour être un après-midi tranquille pour les journalistes. Dakar était relativement calme, la circulation, globalement fluide, malgré les appels de l'opposition à braver l'interdiction préfectorale. Au siège du PRP sur la VDN où s’étaient donné rendez-vous les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, il n’y avait aucune manifestation. Que de professionnels des médias, des députés et des leaders de partis politiques. Face à ces hommes désarmés, munis seulement de leur gilet, micro et caméra pour les journalistes, écharpe aux couleurs du drapeau national pour les députés, les ‘’forces de l’ordre’’ ont encore opposé cette répression devenue systématique et aveugle. Cette fois, la victime est une camérawoman du site Letemoinweb. Elle a été grièvement blessée.
Administrateur général dudit site, son patron témoigne : ‘’Yacine Thiam (c’est le nom de la jeune fille) est une brave femme travailleuse, engagée, qui aime son travail et qui ne se fatigue jamais. Chaque fois qu’il s’agit d’aller sur le terrain, elle se propose. Ce qui s’est passé est inadmissible ; elle aurait pu en perdre la vie et les forces de l’ordre sont responsables, puisqu’elles ont été à la base de cet accident’’, témoigne l’administrateur et directeur général de Letemoinweb Cheikh Bassirou Dieng.
En fait, alors qu'elle était en plein exercice de sa fonction à l’instar de ses autres camarades de la presse, les gendarmes les ont chargés sans ménagement à coups de grenades lacrymogènes. Dans le sauve-qui-peut, Yacine a été violemment heurtée par un véhicule. Pire, ils n’ont même pas daigné le secourir. "Le choc était très violent. Elle se tordait de douleur. À un moment, les gendarmes se sont approchés ; on croyait que c'était pour aider à son évacuation, mais ils n'ont rien fait. Ils se sont encore retirés pour rejoindre leur position. Malgré nos sollicitations, ils n’ont rien fait. C'est tout simplement inhumain", crache un témoin.
Finalement, elle a été évacuée à la clinique Khalifa Ababacar Sy, située non loin du siège, après le CEM David Diop, où elle a été aux petits soins d’un corps médical bien dévoué. Les premières analyses ont fait ressortir au moins une fracture au niveau du fémur ; d’autres s’en suivront dans la même clinique, avant qu’une décision d’évacuation à l’hôpital Principal ne soit prise pour les besoins d’une intervention chirurgicale.
Président du groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi, Birame Souleye Diop résume ce qui est arrivé en une phrase : ‘’Voilà le Sénégal.’’
Quand les forces de l’ordre ciblent les professionnels des médias
Selon le lieutenant de Sonko, le plus désolant dans cette affaire, c’est le comportement des forces de l’ordre après la blessure de la jeune reporter. ‘’Ils (les gendarmes) n’ont rien fait, alors qu’ils étaient proches d’elle. Ils accusent le docteur Babacar Niang de non-assistance à personne en danger. Mais c’est eux que l’on devrait poursuivre pour ces infractions. Ils sont venus juste à côté, mais ils n’ont même pas réagi. Voilà le Sénégal. Des journalistes qui ne peuvent pas faire leur travail, des Sénégalais qui ont faim. Voilà le Sénégal. Macky Sall sera responsable, s’il lui arrive quoi que ce soit’’, peste Birame Souleye Diop.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les faits deviennent de plus en plus récurrents. Depuis le début des événements, les cas de violence contre les journalistes sont monnaie courante. Aujourd'hui, il se passe rarement un jour de manifestation sans voir les forces de l'ordre s'en prendre directement et de manière très violente aux hommes de médias. Le plus souvent, ils attendent qu'ils soient en interview avec les leaders politiques. Avant Yacine, il y a eu le cas Ousmane Thiang qui avait reçu une grenade lacrymogène sur la cuisse, le 15 mars, devant la Suma Assistance. Le lendemain, un cadreur du nom d’Oumar Diop, a été blessé lors des manifestations.
Tout en appelant les reporters à la prudence, la Convention des jeunes reporters dénonce. ‘’Nous condamnons fermement cette violence gratuite que les forces de défense et de sécurité exercent sur les journalistes qui ne font que leur travail, à savoir informer juste et vrai. Un droit fondamental garanti par la Constitution’’, fulminent les jeunes reporters dans un communiqué.
