Du chemin de fer à Thiès, il ne reste que le glorieux fantôme du passé. Conscients du rôle économique, social et même culturel que jouait le rail, beaucoup de Thiessois plaident pour sa relance.
Thiès ne devrait plus garder le titre de « capitale du rail ». Le train n’y siffle que très rarement, aujourd’hui. Les passages des locomotives des Industries chimiques du Sénégal (Ics) et de la Grande côte opération (Gco) sont actuellement les seuls instants offerts aux anciens cheminots et à ceux encore en activité pour replonger dans le souvenir de la période faste du rail. Dans « la ville aux deux gares », l’activité ferroviaire est à l’agonie. Presque à terre. Et pourtant, elle était le poumon économique de cette ville. C’est pourquoi la relance effective du chemin de fer est l’une des plus fortes attentes des Thiessois à l’occasion du Conseil des ministres décentralisé prévu à Thiès à partir de ce 8 février. Surtout dans ce contexte de recrudescence des accidents de la route qui repose le débat sur la capacité des véhicules de transport public de personnes à assurer en même temps le convoyage de marchandises. « J’ai l’impression que jusqu’à présent, les autorités ne comprennent pas l’importance du chemin de fer », estime Pape Massiré Kébé.
Même retraités, cet ancien cheminot et ses amis, tous d’ex-agents des Chemin de fer, érigent « Grand-Place » devant le « MR », locaux dédiés au matériel roulant à la gare centrale de Thiès. Appartenant à des camps politiques différents, ils y commentent l’actualité nationale et internationale. Mais ils ont des points de vue convergents sur un sujet : le chemin de fer et la nécessité de sa relance. Ils disent leur fierté d’être cheminots et leur volonté de le rester. « Quand on est cheminot un jour, on l’est pour toujours. C’est un état d’esprit. Et nous aurions souhaité que le train continue de rouler. Nous ne parlons pas pour nous, car nous appartenons au passé, nous plaidons pour vous les jeunes », dit le vieux Mamour Cissé, d’une voix empreinte de nostalgie.
Source d’emplois
Diaby Mbaye qui a passé plus de 40 ans au Chemin de fer a les yeux imbibés de larmes quand il parle de son ancienne société. Lui qui est cheminot et fils de cheminot. « Je prie tous les jours pour que le train soit remis sur les rails », assure-t-il. Selon lui, pendant l’âge d’or du chemin de fer, il n’y avait presque pas de chômeur à Thiès. « Pour mon cas, c’est mon père qui m’a fait intégrer la société des chemins de fer. Ainsi, commence une longue carrière de cheminot. C’est de cette façon que marchaient les choses à l’époque », raconte M. Mbaye. Mouhamed Bachir Dia a passé presque 40 ans au Chemin de fer. « Quand j’en parle aujourd’hui, j’ai le cœur lourd. J’ai mal au plus profond de moi-même. Rien qu’avec le rail, on peut développer le Sénégal. On injecte beaucoup de milliards chaque année pour promouvoir l’emploi des jeunes. Mais avec seulement 150 milliards de FCfa investis dans la relance du rail, on peut créer 2000 emplois directs entre Dakar et Kidira. Sans compter les emplois indirects », estime-t-il. En tant que témoin du passé glorieux du rail, il estime « qu’il manque encore une vraie politique ferroviaire ». Pour sa part, Abdou Aziz Diallo, gérant du matériel roulant à la gare, est catégorique. « Seul le train peut développer le pays », soutient-il. Ces cheminots invitent tous le Chef de l’État à presser le pas pour que le projet de relance soit effectif le plus vite possible.
Même les plus jeunes, qui n’ont pas connu l’époque glorieuse du rail, ne sont pas insensibles. Tapha Sarr, 30 ans, est vendeur de chaussures à la Promenade des Thiessois. Il n’a pas vécu « la belle époque » du rail mais il a entendu le récit. « Mon père ne cessait de me dire que nous n’étions pas chanceux parce que nous n’avons pas connu le temps où le chemin de fer marchait fort. Nous demandons au Chef de l’État de relancer très rapidement le rail pour que nous puissions trouver un emploi décent et sécurisé. Si nous nous mettons à vendre sur le trottoir, c’est parce que nous n’avons pas trouvé autre chose à faire », lance-t-il. Comme qui dirait que la relance du Chemin de fer est une forte préoccupation des Thiessois. Tamsir Ndiaye, lui, n’envisage pas un développement sans train, lui qui a effectué ses études au Maroc et en Europe. « Le Ter est bon, mais le Chemin de fer aussi n’est pas mauvais. Dans tous les pays développés, il y a un vaste réseau ferroviaire. Au Maroc, tu peux vivre à Casablanca et venir travailler tous les matins à Rabat. La relance du Chemin de fer peut même contribuer à baisser le loyer à Dakar. Parce que si les heures de départ sont respectées comme cela se fait ailleurs, les Thiessois n’auront plus besoin d’aller enrichir les bailleurs à Dakar. Tu habites chez toi, tu pars travailler à Dakar le matin et tu rentres le soir », préconise Mamadou Sakho, enseignant de son état. On dit souvent que « sans le Nil, l’Égypte serait un désert ». Pour beaucoup, sans le rail, Thiès n’est qu’une ville fantôme.
