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19 juin 2025
L’AVENIR EST ENTRE VOS MAINS
Message empreint de positivité et d’encouragement d’Aliou Cissé, sélectionneur de l’équipe sénégalaise de football, en direction des enfants et des jeunes à l’issue d’une rencontre avec des jeunes acteurs de changement dans la région de Tambacounda.
Message empreint de positivité et d’encouragement d’Aliou Cissé, sélectionneur de l’équipe sénégalaise de football, en direction des enfants et des jeunes à l’issue d’une rencontre avec des jeunes acteurs de changement dans la région de Tambacounda.
En mission avec l’équipe de l’UNICEF dans le sud du Sénégal, j’ai eu la merveilleuse opportunité d’avoir un échange dans le centre départemental de l’action sociale de Tambacounda, où une trentaine d’enfants et d’adolescents m’accueillaient sous une bâche pour une discussion sur les défis auxquels ils sont confrontés et les solutions qu’ils proposent pour les surmonter.
Le ton a été donné par le jeune Mohammed, président du conseil consultatif du département jeunes de Tambacounda, qui a assuré avec brio la facilitation de la séance. "Nous sommes devant un exemple de réussite aujourd’hui. Je peine à croire de me lever devant vous "coach". Merci encore de nous avoir ramené ce trophée" a-t-il indiqué. "Je suis ému, je ne sais pas quoi dire. Tout ça est émouvant, j’aimerai vous tenir dans mes bras ?"
De suite, je me suis levé et l’ai tenu dans mes bras, et là, je sentais que la séance allait être remplie non seulement d’émotions mais aussi d’authenticité.
Ces enfants et adolescents sont au quotidien sur le front pour mener un combat : celui de promouvoir les droits de leurs pairs, et particulièrement leurs droits de vivre à l’abri de la violence, de l’exploitation et de la maltraitance. Avec le soutien de l’UNICEF, ils animent des causeries éducatives dans leurs communautés, ont été formés à l’autoprotection de l’enfant, participent activement à des dialogues communautaires avec leurs aînés, leurs parents et les leaders communautaires ou animent des émissions radiophoniques pour encourager une conversation positive autour des droits de l’enfant.
La discussion démarre par des histoires poignantes d’enfants, d’adolescents victimes de toute forme de violence. Celle d’une fille envoyée aux villages pour subir l’excision, d’enfants de rues qui se réveillent à six heures du matin et ne revenir qu’à minuit forcés à mendier dans la rue, d’enfants données en mariage par leurs parents, d’enfants qui subissent des violences physiques dans leur propre maison, d’enfants n’ayant pas d’extraits de naissance et obligés d’abandonner l’école, d’enfants confiés à des tuteurs qui abusent d’eux, d’enfants obligés de travailler, exploités dans la vente de drogues, et bien d’autres situations, parfois inimaginables.
Militante des droits des filles dans la ville de Tambacounda, Ndeye Fall, 18 ans, elle, est revenue à plusieurs reprises sur le traitement inégal entre garçons et filles. "Le rôle des filles est de s’occuper de la maison, faire les tâches ménagères, laver le linge, puiser l’eau, mais pas à l’école… voilà ce que subissent certaines filles" confie-t-elle. "Nous sommes les ambassadeurs de demain, c’est pour cette raison que nous insistons pour vous partager la réalité de ces enfants. Avec votre voix à côté des nôtres, nous pouvons amplifier le message et accélérer le changement".
En écoutant leurs témoignages, nous devons sentir notre responsabilité grandissante de répondre à leurs exigences, vu l’urgence avec laquelle ils exigent un avenir meilleur. Nous devons œuvrer pour combler le fossé entre tout ce que nous imaginons pour les enfants et tout ce que nous n’avons pas encore été en mesure de réaliser pour eux. J’ai été fièrement impressionné de la manière dont ils ont porté leur plaidoyer. J’étais là avant tout pour les écouter, et leur cœur a parlé en toute authenticité.
"C’est pour cette raison que je me suis déplacé ici aujourd’hui : vous écouter, écouter ce qui sort de votre cœur, et vous l’avez exprimé en toute authenticité. Plus vous serez authentique, plus l’avenir sera entre vos mains. Les droits que vous réclamez, le pays y travaille, les partenaires y travaillent, et moi, j’y travaille".
"Vous avez cette capacité de transformer les situations difficiles en opportunités positives, vous avez démontré votre volonté, votre ambition à faire bouger les lignes malgré toutes les difficultés auxquelles vous faites face. Continuer de croire en votre mission, en vos rêves, en vos ambitions, plus vite vous savez ce que vous voulez, plus vite on pourra vous aider à frayer le chemin pour y parvenir
"A votre âge, à 17-18 ans, on m’avait dit que je ne pourrais jamais être footballeur, et encore moins être un footballeur professionnel. Pour moi, ces personnes n’étaient ni Dieu ni Prophète. Je continuais à croire en mes rêves, et j’y travaillais pendant des années et des années. Parmi mes récompenses, j’ai signé pour l’un des clubs les plus prestigieux du monde. Et j’ai ramené le trophée de la Coupe d’Afrique des Nations au Sénégal.
"Sur le chemin de la vie, il y aura toujours des difficultés, il y aura des personnes qui continueront à vous décourager, mais tant que vous croyez en vous, vous pouvez réussir.
"Ne vous attendez pas à faire l’unanimité pour avancer. Quelques soient les difficultés de la vie, vous avez le choix : abandonner ou continuer à vous battre pour vos rêves. Et dès lors que vous prenez le choix de vous battre, c’est déjà une étape de gagner. Et vous allez gagner."
Avec les adolescents et les jeunes, nous sommes sortis de cette rencontre avec beaucoup de positivité, avec une nouvelle énergie, une volonté de faire plus. Et pour moi, une responsabilité de relayer la voix de ces enfants et ces jeunes.
L’UNICEF n’est pas seul à plaider en faveur des droits de l’enfant. Je ne suis pas le seul à soutenir les efforts visant à promouvoir les droits des enfants. Fort heureusement, nous pouvons aujourd’hui compter sur un vaste réseau d’organisations et d’individus, y compris les enfants et les adolescents eux-mêmes.
Plus ils seront nombreux, meilleurs seront les chances que la réalisation des droits des enfants décrite dans la Convention des droits de l’enfant soit une réalité pour chaque fille et chaque garçon du Sénégal.
En 2022, grâce au soutien de l’UNICEF :
• 2 836 enfants ayant subi des violences, y compris des violences sexuelles (1 264 filles et 1 572 garçons), ont eu accès à des services
• Plus de 90 000 personnes ont renforcé leurs compétences en matière de prévention, de détection et de signalement des violences contre les enfants en participant à des dialogues communautaires
• Plus de 50 000 personnes ont été engagées dans des dialogues communautaires pour l’abandon des mutilations génitales féminines et l’autonomisation des filles.
• Plus de 20 700 professionnels de divers secteurs ont été formés sur la prévention, la détection et la gestion des cas liés à la protection de l’enfance
MBACKÉ SOUS HAUTE TENSION CE VENDREDI
Ousmane Sonko n’entend pas reculer après l’interdiction de son meeting à Mbacké. Dans un post sur sa page Facebook, il informe avoir saisi la Cour Suprême d’une requête en référé aux fins de l’annulation de « cette honteuse décision ».
Ousmane Sonko n’entend pas reculer après l’interdiction de son meeting à Mbacké. Dans un post sur sa page Facebook, il informe avoir saisi la Cour Suprême d’une requête en référé aux fins de l’annulation de « cette honteuse décision ». Mais, en attendant, indique le leader de Pastef, « le méga meeting de Mbacké reste maintenu » et que c’est « au préfet qui s’est courbé devant les ordres illégaux de ses supérieurs d’en assumer les conséquences devant l’histoire ».
Sonko appelle « les militants et sympathisants à maintenir la très forte mobilisation notée qui crée la psychose chez Macky Sall au point qu’il ait besoin d’être ‘’rassuré’’ par une mobilisation payante de ses responsables et alliés politiques moribonds ». Il ajoute qu’il compte accomplir la prière du vendredi à Touba avant de rallier Mbacké pour « solliciter les prières auprès de Serigne Amdy Modou Mbenda Fall, khalife des baye fall ». Il a, par ailleurs, affirmé que son cortège a essuyé hier « des tirs de grenades lacrymogènes pour une simple visite à la mairie de la Patte d’Oie, alors que Macky Sall, président de l’Apr, s’est payé, tranquillement, un convoi politique à Thiès sous prétexte d’un conseil des ministres décentralisé ».
AMSATA FALL LIVRE LES CLES DU SUCCES DU SÉNÉGAL AU CHAN
En prélude de la reprise du championnat sénégalais ce week-end, Amsata Fall est revenu sur le sacre de l’équipe nationale locale au Championnat d’Afrique des nations (Chan) en Algérie.
