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17 août 2025
JOAL EST UN HUB HALIEUTIQUE
Une infrastructure moderne de transformation des produits halieutiques a été réceptionnée ce samedi par les femmes transformatrices de Joal. Elle est construite et équipée à hauteur de cinq cent cinquante-cinq millions de Francs (555.000.000)
Une infrastructure moderne de transformation des produits halieutiques a été réceptionnée ce samedi par les femmes transformatrices de Joal. Elle est construite et équipée à hauteur de cinq cent cinquante-cinq millions de Francs (555.000.000) par le Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC).
30.0000 tonnes de poissons séchés et d’autres produits halieutiques sont transformés par an, à Joal pour une valeur estimée à 32 milliards FCFA.
Aujourd’hui, Joal est un Hub halieutique ce qui justifie la présence de nos frères des pays limitrophes du Burkina Faso, du Mali,de la Gambie,de la Côte D’ivoire et du Togo.
Ce site participe à l’amélioration de la qualité des produits transformés », a expliqué le ministre de la pêche et de l’économie maritime, Pape Sagna Mbaye.
Construite sur une surface de 6.227 m2, elle comprend deux hangars comportant 16 fours ftt chacun soit un total de 32 fours ftt, 3 hangars avec 7 fours traditionnels soit un total de 21 fours traditionnels.
Il est aussi composé d’un bâtiment administratif avec un bureau et une salle de réunion, un service médical, 7 magasins de stockage et une pouponnière.
Cette infrastructure va contribuer à l’amélioration des conditions de travail des femmes transformatrices de Tann, à la création d’emplois, à la labellisation des produits pour faciliter l’accès au marché africain dans un contexte d’opérationnalisation de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAF).
Awa Diagne, porte-parole des femmes transformatrices de Joal, a plaidé pour la labellisation de leur produit afin qu’elles puissent l’exporter vers l’international.
Une demande bien accueillie par le ministre qui les a rassurées quant au souhait de l’Etat qui cherche à voir « les moyens pour labelliser le made in Sénégal et qu’il puisse être vendu au-delà nos frontières ».
Le maire de Joal, Aïssatou Sophie Gladima a rappelé que sur les 114 groupements de femmes que compte sa commune, seuls 33 ont été formés. Elle promet que d’autres groupements vont suivre. Aïssatou Sophie Gladima a invité les femmes transformatrices à beaucoup plus d’hygiène et de propreté dans les produits transformés.
MARAM KAÏRÉ ÉLEVÉ AU GRADE DE COMMANDEUR DE L’ORDRE NATIONAL DU LION
Pour services rendus à la Nation, l’astronome sénégalais Maram Kaïré a été élevé à titre exceptionnel au grade de Commandeur de l’ordre du Lion par le président de la République Macky Sall, ce vendredi 24 mars 2023.
Pour services rendus à la Nation, l’astronome sénégalais Maram Kaïré a été élevé à titre exceptionnel au grade de Commandeur de l’ordre du Lion par le président de la République Macky Sall, ce vendredi 24 mars 2023.
Cette distinction intervient en marge de la diffusion en première, hier au théâtre national Daniel Sorano, du film Star chaser of Senegal (le chasseur d’étoiles du Sénégal). Une production qui retrace le parcours de l’homme dont le nom, « Maramkaïré », a été attribué à l’astéroïde 35462.
« J’exprime toute ma reconnaissance et ma profonde gratitude à Son Excellence M. Macky Sall, président de la République, pour cet honneur, a déclaré le nouveau Commandeur de l’Ordre national du Lion. Cette décision prise par le Président lors de la Première du film STAR CHASERS OF SENEGAL au Grand Théâtre National, accompagne (celle) de créer l’ASES (Agence Sénégalaise d’Etudes Spatiales), qui coordonnera toute l’activité spatiale du Sénégal. »
Lors de la même cérémonie protocolaire, d’autres personnes ont été élevées au grade d’officiers de l’ordre national du Lion, c’est le cas notamment des astronomes Pr. Baidy Demba Diop et Ibrahima GUEYE de L’ASPA.