Avec ces bavures, souvent dans des zones sans danger, l’on est tenté de se demander s’il n’y a pas un véritable problème de formation de nos FDS en matière de maintien de l’ordre.
Mais cet agent de l’État, tout en regrettant ce qu’il considère comme des incidents, tente de défendre les éléments, en rappelant certaines exigences de la loi. ‘’En fait, charge-t-il, quand les journalistes se mélangent avec des manifestants, ils ne peuvent pas refuser de se faire gazer. Il faut aussi revoir la pratique ; la place des journalistes dans des manifestations de ce genre, c’est d’être derrière les forces de l’ordre’’, rétorque-t-il.
À la relance selon laquelle les journalistes en question n’étaient pas avec des manifestants, mais étaient en train de prendre la réaction de leaders politiques, il rétorque : ‘’Quand une manifestation est interdite, vous n’avez pas le droit d’interviewer les gens sur le terrain ; ce sont les textes. De plus, les forces de l’ordre ne gazent pas les journalistes, mais ceux qui bravent l’interdit sur la voie publique. Le domaine public a ses exigences. Dès que vous êtes sur la voie publique, vos libertés sont restreintes et encadrées. On ne se comporte pas sur la voie publique comme on le ferait dans sa propriété.’’
À propos des manifestations sur Dakar, il faut noter qu’il y a eu très peu d’échos. Quelques affrontements timides ont cependant étaient constatés à l’université entre étudiants retranchés dans l’enceinte de l’université et les policiers. Du côté de la cité Keur Gorgui bunkerisé très tôt le matin, il n’y a pas eu de grands mouvements.
Une journée relativement calme, en attendant le reste.
Les libertés de réunion et d’expression mises à rude épreuve
En sus de la liberté de presse de plus en plus malmenée, il faut aussi constater qu’il y a celle de réunion qui est, depuis le 16 mars, privée aux leaders de Yewwi Askan Wi, les jours de manifestations interdites. Hier encore, les gendarmes ont bunkerisé le siège du leader de PRP où ils s’étaient donné rendez-vous pour les empêcher de se réunir dans cette propriété privée. ‘’Comme vous l’avez tous constaté, on s’était donné rendez-vous au niveau du siège de Déthié Fall. Quand on est arrivé sur place, on a trouvé ici les gendarmes qui nous ont défendu d’entrer. Ils ne nous donnent même pas le motif.
Quand tu les interroges, ils répondent que ce sont les ordres. Mais dans quel pays nous sommes ?’’, se désole la députée Ndialou Bathily. C’est ainsi que nous avons pris la décision de nous mettre à côté, juste pour nous concerter et faire une déclaration. Alors qu’on s’adressait à la presse, ils nous ont gazés. Nous ne sommes vraiment plus dans un pays démocratique. Comment on peut interdire à des leaders politiques de se réunir dans leur siège sans une quelconque notification ? C’est inadmissible !’’.
PAR Farid Bathily
UN APPEL À RALENTIR LE DÉVELOPPEMENT DES SYSTÈMES D'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Des personnalités du monde de la tech demandent, dans une lettre ouverte de plus d’un millier de signataires, une suspension du déploiement des modèles d’intelligence artificielle afin d’en cerner les menaces potentielles
Un groupe d’experts, d’universitaires et de chercheurs du secteur de la technologie appellent à la suspension d’un minimum de six mois de tout lancement de nouveau système d’intelligence artificielle (IA).
La demande formulée à travers une lettre ouverte publiée le 28 mars 2023 par l’organisation Future of Life Institute (FLI), militante pour un usage sain de l’IA, met en avant le développement frénétique et sans recul de ces systèmes.
"L'IA avancée pourrait représenter un changement profond dans l'histoire de la vie sur Terre. Elle et devrait être planifiée et gérée avec des soins et des ressources proportionnées", indiquent les auteurs, dont Elon Musk, PDG de Twitter, Steve Wozniak, co-fondateur d’Apple et Yoshua Bengio, pionnier de l’apprentissage profond.
Mises en garde
"Devrions-nous laisser les machines inonder nos canaux d'information de propagande et de contrevérité ? Devrions-nous automatiser toutes les tâches, y compris celles qui sont épanouissantes ? Devrions-nous risquer de perdre le contrôle de notre civilisation ?", poursuit la lettre.
Selon le document désormais signé par plus de mille personnes, "les systèmes d'IA puissants ne devraient être développés qu'une fois que nous sommes convaincus que leurs effets seront positifs et que leurs risques seront gérables".
