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12 août 2025
par Jean Pierre Corréa
PROSOPOPÉE DE L’ALLOCUTION PRÉSIDENTIELLE DU 3 AVRIL
Moi, président, j’ai décidé dans les tous prochains jours de former un nouveau gouvernement, resserré d'où seront absents les membres de ma famille, et qui sera composé d’hommes et de femmes qui vont s’atteler à bâtir une transition apaisée
La prosopopée est une figure de rhétorique par laquelle on fait parler et agir une personne que l'on évoque. Dans la prosopopée, le locuteur donne la parole au personnage fictif, qui peut même interagir avec l'émetteur ou le narrateur.
Sénégalaises, Sénégalais, mes très chers compatriotes, et vous, chers étrangers qui avez choisi de vivre parmi nous, demain, en ce 4 avril 2023, je formule le vœu que nous célébrions à l’unisson le 63e anniversaire de l’indépendance de notre pays.
Moi, président de la République du Sénégal, à la veille de célébrer notre fête nationale, Mon émotion est grande, de prononcer comme le rituel l’exige, l’ultime allocution solennelle, clôturant mes deux mandats à la tête de notre grand pays.
12 années de responsabilités et d’engagements, traversées comme une ellipse par cette image qui nous obligeait, et qui commence par le martyre fondateur de Mamadou Diop, tué pour s’être battu avec des millions de ses compatriotes, contre la volonté abusive du Président sortant de briguer un troisième mandat de président de la République. Cette ellipse se conclut sur une image tout de même brouillée d’un peuple inquiet, dont je peux comprendre que les frustrations aient débouché sur une dangereuse colère. Je me sais conscient que la conscience historique repose sur la compréhension du présent grâce à l’interprétation du passé qui permet d’envisager le futur.
Moi, président de la République, j’eus un jour à dire alors que mon second mandat était à peine commencé, répondant aux questions tout de même prématurées d’une opinion attentive, que je ne pouvais ni affirmer ni infirmer, la possibilité d’un troisième mandat.
Il est vrai que je voulais éviter de démobiliser les membres de mon gouvernement dont je craignais qu’ils ne s’empressent de chercher les grâces d’un potentiel dauphin ou successeur, conscient que j’étais en train de donner l’impression d’être juste entouré d’opportunistes. Je confesse cette erreur. Cette question aura parasité tout ce second mandat et nous aura souvent éloigné des véritables enjeux qui conditionnent encore l’émergence de notre pays. Le seul avantage est que désormais, aucun sénégalais n’ignore le sens de ce fameux Article 27 et de ses deux alinéas, qui encore à l’heure où je vous parle, provoquent débats et controverses entre le Droit et la Morale, entre la Constitution et l’Ethique.
Moi, président de la République, j’ai le devoir d’être à la hauteur éthique et morale de nos deux pères fondateurs de notre constitution, que furent Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia.
Moi, président de la République, il m’est difficile de ne pas considérer les grandes avancées démocratiques qui ont propulsé notre Sénégal dans le monde privilégié des pays stables politiquement, il m’est difficile d’oublier les combats menés par Abdoulaye Wade, le grand esprit de responsabilité du président Abdou Diouf, qui a favorisé la naissance du FRTE, et quelque part, conduit notre pays à magnifier l’idée-même d’une alternance.
Moi, président de la République, depuis 11 ans que vous m’avez confié les rênes de votre pays, sachant cependant que nul n’est parfait et que nulle œuvre humaine ne l’est non plus, j’ai fait de mon mieux pour être à la hauteur des attentes qui étaient les vôtres en 2012, lorsque vous avez fait de ma personne le président le mieux élu de notre histoire.
Moi, président de la République, je laisse à Dieu et à l’Histoire le soin de raconter à vos filles et fils ce que j’ai pu, avec bien des compétences de notre pays, apporter à ce qui contribue à l’émergence du Sénégal.
Dans bien des domaines, nous avons accompli des pas de géants, et c’est incontestable. Même s’il demeure tant de choses à parfaire et dans bien des domaines, autant la santé, que l’éducation, l’énergie, la formation professionnelle, notamment à destination de l’employabilité d’une jeunesse formée et éduquée, ont bénéficié d’efforts jusqu’alors inédits. Les grandes infrastructures ont nécessité d’importants investissements, certes pas toujours compris par certains qui auraient souhaité les voir alloués à d’autres urgences, dans un pays où tout relève de l’urgence. Notre capitale s’est embellie, à l’image de la Corniche Ouest, ou du Boulevard du Général de Gaulle, sur lequel défileront demain toutes les forces de notre nation, qu’elles soient militaires ou humaines. Vous pourrez à cette occasion admirer ce que va représenter le Bus RapideTransit, ce BRT dont les travaux vous ont causé bien des tourments. Moi, président de la République, je fais le vœu qu’à son entrée en service, très prochainement, ses rames n’aient pas à côtoyer des hordes de talibés ou de mendiants, signes voyants et visibles de certains de nos échecs.
Moi, président du Sénégal, je suis très attentif aux nombreuses sollicitations de mes proches et de mes partisans, même de millions de Sénégalais qui souhaitent que je sois en mesure de briguer un troisième mandat. Que cela soit ou non, une question de droit, d’éthique ou de morale politique, moi, président de la République, par respect de la parole que je vous avais donnée, en mémoire des martyrs des années 2011-2012, j’ai ce soir décidé de vous annoncer que je ne serai pas candidat à la candidature de ma coalition pour l’élection présidentielle de février 2024.
Moi, président de la République, je sais que le Sénégal est à la croisée des chemins, que nous avons besoin de toutes les forces de la nation pour franchir les caps déterminants pour l’avenir de nos enfants autour de la nouvelle donne du pétrole et du gaz, et des nouveaux défis climatiques et alimentaires que nous aurons à transcender. Pour cela, tous les hommes politiques de notre pays, tous les talents, tous les esprits d’ici et de la diaspora, doivent savoir que le Sénégal est bien au-dessus de leurs personnes et de leurs ambitions. Les politiques doivent s’asseoir pour unifier leur force derrière les projets fondateurs comme les conclusions des Assises nationales, dont mon regret est grand de ne pas m’en être suffisamment saisi, derrière tout nouveau président qui m’aura succédé, pour que le Sénégal puisse bénéficier pleinement de ses ressources naturelles.
Moi, président de la République, je suis conscient que, compte tenu de notre histoire politique et de l’image que nous avons toujours su garder, le monde entier nous regarde.
C’est ainsi, que, moi, président de la République, j’ai décidé dans les tous prochains jours de former un nouveau gouvernement, resserré d'où seront absents les membres de ma famille, et qui sera composé d’hommes et de femmes qui vont s’atteler à bâtir une transition apaisée, affranchie de mauvaises habitudes de juste savoir chasser du pouvoir, mais jamais encore d’avoir réellement choisi et élu un homme ou une femme.
Moi, président de la République, je vais avec toute l’énergie consacrée à rester dans le sens de l’Histoire, travailler à gommer cette image de judiciarisation de la politique, et d’une presse bâillonnée, pour que ces moments politiques forts et exacerbés qui constitueront la prochaine campagne présidentielle, concourent à faire de notre Sénégal, un pays en Paix.
