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19 juin 2025
par Elhadji NDIAYE
KHALIFA ABABACAR SALL, POUR UNE NATION RECONCILIEE
Plus qu’une entité politique, Taxawu Senegaal est une « famille qui est née dans la douleur, a grandi dans l’épreuve et vaincra dans l’éclat » sans recourir à l’argument de la force, mais à la force de l’argument
Le 08 mars 2017, Khalifa Ababacar Sall, à l’époque maire de la Ville de Dakar, a été placé sous mandat de dépôt puis transféré à la maison d’arrêt de Reubeuss. Son crime, avoir affiché son ambition de devenir président de la République du Sénégal. Pendant deux ans et demi, le candidat de la plateforme Taxawu Senegaal n’a connu que privations, pressions et intimidations. Des épreuves qu’il a vécues et surmontées avec courage, dignité et responsabilité. Cette cabale politico-judiciaire, conçue en haut lieu pour neutraliser un adversaire politique, avait fini d’assommer l’état de droit qui traine, encore, les boursouflures de cette entaille faite à la démocratie.
Pire, la Cour de justice de la CEDEAO avait mis en évidence « des violations graves des droits de l’homme, en particulier du droit à un procès équitable ». Cette sentence légitimait ainsi la thèse de la liquidation du seul adversaire politique crédible. Il est évident que jamais dans l’histoire politique du Sénégal, les droits d’un homme n’ont autant été bafoués et la justice autant instrumentalisée. L’État censé protéger l’individu contre l’arbitraire et des atteintes excessives à ses libertés et garantir la dignité humaine avait braqué sa toute-puissance contre Khalifa Ababacar Sall qui, malgré les affres de l’univers carcéral est resté debout.
Dans ses pensées Démocrite écrivait « il est pénible d’être commandé par un homme qui ne vous vaut pas ». Mais c’est dans la pénibilité de l’épreuve que le leader de Taxawu Sénégal administra, à l’ensemble de la classe politique sénégalaise, la leçon qu’un homme d’État, même brisé par l’injustice et la souffrance, habite toujours sa parole et sa pensée. En voulant briser l’élan d’un citoyen et l’empêcher de concrétiser les louables ambitions qu’il nourrit pour son peuple, ils ont révélé la grandeur de l’homme.
A la face du monde, Khalifa Ababacar Sall a montré qu’il y a des moments où la carrière politique est accessoire et qu’il faut savoir mépriser les honneurs du présent pour mériter ceux de l’histoire. En asphyxiant la respiration démocratique du Sénégal, pour des intérêts bassement partisans, le régime de Macky Sall ouvrait la boîte de Pandore, laissant échapper une autre forme d’opposition, moins encline, moins obéissante aux règles et principes de la République. L’issue de l’affaire dite de la caisse d’avance de la Ville de Dakar venait de porter l’estocade à l’idéal démocratique auquel aspirait notre pays et la justice sacrifiée sur l’autel des ambitions partisanes. Depuis, rien n’a changé sous nos tropiques. Les mêmes procédés demeurent mais les victimes changent.
En faisant de l’intimidation et de l’emprisonnement son mode de gouvernance, le président Macky Sall semble ignorer que force n’est pas loi. La pérennité et la légitimité de l’état de droit dépendent de la promotion du droit et non de la force dans la vie sociale et politique. La force ne s’exerçant que dans l’actualité de sa puissance, c’est donc naturel que face à l’usure du pouvoir et les scandales à répétition, elle soit menacée de renversement. La force n’a ni la stabilité, ni l’efficacité du rapport politique qui se maintient et se perpétue sans avoir besoin de recourir sans cesse au déploiement de la violence. En cela Taxawu Senegaal est une philosophie politique, un mode de comportement. Plus qu’une entité politique, Taxawu Senegaal est une « famille qui est née dans la douleur, a grandi dans l’épreuve et vaincra dans l’éclat » sans recourir à l’argument de la force, mais à la force de l’argument. Il s’agit là d’une dynamique, poussée par une puissance humaine, qui s’enracine dans les valeurs de liberté, d’égalité, de justice sociale, de solidarité et de progrès. Taxawu Senegaal c’est le pari de la paix et non de la violence. Taxawu Senegaal c’est le pari de la vie et non de la mort. Taxawu Senegaal c’est un pari éthique, un appel à l’humanité et l’humanité c’est nous.
A un an de l’élection présidentielle, le Sénégal se trouve à la croisée des chemins. Les positions actuelles nous mènerons soit vers l’impasse, soit à prendre rendez-vous avec notre destin. Il faudra à chacune et à chacun d’entre nous, une dose de sang-froid, de la sagesse et un esprit ouvert pour comprendre qu’il n’y a aucune gloire de se laisser fasciner par le mal, la violence ou la pensée unique. Le peuple sénégalais mérite dignement de renouer avec un espace politique apaisé sans se livrer à des compromissions. Car la multitude démocratique est à la fois la base et le moteur d’un vivre ensemble libre. En cela Khalifa Ababacar Sall est le meilleur choix pour un Sénégal uni et réuni. Le choix de la lucidité.
L’agenda du Président à Thiès !