En prélude de la reprise du championnat sénégalais ce week-end, Amsata Fall est revenu sur le sacre de l’équipe nationale locale au Championnat d’Afrique des nations (Chan) en Algérie. Selon le Directeur exécutif de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), la régularité des compétitions et la maîtrise du calendrier ont été les facteurs clés de la réussite des Lions.
L’équipe nationale locale du Sénégal a remporté le dernier championnat d’Afrique des nations (CHAN) en terre algérienne. En conférence de presse hier, le Directeur exécutif Ligue sénégalaise de football professionnel a commenté les performances des poulains de Pape Thiaw lors du dernier Chan. A en croire le responsable du football local, la régularité des compétitions et la maîtrise du calendrier ont été les facteurs clés de la réussite. «La victoire de l’équipe nationale locale est due à la bonne programmation des matchs de ligue 1 et 2. C’est ce qui nous a valu ce sacre. Nous avons fait une programmation bien suivie qui a permis à nos joueurs d’être compétitifs sur le plan international», a expliqué Amsata Fall. Par ailleurs, il estime que ces résultats sont le fruit de la compétitivité des joueurs en championnat. «Sur les 13 matchs de la phase aller, nous en avons disputé 11. Nous n’avons pas senti une seule fois durant ce CHAN, un déficit sur le plan physique ou mental. Cela a permis aux joueurs sélectionnés d’être prêts. Quand tu es fatigué, mentalement, tu n’es plus lucide. Au contraire, nous avons vu une équipe engagée, disciplinée, qui a eu beaucoup d’envie», dit-il.
A en croire le directeur exécutif, le développement des infrastructures sportives, notamment la mise en place des centres techniques feu Jules François Bocandé et feu Youssoupha Ndiaye, ont permis aux différentes catégories de faire de bons résultats. «C’est le lieu de féliciter la Fédération qui a compris que nous perdions beaucoup d’argent en logeant dans des hôtels. Nous avons vu également nos équipes U17,U20,U23 et locales s’entraîner comme un club. Ils restent parfois deux à mois ensemble », a magnifié M. Fall.
«L'INDISPONIBILITÉ DES STADES À DAKAR POSE PROBLÈME».
Pour Amsata Fall, le championnat d’Afrique des nations qui s’est joué au mois de janvier février, contrairement aux années précédentes, a permis également au sélectionneur Pape Thiaw de sélectionner des joueurs compétitifs. «C’est la première fois qu’on joue un Chan en pleine saison. Les autres éditions avaient toujours lieu en fin de saison. Avant, cette compétition avait toujours lieu en fin de la saison, coïncidant souvent avec le départ de beaucoup de joueurs vers d’autres destinations. Cette programmation en milieu de saison est à saluer et cela a permis de sélectionner des joueurs compétitifs. Abordant ainsi la reprise du championnat sénégalais prévue ce weekend, le directeur exécutif de la Ligue pro en a profité pour faire le bilan à mi-parcours.
Sur les 144 matchs disputés en ligue 1 et 2, deux incidents ont été notifiés. Il s’agit de la rencontre entre AS Pikine contre Guédiawaye et Jaraaf contre AS Pikine. «Les compétitions ne peuvent pas s’accommoder avec la violence. Depuis quelques années, on insiste sur l’absence de violence. Nous commençons à voir le bout du tunnel. Mais il y a toujours des signes de violences sur quelques matchs. Sur les 144 matchs que nous avons vus, deux incidents majeurs peuvent être signalés. Certes le risque zéro n’existe pas. Mais nous allons nous prémunir de toutes les garanties au niveau de la sécurité pour régler cela», a prévenu le directeur exécutif.
En ce qui concerne les manquements, Amsata Fall pense que l'indisponibilité de certains stades surtout à Dakar est à régler. «L’indisponibilité de quelques stades surtout à Dakar nous posent souvent des problèmes. On peut même se poser la question pour savoir comment on fait pour qu’il ait des programmations. Nous avons remarqué qu’il a une absence à l’interne des distinctions notamment l’équipe type, joueur du mois. Nous allons voir en phase retour comment faire pour régler ce problème», a-t-il conclu.
L’ADMINISTRATION, UN MONSTRE A REFORMER
La réforme de l’Administration sénégalaise est une urgence. Elle devient une question fondamentale sur le chemin de l’émergence. L’Administration publique sénégalaise, le plus gros employeur du pays avec près de 127.130 agents, est malade à tous les nivea
La réforme de l’Administration sénégalaise est une urgence. Elle devient une question fondamentale sur le chemin de l’émergence. L’Administration publique sénégalaise, le plus gros employeur du pays avec près de 127.130 agents, est malade à tous les niveaux. Elle ne parvient plus à allier atteinte de résultats et satisfaction du client qu’est l’usager de l’Administration. Le livre-diagnostic du DR Mor Seck intitulé « Repenser les politiques publiques et réinventer l’Etat » qui vient d’être publié pose le débat d’une problématique à réformer l’Etat en mettant l’accent sur l’éthique et la déontologie de l’agent de l’Etat, mais aussi sur la modernisation des « corps de l’Etat » comme l’ENA, l’Inspection générale d’Etat, la Cour des Comptes… Dr Mor Seck, secrétaire permanent de la Commission d’évaluation et de suivi des politiques et programmes publics (CESPPP) de la présidence de la République dirigée parle ministre El Hadj Ibrahima Sall, est d’avis que la réforme de l’Etat passera parla mise en place d’un Tableau de Bord Prospectif (TBP) ou équilibré (TBE) afin de déboucher sur un Système national résilient d’évaluation ou un Système national d’évaluation (SNE).
« Le Sénégal, plus de soixante années après son indépendance, donc avec une Administration publique de plus de soixante ans, après avoir expérimenté des réformes avec des résultats très mitigés, et dans un contexte où les populations sont de plus en plus exigeantes sur la qualité des services publics qui leur sont fournies, doit inévitablement, procéder à une réforme profonde de l’État et à une transformation de l’action publique, seul gage de la préservation de l’intérêt général et du bien-être des populations pour l’atteinte de l’émergence économique, sociale et politique de notre pays » souligne Dr Mor Seck.
Ce dernier titulaire d’un PhD en Management public et de plusieurs masters et diplômes en management, politique et administration publics note que l’Administration sénégalaise souffre aujourd’hui d’un sérieux problème de réactivité. «Nous avons l’impression qu’elle ne réagit presque plus aux correspondances envoyées par les usagers mais aussi et surtout même plus à celles provenant d’autres structures de l’Administration.
Cette attitude pourrait éventuellement entraîner un problème de transparence dans les affaires publiques mais poser aussi la question du respect du principe d’équité et d’égalité devant les citoyens, principe que leur accorde notre Constitution » dénonce vivement l’auteur de l’ouvrage « Repenser les politiques publiques et réinventer l’Etat.
Cette mauvaise attitude, qui trouve aussi une de ses explications dans les aspects liés à la question de la formation et des compétences de ses ressources humaines, favorise l’instauration d’un traitement basé sur le favoritisme, le lobbying et la corruption. La confiance constitue en effet le nerf de la relation qui lie l’Administration et le citoyen. L’autorité de l’État y dépend d’ailleurs. C’est pourquoi un des principaux objets de la réforme suggérée est la restauration de cette confiance entre les citoyens et les agents de l’État.
L’amélioration, de cette relation de confiance qui doit prévaloir entre l’Administration et les usagers, passe aussi par des instruments relativement nouveaux tels que Internet avec la systématisation de portails pour toutes les Administrations explique l’ancien Président de l’Association africaine des centres d’enseignement à distance (AACED) basée à Dar es Salaam, en Tanzanie.
Les agents de l’Etat : principal levier de la réforme de l’Etat
La 1ère étape de la réforme se situe au niveau des Agents de l’État, sur la question de leur déontologie et leur éthique. « Nous avons besoin d’un code de déontologie, de même qu’un code d’éthique et de conduite pour arriver à des Fonctions publiques respectées et efficaces. Concrètement, cela veut dire une déontologie qui précise les droits, les obligations, les garanties et la discipline de l’Agent de l’État ». A ce niveau, l’Etat avait déjà préparé, en 2021, un « code de déontologie des fonctionnaires » qu’il envisageait « de faire adopter sous peu de temps ». Seulement ce code souffre d’imperfections soulevées par Dr Mor Seck. Elles se situent à trois niveaux notamment. Les obligations des fonctionnaires énumérées dans ce projet de code restent très vagues et incomplètes au regard des défis déontologiques actuels de la Fonction publique. Et alors par conséquent, ce projet de code de déontologie des fonctionnaires devra être complété par des codes de déontologie pour les différentes professions qui ont des obligations déontologiques particulières (médecins, agents des forces de sécurité, agents des régies financières (douane, impôts et domaines, trésor, etc.), agents des corps de contrôle et de régulation, agents des services de renseignements, conseillers spéciaux etc…).