Moi, président de la République, je m’attèlerai à rendre à nos hauts magistrats, notamment ceux de la Cour des Comptes, tout le respect dû à leur autorité et je fais le serment de me déporter de tous les dossiers mettant en cause des membres de mon gouvernement ou de mon entourage familial ou amical.
Moi, président de la République, j’ai la responsabilité de vous dire encore que je ne vais pas chômer, face aux défis que nous avons à vivre ensemble. Je travaillerai avec mes collègues de la sous-région à l’intégration sous régionale. Devant tant de défis, qui ont bouleversé les équilibres sociétaux et institutionnels, et mis en péril les efforts de développement du Continent, un leadership dynamique, clairvoyant, s’impose pour réconcilier l’Afrique avec elle-même. Un leadership à même de libérer son énorme potentiel et le génie de ses filles et fils et de repositionner l’Afrique comme un partenaire audible et crédible au sein des instances internationales, dans le cadre de partenariats rénovés.
C’est donc sous ce prisme que moi, président de la République, j’ai tenu à placer mon action depuis mon élection à la présidence de l'Union Africaine, en œuvrant inlassablement pour une Afrique des Solutions et en appelant la communauté internationale, au-delà de l'Afrique des problèmes, à davantage considérer cette Afrique des solutions.
Moi, président de la République je compte œuvrer à la création d’une grande fédération des peuples, comprenant le Sénégal, le Mali, la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry et la Mauritanie, pour créer une Fédération des États de l’Ouest, où nous mettrons en œuvre une sécurité mutualisée où nos états n’auront besoin ni de Barkhane, ni de Wagner, pour construire l’Afrique que nous voulons à l’horizon 2035.
Moi, président de la République je saurai comment organiser des élections paisibles, auxquelles tout Sénégalais voulant y concourir le pourra, et je demanderai aux instances en ayant la responsabilité de revoir cette règle des parrainages, qui limite les choix de nos compatriotes.
Ayant considéré que le Sénégal est au-dessus de ma personne et au-dessus d’autres ambitions, je souhaite au meilleur et au plus désireux de bâtir l’avenir de notre jeunesse, de me succéder en février 2024.
Moi, président de la République, je vous souhaite une bonne fête de l’Indépendance et vous recommande de vous en remettre à ce qui fait la force de notre pays, la Sagesse de ses grands hommes.
Le Sénégal est bien plus fort et bien plus grand que chacun d’entre nous.
Vive La République.
Moi, président de la République.
Post Scriptum
Pourvu que nous vienne un homme
Aux portes de la cité
Que l'amour soit son royaume
Et l'espoir son invité
Et qu'il soit pareil aux arbres
Que mon père avait plantés
Fiers et nobles comme soir d'été
Et que les rires d'enfants
Qui lui tintent dans la tête
L'éclaboussent d'un reflet de fête
Pourvu que nous vienne un homme
Aux portes de la cité
Que son regard soit un psaume
Fait de soleils éclatés
Qu'il ne s'agenouille pas
Devant tout l'or d'un seigneur
Mais parfois pour cueillir une fleur
Et qu'il chasse de la main
À jamais et pour toujours
Les solutions qui seraient sans amour
Pourvu que nous vienne un homme
Aux portes de la cité
Et qui ne soit pas un baume
Mais une force une clarté
Et que sa colère soit juste
Jeune et belle comme l'orage
Qu'il ne soit jamais ni vieux ni sage
Et qu'il rechasse du temple
L'écrivain sans opinion
Marchand de rien
Marchand d'émotions
Pourvu que nous vienne un homme
Aux portes de la cité
Avant que les autres hommes
Qui vivent dans la cité
Humiliés, l'espoir meurtri
Et lourds de leur colère froide
Ne dressent au creux des nuits
De nouvelles barricades.
Jacques Brel
VIDEO
LA PRÉSIDENTE DE LA RÉPUBLIQUE AMINATA THIOR S'ADRESSE À VOUS
La veille du 4 avril est l'occasion traditionnelle d'un message à la Nation du chef de l'Etat. Et si le président de la République était une jeune femme ?
Demain mardi 4 avril 2023, c'est la fête nationale du Sénégal, celle qui célèbre le 63ème anniversaire de son accession à l'indépendance et à la souveraineté internationale. La veille, le 3 avril, c'est l'occasion traditionnelle d'un Message à la Nation du chef de l'Etat. Et si le président était une femme? Et si le président de la République était une jeune femme ? `
Vous l'avez imaginé, nous l'avons réalisé : voici la (P)Résidente de la République du Sénégal, Sa Quintessence Aminata Thior, dans son message à la Nation du 03 avril 2023 . Solennel, inspirant, et par moment, propre à vous donner la chair de poule. Enjoy !
par Dethié Faye
UN DÉCLIC POUR LE RETOUR À LA SÉRÉNITÉ
Le devenir du Sénégal dépend de notre capacité à faire preuve de dépassement pour nous parler et résoudre les problématiques de consolidation de la démocratie et de renforcement de l’Etat de droit
Le Sénégal a renoué avec la violence qui ne cesse de faire des victimes innocentes.
On enregistre, presque à chaque manifestation, des pertes en vies humaines.
Le vol et la dégradation de biens appartenant à autrui et dont l'acquisition a nécessité pour les propriétaires des sacrifices énormes, sont devenus une pratique courante.
Dès entreprises permettant à d'honnêtes citoyens de vivre dignement et de contribuer au développement de leur pays sont saccagées, brûlées, dévalisées par des malfaiteurs qui profitent de toutes les occasions pour commettre leurs crimes.
Face à cette situation grave, les acteurs politiques peuvent-ils continuer à couvrir ou encourager de telles pratiques porteuses de menaces pour la stabilité de notre pays ?
Les acteurs politiques vont-ils continuer la judiciarisation des contentieux politiques et la politisation des problèmes judiciaires ?
Les institutions doivent rester fortes et impartiales. La justice doit être rendue dans l'impartialité pour la préservation de notre commune volonté de vie commune.
Dans sa mission de préservation de l'ordre ainsi que de la sécurité des personnes et des biens, les forces de défenses et de sécurité doivent s'abstenir de faire un usage disproportionné de la force, et recevoir en retour le respect et la considération dûs à leur posture républicaine saluée à travers le monde.
La violence est à condamner quelqu'en soit l'auteur, l'instigateur ou le motif invoqué.
Depuis mars 2021, que de victimes pour des affaires qui finiront inéluctablement par être vidées par la justice si le Sénégal veut rester une République.
Après chaque verdict, les victimes des manifestations interpelleront nos consciences en posant cette question : " Et nous alors ?"
La situation du pays commande un retour à la sérénité et que la justice dise le droit, rien que le droit rappelant ainsi l'égalité de tous devant la loi.
La République est au-dessus des intérêts individuels et partisans.
Le Sénégal célèbre ce 4 avril 2023 le 63e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Cette fête, qui est celle de la jeunesse mais aussi et surtout celle des forces de défenses et de sécurité pour l'immense service rendu à la nation, doit être une opportunité pour notre peuple de revisiter les fondements de l'unité et de la cohésion nationales qui ont toujours fait du Sénégal un exemple en tant que nation.