Le chef de l’Etat est depuis hier l’hôte de la Ville de Thiès. Arrivé dans la capitale du Rails en provenance de la Côte-d’Ivoire où il participait à la cérémonie de remise du Prix Houphouët Boigny pour la recherche et la paix, Macky Sall a été accueilli par une foule en liesse. Mais c’est ce jeudi que le chef de l’Etat va poser les premiers jalons de sa visite. Il va dans un premier temps diriger le Conseil présidentiel sur le développement de la région. Dans l'après-midi, il va présider un Conseil des ministres, le deuxième qu'accueille Thiès après celui organisé dans cette région en juin 2014. Habituellement, le Conseil des ministres se tenait chaque mercredi mais il ne s’est pas tenu ces deux dernières semaines. Aujourd’hui donc, beaucoup de dossier seront examinés. La question relative à la révision exceptionnelle des listes électorales mais aussi le décret convoquant le collège électoral devraient être évoqués. Vendredi matin, le chef de l'Etat se rendra à la base militaire de Thiès. Il va en profiter pour visiter le chantier de l'Académie internationale des métiers de l'aviation civile. Dans l’après-midi, il procédera à l’inauguration de l'université Iba Der Thiam, puis l'Ecole nationale des sapeurs-pompiers. Toujours dans cette journée du vendredi, Macky Sall va lancer les travaux de l'autoroute qui va relier Thiès à Saint-Louis, avant de terminer par le lancement des travaux de réhabilitation du chemin de fer à Thiès.
Un responsable de BBY victime d’un malaise
Venu spécialement de Toulouse (France) pour accueillir le Président Macky Sall à Thiès, Ousmane Diop, Président du mouvement Alliance Wallu Askan Wi, a finalement eu un malaise avant d’être évacué vers une clinique de la place. C’est en tout cas ce que révèlent ses proches. Mais selon les dernières informations, il se porte bien et aurait même rejoint son domicile. L’accident est survenu au moment où le Président Macky Sall est arrivé à hauteur de sa mobilisation. Il lui a fait signe de venir, mais les gardes du corps d’Ousmane Diop ont tenu à accompagner leur leader, ce que la sécurité présidentielle n’a pas accepté. C’est ainsi que le cortège est reparti et Ousmane Diop, responsable BBY à Thiès-Nord, qui dirige le mouvement qui a été le premier à investir le Président Macky Sall, est tombé en syncope. Heureusement qu’il a été vite secouru.
Sit-in des travailleurs de l’hôpital Principal
Les travailleurs de l’hôpital Principal de Dakar sont furieux contre les autorités sanitaires. Ils ont manifesté hier lors d’un sitin, pour réclamer la généralisation de l’indemnité de logement à tous les agents du secteur de la santé. Ils se battent depuis juin 2022 pour que l’Etat respecte les accords signés en ce sens. Ils dénoncent également un deux poids deux mesures dans l’application des accords avec le gouvernement. La question de la dette hospitalière a été également abordée en demandant à l'Etat de solder l’enveloppe évaluée à 20 milliards de F CFA. Très remontés contre l’Etat, les syndicalistes n’écartent pas de paralyser tout le système de santé jusqu'à ce que l'Etat et le ministère de la Santé donnent suite à leurs revendications. D’ailleurs, ils comptent rééditer le coup dès aujourd’hui si leurs doléances ne sont pas entendues.
Arrestation de l’activiste Hannibal Djimm
Après le rappeur Nit Doff, c’est au tour de l’activiste Hannibal Djimm de répondre à la police. Il a été arrêté hier devant chez lui par des éléments du commissariat central. Très influent sur internet, Hannibal Djimm est plus connu pour les collectes de fonds qu’il organise souvent via les réseaux sociaux pour les nécessiteux ou les partisans de Sonko qui ont maille à partir avec la justice. A-t-il commis un acte répréhensible ? Est-ce simplement une volonté de neutraliser des proches de Sonko très suivis sur Facebook, Twitter ou YouTube... ? Wait and see !
Liberté provisoire refusée pour Fadilou Keita
Le coordonnateur du «Nemmeeku Tour» de Pastef, Fadilou Keita, devra encore rester en prison. En effet, sa demande de mise en liberté provisoire a été rejetée hier par le Doyen des juges. C’est son avocat Me Khoureychi Ba qui a donné la nouvelle hier sur sa page Facebook. Le fils de l’ancienne présidente de l’Ofnac Nafi Ngom Keita, a été inculpé depuis le 9 décembre 2022 pour diffusion de fausses nouvelles. Il lui est reproché un post sur Facebook en date du 23 novembre 2022 dans lequel il accusait la gendarmerie d’avoir organisé le meurtre de Fulbert Sambou et Didier Badji, deux agents de renseignement. Birahime Seck remet une couche Le Forum Civil ne lâche pas l’affaire du contrat d'armement de 45 milliards de FCFA impliquant le ministre Abdou Karim Sall alors en charge de l’Environnement. Le Forum Civil ne supporte pas le silence des autorités par rapport à la suite donnée à ce scandale révélé par le consortium de journalistes dénommé OCCRP. Birahime Seck et Cie exigentla saisine du procureur de la République et la publication du décret N° 2021-563 du 10 mai 2021 sur lequel le ministère de l’Environnement s’est fondé pour passer ces contrats d’armement au profit des Directions en charge des Eaux, Forêts, Chasses, Conservation des Sols et Parcs nationaux qui sont assimilés aux Forces de sécurité et de défense. Concernant l’affaire des fonds Covid-19, le Forum Civil estime que le procureur de la République ne devrait pas limiter son travail à la liste de dix personnes. Et qu’il y a d'autres faits qui méritent des investigations poussées comme les marchés de 15 milliards octroyés à des entreprises non spécialisées durant la gestion de la Covid-19.
