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19 juin 2025
LA VISITE PRESIDENTIELLE A THIES ET D'AUTRES SUJETS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les quotidiens de ce mercredi mettent en exergue La visite de quatre jours du président de la République dans la région de Thiès (ouest), à partir de ce mercredi
Dakar, 8 fév (APS) – La visite de quatre jours du président de la République dans la région de Thiès (ouest), à partir de ce mercredi, est l’un des sujets les plus commentés par les quotidiens.
Macky Sall va présider un Conseil des ministres, inaugurer des infrastructures et lancer des travaux publics au cours de son séjour dans cette région, autrefois fief électoral de son allié politique Idrissa Seck, le président du Conseil économique, social et environnemental.
Kritik’ pose la question de savoir si le chef de l’Etat et l’ex-opposant ont signé en novembre 2020 un ‘’pacte politique’’ ou un ‘’deal électoral’’.
‘’Grosse nébuleuse !’’ titre le journal en ajoutant, concernant les deux anciens Premiers ministres, qu’‘’aucune météo n’est à même de révéler ce que nous réserve le duo de toutes les surprises’’.
‘’Le président Sall va multiplier les inaugurations […] pour essayer de gagner le cœur d’une ville qu’il n’a jamais réussi à conquérir sur le plan électoral’’, note Le Quotidien.
Au cours de son séjour, Macky Sall devra mener ‘’la reconquête’’ électorale de Thiès en s’aidant des infrastructures que l’Etat y a construites sous sa direction, selon Le Témoin Quotidien.
Il estime que ‘’cette tournée économique […] sera surtout l’occasion pour le chef de l’Etat de recueillir les attentes des populations de cette région, la plus importante de notre pays sur le plan économique, après Dakar’’.
‘’Thiès, capitale administrative pour quatre jours’’, titre Le Soleil, affirmant que ‘’les Thiessois sont prêts à dérouler le tapis rouge à Macky Sall’’.
‘’Du fait des importants investissements fournis par l’État dans le domaine des infrastructures hydrauliques, plusieurs quartiers de Thiès ont aujourd’hui un meilleur accès à l’eau potable’’, lit-on dans le journal.
La relance des transports ferroviaires est ‘’la principale doléance des Thiessois’’, affirme Le Soleil, qui consacre un dossier à la visite présidentielle.
‘’Précarité’’
Selon le journal EnQuête, la campagne électorale pour la présidence de la République est déjà lancée.
‘’Le décret de fixation de la date de l’élection n’est pas encore publié par le ministère de l’Intérieur. Qu’importe, entre meetings et tournées, la campagne est déjà lancée’’ pour le scrutin présidentiel de 2024, constate-t-il.
WalfQuotidien évoque la ‘’floraison de plaintes contre le leader de Pastef’’, Ousmane Sonko.
‘’Les plaintes se multiplient contre [lui]. Un policier qu’il a cité lors de sa dernière conférence de presse a décidé de le traduire en justice’’, écrit-il en rappelant que l’opposant fait l’objet de plusieurs plaintes, dont l’une, pour diffamation, émane du ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.
Tribune se fait l’écho de la définition que donne du patriotisme le khalife de Médina Baye, Serigne Mahi Ibrahima Niass. ‘’Être patriote, c’est participer au développement de son pays par des idées, respecter les institutions et les chefs religieux et coutumiers…’’ a lancé le guide religieux lors d’un pèlerinage à Taïba Niassène, dans la région de Kaolack (centre).
Bés Bi Le Jour affirme que la ‘’précarité’’ dans laquelle elles vivent pousse certaines personnes à intégrer des organisations connues pour leur ‘’extrémisme violent’’.
‘’Aux portes du Sénégal, qui est jusqu’à présent épargné, cette propagation de l’extrémisme violent se justifie, selon l’organe de l’ONU, par le chômage […] et la violation des droits de l’homme’’, rapporte-t-il sur la base d’un rapport du Programme des Nations unies pour le développement. Un document consacré à ‘’la percée des groupes terroristes en Afrique subsaharienne’’.
L'OCCUPATION DE L'ESPACE PUBLIC, TIVAOUNE RECLAME SES DUES
Le maire de Tivaouane Demba Diop Sy a invité l'Agence pour la régulation des télécommunications et postes (ARTP) à exhorter les opérateurs téléphoniques à payer les sommes dues à sa commune, au titre des occupations du domaine public par leurs antennes.
Thiès, 8 fév (APS) - Le maire de Tivaouane Demba Diop Sy a invité l'Agence pour la régulation des télécommunications et postes (ARTP) à exhorter les opérateurs téléphoniques à payer les sommes dues à sa commune, au titre des occupations du domaine public par leurs antennes.
Demba Diop Sy recevait le ministre des Sports, venu s'enquérir de l'état des travaux de rénovation du stade municipal de Tivaouane, cité religieuse de la région de Thiès (ouest).
Yankhoba Diatara était en compagnie du directeur général de l'ARTP, Abdoul Ly, qui s'imprégnait de la qualité des télécommunications dans cette commune.
