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18 juin 2025
L'AUTRE GANGRENE DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE
Le département de Mbour fait face à de multiples conflits fonciers qui impactent négativement le vécu des populations. L’urbanisation galopante, le tourisme, le développement de l’agro-business pratiqués par des promoteurs créent un stress socioéconomique
Le département de Mbour fait face à de multiples conflits fonciers qui impactent négativement le vécu des populations. L’urbanisation galopante, le tourisme, le développement de l’agro-business pratiqués par des promoteurs créent un stress socio-économique. Diass subit un « accaparement » et des organisations de la société civile le dénoncent.
Diass est l’une des communes impactées par le foncier du fait des nombreux projets qui s’y sont implantés. Le Forum civil et le Collectif pour la valorisation et la préservation des terres paysannes ont tenu un atelier sur la question et ont produit un rapport. « Diass a un sérieux problème d’accaparement de leurs terres sous forme d’attributions abusives et illégales de certaines assiettes. Il s’agit non seulement des projets étatiques mais aussi des occupations privées, qui continuent de dépouiller la commune de son patrimoine foncier avec la complicité des élus locaux », lit-on dans le document.
Diass qui fait face à une absence de terres cultivables semble maintenant déplorer tout ce foncier dédié à des projets de développement et d’intérêt public. Les organisations de la société civiles donnent d’abord l’exemple du projet des 100 000 logements rejeté par les populations. « Les populations n’ont pas été informées du projet du pôle urbain de Dagga Kholpa. Ce projet risque de déstructurer l’unité sociale car ces terres convoitées étaient traditionnelles destinées à l’habitat, à l’agriculture et à l’élevage », expliquent le Forum Civil et le Collectif pour la valorisation des terres paysannes. Ainsi, le village de Ngossekh réclame 4 000 hectares à l’Aibd pour son extension. Les paysans de Mbayard, Raffo, Samkedji ne sont pas en reste. A en croire, le projet du port de Ndayane risque de les dessaisir de leurs terres paysannes. Dans ce lot des localités impactées négativement par « des lotissements illégaux, irréguliers », il y a aussi Boukhou qui réclame 55 ha, estimant que les délibérations ont été entachées d’irrégularités.
Le village de Kandam, a lui un contentieux avec l’Etat sur l’assiette foncière déclassée au profit de l’Egpi (Entreprise générale des gros porteurs industriels) pour la construction d’une gare des porteurs. Les populations de Kandam réclament ces 61 ha 55 ares 61 ca pour l’extension de leur village.
Des villages menacés par l’Aibd et les cimenteries
Sackirak, un quartier de Diass, étouffe aussi et demande à l’Apix 31 ha pour son extension. Il dit être en proie à une menace de déguerpissement par l’Aibd. Quant au village de Thicky, sa préoccupation est relative aux limites des carrières d’argile exploitées par les cimenteries Dangote (359ha) et les Ciments du Sahel (175ha). En somme, pour le Forum civil et le Collectif pour la valorisation des terres paysannes, Diass est victime de « l’accaparement » de son patrimoine foncier, ce qui constitue un frein aux activités agricoles et un coup dur à l’épanouissement des populations. Ils sont d’avis que « seule la sécurité foncière permet la pérennité du monde rural ».
LA PILULE TOUJOURS AMER
L’abondance des légumes dans les marchés dakarois à la faveur de l’arrivée des nouvelles récoltes ne semble pas avoir eu l’effet positif escompté sur les prix qui restent élevés, si l’on en croit plusieurs commerçants interrogés
Dakar, 6 fév (APS) – L’abondance des légumes dans les marchés dakarois à la faveur de l’arrivée des nouvelles récoltes ne semble pas avoir eu l’effet positif escompté sur les prix qui restent élevés, si l’on en croit plusieurs commerçants interrogés par des reporters de l’APS.
En cette période de l’année où les premières productions issues de la campagne maraîchère ont fini de faire leur apparition, les marchés de Castors, de Grand-Dakar et de Nguélaw sont déjà envahies par plusieurs variétés de légumes.
Au marché de Castors, le visiteur est accueilli par les effluves des légumes qui répandent dans l’air un parfume indescriptible.
Daouda Kairé, un jeune vendeur de poivrons, de concombres et de tomates étalés à même le sol, indique que les prix ne sont pas stables sur le marché, malgré des nouvelles récoltes. Ils fluctuent au gré du temps, dit-il.
Il signale que la qualité des légumes laisse parfois à désirer en raison du problème de conservation que rencontrent les vendeurs.
Abondant dans le même sens, Fatimata Diallo, une femme de ménage, déclare à son tour que l’abondance des légumes n’a pas favorisé la stabilité de prix, comme espéré par les clientes.
Mandaw Ndiaye, un vendeur qui expose notamment des choux et des aubergines, soutient lui que la disponibilité des légumes n’a pas encore eu d’impact sur les prix. ‘’Le marché est bien fourni, mais les prix restent chers’’, déplore-t-il.
Venue acheter des légumes, Ndeye Diaw, déplore, elle, la ‘’stagnation’’ des prix, restés chers malgré l’arrivée des nouvelles récoltes.
Cependant, à en croire Diouba Seck, une vendeuse établie au marché Guelew, ces nouvelles récoltes ont bel et bien favorisé une baisse des prix.
Trouvée en train de prendre son petit déjeuner, la vendeuse de piment souligne que le prix de cette denrée est passé de 6000 francs CFA à 2000 francs CFA le kilogramme. Une situation liée, selon elle, à la forte offre actuellement sur le marché.