La balade de Sonko à Colobane
Sa popularité monte de plus en plus. Dans les rues de Dakar, Ousmane Sonko ne peut plus se permettre de se pavaner seul. Même pour faire quelques courses au marché. En atteste sa descente, hier, au marché Colobane. Alors qu'il était venu faire quelques achats dans une boutique, le leader du Pastef s'est vite retrouvé au milieu d'une foule en liesse. Elle criait à tout va."Sonko Président!" Selon les services de communication d’Ousmane Sonko qui filmait la scène en live sur Facebook, cette descente de Sonko a été préparée dans la plus grande discrétion. Mais difficile d’y croire ! Puisque le cortège permettait à Ousmane Sonko de sortir comme dans une campagne électorale, de faire des saluts à son public depuis son véhicule. D'ailleurs, il était venu avec sa garde rapprochée.
Les 9 militants de Pastef Diourbel condamnés
Le verdict est tombé. Le tribunal de Diourbel a condamné hier les 9 militants du PASTEF à six mois avec sursis et une amende de 100 000 francs. Ils ont été reconnus coupables de distribution de flyers à l’intérieur et aux abords d’établissements scolaires. Même si les prévenus ont nié ces faits, le magistrat n’en a pas tenu compte en décidant ainsi de les sanctionner. Il faut noter que l'affaire a été jugée avant même l'arrivée des avocats de la défense. Cependant, un de leurs conseils, en l’occurrence Me Serigne Diongue, a informé qu’ils vontinterjeter appel de ce verdict. Ces neuf militants d’Ousmane Sonko ont été arrêtés le 4 février dernier alors qu’ils étaient en train de dérouler l’opération « Wër Ndombo », une initiative pour enrôler des primo-votants au projet politique de Pastef. Ils distribuaient, au moment de leur arrestation, des flyers dans le cadre de l’opération «Wër ndombo».
Les 15 autres manifestants jugés vendredi
Si ces derniers ont connu leur sort, ce n’est pas encore le cas pour les quinze jeunes arrêtés à la cité Keur Gorgui le 02 février dernier, jour du procès « Sonko Mame Mbaye Niang ». Selon leur avocat Me Khoureychi Ba, ils seront jugés ce vendredi par le tribunal des flagrants délits et celui des mineurs.
Pastef se rebelle
La coordination du programme WËR NDOMBO PASTEF a organisé hier un point de presse pour dénoncer l’acharnement contre les militants de Pastef. Les partisans de Ousmane Sonko dénoncent l’arrestation de ces quinze personnes dont 3 mineurs, le jeudi dernier à Dakar ainsi que neuf éléments de la coordination de Diourbel dont le seul tort est d’avoir sensibilisé la population, notamment les jeunes à aller s’enquérir de leurs pièces d’identité, et de s’inscrire sur le fichier électoral. Pour faire face à cet acharnement, ils annoncent de grandes manifestations dans toute l’étendue du territoire et dans la diaspora pour exiger la libération immédiate et sans condition de tous leurs camarades détenus.
Journalisme en agriculture
Le Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias au Sénégal (CORED), soutenu par l’Ambassade des Etats-Unis à Dakar, a lancé hier un programme de formation sur l’agriculture, destiné aux journalistes sénégalais. Ainsi, huit journalistes, sélectionnés à l’issue d’un appel public à candidatures participent au programme. Ils bénéficieront pendant 6 mois d’une formation et d’un accompagnement dans le but d’approfondir leurs connaissances et d’améliorer la qualité de leur travail sur les questions liées à l’agriculture. Le programme, sous forme de « Fellowship » a démarré par un atelier de lancement de deux jours organisés dans les locaux de l’Ecole Supérieure de Journalisme des Métiers de l’Internet et de la Communication (E-jicom). Ce premier cycle sur l’agriculture est le premier volet d’un programme d’une durée d’un an, entièrement financé par l’Ambassade des Etats-Unis à Dakar. Le second cycle qui sera lancé plus tard dans l’année portera sur les questions de sécurité. La durée du programme retenue pour chacun des deux cycles de ce programme est de six mois. Un Forum sur l’investissement L'APIX-S.A. a pris part à la 6ème édition du Sharah Investment Forum qui s'est ouvert hier à Dubaï. A l’occasion de ce rendez-vous majeur du monde des affaires des Émirats Arabes Unis, le Directeur général de l’APIX- S.A., Dr. Abdoulaye BALDE a essayé de vendre la destination Sénégal en suscitant l'intérêt de nombreux participants en quête de nouveaux marchés et de nouvelles destinations pour des investissements. Il a ainsi informé qu’un forum sur l’investissement au Sénégal est prévu au mois de juin prochain à Dakar
LA VISITE DE MACKY SALL DANS LA REGION DE THIES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Les quotidiens de ce jeudi 9 février mettent en relief le séjour du président de la République dans la région de Thiès, les enjeux et les perspectives de ce voyage.
Dakar, 9 fév (APS) – Les quotidiens se sont appesantis sur la visite de quatre jours à Thiès (ouest) du président de la République et les questions de développement relatives à ce voyage, en même temps qu’ils en mettent en relief ses enjeux politiques.
Macky Sall, arrivé à Thiès mercredi soir, va inaugurer des infrastructures et lancer des travaux publics. Il présidera un Conseil des ministres, dans cette ville.
Durant son séjour, il va ‘’évaluer l'état d'exécution des engagements pris par le gouvernement lors du Conseil des ministres délocalisé à Thiès en 2014’’, a résumé pour l’APS le gouverneur Alioune Badara Mbengue.