L'APR ET SES ALLIÉS VEULENT PRÉSERVER LES ACQUIS DÉMOCRATIQUES DU SÉNÉGAL
Au cours d’un Secrétariat exécutif national aux allures de conseil de guerre, le président de l’Apr, Macky Sall, a lancé ”un message fort, fédérateur et mobilisateur” aux militants
Au cours d’un Secrétariat exécutif national aux allures de conseil de guerre, le président de l’Apr, Macky Sall, a lancé ”un message fort, fédérateur et mobilisateur” aux militants. En effet, célébrant -aux côtés de la première dame et des militants- le onzième anniversaire de son accession à la magistrature suprême (25 mars 2012), dans un climat social tendu, il a réaffirmé ”le rejet de toute forme de violence”.
”S’inclinant devant la mémoire des jeunes tombés dans le cadre des manifestations notamment le jeune Mamadou Ly alias Doudou Fall et le jeune Korka Sy”, il en a profité pour mettre en garde les fauteurs de ces troubles.
“L’Alliance pour la République et ses alliés ne sauraient accepter la remise en cause de nos acquis démocratiques ainsi que les avancées décisives pour le développement économique et social de notre pays”, renchérit le Sen de l’Apr dans sa déclaration lue par le porte-parole du parti, Seydou Guèye.
Le leader de la coalition Benno Bokk Yakaar a,cependant, exhorté les acteurs à ”consolider les fondements démocratiques de notre nation”.
IDRISSA SECK ANNONCE UNE IMPORTANTE DÉCLARATION POUR CE LUNDI
Le patron du parti Rewmi va se prononcer sur l’actualité politique nationale
Le patron du parti Rewmi va se prononcer sur l’actualité politique nationale. Idrissa Seck va faire une « importante déclaration » au cours d’un face-à-face avec la presse ce lundi 27 mars, a-t-on appris de son service communication.
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NOUS SOMMES APTES POUR TOUTES LES COMPÉPITIONS
S.EM., Sönke SIEMON, l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, malgré la cour assidue que font la Turquie, la Chine et la Russie à l’Afrique, estime son pays serein parce que possédant de bons arguments, surtout économique
L’association des professeurs d’allemand du Sénégal (APAS) a tenu la 3è édition des journées pédagogiques de sa discipline les 20 et 21 mars, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en collaboration avec l’Institut Goethe de Dakar, le centre culturel allemand. En prélude à cette rencontre, une réception a été organisée à la résidence de Sönke SIEMON, l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Sénégal, en présence desdits professeurs.
En marge de cette réception, AfrocaGlobe Tv a interpellé le diplomate allemand sur diverses questions relatives à la coopération germano-sénégalaises. Son Excellence s'est prêté à toutes nos questions sans détour : du cadre global de la coopération, au point d’orge de la coopération militaire, des opportunités offertes aux germanisants, à la politique éventuel pour dynamiser l’attrait de l’allemand pour les collégiens, en passant par la révision ou non des bases de la coopération allemande dans un contexte où, de nouveaux partenaires tels que la Chine, la Turquie, la Russie se déploient de plus en plus sur le continent avec leur puissance de feu.
Pour le diplomate allemand, c’est une bonne nouvelle pour l’Afrique d’avoir de nouveaux partenaires qui s’intéressent à elle. Il revient à l’Afrique de savoir tirer son épingle du jeu avec chaque partenaire. En tout état de cause, en ce qui concerne l’Allemagne, elle a des arguments de poids de quoi séduire l’Afrique, notamment son économie, dont il faut le rappeler est la première de la zone euro.
Par conséquent, Berlin reste sereine face à l’arrivée de ces nouveaux acteurs qui viennent avec leur puissance de feu, faire des avances la belle Afrique et qui sont prêts à ravir la vedette aux concurrents traditionnels composés de l'Europe et des Etats-Unis. Que le meilleur gagne, c'est le mot d'odrde de Sönke SIEMON sur cette question. Voir son entretien sur AfricaGlobe Tv et Seneplus.
(Nous nous excusons pour la qualité du son de la vidéo)
LA VICTOIRE DES LIONS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE SAMEDI
Les quotidiens parus ce samedi, commentent la victoire des Lions de la Teranga face au Mozambique, hier, en match comptant pour la troisième journée des éliminatoires de la CAN 2024, ainsi que l'actualité politique et économique.
Dakar,25 mars (APS) -Les quotidiens parvenus, ce samedi, à l'APS, ont largement commenté la victoire de l’équipe nationale de football sur celle du Mozambique, hier, en match comptant pour la troisième journée des éliminatoires de la CAN 2024, tout en continuant à garder un œil sur des sujets politiques et économiques.
Le Sénégal a battu le Mozambique, 5-1, vendredi, en match comptant pour la troisième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations prévue en 2024 en Côte d’Ivoire.