L'AFFAIRE FONDS COVID ET D'AUTRES SUJETS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Les quotidiens de ce mardi évoquent l'ouverture des enquêtes par le procureur de la République à la suite des détournements présumés des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus.
Dakar, 7 fév (APS) - Les quotidiens manifestent un vif intérêt pour les enquêtes annoncées par le procureur de la République à la suite des détournements présumés des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus.
La Cour des comptes a signalé des malversations dans plusieurs ministères impliqués dans la gestion des fonds publics destinés à éradiquer le Covid-19, en 2020 notamment.
"La machine judiciaire s'emballe", commente Le Soleil, ajoutant que le procureur de la République, Amady Diouf, a demandé à la Direction des investigations criminelles (DIC) d'ouvrir des enquêtes sur l'usage de ces fonds.
"Les premières convocations seront envoyées" aux fonctionnaires concernés dès "cette semaine", affirme L'Observateur, selon lequel on s'achemine "vers une interdiction de sortie du territoire [national] des personnes impliquées" dans la gestion de l'argent alloué à la lutte contre la pandémie de coronavirus.
Il parle d'un "rebondissement spectaculaire" du rapport définitif de la Cour des comptes et publie une liste des noms d'une dizaine de fonctionnaires concernés, selon les contrôleurs financiers, par les "faits visés".
Il n'y a pas que le procureur de la République aux trousses des personnes mises en cause par la Cour des comptes. Un collectif baptisé "Sunuy milliards du ress" (On ne détourne pas impunément notre argent) et le Forum civil jurent que l'impunité ne peut en aucun être garantie à ceux qui auraient utilisé le fonds public de lutte le Covid-19 à leur profit exclusif, selon Sud Quotidien.
"Nous allons continuer à faire notre travail de veille sur ce dossier et pour les autres qui sont dans l'impunité", promet au même journal Birahim Seck, le coordonnateur du Forum civil, une organisation indépendante dédiée à la lutte contre la corruption.
"Cette décision du procureur est un pas important", affirme Moundiaye Cissé, l'un des leaders du collectif baptisé "Sunuy milliards du ress".
M. Cissé demande à l'Assemblée nationale de veiller à ce que les éventuels prévenus soient traduits devant la Haute Cour de justice, pour le cas des ministres, s'ils les faits présumés venaient à être confirmés.
Si les présomptions de la Cour des comptes sont prouvées, les prévenus pourraient être condamnés à des peines variant entre deux et dix ans, tient à faire savoir WalfQuotidien.
"Conformément aux 12 recommandations des enquêteurs, le parquet a été saisi. A son tour, il a ordonné [à la DIC] d'ouvrir une information judiciaire contre les ministres et directeurs épinglés", écrit-il.
Un "festin de Gargantua"
"Il était devenu difficile, pour les pouvoirs publics, de faire l'impasse sur la question. Souhaitons que les investigations ne servent pas à enterrer le dossier (…) C'est l'un des meilleurs moyens pour nos dirigeants de regagner la confiance des citoyens", commente Le Quotidien.
"C'est à saluer. C'est ce que nous demandions. C'est pour voir si les fautes (…) sont avérées", a dit au même journal le militant des droits de l'homme Alioune Tine.
Ce n'est "pas sûr, tient à signaler Le Témoin Quotidien, que l'ouverture d'enquêtes préliminaires suffise à calmer certains secteurs de l'opinion". Il fait allusion aux réclamations faites par certains citoyens, qui exigent que les présomptions de détournement de fonds publics soient étayées.
Tribune pose la question de savoir "à quoi le peuple peut réellement s'attendre des enquêtes" concernant "des plus que proches du chef de l'Etat", à la suite du "festin de Gargantua sur les fonds Covid-19".
Le garde des Sceaux semble lui répondre en rassurant en même temps Bés Bi Le Jour. "Le rapport [de la Cour des comptes] n'a pas été fait pour être rangé dans les tiroirs", rapporte le journal en citant le ministre de la Justice.
Le procureur de la République aussi se veut rassurant. "Toute personne impliquée sera devant la justice", jure Amady Diouf, dans des propos rapportés par le journal EnQuête.
"La justice sénégalaise semble déterminée à élucider l'affaire des milliards présumés détournés", croit Source A.
"Comme promis par le président de la République, le 'suivi' sera fait pour tirer au clair les présumés détournements des fonds dédiés à la gestion de la pandémie de Covid-19", lit-on dans L'As.
LE SENEGAL HOTE DU CONGRES ELECTIF DE L’AIPS/AFRIQUE
L’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS), va accueillir, du 23 au 25 février, le congrès électif de l’Association internationale de la presse sportive section Afrique (AIPS/Afrique).
L’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS), va accueillir, du 23 au 25 février, le congrès électif de l’Association internationale de la presse sportive section Afrique (AIPS/Afrique).
Le choix de confier au Sénégal l’organisation de cette rencontre international réside dans le dynamisme de la structure des journalistes sénégalais qui a été lancée lors de la CAN de football en 1970. «Le choix de confier au Sénégal l’organisation de ce congrès s’explique par le dynamisme de l’ANPS. La visibilité de l’ANPS dépasse les frontières aussi bien dans les compétitions de la CAF, de la FIBA, des Arts martiaux. La presse sénégalaise est là, disponible. On a vu notre dynamisme et on nous demandé d’abriter un congrès. Car l’organisation d’un congrès, c’est du lourd. Aujourd’hui, nous avons un budget à 75 millions de FCFA. Si vous n’avez pas l’appui de l’Etat», cela ne sera pas facile, a souligné Abdoulaye Thiam, président de l’ANPS.