Dr Mor Seck de signaler que « le texte qui était programmé par le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, et qui était en voie d’adoption pose un problème majeur dans la mesure où il comprend en « titre 1 les devoirs » des fonctionnaires et en « titre 2 les droits » des fonctionnaires. Je me permets donc d’attirer l’attention du Ministre de la Fonction publique et de la Transformation du Secteur public sur le fait que :(i)Un code ou une charte de déontologie ne peut comprendre QUE DES DEVOIRS ; (ii) S’il inclut - à tort - des « droits » en reprenant des éléments de statut des fonctionnaires, ces derniers pourraient vous opposer certains de leurs « droits non satisfaits » pour justifier leurs manquements aux devoirs que leur impose le code de déontologie ».
L’influence du système politique sur l’Administration, un phénomène noté depuis 2000
Une autre plaie de l’Administration a été l’ingérence de la sphère politique devant la mesure de promotion de l’agent du service public. « Comme toutes les structures, on constate que l’Administration publique sénégalaise est fortement influencée par l’environnement dans lequel elle baigne.
Le système politique a, en effet, un impact très négatif sur l’Administration sénégalaise. Cet impact est matérialisé par une cohabitation avec des rapports très déséquilibrés, dominés par le Politique. Par exemple, dans la répartition des postes de responsabilité au sein de l’Administration, le Politique jouit d’une certaine prééminence vue comme un phénomène normal et universellement accepté, au nom du principe : « qui gagne gouverne ». Mais, il faut noter qu’un tel principe ne pourrait être valable pour toutes les catégories de postes ou fonctions. Il ne peut donc se justifier, à la rigueur, que pour les fonctions à caractère politique, telles que celles de ministres et des membres de leurs cabinets, et non pour celles à caractère technique ou technocratique telles que les Directions de Sociétés publiques, les Directions nationales dans les différents départements ministériels et leurs services rattachés comme les Agences nationales d’Exécution et autres services assimilés. Ne serait-ce que pour un souci de conformité par rapport au but de l’Administration publique, et, qui le différentie essentiellement de l’Administration privée, l’Administration privée étant assimilée aussi au secteur privé, l’hégémonie d’un ou plusieurs partis politiques ne devrait, en aucun cas, être utilisée pour détourner l’Administration de sa mission de servir l’intérêt général, au profit d’intérêts strictement privés » note le Secrétaire permanent de la Commission d’évaluation et de suivi des politiques et programmes publics (CESPPP). Une telle dérive souligne-t-il, constitue un grand danger dans la gestion de l’Administration. Elle viole en plus deux règles constitutionnelles majeures qui fondent notre nation, à savoir l’égalité des citoyens devant le service public et la défense de l’intérêt général.
Cette allégeance marquée des autorités publiques aux politiques a engendré des perturbations dans la conduite des affaires de l’Administration et a fini de convaincre de la partialité et du manque de neutralité de cette dernière aux yeux d’une bonne frange de l’opinion aussi bien nationale qu’internationale. Cette situation d’allégeance a naturellement des conséquences extrêmement néfastes dans la vie de la nation, parmi lesquelles, nous pouvons citer particulièrement : Une divulgation systématique d’informations à caractère confidentiel et/ou secret sur la voie publique. Le constat est, qu’en réalité, politique et Administration cohabitent très mal au Sénégal, surtout depuis 2000. D’ailleurs, la situation est devenue, aujourd’hui, extrêmement grave et même dangereuse pour l’Etat qui voit son mythe s’effondrer.
En effet, l’Administration qui représente le bras armé de l’Etat et la fragiliser revient à fragiliser l’Etat se politise de plus en plus. Dr Mor Seck fait le constat que « certains secteurs de l’Administration, particulièrement des régies financières, restés pendant longtemps en dehors de cette mouvance, ont fini, au fil de ces vingt-deux dernières années, à s’ériger en Administration les plus politisées de notre Etat aujourd’hui. C’est le cas, particulièrement de la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID). L’exemple le plus frappant que je peux citer, encore une fois, concerne le cas de la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) qui constitue, aujourd’hui, non seulement l’une des structures les plus politisée de notre Administration, mais aussi qui subit en son sein des pressions venant du syndicat des agents des Impôts et des Domaines, une des rares organisations syndicales créés et gérées par des Agents de l‘État, l’essentiel des Corps de l’État étant organisés en Amicales. La raison fondamentale est, malheureusement pour ces Administrations, d’avoir à leur tête, à un moment crucial de leur histoire, des dirigeants opportunistes, sans aucun sens républicain ou esprit patriotique. Ces Hauts fonctionnaires ont choisi de mettre en péril l’image de l’Administration et, au-delà, l’image de l’Etat et de la République pour mener des combats personnels, bassement politiciens et matériels, qui sont en train de conduire notre pays vers des dérives extrêmement dangereuses et graves, vers le chaos. Tous ces mauvais comportements de fonctionnaires nous ramènent à des questions d’éthique, de déontologie et de professionnalisme dans le secteur public mais aussi à un manque de culture administrative de leur part. Il ne s’agit pas d’être Agent de l’Etat pour connaitre l’Administration ou pour avoir la culture de l’Administration. Il ne s’agit pas non plus, malheureusement, de sortir d’une école de formation de fonctionnaires, civils ou militaires, pour avoir une conscience administrative ou maitriser les règles de fonctionnement de l’Administration. C’est juste une condition nécessaire, peut-être, mais pas suffisante pour être un bon Agent de l’Etat ».
Réformer les « corps de l’Etat », l’ENA, l’IGE, la Cour des Comptes…
La réforme de l’Administration passera aussi par celle des « corps de l’État » notamment l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), l’Inspection générale d’Etat et la Cour des Comptes. Dr Mor Seck à ce niveau convoque la jurisprudence Emmanuel Macron. Dans un essai en novembre 2016, le président français disait que « les hauts fonctionnaires se sont constitués en castes » et « qu’il faut en finir avec leur protection hors du temps ». Il initiera alors une réforme visant à supprimer les grands corps de l’État au profit d’un corps unique d’« Administrateurs de l’État ». Il ajoutera ensuite « pour faire la réforme que j’évoquais, il faut supprimer entre autres l’ENA ». Cette annonce et cette décision formelle ont été faites en avril 2019 par le Président Macron, lui-même produit de l’ENA. Alors, une réforme profonde de l’ENA s’en est suivie et a abouti à sa suppression. Il est établi en France, suite à de nombreuses critiques, la question de la suppression de l’ENA se posait régulièrement depuis les années 1970. Telle qu’elle existe et fonctionne aujourd’hui, aussi bien dans son management, son mode de recrutement que dans ses programmes de formation. « J’avoue que l’ENA pose aussi, dans nos pays anciennes colonies françaises, un sérieux problème, et, est devenue un instrument obsolète, inapproprié, ne pouvant mettre entre les mains de l’Administration publique que des produits pas finis, inadaptés et pas prêts à l’emploi. Au Sénégal, comme dans d’autres pays africains francophones, je pense que l’ENA peut être considérée aujourd’hui comme l’un des principaux facteurs responsables de la dégradation de la qualité des services publics fournis aux citoyens et usagers de l’Administration publique. D’ailleurs, à la différence des pays anglo-saxons où il n’existe ni « corps d’État » ni « ENA », et, où seules les compétences prévalent dans la majeure partie des cas pour occuper une fonction publique, la performance des Administrations publiques et la qualité des services publics fournis sont largement meilleures. La question troublante de la rémunération des agents de l’État en général et des hauts fonctionnaires en particulier pourrait trouver une solution plus juste et plus équitable avec une telle réforme au niveau des corps de l’État » écrit Dr Mor Seck.
… Et la gouvernance de contrôle… le Tableau de Bord Prospectif (TBP) et Un Système national résilient d’évaluation
En outre, une réforme sérieuse de l’État mettra aussi l’accent sur une réforme de la gouvernance de contrôle. Ceci pose encore sur la table la pertinente question du besoin de réforme de l’Inspection générale d’État (IGE) et de la Cour des Comptes au Sénégal, aussi bien du point de vue de leurs modes de recrutement et de nomination que du point de vue de leurs modes d’organisation, de fonctionnement, ainsi que leurs attributions et leurs missions. La réforme de l’État est consciente qu’à côté des femmes et des hommes dévoués pour le service public, il existe des agents publics mus par des intérêts privés. Ceci permet de poser la question des conflits d’intérêts chez les hauts fonctionnaires de l’État de même que toutes les liaisons dangereuses dans les passerelles public-privé dans ce domaine. Aujourd’hui, la réforme de l’Administration publique, pour s’adapter aux pressions et nouvelles donnes d’un monde plus que jamais changeant, est devenue un phénomène global, et peut-être un des principaux défis de notre époque. Dans ce nouveau contexte de modernisation de l’État, où une nouvelle stratégie est mise en place, le manager public doit faire appel à des outils spécifiques de gestion pour piloter sa propre performance et les performances de ses collaborateurs. L’un des principaux outils pouvant le lui permettre est la mise en place d’un Tableau de Bord Prospectif (TBP) ou équilibré (TBE) plus connu sous son appellation anglo-saxonne de Balanced Score Card (BSC). Le BSC est en effet un plan stratégique intégré et un système de management de la performance. C’est un outil de management stratégique, complémentaire des tableaux de bord opérationnels, orienté vers la décision et l’action. C’est une démarche résolument orientée vers la performance, l’efficience, le sens, la cohésion, les résultats et la transversalité. C’est un tableau de bord de pilotage opérationnel.