Les buts sénégalais ont été inscrits par Youssouf Sabaly (10e mn), Sadio Mané (15e mn), Ilimane Ndiaye (30e mn), Boulaye Dia (35e mn) et Habib Diallo (88e mn).
Les ‘’Mambas’’ du Mozambique parviendront à réduire le score à la 47e mn par un de Gilclo Vilanculos.
‘’Sans forcer, l’équipe nationale du Sénégal a écrasé celle du Mozambique (5-1), hier, en troisième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2024, dans la poule L'', écrit le quotidien spécialisé Stades.
Sud Quotidien commente également ce succès du Sénégal en parlant de ‘’Lions en taille patron’’. Il cite par ailleurs le sélectionneur Aliou Cissé qui se dit ‘’satisfait de ce résultat qui permet de préparer le match retour''.
‘’Les Lions s’offrent une balade et se rapprochent de la qualification’’, relate WalfQuotiden.
Le même journal parle d’un succès qui permet aux Lions de ‘’se rapprocher de la Côte d’ivoire, pays d’accueil de cette grande messe du football africain''.
La publication renseigne également que la dernière fois que les ‘’Lions ont explosé les filets adverses à quatre reprises à la pause remonte au 9 octobre 2010'', face à l’Ile Maurice au Stade Léopold Sédar Senghor.
Le Soleil fait également le focus sur la victoire de l’équipe nationale de football en titrant à sa une ‘’Les Lions toutes griffes dehors’’.
‘’C’était un match important, parce qu’on était très attendu, notamment après la coupe du monde. Vu le résultat du match Rwanda-Bénin, sur le plan comptable, il fallait larguer le Mozambique à 5 points’’, ajoute le même journal en rapportant la déclaration d'après match du sélectionneur des Lions Aliou Cissé.
Le sucre introuvable
Après l’euphorie qui a accompagné la victoire des Lions, le journal le Soleil, alerte sur l’apparition de la grippe aviaire qui fait des ravages à Potou (Louga).
Il note que le service de l’élevage a procédé à l’élimination de plus de ‘’sept mille sujets et mis en place un dispositif d’alerte et de veille pour éviter la propagation dans la zone déclarée ‘’zone infestée’’.
Le Soleil s’est également intéressé à la pénurie annoncée du sucre chez les détaillants à Dakar. A cet effet, il s’est entretenu avec le président de l’association des détaillants et boutiquiers Oumar Diallo qui évoque une éventuelle ‘’rupture totale et demande à la Compagnie sucrière sénégalaise de réduire le prix et d’accélérer le processus de livraison''.
Dans une perspective de trouver une solution à la pénurie annoncée de sucre, ‘’la CCS va ouvrir, à partir de lundi, un dépôt à hann-Bel-Air pour approvisionner les détaillants'', ajoute le journal en citant le chef du service régional du commerce à Dakar.
Le journal Walf Quotidien s’éloigne des autres sujets en s’intéressant aux questions politiques.
‘’Macky seul contre tous'', écrit le journal à sa une, en faisant allusion à ce qu’il appelle ‘’la multiplication des initiatives'' pour faire barrage au président Sacky Sall.
Sud quotidien se montre également intéressé par cette question en relevant que quelque ‘’64 organisations politiques, syndicales, citoyennes, de la société civile et des personnalités indépendantes ont procédé à la signature de l’acte de création de la plateforme de lutte pour la défense et la consolidation de la démocratie''
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JE NÉGOCIE AVEC DES GROUPES ARMÉS POUR SECURISER LES ELECTIONS
Dans une interview à RFI et France 24, Abdoulaye Bathily, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Libye, regrette que le Parlement libyen – la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État, basé à Tripoli – « traîne des pieds »
Dans une interview à RFI et France 24, le Sénégalais Abdoulaye Bathily, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Libye, regrette que le Parlement libyen – la Chambre des représentants, basée à l’Est, et le Haut Conseil d’État, basé à Tripoli, à l’Ouest – « traîne des pieds » pour aller aux élections.
M.P. : Monsieur Abdoulaye Bathily, il y a un mois, vous avez présenté au Conseil de sécurité des Nations unies une nouvelle initiative pour tenter de sortir enfin de l’impasse libyenne. Cette initiative prévoit notamment des élections présidentielle et législatives d’ici la fin de cette année 2023. On se souvient qu’en 2021, des élections devaient se tenir, mais tout a été bloqué en raison des tensions entre le camp de l‘Est et celui de l‘Ouest. Or ces tensions n’ont pas disparu, loin de là. Expliquez-nous pourquoi vous espérez que cette fois, ça va marcher ?