Or, estiment les signataires de la pétition, "les laboratoires d'IA sont actuellement enfermés dans une course effrénée pour développer et déployer des esprits numériques toujours plus puissants que personne – pas même leurs créateurs – ne peut comprendre, prédire ou contrôler de manière fiable".
Accueil contrasté
Ils exhortent par conséquent tous les acteurs impliqués dans le développement des systèmes d’IA à une pause effectivement vérifiable, le temps de cerner tous les contours de cette technologie. En cas d’échec à convenir d’une telle pause, ils appellent les gouvernants à intervenir pour instituer un moratoire.
Le présent appel de personnalités parmi les plus influents de la Silicon Valley intervient alors que le développement des programmes basés sur l’IA atteint une vitesse de croisière. Il s’agirait même, à en croire Bill Gates, d’une révolution assimilable à celle qui a précédé les systèmes d’exploitation dans les années 1980. Tant ces programmes étonnent par leur capacité.
Le robot conversationnel Chat-GPT, le plus connu de ces outils d’IA, est ainsi capable d’écrire du code informatique, de réussir des tests académiques, voire de rédiger des livres. Mais cela s’accompagne également de profondes préoccupations éthiques et morales concernant l’utilisation malveillante qui pourrait en découler.
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LIBERTÉ D'EXPRESSION ET SÉCURITÉ DES JOURNALISTES AU SÉNÉGAL, L'UNESCO VEILLE AU GRAIN
Je tiens à vous confirmer toute notre détermination à travailler avec l'ensemble des parties prenantes, pour assurer la protection de la liberté d'expression conformément aux normes internationales
SenePlus publie ci-dessous, la réponse de l’Unesco à son interpellation par le directeur général de l’Institut de la Culture Afro-européenne à Paris, Emmanuel Desfourneaux, sur la situation du journaliste sénégalais Pape Alé Niang accusé d’avoir divulgué des informations susceptibles de nuire à la défense nationale.
« Monsieur le Directeur général,
Au nom de la Directrice générale, je tiens à vous remercier pour votre lettre du 10 janvier 2023, au sujet de la situation du journaliste sénégalais Pape Alé Niang.
Comme agence spécialisée des Nations Unies pour la liberté d'expression et la sécurité des journalistes, nous suivons naturellement de près cette affaire, y compris depuis sa libération.
Je tiens à vous confirmer toute notre détermination à travailler avec l'ensemble des parties prenantes, pour assurer la protection de la liberté d'expression conformément aux normes internationales.
Sur ce sujet, comme sur tous ceux qui relèvent de la protection et de la sécurité des journalistes, notre Organisation est pleinement mobilisée. La récente Conférence de Vienne, marquant le 10e anniversaire du Plan d'action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité, a notamment permis de renforcer l’engagement de notre Organisation et de tous nos partenaires dans la protection et la promotion de la liberté d'expression.
Pour ce qui concerne votre remarque sur le Prix UNESCO/Guillermo Cano, je tiens à vous remercier de l'intérêt que vous portez à cette distinction ; et vous informe que celle-ci repose sur un processus dont toutes les informations peuvent être trouvées sur ce site : https://www.unesco.or /fr/ rizes/cano.
Enfin, au sujet de la prochaine Journée mondiale de la liberté de la presse, dont les préparatifs sont d'ores et déjà lancés, permettez-moi de vous informer que le thème choisi permettra justement de mettre l'accent sur les liens étroits entre liberté de la presse et droits humains. Convaincus que la liberté de la presse, y compris le journalisme d'investigation, fait partie intégrante des droits humains, nous veillerons à ce que ces thématiques soient dûment représentées lors des célébrations de cette Journée.Permettez-moi de vous remercier à nouveau pour votre engagement en faveur de la liberté d'expression et de la sécurité des journalistes.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Directeur général, l'assurance de ma considération distinguée. »
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LE TRIBUNAL A PERDU SON LATIN ET SON DROIT
Me Ciré Clédor Ly présente le procès en diffamation opposant son client Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang
Il y a des années déjà, à l’époque où il défendait Karim Wade, fils de l’ancien président de la République (2000-2010), Me Ciré Clédor Ly regrettait l’irruption de la politique dans le palais de justice. Aujourd’hui, il présente le procès en diffamation opposant son client à Mame Mbaye Niang en « folie judiciaire » vu que le « tribunal a perdu son droit et son latin ».