Lors de cet événement majeur qui se tiendra au pays de la «Teranga», le Sénégalais a déjà annoncé sa décision de briguer la présidence de l’AIPS/Afrique, à côté du Marocain Morad Moultouakkil.
Lors de ce conclave, l’ANPS va renouer, cette année, avec le gala annuel qui ne s’est pas tenue depuis 2019, pour cause de la pandémie de la Covid-19. Un Gala qui fête ses cinquante ans et va récompenser les meilleurs sportifs de 2022, dont les lauréats ont été déjà désignés. Cette cérémonie sera agrémentée par une soirée qui sera animé par Youssou Ndour et le «Super Etoile».
LE PLAIDOYER DES ACTEURS POUR BOOSTER LE FOOTBALL LOCAL
Le premier succès décroché au championnat d’Afrique des nations a donné une nouvelle orientation, notamment au football local considéré à tort ou à raison comme le parent pauvre du football sénégalais.
Le premier succès décroché au championnat d’Afrique des nations a donné une nouvelle orientation, notamment au football local considéré à tort ou à raison comme le parent pauvre du football sénégalais. Le constat est unanime chez les observateurs au vu de l’absence chronique des clubs sur la scène internationale mais aussi des difficiles conditions financières de ces clubs et des joueurs. Dans cet élan, les acteurs ont fini de faire le plaidoyer pour le football local et son développement. Des doléances formulées aussi par la Fédération sénégalaise de football, des joueurs et techniciens qui ont déjà trouvé une oreille attentive du président de la République Macky Sall à travers le programme national de soutien au football local annoncé lors de la réception des Lions au Palais présidentiel.
Les résultats positifs engrangés par l’équipe nationale locale au CHAN en Algérie va susciter une nouvelle dynamique pour le football sénégalais et particulièrement pour le football local. Les acteurs sont presque tous unanimes sur la nécessité de booster, de mieux structurer et de valoriser le label local. Pour Mohamed Ghandour, consultant football à la Télévision sénégalais, la victoire des Lions, fruit du travail effectué par les clubs, doit permettre au football sénégalais d’aller aujourd’hui très loin. « Le Jaraaf et Casa sports étaient revenus au-devant de la scène africaine. Teungueth FC a fait du bon travail. Guédiawaye FC est encore là et c’est important. Il faut ensuite féliciter les clubs académiciens que ce soit Diambars, Dakar sacré cœur, Génération foot. Ils ont apporté leur pierre à l’édifice. Le Sénégal est sur le toit de l’Afrique. On a fait un doublé historique. Le Sénégal sort aujourd’hui des joueurs qui sont dans le top mondial et le top africain. On ne peut que continuer à travailler. Il faut aller encore plus loin », note-t-il.
« LE TROPHEE AU CHAN VIENT REGLER ET REMETTRE DE L’ORDRE DANS LE CHAMPIONNAT LOCAL »
Poursuivant son analyse, le consultant estime que cette consécration devrait permettre de revaloriser et restructurer. « Le trophée au Chan vient régler et remettre de l’ordre dans le championnat local et remettre de la structure dans nos clubs nationaux. Il faut revoir le salaire des joueurs. Il faut le revaloriser. Quand je parle des joueurs, je pense à tout ce qui est autour. Je veux parler des coachs, du staff technique. Il faut revoir et redonner de la valeur à ce championnat national. Parce que, aujourd’hui, il nous a donné satisfaction. Il faut restructurer le championnat. Il faut revoir le salaire des joueurs. Il faut remettre l’outil de travail. Un mauvais acteur dans un mauvais rôle ne pourra pas faire une bonne prestation. Il faut donner un sens au travail de nos coachs nationaux. Nos deux coachs qui ont remporté la CAN et le CHAN ont démontré que l’expertise locale est là. Il faut continuer et faire confiance aux enfants du pays, aux footballeurs, aux anciens professionnels qui ont donné tout pour ce pays. Il faut toujours accompagner. Je crois que la Fédération sénégalaise de football est en train de le faire », avance-t-il. S’il se réjouit du résultat, l’ancien international et consultant à la RTS, Cheikh Sidy Ba, a embouché la même trompette en plaidant pour un appui accru afin de permettre aux clubs, nonobstant leur statut de professionnel, d’être plus forts.« Il faut dire bravo au championnat local mais il y a beaucoup d’efforts à faire. Le trophée peut être une source de motivation et d’inspiration. Il faut dire aux autorités de ce pays que le football local a besoin d’un coup de pousse. Parce que cette équipe nationale est l’émanation de nos clubs. On voit que nos clubs n’arrivent pas dans les compétitions internationales. Ils n’arrivent pas à faire des résultats. Donc il y a des problèmes et il faut les régler. On doit donner plus de force à nos clubs. Que ce soit sur le plan de l’organisation financière et technique. Quand le Sénégal gagne ce trophée devant des grandes nations africaines, cela veut dire qu’il y a de la matière. On a besoin de l’accompagnement de l’Etat pour faire des résultats », indique-t-il.