Un système national d’évaluation (SNE) constitue un ensemble d’acteurs, de règles, de mécanismes, de processus et d’outils, nécessaires pour que l’évaluation devienne systématique et que ses résultats soient utilisés dans la prise de décisions. Les systèmes nationaux d’évaluation, qui prennent leur source des stratégies nationales de développement, permettent de mesurer le progrès et d’améliorer la prise de décisions. Mettre en place un système national résilient d’évaluation peut être assimilé à une question de réinvention du futur pour nos Etats.
Dans les États où les dirigeants et décideurs politiques refusent ou tremblent devant l’idée de réformer l’État, nous pouvons qualifier, systématiquement et sans risque de nous tromper, ces États et leurs dirigeants d’antidémocratiques. En effet, la démocratie meurt si on ne réforme pas l’État. Elle engendre et facilite le réveil citoyen indispensable à l’émergence. En effet, le réveil citoyen est naturellement accompagné de la réforme de l’État pour une satisfaction des besoins des citoyens à travers la fourniture de services publics de qualité. En démocratie, rien n’est figé et tout se discute. La démocratie en soi, comme la réforme de l’État, est un phénomène dynamique d’où la nécessité d’une perpétuelle remise en question pour se corriger, pour avancer, pour se bonifier et pour émerger.
Les Sénégalais veulent transformer leur pays, 5 pistes pour la réforme de l’Etat
« Les Sénégalais veulent transformer leur pays. Ils veulent le voir changé radicalement. La réforme de l’État libèrera notre potentiel de croissance, réduira les inégalités et protègera la République. L’avenir de nos services publics, la réduction des inégalités sociales et même la légitimité de l’action publique dépendront, essentiellement, de la réussite de cette réforme que nous préconisons. Les transformations profondes que les Sénégalais attendent de leur pays passeront nécessairement par l’État. Seul l’État peut porter de telles transformations et l’État doit les porter » souligne Dr Mor Seck. Ce dernier émet cinq principales pistes qui pourraient conduire à la modernisation de la gestion du secteur public et au renforcement de la gouvernance. Il s’agit de e la restauration, la préservation et le maintien de la confiance du peuple dans l’État. Ensuite, la participation, le partenariat, le renforcement de pouvoir, l’appropriation, les droits de l’homme, la liberté d’expression, la liberté d’association et la démocratie nécessitent une coopération active de tous. Ceci permettra surtout d’éviter l’instrumentalisation de certaines composantes de l’État comme la justice et éviter donc de tuer la démocratie. La nécessité de dépolitiser l’Administration publique et d’avoir une éthique nationale. Le besoin de procéder à une « analyse d’opportunités » plutôt qu’à une « analyse de besoins » pour promouvoir la bonne gouvernance. Et enfin, la promotion du leadership par l’exemplarité pour promouvoir le changement. C’est le seul moyen d’éviter le chaos dans nos pays et d’asseoir la stabilité.
Par Abdoul Aly KANE
L’URGENCE D’UNE INTEGRATION ECONOMIQUE A PAS FORCES
La situation économique de l’Afrique, déjà précaire, s’est dégradée depuis près de deux ans avec le Covid-19 et la crise actuelle en Ukraine
La situation économique de l’Afrique, déjà précaire, s’est dégradée depuis près de deux ans avec le Covid-19 et la crise actuelle en Ukraine. Eloignée du théâtre des opérations militaires de ce conflit européen et peu touchée parla pandémie, elle n’en subit pas moins les contrecoups les plus lourds ou chocs exogènes de ces deux crises.
Face à cette situation nécessitant des réactions communes concertées à l’instar de ce qu’ont fait les pays de l’Europe et d’Asie, les Etats africains réagissent en ordre dispersé et sans l’efficacité qu’aurait permis la mise en commun de moyens propres. L’Afrique de 2023 ressemble à une embarcation tanguant sur les flots agités d’une mer démontée.
Le conflit actuel en Europe et ses développements laissant craindre un conflit mondial lui exige de choisir son camp faute d’une unité politique minimale sur les questions géopolitiques. Son aboutissement va accoucher d’une nouvelle configuration dans les relations internationales et l’organisation de l’économie et du commerce mondial auxquelles le continent ne s’est pas suffisamment préparé ni au plan politique ni au plan économique.
Au plan économique, en dépit des annonces de taux de croissance mirifiques parles experts de tous ordres du style « après l’Asie, c’est le tour de l’Afrique », le continent maintient toujours son état d’arriération économique et social vis-à-vis du reste du monde.
L’Afrique, hors BRICS, est une petite économie participant de façon quasi marginale aux flux en valeurs du commerce international (2,5 % du trafic) lieu où s’échangent les produits des nations. Le paradoxe est qu’elle est le siège de toutes les matières premières stratégiques servant à produire les biens technologiques de dernière génération dont les valeurs ajoutées issues de leur transformation industrielle sont les plus valorisées au monde.
L’Afrique reste cantonnée à la vente brute de ces matières se contentant ainsi de la partie la plus faible de la valeur ajoutée globale, une partie insuffisante pour nourrir sa population et donner des emplois à ses jeunes.
Ainsi, 60 ans après les indépendances, l’Afrique a volontairement sauté l’étape de l’industrialisation pour se spécialiser dans l’import-export et les services tout en reléguant en arrière-plan une agriculture dont l’exercice, dans notre pays, dure trois mois sur une année civile de 12 mois.
Les programmes des institutions de Bretton Woods ayant en perspective la mise du continent sur les rails du développement économique n’ont pas été concluants en matière de transformation industrielle mais également sur le plan du développement agricole.
La notion de développement économique n’est plus évoquée en perspective, les préoccupations étant plutôt tournées vers l’équilibre budgétaire et le remboursement de la dette. Les divers programmes d’ajustement structurel ont fini paradoxalement par céder la place à des programmes nationaux de « lutte contre la pauvreté » et d’autres programmes sectoriels initiés par les Etats eux-mêmes. Aujourd’hui, cette pauvreté tape à la porte de couches sociales jusque-là préservées au Sénégal.
Avec la montée d’une inflation devenue structurelle aggravée par les effets du conflit géopolitique actuel, la classe moyenne, usuellement porteuse de l’équilibre familial et national, est atteinte dans sa capacité à faire face à ses besoins essentiels en alimentation, en santé, en énergie.
Encensée il y a peu par les multinationales de l’alimentation comme pilier d’un marché africain émergent, cette couche sociale plie sous le poids de la hausse des prix des produits alimentaires, de l’énergie, du transport ainsi que des charges sociales inhérentes au sous-emploi des jeunes.
La jeunesse a le sentiment d’être abandonnée par un Etat sans solutions durables et sa propension à la révolte et au besoin de changement est renforcée par les fréquentes annonces de cas de gabegies, de prévarications financières de la part de hautes autorités. Des cas non suivis de sanctions administratives et judiciaires. La gestion des fonds Covid-19 au Sénégal, dont on nous dit (maladroitement d’ailleurs) que seul 0,7% du montant total décaissé aurait été distrait de la procédure normale d’exécution de la dépense publique, aura marqué négativement les esprits. Les Sénégalais attendent, sur cette question, des sanctions exemplaires à la hauteur de l’affront subi. Il est présentement convenu parles experts du monde entier, y compris ceux de Davos, que l’Afrique doit sortir du modèle de non industrialisation qui lui est imposé via l’exportation de ses matières premières sans transformation préalable. Cela doit procéder d’abord de la volonté politique de nos dirigeants de mettre en œuvre des programmes économiques tendus vers la transformation structurelle, l’affectation des ressources publiques vers l’investissement, la répression de la corruption, le développement du capital humain, la quête concrète de l’intégration économique du continent via les régions et sous-régions.
Les économistes et autres spécialistes des sciences sociales doivent aider à cette réflexion dans des cadres adaptés pour la redéfinition de nouveaux paradigmes. Les politiques d’émergence économique en solo sont obsolètes compte tenu de la tendance mondiale aux regroupements économiques multipolaires. Il s’agit des plans Sénégal Emergent (horizon 2035), Gabon Emergent (horizon 2025),Côte d’Ivoire Emergent(horizon 2020), Cameroun Emergent (horizon 2035), Tchad Emergent (horizon 2025) etc…
Il est urgent, pour prendre le cas de notre pays, de changer le discours économique officiel faussement perspectiviste promettant l’émergence économique en 2035 alors que la géo-économie mondiale subit des bouleversements en profondeurs appelant à des choix cruciaux.
Vu la lenteur avec laquelle les institutions régionales et sous régionales avancent sur les questions de développement économique à l’échelle communautaire, il est impératif que les économistes, les statisticiens, les démographes, les spécialistes de l’éducation et de la formation, la société civile africaine s’emparent en urgence de ces questions pour dresser les contours d’une intégration économique réaliste.
