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17 août 2025
RAMADAN, PRESCRIPTIONS ET PROSCRIPTION DU PR GALLO DIOP
Le ramadan a démarré jeudi au Sénégal. Les jeûneurs restent au moins sans boire, ni manger, de l’aube au crépuscule et ce durant un mois. Ce nouveau régime requiert des changements de comportements. le Professeur Gallo Diop donne quelques commandations.
Le ramadan a démarré jeudi au Sénégal. Les jeûneurs restent au moins sans boire, ni manger, de l’aube au crépuscule et ce durant un mois. Ce nouveau régime requiert des changements de comportements. Dans une note adressée aux populations, le Professeur Gallo Diop prescrit le code de conduite à tenir durant le mois béni.
L’eau au lieu des limonades
La consommation de l’eau est vivement recommandée durant cette période de diète. A l’inverse, les limonades sont déconseillées. En lieu et place, le spécialiste préfère les jus naturels moins sucrés. On ne doit pas aussi se goinfrer lors de la rupture comme on a l’habitude de voir. Le mieux, c’est de boire d’abord de l’eau chaude et progressivement prendre des aliments et tout le long du mois essayer autant que faire se peut, de varier les menus.
Éviter le sucre et les pâtisseries
L’abus des sucreries et des pâtisseries est préjudiciable. D’ailleurs, le jeûne doit être pratiqué par les sujets en bonne santé. La preuve, la personne atteinte d’ulcère ou qui a des problèmes gastriques si elle observe le jeûne, cela peut favoriser l’apparition des douleurs abdominales, des saignements ou les perforations des muqueuses lorsque l’estomac est creux. Idem quand on souffre de problèmes hormonaux graves, ou qu’on a de la fièvre, avec des conséquences fâcheuses possibles.
Prise de médicaments et ramadan
Il est aussi difficile de concilier la prise de médicaments et le jeûne. Parce que la probabilité que les effets secondaires surviennent est réelle pour les jeûneurs tenus de prendre les médicaments tels que l’aspirine, la quinine, certains médicaments du cœur, antidiabétiques. Ils favorisent les hypoglycémies avec des signes avant-coureurs que sont les maux de tête, les tremblements, la faim douloureuse. L’évolution pouvant se faire vers une chute avec syncope.
Hygiène et Sommeil
Côté hygiène du sommeil : un individu adulte normal dort, selon le besoin éprouvé, 6 à 8 heures. Au fil de l’âge, notre temps de sommeil se réduit. Durant le ramadan, l’agenda classique est : réveil vers 4 ou 5 heures du matin. À l’aube, on consomme de l’eau et un petit repas pour compenser la privation d’aliments et de boisson durant la journée. Celle-ci est rythmée par des prières obligatoires et surérogatoires (nafila) plus ou moins prolongées. Donc pas beaucoup de temps pour un sommeil réparateur pour le jeûneur. Conséquence inéluctable : accumulations de dettes de sommeil. La consommation d’eau et de boissons et excitants (caféine, thé trop fort, etc..) complètent des facteurs perturbateurs du sommeil durant le ramadan. En outre, le fait que la nourriture soit épicée (poivre, piment et autres) et grasse, tard le soir, entraîne des lenteurs de digestion et des remontées gastriques, provoquant des réveils nocturnes.
Le fait de manger trop salé et trop sucré influe négativement sur la qualité du sommeil. Résultats des courses : des dettes accumulées de sommeil : lourdeurs, maux de tête, irritabilité, douleurs diffuses, trous de mémoire et mauvaise concentration. Pour une meilleure gestion du besoin minimal de sommeil, il faut exploiter toutes les occasions, de nuit, comme de jour, pour dormir suffisamment et se reposer. Il n’y a pas de solutions miracles. Quelques ‘’‘astuces’’ : grasse matinée pour les uns, sieste pour certains, ou petits ‘‘sommeils’’ répétés pour les autres.
Ramadan et activités physiques
Durant ce mois les exercices physiques ne sont pas proscrits. La pratique du sport en période de ramadan est possible, si elle est encadrée par des précautions. Faire du sport en pleine journée pour un jeûneur n’est pas recommandé. Que faire ? Deux options s’offrent :
-une activité physique modérée, durant une trentaine de minutes et terminer à temps pour pouvoir prendre sa douche et attendre la rupture du jeûne dans les minutes qui suivent ;
-ou bien rompre le jeûne, manger léger, aller faire son sport, puis mieux manger après.