Je pense que, cette fois-ci, il faut le dire, la plupart des acteurs libyens sont décidés à aller aux élections, veulent aller aux élections. Et en réalité, il n’y a que quelques responsables en position institutionnelle qui ne veulent pas des élections, ou tout au moins qui traînent les pieds. Et il faut créer les conditions pour que la question électorale ne reste pas entre les mains de cette minorité qui bloque, mais que la question électorale concerne l’ensemble des segments de la société. Il y a l’institution législative, la Chambre des représentants et le Haut conseil d’État qui ont en charge la partie législative. Mais il faut dire que, depuis un an, ces deux chambres n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la base constitutionnelle et sur la base des lois électorales. Mais récemment, elles sont venues avec une proposition, c’est-à-dire l’amendement constitutionnel n°13, sur lequel je n’ai pas d’objection majeure. Mais il faut le dire, il y a d’autres questions importantes qui restent à régler : la question par exemple des lois électorales, la question de l’éligibilité des candidats.
Christophe Boisbouvier : Abdoulaye Bathily, arrêtons nous sur ces deux assemblées législatives dont vous venez de parler et qui « trainent des pieds », comme vous dites. Elles sont rivales, l’une à l’Est, l’autre à l’Ouest. Mais elles sont toutes les deux d’accord sur un point en effet, elles ne veulent pas de votre plan. Elles vous accusent d’ingérence. Est-ce qu’elles ne cherchent pas surtout en réalité à « jouer la montre » pour empêcher toute élection afin que chaque député, chaque sénateur puisse garder son siège le plus longtemps possible ?
Il n’y a pas d’ingérence de notre part. Qu’est-ce qu’il y a de notre part ? Il y a un appel à la responsabilité, responsabilité politique, responsabilité morale, responsabilité aussi légale. Parce que ces deux chambres ont perdu leur légitimité dès lors qu’elles ont été élues respectivement en 2012 et 2014. Et depuis lors, aucune élection n’a mis en jeu leur mandat. Et par conséquent, la prolongation de cette situation intérimaire évidemment les arrange sans doute, mais n’arrange pas la majorité des Libyens qui veulent aujourd’hui, après s’être inscrits massivement sur les listes électorales, que des institutions légitimées par les urnes soient mises en place. Et aujourd’hui, il s’agit justement de faire en sorte que la question électorale soit étendue à d’autres segments de la société qui interviennent sur ce processus. C’est dans ce sens-là que, depuis quelques mois déjà, j’ai engagé les consultations et la négociation, non seulement avec les partis politiques, mais aussi les groupes de femmes, les groupes de jeunes, mais également les groupes sécuritaires. La situation sécuritaire en Libye est très préoccupante. Ce sont des institutions sécuritaires qui sont fragmentées : il y a les miliciens, il y a les groupes armés, il y a des mercenaires. Il y a toute une situation préoccupante qu’il faut aussi régler pour que les élections se tiennent. Or jusqu’ici, le débat électoral ne tient pas compte de cette dimension-là. J’ai déjà engagé, grâce au soutien du Comité militaire 5+5 [5 membres du gouvernement libyen légitime et 5 membres des forces de Khalifa Haftar, Ndlr], des pourparlers, des discussions, et même des négociations avec des groupes armés de l’Est et de l’Ouest qui sont d’accord pour participer à la sécurisation du processus électoral. Et je continue cette discussion là. Dans les prochains jours, je vais également aller dans certains pays voisins de la Libye, à la frontière, au Soudan, au Tchad, au Niger. Un comité de liaison sous l’autorité du Comité militaire conjoint 5+5 a été mis en place. Il faudra discuter avec les autorités de ces pays également sur la question des mercenaires, sur la question des groupes armés, en particulier dans la région Sud. Donc, aujourd’hui, il s’agit de créer les conditions pour que la question électorale dépasse les rivalités, les débats internes à ces deux chambres qui ne veulent pas avancer. Il s’agit que la société libyenne, qui aujourd’hui en a marre de ces groupes de politiques qui veulent conserver leurs sièges, il s’agit que cette société libyenne puisse avoir l’occasion d’ouvrir une nouvelle perspective pour le pays.