La priorité devra être accordée à la sécurité alimentaire d’une Afrique pas loin d’abriter 2,5 milliards d’individus en 2050 soit dans 27 ans. La vraie unité africaine sera celle réalisée à travers l’intégration de son économie.
En définitive, et comme rappelé dans une précédente contribution sur la priorisation de l’agriculture vivrière rendue nécessaire par la situation géopolitique actuelle, l’intégration par l’agriculture doit constituer la base économique sur laquelle bâtir le développement industriel du continent via l’agro-industrie.
Tirer les leçons du passé
Dans cette perspective, les leçons du passé doivent servir. L’après- barrages de l’OMVS puis le NEPAD ont porté en leur temps le projet agricole régional intégré sans succès notable. Les barrages de Manantali et Diama, mis en service en 1988 et 1989, étaient prévus au départ pour irriguer 375 000 hectares de terres, arrêter l’intrusion des eaux salées dans le cours fluvial, rendre navigable le fleuve Sénégal de Kayes à Saint-Louis, et enfin produire 800GWHd’énergie hydroélectrique par an.
Sur 375 000 hectares de terres, objectif finalement ramené à 240 000 hectares, seuls 130 000 sont actuellement irrigués depuis 1989 date de mise en service de Diama.
Au finish, en dépit d’importants financements affectés aux investissements en infrastructures directes et connexes, les prévisions ayant prévalu à la mise en œuvre de ces barrages n’ont pas été réalisées ni en termes d’autosuffisance alimentaire via les aménagements hydro-agricoles, ni en termes de production hydroélectrique.
Un des paradoxes frappants est qu’avec ces barrages, environ 21 milliards de m3 environ sont « lâchés dans l’océan Atlantique chaque année pour réguler les volumes d’eau dans le souci d’en favoriser l’hydroélectricité (Mali), et ce, au détriment de l’agriculture à laquelle Diama était dédié pour le Sénégal.
Leur réinjection sur les terres arides du Djolof et environs, envisagée il y a une vingtaine d’année dans le cadre du programme de la revitalisation des vallées fossiles, devrait être rediscuté avec l’Etat mauritanien réfractaire au projet à l’époque. Le moment est d’autant plus propice que les deux Etats — Mauritanie et Sénégal — ont noué un partenariat pour la production du gaz naturel du gisement de Grand Tortue Ahmeyim.
La conception du pouvoir et le repli confortable sur l’espace étriqué que le colon a attribué à chaque pays empêchent notre classe politique d’envisager l’avenir au-delà des frontières géographiques nationales procédant de la balkanisation du continent. Nos dirigeants, pour bien « marquer leurs territoires »,se contentent des apparats quasi royaux (insignes, croix et rubans, drapeaux et hymnes nationaux) alors qu’ils savent pertinemment que les Etats souvent lilliputiens dont ils ont la charge ne sont pas viables. Il est grand temps de passer à une autre échelle.
Le fils de Khalifa Sall condamné…
Le fils de l’ancien maire de Dakar, Mohamed S. Sall, a été attrait hier au tribunal des flagrants délits de Dakar pour «blessures involontaires, conduite en état d'ébriété et défaut de maîtrise».Jugé, le fils de Khalifa Sall a été condamné à un mois assorti de sursis. En effet, le prévenu avait heurté un scootériste alors qu'il était au volant d'un véhicule de marque Range rover. L'accident a eu lieu sur la route de Ngor, le week-end dernier, vers les coups de 17 heures. La victime s'en est sortie avec des égratignures. Les éléments de la gendarmerie de Ngor qui se sont déplacés sur le lieu de l’accident ont constaté que le mis en cause avait perdu le contrôle de son véhicule du fait de son état d'ébriété. Ainsi, un test d'alcoolémie a été réalisé et le résultat s'est révélé positif.
…Il s’en sort avec un mois assorti de sursis
Comparaissant hier libre, Mohamed S. Sall a soutenu avoir consommé une canette de bière au cours d'un anniversaire. De son côté, le substitut du procureur qui estime que les faits sont constants, a requis 6 mois assortis de sursis et la suspension de son permis de conduire pour une durée de trois mois. Ne partageant pas cet avis, l’avocat du fils de l’ancien édile de la capitale, Me Ousseynou Fall, pense que l'alcootest n'est pas fiable. Sur ce, Me Fall a plaidé la clémence du tribunal. Finalement le fils de Khalifa Sall a été déclaré coupable et condamné à un mois assorti de sursis
Adji Sarr-Sonko devant la chambre d’accusation
Restons toujours au palais de justice où une audience s’est tenue hier pour examiner la requête en annulation de l’ordonnance du Doyen des juges, Oumar Maham Diallo. En effet, la chambre d’accusation avait été saisie par les avocats de Ousmane Sonko pour annuler la décision du doyen des Juges Oumar Maham Diallo pris le 17 janvier pour renvoyer le leader de Pastef devant la chambre criminelle pour viol et menace de mort. Mais lors de l’audience hier au palais de justice, les avocats du leader de Pastef ont introduit une requête pour le renvoi de ladite audience. Même si l’avocat général et la partie civile étaient opposés à ce renvoi, la chambre d’accusation a finalement décidé de renvoyer l’audience au 14 février prochain pour plaidoiries
Chute accidentelle à Golf sud
Un jeune homme du nom de P.S a fait une chute accidentelle mortelle. Selon nos sources, le sinistre s’est produit à la cité Fadia. Les sapeurs-pompiers et autres limiers de la police de Golf Sud informés se sont déplacés sur les lieux pour faire le constat. Les forces de l’ordre qui ont ouvert une enquête ont effectué une réquisition pour l’évacuation du corps sans vie dans une structure sanitaire de la place pour les besoins de l’autopsie.
Décès tragique d’un malade mental sur la voie du TER…
Un malade mental âgé d’une trentaine d’années a été écrasé hier par le Train Express Régional (TER). L’accident a eu lieu à 300 mètres de la gare du Ter de Rufisque. Informés, les forces de l’ordre ont effectué une réquisition pour l’acheminement du défunt malade mental à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye pour les besoins d’une autopsie. Pour le moment, les causes de ce sinistre restent inconnues. Mais la Gendarmerie a ouvert une enquête.
…Réactions inhumaine de la SETER
Dans un communiqué parvenu à «L’AS», la SETER a informé que le train 20010 était en provenance de Diamniadio et des dispositions ont été prises pour sécuriser le site. Elle renseigne également que la circulation a été rétablie hier vers 12 heures entre Rufisque et Diamniadio. La SETER de rappeler que l’accès à l’emprise ferroviaire est strictement interdit pour la sécurité de tous. Toutefois beaucoup se sont ému de l’absence de compassion de la Seter qui n’a même présenté de condoléances.
5 morts dans un accident sur l’autoroute à péage
Malgré les mesures prises par les autorités et toute la sensibilisation pour réduire les accidents, les routes sénégalaises continuent de faire des victimes. Hier, une collision entre un minicar et un camion transportant du ciment a fait cinq morts et une vingtaine de blessés. L’accident est survenu dans l’après-midi sur l'autoroute à péage à hauteur de la sortie de Toglou dans le sens AIBD-Dakar. Ce drame doit encore une fois pousser les acteurs du secteur des transports à se questionner sur la pertinence des mesures prises pour faire face à ce fléau
Macky Sall encense Babacar Diop
Le Président Macky Sall a encensé hier Dr Babacar Diop, Maire de la Ville de Thiès, après avoir salué son comportement républicain. Il a profité de cette occasion pour rappeler à l’ordre les maires qui ne sont pas dans cette dynamique en les rappelant que les collectivités territoriales sont des démembrements de l’Etat. Le Maire Babacar Diop lui a rendu la pièce de sa monnaie, non sans plaider encore pour la relance effective du chemin de fer. Il a ensuite remis au chef de l’Etat un tableau peint par Kalidou Kassé, «le pinceau du Sahel». Un beau cadeau qui lui a été offert par les femmes de la Ville de Thiès. «En guise de reconnaissance, nous vous remettons également les clés de la ville, mais durant seulement les quatre jours de votre séjour. Remettez les nous avant de rentrer», a ironisé Dr Babacar Diop, faisant éclater de rire le président de la République et toute la salle.