''Les opérateurs ont mis des antennes et personne n'a payé jusqu'à présent'', et cela dure depuis des années, a dit le maire de Tivaouane, une commune de la région de Thiès (ouest).
''J'en avais parlé au niveau de l'Assemblée [nationale], aujourd'hui, j'en profite pour en parler encore, parce que cela vous concerne, c'est vous qui devez contrôler les opérateurs'', a-t-il ajouté à l'endroit du DG de l'ARTP.
''Ils (les opérateurs) occupent l'espace public de la commune et ils doivent payer pour cela, c'est prévu par la loi'', a martelé l'édile de Tivaouane, citant nommément la Sonatel, Free, Expresso et Promobile.
Il a annoncé au DG de l'ARTP qu'il va lui envoyer une correspondance officielle dans ce sens, dès ce mercredi.
''C'est un problème qui vient de façon récurrente'', a admis le directeur de l'ARTP, insistant sur la coopération qui doit prévaloir entre les communes et les opérateurs qui, selon lui, ont besoin les uns des autres.
Selon Abdoul Ly, l'ARTP a signé une convention avec les élus locaux, ''pour essayer de trouver une solution adaptée à cette entente nécessaire'' entre les opérateurs et les communes pour le développement des communes et des télécommunications partout au Sénégal.
Il a dit que Yankhoba Diattara, qui était récemment à la tête de ce département ministériel, l'avait mis en rapport avec les opérateurs pour ce problème. ''Mais personne d'entre eux n'a voulu me recevoir, parce qu'ils savaient de quoi je parlerais'', a ajouté le DG de l'ARTP.
En attendant de recevoir la lettre du maire de Tivaouane, il a annoncé une prochaine rencontre avec les opérateurs téléphoniques sur cette question.
Le ministre des Sports Yankhoba Diattara a souligné que la question de l'occupation du domaine public ''n'est pas spécifique à Tivaouane'' et devrait, de ce fait, être traitée par l'Association des maires du Sénégal (AMS), les opérateurs et l'ARTP.
POURQUOI JE NE PEUX PAS ÊTRE ÉTERNELLEMENT DANS L’OMBRE DE YOUSSOU NDOUR
Birame Dieng Salla, une voix de rossignol, choriste de Youssou Ndour depuis 2004, vient de sortir son premier album « Guis-guis ». L’enfant de Thiès revient sur son parcours, sa relation avec sa sœur Amy Collé, la polygamie, la paix sociale. ENTRETIEN
Il sort des ascenseurs sis au 4e étage du Groupe Emedia pour une émission avec Dj Padros. Avant même d’entrer sur le plateau de « Sama Sénégal », il demande une natte de prière pour sacrifier à la prière de 17h. Pourtant, malgré ses études très poussées à l’enseignement coranique, il ne pouvait pas échapper au micro. Birame Dieng Salla, une voix de rossignol, choriste de Youssou Ndour depuis 2004, vient de sortir son premier album « Guis-guis ». L’enfant de Thiès revient sur son parcours, sa relation avec sa sœur Amy Collé, la polygamie, la paix sociale, etc.
De quoi parle votre premier album, Guis-guis » ?
« Guis-Guis » est un album de 7 titres avec des thématiques diverses et variées. J’ai chanté la confiance, l’amour, les marabouts, etc. Mais le morceau « Kan laay wolu » est le préféré des Sénégalais puisqu’il aborde un sujet d’actualité. Les réseaux sociaux sont devenus une source de problème entre les individus qui ne se font plus confiance.
Est-ce une chose que vous avez vécue ?
(Brin de sourire), je l’ai vécue, un proche aussi. Nous sommes des artistes, ce que nous chantons peut être un vécu ou tiré d’une réalité. C’est pourquoi j’exhorte les gens à être plus méfiants car, les gens sont différents et agissent différemment. D’où le titre de l’album « Guis-Guis ». Chacun à sa manière de voir les choses.
Pourquoi avez-vous attendu 8 ans après le démarrage de votre carrière pour sortir votre premier album ?
Tout est une question de destin chez Birame. Dieu a fait que je ne suis pas quelqu’un de pressé. Je suis très patient (il le répète). Pendant tout ce temps, j’étais en train de travailler, et Dieu a fait qu’en 2022, j’ai rencontré un producteur résidant aux Etats-Unis, en l’occurrence Samba Dioum de « Solution Music ». Il a porté son choix sur moi et a investi beaucoup d’argent pour produire mon premier album. Je rends grâce à Dieu. Je ferai tout pour la promotion de cet opus à travers des soirées, des concerts, dans les plateaux de télévision car les albums ne se vendent plus. La nouvelle trouvaille des artistes, c’est de faire des singles. J’ai opté pour un album pour montrer ce que je vaux et pour prouver que j’ai ma place dans la musique.
Pourquoi le label « Prince art » ne vous a pas produit d’autant plus que vous travaillez pour Youssou Ndour ?