Cette fête devrait, en même temps, être un déclic qui ramène progressivement la sérénité et fait prendre les mesures et comportements favorisant la décrispation de l'espace politique.
Le principal enjeu aujourd'hui, est l'organisation d'une élection présidentielle libre, démocratique et transparente en 2024.
Le devenir du Sénégal dépend de notre capacité à faire preuve de dépassement pour nous parler et résoudre les problématiques de consolidation de la démocratie et de renforcement de l’Etat de droit par un dialogue sincère et inclusif auquel j'appelle toutes les forces vives de la nation.
La définition de règles consensuelles sur les conditions de participation à l'élection présidentielle est une nécessité urgente.
Dans son discours à la nation, le président de la République est attendu sur les initiatives allant dans le sens de créer les conditions de ce dialogue dont on peut faire l'économie.
Dethié Faye est président de la CDR/ Fonk sa kaddu.
par Patrick Chamoiseau
LA MONTAGNE PELÉE EST UN SANCTUAIRE DE LA DIGNITÉ HUMAINE QUI MÉRITE D'ENTRER AU PATRIMOINE MONDIAL DE L'UNESCO
En Martinique, au pied de la Pelée, le Morne-des-Esses sera un incroyable creuset de créativité culturelle pour le conte, la danse, le tambour, le chant, la vannerie
Début 2021, les autorités françaises ont soumis au Patrimoine mondial de l’Unesco la candidature des biens naturels martiniquais que sont la montagne Pelée et les pitons du Carbet. Le comité de classement rendra sa décision courant septembre 2023. L’écrivain martiniquais nous envoie ce texte intitulé « le Volcan liberté ».
La montagne Pelée est l’ultime volcan vivant de la Martinique. Sa morphogenèse (avec ses strates, ses pentes douces ou abruptes, ses bosses veloutées, ses cassures reliées à ces élévations inouïes que sont les grands pitons) constitue à ce jour une singularité géognostique impériale.
Mais c’est aussi un ensemble d’écosystèmes forestiers, végétaux, faunistiques, bien conservés et, dès lors, bondés de trésors endémiques. Il témoigne, d’une sorte exemplaire, de ce chaos-opéra tellurique qui a donné naissance à l’archipel caribéen, tant dans son alphabet géologique, que dans ses œuvres magmatiques où d’innombrables présences vivantes ont trouvé un berceau.
De plus, il est en soi un emblème majeur du volcanisme. Lors de l’éruption de 1902, en révélant au monde l’existence des volcans explosifs, il a offert à la science un ban de connaissances et une classification opérationnelle qui allaient sauver bien des vies. Mais, il faut ajouter à ce palmarès une dimension inattendue.
Elle nous est donnée par des poètes : Aimé Césaire, Edouard Glissant
Le frère de ce volcan. AiméCésaire proclamait que sa poésie était péléenne. On a souvent réduit cela aux analogies possibles entre ses foudres contre colonialisme et les éruptions terrifiantes de la Pelée. Ce n‘est pas faux. Mais, au fil de ses poèmes (cratères rétifs aux clarifications), l’immense poète allait beaucoup plus loin. Il se définissait volontiers comme « le frère de ce volcan qui certain sans mot dire rumine un je-ne-sais-quoi de sûr ». La Pelée et ses pitons nourrissaient chez lui une infinité de dispositifs poétiques et de signes insolites. Sa vision, constamment renouvelée au fil de ses âges, a fini par les ériger en une indéchiffrable proclamation du fait martiniquais, et, à travers elle, de toute sa poésie. C’est lui qui écrira la plus belle description-projection que je connaisse du volcan péléen :
« Je veux bâtir
moi, de dacite coiffée de vent,
le monument sans oiseaux du refus » 1
La trame poétique de Césaire est habitée, en dorsale, par ce « monument du refus » que l’Unesco va examiner dans les semaines qui viennent. « Vint pour la montagne, le temps de s’installer à l’horizon, lion décapité, harnaché de toutes nos blessures. » 2 Quand on découvre la Pelée, entre le brasillement de la mer caraïbe et la lèche mousseuse du versant atlantique, le désordre est soulevé, l’élévation est une constante profonde, elle fréquente les nuages et s’impose aux oiseaux de passage qui ne parviennent jamais à la domestiquer. Malgré ses veloutés, la Beauté stupéfiante de ce « vieux lion et de son courroux de pierres »3, émarge (en un paradoxal délice) aux explosions passées et à celles que l’on craint.
Il y a là déjà de quoi fasciner un poète.
Mais, on le sait, la vision de Césaire ne s’attarde pas aux évidences.
AFFRONTEMENTS ENTRE PECHEURS DE CAYAR ET DE MBORO, PLUSIEURS BLESSES, DES PIROGUES BRULEES
Les populations du village traditionnel de Cayar se sont réveillées, tôt ce dimanche 02 avril, dans la confusion totale du fait d’une violente bataille rangée ayant opposé ses pêcheurs à ceux saisonniers de Mboro.
Les populations du village traditionnel de Cayar se sont réveillées, tôt ce dimanche 02 avril, dans la confusion totale du fait d’une violente bataille rangée ayant opposé ses pêcheurs à ceux saisonniers de Mboro.
De violentes échauffourées survenues dans soirée du samedi 01er au dimanche 02 avril 2023, à hauteur de Khondio, à Mboro Ndeund Kat, un autre village de pêcheurs, et au cours desquelles des pirogues ont été brûlées et plusieurs personnes blessées de part et d’autre. Les blessés, qui souffrent pour la plupart de brûlures, ont été acheminés au centre hospitalier régional El Hadj Ahmadou Sakhir Ndiéguene de Thiès, à l’hôpital Saint Jean-de-Dieu et au centre de santé de Mboro. Selon Mor Mbengue, président du Conseil local des pêches de Cayar, « des pêcheurs cayarois utilisant les sennes tournantes qui étaient allés en mer pour les besoins de leurs activités ont été attaqués, agressés par des pêcheurs de Mboro ». Selon lui, « les notables de Cayar sont sortis très tôt ce dimanche pour demander aux habitants du village de rester calme, sereins ». N’eut été cet appel au calme et à la sérénité, dit-il, des représailles étaient à craindre de la part des Cayorois.