LE LOURD AGENDA DE MACKY SALL À THIÈS
C’est un programme très chargé pour le chef de l’État, Macky Sall, attendu mercredi à Thiès dans le cadre d’une visite économique dans la région prévue jusqu’au samedi 11 février 2023
Le président de la République, Macky Sall, est attendu dans la cité du Rail ce mercredi 8 février, à 17 h 30. Après l’accueil populaire, il sera installé à la gouvernance où il aura un temps réservé à ses audiences. Le lendemain jeudi, à 10 h, se tient le Conseil présidentiel sur le développement de la région de Thiès, suivi à 13 h, d’un déjeuner. S’ensuivra le Conseil des ministres à partir de 16 h, a informé le chef de l’exécutif régional, Alioune Badara Mbengue.
Le vendredi 10 février, Macky Sall visitera, à 10 h, la base militaire de Thiès et le chantier de l’Académie internationale des métiers de l’aviation civile, avant d’inaugurer, à 11 h, l’université Iba Der Thiam.
Après le déjeuner prévu à 13 h, le chef de l’État procédera, à 16 h, à l’inauguration de l’École nationale des sapeurs-pompiers, avant de se rendre dans la capitale de la tidianiyya, Tivaouane, à 17 h, pour les besoins du lancement des travaux de l’autoroute Thiès – Tivaouane – Saint-Louis, puis revenir dans la capitale du Rail, à 18 h, pour le lancement des travaux de réhabilitation du chemin de fer.
Dans le département de Mbour, le chef de l’État ira constater de visu l’évolution des travaux du Sanctuaire marial de Popenguine, à 15 h 30, avant d’inaugurer la centrale électrique de Malicounda, à 16 h 30. Il visitera les réalisations de Promovilles à Mbour, à 18 h.
Le retour du président de la République à Dakar est prévu le samedi à 19 h.
L'AUTRE COMBAT D'ALIOU CISSE
Le sélectionneur de l’équipe nationale senior de football du Sénégal et ambassadeur de l’UNICEF pour la promotion des droits des enfants, Aliou Cissé, a réitéré, mardi soir, à Tambacounda, sa volonté d’aider à améliorer les conditions de vie des enfants
Tambacounda, 8 fév (APS) – Le sélectionneur de l’équipe nationale senior de football du Sénégal et ambassadeur de l’UNICEF pour la promotion des droits des enfants, Aliou Cissé, a réitéré, mardi soir, à Tambacounda (est), sa volonté d’aider à améliorer les conditions de vie des enfants au Sénégal.
‘’Ils ne seront plus seuls’’, a assuré Cissé en faisant part à la représentante de l’UNICEF au Sénégal de sa disponibilité pour la promotion de l’enfance.
Le sélectionneur national du Sénégal et champion d’Afrique en titre a évoqué la ‘’possibilité d’échanger’’ avec cette institution spécialisée des Nations unies, pour ‘’voir comment on peut les (les enfants) accompagner’’.
Il a promis de continuer à motiver les enfants, à aider l’UNICEF à les protéger de la maltraitance et à les maintenir à l’école.
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance a entamé par Tambacounda une mission qui concerne toutes les régions du pays, pour s’enquérir de l’exécution de ses programmes, selon sa représentante au Sénégal, Silvia Danailov.
‘’Nous sommes ravie de nous associer avec un champion des droits de l’enfant’’, a dit Mme Danailov en parlant d’Aliou Cissé, qu’elle présente comme un citoyen ‘’modèle pour beaucoup d’enfants au Sénégal’’.
A Tambacounda, elle a discuté avec le sélectionneur national du Sénégal de la protection des enfants et de la lutte contre les violences dont ils sont victimes.
‘’Nous espérons continuer à renforcer notre plaidoyer auprès de toutes les autorités et avec tous les partenaires’’, s’est réjouie Silvia Danailov.
COUPE DU MONDE DES CLUBS, AL HILAL EN FINALE
Trois ans après avoir été battu par le Flamengo à la même étape de la même compétition, Al Hilal tient enfin sa revanche. Le club saoudien, vainqueur de la Ligue des Champions d’Asie continue son parcours dans la compétition en éliminant Flamengo ( 3-1)
Trois ans après avoir été battu par le Flamengo à la même étape de la même compétition, Al Hilal tient enfin sa revanche. Le club saoudien, vainqueur de la Ligue des Champions d’Asie continue son parcours royal dans la Coupe du monde des clubs en écartant de son chemin son bourreau de 2019. Et à une minute près, le score aurait pu être le même.
Mis en confiance par leur performance contre le Wydad, les Saoudiens ont très vite pris le match à leur compte avec un penalty d’entrée de jeu en leur faveur que le fringant numéro 10 de la sélection d’Arabie Saoudite, Salem Al Dawsari, convertit avec facilité (4e, 1-0).