J’aurais bien aimé qu’il me produise mais, ça n’a pas pu se réaliser. Dieu a décidé que ce soit « Solution Music » qui va produire mon premier album. Cependant, je travaille de manière professionnelle avec Youssou Ndour depuis 2004.
Que dites-vous à ceux qui soutiennent que c’est à cause de Youssou Ndour que vous avez tardé à sortir votre premier album ?
Ce sont de fausses allégations. Youssou Ndour est très généreux et il est loin d’avoir cette idée. Il a un esprit très ouvert. Tout ce qui l’importe, c’est le travail bien fait. Cet album est venu à son heure et avec le producteur, nous l’avons bien fait.
Avez-vous des ambitions de faire une carrière solo ?
Absolument. Je ne peux pas être éternellement dans l’ombre de Youssou Ndour. Le rêve de tout musicien, c’est de faire sa carrière solo un jour.
Est-ce que vous osez le faire ?
(Éclat de rire). Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Chaque chose en son temps. Je ne suis pas du tout pressé. Mais, pour le moment, je travaille avec Youssou Ndour. Il me voue un respect énorme et je gagne bien ma vie à ses côtés. Je travaille et je gère ma carrière. Le reste est entre les mains de Dieu.
Vous faites partie des choristes vedettes de Youssou Ndour. Comment vous l’avez rencontré ?
C’est grâce au travail et à la bénédiction de mes défunts parents. C’est une lapalissade de dire que Youssou Ndour est une icône de la musique sénégalaise. Donc, personne ne peut l’influencer. S’il m’a choisi pour assurer ses chœurs, c’est parce qu’il apprécie ma voix et ce que je fais. Cela fait 18 ans que je suis avec lui. Ce qui veut dire qu’il croit en moi, en mes potentialités. Il reconnaît également mon sérieux dans le travail. Je suis natif de Thiès. J’ai débuté mon art au quartier Sam Pathé. J’ai commencé à chanter dans la lutte et lors des séances de faux lions. Je suis aussi percussionniste. Je chantonnais et on me disait que j’avais une belle voix. J’ai fait des études poussées à l’école coranique. Mais, je ne pouvais pas échapper au micro. C’était déjà écrit. Avec la bénédiction de mon père, j’ai mis en suspens mes études pour me consacrer entièrement à ma passion. Je suis issu d’une famille de griots. J’étais obligé de suivre le sillon familial pour chanter les louanges du Prophète Mohamed (Psl). Mais, à force d’imiter des chanteurs comme Youssou Ndour qui a toujours été mon idole, j’ai fini par tracer ma voie. Je chantais dans les cérémonies familiales de mon quartier. Plus tard, je suis venu à Dakar pour explorer mon art et ma passion. Au début, c’était difficile. Je ne m’en sortais pas. Je vendais même des miroirs pour avoir des profits. J’ai été repéré plus tard par Fatou Laobé à Yeumbeul. J’ai d’ailleurs participé à son premier album. C’est par la suite que j’ai fait la connaissance de Ndiaga Ndour. Il m’a mis en rapport avec Mbaye Dièye Faye et j’ai participé à son album dans les titres « Rass », « Blocage », « Mbaye Laye », etc. Ça a été un succès. Séduit par la puissance de ma voix, il m’intègre dans l’orchestre de Youssou Ndour en 2004.
Comment alliez-vous le travail entre l’orchestre « Super Etoile » et le Groupe Africa Band ?
(Pouf de rire) Comment vous avez su ? Non, c’est juste un groupe qui a été créé par notre grand Pape Cissé. Le but, c’est de rendre hommage aux pionniers de la musique sénégalaise, voire africaine, à savoir Baba Maal, Youssou Ndour, Ismaila Lo, Père Ouza Diallo, Thione Ballago Seck, Salif Keita, etc. C’est un groupe de variétés, mais ça n’entrave en rien notre travail chez Youssou Ndour.
Vous êtes catalogué comme quelqu’un de réservé ?
Je suis de nature calme. Quand on ne m’invite pas quelque part, je n’y vais pas, je suis comme ça. Ce n’est pas de la méchanceté ou de l’arrogance, mais c’est de la prudence.
Votre grande sœur, Amy Collé, se fait rare dans la scène musicale. Pouvez-vous nous donner de ses nouvelles ?
Pourtant, elle est toujours là. Mais vous savez, dans ce milieu, il ne suffit pas d’être bon chanteur pour percer. Le mal de la musique est plus profond.
Soyez plus explicite…
Le milieu est toujours comme ça. Tout le monde n’est pas mauvais, mais également tout le monde n’est pas gentil. Mais il faut tout laisser entre les mains de Dieu.
La nouvelle tendance chez les artistes, c’est de prendre une seconde épouse…
(Éclat de rire). C’est une tendance chez les musulmans, pas seulement chez les artistes. Tout homme musulman a le droit d’avoir jusqu’à quatre femmes.
Birame est-il monogame ou polygame ?
Monogame ? Que Dieu m’en garde !
Donc, vous êtes en discussion pour prendre une seconde épouse ?
C’est entre les mains de Dieu.