À ses yeux, tout était ce matin réuni pour « violer le droit à un procès équitable ». D’abord le refus d’obtenir quelques minutes. Ensuite, le juge ayant décidé de faire parler trois personnes par camp, en plus du ministère public, la défense a voulu déposer un certificat médical, ce qui dictait une autre règle procédurale. Sauf que, déplore la robe noire, ce dernier a refusé de prendre le certificat médical de Sonko qui devait justifier un renvoi, a commencé l’assignation et a donné la parole à la partie civile.
« Nous ne sommes pas devant un tribunal mais un organe en commandite », a-t-il pesté quelques minutes avant le verdict (2 mois de sursis et 200 millions FCfa d’amende), estimant qu’il s’agit là d’une attaque à la profession d’avocats. Et qu’il n’appartient pas à un État de choisir qui défend un citoyen. Car, au même moment, un autre avocat étranger (Olivier Sur) est dans la salle pour défendre le ministre Mame Mbaye Niang. Ce qui lui fait dire que Macky Sall utilise la machine judiciaire pour empêcher des opposants de se présenter aux élections.
SONKO CONDAMNE MAIS PAS EXCLU
Condamné jeudi à une peine de deux mois avec sursis avec 200 millions à payer la partie civile en guise d’amende pour diffamation, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, garde tout de même ses droits civiques et politiques.
Condamné jeudi à une peine de deux mois avec sursis avec 200 millions à payer la partie civile en guise d’amende pour diffamation, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, garde tout de même ses droits civiques et politiques. Me Olivier Sur, avocat de Mame Mbaye Niang, l’a même confirmé, en parlant de « décision modérée à tel point qu’elle ne le prive pas de ses droits politiques ».
En consultant la loi électorale, l’o se rend compte qu’Ousmane Sonko n’est pas concerné par les cas d’inéligibilité prévus par l’article L.29 du code électoral sénégalais.
D’après les dispositions dudit article, ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale : « les individus condamnés pour crime ; ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à un mois, assortie ou non d’une amende, pour l’un des délits suivants : vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon et en général pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à cinq ans d’emprisonnement ; ceux condamnés à plus de trois mois d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six mois avec sursis, pour un délit autre que ceux énumérés au deuxièmement ci-dessus sous réserve des dispositions de l’article L.28 ».
CRISE ECONOMIQUE, LE TRADITIONNEL NGALAX EN PERIL
Avec la hausse du prix des denrées alimentaires, conjuguée à la pénurie notée depuis quelque temps sur certains produits, beaucoup de fidèles chrétiens ne comptent pas préparer la recette annuelle, culturelle, communément appelée "ngalax".
Avec la hausse du prix des denrées alimentaires, conjuguée à la pénurie notée depuis quelque temps sur certains produits, beaucoup de fidèles chrétiens ne comptent pas préparer la recette annuelle, culturelle, communément appelée "ngalax". Actuellement, toutes les denrées nécessaires à sa préparation sont rares ou très chères.
Au Sénégal, chaque année, chrétiens et musulmans partagent ensemble les repas pendant les fêtes telles que la Korité, la Tabaski, Noël ou Pâques. Comme à l’accoutumée, la fin du carême rime, au Sénégal, avec la préparation, par les chrétiens, du fameux ‘’ngalax’’ composé de ‘’thiakry’’, de pâte d’arachide et de jus de pain de singe, dont une bonne partie est distribuée aux parents et voisins musulmans.
Fruit d’une longue tradition, ce bel exemple de civilité entre fidèles chrétiens et musulmans s’est renforcé au fil des ans, jusqu’à avoir les allures d’une règle de bon voisinage à laquelle on ne saurait se dérober.
Ainsi, il est de coutume que les musulmans reçoivent des quantités importantes de ‘’ngalax’’ et qu’en retour, ils rendent la pareille à leurs voisins chrétiens, en leur offrant de la viande de mouton, à l’occasion de la Tabaski.
Cependant, cette année, beaucoup de musulmans risquent d’attendre en vain, puis de déchanter à cause du renchérissement et de la rareté des denrées nécessaires à la préparation du succulent "ngalax".