« DONNER LA POSSIBILITE A NOS FOOTBALLEURS, DE POUVOIR BENEFICIER DE CE FOOTBALL »
Si les résultats sont le signe également d’une certaine stabilité au sein des différentes sélections nationales, Mayacine Mar, directeur technique national, résumera en quelques mots les écueils qu’il faudrait lever pour booster le football local. « Tous les résultats sont le fruit d’un travail qui se fait en amont. Aliou Cissé, Malick Daff et les autres sont là depuis cinq à six ans. Parce que nous estimons que pour avoir de bons résultats. Il faut être stable car les matchs ne se gagnent pas sur le terrain mais avant de venir. Pour cela, c’est tout une logistique qui est mise sur place, l’anticipation », confie-t-il, avant d’ajouter : « On ne peut pas voir en 2022 et 2023 des salaires de 100 et 150.000 mille dans les clubs, Ce n’est pas normal. Les joueurs doivent avoir des salaires de 1 million ou 1, 5 million. A l’image des entraineurs qui sont à ce niveau aujourd’hui. L’accompagnement de l’Etat, c’est à ce niveau, c’est donner la possibilité à nos footballeurs qui jouent dans ce championnat local, de pouvoir bénéficier de ce football», exhorte-t-il
LE PLAN DE DEVELOPPEMENT DE L’ETAT POUR UNE NOUVELLE DYNAMIQUE
Ce plaidoyer a trouvé un écho au palais de la République. Le président de la République a eu une oreille attentive après les doléances formulées par le président de la Fédération sénégalaise de football, des joueurs et techniciens. En plus des primes et des terrains offerts aux Champions d’Afrique, le Chef de l’État a annoncé un plan national de développement du football où les clubs pourront bénéficier de l’appui du secteur privé comme public pour sponsoriser les activités du football local. «Il y a donc du sens à poursuivre nos politiques publiques de soutien, d’équipement et d’encadrement pour le plein épanouissement de notre jeunesse sportive. Je demanderai au ministre des Sports en liaison avec la fédération et les équipes de me proposer un programme national de soutien au football local. Il devra intégrer l’appui du secteur privé, des entreprises publiques également pour le sponsoring de notre football local afin de renforcer les moyens de ces équipes. Mais l’État pourra appuyer directement les professionnels », a promis le Chef de l’État.
L’ANC S’ERIGE EN BOUCLIER
L’Alliance pour une nouvelle citoyenneté (ANC) se positionne en bouclier, pour la défense des droits humains en général, et, en particulier, les droits des femmes.
L’Alliance pour une nouvelle citoyenneté (ANC) se positionne en bouclier, pour la défense des droits humains en général, et, en particulier, les droits des femmes. En effet, face à cette situation de «dominées» dont les femmes font l’objet, ces militantes pour la défense des droits de la femme, par la voix de Mme Awa Thiam, exhortent leurs sœurs à se battre pour recouvrer tous leurs droits. Elle a lancé cet appel en marge de son assemblée générale tenue hier, lundi 6 février 2023, à Dakar.
Mme Awa Thiam, philosophe de formation, par ailleurs chercheuse en anthropologie culturelle à la retraite et écrivaine, est d’avis que le poids de la crise au plan mondial comme ici au plan local, pose beaucoup plus de problèmes du côté des femmes. «Vous savez, en ce moment, que le monde est en crise. Et cette crise se répercute partout. Et dans les pays d’Afrique, tels que le Sénégal, la crise se ressent essentiellement du côté des femmes. Les hommes, bien sûr, en souffrent, mais j’ai l’impression que le poids de la crise, au plan mondial comme ici au plan local, pose problème du côté des femmes», a déclaré Mme Awa Thiam, porte-parole de l’Alliance pour une nouvelle citoyenneté (ANC).
Évoquant, par ailleurs, les objectifs de l’ANC dans cette lutte, la chercheuse en anthropologue culturelle à la retraite indique : «ce sont des objectifs qui datent d’il y a très longtemps. Comme vous le savez, les femmes sont dans une situation de dominées. Elles sont dominées dans un système patriarcal et cette domination est encore là. C’est une domination millénaire que les femmes vivent encore aujourd’hui. Et ça se traduit de façons différentes. On s’est beaucoup battu, par exemple, au niveau du Sénégal, pour la parité pendant des décennies. C’était une façon aussi de se battre contre la domination masculine. On se retrouve aujourd’hui avec une loi qui est piétinée.» Elle en veut pour preuve les cas des bureaux de l'Assemblée nationale et des Conseils municipaux. «Prenez le cas de l'Assemblée nationale, il y a une loi qui a été votée. Et qui est-ce qui a violé en premier cette loi ?
C’est l’Etat sénégalais. Si vous prenez en considération la manière dont le bureau de l’assemblée a été mis sur pied, il y a eu un président. En principe, le poste de (premier) vice-président devrait revenir à une dame. On a eu un président, ensuite on a un autre homme (premier) vice-président. Vous prenez tout ce qui concerne les mairies. Sur plus de cinq cents, il n’y a même pas eu trente femmes maires.»
C’est pourquoi l’ANC exhorte les femmes à sa battre pour arracher leur droits. «Il faut simplement que les femmes se battent pour recouvrer tous leurs droits. En fait, elles n’ont pas à recouvrer uniquement des droits, il faut que ces droits-là soient étendus. Qu’elles n’aient pas seulement des postes relativement aux élections, mais qu’on les retrouve au gouvernement, cinquante pour cent, cinquante pour cent», a-telle recommandé.
L’écrivaine s’est aussi prononcée sur le cas de la député Aminata Touré, dite Mimi, déchue de son mandat par le bureau de l’Assemblée nationale. Selon elle, «on se sert de certaines femmes et on les jette après. C’est le sentiment qu’on a eu. Tout le monde a vu qu’elle s’est investie pour ce parti-là ; donc, la moindre des choses, c’était quand-même de lui donner quelque chose de conséquent et non pas de l’humilier comme elle l’a été. Beaucoup de femmes se sont senties humiliées à travers ça».