M.P. : Abdoulaye Bathily, parlons maintenant de l’exécutif. À Tripoli, le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah a plutôt bien accueilli votre initiative. Mais est-ce le cas de son rival Fathi Bachagha ? Et à Benghazi, est-ce que l’homme fort, le maréchal Khalifa Haftar est d’accord ? On le dit assez réservé ?
Ces derniers jours, j’ai pris contact avec tous ceux que vous venez de nommer : le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah à l’Ouest, le maréchal Khalifa Haftar. Et je suis en contact permanent avec ce dernier : il est pour les élections, il est pour mon initiative. J’ai pris contact avec Fathi Bachagha, l’autre Premier ministre qui est à l’Est également, il m’a dit très clairement qu’il est pour les élections. Donc, aujourd’hui, il faut le dire, la plupart des acteurs, y compris le conseil présidentiel qui a également apporté son soutien à cette initiative, vont dans le sens vraiment de sortir le pays de l’impasse. C’est ceux qui veulent perpétuer la situation actuelle, qui veulent bloquer. Mais, je dois dire que l’écrasante majorité de la population libyenne voudrait que les élections puissent se tenir et nous maintenons le cap dans ces conditions.
C.B. : L’une des causes de l’annulation des élections de 2021, c’est la querelle, vous le savez bien, sur la question d’éligibilité à la présidentielle. Et pour dire les choses simplement, le camp de l’Ouest veut interdire la candidature d’un militaire et d’un binational. Or, il se trouve que l’homme fort de l’Est, le maréchal Haftar, est non seulement un militaire mais un binational, Libyen et Américain. Le Premier ministre de Tripoli, Abdel Hamid Dbeibah, vient de déclarer : « Il est inacceptable de voir revenir un régime militaire ». Est-ce qu’il n’y a pas un blocage de ce côté-là ?
Ce qui est clair, c’est que les Nations unies sont pour des élections inclusives. Dans l’état actuel de la Libye, il n’est pas acceptable que des candidats puissent être, pour des raisons politiques, écartés de l’élection présidentielle. Cela porterait un grave préjudice à l’unité territoriale du pays, cela porterait un grave préjudice à la société libyenne. Aujourd’hui, une telle prise de position nous amènerait à une situation non seulement de blocage, mais à une situation d’aggravation de la crise. Une crise qui déjà a des conséquences néfastes pour tous les pays frontaliers de la Libye. Je pense au Sahel, à tous les pays du Sahel qui subissent les conséquences de cette crise libyenne et du vide sécuritaire. La Libye est un marché d’armes à ciel ouvert, une sorte même de supermarché.
M.P. : On sait que les Américains cherchent une solution en Libye. On sait que les Russes jouent aussi un rôle très important en Libye. Ils soutiennent notamment à l’Est le maréchal Haftar. Donc, en fait, pour trouver une solution, il faut quand même que les Américains et les Russes s’entendent. Or depuis un an, depuis la guerre en Ukraine, ils sont à couteaux tirés, c’est le moins qu’on puisse dire, est-ce que cela veut dire que vos efforts sont voués à l’échec, comme cela a été le cas pour tous vos prédécesseurs ?
Jusqu’ici, je dois dire que le tour que j’ai fait, de tous les pays concernés par la crise libyenne, montre qu’en réalité, il y a une volonté exprimée des uns et des autres de participer à la solution de la crise. Je suis allé dans tous les pays voisins, aussi bien en Turquie, au Qatar, aux Émirats arabes unis, en Égypte, en Algérie, au Maroc, et bien entendu en Tunisie, mais également dans tous les pays européens : l’Italie, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Russie, je suis allé à Moscou. Et le message que j’ai donné à tous ces pays, c’est que oui, les uns et les autres sont concernés par ce qui se passe aujourd’hui en Libye, mais il est important qu’on donne la chance au peuple libyen de forger son destin à travers des élections libres, démocratiques et transparentes. Et ce qu’on m’a répondu, c’est que, effectivement, il y a un accord sur cela parce que la prolongation de cette crise porte en germe l’aggravation de la crise non seulement en Afrique, mais également dans toute la région de la Méditerranée. Et bien entendu, il faut mettre fin à cette situation avant que la crise ne prenne de nouvelles proportions internationales. Parce que je dis que, s’il y avait une Coupe du monde en politique, la Libye serait qualifiée automatiquement, parce que beaucoup de pays sont déjà en train de jouer sur ce terrain, il faut mettre fin à ce jeu.