Cueilli à froid, Flamengo ne se laisse pas et reviennent à égalité quinze minutes plus tard, grâce au renard de surface, Pedro (20e, 1-1). Les Brésiliens pensent alors pouvoir rééditer l’exploit de 2019 quand ils écartaient Al Hilal (3-1) après avoir été menés au score. Mais cette fois, c’est une formation saoudienne bien plus expérimentée qui se présente à eux.
Juste avant la pause, Al Hilal obtient un second penalty, encore transformé par Al Dawsari, en prenant cette fois à contrepied le gardien adverse. Cerise sur le gâteau saoudien, l’ancien marseillais Gerson est expulsé dans la foulée de l’action du penalty, pour cumul de cartons jaunes.
La rencontre prend alors une tournure défavorable aux Cariocas. Dominés dans le jeu et dans les duels, ils encaissent un troisième but qui enterre leurs derniers espoirs (70e, 3-1). Cette fois, Salem Al Dawsari, homme du match, est à la passe. Le but du break portera la signature de l’Argentin Luciano Vietto, ravi de planter une dernière banderille dans le dos de ses éternels rivaux.
Al Hilal file en finale et attend son adversaire issu du duel entre le Real Madrid, club le plus titré d’Europe, et Al Ahly son pendant en Afrique côté palmarès.
JCI-DAKAR ALLIANCE, RUTH ZOUMAI YADIAM PREND LA PRESIDENCE
Dr Abdou Khadre Dieng a passé le flambeau à Ruth Zoumai Yadiam Hounnou, nouvelle présidente du bureau local 2023 de la Jeune chambre internationale Dakar alliance (Jci). Et pour un mandat d’un an.
Dr Abdou Khadre Dieng a passé le flambeau à Ruth Zoumai Yadiam Hounnou, nouvelle présidente du bureau local 2023 de la Jeune chambre internationale Dakar alliance (Jci). Et pour un mandat d’un an. La cérémonie d’investiture s’est déroulée avec la participation de plusieurs personnalités politiques, des institutions et autres acteurs de l’écosystème.
La Jci est une organisation à but non lucratif présente dans plus de 120 pays à travers le monde. Elle œuvre pour la création des conditions propices au développement de l’entrepreneuriat et du leadership des jeunes de18 à 40 ans et contribue à promouvoir les politiques nationales de développement dans les pays d’intervention.
Pour cette année 2023, la Jci Dakar Alliance s’appuie sur la stratégie nationale d’inclusion financière (horizon 2026) afin de contribuer à la promotion de l’inclusion financière au Sénégal et dans la sous-région.
LES NEUF MEMBRES DE PASTEF CONDAMNÉS
Le procès des responsables du parti Pastef au tribunal de grande instance de Diourbel a été expéditif. Et, pour cause. Avant l’arrivée même des avocats de la défense, les magistrats ont jugé l’affaire et rendu le verdict.
Le procès des responsables du parti Pastef au tribunal de grande instance de Diourbel a été expéditif. Et, pour cause. Avant l’arrivée même des avocats de la défense, les magistrats ont jugé l’affaire et rendu le verdict. Les 9 militants du Pastef ont été reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés à savoir distribution de flyers à l’intérieur et aux abords d’établissements scolaires. Ce que les prévenus ont nié. Ils ont été condamnés à six mois avec sursis et au paiement de 100 000 francs. Les avocats de la défense vont, si on en croit Me Serigne Diongue, interjeter appel de ce verdict.
L’ACADEMIE SENEGAL SPORT DETECTION, UNE PREMIERE PARTICIPATION AFRICAINE
Du 22 au 25 avril 2023,se tiendra en Italie, le Tournoi international de football des jeunes de la ville du Caire Montenotte.
Du 22 au 25 avril 2023,se tiendra en Italie, le Tournoi international de football des jeunes de la ville du Caire Montenotte. Un tournoi organisé par l’ASD Cairese, basée à Cairo Montenotte (SV) et qui en est à sa 26ème édition. Il regroupe 32 équipes dont 16 clubs professionnels italiens et étrangers et 16 clubs amateurs. Du côté de l’Italie, dix clubs de Séries A et B ont déjà confirmé leur participation à l’évènement. L’Académie Sénégal Sport Détection (SSD), est le seul club africain invité à ce tournoi.
Il s’agit de la Juventus FC, du FC Turin, FC international, FC Sudritol, SSS Naples, de l’ACF Fiorentina, AC Milan, Gênes CFC, de l’UC Sampdoria et de l’Atlanta BC. La confirmation d’autres clubs comme l’AS Roma et le FC Bologne à ce grand tournoi de renommée est attendue. De même que celle de clubs étrangers comme l’Olympique de Marseille, OGC Nice (France), Red Star Belgrade (Serbie) FC Nordsjealland FC (Danemark) – FC Honka (Finlande), FC Gois (Japon) – Team Ticino Mendrisiotto, Team Ticino Locarnese (Suisse), Academy Debrecen DVSC 1902 (Hongrie), Moadon Kadurege Maccabi Tel Aviv (Israël),WestHamF.C (Angleterre) et de Augsburg F.C (Allemagne).