DECLIC OU UN REVERS DE PLUS DIFFÉRÉ ?
La possibilité donnée au président de la République, Macky Sall, par le Conseil constitutionnel, de délégaliser la loi de 2014 portant baisse du loyer pourrait-elle constituer un début de solution à l’épineuse question de la cherté des prix?
La possibilité donnée au président de la République, Macky Sall, par le Conseil constitutionnel, de délégaliser la loi de 2014 portant baisse du loyer pourrait-elle constituer un début de solution à l’épineuse question de la cherté des prix? L’application du décret qui sera pris par le président de la République, Macky Sall, déterminera son impact.
Le Conseil constitutionnel a autorisé le président de la République, Macky Sall, de délégaliser la loi de 2014 portant baisse du loyer. Le journal l’Observateur a donné l’information la semaine dernière. La décision du président de la République étant motivée par le besoin d’éviter les lourdeurs et longueurs des procédures. Selon toujours le journal, le Conseil constitutionnel a considéré que la requête du Gouvernement est fondée sur l'article 76 de la Constitution qui dispose que «Les matières qui ne sont pas du domaine législatif, en vertu de la présente Constitution, ont un caractère réglementaire.»
Donc, les textes de forme législative intervenus en ces matières peuvent être modifiés par décret. Mieux, il a relevé aussi que les modalités de fixation du loyer relèvent du domaine réglementaire, en vertu des articles 67 et 76 de la Constitution et 572 de la loi portant Code des obligations civiles et commerciales. Les «sept sages» en ont déduit que la loi n°2014-03 du 22 janvier 2014, portant baisse des loyers n'ayant pas été calculés suivant la surface corrigée, est intervenue dans le domaine du règlement. Par sa décision, le Conseil constitutionnel permet ainsi au chef de l’Etat Macky Sall de prendre un décret pour une application effective des prix qu’il a fixés, à l’issue des concertations nationales sur le coût de la vie.
En effet, huit (8) ans après l’échec de la loi de janvier-février 2014 portant baisse des prix du loyer (dans son application effective), le président de la République, Macky Sall, a annoncé, en novembre 2022, de nouvelles directives en vue de baisser les prix du loyer jugé très cher. Une décision qui entre dans ses efforts d’alléger le train de vie des Sénégalais. Le souhait du président de la République étant de réduction de 5% pour les loyers de plus de 500.000 FCFA, de 10% pour ceux allant de 300.000 FCFA à 500.000 FCFA et de 20% pour ceux inférieurs ou égaux à 300.000 FCFA.
A signaler qu’en 2014, le Parlement sénégalais, la XIIe législature, avait adopté une loi salutaire pour alléger les charges des locataires les plus pauvres. Le texte qui était censé réguler une réduction obligatoire de 29% au maximum des loyers inférieurs à 150.000 FCFA, de 14% pour ceux compris entre 150.000 FCFA et 500.000 FCFA et de 4% sur les loyers supérieurs à 500.000 FCFA n’aura pas produit l’effet escompté. Au contraire, cette loi, votée en procédure d’urgence, le 15 janvier et promulguée le 20 janvier 2014, aura été un échec, dans l’effectivité de son application. Les bailleurs ont toujours trouvé des possibilités pour se soustraire à la loi.
Cette loi sur la baisse des loyers n’a pas été calculée suivant la surface corrigée. Dans son article premier, elle indiquait qu’à compter de son entrée en vigueur, les prix des loyers des baux à usage d’habitation, à l’exclusion de ceux dont la fixation a été obtenue suivant la méthode de la surface corrigée, sont baissés ainsi qu’il suit : loyers inférieurs à 150.000 FCFA, soit une baisse de 29% ; ceux compris entre 150.000 FCFA à 500.000 FCFA baissent de 14% ; les loyers supérieurs à 500.000 FCFA devraient diminuer de 4%.
La décision du Conseil constitutionnel qui accède ainsi à la demande du gouvernement, à travers un décret présidentiel, de délégaliser la loi de 2014 portant baisse du loyer pourrait-elle constituer une solution à cette équation de la cherté des prix ? L’avenir ou du moins l’effectivité ou non de l’application du prochain décret qui sera pris dans ce sens par le président de la République, Macky Sall, édifiera les populations.
«NOUS ALLONS CONTINUER À FAIRE NOTRE TRAVAIL DE VEILLE SUR CE DOSSIER ET POUR LES AUTRES QUI SONT DANS L’IMPUNITE...»
Birahim Seck, coordonnateur du forum civil se prononce sur la saisine de la Direction des Investigations criminelles pour des enquêtes préliminaires relatives au rapport de la Cour des comptes
Depuis la publication du rapport de la Cour des comptes, le Forum Civil a toujours soutenu les recommandations de cette Cour demandant l’ouverture d’informations judiciaires sur certains cas évoqués dans ledit Rapport. Pour nous, c´est cette attitude du procureur de la République qui est normale dans un État de droit.
La position du Parquet prouve qu’il n’était pas nécessaire pour le gouvernement, à travers le Premier ministre, le ministre du Budget, le ministre des Affaires étrangères, celui de la Justice, de s´essayer à tous ces exercices d’explications inutiles autour du rapport. Nous allons continuer à faire notre travail de veille sur ce dossier et pour les autres qui sont dans l’impunité à l’instar du contrat d’armement de 45 milliards de FCA concernant le ministère en charge de l´Environnement. Il est inacceptable que le procureur de la République ne se prononce pas sur les autres dossiers de malversation.