‘’Une marée humaine accueille le président de la République’’, titre Le Soleil, ajoutant : ‘’Tout l’itinéraire du convoi présidentiel est comme une fourmilière. Les populations sont en fête. Le déferlement est impressionnant.’’
Cette mobilisation s’explique peut-être par le fait que, selon Le Soleil, ‘’dans la région de Thiès, l’État […] a fait d’importantes réalisations dans les domaines de l’emploi des jeunes, de l’agriculture, de l’élevage, de l’aquaculture, du tourisme, des infrastructures…’’
‘’Pour améliorer l’accès à l’eau potable, le gouvernement a investi 127 milliards de francs CFA dans la région de Thiès depuis 2012’’, rapporte Le Quotidien en s’appuyant sur des données fournies par la Société nationale des eaux du Sénégal.
‘’Le régime du président Macky Sall a beaucoup fait pour Thiès. Après le bitumage de quelques routes secondaires, on peut noter la construction de la route reliant Thiès à Tassette, passant par Notto Diobass. S’y ajoutent le parachèvement de l’aéroport international Blaise-Diagne et la construction de l’autoroute Ila Touba’’, confirme L’Observateur.
Il publie un bilan de la politique de développement menée par l’État dans la région de Thiès, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’industrie, de la santé, de la pêche, de l’élevage et du logement.
Les réalisations de l’État dans cette région sont essentiellement le fruit du Conseil des ministres tenu à Thiès en 2014, au cours duquel le gouvernement s’était engagé à y investir 447 milliards de francs CFA, rappelle L’Observateur.
‘’Thiès redonne le sourire à Macky Sall’’
Sur le plan politique, ‘’le président de la République […] a foulé le sol d’une localité où sa coalition est en zone de turbulences’’, affirme Bés Bi Le Jour.
‘’L’énigme Idrissa Seck, qui est silencieux depuis quelque temps, n’arrange pas le camp de Macky Sall’’, commente le même journal en parlant du président du Conseil économique, social et environnemental, farouche opposant du chef de l’Etat avant de regagner les rangs de ses alliés en novembre 2020.
Le Quotidien affirme que ‘’beaucoup de responsables politiques travaillent pour que les retrouvailles entre Macky Sall et Idrissa Seck tombent à l’eau’’.
‘’Le président de la République et Idrissa Seck […] ont les meilleurs relations’’ qui puissent exister, assure un proche de l’ancien Premier ministre et leader politique de premier plan à Thiès.
Tribune estime, pour sa part, qu’‘’avec l’impressionnante mobilisation des militants venus de tous les coins, le séjour du chef de l’État à Thiès est transformé en un grand meeting présidentiel’’.
Le Quotidien parle d’‘’une tournée économique, sous forme de campagne électorale anticipée’’.
‘’Thiès redonne le sourire à Macky Sall’’, titre EnQuête, ajoutant que le président de la République a dit être ‘’rassuré’’ par la manière dont il a été accueilli.
‘’Macky Sall à la reconquête de Thiès’’, lit-on sur la une de Source A, qui fait allusion aux victoires électorales de l'opposition dans cette région au cours des derniers scrutins.
Cette ‘’mobilisation renvoie également à une idée de démonstration de force de la majorité présidentielle, dans la perspective de la reconquête politique de Thiès’’, croit L’As.
‘’Le train sifflera-t-il de nouveau à la gare de Thiès ?’’
Sud Quotidien est préoccupé par le ‘’grand défi’’ que le président de la République aura à relever dans cette région, celui de la réhabilitation et de la relance des chemins de fer.
‘’Le train sifflera-t-il de nouveau à la gare de Thiès ?’’ se demande-t-il, ajoutant qu’il y a là ‘’un grand défi pour le chef de l’État, qui s’est engagé maintes fois pour la relance du train’’.
Sud Quotidien consacre un dossier à la relance des chemins de fer dans cette région autrefois carrefour de voies ferroviaires. Il rappelle que quelque 800 anciens travailleurs des chemins de réclament des indemnités à l’État.
Libération annonce qu’une nouvelle ville est en construction entre Thiès, Notto Diobass, Fandène et Keur Moussa. ‘’Porté par le ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, cette nouvelle ville devrait recevoir dans les dix prochaines années plus de 800.000 habitants’’, lit-on dans le journal.
Avec une population estimée à 2.280.458 habitants, soit environ 15 % de la population sénégalaise, Thiès est la région la plus peuplée du pays et ‘’concentre une importante portion de l’activité économie’’ nationale, souligne L’info sur la base de données fournies par le Bureau d’information gouvernementale.
COUPE DU MONDE DES CLUBS, LE REAL MADRID REJOINT AL-HILAL EN FINALE
Large vainqueur d'Al Ahly (4 buts à 1), le Real Madrid s'est qualifié mercredi en finale de la Coupe du monde de clubs qui se joue au Maroc
Rabat, 8 fév (APS) - Large vainqueur d'Al Ahly (4 buts à 1), le Real Madrid s'est qualifié mercredi en finale de la Coupe du monde de clubs qui se joue au Maroc, a constaté l'envoyée spéciale de l'APS.
Le club espagnol rencontrera en finale les Saoudiens d'Al-Hilal, samedi à 19 h GMT.
43 508 spectateurs étaient au stade de Rabat pour assister à la demi-finale qui opposait l'équipe madrilène à celle égyptienne de Al Ahly qui, acclamée lors de leur premier match du tournoi contre Auckland City, a cette fois-ci été huée à chacun de ses gestes. Le public n'avait d'yeux que pour Modric, Valverde, Vinicius, Rodrigo dont il a scandé et chanté le nom tout au long d'une agréable première période.