Les acteurs disent avoir toujours alerté en vain
« Les pêcheurs de Mboro ne font que violer la loi face à interdiction de pratiquer la pêche aux mono-filaments dans les côtes de Cayar. Cela a poussé les jeunes de notre village traditionnel de pêcheurs à arraisonner leurs pirogues la semaine. Ces gens continuent de menacer l’activité des pêcheurs cayarois qui font la pêche du jour ». Ces mots sont du président du Conseil local de pêche de Cayar, Mor Mbengue. Il explique : « depuis un certain temps, nous sommes en conflit avec les pêcheurs de Mboro. A Cayar, non seulement nous avons la culture de ne pas pratiquer cette forme de pêche mais aussi, et surtout, nous l’interdisons dans nos eaux et ces pêcheurs qui nous viennent de Mboro font fi de cette loi. Nous nous sommes opposés énergiquement à ces violations et cela a débouché sur un conflit. La semaine dernière, quelque 7 pirogues, entre autres matériels de pêche appartenant aux pêcheurs de Mboro, avaient été arraisonnées avant d’être restituées suite à la médiation de la Commission nationale de gestion des conflits ». Il précise que « les pêcheurs de Cayar, contrairement à certaines rumeurs, n’ont brûlé aucune pirogue mais des filets mono-filaments. »
Devant une telle situation, demande la population de Cayar, « l’État doit réagir pour apporter une solution définitive à ce conflit ». Mor Mbengue dit avoir la garantie de la tenue d’une réunion à l’initiative du gouverneur de Thiès pour régler ce problème. Selon lui, « la pêche aux mono-filaments interdite mais pratiquée dans les eaux, pose problème ». Cependant, les deux camps s’accusent mutuellement. Les habitants de Mboro pointent un doigt accusateur sur ceux de Cayar, leur reprochant d’avoir déclenché les hostilités. A les en croire, tout serait parti de l’acte d’une cinquantaine de pêcheurs qui, il y a une semaine environ, à bord de leur pirogue, ont bloqué ceux de Mboro et jeté leurs filets. Les Mborois ont alerté leurs parents qui se sont aussitôt déployés sur les lieux pour leur prêter mainforte. Et n’eut été la vigilance des gendarmes qui veillent au grain pour parer à toute éventualité, le pire se serait produit entre les pêcheurs des deux localités.
Toutefois une bataille rangée entre les deux communautés s’est, ce weekend, finalement soldée par des blessés dans les deux camps, mais également par la saisie de matériel. A Mboro et à Cayar vivent deux communautés de pêcheurs qui se regardent en chiens de faïence. Un conflit qui est un vieux serpent de mer et avait refait surface en 2005, occasionnant même une perte en vie humaine. Une victime tuée par balle au cours d’une bagarre rangée. Le comité local de pêche de Cayar alerte les autorités sur le danger que représente la pêche avec les filets mono-filaments interdite par le Code des pêches mais que certains pêcheurs continuent de pratiquer. Le comité local des pêches de Cayar invite donc l’État à « prendre les dispositions nécessaires avant qu’il ne soit trop tard ». Il dit regretter « l’entêtement des pêcheurs de Mboro qui persistent dans cette pratique illicite ». Aussi de souligner : « nous avions déjà prévenu toutes les autorités compétentes au niveau régional et national, même le ministre de la Pêche ». A noter que le ministre des Pêches et de l’Economie maritime,s’est rendu hier au chevet des blessés à Thiès. Il a en outre promis la tenue d’une réunion, en principe prévue ce matin, sous l’égide du gouverneur de Thiès et en présence de toutes les parties en conflit.
Par Boubacar SALL
QUAND LA JUSTICE CRACHE SUR 20 MARTYRS, MAIS S’EMBALLE POUR1 NERVI PRESUME
Voilà le Sénégal des contradictions où les nervis ont plus de droits que les honnêtes citoyens, ont plus de pouvoirs que les forces régulières de défense et de sécurité
Le Sénégal ne tend pas vers une dictature, il est de pleins pieds dans une dictature sanguinaire, et ce depuis le début du second mandat de Mr Macky Sall. Si le Président élu démocrate a muté en dictateur, c’est par pure peur des lendemains de l’alternance 2024 compte tenu des milliers de casseroles qui ont ponctué sa gouvernance. Par sa haine des citoyens qui l’ont rejeté dès les premiers mois de sa gouvernance qui s’est vite avéré calamiteuse, il a fait du Sénégal le pays de toutes les contradictions :
** Le pillage des deniers publics a été libéralisé, et les auteurs sont protégés par un coude ou promus par décret
** Le mensonge et la manipulation sont devenus les instruments de gouvernance
** Les fonctionnaires intègres ou magistrats indépendants sont soit radiés, soit mis au frigo, soit envoyés aux fins fonds du Sénégal
** La prison n’est plus destinée qu’aux honnêtes citoyens qui dénoncent les crimes et malversations du camp Faye / Sall / BBY
La dictature en cours se caractérise également :
1° Par la légalisation du meurtre de citoyens opposés ou soupçonnés d’être opposés au camp BBY, au 3ème mandat illégal, à l’instrumentalisation de la justice contre les opposants,. Pour preuve de la légalisation du meurtre de citoyens opposés au camp BBY
** En Mars 2021, alors que citoyens manifestaient pour défendre leur démocratie contre l’instauration d’une dictature, 14 d’entre eux été tués, des jeunes en majorité, tués à balle réelle pour la plupart (Dixit « Le rapport du département d’état américain »). Zéro enquête. Zéro coupable malgré des vidéos et des témoins oculaires.
** Le 17 Juin 2022, alors que des citoyens manifestaient pour les mêmes raisons, 3 d’entre eux ont été exécutés. Zéro enquête connue. Zéro coupable. A contrario un mensonge d’état avec un faux rapport d’autopsie sur l’une des victimes
** Le 18 Mars 2023, alors que des citoyens manifestaient, encore et toujours pour les mêmes raisons, 2 d’entre eux ont été exécutés. Zéro enquête connue. Zéro coupable malgré des vidéos montrant les tueurs en pickup ou déambulant librement.
** En marge de ces différents évènements, des citoyens soupçonnés d’être proches de l’opposition meurent en détention, se suicident avec des niampés, font des chutes mortelles d’une voiture de police, d’autres soupçonnés d’être des informateurs (Dixit Ameth Suzanne Camara) disparaissent avant d’être retrouvés en morceaux ou disparaissent à jamais. Zéro enquête connue. Zéro coupable.
2° Par la prolifération des nervis tueurs, et le statut spécial qui semble leur avoir été conféré les plaçant au-dessus des forces de l’ordre régulières. Ils peuvent opérer (arrêter, blesser ou tuer) librement aux côtés des FDS, munis de tous types d’armes (couteau, machette, fusil, barre de fer, bâton). Pour preuve du statut spécial conféré aux nervis qui se réclament ouvertement du camp au pouvoir.
Le 16 Mars 2023, alors que des citoyens manifestaient pour dénoncer la dictature en cours et les velléités d’élimination de toute opposition significative, des nervis à visages découverts et armés jusqu’aux dents se sont joints aux FDS pour mater les manifestants.
L’un des nervis, si l’on en croit les images et vidéos qui le montrent clairement armé de coupe-coupe et circulant librement avec un groupe armé, aurait reçu des jets de pierre provenant des manifestants. Evacué dans des structures sanitaires dont la clinique SUMA, le SAMU et l’Hôpital Principal, il a malheureusement fini par succomber à ses blessures (Paix à son âme).