L’académie Sénégal Sport Détection (SSD), partenaire du club italien organisateur sera la seule équipe sénégalaise et africaine du tournoi réservé cette année aux joueurs nés le ou après le 1er janvier 2009 (U14). Invitée par le Conseil d’administration de l’A.S.D. Cairese-1919, l’académie sénégalaise SSD contribuera par sa présence au rayonnement de cet événement qui fera l’objet d’une couverture télévisée et des prestations des structures RAI et SKY au niveau national. Il faut souligner que cette invitation est rendue possible grâce au concours d’un jeune Sénégalais, Demba Ndiaye, résidant depuis maintenant 20 ans au pays de Dante. Il a fait les démarches nécessaires et signé l’accord pour la participation de l’académie SSD de Dakar dont il est aussi vice-président. Une première participation historique.
Pourla promotion du tournoi, il est prévu des services et des publicités diffusés par des radiodiffuseurs privés, dans les journaux nationaux et surlesréseaux sociaux. La délégation sénégalaise logera au complexe sportif Sportive Polyvalent de Ecole de Police Pénitentiaire Corso XXV Aprile 17014 Le Caire Montenotte.
A l’issue du tournoi, il est également prévu une soirée de présentation de toutes les équipes participantes aux autorités, citoyens et à la haute direction de la Fédération italienne régionale et nationale de football. Une soirée au cours de laquelle, des prix et récompenses seront remis à d’anciens champions qui ont pris part aux éditions précédentes. Dans le lot des lauréats, on peut noter des légendes comme Christian Panucci, Roberto Mancini, Marcello Lippi, Claudio Sala, Roberto Bettega, Giuseppe Bergomi, Giuseppe Baresi, Paolo Rossi entre autres personnalités sportives d’hier et d’aujourd’hui.
En ce qui concerne l’ASD Cairese, organisatrice du tournoi et basée à CairoMontenotte (SV), elle a été fondée en 1919. L’un des clubs de football les plus célèbres de Ligurie, l’ASD Cairese, compte de nombreuses participations à des championnats interrégionaux (anciennement la série «D») dont l’extraordinaire participation, lors de la saison 1985-1986, au championnat professionnel de la série C2. Actuellement, elle participe au championnat régional d’excellence. Il faut cependant noter que ce qui fait sa renommée en Italie, c’est sans doute son secteur jeunesse. L’ASD Cairese-1919 compte environ 350 garçons et dispose d’une école de football professionnel de haut niveau avec des moniteurs licenciés et compétents. Elle est reconnue par la FIGC en tant qu’école de football d’élite à partir de la saison 2015-2016 et a participé à toutes les coupes et aux différents championnats expérimentaux et provinciaux dans les différentes catégories notamment premiers coups de pied, poussins et recrues. Elle participe également aux différents championnats régionaux avec les catégories benjamins, élèves et juniors tout en organisant depuis 30 ans le “Tournoi National de la Ville du Caire Montenotte”. Un tournoi qui entend s’inscrire dans la durée et qui va recevoir pour la première fois, une équipe africaine.
Par Moustapha DIAKHATE
LE DRIBBLE D’ABIDJAN
Dans un pays au déficit commercial structurel et chronique comme le Sénégal, l’accès au marché malien est précieux
Abidjan est dans l’offensive politico-diplomatique tous azimuts à Bamako, les appels de pied de personnalités du monde des affaires deux pays pour la reprise des relations avec le Mali se sont intensifiés même durant les négociations pour la libération des 49 soldats ivoiriens détenus au Mali. La libération des soldats ivoiriens fut effective après la visite du ministre ivoirien de la Défense, frère du chef de l’Etat himeself, dépêché à Bamako à la tête d’une forte délégation d’officiels de haut rang. Le “ lointain ” Togo aurait facilité le dénouement de la crise entre les deux pays frères et voisins, le Sénégal, frère jumeau du Mali est sur la touche.
Abidjan va même jusqu’à fuiter une conversation téléphonique le président ivoirien et l’homme fort de Bamako.
Selon les médias, cette conversation téléphonique formalise une invitation officielle du chef de Bamako à Abidjan. Abidjan semble mieux défendre ses intérêts économiques alors que Dakar reste sur la défensive s’alignant sur la CEDEAO alors que le Mali reste un poumon de l’économie sénégalaise. C’est d’ailleurs le seul pays ou les biens et produits sénégalais à l’export restent compétitifs.
Le commerce extérieur du SÉNÉGAL – imports et exports- représente 55% de son PIB soit un peu moins de 15 milliards de dollars US, équivalent à 10 000 milliards de Fcfa, sur lesquels les 20% d’exportation des biens et services vers le Mali via le corridor terrestre se chiffrent à 1 100 milliards, une manne indispensable pour les industriels et exportateurs sénégalais. Dakar est le premier fournisseur de Bamako en tout, les produits pétroliers issus des futures exploitations de Sangomar et l’électricité avec la mise en place du WAGPO devront permettre d’atteindre la barre des 2 500 milliards dans les toutes prochaines années. Les cimentiers sénégalais, les locataires d’engins lourds pour les mines d’or au Mali, l’agro-alimentaire et le secteur des services ont fini de s’arroger des parts de marché substantielles au Mali.