C.B. : Merci Abdoulaye Bathily de nous avoir accordé cet entretien.
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LES LIONS SE RAPPROCHENT DE LA QUALIFICATION À LA CAN 2024
Youssou Sabaly, Sadio Mané, Ilimane Ndiaye, Boulaye Dia et Habib Diallo ont scellé le sort des Mambas (5 à 1).
Le Sénégal s’est offert une ballade en atomisant hier, vendredi 24 mars, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, le Mozambique, dans le cadre de la troisième journée des éliminatoires pour la Coupe d’Afrique des nations « Côte d’Ivoire » 2024. Youssou Sabaly, Sadio Mané, Ilimane Ndiaye, Boulaye Dia et Habib Diallo ont scellé le sort des Mambas (5 à 1). Un large succès que les Sénégalais doivent confirmer dans quatre jours à Maputo pour composter avant l’heure le ticket qualificatif de la poule L.
Le Sénégal a accroché son troisième succès d’affilée en s’imposant face au Mozambique dans le cadre de la 3e journée du groupe L des éliminatoires pour la Coupe d’Afrique des Nations « Côte d’Ivoire » 2024. Les Lions ont été sans pitié face aux Mambas qu’ils ont étrillés sur la marque de 5 à 1. La bande à Sadio Mané a résumé la partie dès la première période de la rencontre.
Tout en maitrise, les Lions imposent d’entrée leur rythme et concrétisent logiquement cette domination à la 9e minute sur une belle combinaison entre Pape Matar Sarr, Ilimane Ndiaye et un jeu sans ballon de Boulaye Dia. Servi par Iliman Ndiaye, Youssou Sabaly sort une belle frappe du pied gauche et ouvre le score. Idéalement lancé, le Sénégal accentue la pression et aggrave la marque grâce à Sadio Mané. L’attaquant du Bayern de Munich qui effectue son grand retour, profite d’une passe décisive introduite dans la profondeur pour mystifier et glisser le ballon entre les jambes du portier mozambicain (2-0, 15e minute). Le temps d’une pause- fraicheur observée à la 26e minute et qui aura permis pour certains de couper le jeûne, le Sénégal va encore se redéployer en attaque.
Quinze minutes plus tard, c’est au tour d’Ilimane Ndiaye de s’illustrer Servi à l’axe par un bon centre de son latéral gauche Abdallah Ndour, l’attaquant des Lions, d’une reprise du pied gauche, marque à la 31e minute le troisième but du Sénégal. C’est également la première réalisation en sélection du buteur de Sheffield. Dans tous les bons coups depuis le début de la rencontre, Boulaye Dia participe au carton offensif en inscrivant en deux temps le but du KO à la 39e minute et de clôturer la première période sur le score de 4-0.
Au retour des vestiaires, les visiteurs Mozambicains entrent avec de meilleures intentions. Ils profitent d’un coup franc bien exécuté et mal repoussé par le gardien Alfred Gomis pour permettre à Gildo Vilanculos de réduire d’un coup de tête le score ( 4-1; 47e min). Un but qui a le don de donner de la confiance aux Mambas et qui leur permettent de s’offrir quelques excursions dans la défense en vain. Cela n’altère en rien la domination des partenaires de Kalidou Koulibaly.
Le coach Aliou Cissé en profite pour apporter plus d’allant dans son équipe en faisant entrer Krépin Diatta, Pathé Ciss et Habib Diallo à la 63e minute, respectivement à la place de Pape Matar S Sarr, Nampalys Mendy et Boulaye Sarr. Les Lions font cependant preuve d’un manque d’efficacité en vendangeant un nombre incalculable d’occasions nettes. En toute fin de partie, Habib Diallo après plusieurs tentatives va s’ouvrir le chemin des filets suite à un centre de Bamba Dieng rentré à la place d’Ilimane Ndiaye ( 75e minute) . L’attaquant strabourgeois sur une tête plongeante scelle le sort du match. Un bilan satisfaisant pour El Tactico qui a vu ses quatre attaquants marquer dans ce match.
Le Sénégal prend le large et fait un pas décisif vers la qualification avec 9 points devant le Mozambique (4 points), le Rwanda (2 points) et le Bénin (1 point). Le Sénégal prend une bonne option et entend confirmer dans quatre jours ce probant succès pour composter avant l’heure le ticket qualificatif pour la CAN.