Loin d'être affolés par les sifflements et les gestes de réprobation des spectateurs, les joueurs d'Al Ahly ont tenu tête à une équipe du Réal Madrid qui avait gagné la possession du ballon.
Les hommes d'Ancelotti se sont montrés très entreprenants durant la première mi-temps, tentant à tout prix de percer une solide défense égyptienne et un El-Shenawy vigilant.
Les joueurs de Al Ahly ont subi les multiples assauts madrilènes, mais ont mis en place une tactique défensive qui semblait infaillible jusqu'à la 41e mn, lorsque, sur une perte de balle de la vaillante défense égyptienne, Vinicius, près des camps adverses, récupère le ballon pour ouvrir le score d'une balle piquée.
De retour des vestiaires, le Real a tout de suite cherché à plier le match en inscrivant le deuxième but, deux minutes après la reprise. Le but est signé Valverde. Le joueur argentin a hérité d'une frappe de Rodrigo repoussée par le gardien égyptien pour marquer. Libéré par cet avantage, le Real Madrid n'avait plus qu'à jouer son propre football.
Bien que dominée au score, Al Ahly ne s'est pas arrêtée de jouer. L'équipe a poursuivi ses efforts jusqu'à la réduction du score à la 64e sur pénalty. Le but est inscrit par Ali Maaloul. Revigorés par cette réduction du score, les joueurs égyptiens ont failli égaliser à la 68e puis à la 78e.
Ce temps fort égyptien passé, les Madrilènes avait l'occasion de seller définitivement le sort du match à la 84e mn sur pénalty, mais Modric a manqué son tir. Ce n'était que partie remise puis qu' à la 90e mn puis dans la temps additionnel Rodrygo et Sergio Arribas qui venait de rentrer vont inscrire les troisième et quatrième buts pour le Real Madrid.
SAES-BAMBEY SUSPEND SON MOT D'ORDRE
Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur de l'université Alioune Diop de Bambey (SAES-UADB), a suspendu mercredi son mouvement de grève entamé depuis lundi, pour revendiquer, entre autres, la mise en place d'un d'un conseil d'administration
Bambey, 8 fév (APS) - Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur de l'université Alioune Diop de Bambey (SAES-UADB), a suspendu mercredi son mouvement de grève entamé depuis lundi, pour revendiquer, entre autres, la mise en place d'un d'un conseil d'administration et l'amélioration des conditions de travail.
Dans un communiqué transmis à l'APS, la coordination du SAES-UADB annonce ''la satisfaction d’un certain nombre de points de leur plateforme revendicative.''
Il s'agit de ''l’augmentation du débit de l’Internet, la résolution du problème d’électricité dans le campus pédagogique, la mise en place d’une climatisation ou d’un système de ventilation adéquate des salles de travaux pratiques ainsi que la construction de toilettes''.
Les enseignants disent également avoir des assurances pour ''la tenue de la conférence budgétaire de l’Université et l’avancement du personnel d’enseignement et de la recherche.''
Toutefois, soulignent-ils, d’autres points de revendications ne sont toujours pas pris en compte, notamment le paiement intégral des sommes dues au titre du fonds d’impulsion à la recherche pour l’année 2021, de même que la construction de l’amphithéâtre et la livraison des laboratoires de l’institut supérieur de formation agricole et rurale (ISFAR).
De même, ''la mise en place du conseil d’administration de l’université reste une préoccupation forte pour la coordination'', précisent-ils.
Fort de ce constat, la coordination du SAES-UADB se donne ''le droit de renouveler le mot d’ordre de cessation de toutes les activités pédagogiques et administratives si les points qui n’ont pas connus d’avancées ne sont pas satisfaits jusqu’à la date du 28 février 2023''.
LES JOUEURS SENEGALAIS DU ONZE-TYPE DU CHAN
Trois jours après la fin du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), Cinq joueurs sénégalais sont retenus dans le onze-type de la même compétition.
Cinq joueurs sénégalais, Mamadou Sané, Pape Mamadou Sy, Cheikh Sidibé, Lamine Camara et Papa Diallo, sont dans le onze-type du Championnat d’Afrique des nations (CHAN).
L’entraîneur du Sénégal Pape Thiaw est élu entraîneur de cette sélection établie mardi par la Confédération africaine de football, trois jours après la fin de la compétition.
L’équipe nationale locale du Sénégal a remporté samedi le premier CHAN de son histoire après sa victoire par 5 buts à 4 lors des tirs au but (0-0 après 120 minutes de jeu).
Élu meilleur gardien du tournoi, Pape Mamadou Sy fait partie du onze type. Auteur d’une très belle compétition, le milieu de terrain sénégalais Lamine Camara figure dans la sélection. Les défenseurs Cheikh Sidibé et Mamadou Sané et l’attaquant Papa Diallo, auteur de deux buts dans le tournoi, sont dans le onze type.
Le Sénégal devance l’Algérie, finaliste malheureux qui compte quatre (Ayoub Abdellaoui, Chouaib Keddad, Houssem Mresique et Aimen Mahious). Madagascar qui s’est hissé à la troisième place de la compétition est représenté par deux joueurs : Arohasina Andrianarimanana et Solomampionona Koloina Razafindranaivo.
ALERTE METEO !!!
La Grande Côte, Dakar et la Petite Côte seront secoués par une « houle dangereuse » de secteur nord-ouest « pouvant dépasser 2.5 m de jeudi, à 3 heures, à vendredi à 12 heures », prévient l’Agence nationale de l’aviation et de la météorologie (ANACIM).