Dans un pays au déficit commercial structurel et chronique comme le Sénégal, l’accès au marché malien est précieux. Aussi le port de Dakar ne peut pas se passer du transit et fret des quelques 2 500 000 tonnes à destination du Mali, notre port est en partie profitable à cause des tonnages destinés à Bamako.
Conscient de cet état de fait, Abidjan actionne ses milieux d’affaire, sa diplomatie et son président de la république au premier rang pour faire les yeux doux à Bamako, les ports ivoiriens assurent le transit à l’export du coton malien, le premier producteur en Afrique de cette matière première, cependant en surcapacité logistique Abidjan veut grignoter nos parts pour l’avantage technologique absolu des ports d’Abidjan et de San Pedro. L’avantage du corridor ivoirien c’est un rail fonctionnel et fiable et une autoroute aux normes et standards et malgré tout ça les chargeurs maliens restent toujours et historiquement attachés au port de Dakar. Aujourd’hui le port de Nouakchott et le port de Tema font les yeux doux aux Maliens. Depuis la guerre civile en Côte d’ivoire à partir de 2001 qui a fait drastiquement chuter les relations commerciales entre le Mali et le Cote d’Ivoire, Abidjan rêve de reprendre ses parts de marché dans le juteux transit malien au grand dam du Sénégal qui n’a pas de diplomatie économique bien ciblée et efficace.
Il est plus qu’urgent pour Dakar de dérouler le tapis rouge à l’homme fort de Bamako pour sécuriser nos parts de marché que nos frères ivoiriens veulent s’arroger. Notre diplomatie de prestige autour de la paix, stabilité et de la démocratie est désuète, le modèle démocratique sénégalais ne fait plus rêver aucun africain, ainsi nos diplomates doivent s’efforcer au moins de préserver nos menus parts de marché dans l’espace sous régional pour notre survie économique.
LA NOUVELLE VILLE DE THIÈS EN GESTATION
A l’image du pôle urbain de Diamniadio, situé à la sortie de Dakar, la région de Thiès aura bientôt sa nouvelle ville avec ses quartiers modernes et ses cités radieuses
A l’image du pôle urbain de Diamniadio, situé à la sortie de Dakar, la région de Thiès aura bientôt sa nouvelle ville avec ses quartiers modernes et ses cités radieuses. Elle sera construite sur l’axe Notto Diobass-Fandène-Keur Moussa. Cette belle vision du président Macky Sall, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow, entend la traduire en réalité avec le démarrage des travaux d’aménagement et de développement de cette nouvelle ville. Il s’agira d’une grande métropole moderne de près de 800.000 habitants devant vivre dans plus de 110.000 logements et appartements.
Après les infrastructures routières et sportives, le président de la République Macky Sall poursuit sa montée en puissance dans tous les domaines vers l’émergence de notre pays. Et notamment sur le plan de l’urbanisme et de l’habitat avec la création d’une nouvelle ville moderne à Thiès. Une deuxième ville du futur appelée à abriter des quartiers résidentiels et des logements sociaux modernes digne d’une zone urbaine où il fera bon vivre, travailler et épanouir. Cette belle vision du chef de l’Etat pour la région de Thiès, le ministre de l’Urbanisme et du Logement, Abdoulaye Saydou Sow, vient de donner le coup d’envoi de sa traduction en réalité avec le démarrage des travaux d’aménagement et de développement de cette nouvelle ville en gestation dans la zone Notto Diobass-Fandène-Keur Moussa. Un projet techniquement diligenté par le directeur de l’Urbanisme et de l’Architecture, M. Oumar Sow, qui a presque élu bureau dans la zone pour faire accélérer les travaux. Selon un chargé de communication de la direction de l’Urbanisme, la création de cette nouvelle ville à Thiès entre dans le cadre des différentes politiques urbaines (aménagement, logements, transports, assainissement etc.) initiées par le président Macky Sall « surtout en matière de logements et notamment en habitat social pour faire face à la forte croissance démographique de notre pays. Laquelle constitue un défi majeur pour le chef de l’Etat, c’est la raison pour laquelle le Programme Sénégal Zéro Bidonville a été mis en place avec son projet phare des « 100 000 logements » etc. » précise le confrère pour expliquer le projet de la deuxième ville de Thiès.
C’est ainsi qu’il a été décidé, à travers le ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique de mettre en place un projet d’Aménagement et de Développement d’une nouvelle Ville sur l’axe ThièsNotto Diobass-Fandène-Keur Moussa. « Dès son arrivée à la tête du ministère, Abdoulaye Saydou Sow a immédiatement exécuté ce projet du président Macky Sall destiné à doter Thiès d’une deuxième ville moderne à l’image du pole urbain de Diamniadio. Cette ville du futur devant être construite entre la route nationale n°2 (RN2) et l’Autoroute à Péage (Ila Touba) fait partie des grands projets urbains emblématiques du Plan Sénégal Emergent (Pse). Située dans une partie de la forêt classée de Thiès, elle sera plus moderne, plus vaste que celle de Diamniadio » indique toujours ce chargé de communication à la direction de l’Urbanisme et de l’Architecture. « Le terme « ville nouvelle » semble alors aujourd’hui revisité à la lumière de nouveaux enjeux et contextes géographiques avec la recrudescence des inondations et la densification de l’agglomération dakaroise » souligne-t-il.