En effet, même s'ils sont disponibles dans les marchés, ils sont intouchables. Le kilogramme de pain de singe, qui coûtait 600 F CFA, est aujourd’hui vendu à 1 000 F CFA. Celui de la pâte d'arachide est passé de 700 à 1 000 F CFA. De même, le kilogramme de sucre est vendu à 700, voire 800 F CFA. Pire, dans certains quartiers de Dakar, même si le client a l'argent, il ne voit pas le sucre. Car ‘’les boutiquiers l'ont confisqué’’, se plaint-on. Certains en vendent, mais en petites quantités, telles que les sachets de 250 g. Ils ne vendent presque plus le sucre par kilogramme.
‘’S'il n'y a pas de changement avant les Pâques, je ne pourrai pas faire du ‘’ngalax’’
Tata Thérèse Ndiaye, très navrée, soutient que ces Pâques sont exceptionnelles. "Au moment où chaque fidèle chrétien souhaite préparer son ‘ngalax’ et le partager avec ses voisins musulmans, les denrées sont devenues rares ou intouchables. Chaque année, j'ai l'habitude de préparer 25 l de ‘ngalax’ que je distribue aux voisins. Mais cette année, j'ai le cœur meurtri. S'il n'y a pas de changement avant les Pâques, je ne pourrai pas faire de ‘ngalax’. Je sais que mes voisins attendront leurs parts, mais peut-être qu'ils me comprendront", narre-t-elle.
À la place du ‘ngalax’, Tata Thérèse Ndiaye compte préparer un bon repas qu'elle va partager avec ses voisins. "Je ne veux pas passer les fêtes de Pâques sans faire la recette culturelle, mais on est obligé", se désole la quadragénaire rencontrée dans son lieu de travail.
Les mêmes sentiments de désolation animent Cécile, une mère de famille de la quarantaine qui a décidé de ne pas préparer le ‘ngalax’. "Quand je dois en préparer, il faut que j'achète comme d'habitude un sac de sucre, un seau de 20 kg de la pâte d'arachide, 50 kg de pain singe et 15 kg de mil pour pouvoir remplir huit bassines. C'est énorme. Imaginez aujourd'hui, si je veux acheter tout ça, après mes calculs, il me faut 108 250 F CFA", révèle la dame. Qui enchaine : "Je ne peux pas aussi préparer une petite quantité, parce que je ne peux pas donner aux uns et laisser les autres."
Actuellement, on note une pénurie de sucre en poudre un peu partout. Cécile soutient qu'elle est sure et certaine qu'après les Pâques, il y aura assez de sucre dans les boutiques. Selon elle, les vendeurs sénégalais ont une mauvaise attitude. Ils profitent, dit-elle, de chaque événement pour augmenter les prix. "Ils privent les citoyens des denrées de première nécessité au moment où ils en ont grandement besoin", regrette-t-elle.
Les raisons de la pénurie ou rareté du mil, du pain singe et de l’arachide
Le partage du ‘’ngalax’’ est une tradition très importante pour les chrétiens. Cependant, malgré la cherté ou rareté des denrées alimentaires, certaines familles chrétiennes sont prêtes à faire leur ‘’ngalax’’, même si elles vont diminuer les quantités habituelles. ‘’Le partage du ‘ngalax’ est un moyen pour nous chrétiens de remercier nos voisins et nos amis musulmans qui ont partagé leurs moutons de Tabaski avec nous. Ce partage renforce également les liens existant entre chrétiens et musulmans. Je n'ai pas le choix. Je ferai le ‘ngalax’, même si je vais réduire la quantité habituelle", explique Marie-Jeanne.
La coïncidence du ramadan et le carême peuvent être à l'origine de la pénurie du sucre. "Pour notre part, on a fait les choses à l'avance. On a tout acheté, bien avant le carême. Parce que, l'année dernière, lorsqu'il y a eu une coïncidence entre le carême et le ramadan, nous avons rencontré ce genre de situation", fait savoir Aimée de Dieu.
Ainsi, pour permettre aux Sénégalais de savourer le ’ngalax’, Tata Thérèse Ndiaye lance un appel au président de la République de tout faire pour baisser les prix, parce que, dit-elle, les chrétiens et les musulmans vivent actuellement une situation très difficile.
Cette année, la récolte n'a pas été assez bonne, c'est pourquoi on assiste à une cherté des denrées. "Les agriculteurs imposent leurs prix. Ils ne négocient avec personne, parce qu'ils savent qu'il n’y en a pas beaucoup. Si un acheteur refuse de payer, un autre va accepter. Parce que la demande est largement supérieure à l'offre", explique Barhie Fall, un grossiste au marché Darkassé de Sicap Mbao.