Pour ce nervi présumé, la justice s’est immédiatement mise en branle. En moins d’une semaine de supposés coupables ont été appréhendés, dont le propriétaire de la Clinique SUMA qui en réalité était déjà dans le viseur pour avoir dénoncé le pillage en temps de Covid. On peut s’attendre à de nombreuses autres arrestations de citoyens, et parions qu’ils n’auront rien à voir en réalité avec la mort du nervi, mais seront juste ciblés parce que sympathisants de Mr Ousmane Sonko ou soupçonnés de l’être. Voilà le Sénégal des contradictions que l’on vit depuis l’arrivée des Faye – Sall au pouvoir.
La justice peut cracher sur 20 manifestants tués alors qu’ils ne faisaient que défendre leurs droits et acquis démocratiques. Par contre cette même justice s’emballe pour la mort, aussi triste soit-elle, d’un nervi armé de coupe-coupe qui aurait peut-être décapité le premier manifestant dont il se serait saisi. Voilà le Sénégal des contradictions où les nervis ont plus de droits que les honnêtes citoyens, ont plus de pouvoirs que les forces régulières de défense et de sécurité. Voilà le Sénégal des contradictions où ce sont les pilleurs qui portent plainte pour diffamation contre les honnêtes citoyens qui les dénoncent. Voilà le Sénégal des contradictions où ce sont des pilleurs qui portent plainte pour s’être fait voler une partie du butin caché chez eux. Seule la lutte libère et elle libèrera bientôt de cette dictature sanguinaire. Après l’on remettra les choses à l’endroit, et la CPI aura de nouveaux clients comme annoncé par Mr Ousmane Sonko
Dakar, 3 avr (APS) – Les quotidiens se sont appesantis sur les sujets politiques, dans leur livraison de ce lundi.
WalfQuotidien est tout admiratif devant ‘’les belles leçons républicaines’’ données par les armées sénégalaises aux leaders politiques.
‘’Si ce n’est pas exceptionnel, il est extraordinaire de voir l’armée nationale faire un tir de barrage contre la classe politique […] Et les Sénégalais doivent être fiers de leur armée. Laquelle vient gentiment inviter les politiques à ne pas la mettre dans leur sauce. Une attitude républicaine qui sert également de leçon aux autres institutions’’, commente WalfQuotidien.
Pastef-Les patriotes, le parti politique de l’opposant Ousmane Sonko, a invoqué des informations reçues de hauts chefs des armées pour justifier le report de manifestations qu’il prévoyait de tenir ce lundi, ce que la direction chargée de l’information militaire a démenti.
EnQuête s’indigne de cette déclaration du parti d’opposition. ‘’Déconcertante, effarante, stupéfiante, la facilité avec laquelle une certaine opposition s’autorise certaines intrusions en terre armée’’, s’émeut le journal.
L’Observateur s’est entretenu avec l’avocat Robert Bourgi. ‘’Arrêtez de faire peur. S’il y a des troubles, ce serait une atteinte grave au fonctionnement de l’Etat et des institutions […] Personne, je dis bien personne, n’a intérêt à ce que le désordre s’installe et que les violences surgissent. Personne n’y gagnerait’’, a averti M. Bourgi en commentant les récentes violences politiques survenues au Sénégal.
En raison de ces violences, EnQuête décrit le Sénégal comme ‘’un pays en otage’’. ‘’La bipolarisation de l’espace politique n’épargne aucun secteur […] On assiste à l’altération du pluralisme qui caractérisait l’espace politique sénégalais’’, constate le même journal.
‘’On aime les empoignades, les insultes et les faits divers. C’est ce que veulent les Sénégalais’’, affirme un journaliste invité par ce quotidien à analyser cette ‘’bipolarisation’’ de la politique sénégalaise.
Le Témoin Quotidien invoque la devise du pays pour inviter le président de la République à ‘’profit[er] de cette fête de la jeunesse et de l’armée pour libérer ces centaines de personnes qui croupissent dans nos prisons pour délit d’opposition’’.
‘’Le secteur privé craint un risque de persistance des tensions politiques’’, lit-on sur la une de Vox Populi.
Selon le même journal, l’architecte Pierre Goudiaby, président du Club des investisseurs sénégalais, souhaite que le ministre du Tourisme renonce à faire appel du verdict du procès en diffamation qu’il a intenté à Ousmane Sonko.
M. Goudiaby a invoqué les violences survenues en marge de ce procès.
Le club d’investisseurs privés que dirige l’architecte appelle les leaders politiques à faire preuve de ‘’dépassement’’, rapporte L’As.
Le dépassement est d’autant plus nécessaire que ‘’nous avons besoin de sérénité pour aborder avec lucidité nos nombreuses préoccupations’’, souligne L’info. ‘’Le dialogue entre acteurs [politiques] doit être une banalité’’, ajoute-t-il.
‘’L’opposition disperse ses forces’’
A l’occasion de son adresse à la nation de ce soir, ‘’va-t-il trancher la question du troisième mandat ?’’ se demande Bés Bi Le Jour en parlant du président de la République, Macky Sall. Le journal ajoute qu’‘’à la veille du 63e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, Macky Sall est surtout attendu pour apaiser le climat politique très tendu’’.
‘’Le discours à la nation est un moment sacré pour le [président de la République] de remettre du baume dans le cœur des citoyens’’, affirme Kritik’.
‘’Le Sénégal a 63 ans […] Ce n’est pas énorme dans la vie d’une nation, mais que de chemins parcourus. Ce pays est né grand, mais les hommes politiques font tout pour en faire un nain. Il restera un lion et un baobab majestueux’’, commente Le Quotidien.
Sud Quotidien s’est intéressé aux statistiques du défilé militaire auquel vont participer 431 véhicules, 22 aéronefs et 66 chevaux.
Le journal Source A s’est intéressé à l’avenir politique d’Idrissa Seck, l’un des alliés politiques de Macky Sall et président du Conseil économique, social et environnemental. ‘’Si la candidature d’Idy (le surnom de M. Seck) à la présidentielle de 2024 est une évidence, il n’est pas certain que cela se fasse contre Macky Sall’’, analyse Source A.
Tribune a dénombré au moins 20 déclarations de candidature à l’élection présidentielle. ‘’L’opposition disperse ses forces’’, constate-t-il, soulignant la ‘’nécessité’’ pour ses nombreux candidats de ‘’se regrouper’’ pour lever les ‘’obstacles’’ à leur accession au pouvoir, lesquels, selon le journal, figurent dans le Code électoral.
Le Soleil publie une interview de l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, Hassan Naciri, qui affirme que les relations des deux pays ‘’sont bâties sur la complicité’’.
‘’Notre relation est forgée, au fil des siècles, par les flux humains, et les liens de sang qui en ont découlé remontent loin dans l’histoire’’, note le journal en citant M. Naciri.
Par Alpha YOUM
LE SENEGAL EST UNE DEMOCRATIE BOUILLANTE, MATURE ET PROGRESSISTE
La voie pour servir son peuple n’est pas la violence, elle est le résultat d’un vote démocratique dans lequel le corps électorals’exprime librement. Agissons car nous sommes responsables
Le Sénégal est le beau pays qui s’étend sur 196712 km2 à l’ouest de l’Afrique. En plus de ses 720 km de cotes, sa zone économique exclusive s’élargit sur presque 212000 km. Un petit pays, une grande nation, une immense terre d’accueil par la présence de beaucoup de refugiés et demandeurs d’asile.