Bientôt, Thiès la « Région aux deux villes »
Thiès était connue comme étant la « Ville aux deux gares » ; bientôt on l’appellera la « Ville aux deux villes » ou Thiès, la « Région aux deux villes ». Toujours est-il que la zone abritant cette nouvelle ville est à croissance urbaine rapide du fait notamment de la proximité de grandes infrastructures comme l’aéroport Aibd, la Zone Economique Spéciale Intégrée (Zesi) et le futur Port de Ndayane.
Il est vrai que si le ministre Abdoulaye Saydou Sow est en train d’exécuter la politique du président de la République Macky Sall en matière de développement urbain jusqu’à mettre en gestation une nouvelle ville à Thiès, c’est parce que la région voire la zone connaît une forte croissance démographique corrélée à une pression foncière importante. Mieux encore, on constate que, dans la commune de Thiès comme dans les autres communes voisines, les terres à usages d’habitation se font de plus en plus rares. Pendant ce temps, de nombreux cas d’occupations irrégulières sont notés dans une partie de la forêt classée de Thiès se trouvant à proximité du quartier de Mbour IV (Zone Thiès Sud). « Située à une cinquantaine de kilomètres de Dakar, la Nouvelle Ville de Thiès permettra d’anticiper sur la pression urbaine dans cette zone en organisant l’espace et en mettant en place les équipements d’intérêts généraux et économiques capable d’accompagner l’urbanisation de cet espace très stratégique du triangle Dakar-Thiès Mbour » ajoute ce haut cadre en service à la Direction de l’Urbanisme et de l’Architecture dirigée par Oumar Sow
A l’origine d’une Nouvelle Ville…
Concernant le développement de quartiers irréguliers à Mbour IV, nous renseigne-t-on, il y avait un lotissement en 2006 portant sur 82 hectares pour un total de 1689 parcelles dont 67 hectares étaient situés dans la forêt classée de Thiès. Par la suite, des lotissements clandestins sont venus se superposer aux lotissements existants entraînant des empiètements sur des parcelles d’autrui, sur des équipements et sur la voirie. Pour faire face à cette situation d’occupations irrégulières, le président de la République, lors de la pose de la première pierre des travaux de canalisation de traitement d’eau potable de l’usine KMS3, avait demandé au gouverneur de la région de Thiès de prendre toutes les dispositions nécessaires pour affecter les terrains sur lesquels les populations de Mbour IV avaient déjà édifié leurs maisons. Ainsi, une Commission comprenant l’ensemble des parties prenantes et présidée par le gouverneur avait été mise en place. A l’issue du dernier recensement effectué par ladite Commission, suivi de l’élaboration du plan de restructuration de la zone, 3309 parcelles prenant en compte les 1922 parcelles déjà occupées et à régulariser et réservant 1387 parcelles pour d’éventuelles conflits et réclamations, ont été produites.
A cet effet, la réflexion a abouti à un projet de création d’une Nouvelle Ville pour structurer le devenir de cet espace en proie à une urbanisation irrégulière. C’est ainsi qu’un premier projet d’aménagement a été proposé et validé avec un déclassement d’une superficie de 484 hectares de la forêt classée de Thiès dans une perspective de régularisation des occupants de Mbour IV.
Une métropole de 110.000 logements et appartements !
Cette grande métropole moderne en gestation a comme objectif principal de restructurer et de régulariser la zone en voie d’occupation intense sur 135 ha ; de créer l’extension de la Zac de Nord Thiès pour avoir une trame urbaine équilibrée et bien planifiée de la ville de Thiès entre le Nord et le Sud, sur 176 ha ; de planifier et d’équiper les extensions des communes de Thiès Ouest, de Notto Diobass et de Fandène sur une superficie de 173 ha.
Cependant, afin d’éviter de repousser les occupations irrégulières à la périphérie du projet de Nouvelle Ville et recréer les conditions d’une bidonvilisation intense autour de cette zone, un Plan d’aménagement global de la partie Nord de la Foret classée de Thiès avait été proposé au ministère de l’Urbanisme et du Logement en rapport avec les services du ministère de l’Environnement. Ce plan d’aménagement a fait l’objet d’un décret il y a quelques jours (03 février 2023) pour permettre de prendre en charge certaines préoccupations majeures pour une maitrise globale du développement urbain de cette zone.