Phrase polémique d’Idrissa Seck
Avec le discours qu’il a prononcé hier devant le Chef de l’Etat Macky Sall, lors du Conseil de développement de la région de Thiès, Idrissa Seck Président du Conseil Economique Social et Environnemental(CESE) est revenu au-devant de la scène. En effet, il a encore montré tout son talent d’orateur, avec une belle diction qui ne laisse personne indifférent. Il a tenu en haleine, avec des propos élogieux à l’endroit du Président Macky Sall, un auditoire qui l’écoutait religieusement. Mais force est aussi de constater que la dernière phrase est en train de faire des vagues dans les réseaux sociaux. «Que le Seigneur des mondes continue d’apaiser votre cœur, de fortifier votre esprit, pour que les choix futurs que vous aurez à faire puissent vous valoir un parachèvement de votre parcours déjà exceptionnel, d’une telle beauté, qu’il n’y aura pas d’autre choix que de vous garantir, après une longue et heureuse vie auprès des vôtres, une mention honorable sur les langues de la postérité», a-t-il déclaré en conclusion. Pour beaucoup, il fait allusion au troisième mandat et si c’est le cas, non seulement lesdits propos ne sont pas favorables au Président Macky Sall, mais aussi il semble se positionner comme un plan B. Ce qui est d’ailleurs peu probable, car il avait promis d’arrêter la politique à l’âge de 62 ans. Mais bon, puisqu’en politique le jamais n’existe pas, l’avenir nous édifiera. En tout état de cause sa chute fait jaser dans les chaumières et chacun y va de ses commentaires.
Remise de titres à 20 ayants droit de Mbour 4
Le Conseil Présidentiel a également été marqué par la remise symbolique de 20 titres de propriété par le Président Macky Sall, à 20 ayants droit de Mbour 4 Extension, notamment les membres du Collectif des habitants de Mbour 4. Ce qui marque officiellement la fin de ce conflit qui fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis quelques années. Au total, 3 309 bénéficiaires et au-delà des 20, le reste sera remis à partir de lundi par le gouverneur de la région. Cette décision a été rendue possible par le déclassement de plusieurs ha dans la forêt classée de Thiès. Et au-delà du fait d’avoir réglé cette question des populations de Mbour 4, le Président Macky Sall annonce qu’il s’agit aussi de construire une nouvelle ville, avec tous les attributs.
Perturbations de l’approvisionnement en eau
SONES et SEN'EAU informent les clients qu’en raison des travaux de raccordement de nouvelles installations stratégiques à Mékhé et Keur Momar Sarr, la distribution de l'eau connaîtra des perturbations, allant de la baisse de pression au manque d'eau total à partir de la nuit du vendredi 10 février 2023 dans Dakar et sa banlieue, Rufisque, Mbour, Thiès et Louga. A en croire une note parvenue à la rédaction, la situation reviendra progressivement à la normale au courant de la journée du dimanche 12 février 2023. Un dispositif de camions citernes sera mis en place pour soulager les populations habitant les zones les plus impactées, lit-on dans le communiqué conjoint de SEN’EAU et SONES.
Pr Bassirou Lo, nouveau doyen de la faculté des Sciences et Techniques
La Faculté des Sciences et Techniques (FST) a un nouveau doyen. Pr Bassirou Lo remplace à ce poste le Pr Mamadou Sidibé qui a été nommé Coordonnateur du projet de l'Université Souleymane Niang de Matam. La cérémonie de passation de service a été effectuée hier dans l’enceinte de la faculté. A l’occasion, monsieur Sidibé a exhorté son successeur à être ouvert au dialogue, à avoir une bonne capacité d'écoute et à avoir beaucoup de discernement pour réussir sa mission. Pour sa part, le nouveau doyen de la FST, Pr Bassirou Lo, a indiqué être conscient des énormes défis qui l’attendent. Il promet de mettre en place des mécanismes nouveaux en vue d’améliorer la qualité etla pertinence de la formation et des méthodes d'enseignements.
Deux films sénégalais consacrés à Louxor
Le cinéma sénégalais a encore remporté deux prix. Au clap de fin de la 12e édition du Festival du Film Africain de Louxor en Égypte, le film « La danse des béquilles », du jeune réalisateur Yoro Lidel Niang, a décroché le masque d'or Totankhamon du meilleur film, dans la section court métrage. Tandis que le film, long métrage, « Xalé, les blessures de l'enfance », du cinéaste Moussa Sène Absa, a raflé le Prix Spécial de la Fondation des artistes indépendants Shabab. Le festival a démarré samedi dernier avec la participation de 55 films de 30 pays d’Afrique et de la diaspora.
Orange Digital Center explore les métiers de demain
Le réseau Orange Digital Center organise la conférence en ligne « Future of work Africa Week » les 14, 15 et 16 février prochain, qui porte sur les métiers de demain. Ce rendez-vous d’experts propose une vue d’ensemble et un décryptage de l’évolution des métiers et des compétences dans le monde, plus particulièrement en Afrique. Durant 3 jours, note-t-on dans un communiqué parvenu à «L’AS», ces experts internationaux de haut niveau vont débattre et apporter des réponses à la jeunesse africaine voulant s’informer sur les métiers d’avenir, les compétences recherchées et bien se préparer aux futurs besoins des recruteurs. Pour « Orange », l’un des défis les plus stratégiques pour l’Afrique est la formation de sa jeunesse aux métiers de demain afin de prendre en main son développement de façon autonome et pérenne. D’autant que d’ici à 2030, souligne-t-elle, 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne requerront des compétences numériques. Ainsi, «Orange » déploie dans 17 de ses filiales d’Afrique et du Moyen-Orient, Orange Digital Center, un écosystème innovant et gratuit, dédié à la formation des jeunes au numérique, à l'incubation technologique, à l'accélération et au financement de start-ups.
AfricTivistes à Nouakchott
Le numérique au service de l’engagement et de la participation citoyenne en Mauritanie. C’est le thème retenu par l’ONG panafricaine basée à Dakar, AfricTivistes, pour lancer son Citizen Lab à Nouakchott en Mauritanie le 20 février prochain. Il s’agit d’une fabrique citoyenne dont le but est d’appuyer, d’accompagner et d’outiller les acteurs de la société civile mauritanienne par la formation, le développement d’outils et l’accompagnement à l’innovation et à la co-création. Ce projet d'innovation vise à accélérer l’engagement participatif des jeunes pour la consolidation de la démocratie en Mauritanie. Citizen Lab Mauritanie sera un hub d'innovation citoyenne et un espace de production de contenus de valeur qui s'appuie sur des projets numériques dédiés à la démocratie. Plus spécifiquement, il s’agit de renforcer les capacités des jeunes acteurs de la société civile mauritanienne; d’impulser une nouvelle dynamique de participation citoyenne; et de créer un réseau d’acteurs engagés pour identifier, étudier, réfléchir et proposer des solutions aux questions sociopolitiques en Mauritanie
PASTEF-MBACKE A L’HEURE DU « GATSA-GATSA »!
Bravant l’interdiction du méga-meeting de ce vendredi, Ousmane Sonko entend tenir le rassemblement de gré ou de force et va effectuer la prière du vendredi à Touba. Ses avocats vont déposer une requête en référé devant la Cour
Le préfet de Mbacké a interdit le méga meeting que le parti Pastef d’Ousmane Sonko devait organiser ce vendredi 10 février dans cette ville. Mais le principal organisateur de ce rassemblement, le député Cheikh Thioro Mbacké, entend faire du « Gatsa-Gasta » c’est-à-dire braver l’interdiction préfectorale et riposter à la mesure de la « forfaiture » du chef de l’exécutif départemental de Mbacké. Une « rébellion » soutenue par son leader Ousmane Sonko qui a fait part de son intention de saisir la Cour suprême en référé pour attaquer l’arrêté du préfet tout en déclarant que le meeting reste maintenu. A preuve, a-t-il informé, il se rendra dans le Baol et effectuera la prière du vendredi dans la capitale du mouridisme.
Ce vendredi 10 février 2023, le leader de Pastef Ousmane Sonko devait présider un méga-meeting à Mbacké. Une manifestation interdite par le préfet du département éponyme comme d’ailleurs tout rassemblement et activité populaire dans le Baol. D’ailleurs, pour prévenir toute velléité de manifestation, le préfet de Mbacké—en réalité le ministère de l’Intérieur ! — avait fait arrêter les responsables de Pastef Mbacké avant de les libérer. Des arrestations préventives ! Il s’agit de Serigne Assane Mbacké, Mbaye Seck, Abdou Diop, Baye Abdou Ndiaye, Édouard Babel, Moustapha Dia, Alioune Badara Ndao mais aussi le député et coordonnateur communal de Pastef Touba/Mbacké Serigne Cheikh Thioro.Une arrestation de masse consécutive à un point de presse au cours duquel ces responsables ont tour à tour déclaré que le meeting se fera de gré ou de force.
Mieux, le député Cheikh Thioro Mbacké a invité tous les militants de Pastef-Mbaké et Yewwi Askan Wi (Yaw) des communes et villages environnants à rallier les lieux du meeting, histoire de riposter à l’interdiction qualifiée de « forfaiture » ou abus de pouvoir. Une détermination de manifester soutenue par le leader de Pastef Ousmane Sonko dans un communiqué-post lu par « Le Témoin » quotidien.