Le Sénégal est un pays de paix et de dialogue avec une longue tradition démocratique. Il est marqué par une stabilité politique, une décentralisation avancée, un pouvoir judiciaire impartial, indépendant et qui fonde ses décisions sur les lois avec le respect de la présomption d’innocence. Le système judicaire comprend la cour suprême, cour d’appel, tribunaux de grande instance, tribunaux de commerce, tribunaux de travail et autres juridictions telles que le Conseil constitutionnel, la Cour des comptes et la Cour de répression de l’enrichissement illicite. C’est cette organisation judiciaire, pilier de l’Etat de droit qui motive l’attractivité et la confiance des investisseurs et des promoteurs économiques et financiers.
Avec la décentralisation, nous avons une communalisation intégrale qui corrige les inégalités et les incohérences territoriales pour faire bénéficier au maximum les fruits de la croissance économique à la population. Elle nous permet de concrétiser la démocratie participative sur l’étendue du territoire.
En parlant de démocratie bouillante, je veux dire qu’elle est belle et vivante en faisant allusion à la Bouillante, ce beau site en Guadeloupe avec ses magnifiques fonds marins entourés de sources chaudes. Une démocratie qui fonctionne selon le principe de divergence ensuite convergence sur l’essentiel et l’utile. Les autorités publiques travaillent davantage à renforcer les droits humains et économiques, les libertés publiques et le pluralisme politique. Le dialogue politique et le débat contradictoire constituent la sève et le sens de notre démocratie.
Notre pays dispose d’une administration publique organisée et constituée des ressources humaines bien formées, des forces de sécurité et de défense compétentes, patriotes et toujours déterminées à protéger les institutions, les personnes et les biens d’une façon méthodique, intelligente et conforme aux lois et règlements de la république.
Notre armée, notre fierté.
Compte tenu de la situation sécuritaire dans le monde et particulièrement en Afrique, le Sénégal accorde une grande importance à son armée pour la défense de l’intégralité du territoire. Il y a une volonté continue de mettre en place une armée performante de proximité au service de la nation. L’Etat a pris l’option de renforcer les moyens dont disposent nos forces de défense pour lutter contre le terrorisme international et le banditisme frontalier. En plus de nos nombreuses potentialités touristiques liées à notre positon géographique, le Sénégal dispose du pétrole et gaz. Cette richesse est évaluée presque à 100 OOO barils par jour soit 5 millions de tonne par an pour le pétrole ; 2,5 millions de tonne de gaz naturel liquéfié par an.
Conscient des enjeux relatifs à ses hydrocarbures, l’Etat a choisi la voie démocratique qui consiste à organiser ce secteur d’une transparente en vue d’une bonne utilisation des recettes y afférentes.
Ainsi un nouveau code pétrolier est adopté, une loi sur la répartition des revenus hydrocarbures est votée ; une loi sur le contenu local est voté ; adoption d’une loi gazière ; élaboration d’un code de réseau des pipelines ; l’organe de régulation est réformée ; réorganisation de la Sénélec en holding est retenue. C’est une nécessité légitime parce que conforme aux besoins vitaux et aspirations des populations de continuer les réformes et la voie indiquée par les autorités publiques pour l’émergence et la paix durable au Sénégal. C’est pour cela le pays doit compter sur l’ensemble des démocrates travailleurs et non des vendeurs d’illusions mal intentionnés capables de créer une situation chaotique et d’instabilité politique. En démocratie, il est permis de prendre des décisions publiques impopulaires pour l’intérêt de la génération future. Il n’est pas acceptable de laisser le Sénégal entre des mains inexpertes et démagogues capables de monnayer le tout pour des préoccupations personnelles.
La voie pour servir son peuple n’est pas la violence, elle est le résultat d’un vote démocratique dans lequel le corps électorals’exprime librement. Agissons car nous sommes responsables. Vive le Sénégal.
Alpha Youm est spécialiste de Gestion publique et Droit social, ancien Membre du Conseil Consultatif des Droits Humains/Sénégal
Par Docteur Obi EZEKWESILI
SENEGAL : UNE INDÉPENDANCE AFRICAINE À RENFORCER
Que donc la fête de l’indépendance du Sénégal serve à nous en montrer la voie! C’est du reste pour participer à sa consolidation que nous venons, avec nos projets de leadership, éducatifs et politiques, y apporter notre modeste pierre
Il est des coïncidences qui ne peuvent qu’être orchestrées du ciel, par une main magique. Alors que je me trouve au Sénégal, l’un des pays africains où je me sens le mieux parmi les nombreux pays que j’ai visités durant ma carrière professionnelle, sa fête nationale d’indépendance, célébrée, ce 4 Avril, vient me rappeler combien notre continent se doit de renforcer ses liens d’intégration et, d’abord, les acquis que ses pays ont engrangés, à la sueur de leurs peuples et dirigeants, au fil des dernières 60 années. C’est donc avec une joie infinie que je me joins au Sénégal pour former les voeux les meilleurs à son endroit au moment où son grand peuple célèbre l’anniversaire du retour à la souveraineté internationale de son pays, intervenue après une longue nuit coloniale, en 1960.
Comme pour le mien, le Nigeria, qui obtint aussi son indépendance, cette année-là, au même titre que beaucoup d’autres pays du continent, dans un vaste mouvement de décolonisation provoqué par les exigences d’un monde post deuxième guerre mondiale et par lesrevendications à l’autodétermination des peuples colonisés, toute fête d’indépendance constitue un rappel et un devoir.
C’est qu’elle constitue, en particulier, le meilleur prétexte pour faire le bilan des avancées et lacunes sur la marche de nos pays afin de redéfinir les étapes à franchir dans les efforts, au niveau national mais aussi continental, pour consolider la place de nos nations et celle du continent dans l’ordre international.
Nous sommes, comme le reste du monde, face à de multiples défis dont les moindres ne sont pasla ressurgence des guerres, notamment celle de l’Ukraine, avec leurs conséquences négatives, en termes d’inflation et de disruption des économies à travers le monde, y compris celles d’Afrique; la survenue des menaces transnationales, des pandémies transfrontalières aux fondamentalismes violents, ou encore aux risques financiers dont les secousses pèsent sur la fragilité de nos sociétés. Parce qu’elles furent des repères pour nos différents pays, les indépendances africaines doivent n’être célébrées qu’avec sérieux. Au moins pour une raison qui incite à la réserve, qui est que depuis leur avènement, nos pays ont continué de se mouvoir dans un monde complexe et parfoisingrat, où leur lutte pour vaincre la pauvreté, la famine, l’insécurité et créer un contexte de paix, stabilité et d’avancée démocratique n’ont pas beaucoup progressé.
Etre conscient du chemin qui reste à parcourir et de la nécessité de le faire ensemble, sous le sceau des idéaux définis depuis Mai 1963, voici 60 ans par l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), et repris, amplifiés, par l’Union africaine (UA), à sa naissance en 2002, est une raison de plus pour profiter de chaque fête nationale d’indépendance pour rappeler l’urgence de mobiliser les nations africaines autour des causes qui leur sont communes.