ALIOU CISSE, SELECTIONNEUR DES LIONS : « Satisfait de ce résultat car ça nous permet de bien préparer le match retour »
Le sélectionneur Aliou Cissé se dit satisfait du résultat du match contre le Mozambique, ce soir, à Dakar, mais s'attend à un déplacement périlleux à Maputo, mardi prochain. "C'était une troisième journée assez importante. Vu le résultat de Rwanda-Bénin (1-1), c'était important de gagner avant de préparer le match retour. On marque cinq buts, les quatre en première période mais le seul regret c'est le début de la deuxième période avec un relâchement. Dans l'ensemble, on a manqué d'efficacité en deuxième période. Mais je suis satisfait de ce résultat car ça nous permet de bien préparer le match retour. Nous sommes conscients de ce qui nous attend, on ira pour faire un bon résultat. Ce sera difficile mais la réalité d'aujourd'hui ne sera pas la même demain. Nous savons que ce sera difficile de gagner à Maputo, mais nous y allons avec beaucoup de confiance et d'humilité."
1 MILLIARD 200 MILLIONS POUR VAINCRE LE FLEAU
Dans le cadre de la préparation de la prochaine campagne pour l’exportation des mangues et pour l’éradication de la mouche des fruits, les acteurs de la filière et le ministre ont décidé de prendre ensemble le financement du plan de lutte élaboré
Dans le cadre de la préparation de la prochaine campagne pour l’exportation des mangues et pour l’éradication de la mouche des fruits, les acteurs de la filière et le ministre ont décidé de prendre ensemble le financement du plan de lutte élaboré. Une rencontre d’échanges et d’harmonisation a été présidée par Aly Ngouille Ndiaye ce vendredi à Diamniadio.
D’emblée, Aly Ngouille Ndiaye qui a présidé l’ouverture des travaux a rappelé que ce n’était pas prévu dans son budget, mais des efforts d’ajustement pourront être faits pour trouver des ressources à mettre sur ce plan. Il s’agit pour le ministre d’agir vite afin de soutenir l’exportation des mangues qui a souffert ces dernières années des effets de la mouche des mangues occasionnant des interceptions nombreuses au niveau des exportations vers les pays de l’Union Européenne. Des interceptions sur les cargaisons suivies de destructions qui représentent une perte de près de 600.000.000 de Frs, assortie d’une menace de suspension des exportations vers l’UE. C’est pour combattre ce fléau qu’un plan de lutte pour un coût d’1 milliard 237millions a été mis en place. « « Un budget d’un milliard deux cent millions a été mis en place et le ministre a demandé aux acteurs de contribuer avec 15 francs sur le kilo à l’exportation. Ces prélèvements d’un montant d’environ 300 millions vont rejoindre la part du ministère. C’est une contribution qui montre déjà l’adhésion des acteurs pour leur participation à cette lutte. Pour le reste, le ministre de l’Agriculture continuera à accompagner la filière et les exportations », a dit Moussa Sow, le directeur de cabinet du MAERSA.
A travers ce plan il s’agit de soutenir les exportations de mangues sénégalaises qui ont atteint des records au niveau de l’exportation avec des volumes atteignant 17000 tonnes en 2017 avant d’arriver à un pic de presque 25000 tonnes, en 2021. Mais ces performances sont aujourd’hui compromises par la présence de la mouche de la quarantaine. Et aujourd’hui, les exportations en 2022 ont été chiffrées à un peu moins de 16000 tonnes. Selon la note de présentation, en 2017 déjà, le Sénégal figurait au rang des premiers pays de la CEDEAO à avoir présenté avec satisfaction un dossier intégrant des mesures de contrôle à mettre en place pour garantir l’absence de mouches des fruits lors des exportations de mangues, conformément à la nouvelle réglementation européenne.
Une démarche bien approuvée par les acteurs qui se sont engagés à jouer pleinement leur partition, car la dernière campagne a été très difficile pour eux. « Nous sortons d’une campagne très difficile en général pour l’Afrique de l’Ouest mais plus particulièrement pour le Sénégal pour la première fois avec un nombre d’interceptions record des exportations de mangues. Ce que nous avons fait et aujourd’hui il était question de valider ce programme et de s’engager sur la mise en œuvre. Je pense que le ministre vient de donner une volonté manifeste de prendre en charge ce programme pour un montant de 900 millions. Il y a eu des discussions mais finalement ce qui a été retenu, c’est de nous organiser pour avoir une contribution de 15 francs le kilo entre les producteurs et les exportateurs », a reconnu Cheikh Ngane.