Au-delà de tout, les règles d’hygiène sont à respecter. Les mesures barrières ne doivent pas être jetées aux oubliettes car le coronavirus circule encore même si c’est avec une faible intensité. Le lavage des mains, le respect dans la distance sociale devenue par la suite distance physique, le port du masque, l’application de gel hydro-alcoolique doivent être de vigueur dans des zones de rassemblement.
Carence nutritionnelle vers la fin du mois
Au fil des jours, du mois béni se manifestent les carences nutritionnelles. Il s’agit de la grande fatigabilité, des crampes, des fourmillements aux pieds et mains. Des fortifiants comme les fruits, les légumes, les protéines, les produits laitiers voire une supplémentation multivitaminée pharmaceutique sont recommandés.
Dernier conseil
Le jeûne a des effets bénéfiques sur la santé du sujet. Toutefois, ce dernier est tenu de respecter certaines prescriptions lorsqu’il traîne certaines maladies. D’une manière générale, un régime alimentaire s’impose pour compenser les carences nutritionnelles au fil des jours du mois béni de ramadan.
LES SYNDICATS D'ENSEIGNANTS EN GUERRE
Suite aux manifestations de ces derniers jours, des enseignants ont été arrêtés. Pour leur libération, des syndicats d’enseignants sonnent la mobilisation de leurs membres.
Suite aux manifestations de ces derniers jours, des enseignants ont été arrêtés. Pour leur libération, des syndicats d’enseignants sonnent la mobilisation de leurs membres.
Dans un communiqué qui nous est parvenu, l’Union des enseignants du Sénégal (UES) a actionné son troisième plan d’action. L’UES a ainsi décrété 48 heures de grève totale le mardi 28 et le mercredi 29 pour dénoncer en premier les arrestations arbitraires d’enseignants et d’élèves.
Mais également l’immobilisme du gouvernement par rapport aux points de revendication déclinés dans le préavis déposé le 10 janvier 2023 notamment le règlement de la question des décisionnaires ; l’allongement optionnel de l’âge de la retraite à 65 ans, la reprise de la formation diplômante des PC et autres.
L’UES demande ainsi à ses militants de se mobiliser et d’observer massivement ce mot d’ordre pour la libération de leurs collègues, mais aussi pour la résolution des autres points de revendications.
32 ANS APRES, RETOUR SUR LE DRAME DE LA SONACOS
C’est l’une des plus grandes catastrophes et probablement la plus grave de type industriel que le Sénégal ait connu. L’explosion d’un camion-citerne d’ammoniac à l’usine de la Sonacos a fait des centaines de victimes.
C’est l’une des plus grandes catastrophes et probablement la plus grave de type industriel que le Sénégal ait connu. L’explosion d’un camion-citerne d’ammoniac à l’usine de la Sonacos (Société nationale pour la commercialisation des oléagineux du Sénégal) a fait des centaines de victimes. Survenue le 24 mars 1992, un jour de ramadan, cette tragédie a causé la mort de 40 personnes sur le coup et fait des centaines de blessés.
Selon le ministère français de la Transition écologique, le 23 mars, la veille de l’accident, la citerne en cause avait été chargée à 16 h à partir du stockage de l’usine d’engrais, puis conduite à l’usine de traitement de tourteaux et mise en place au niveau du poste de dépotage de l’unité de détoxication.
Elle n’avait pas été raccordée ; une citerne identique étant déjà en déchargement. L’unité de détoxication, qui ne dispose pas de stockage propre d’ammoniac, est alimentée directement à partir des citernes de transport.
D’après la même source, le lendemain à 13 h 30, la citerne s’ouvre brutalement au niveau d’une virole centrale qui se déroule complètement à plat. L’avant et l’arrière de la citerne, peu déformés, sont propulsés par réaction. Dans une trajectoire vraisemblablement horizontale, l’avant de la citerne « fauche » une partie des installations puis défonce le mur d’un local électrique.
La trajectoire de l’arrière de la citerne est plus difficile à établir. Compte tenu des constatations effectuées, il est, semble-t-il, propulsé vers le haut avec un angle d’environ 45°. Après avoir heurté avec violence un important linteau en béton armé du bâtiment voisin, il ricoche en direction de l’installation de détoxication et provoque les importants dégâts constatés dans les niveaux supérieurs de l’unité.
Cette explosion jugée «la plus mortelle de l’histoire du pays» a enregistré, selon le ministère de la Santé, une quarantaine de morts et trois cents blessés évacués vers les hôpitaux de la ville de Dakar.