La situation politique est très tendue. En tant qu’artiste, quel commentaire en faites-vous ?
Nous n’avons que le Sénégal, donc nous ne souhaitons que la paix, rien que la paix. Nous exhortons les politiciens à promouvoir la paix et la concorde. Mon parti, c’est le Sénégal et celui qui travaille pour le développement du pays.
GEMALTO AURAIT CORROMPU DES AUTORITES SENEGALAISES, SELON LA JUSTICE FRANÇAISE
C’est le marché de 9 milliards de frs attribué à cette société par le ministèr des Infrastructures en 2019 à Gemalto pour le renouvellement des permis de conduire et des plaques d’immatriculation qui est dans le collimateur de la justice française
Gemalto Sénégal est citée dans des affaires de corruption dans notre pays et en République démocratique du Congo. Le groupe français de production de cartes à puces Gemalto fait l’objet ce mardi de la part du parquet national financier de la France, selon le Figaro (tiens, tiens…), d’une information judiciaire visant des marchés gouvernementaux conclus entre la société française et plusieurs pays africains dont le Sénégal. C’est le marché de 9 milliards de frs attribué à cette société par le ministère (sénégalais) des Infrastructures, des Transports et du désenclavement en 2019 à Gemalto pour le renouvellement des permis de conduire et des plaques d’immatriculation qui est dans le collimateur de la justice française.
L’information judiciaire a été ouverte le 13 juin 2022 pour corruption d’agent public étranger en bande organisée, blanchiment aggravé de corruption d’agent public étranger et association de malfaiteurs. Selon Le Figaro, l’affaire est née d’un signalement de Tracfin, la cellule de renseignements financiers de Bercy, et a donné d’abord lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire portant sur des marchés gouvernementaux conclus par Gemalto, devenue Thales DIS, avec plusieurs pays africains, a confirmé le Parquet national financier français. L’enquête porte sur plusieurs dizaines de marchés (cartes d’identité, cartes électorales, plaques d’immatriculation) remportés par Gemalto entre 2015 et début 2019 notamment sur « des commissions touchées, pour remporter ces contrats, par plusieurs intermédiaires ». Au Sénégal, Gemalto avait gagné un marché de plus de 13 millions d’euros(9milliards de frs) en 2017 de production de nouveaux permis de conduire et de plaques d’immatriculation dans le cadre du projet « Capp Karangë ».
Le jeudi 21 mars 2019, le ministère des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, à travers le Directeur des Transports Routiers, Cheikh Oumar Gaye, accompagné de son partenaire privé, Michel Thomas, Directeur Général de Gemalto Sénégal SA, avait procédé à la remise des premières cartes grises numérisées et à la pose des premières plaques d’immatriculation sécurisées, au CICES, pavillon esplanade des régions. L’article du « Figaro » ne précise pas les contours de la corruption. Mais au niveau de Thales, contacté par la presse française, il a été confirmé que sa filiale Gemalto s’est vue « remettre en octobre 2022, une réquisition judiciaire en vue de communiquer des documents et informations en relation avec des contrats remportés par Gemalto avant son acquisition par Thales en 2019. Thales dit se conformer strictement aux réglementations nationales et internationales et pratique une politique de tolérance zéro à l’égard de la corruption et du trafic d’influence. Les autorités sénégalaises du ministère des Infrastructures, des Transports et du désenclavement, du moins celles qui étaient en place en 2019, ne vont assurément pas manquer d’être éclaboussées par cette affaire de corruption qui intervient à un fort mauvais moment marqué notamment par l’ouverture d’enquêtes préliminaires sur des détournements de fonds présumés dans l’utilisation des fonds de riposte à la pandémie de covid19.Une affaire de détournement mise au jour par la Cour des Comptes.
Le Marocain M2M Group avait contesté le choix de Gemalto
Ce marché de 9 milliards de frs attribué à Gemalto n’avait pas été un long chemin tranquille pour le régime du président Macky Sall. Le groupe marocain M2M avait vivement contesté le choix du français Gemalto. Le groupe marocain était le moins disant avec une offre de 9, 4 millions d’euros, soit 7,27 milliards alors que Gemalto était à 13 millions d’euros soit près de 9, 28 milliards de frs. Ce qui fait une très grande différence qui aurait pu profiter aux automobilistes sénégalais. Mais bon, il fallait bien intégrer dans l’investissement de l’entreprise française un « bougna » pour nos fonctionnaires et hommes politiques. Ce qui fait que, bien qu’étant plus chère — et pour cause ! — c’est son offre qui a été retenue…
LES LIONCEAUX DOMINENT LES CADETS CHIPOLOPOLOS
L’équipe nationale des moins de 20 ans a battu celle de la Zambie (1-0) ce mardi au stade Lat Dior de Thiès en match de préparation de la CAN de la catégorie prévue du 18 février au 12 mars prochain en Égypte.
L’équipe nationale des moins de 20 ans a battu celle de la Zambie (1-0) ce mardi au stade Lat Dior de Thiès en match de préparation de la CAN de la catégorie prévue du 18 février au 12 mars prochain en Égypte.