Le Président de la coopérative fédérative de l’Horticulture du Sénégal, Président du Comité national de lutte contre la mouche des fruits a également souligné la nécessité d’harmoniser les prix aux producteurs. Ce qui pourrait faciliter la collecte des contributions des acteurs. « Il y a des préalables que nous devons régler, c’est le prix de la mangue au producteur par les exportateurs. C’est une question à laquelle nous ne pouvons pas dérober et nous devons la régler comme dans tous les autres pays parce que nous sommes dans un marché concurrentiel. Une fois qu’on se serait entendu sur ce prix le mode pour gérer leur contribution au programme de lutte se fera aisément » a-t-il promis.
LES CONSOMMATEURS INTERPELLENT LES AUTORITÉS À SUR LA CHERETÉ DU SUCRE
C’est le début du jeûne, mais à Dakar le sucre en poudre, très prisé en cette période, est introuvable. Ce, malgré la promesse qui a été faite par le Directeur du commerce intérieur en début mars. Bamba Ndao avait promis que la situation allait revenir
Le sucre en poudre reste toujours introuvable dans les marchés de la capitale sénégalaise, comme Tilène et Gueule-Tapée. Les consommateurs qui ont longtemps alerté, lancent un énième appel aux autorités étatiques afin qu’elles remédient à cette situation dans les plus brefs délais.
C’est le début du jeûne, mais à Dakar le sucre en poudre, très prisé en cette période, est introuvable. Ce, malgré la promesse qui a été faite par le Directeur du commerce intérieur en début mars. Bamba Ndao avait promis que la situation allait revenir à la normale avant le Ramadan. Face à cette situation, les consommateurs rencontrés dans les marchés de Tilène et de Gueule-Tapée, lancent un énième appel aux autorités afin qu’elles travaillent à ce que le marché soit approvisionné, pour permettre aux jeûneurs de passer le Ramadan dans de bonnes conditions.
Jeudi 24 mars 2023, nous sommes au marché Tilène sis Médina. 13 heures. L’ambiance du marché est électrique. Près d’un étal de produits alimentaires, Khadija, assise sur un seau de couleur blanche, a l’air désespéré. « J’ai parcouru tout le marché, je n’ai pas trouvé du sucre à acheter. Je ne sais pas les raisons qui sont à l’origine de cette situation, mais le gouvernement doit trouver une solution. Ça commence vraiment à durer », lance la ménagère venue de la Rue 6. A quelques encablures, se trouve la boutique de Khadim. Cela fait des jours, le boutiquier n’a pas vendu de sucre en poudre. « Cela nous fait mal que nous ne puissions pas vendre à nos clients qui viennent se ravitailler en sucre, surtout en ce moment du jeûne », regrette-t-il.
Le mois de Ramadan est une période pendant laquelle la consommation de sucre augmente. Le sucre en poudre est le plus utilisé dans la préparation de divers mets. Adja Tall, est une vendeuse de jus. Comme chaque jour, elle est venue faire ses courses au marché. La trentenaire s’est déjà s’approvisionnée en oseille rouge, mais comme Khadija, elle risque de pas avoir du sucre pour son jus, à moins qu’elle utilise le sucre en morceau. « La vente (de jus) est plus rentable pendant la période de Ramadan. Mais cette année, la rareté du sucre en poudre risque de tout gâcher. Si je ne trouve pas du sucre en poudre, je serais obligée de me rabattre sur le sucre en morceaux. Ce qui ne m’arrangera nullement », se plaint la vendeuse.
LA BAISSE HATIVE EST A L’ORIGINE
15 heures au marché GueuleTapée. Contrairement au marché Tilène, l’ambiance est plus calme ici. Après un tour d’horloge, Cheikh Guèye, vendeur de café Touba a finalement trouvé le « produit prisé ». Selon le Diourbelois, la situation était prévisible. « Il fallait s’y attendre ! La décision de baisser les prix a été prise à la hâte, sans prendre en compte tous les paramètres. Les commerçants ne vont pas prendre certains risques. Les dirigeants doivent être honnêtes avec les populations », martèle-t-il. Les consommateurs vont devoir continuer à mettre la pression sur l’Etat du Sénégal, afin que ce dernier apporte des solutions à la situation actuelle marquée par la pénurie du sucre dans le marché, d’autant plus que les fêtes de pâques, c’est pour bientôt, et une grande quantité de sucre est utilisée dans la préparation du « Ngalakh ».