Maintenant, pour ce qui concerne l’option du procureur de la République de confier à la Division des investigations criminelles (Dic) cette enquête, nous n’avons aucune observation à faire. Si la loi donne au Procureur la possibilité de choisir la Division des investigations criminelles (Dic), la Section de recherches ou tout autre organe, nous n´y voyons pas de difficultés. Nous présumons du professionnalisme autant des agents de police judiciaire que des Magistrats instructeurs. L’essentiel pour le Forum Civil est que le dossier avance dans le sens d’éclairer les Sénégalais et que les responsabilités soient situées. Jusque-là des personnes sont indexées mais pas déclarées encore coupables.
Le Forum Civil a mis en place un système de monitoring pour ce dossier et nous allons l’élargir à d’autres dossiers du même ordre pour un suivi permanent et efficace.
«CETTE DECISION DU PROCUREUR EST UN PAS IMPORTANT, L’ASSEMBLEE DOIT SUIVRE POUR CE QUI CONCERNE LES MINISTRES»
Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’Ong 3D et membre du collectif « Sunu’y milliards du ress », se prononce la saisine de la Dic pour des enquêtes préliminaires concernant les irrégularités relevées dans la gestion des fonds anti-Covid
Cette décision du procureur de la République est un pas important qu’il ne faut pas négliger même si nous estimons que d’autres pas devraient suivre pour compléter nos attentes. Dès le départ, nous avions demandé à l’État du Sénégal de donner une suite aux recommandations formulées par la Cour des comptes dans ce rapport sur les fonds Force Covid-19 en ouvrant une information judiciaire et au besoin, se faire rembourser l’intégralité des montants présumés détournés.
Dans le communiqué du procureur, on a vu qu’il allait dans ce sens de diligenter non seulement une enquête mais au besoin que les personnes criminelles puissent rembourser, quitte à confisquer leurs biens après avoir fait une enquête de patrimoine. Donc, c’est pour dire une fois de plus que l’annonce de cette enquête est déjà un pas important qui doit être suivi par d’autres pour compléter la chaîne de responsabilité attendue de ce processus-là. Cela dit, je tiens également à préciser que notre démarche s’inscrit dans un exercice pédagogique afin que plus jamais de telles pratiques ne se reproduisent dans notre pays. Nous ne devons plus accepter qu’on gère ce pays dans l’impunité, dans la prévarication de nos ressources. Aujourd’hui, cet exercice devrait faire penser à tout gestionnaire des deniers publics que plus rien ne sera plus comme avant et que s’ils sont tentés de commettre des délits financiers, voilà ce qui les attend. A titre pédagogique, c’est un bon exercice pour ceux qui sont incriminés, mais c’est aussi un cas d’école intéressant pour ceux qui sont en train de gérer mais qui ne sont pas encore incriminés puisque cela va les pousser à faire davantage attention. Ceux qui demain auront également à gérer feront également davantage attention par rapport à leurs actes. L’État n’a pas intérêt à étouffer ce dossier parce que la société civile restera debout pour que la suite nécessaire soit donnée à cette affaire.
Maintenant, pour ce qui concerne les ministres, l’Assemblée nationale doit jouer son rôle en faisant de sorte que les ministres cités dans cette affaire répondent devant la Haute cour de justice. Je rappelle encore une fois de plus que nous avons engagé ce processus à la suite d’un constat amer faisant état d’un détrônement présumé de nos ressources par une minorité pendant que la majorité des Sénégalais souffrait et donc on ne pouvait pas rester les bras croisés par rapport à ce que nous avons appelé un carnage financier. C’est donc la raison pour laquelle, nous nous sommes mobilisés pour déposer hier, une plainte collective au niveau du procureur de la République. Nous restons vigilants et attendons la suite.
KEEMTAAN Gi - CES GENS-LA…
Qui pour dire à ces messieurs et dames qu’ils ne sont pas la République et sont peu dignes de la représenter ? Il leur manque l’étoffe et la carrure pour incarner ou même tout simplement servir la République. Plutôt que de la défendre, ils sont en train de la souiller en détruisant à coups de pioches ce qui reste de ses fondements. La République, fille jalouse de ses attributs, doit avoir beaucoup de dédain pour ces gens sans relief. Quand un Premier ministre pousse la mesquinerie jusqu’à fixer, sans égards pour le peuple souverain, la fin de règne de celui par qui il existe en… 2029, force est d’en déduire que cet homme est peu digne d’incarner cette République qu’il a barbouillée par ce bout de phrase malvenu. Il leur faut donc, non pas trois mandats, mais quatre. De notre belle République, ils veulent faire un royaume, s’amusant avec notre Constitution qu’ils considèrent comme une serpillière. Hélas, ce sont ces mêmes qui prétendent défendre cette République contre « des aventuriers » comme ils disent, qui réduisent notre Charte fondamentale à un bout de chiffon où ils peuvent venir allégrement s’essuyer les pieds. Que ça plaise ou non, de gré ou de force, ils feront du Chef leur candidat en 2024. Eux encore, qui prétendent s’opposer à toutes formes de violence, qui servent des discours va-t-en-guerre. Entre le bout de phrase prononcé à Keur Massar par celui qui perturbe leurs nuits et leur volonté de faire du Chef leur candidat « de gré ou de force » il n’y a apparemment aucune différence sémantique. De gré ou de force, force restera à la loi… On dirait qu’ils n’ont que le mot « force » à la bouche ! Ils promettent de faire face et défendre le Chef,se substituant aux forces de sécurité à qui on souhaite bien du plaisir face à ces gens qui pensent que le pays est leur propriété ad vitam aeternam. Et plutôt que de réconcilier la jeunesse de ce pays, un ministre verse dans l’arrogance et appelle à la confrontation, donnant rendez-vous aux sauvageons de la majorité présidentielle — ou de ce qui en reste ! — à la Cité Keur Gorgui pour la mère des batailles. Comme si les habitants de cette cité n’aspiraient pas à la tranquillité chez eux ! Il faut que les gens du pouvoir arrêtent la surenchère. Le Sénégal n’est pas vacciné contre une guerre civile. Nous sommes même à deux pas de la réalisation de ce scénario macabre. On ne fait pas face à son peuple. Le penser, c’est s’autodétruire. C’est là où l’on se demande s’ils ont assez de jugeote pour tenir des propos aussi irresponsables et se réclamer républicains. Encore une fois, aujourd’hui, prétendre à un troisième mandat nous parait immoral et abject. Là réside le vrai terreau de la violence. Et pas ailleurs ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
CHEIKH ANTA DIOP, 37 ANS DEJA !