Les Lionceaux ont cueilli à froid les cadets chipolopolos dès la toute première attaque du match amorcée à la 28e seconde de jeu. Le milieu de terrain excentré Mame Mor Faye a trouvé l’ouverture, en prenant de vitesse et envoyant un centre pour Samba Diallo. L’attaquant du Dynamo Kiev, d’un plat du pied, fait trembler les filets (1-0). C’est sur ce but matinal que les deux équipes vont rejoindre les vestiaires.
Au retour de la mi-temps, les cadets de la Zambie vont tenter de recoller au score en vain. Malgré une grande domination des Lionceaux et des occasions nettes notées de part et d’autre, le score ne bougera pas. Les protégés de Malick Daff quittent Dakar dans quelques jours pour la Tunisie pour la suite de préparation. Ils devront livrer deux matchs amicaux les 11 et 14 février contre la sélection tunisienne U20.
En phase finale, les Lionceaux seront logés dans le groupe A, en compagnie du pays organisateur, l’Egypte mais aussi du Nigeria.
LE CLUB C50% VEUT DES ETATS GENERAUX DU CODE DES MARCHES PUBLICS
Faire du travail des Sénégalais le levier principal de l’émancipation du Sénégal et le moteur de sa marche vers l’émergence ! Tel est l’objectif que s’est fixé le Club C50% PN
Faire du travail des Sénégalais le levier principal de l’émancipation du Sénégal et le moteur de sa marche vers l’émergence ! Tel est l’objectif que s’est fixé le Club C50%PN. Il précise que pour toutes ces raisons, et pour bien d’autres, les entreprises du secteur privé local ont besoin de la commande publique pour grandir et jouer leur rôle en matière de création de ressources, d’emplois, d’inclusion sociale mais aussi contribuer à la croissance nationale et relever le défi de l’émergence. Selon ses dirigeants, en l’état actuel du Code des marchés publics, il n’est pas possible d’assister à l’émergence du secteur privé national. C’est pourquoi, du côté du C50%PN, on appelle tout simplement à la tenue d’états généraux du Code des marchés publics.
Le club C50% Pn (Préférence nationale) déplore le fait que le code des marchés publics, tel qu’il est structuré, rende difficile voire impossible l’émergence d’un secteur privé sénégalais fort. «Tant ses dispositions favorisent les multinationales étrangères dans leur concurrence avec les entreprises locales. Il est vrai que le Code des marchés publics a déjà été réformé et certaines de ses dispositions simplifiées dans le sens d’une meilleure exécution de la commande publique, mais il y a encore à faire », regrette le nouveau club patronal dirigé par le PDG de Ecotra, Abdoulaye Sylla.
Les facteurs bloquants du secteur privé national sur les commandes publiques
Le décret n° 82-690 du 7 septembre 1982 a longtemps régi la passation des marchés publics avant que plusieurs réformes n’interviennent dont la dernière était portée, selon le club C50%PN, par le décret n° 2014-1212 du 22 septembre 2014. Le Club dit s’étonner que ces réformes, aussi importantes soient elles, ne parviennent pas encore à positionner le secteur privé local que de nombreux freins empêchent d’accéder à la commande publique. «Les Pme sénégalaises sont quasiment exclues des marchés publics et les grandes entreprises font face à de nombreux écueils qui les affaiblissent face à leurs concurrents étrangers qui presque toujours remportent l’écrasante majorité des appels d’offres de l’État du Sénégal », déplore le Club de C50% Pn.
Pour une réforme des dispositions de passation des marchés !
Le club C50% PN salue l’initiative prise par le chef de l’État, lors du Conseil des ministres décentralisé de Tambacounda du 28 décembre dernier, de réformer le Code des marchés publics. Et il l’invite à adopter une démarche inclusive pour que l’ensemble des partenaires soient consultés. «Du côté du Club C 50%Pn, conformément à ses engagements et dans une démarche de proposition et de dialogue, nous proposons l’organisation des États généraux du code des marchés publics en vue de dresser un bilan de la commande publique sénégalaise au niveau des entreprises sénégalaises et d’identifier de nouveaux objectifs et de nouvelles méthodes d’action. L’objectif de ces concertations sera de parvenir à une réforme des dispositions de passation des marchés publics afin de les rendre plus modernes et plus cohérentes avec l’ambition d’assoir et de renforcer le rôle du secteur privé sénégalais dans la dynamique d’émergence de notre pays» expliquent Abdoulaye Sylla et compagnie.
Le club C50% Pn veut se réunir avec l’ensemble des parties prenantes — pouvoirs publics, Armp, Dcmp, Apix, Fongip, Fonsis — en vue de larges concertations desquelles seront issues des propositions «concrètes» et «pertinentes» de réforme du Code des marchés publics. En effet, précisent ses dirigeants, il s’agira, au cours de ce conclave, d’identifier les freins qui empêchent l’accès des entreprises sénégalaises aux marchés publics, d’assouplir les critères de qualification, de mettre en harmonie l’objectif d’émergence avec la promotion du local content. « Ces Assises devront permettre l’élaboration d’un document de plaidoyer auprès des décideurs publics qui savent que l’émergence se fera avec un secteur privé national fort », conclut le communiqué du club C50% Pn.