La Grande Côte, Dakar et la Petite Côte seront secoués par une « houle dangereuse » de secteur nord-ouest « pouvant dépasser 2.5 m de jeudi, à 3 heures, à vendredi à 12 heures », prévient l’Agence nationale de l’aviation et de la météorologie (ANACIM).
Cette houle sera « accompagnée de vents forts de secteur nord dépassant 40 km/h », ajoute l’ANACIM.
Elle estime que cette situation requiert une très grande vigilance de la part des usagers de la mer, qui doivent se tenir informés de son évolution et suivre les conseils de sécurité des pouvoirs publics.
MALICK DAFF FAIT APPEL A 4 CHAMPIONS DU CHAN ET 3 EXPATRIES
Le sélectionneur Malick Daff a dévoilé la liste des joueurs qui vont défendre les couleurs des «Lions» de la Téranga à la CAN des moins de 20 ans, qui se jouera du 18 février au 12 mars prochain en Egypte.
En perspective de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 20 ans (CAN U20), le sélectionneur Malick Daff a publié une liste de 26 joueurs qui vont défendre les couleurs du Sénégal en Égypte. En plus des joueurs évoluant au pays, quatre champions d’Afrique au CHAN 2022 et quatre expatriés y figurent. Le groupe est depuis hier, mercredi 8 février, en Tunisie, pour la dernière étape de la préparation en vue de la CAN U20 qui se joue du 18 février au 12 mars prochain, en Egypte.
Le sélectionneur Malick Daff a dévoilé la liste des joueurs qui vont défendre les couleurs des «Lions» de la Téranga à la CAN des moins de 20 ans, qui se jouera du 18 février au 12 mars prochain en Egypte. Le sélectionneur des «Lionceaux», qui a fait appel à 26 joueurs, s’est appuyé sur les champions d’Afrique (CHAN) pour compléter son effectif. Quatre (4) membres du dernier sacre des «Lions» en Algérie, ont été retenue dans le groupe de performance. Il s’agit de Lamine Camara, qui a été d’ailleurs nommé parmi les 3 meilleurs joueurs du tournoi, Libasse Ngom, régulièrement titularisé, mais aussi Djibril Diarra et Papa Amadou Diallo. Ce quatuor est complété par les joueurs locaux. Mais égale ment de quatre autres joueurs expatriés, notamment Mamadou Lamine Camara de la RS Berkane (Maroc), Pape Demba Diop de Zulte Waregem (Belgique), Souleymane Faye du CF Talavera en Espagne.
Après la rencontre en amical contre la Zambie, soldé, mardi dernier, par une courte victoire (1-0), le sélectionneur Malick Daff et ses joueurs sont arrivés, hier mercredi, en Tunisie. Avant de rallier l’Egypte, l’encadrement technique a choisi, comme pour le CHAN, ce pays maghrébin pour s’acclimater et installer son camp de base. Pour cette dernière étape de la préparation, l’équipe du Sénégal U20 va livrer deux matchs amicaux avec la sélection locale de la Tunisie, à Tunis. Tout comme l’équipe nationale locale, la sélection U20 va pouvoir s’acclimater dans le Nord de l’Afrique qui va accueillir la 23e édition de la CAN de cette catégorie. Finalistes des trois dernières éditions de la CAN des U20, les juniors du Sénégal sont logés dans la poule A de la CAN des U20. Ils démarreront la phase des poules contre le Nigeria, le dimanche 19 février avant d’enchainer avec le Mozambique (mercredi 22 février). Pour son dernier match de poule, le Sénégal affrontera l’Égypte, pays hôte de la compétition le samedi 25 février.
Attaquants : Samba Diallo( Dynamo Kiev), Souleymane Faye( FC Talavera), Mame Mor Faye( Darou Salam), Ibou Sané( Génération Foot), Ibrahima Seck( Us Gorée), Mamadou Gningue ( DSFA), Papa Diallo ( Génération Foot) , Mame Libassse Ngom ( Guédiawaye Fc), Abdou Salam Ndoye ( Espoirs G)
UNE ECLAIRCIE DANS LA GRISAILLE ?
Le train sifflera-t-il à nouveau à la gare de Thiès ? Le lancement des travaux de la ligne de chemin de fer Dakar-Tambacounda et la suite des travaux détermineront la reprise du trafic ferroviaire entre Dakar et Tambacounda via la cité du rail
Le train sifflera-t-il à nouveau à la gare de Thiès ? Le lancement des travaux de la ligne de chemin de fer Dakar-Tambacounda et la suite des travaux détermineront la reprise du trafic ferroviaire entre Dakar et Tambacounda, via la cité du rail. Déjà, lors du vote du budget de son département à l’Assemblée Nationale, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, avait annoncé la disponibilité du financement.
L e président de la République, Macky Sall, est, à partir de ce jeudi 9 février 2023, l’hôte de la région de Thiès. La cité du rail accueille le Conseil des ministres décentralisé. Dans son agenda, figure le lancement de la réhabilitation de la voie ferroviaire, entre autres. Une doléance des Thiessois et engagement depuis plusieurs années de l’actuel régime, qui connaitra un début d’exécution. Le président Macky Sall, en plus des sorties de ses différents ministres sur la question, est revenu assez souvent sur cette réhabilitation. En octobre dernier, lors du lancement des Classes préparatoires aux grandes écoles, répondant à l’interpellation du maire de la ville de Thiès, Babacar Diop, le président Sall a réaffirmé tout son engagement à faire revivre les rails. «Après le Ter (Train express régional, ndlr), je travaille avec le gouvernement à reprendre la ligne Dakar-Tambacounda, naturellement qui passera par le hub de Thiès et toutes les rives ferroviaires qui sont sur le tracé. Nous y travaillons au quotidien. Je voudrais vous donner l’assurance à vous, mais également à toute la population de Thiès», a dit Macky Sall. Parlant ainsi, le président Macky Sall redonne l’espoir aux Thiessois ainsi que toutes les villes traversées par la ligne de chemin de fer Dakar-Tambacounda, et même jusqu’à Bamako.