Savant de dimension mondiale, historien, anthropologue, intellectuel, homme politique, Cheikh Anta Diop, décédé le 7 février 1986, continue encore de marquer la conscience des Sénégalais. Et, par-delà, des Africains et de tous les Noirs du monde. De plus en plus, une frange de la jeunesse s’approprie sa pensée à travers des productions. Ce mercredi 7 février marque la 37e année de la disparition de ce grand homme du savoir qui repose à Thieytou devenue une terre de référence. L’université de Dakar porte son nom. Homme politique, il avait créé le Rassemblement national démocratique (Rnd) et dirigeait le laboratoire de carbone 14 de l’Ifan (Institut fondamental d’Afrique noire). Les Africains ne t’oublieront jamais, illustre Pharaon du Savoir !
ENQUETE SUR LES FONDS COVID LE SPECTRE DE LA CREI !
Pour de nombreux lecteurs et observateurs, les enquêtes relatives au « Covid-Gate » risquent d’être comme celles de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) des années du procureur Alioune Ndao. Autrement dit, les autorités risquent de dresser une longue liste de « Ndioublang » avant d’en faire un tri « sélectif » à la… Karim Wade. C’est-à-dire choisir un lampiste dans cette liste et le juger pour l’exemple. Et pour les autres, suspendre une épée de Damoclès ou un gourdin présidentiel au-dessus de leurs têtes dans le but de décourager toute tentative de trahison politique…surtout en perspective de 2024 ! En tout cas, dans le communiqué reçu au quotidien « Le Témoin », le Parquet de Dakar dit avoir été saisi par le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et la Cour des comptes suite au rapport définitif de cette dernière portant contrôle de la Gestion du Fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets de la COVID- Gestion 2020- 2021 audit dont la mission consistait à passer en revue et à vérifier, au-delà des actes de gestion, si les ressources mobilisées ont été utilisées conformément à la réglementation en vigueur et aux principes de bonne gestion..(…). A l’analyse des informations contenues dans le rapport faisant présumer de potentielles violations de la loi et l’existence d’infractions pénales notamment des atteintes aux deniers publics et autres infractions assimilées telles la corruption et l’abus de fonction, le Parquet dit avoir demandé aux unités de la police judiciaire de la Division des Investigations Criminelles de faire des enquêtes préliminaires aux fins de constater la matérialité des faits dénoncés, d’en rassembler les preuves, d’élucider les circonstances qui ont entouré les actes sus évoqués et d’identifier « S’il y a lieu, l’ensemble des auteurs et des personnes qui ont facilité ou aidé à la commission des faits ou profité d’une manière ou d’une autre des produits du crime. Ces enquêtes, au regard de la gravité des faits dénoncés et de la nature des fonds en question, devront être débutées sans délai et conduites avec célérité ainsi qu’une grande rigueur aussi bien professionnelle que procédurale » poursuit le communiqué du Procureur de la République. Selon Amady Diouf, s’il a décidé de faire déclencher des enquêtes, c’est parce qu’elles permettent à terme de sanctionner et de dissuader des faits qui sont d’autant plus graves qu’ils perturbent gravement l’ordre public économique et l’ordre public de manière générale. Après lecture de ce communiqué, nombreux sont les lecteurs, observateurs politiques, avocats etc… qui ont appelé la rédaction du quotidien « Le Témoin » pour nous renvoyer à la longue liste de voleurs publiée en 2012 par le procureur d’alors de la Crei Alioune Ndao. A travers une conférence de presse euphorique synonyme d’un tribunal des vainqueurs, le Parquet avait exhibé des trophées de guerre dans la galerie d’une gouvernance sobre et vertueuse. Au finish, rien ! Aujourd’hui le spectre de la Crei plane sur l’affaire des pilleurs et voleurs du Covid19.