Par Imam Cheikh Waly Seck,
FRERES ET SŒURS DE SACRE COEUR 2, 3 ET KEUR GORGUI
L’Appel lancé par le ministre de la Jeunesse Pape Malick Ndour et actuel ministre de Tutelle du Prodac, pour que des milliers de jeunes de Benno aillent déloger Ousmane Sonko pour le conduire au tribunal risque d’embraser nos maisons, nos mosquées etc...
Le calme et la quiétude qui avaient guidé les uns et les autres à investir beaucoup d’argent pour contracter des prêts dans des banques et acquérir des logements, des commerces et implanter des Business (restaurants, Ecoles, Hôtels, boulangeries et grandes surfaces) obligent aujourd’hui plusieurs d’entre nous à penser déménager face à l’insécurité galopante liée aux procès du Prodac et Adji Sarr face à Ousmane Sonko, notre voisin.
L’Appel lancé par le ministre de la Jeunesse Pape Malick Ndour, par ailleurs ancien coordinateur du PRODAC de 2018 à 2022 et actuel ministre de Tutelle du Prodac, pour que des milliers de jeunes de Benno aillent déloger Ousmane Sonko pour le conduire au tribunal risque d’embraser nos maisons, nos mosquées et nos commerces. Son cabinet et tous les 3 immeubles abritant les services du PRODAC entourent le domicile d’Ousmane Sonko qui est à 200 mètres et 1 kilomètre au rond-point Keur Gorgui, derrière la mosquée bleue.
L’heure est grave et c’est le sauve-qui-peut. Cette situation appelle à la prudence et l’alerte urgente des autorités pour prendre des mesures face à ce danger qui nous guette tous. On ne peut plus vivre à côté d’une bombe, en état de siège en permanence et avoir toutes les forces de l’ordre (Police, GMI et Gendarmerie) en permanence qui nous barricadent. Je connais bien le dossier du PRODAC et l’existence du rapport IGF dont l’auteur Feu Samba Laobé Dieng est décédé juste après la finalisation des enquêtes incriminant un ministre et des fournisseurs, des responsables (anciens coordinateurs du PRODAC et les Israéliens de Gren 2000).
L’affaire est très sérieuse et exige un point de presse du regroupement des musulmans de Sacre cœur 3, des imams, Oulémas, des délégués de quartier, tout Sacré-cœur confondu, des jeunes, des femmes et propriétaires de commerce de Sacré-cœur 3. Tous les pontes du régime commencent à déménager depuis les événements de mars 2021. Je propose la tenue d’une réunion dans un lieu à retenir pour sortir un mémorandum à envoyer aux autorités pour qu’ils prennent des mesures urgentes face à l’appel d’un jeune ministre zélé et inexpérimenté. Il n’est nullement de son ressort de livrer Ousmane Sonko à la justice. Nous exigeons le déménagement de l’ensemble des services de son ministère et du PRODAC. Alioune Tine a raison : cet appel face à la résistance des jeunes et militants de PASTEF peut amener pas à la guerre civile mais au KO.
Cordialement.
Imam Cheikh Waly Seck,
Economiste planificateur environnementaliste
Président de la convergence pour le changement positif des comportements et l’assainissement des mœurs au Sénégal et dans sa diaspora
« LA QUESTION DE L’EMPLOI TELLE QU’ELLE EST PRISE EN CHARGE, N’EST PAS LA MEILLEURE FORMULE»
Elimane Diouf, secrétaire général de la confédération des syndicats autonomes (Csa), décortique la mission de création d’emplois suffisants et décents de l'Etat
Je pense que l’Etat n’a pas réussi sa mission de création d’emplois suffisants et décents, surtout quand il parle de l’emploi des jeunes. Les types d’emplois qui sont créés aujourd’hui, qui cherchent à combler le vide, sont des emplois précaires.
Donc la plupart des emplois qui sont créés à travers les agences ou à les programmes « XEYU NDAW NI », ne sont pas vraiment des emplois comme on le souhaiterait. Parce que pour nous, un emploi, c’est quelque chose qui permet à quelqu’un de gagner un salaire décent mais c’est surtout de pouvoir bénéficier d’une protection sociale, d’avoir une retraite, de pouvoir bénéficier de prestations de la Caisse de sécurité sociale quand il est victime d’accident, de pouvoir disposer d’une institution de Prévoyance maladie qui lui permet de se soigner quand il est malade et ou de prendre en charge sa famille. Si nous regardons tout le panorama des créations massives d’emplois à travers les différents départements ministériels, ce sont peut-être des solutions pour ceux qui n’ont rien à faire. Mais pour ceux qui ont appris, qui ont des diplômes, ce ne sont vraiment pas des emplois.