En tant que grossiste, actuellement, il achète le bidon de 20 kg de pâte d'arachide à 18 500, voire à 19 000 F CFA. Et il dit le revendre à 20 000 ou 20 500 F CFA. "On risque d'arriver à une période où même si on a l'argent, on ne verra pas de marchandise".
SONKO CONDAMNÉ À DEUX MOIS DE PRISON AVEC SURSIS
Le leader de Pastef a été condamné, jeudi, à deux mois de prison avec sursis pour les faits de diffamation et à 200 millions de francs Cfa de dommages et intérêts
Le leader de Pastef Ousmane Sonko a été condamné, jeudi, à deux mois de prison avec sursis pour les faits de diffamation et à 200 millions de francs Cfa de dommages et intérêts.
Le procureur avait requis deux ans de prison dont un ferme pour faux et diffamation à l’encontre de l’opposant Ousmane Sonko.
Il avait également requis trois mois fermes pour injure contre le maire de Ziguinchor.
Le procès pour diffamation opposant Ousmane Sonko au ministre du Tourisme s’est déroulé en l’absence du maire de Ziguinchor et de ses avocats.
Le tribunal a opposé une fin de non-recevoir à la défense qui avait demandé une suspension d'audience en invoquant la suspension de leur confrère et le certificat médical de leur client, malade depuis le 16 mars.
Le juge leur a rappelé que les différentes parties avaient déjà convenu des modalités d’organisation de l’audience.
Face au refus du tribunal, les avocats de Ousmane Sonko ont décidé de quitter la salle d’audience, dénonçant ‘’une décision qui vient d’en haut’’.
Ouvert le 2 février, le procès a été renvoyé à deux reprises dans un climat très tendu, avec l'intervention des forces de l'ordre obligées de conduire Ousmane Sonko au tribunal ou de le ramener chez lui à bord de leur véhicule sur fond de manifestations ayant entrainé des destructions et de nombreuses arrestations.
Mame Mbaye Niang reproche à Ousmane Sonko, classé troisième à l’élection présidentielle de 2019, d’avoir dit qu’il avait été épinglé par un rapport de l’Inspection générale d'Etat à cause de la mauvaise gestion d'un fonds de 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac).
M. Niang conteste l’existence de ce rapport et a saisi la justice d’une plainte pour diffamation contre M. Sonko.
L’avocat français de Ousmane Sonko, Juan Branco, a été refoulé du Sénégal à son arrivée, mercredi, à l’Aéroport international Blaise Diagne, a rapporté la presse.
Sur twitter, Ousmane Sonko a annoncé que Maître Ousseynou Fall, un de ses principaux avocats, l’a informé de sa suspension par le bureau de l’ordre des avocats du Sénégal, ‘’sur plainte du juge en charge du dossier, Pape Mohamed Diop, suite à des échanges lors de l’audience du 16 mars dernier’’.
La partie civile a fait appel à l'avocat pénaliste français, Me Pierre-Olivier Sur.
Un important dispositif sécuritaire a été déployé, jeudi, aux abords du tribunal, de Dakar où doit se tenir le procès pour diffamation opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, a constaté l’APS.
Des véhicules de la gendarmerie et des Sapeurs-pompiers ont été positionnés tandis que les entrées à l’intérieur du palais de Justice sont filtrées.
Face aux risques de troubles, de nombreux commerces et banques ont décidé de restreindre leurs activités ou aménager leurs horaires, alors que la société de transport public Dakar Dem Dikk a annoncé la suspension du trafic de ses bus.
Le ministère de l’Education a décidé d’anticiper les vacances scolaires.
Après avoir interdit la vente de carburant au détail, le gouverneur de Dakar a annoncé l’interdiction de la circulation des deux roues ce jeudi de 06 h du matin à 00 h pour ‘’des raisons de sécurité’’.
Dans son arrêté, l’autorité administrative précise que ‘’les motocyclettes et cyclomoteurs des personnels des forces de défense et de sécurité ainsi que ceux qui sont mobilisés par les autorités sanitaires, ne sont pas concernées’’.
Selon le gouverneur, ‘’une dérogation peut être accordée par le préfet du département de Dakar, aux personnes dont les activités professionnelles le justifient.