Le devoir est d’oeuvrer à la réalisation de l’objectif de faire du continent africain un espace de paix, de prospérité et de progrès, dans l’unité de ses Etats et peuples, comme y invite l’Agenda 2063 adopté par l’Union africaine.
Me trouvant au Sénégal, l’un des moteurs dans la construction de l’unité africaine, pays phare par sa densité intellectuelle et son ambition démocratique, c’est donc avec une grande fierté que je m’associe à sa fête d’indépendance
A ses dirigeants, à travers son président, monsieur Macky Sall, et à son vaillant peuple, je voudrais, dès lors, par ce message, exprimer mes encouragements à davantage bâtir ce qui doit rester un modèle africain dont d’autres nations pourront s’inspirer dans l’édification de notre idéal commun!
Les chantiers ouverts, autant pour le Sénégal que pour l’ensemble du continent, nous dévisagent avec urgence, qui mendient notre action collective: de la mise en oeuvre de la zone de libre échange commerciale continentale à la solidarité politique ou à la co-souveraineté alimentaires et sanitaires, et aussi à la lutte contre les menées irrédentistes et terroristes ou encore le redressement de nos projets démocratiques jusqu’à l’affermissement de nos ambitions démocratiques de plus en plus chahutées, les raisons de remettre le métier sur l’ouvrage ne manquent pas.
Nous en sommes capables. Que donc la fête de l’indépendance du Sénégal serve à nous en montrer la voie! C’est du reste pour participer à sa consolidation que nous venons, avec nos projets de leadership, éducatifs et politiques, y apporter notre modeste pierre.
Docteur Obi Ezekwesili est ancienne Vice-Présidente Afrique de la Banque Mondiale, ex-ministre de l’Education nationale du Nigeria Présidente de la Fondation pour l’Education en Afrique et du Mouvement FixPolitics.
Idrissa Seck maintient le flou
Ceux qui s’attendaient à ce que le président de Rewmi annonce son départ de Benno Bokk Yaakaar et décide de se présenter à la Présidentielle de février 2024 ont dû déchanter, à la lecture du communiqué sanctionnant la réunion du secrétariat de Rewmi tenu le week-end dernier. D’après des sources de L’As, beaucoup d’éléments ont été élagués. La rencontre s’est tenue certes sans heurts mais il faut dire que le président de Rewmi a dû user de son intelligence pour éviter le clash. En effet, trois tendances se dégagent. L’une donne carte blanche à Idrissa Seck quant à son compagnonnage avec Macky Sall tandis que l’autre souhaite vivement qu’il continue de cheminer avec le chef de l’Etat pour l’intérêt du pays. Cette dernière tendance semble majoritaire avec les Diattara,Aly Saleh Diop etc. L’autre tendance est celle hostile au troisième mandat dont le plus connu est l’ancien ministre et vice-président de Rewmi Lamine Ba. Déjà dans les différents groupes, ça volait bas. Pour ainsi éviter le clash, Idrissa Seck a tenu d’emblée à recentrer le débat au sujet de son avenir avec Benno en indiquant qu’il est en pleine discussion avec le chef de l’Etat, en tant que deux hommes d’Etat, surtout que, ditil : «il n’a pas déclaré sa candidature et moins non plus». Le président du Cese indique qu’il prendra la décision qu’il jugera utile et pour l’intérêt du Sénégal.
La situation dégénère à Cayar
Le ministre des Pêches et de l’Economie Maritime, Pape Sagna Mbaye, était hier à Cayar pour s’enquérir de la situation après les violents affrontements qui ont éclaté entre les pêcheurs de Cayar et ceux de Mboro. Mais des sources sûres révèlent que la situation a dégénéré dans la nuit, avec des manifestations dans la ville et des expéditions punitives menées contre des pêcheurs de Guet Ndar établis à Cayar, et dont les pirogues ont été incendiées. Selon nos sources, la tension était vive et il a fallu l’intervention nocturne des forces de défense et de sécurité avec des jets de gaz lacrymogène pour ramener le calme.
I B retrouvé pendu à Guédiawaye
Un homme du nom de I. Baldé a été retrouvé pendu dans sa chambre au quartier Angle Mousse de Guédiawaye. D’après nos sources, le défunt ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales, car il a été hospitalisé récemment à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye. La police de Wakhinane-Nimzaat a ouvert une enquête pour élucider cette affaire.
Un accident fait deux morts à Ogo
Deux femmes ont perdu la vie dans la nuit de vendredi à samedi, dans un accident survenu à l’entrée du village de Ogo, à 8 kilomètres de Ourossogui, faisant en outre une dizaine de blessés, dont le journaliste Ibrahima Camara qui a informé l' «Aps». M. Camara a déclaré que c’est un minibus en provenance de Dakar, transportant des passagers en partance pour Waoundé dans le département de Kanel pour l’enterrement d’une dame, qui s’est renversé, faisant ainsi deux morts dont un sur le coup et un autre à l’hôpital de Ourossogui où les blessés ont été acheminés. «Le chauffeur du véhicule qui s'est renversé avait tenté, à plusieurs reprises, de doubler la voiture qui était devant lui, le bus pris par la famille de la défunte pour se rendre à Waoundé. L’accident est survenu dans des conditions d’indiscipline notoire», a expliqué le journaliste et ancien correspondant de «Sud Fm» dans la région de Matam. Il ajoute que depuis Dakar, le chauffeur conduisait de manière maladroite et ne cessait de tenter de dépasser l’autre chauffeur, «qu’il voulait coûte que coûte doubler ».
Sit-in de Pastef Mbao
Les militants du parti Pastef de la commune de Mbao ont tenu hier un sit-in pour dénoncer les arrestations arbitraires de leurs camarades de parti, y compris l’un de leurs responsables du nom de Babacar Ndiaye. Ils exigent sa libération et fustigent également les restrictions des libertés par Macky Sall.
Colère des habitants de la cité Diamalaye
Les habitants de la cité Diamalaye de Yoff haussent le ton. Ils dénoncent les pénuries d’eau quotidiennes et l’occupation anarchique du littoral. Les habitants de la cité Diamalaye étaient sortis pour déverser leur colère sur la Sen’eau et les autorités, pour réclamer des solutions à leurs problèmes.
La douane saisit de 550 kg d’ailerons
Dans le cadre de la lutte contre la criminalité faunique, la brigade spéciale des Douanes de l'aéroport international Blaise Diagne a saisi 11 colis d’ailerons de raies séchés pour un poids total de 550 kg. D’après un communiqué des Douanes, la marchandise était sur le point d’être expédiée en Chine via le fret aérien par une société de pêche basée au Sénégal.Ainsi pour tromper la vigilance des agents des Douanes, ladite société a présenté un permis CITES qui parle d’une espèce non conforme à celle constatée lors du contrôle physique des colis. La valeur totale de la saisie est évaluée à 191 millions francs CFA. Selon la même source, les raies figurent parmi les espèces protégées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).Il faut rappeler que 58,1 kg d’holothuria provenant du Maroc ont été saisis le 26 février dernier à l’AIBD par la même unité douanière.