Maintenant, le problème qui se trouve au Sénégal, c’est que non seulement on met beaucoup d’argent dans ces différents programmes-là qui n’ont pas une viabilité à long terme mais qui sont à l’arrivée des choses qui vont disparaître. Vraiment, la question de l’emploi telle qu’elle est prise en charge, n’est pas la meilleure formule qui permettrait de créer des emplois.
La solution, c’est de mettre les conditions qui permettent de développer des programmes. Par exemple, les programmes agricoles. Comment inciter par les mesures qui permettent à des privés de pouvoir aller dans l’agriculture, créer de la valeur, créer des entreprises ou des structures de transformation des produits de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage.
Par exemple, quand on crée des DAC (Domaines agricoles communautaires), des programmes d’agriculture intensifs, il faut mettre en place des dispositifs de transformation, mettre en place des dispositifs qui permettent de transporter ces produits vers des usines qui les transforment. Donc je pense que tout ce que nous avons jusqu’à présent théorisé en termes de prendre l’agriculture comme moteur de notre développement, n’est pas encore mis en œuvre correctement. Parce que les politiques qui sont mises en place ne sont pas propices à pousser ou créer des entrepreneurs locaux ou de grandes entreprises sénégalaises ou étrangères qui viennent avoir les dispositions nécessaires pour créer des pôles industriels réels de développement à travers l’agriculture, l’élevage et la pêche. Et ça, c’est une chaîne qu’il faut mettre en place, du produit récolté jusqu’à la distribution jusqu’à la transformation et autant de chaînes de valeur peuvent être créées autour de ça. C’est ça qui permettra à l’arrivée de pouvoir mesurer réellement la faisabilité. Le rythme auquel les DAC sont créés, est très lent. Même les bailleurs de fonds l’ont reconnu.
Maintenant à travers ces DAC aussi, quels sont les politiques intensives qui viennent les accompagner pour qu’effectivement, ils puissent générer des ressources additionnelles pour les zones où ils sont implantés, pour que les jeunes qui y travaillent puissent bénéficier d’une prise en charge sociale ?
DES EFFORTS AUX SOLUTIONS PEU CONCRETES !
La lancinante question de l’emploi des jeunes en rapport avec les politiques publiques menées depuis 12 ans est plus que d’actualité.
De son accession à la magistrature suprême en 2012 à moins d’une année de la fin de son quinquennat, que précédait un septennat, la question de l’emploi des jeunes s’est toujours posée avec acuité chez le président de la République Macky Sall. De nombreux jeunes peinent toujours à trouver leur premier emploi. Pis, dans bien des cas, trouver un stage rémunéré est tout simplement un trésor ramassé. Et ce, malgré les nombreux efforts des gouvernements respectifs à travers les différents programmes et projets déroulés depuis 12 ans.
La lancinante question de l’emploi des jeunes en rapport avec les politiques publiques menées depuis 12 ans est plus que d’actualité. En effet, ils sont nombreux à être confrontés à cette situation. Et pourtant, l’Etat s’investit depuis plus de 12 ans à combler les gaps récurrents, via ses différentes politiques publiques.
Dans la suite logique du candidat à la présidentielle de 2012, en l’occurrence Macky Sall, qui promettait aux jeunes 500 000 emplois une fois élu président de la République. Ce discours prometteur avait trouvé écho favorable auprès des jeunes qui, confrontés au manque d’emploi, avaient pensé utile de voter massivement pour lui. Après son élection, son programme de politique économique et sociale dénommé Yoonu Yokuté a été vite rangé aux oubliettes en faveur du Plan Sénégal Emergent (Pse). Dans ledit Pse, en son pilier 2 « Capital humain, Protection sociale et Développement durable », il est clairement indiqué que la hausse de la productivité souhaitée est tributaire de la qualité de la main d’œuvre employée. Parallèlement à la mise à profit du dividende démographique, la stratégie mise sur la promotion du capital humain, de la protection sociale, de l’économie verte et du développement durable.
Dans les faits de la mise en œuvre de ce pilier, la déception fut grande sans que pour autant l’espoir ne fût perdu au niveau de la frange jeune. Dans ses premiers mois d’exercice du pouvoir, son gouvernement avait magnifié l’implantation d’un privé dans la restauration, appelé « Tangus ». Partout à Dakar des kiosques avaient été installé avec une dizaine de jeunes par kiosque. Le point focal de ce concept est l’amélioration des conditions d’hygiène alimentaire des uns et des autres. Mais, ces emplois créés n’ont été que l’ombre d’eux même puisqu’ils n’ont été que des emplois précaires. Comme tant bien d’autres du genre.
En réponse à un avenir meilleur, beaucoup de jeunes vont tenter l’immigration. Une option périlleuse puisque certains d’entre eux vont perdre la vie dans les eaux méditerranéennes. De concert avec l’Union européenne (Ue), des initiatives avec les gouvernements respectifs durant les sept premières années du président Sall avaient été prises pour contrer l’immigration. Et ce, parla politique de retour à la terre. C’est ainsi que le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) a été concocté comme une réponse à la problématique de l’emploi, celui des jeunes en particulier. Ledit concept avait comme objectif de créer 300 000 emplois en 5 ans. Au finish, pas grand-chose.