16 PELERINS NIGERIANS TUES AU BURKINA SUR LE CHEMIN DE KAOLACK, ABUJA DEMANDE JUSTICE…
Les relations diplomatiques entre Abuja et Ouagadougou ont connu une surchauffe suite à une attaque terroriste meurtrière contre un bus transportant des pèlerins nigérians devant venir à Kaolack auprès de la grande famille Niassène. Le président Muhammadu Buhari a déclaré lundi avoir reçu la tragique nouvelle du meurtre de 16 pèlerins musulmans nigérians alors qu’ils se rendaient à Kaolack, au Sénégal, lorsque les bus les transportant ont été attaqués par des armes à feu au Burkina Faso. Dans une déclaration du porte-parole présidentiel, Garba Shehu, le président Buhari a exprimé ses condoléances et a prié pour la sécurité des autres Nigérians bloqués au Burkina Faso. Selon le communiqué, le ministère des Affaires étrangères, par l’intermédiaire de l’ambassade du Nigéria au Burkina Faso, s’engage auprès des autorités burkinabés et attend le résultat de leur enquête sur cet incident malheureux et, si nécessaire, pour s’assurer que tous les coupables sont sanctionnés de manière appropriée. Le Gouvernement nigérian mettra tout en œuvre pour mettre en sécurité les dépouilles mortelles des personnes décédées et des survivants de l’attaque. Le secrétaire national de l’organisme islamique Sayyidi Yahaya a révélé que les adhérents de Tijjaniyya dans le monde entier sont connus pour rendre régulièrement «hommage à leur chef, Sheikhul-Islam Alhaji Ibrahim Niasse Al-Kaulahee, en particulier pour les conférences et les célébrations de Maulid». Au cours de ces déplacements, selon lui, « des convois de véhicules en provenance du Nigéria traversaient les frontières internationales vers Kaolack, au Sénégal, à travers des pays comme le Niger, le Burkina-Faso et le Mali », Il a déclaré qu’au cours du voyage de cette année, une délégation de Nigérians, dans un convoi de luxueux véhicules et de minibus, a été arrêtée par l’armée burkinabé en patrouille et obligée de débarquer des bus. Il a révélé que les Nigérians « ont été sélectionnés au hasard sans aucun interrogatoire et abattus de sang-froid dans une horrible démonstration de bestialité. «Le nombre actuel de victimes est de 16 morts, tandis que certains véhicules et leurs occupants n’ont pas encore été retrouvés ».
…OUAGADOUGOU TEMPERE ET OUVRE UNE ENQUETE
Les autorités du Burkina on cherché à rassurer le Nigéria sur cette affaire. « Le Gouvernement voudrait rassurer la partie nigériane qu’aucune information, ni plainte officielle n’a été enregistrée jusqu’à ce jour, cependant des enquêtes sont ouvertes pour élucider cette affaire. Pour ce faire, le Gouvernement du Burkina Faso souhaiterait l’accompagnement de la partie nigériane pour mener à bien cette enquête » souligne un communiqué du gouvernement burkinabé. Qui ajoute qu’ « en outre, le ministère voudrait relever que lorsque les Autorités burkinabé ont été saisies de l’initiative de ce voyage des pèlerins, les services compétents ont formellement déconseillé d’emprunter cet axe au regard des risques élevés d’attaques terroristes dans cette zone du territoire national. En effet, cet axe enregistre fréquemment des incidents terroristes, notamment des attaques d’engins explosifs improvisés et des embuscades contre les Forces de défense et de sécurité ». Le Gouvernement du Burkina Faso tient à attirer l’attention de la communauté internationale sur le nouveau mode opératoire des groupes armés terroristes qui s’attaquent aux convois civils, érigent des postes de contrôle suivis parfois d’assassinat de passagers civils. La perfidie dont ils font usage les amène à porter les uniformes des Forces de Défense et de Sécurité, selon le gouvernement du Faso. Qui a rappelé le cas récent d’enlèvement et de tuerie perpétrés par des groupes armés terroristes sur 16 voyageurs civils sur l’axe Banfora-Mangodara, dans la région des Cascades le 30 janvier 2023.
SITUATION POLITIQUE RETOUR DE PARQUET A DAKAR POUR LES 15 JEUNES DE PASTEF, LES 9 DE DIOURBEL JUGES LE MERCREDI
Les 15 jeunes de Pastef arrêtés le jeudi 02 février à la Cité Keur Gorgui pour avoir voulu rallier la maison de leur leader Ousmane Sonko attendu ce jour-là pour son procès en diffamation contre le ministre Mame Mbaye Niang ont fait l’objet d’un retour de parquet. Ces 15 jeunes dont 3 mineurs disséminés entre les brigades de Ouakam, Foire et Thiong seront à nouveau devant le Procureur aujourd’hui pour connaître leur sort, selon Me Khoureyssi Ba. A ces jeunes gens, il faut ajouter 9 autres militants de Pastéf qui ont connu le même sort à Diourbel lors d’une manifestation dénommée « Wer ndombo ». Ces derniers ont été arrêtés samedi matin dans le cadre d’une tournée de sensibilisation sur la révision des listes appelée « Wër - Ndombo ». Ils étaient en train de distribuer des flyers non loin du lycée technique Cheikh Ahmadou Bamba lorsqu’ils ont été appréhendés par des policiers. Ils seront jugés par le tribunal de Diourbel ce mercredi. Au cours du week-end, le président Ousmane Sonko a fait le tour des brigades de gendarmerie pour essayer de rencontrer ses militants arrêtés. Il a essuyé un refus des forces de sécurité partout où il est passé au motif qu’ « on n’est pas un jour ouvrable ». « Chers compatriotes, nous avons été trop patients, voire passifs face aux agissements de Macky Sall et de ses ministres de l’Intérieur et de la Justice. Il urge de mettre un terme à cette frénésie d’arrestations arbitraires, de tortures et d’humiliations. Des correspondances sont en train d’être adressées à toutes les organisations de défense de droits de l’homme pour les sensibiliser sur tous les cas d’agression dont nous faisons l’objet depuis des années. Nous prendrons toutes les dispositions et vous donnerons prochainement les consignes pour mettre un terme à ces abus » avait écrit le patron de Pastef sur sa page. Ousmane Sonko avait prévu de retourner ce lundi sur des différents endroits pour voir ses partisans arrêtés