En sonnant l’heure du « Gasta-Gasta » (Loi du Talion), le leader de Pastef Ousmane Sonko a d’abord tenu à rappeler qu’à Dakar, ce jeudi 9 février 2023, son cortège a essuyé des tirs de grenades lacrymogènes pour une simple visite à la mairie de la Patte d’Oie alors qu’hier, Macky Sall, président de l’Apr, s’est payé, tranquillement, un convoi politique à Thiès sous prétexte d’un Conseil des ministres décentralisé. « A Mbacké, toujours ce jeudi 9 février 2023, le commissaire de police a convoqué les responsables du parti, organisateurs du meeting de Pastef, prévu demain, pour leur dire que l’activité ne pourrait être tenue au motif qu’il n’y a que deux signataires sur la lettre d’information à l’administration. Au moment où nous écrivons ces lignes, certains parmi eux sont en état d’arrestation, y compris un député à l’Assemblée nationale, l’honorable Cheikh Thioro Mbacké » lit-on dans le communiqué-post.
« Je vais prier ce vendredi à Touba ! »
Le leader de Pastef a dénoncé ce qu’il qualifie de « forfaiture » du préfet de Mbacké auteur de cette décision choquante interdisant le méga-meeting des responsables de son parti dans le Baol. « En effet, en ouvrant les guillemets pour citer l’article 96 du code pénal du Sénégal en vigueur, comme base légale de « l’interdiction », le préfet du département de Mbacké, M. Amadoune Diop, a reproduit les dispositions, non pas du Code pénal, mais celles de la loi N*74-13 du 24 juin 1974, d’ailleurs abrogée, dans ses dispositions contraires, par l’article 18 de la loi N° 78-02 DU 29 janvier 1978 relatives aux réunions. Cette forfaiture ne passera pas! Nous avons saisi la Cour Suprême d’une requête en référé aux fins de l’annulation de cette honteuse décision.
En attendant la décision du juge des référés, le Mega Meeting de Mbacké reste maintenu ! Au préfet qui s’est courbé devant les ordres illégaux de ses supérieurs d’en assumer les conséquences devant l’histoire » a averti Ousmane Sonko avant d’inviter ses militants et sympathisants à maintenir la très forte mobilisation notée qui crée la psychose chez Macky Sall au point qu’il ait besoin d’être « rassuré » par une mobilisation payante de ses responsables et alliés politiques moribonds.
Poursuivant sa déclaration-post, le leader de Pastef indique qu’en tout état de cause, il avait déjà formulé son intention d’accomplir sa prière de ce vendredi 10 février dans la cité religieuse de Touba, avant de se rendre à Mbacké pour solliciter les prières auprès de Serigne Amdy Modou Mbenda Fall, Khalife général des Baye Fall. « Je compte bien m’en acquitter par la grâce de Dieu. Aucune dictature ne prospérera au Sénégal et plus aucune forfaiture ne sera tolérée. Macky Sall gagnerait à le comprendre, pendant qu’il est encore temps, pour préserver la paix civile » déclare Ousmane Sonko quelques heures après la notification de l’arrêté préfectoral interdisant le méga-meeting que Pastef-Mbacké devait se tenir, aujourd’hui à 15 heures, au boulevard Ndoyenne à Mbacké.
LES ELOGES D’IDRISSA SECK POUR MACKY SALL D'AUTRES SUJETS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE CE VENDREDI
Les quotidiens parus ce vendredi commentent dans leur ensemble les propos élogieux tenus par le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) à l’égard du président de la République
Dakar, 10 fév (APS) – Les propos élogieux tenus par le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) à l’égard du président de la République ont été largement commentés par les quotidiens parvenus vendredi à l’APS.
La presse s’est appesantie sur l’intervention du président du CESE, Idrissa Seck, un opposant devenu allié de Macky Sall depuis novembre 2020.
‘’Vous avez fait la preuve que votre vision va bien au-delà de Diamniadio […] Qu’Il (le Seigneur) continue d’apaiser votre cœur et de fortifier votre esprit pour que les choix futurs que vous aurez à faire puissent vous valoir un parachèvement de votre parcours déjà exceptionnel, d’une telle beauté qu’il n’aura pas d’autre choix que de vous garantir, après une longue et heureuse vie auprès des vôtres, une mention honorable sur les langues de la postérité’’, rapporte Bés Bi Le Jour en citant M. Seck.
‘’Merci, président Idrissa Seck. Vous êtes toujours fidèle à votre talent oratoire exceptionnel, mais surtout à la générosité de votre parole et à vos prières. Nous notons avec beaucoup d’intérêt vos contributions, qui sont de haute facture’’, a répondu Macky Sall, selon le même journal.
Les deux personnalités prenaient part au conseil présidentiel sur le développement de la région de Thiès (ouest), le fief du président du CESE.
Bés Bi Le Jour estime que l’ancien Premier ministre ‘’a subtilement dit ce qu’il pense’’ d’une candidature de Macky Sall à un nouveau présidentiel en 2024.
‘’L’homélie d’Idrissa Seck’’, titre EnQuête, ajoutant que ‘’malgré les louanges et autres éloges adressés au chef de l’Etat, [il] a tenu à formuler une prière qui a fait (…) l’objet de plusieurs interprétations’’.
‘’C’est là une manière de lui demander de terminer son mandat en beauté’’, commente le journal.
‘’Sur un ton sarcastique, Idrissa Seck, alors opposant, se plaisait à déclarer que la vision de Macky Sall ne dépassait pas Diamniadio’’, rappelle Tribune en souvenir du reproche fait à Macky Sall par l’ancien Premier ministre de ne construire que Dakar et la nouvelle ville de Diamniadio aux dépens des autres régions du pays.
‘’Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, pour ne pas dire que beaucoup de ‘mbourou ak soow’ a coulé dans les gosiers’’, note le journal. Une allusion faite à une célèbre plaisanterie considérant que l’alliance scellée par Macky Sall avec l’opposant Idrissa Seck sera au peuple sénégalais ce que la mixture de pain et de lait caillé peut procurer au palais comme goût.
‘’Selon certaines indiscrétions, si Idrissa Seck est venu aux côtés du président Sall, c’est justement […] pour [être] le candidat de la coalition à la future élection présidentielle, au terme du second mandat [Macky Sall]. Donc, son discours est une manière de dire au président Macky Sall de s’inscrire dans une démarche de respect du protocole qu’ils [auraient] signé’’, confie un analyste politique au même journal.
‘’La main généreuse de l’Etat pour Thiès’’
Les propos du président du CESE font écrire à WalfQuotidien que leur auteur ‘’balise le chemin de la retraite’’ au président de la République.
‘’Rhétoricien, Idrissa Seck invite subtilement Macky Sall à ne pas briguer un troisième mandat en 2024’’, ajoute WalfQuotidien.
Concernant le conseil présidentiel proprement dit, Le Soleil parle de ‘’la main généreuse de l’Etat pour Thiès’’. Une région qui fait l’objet de 20 mesures phares, dont la mise en œuvre va consister à investir 1.500 milliards de francs CFA dans cette région, dans les trois prochaines années.
Les chemins de fer, l’éducation et la formation, la sécurité, l’économie maritime, le pétrole et le gaz, le tourisme, l’emploi, l’artisanat et l’agriculture font partie des secteurs devant bénéficier de la promesse gouvernementale, selon Le Soleil.
‘’Les Conseils des ministres décentralisés sont une occasion pour le chef de l’Etat de faire des promesses. Celui de Thiès n’a pas dérogé à la règle. Macky Sall a promis 1.500 milliards pour sortir la région de Thiès de la pauvreté’’, commente WalfQuotidien.
Les quotidiens évoquent aussi les ‘’tensions’’ relatives à l’interdiction faite par les autorités administratives des manifestations politiques, dont le meeting de Pastef prévu ce vendredi à Mbacké (centre).
L’opposant Ousmane Sonko a promis de tenir le rassemblement de son parti, malgré son interdiction par les autorités administratives locales, rapporte Bés Bi Le Jour.
‘’Le méga-meeting de Mbacké reste maintenu’’, affirme Sud Quotidien en citant le leader de Pastef.
‘’Des arrestations tous azimuts’’
Le Quotidien annonce que les leaders à Mbacké du parti d’opposition ont déposé une nouvelle demande auprès de la préfecture, laquelle prend en compte les ‘’observations’’ du préfet.
Un ‘’vice’’ décelé dans la procédure de demande d’autorisation de manifestation est à l’origine de l’interdiction de l’événement, précise Le Soleil, ajoutant que l’autorité administrative a également interdit un rassemblement de Benno Bokk Yaakaar, la coalition de la majorité présidentielle.
‘’Du côté de Benno, aucune protestation ne s’est fait entendre, au Pastef on bande ses muscles’’, note Le Soleil.
Les interdictions des rassemblements font croire à Tribune que le Sénégal fait des ‘’pas de géant vers l’autoritarisme’’.
‘’Le Sénégal est en train de perdre de sa superbe. Aujourd’hui, on assiste à des dérives autocratiques, avec des arrestations tous azimuts, des manifestations systématiquement interdites…’’ note le journal.
‘’Montée des périls, attention !’’ titre Le Témoin Quotidien, qui s’indigne aussi des arrestations de militants de l’opposition.