Après 7 ans d’initiatives et d’efforts financiers (2012-2019) pour créer davantage de postes de travail, la lancinante question d’emploi se pose encore avec plus d’acuité. A la présidentielle de 2019, le président Sall avais d’ailleurs promis 1 million d’emplois. Moins d’un an après, l’économie mondiale est à terre à cause de la pire crise sanitaire mondiale. En 2021, Macky Sall prévoit dans la foulée la création de 65 000 emplois sans avoir atteint son premier objectif de 500 000 emplois, encore moins le second de 1 million d’emplois.
Au demeurant, l’Etat, dans bien de ses démembrements (ministères et agences) s’active à créer le cadre propice à l’emploi des jeunes à travers programmes, projets comme le Train Express régional (Ter), Le Bus rapide transit (Brt), l’autoroute à péage, la construction des ports de Ndayane et de Bargny-Sendou, l’exploitation pétrolière et gazière en perspective. Sur tous ces chantiers, peu d’emplois dignes de nom sont pourvus cependant aux Sénégalais. La grande partie des jeunes demeurent sous le joug des emplois précaires, fruits de leur propre liberté d’initiative : jakartamen, marchands ambulants…
MACKY AU RÉVÉLATEUR D'IDY
Le président va-t-il, à travers son Conseil des ministres décentralisé et ses milliers d'engagements, faire tomber les derniers remparts du bastion d’Idrissa Seck, devenu entretemps allié de circonstance, à moins d’un an de 2024 ?
A moins de douze mois du scrutin présidentiel de 2024, Macky Sall diligente un Conseil des ministres décentralisé à Thiès, bastion traditionnel de son ancien challenger à la magistrature suprême, en l’occurrence Idrissa Seck. Un prétendant arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, éternel aspirant au palais présidentiel depuis 2007, mais aujourd’hui en perte de vitesse dans son fief du fait des coups de butoir de Yewwi Askan Wi. Macky Sall va-t-il, via son Conseil des ministres décentralisé et ses mille et un engagements, faire tomber les derniers remparts chancelants du bastion d’Idy, devenu entretemps allié de circonstance, à moins d’une année des joutes de 2024 ?
A moins d’un tsunami, Macky Sall et ses ministres seront dans la capitale du Rail, ce mardi, pour un Conseil des ministres décentralisé dans le bastion naturel d’Idrissa Seck, l’actuel boss du CESE. Selon le programme il est prévu un Conseil présidentiel sur le développement de la région de Thiès ensuite le Conseil des ministres. Pour vendredi, une visite à la base militaire de Thiès et au chantier de l’Académie internationale des métiers de l’aviation civile est envisagée. Cette activité sera suivie de l’inauguration de l’université Iba Der Thiam de Thiès, de l’inauguration de l’École nationale des sapeurs-pompiers. Le même jour, le chef de l’Etat va procéder au lancement des travaux de l’autoroute Thiès-Tivaouane-Saint-Louis (à Tivaouane), avant d’enchainer avec le lancement des travaux de réhabilitation du chemin de fer à Thiès. La visite de Macky Sall à Thiès s’étalera ensuite sur le département de Mbour.
Deuxième du genre après celui de 2015, le Conseil des ministres décentralisé de Thiès a cela de spécifique qu’il se déroule à moins d’une année de la présidentielle de 2024. Une présidentielle lourde d’impondérables dont en particulier la candidature tendancieuse du président Macky Sall lui-même qui tarde encore à se déterminer pour 2024. Qui plus est, à quelques douze mois du scrutin présidentiel de 2024, Macky Sall pilote un Conseil des ministres décentralisé dans le bastion traditionnel de son ancien challenger à la magistrature suprême, devenu entretemps allié de circonstance. Un prétendant qui est arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, éternel aspirant au palais présidentiel depuis 2007, mais aujourd’hui en perte de vitesse dans son fief du fait des coups de butoir de Yewwi Askan Wi.
Question à mille francs : Macky Sall va-t-il, via son Conseil des ministres décentralisé et ses mille et un engagements, faire tomber les derniers remparts chancelants du bastion d’Idy, à moins d’une année des joutes de 2024 ? Surtout lorsque l’on sait que les Conseils des ministres décentralisés sonnent comme des moments de précampagne électorale déguisée, avec tous leurs lots de mobilisation militante, de bains de foule pour le Président et de redynamisation des cellules locales du parti. Et même si l’on prête à Idrissa Seck la volonté de dérouler le tapis rouge à Macky Sall, il n’en reste pas moins que la plus-value politique de ce Conseil des ministres décentralisé pourrait être rédhibitoire, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2024, au patron de Rewmi. Lequel a vu bien beaucoup de ses remparts basculer dans l’escarcelle de l’opposition et principalement de la coalition Yewwi Askan wi qui s’est emparé de la mairie et autres postes de députés, lors des dernières élections locales et législatives.