Cette déclaration de chef de l’Exécutif n’est pas la première occasion pendant laquelle l’Etat est revenu sur sa volonté de refaire naître les chemins de fer. Lors des discours à la nation ou à la traditionnelle cérémonie de levée des couleurs, le président Macky Sall, est assez souvent revenu sur la question. «Sur le volet ferroviaire, je me réjouis d’annoncer qu’en accord avec la République sœur du Mali, le chemin de fer Dakar-Bamako sera bientôt réhabilité et modernisé, dans des conditions qui assurent sa rentabilité et sa pérennité», a-t-il dit, lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2019. Mieux, il avait qualifié le projet d’«urgent et prioritaire».
En novembre 2022, répondant aux interpellations des députés sur la question, selon le rapport des travaux de Commission de l’Assemblée Nationale signale, l’actuel ministre des Transports terrestres, des Infrastructures et du Désenclavement, Mansour Faye, avait annoncé «la disponibilité de 3 milliards sur le financement de la réhabilitation de la ligne Dakar-Tambacounda, en attendant la réalisation du grand projet de ligne à grand écartement».
Déjà, en 2021, dans cette même Assemblée nationale, il disait que dans la loi de finance 2021, une enveloppe de 10 milliards sont destinés à la rénovation du chemin de fer mais aussi des gares laissées en ruine après l’arrêt du trafic. «L’Etat a mobilisé 10 milliards dans le cadre du budget 2021, pour la réhabilitation de la voie et des gares ferroviaires jusqu’à Kidira. La Société nationale des chemins de fer a déjà acquis six locomotives en Afrique du Sud. Reste maintenant à savoir combien s’élèvera cette rénovation». En aout 2021, après l’accident entre un gros porteur malien et un véhicule de transport de voyageurs à Kaolack, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, revenant sur le démarrage, a loué l’importance que ce réseau pourrait avoir dans le convoyage des marchandises entre les deux pays. Soulignant que les rails permettront aussi de protéger les routes sénégalaises, fortement impactées par le transport des gros porteurs qui participent à leur dégradation rapide.
Auparavant, présent à Thiès, en juillet 2018, le président Macky Sall avait exprimé cette volonté. «Le gouvernement du Sénégal travaille pour la relance du chemin de fer. Le financement est déjà acquis. Il ne reste plus que quelques discussions à mener». Macky Sall était partie présenter ses condoléances à l’homme d’affaire Baba Diaw, suite au décès de sa mère.
En 2016, détaillant le programme de l’Etat dans le domaine ferroviaire, Abdou Ndéné Sall, alors Secrétaire d’Etat au Réseau ferroviaire, annonçait un ambitieux programme de relance, pour un coût de 1390 milliards. L’ambition étant de couvrir 1520 km.
A signaler que depuis sa création en 1924, la ligne de chemin de fer Dakar-Bamako n’a jamais été modernisé. Les gares ne sont que de vielles bâtisses laissées à elles-mêmes. Elles sont délabrées et servent souvent de repli aux malfaiteurs. Les rails, s’ils ne sont pas démontés, ne sont devenus que des tracés témoin d’un fort trafic entre deux pays frontaliers, qui s’est estompé avec le temps.
Cessation des activités de la ligne ferroviaire : Les cheminots dans la dèche
A la suite de l’arrêt des activités de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako, les travailleurs ont, à plusieurs occasion, réclamé leur dus. Lors de l’inauguration de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (Isep) de Thiès, en juin 2021, le chef de l’Etat a donné l’ordre qu’un milliard soit débloqué pour satisfaire les doléances des 800 ex-temporaires de Dakar Bamako ferroviaire.
Relance de la ligne Dakar-Bamako : La privatisation, le revers de la médaille
La suite des événements, après qu’une concession globale et intégrale eut été accordée à l’homme d’affaire Abass Jaber, montre que le résultat n’a pas été ce que voulaient le Mali et le Sénégal, en confiant la gestion de la ligne ferroviaire entre les deux pays à cet homme d’affaire. En 2003, Abass Jaber avait bénéficié de la confiance des deux Etats, pour supporter l’entretien et l’exploitation de la ligne et investir dans la réfection des infrastructures. La concession devait durer 25 ans. Le résultat était tout autre. Une gestion chaotique avait été constatée, avec des installations vétustes incompatibles avec une continuité du trafic. L’activité humaine sur le réseau était aussi risquée.
En décembre 2015, un communiqué du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, annonce la rupture du contrat de concession et la création d’un organe provisoire de gestion de la phase de transitoire. La mission de la structure étant de gérer l’activité provisoire, jusqu’à la mise en œuvre du nouveau schéma institutionnel.