Il s’agit notamment de la mise en place de grands équipements structurants comme une gare des gros porteurs, une gare interurbaine, une zone d’activités économiques et commerciales, un centre d’affaires, un grand marché à bétail, une zone moderne d’exposition et de vente de véhicules, un site moderne de recasement des mécaniciens et des artisans, un cimetière national musulman, un cimentière national chrétien etc. Sans oublier des complexes sportifs, des zones d’hôtels, des projets de plus 100 000 logements etc. En plus de tout cela, un parc forestier urbain, un hippodrome national, une fourrière et une casse automobile modernes, une extension de l’université de Thiès, un stade municipal, un centre national de la gendarmerie et le nouveau cantonnement de la police nationale seront construits dans nouvelle ville de Thiès. « De même que plusieurs équipements de proximité comme des écoles, des lycées, des stades de football, de basketball, de handball et autres. Des mosquées et églises seront également construites. Bref, ces équipements et infrastructures vont représenter 26 % du programme d’aménagement » ajoute notre interlocuteur à propos de cette deuxième de Thiès devant regrouper plus 800 000 habitants avec un potentiel d’environ 26 000 parcelles à usage d’habitation. Plus de 110 000 logements et appartements de toutes catégories sont aussi prévus dans cette ville. Ce qui justifie que l’Habitat représente les 39 % du programme d’aménagement.
Il est également envisagé sur une voie structurante d’emprise de 200 mètres de prolonger le TER jusqu’à cette Nouvelle Ville de Thiès pour ensuite créer un embranchement avec le chemin de fer existant pour permettre une desserte en boucle Dakar-AIBD-Thiès-Dakar.
Une chose est sûre : Une ville nouvelle, ville neuve ou ville planifiée est une ville, ou un ensemble de communes, qui naît généralement d’une volonté politique et qui se construit peu à peu sur un emplacement auparavant peu ou pas habité. Comme cela va être le cas à Thiès, notamment sur l’axe Notto Diobass-Fandène-Keur Moussa que le président de la République Macky Sall et son ministre de l’Urbanisme comptent transformer en une ville moderne aux mille et une lumières. De quoi desserrer la pression fernale démentielle sur la ville de Dakar et son agglomération !
LE MATCH FERDINAND COLY/SALIOU SAMB JOUÉ DEVANT LE TRIBUNAL DE MBOUR
L’ancien latéral des Lions, Ferdinand Coly, et le président du conseil départemental de Mbour, par ailleurs directeur de la Société des Infrastructures de réparation navale (Sirn), Saliou Samb, ont soldé leur différend, ce lundi, devant le tribunal Mbour
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 08/02/2023
Le procès tant attendu opposant l’ex-international de football Ferdinand Coly à Saliou Samb, président du conseil départemental de Mbour, s’est ouvert ce lundi dans la capitale de la Petite côte. Poursuivi pour abus de biens sociaux et banqueroute frauduleuse, l’ancien président du Stade de Mbour est accusé par l’ancien latéral des Lions de lui avoir fait perdre 1 milliard 200 millions F CFA. Les deux hommes avaient mis sur pied « Blue Trade Company », une société d’exploitation et d’exportation des produits halieutiques. Mais le business a fait faillite. Au bout de longues heures de plaidoiries, l’affaire est mise en délibéré au 3 avril prochain.
L’ancien latéral des Lions, Ferdinand Coly, et le président du conseil départemental de Mbour, par ailleurs directeur de la Société des Infrastructures de réparation navale (Sirn), Saliou Samb, ont soldé leur différend, ce lundi, devant le tribunal correctionnel de Mbour. Devant le juge Dièye, le président du conseil départemental, par ailleurs poids lourd local de la majorité présidentielle, poursuivi par son ex-associé en affaires pour abus de biens sociaux et banqueroute frauduleuse, n’a pas reconnu les faits.
En effet Saliou Samb, directeur de « Sangomar Fishing », a créé le 30 mars 2011 une autre société du nom de « Blue Trade Company ». Dans cette affaire d’exploitation et d’exportation de produits halieutiques, il embarque deux internationaux de football : Mamadou Niang et Ferdinand Coly. Le dernier nommé perdra son immeuble d’une valeur de 1 milliard 200 millions dans cette affaire. Il avait donné en garantie son bien immobilier pour un prêt de 400 millions de francs CFA. L’immeuble a été, finalement, saisi et mis en vente par Ecobank, la banque créancière. Pour sa part, Mamadou Niang avait acheté des parts à hauteur de 500.000 euros. A la barre, Saliou Samb a soutenu que l’argent versé parce dernier lui appartenait vu qu’il avait vendu des parts à Mamadou Niang.
Saliou Samb a clamé son innocence, jurant qu’il s’agissait d’un business qui a mal tourné, comme on en voit souvent. Concernant Ferdinand Coly, il explique que le joueur n’a pas acheté de parts. Il révèle que c’est lui-même qui avait offert des parts au joueur avec les légendaires dreadlocks, car ce dernier n’avait plus rien pour acheter quoi que ce soit.
À la lumière des débats, il apparaît qu’une vente de 50 tonnes de poissons en Côte d’Ivoire aurait fait couler le business. Les produits ont été saisis pour cause de décomposition. En effet, l’un des frigos était tombé en panne, ce qui avait fait perdre aux associés plus de 126 millions.