‘’Au train où vont les arrestations, s’alarme-t-il, il est permis de se demander si le Sénégal est encore un pays démocratique.’’Selon Source A, 15 militants de l’opposition seront jugés ce vendredi pour le délit présumé de participation à une manifestation interdite.
«VOUS AVEZ FAIT LA PREUVE QUE VOTRE VISION VA BIEN AU-DELA DE DIAMNADIO !»
Le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, au cours du Conseil présidentiel sur le développement de la région de Thiès, tenu ce jeudi 9 février 3023, a fait son Mea culpa à l’endroit du président Macky Sall
Le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, au cours du Conseil présidentiel sur le développement de la région de Thiès, tenu ce jeudi 9 février 3023, a fait un certain nombre de recommandations à l’endroit du président Macky Sall qui, selon lui, a « fait la preuve que votre vision va bien au-delà de Diamniadio » !
« Je vous ai vu vous battre avec élégance et fermeté pour défendre les intérêts de l’Afrique dans le monde, en Occident comme en Orient. Comme en atteste votre récente visite à Poutine pour que la guerre n’impacte pas les populations africaines. Quand j’ai vu tout cela, je suis tenté de confesser devant les miens que vous avez admirablement répondu à l’une de mes critiques les plus emblématiques au cours de la compétition électorale de 2019 disant que votre vision s’arrêtait à Diamniadio. Vous avez fait la preuve qu’elle va bien au-delà ». La déclaration en forme de mea culpa émane du président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck. Qui poursuit en s’adressant toujours au président de la République en séjour dans sa bonne ville de Thiès : « Qu’il plaise au Seigneur des mondes de continuer à raffermir vos pas, à dilater votre poitrine pour que vous acceptiez toutes les critiques celles qui sont contributives comme celles qui sont abusivement injustifiées. C’est une des exigences du leadership et vous en êtes un remarquable. Qu’IL continue d’apaiser votre cœur, de fortifier votre esprit pour que les choix futurs que vous aurez à faire puissent vous valoir un parachèvement de votre parcours déjà exceptionnel d’une telle beauté qu’il n’aura pas d’autre choix que de vous garantir, après une longue et heureuse vie auprès des vôtres, une mention honorable sur les langues de la postérité ».
Le président du parti Rewmi a tenu, surtout, à rappeler au chef de l’Etat que « le maire de Thiès, Dr Babacar Diop, lors de l’inauguration des Classes préparatoires de l’école polytechnique de Thiès, vous avait dit que la population thiessoise est certes insoumise mais ne manque pas de reconnaissance. Elle n’est pas ingrate. On nous caractérise insoumise mais pas ingrate ». Poursuivant, Idrissa Seck soutient qu’« on qualifie souvent les Thiessois de population rebelle, le mot est inadéquat. C’est une population sans doute soucieuse en toutes circonstances de préserver sa dignité. Mais elle est imbibée au même titre que les populations des autres régions du Sénégal de cette valeur cardinale de notre culture qu’est la teranga et l’élégance dans les relations ». Prenant à témoin le président de la République, son allié dans le cadre du « Mbourou ak Soow » lui a déclaré que « les Thiessois l’ont admirablement manifestée à l’occasion de votre venue ici pour vous exprimer leur reconnaissance, et aussi leur affection que vous méritez au demeurant très amplement ».
« Thiès souffre d’un manque d’infrastructures de traitement et de valorisation des déchets »
Poursuivant son intervention, Idrissa Seck a dit à l’illustre hôte de la région de Thiès que « les exposés qui ont précédé mon intervention incluant la vôtre établissent de façon extrêmement précise tous les efforts que vous avez faits pour embellir le profil de la région de Thiès. 13 % de votre population sur 3,4 % du territoire national dont vous avez la charge et c’est à vous qu’il incombe de nourrir les populations contre la faim et de les rassurer contre la crainte ». Et comme témoin privilégié, l’ancien Premier ministre dit avoir observé au quotidien « l’attachement que vous avez à accomplir cette noble mission ».
Sans revenir sur « les réalisations déjà effectuées » par Macky Sall, Idrissa Seck dit avoir voulu juste insister sur un « pouvoir » parce que, dit-il, « quelle que soit la beauté de la parure, elle doit reposer sur un corps propre pour être sublimé ». C’est pour ça, dit-il, que « j’ai insisté sur les questions d’environnement. Nous entretenons trois relations principales avec notre environnement. Il nous sert de banque de ressources, d’habitat, aussi de dépôt des déchets issus de nos activités ». Et à ce titre, a informé l’ancien maire de la ville aux-deux-gares, « Thiès souffre d’un manque d’infrastructures de traitement et de valorisation des déchets ». Il rappelle avoir, à l’occasion de ce qu’on a appelé « les chantiers de Thiès », « projeté qu’on mette des décharges aux normes puisque nous n’avons que des décharges sauvages qui méritent d’être requalifiées. Thiès est également dans une cuvette entourée de plateaux desquels nous recevons les eaux de ruissellement drainant au passage beaucoup de sable. Nous n’avons qu’un canal dans le périmètre communal au Nord et j’avais aussi envisagé d’y adjoindre un canal perimetral Sud pour que les populations de Hersent, de Fandène soient protégées de l’ensablement ainsi que des inondations.
Dans la zone des Niayes coexiste une forte compétition entre les exigences de l’habitat d’une population en croissance, les activités industrielles notamment minières et aussi la production horticole. Ces conflits devraient également être traités convenablement et c’est dans ce cadre que j’évoquais la nécessité notamment de la fixation des dunes ».
Idrissa Seck a tenu à féliciter le président de la République pour ce qu’il a fait à Saly. « Vous avez déjà rendu à Saly sa plage et quand je m’y suis promené des jeunes vous ont interpellé pour vous adresser leurs remerciements. Par ce maintenant, sur des kilomètres, on peut marcher sur une plage extrêmement large. Ça c’est une réalisation exceptionnelle ! ». Mais, considère-t-il, « au-delà, comme témoin à vos côtés de vos actions, j’ai vu réaliser un vieux rêve du Sénégal, le pont sur la Gambie qui unifie de façon terrestre tout le territoire national notamment en sa partie Sud mais aussi qui désenclave le Sénégal vis-à-vis de l’UEMOA et de la CEDEAO. Et vous avez lancé les travaux du pont enjambant le fleuve Sénégal pour nous relier à la République de Mauritanie et nous conduire vers Tanger et à quelques kilomètres de l’Europe par voie terrestre ». Bref, le président du Cese n’a pas tari d’éloges à l’endroit du président de la République pour qui il a joué du « khalam». Il est loin le temps où il soutenait que la « vision » du président Macky Sall « ne va pas au-delà de Diamniadio » !
CAN U20, LA CAF DEVOILE LE NOM DES STADES RETENUS
La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé, jeudi, les noms des trois stades retenus pour accueillir les matchs de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 20 ans qui se déroule du 19 février au 11 mars en Égypte
Dakar, 9 fév (APS) - La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé, jeudi, les noms des trois stades retenus pour accueillir les matchs de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 20 ans qui se déroule du 19 février au 11 mars en Égypte, a appris l'APS d'un communiqué de l'instance dirigeante du football africain.
Les stades retenus sont : le Suez Canal Authority Stadium à Ismaïlia, une ville située au nord-est, le stade d'Alexandrie et le Cairo International Stadium qui va abriter le match d'ouverture de cette 23e édition de la CAN U20 devant opposer l'Égypte au Mozambique
La rencontre se jouera à 14 h GMT dans ce stade de 75 000 places. C'est dans ce même stade que se tiendra la finale le 11 mars.
Les deux autres stades d'une capacité de 21 000 et 20 000 places accueilleront les matchs des poules B et C.
Douze équipes africaines prennent part à cette édition de la CAN. Le Sénégal est logé dans la poule de l'Égypte, pays hôte, en compagnie du Mozambique et du Nigeria.
La poule B est composée de l'Ouganda, de la République centrafricaine, du Soudan du Sud et du Congo.
La Gambie, la Tunisie, le Bénin et la Zambie partagent la poule C.
Les Lions juniors en mode acclimatation à Tunis
L'équipe nationale des U 20 à entamé sa préparation à Tunis où elle va jouer deux matchs amicaux. Elle a battu 1-0 en amical, la Zambie, à Dakar, mardi.
Le sélectionneur de l'équipe nationale Malick Daf a publié, mercredi une liste de 26 joueurs dans laquelle figurent quatre joueurs de l’équipe nationale locale récemment vainqueur du Championnat d’Afrique des nations (CHAN).
Il s'agit de Libasse Ngom(Guédiawaye FC), de Lamine Camara, de Djibril Diarra et Papa Amadou Diallo de Génération Foot.
Quatre expatriés, Mamadou Lamine Camara ( RS Berkane, Maroc), Pape Demba Diop ( Zulte Waregem, Belgique) et l'attaquant Souleymane Faye (CF Talavera, Espagne) sont aussi dans le groupe.