En mars 2016, Dakar-Bamako ferroviaire fut créer et confiée à Joseph Gabriel Sambou. Par la suite, les relations entre l’Etat et l’homme d’affaire ne seront pas des meilleures. En novembre 2018, Abdou Ndéné Sall, alors ministre délégué en charge du Réseau ferroviaire, annonçait sur la Rfm, des poursuites judiciaires contre Abass Jaber. «L’Etat poursuivra Abass Jaber, pour une dette de 43 milliards. Les dettes à court terme étant évaluées à plus de 15 milliards et les pertes à 30 milliards. Tout ça, dans le passif de transrail», avait-il dit. Plus tard, Abass Jaber récusait cette sortie du ministre et a même empoché des milliards, selon des informations véhiculées en ces temps.
Historique du Dakar-niger
La ligne de chemin de fer allant de Dakar au Niger, ou chemin de fer Dakar-Niger, relie Dakar, au Sénégal, à Koulikoro, au Mali. Elle dessert de nombreuses villes du Sénégal (Thiès, Diourbel, Guinginéo, Tambacounda… ) et du Mali (Kayes, Kita, Kati, Bamako). La ligne couvre un parcours de 1 287 km dont 641 km au Mali. Le projet de construction de la ligne de chemin de fer Dakar-Niger est élaboré à la fin du XIXe siècle par le général Joseph Gallieni, commandant du Soudan français. L’objectif était de relier le fleuve Niger et le port de Dakar afin de permettre l’acheminement des matières premières vers la métropole. La construction de la ligne est achevée au début du XXe siècle : le tronçon Kayes_Koulikoro est inauguré en 1904 et la totalité de la ligne, Dakar-Koulikoro, en 1924.
L’économie de l’Afrique-Occidentale française (AOF) est en grande partie liée au secteur agricole, au sein duquel, la culture de l’arachide joue un rôle croissant à partir des années 1920, puis des années 1930, et profite de la construction de la ligne de chemin de fer, puis un peu plus tard de son cours très élevés à l’époque de la Seconde guerre mondiale. À l’indépendance du Mali et du Sénégal, après l’éclatement de la Fédération du Mali, l’ancienne Régie des Chemins de fer de l’Afrique de l’Ouest est scindée en deux compagnies distinctes : la Régie des Chemins de Fer du Mali (RCFM) et la Régie Sénégalaise. Un accord entre le Sénégal et le Mali, en 1962, détermine l’exploitation commune de la ligne par les deux régies
CES SOCIETES NATIONALES AU BORD DU GOUFFRE
Tout comme la Sonacos, la société nationale La Poste est confrontée ces dernières années à des difficultés financières et de gestion
Ces derniers temps, beaucoup de sociétés nationales sont confrontées à des difficultés financières. Si rien n’est fait, elles risquent de tomber complètement en faillite. C’est le cas de la Sonacos qui, depuis presque deux années de campagne arachidière, peine à collecter suffisamment de graines d’arachides pour faire fonctionner correctement l’entreprise. La société nationale La poste a aussi connu ces dernières années des tensions qui ont plombé la bonne marche de l’entreprise.
Après des années difficiles sous l’égide du groupe Advens, de l’entrepreneur franco-sénégalais Abbas Jaber, la Suneor a été renationalisée en 2016. Les administrateurs ont ainsi approuvé la recapitalisation de l’entreprise à hauteur de 20 milliards de F CFA (30,5 millions d’euros), l’apurement intégral d’environ 100 milliards de F CFA de dette auprès d’institutions financières et de la sécurité sociale, ainsi que la réévaluation de ses actifs, notamment fonciers. De plus, un plan d’urgence d’investissement de 16 milliards de F CFA a été lancé, dans le cadre d’un nouveau programme quinquennal (2020-2024). Aujourd’hui, la Sonacos, malgré tous ses efforts, peine à rassembler un quota de graines satisfaisant, depuis le lancement de la campagne de commercialisation de l’arachide. Car, les producteurs préfèrent vendre leurs récoltes au plus offrant notamment les Chinois. Cette situation que vit actuellement l’entreprise inquiète. Et si elle ne change pas, beaucoup de travailleurs, en particulier les saisonniers, risquent de se retrouver au chômage. Sur les ondes de Radio Sénégal internationale (Rsi), le Directeur général de la Sonacos Mamadou Diagne Fada redoute des conséquences désastreuses.
«L’instruction que nous avons reçue du chef de l’Etat, c’est de faire tout pour conserver les emplois permanents. Mais en ce qui concerne les saisonniers, s’il n’y a pas d’activités, on ne pourra malheureusement pas les garder», prévientil. Il informe qu’à ce jour, seulement 15000 tonnes de graines d’arachide ont été collectées. Selon lui, si cette situation perdure, la Sonacos ne pourra pas fonctionner correctement et sera obligée d’envisager d’autres solutions, comme se remettre à l’importation du végétal ou essayer de développer davantage ses unités de fabrication d’aliments de bétail.
Tout comme la Sonacos, la société nationale La Poste est confrontée ces dernières années à des difficultés financières et de gestion. Les syndicats de la maison n’ont cessé d’alerter l’opinion sur la situation qui prévaut au sein de cette entreprise. Sa gestion est qualifiée de « chaotique ». Les dettes qu’elle traîne plombent l’entreprise. En octobre dernier, des employés de cette société ont manifesté leur colère devant ses locaux. Pour rappel, au mois de mai dernier, le président de la République Macky Sall, lors de la cérémonie de remise des cahiers de doléances des centrales syndicales à l’occasion de la Fête du Travail, avait déclaré que l’Etat ne peut pas continuer à financer une entreprise quasiment en faillite et où des gens sont payés alors qu’ils ne travaillent pas.