Le jeu trouble de Saliou Samb
Dans ce business les parts devaient être ainsi partagées : Saliou Samb 34 %, Ferdinand Coly 30 %, et Mamadou Niang 31%. Quand il y a eu faillite, le juge avait désigné un expert-comptable pour y voir plus clair sur les causes de ce dépôt de bilan. L’expert avait pour mission de fouiller la gestion de Saliou Samb. Lors des débats d’audience, il a été relevé que ce dernier s’était catégoriquement opposé à la mission de l’expert comptable qui s’en était même plaint auprès du juge. Les différentes visites effectuées à « Blue Trade Company » ont été infructueuses pour l’expert car Saliou Samb refusait de mettre à sa disposition les documents nécessaires. « Le juge n’a pas dit que je devais remettre les documents de Sangomar. Je n’ai pas fait d’obstruction, j’ai juste remis les documents de Blue Trade », s’est justifié le prévenu devant le tribunal correctionnel de Mbour. « L’expert avait reçu tous les documents dont il avait besoin et il n’avait rien trouvé de ce qu’il était venu chercher » a insisté Saliou Samb, acculé par les questions du juge et des avocats de la partie civile.
Selon l’ancien président du Stade de Mbour, il s’agit plutôt d’une cogestion qui a mal tourné. « On me reproche à moi toutes les fautes alors que c’est une cogestion qui mal fini », a-t-il ajouté. « J’ai d’autres activités. Quand je n’étais pas là, il (Ferdinand Coly) était là-bas pour gérer. On était toujours ensemble. J’avais beaucoup d’affection pour Ferdinand »,s’est-il défendu, apparemment très ému. Il a même assuré qu’il est actuellement en train de rembourser les fournisseurs. À la question du juge de savoir pourquoi il avait déclaré lors de l’instruction qu’il se sentait moralement responsable de ce qui s’était passé, le prévenu a nié avoir tenu de tels propos.
La charge des avocats de la partie civile…
Lors de sa plaidoirie Me El Hadj Diouf, avocat de Ferdinand Coly, a qualifié l’acte de Saliou Samb de « criminel ». Il dit : « Mon client a mis son immeuble en gage à la banque parce qu’il avait confiance en vous » a-t-il déclaré d’emblée. « Mbour est trahi par son fils, a martelé le truculent avocat. Né dans le poisson, travaillant dans le poisson, il a escroqué de grands footballeurs. Son acte est criminel. Il pleure pour endormir le tribunal. Il n’a pas essayé de rembourser Ferdinand, il le veut pauvre et dans la galère. Au lieu de payer Ferdinand qui se trouve au Sénégal, il rembourse des étrangers. Il voulait la mort de Ferdinand. Si Ferdinand n’avait pas un cœur en roc, il allait mourir d’une crise cardiaque à cause du choc subi », a tonné l’avocat. Son confrère Me Antoine Mbengue de renchérir, en demandant à M. Samb : « comment autant d’argent a-t-il pu disparaître en si peu de temps ? ». Face à ce qu’ils considèrent comme « la plus grande et la plus grave escroquerie de la Petite Côte », les avocats de l’ex-joueur du Fc Lens ont réclamé la rondelette somme de 2 milliards de FCFA en guise de dommages et intérêts. Le Parquet, de son côté, plutôt réservé, a demandé l’application de la Loi.
La défense plaide la relaxe
Les avocats de la défense, quant à eux, ont plaidé la relaxe pure et simple de leur client. « La réalité dans ce dossier est qu’on a voulu peindre un monstre (Saliou Samb) alors que c’est tout le contraire. Les dommages réclamés sont ridicules et insensés. Dans le dossier on n’a pas de preuves », a affirmé Me Ndione, l’un des avocats de Saliou Samb. « On a terni son image devant votre juridiction, on a fait un déballage. Mais il n’y a pas de qualification juridique pour situer la responsabilité des uns et des autres. Ferdinand et ses avocats parlent comme s’ils ne sont pas associés dans cette société. Coly parle comme un esseulé, qui n’est pas membre de Blue Trade. Dans cette affaire j’ai cherché en vain les preuves qui établissent que Saliou Samb a porté préjudice à M. Coly », a souligné Me Kane, autre avocat du prévenu. Un autre ancien « Lion », Mamadou Niang, en l’occurrence a été cité dans cette affaire au tribunal. L’ex-joueur de l’Olympique de Marseille a lâché plus de 325 millions F CFA dans cette opération. Cependant, il n’a pas déposé plainte contre Saliou Samb. Et les avocats de ce dernier ont utilisé cette décision du joueur pour voler au secours de leur client. « Le meilleur arbitre dans cette affaire est Mamadou Niang », a soutenu Me Ndione, un des avocats du président du conseil départemental de Mbour. Au finish, les juges ont mis l’affaire en délibéré jusqu’au 3 avril 2023. Néanmoins, l’accusé n’a pas manqué en un moment de verser des larmes à la barre du tribunal en répondant aux interpellations du juge et des avocats de la partie civile.