Ndoye Bane sort le village de Ndoom des ténèbres
Les populations du village de Ndoom situé à 4 km de Pire, chef lieu de la commune du même nom, n’en croient toujours pas leurs yeux. Et pour cause, elles viennent d’être sorties des ténèbres par le maire Mamadou Ndoye Bane qui a procédé au fonctionnement effectif de l’électrification. Il fallait voir la première nuit, ces populations sous les lampadaires partout dans le village. C’était une liesse populaire, avec la participation de toutes les couches de la population. Selon le représentant du chef de village, c’est une doléance depuis les indépendances que le maire Ndoye Bane vient de satisfaire. Il considère que les hommes politiques sénégalais devraient s’inspirer de l’exemple de Ndoye Bane en faisant tout pour respecter leurs engagements vis-à-vis de leurs mandants. Pour Ndoye Bane, si cette doléance est aujourd’hui prise en compte, c’est grâce au Président Macky Sall. Il a pris l’engagement d’atteindre l’électrification universelle dans la commune avant la fin de son mandat à la tête de la commune de Pire.
Chemin de croix à la Cité Soprim
En prélude à la semaine sainte, les fidèles catholiques de la communauté Saint Michel de la Cité Soprim, à leur tête Thimothée Sambou, ont organisé un chemin de croix qui rappelle les dures péripéties de Jésus-Christ avant sa crucifixion sur la croix après avoir auparavant jeûné 40 jours. Un moment fort de prière et de communion qui a servi de prétexte à Marcel Sagna, doyen de la communauté, pour demander aux fidèles de persévérer dans le culte de Dieu durant cette semaine, avant de saluer leur mobilisation pour cette 33e édition de ce chemin de croix vivant entre les cités Soprim et Impôts et Domaines.
Colère contre la hausse des tarifs des minibus Aftu
Des populations de Yeumbeul sont sorties de leurs gonds pour dénoncer la hausse des tarifs des minibus, mais aussi le mutisme des associations de consommateurs face à ce qu’elles considèrent comme une injustice. D’ailleurs, elles comptent, dans les prochains jours, organiser une marche après l’interdiction de leur première demande par le Préfet.
Des cadres musulmans offrent des poches de sang
L’amicale des cadres musulmans du Sénégal (Acms) vole au secours du Centre National de Transfusion Sanguine (Cnts) dont le stock baisse de manière drastique avec moins de 5 poches par jour pendant le mois de Ramadan. Et le carême chrétien est venu davantage compliquer la situation déjà difficile pour les patients qui ont besoin du liquide vital. Afin de répondre à la demande croissante pendant ce mois béni, l'Amicale des Cadres Musulmans du Sénégal (Acms), en collaboration avec le Cnts, a organisé une séance de don de sang samedi dernier après la rupture du jeûne à la mosquée Abou Oubeyda de l’unité 26 des Parcelles assainies. Selon un communiqué de l’amicale, le Cnts a collecté en deux heures 36 poches cruciales de sang, notamment pour les malades ou victimes d’accidents. Responsable du pôle des affaires sociales de l’organisation, Dr Ibrahima Sylla a remercié les donneurs et invité les populations à aider le centre spécialisé à disposer de plus de poches de sang. Et de rappeler le verset du Coran : «Et quiconque sauve un seul homme, c’est comme s’il avait sauvé tous les hommes.»
Ousmane Diagne de Pastef convoqué à la DIC
Militant actif du parti Pastef, Ousmane Diagne n’en a pas encore fini avec la justice. Le coordonnateur de la mafia Kacc-Kacc a reçu hier, chez lui, un agent de la Division des Investigations Criminelles (Dic) qui lui a remis une convocation pour aujourd’hui à 09h. Pour le moment, M. Diagne ignore les raisons de sa convocation. Il faut rappeler toutefois que le coordonnateur de la mafia Kacc-Kacc a été arrêté en août 2022 et inculpé pour diffusion de fausses nouvelles et détournement des Unes de journaux. Ousmane Diagne avait partagé sur sa page facebook des «Unes de journaux détournées». M. Diagne avait bénéficié d’une liberté provisoire.
Un charretier tue son collègue à Gadaye
Une bagarre entre charretiers a viré au drame hier, au quartier Gadaye de Yeumbeul Nord. Cheikhna D. a perdu la vie suite à son altercation avec deux frères, Mamadou D. âgé de 19 ans et Babacar D. âgé de 23 ans. Selon nos sources, Cheikhna s'est battu samedi dernier avec les deux frères. Mais ces derniers sont revenus à la charge hier pour solder leurs comptes avec Cheikhna. Il s'en est alors suivi une vive altercation. Le sieur Babacar a réussi à maîtriser Cheikhna. Moment alors choisi par son jeune frère Mamadou pour sortir un couteau et le poignarder mortellement avant de prendre la fuite. Les limiers de Yeumbeul Asecna ont effectué une descente sur les lieux pour interpeller dans un premier temps Babacar avant d'arrêter Mamadou qui s'était réfugié à la bande des filaos. Pour le moment, les causes de ce meurtre restent inconnues même si d'aucuns évoquent la thèse d'une vengeance car la victime avait l'habitude de bastonner le charretier Mamadou. Nos sources renseignent que la dépouille de la victime est déposée dans une structure sanitaire de la place pour les besoins de l'autopsie.
Mimi décline l’invitation de Macky Sall
Le fossé est devenu tellement grand qu’il n’y a pas espoir de voir le pouvoir et l’opposition se rabibocher. A l’instar de la coalition Yewwi Askan wi, la tête de liste de Benno Bokk Yaakaar (Bby) aux élections législatives a rejeté l’invite du chef de l’Etat. Aminata Touré qui est désormais dans l’aile dure de l’opposition a décliné poliment l’invitation du Président Macky Sall pour prendre part au défilé à la place de la Nation à l’occasion de la fête nationale. Par contre, à titre personnel, elle réclame la restitution de son mandat de député illégalement confisqué par le Président Macky Sall. Et à titre collectif, indique Aminata Touré, les démocrates rappellent l’impossibilité de la candidature du Président Macky Sall à la prochaine élection présidentielle et exigent la participation inclusive de tous les autres candidats.
Issakha Diop et les inondations
Le ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Chargé de la Prévention et de la Gestion des Inondations, Issakha Diop, était à Tivaouane dans le cadre des activités pré-hivernage, mais aussi pour constater de visu l’état d’exécution des projets et programmes de l’Etat en matière de gestion des eaux pluviales. Selon lui, l’objectif est aussi de lancer la campagne « Waajal Nawet » qui consiste à mobiliser tous les acteurs étatiques et communautaires pour mettre le focus sur la prévention des inondations. Il renseigne que déjà, l’Etat du Sénégal a mis la main à la poche, avec un important investissement dans ce sens, avec à la clé des ouvrages érigés dans plusieurs départements du pays. Cette campagne coïncide avec le lancement de la 2e phase du plan décennal de gestion des inondations (2023-2033) qui va permettre à terme de réduire considérablement les impacts négatifs des inondations dans beaucoup de zones du pays