Cependant, d’autres chiffres ont parlé d’un lourd bilan humain de 129 morts et 1 150 blessés, victimes brûlées directement ou intoxiquées par les vapeurs. Abdou Diouf, Président de la République du Sénégal d’alors, a décrété trois jours de deuil national.
Suite à cet accident meurtrier, l’Etat du Sénégal a renforcé le dispositif de gestion de catastrophes, afin de les réduire, rassure le directeur de la Protection civile Abdoulaye Noba, joint au téléphone par nos confrères du quotidien « le Soleil ».
FORCES UNIES DE LA NATION
Depuis un certain moment, le Sénégal est sur le qui-vive. Dans ce contexte très particulier marqué par de nombreuses manifestations et arrestations, des associations décident d’unir leurs forces autour d’une plateforme.
Depuis un certain moment, le Sénégal est sur le qui-vive. Dans ce contexte très particulier marqué par de nombreuses manifestations et arrestations, des associations décident d’unir leurs forces autour d’une plateforme. Regroupant 64 organisations politiques, syndicales, citoyennes et de la société civile (…), elle sera officiellement lancée dans les prochains jours, renseigne le communiqué ci-joint que nous vous proposons en intégralité.
« Le Sénégal traverse l’un des moments les plus sombres de son histoire politique. Cet état de fait se manifeste par les libertés individuelles et collectives confisquées, la gabegie érigée en mode de gestion, la parole publique malmenée, des arrestations tous azimuts et le bradage pour une clientèle politique de nos ressources foncières et autres ressources naturelles (minérales, énergétiques, halieutiques, forestières, en eau…).
Les fondamentaux de la démocratie sont menacés par un processus électoral biaisé avec de réelles menaces qui pèsent sur la Constitution.
En outre, la volonté de trahir sa parole donnée en briguant une 3e candidature moralement inacceptable et constitutionnellement illégale est de plus en plus affichée et assumée par le président Macky Sall et ses souteneurs.
Il s’y ajoute une violence inouïe exercée sur des manifestants désarmés par un pouvoir en mal de repères.
Ainsi soixante-quatre (64) organisations politiques, syndicales, citoyennes, de la société civile et des personnalités indépendantes se sont jointes ce mercredi 22 mars 2023 à Dakar pour mettre en place une plateforme de lutte pour la défense et la consolidation des acquis démocratiques. Cette plateforme sera officiellement lancée très prochainement. »
Fait à Dakar, le 22 mars 2023.
Contacts presse : 77 612 27 54 ; 77 511 14 92
Organisations signataires:
ACT SENEGAL
AD/PENCCO
AFRICAJOM CENTER
AFRICTIVISTES
AG/JOTNA
AGIR
ANCA
AND SUXALI NAP SENEGAL
AND/SAXAL LIGGEEY
AND-JËF / PADS
ASUTIC
AWALE-JAMBAAR YI
CAR LENEEN
COALITION JAMMI REEW MI
CREDI
CUSEMS
CUSEMS AUTHENTIQUE
DOOLEL CPR / PIT
ETIC
FEPP TAWFEKH
FORUM SOCIAL SENEGALAIS
FRAPP
GRAND PARTI
GUEDIAWAYE LA BOKK
IMAGINE AFRICA INSTITUTE
ISLAM ET SOCIETES
LD/DEBOUT
LIGUE SENEGALAISE DES DROITS HUMAINS (LSDH)
MIMI2024
MSET
MOUVEMENT AND NAWLE
MOUVEMENT GËM SA BOPP
MOUVEMENT LES SERVITEURS
MOUVEMENT PARTI DE LA CONSTRUCTION
MOUVEMENT Y EN A MARRE
N3M FRANCE
NITTU DEUG VALEUR
PASTEF-LES PATRIOTES
PCS/JENGU TABAX
PEM/YAAKAAR U REEM MI
PENC
PJ2D/AND DOXAL DËGG
PLATEFORME AVENIR SENEGAL BI NU BËG
PRP
PUR
RAJA/S (RESEAU DES ANCIENS JECISTES D’AFRIQUE/SENEGAL)
RECCU FAL MACKY
RENCONTRE AFRICAINE POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME (RADDHO)
LA RENCONTRE DES PATRIOTES DU SENEGAL (RPS/ SÉNÉGAL)
RV/AND CI DËGG
RV/REEWUM NGOR
SELS ORIGINEL
SENEGAL DEBOUT-JOG JOTNA
SET
TAXAWU SENEGAL
UNION DEMOCRATIQUE DES ENSEIGNANTES ET ENSEIGNANTS DU SENEGAL (UDEN)
UNION DES FORCES CITOYENNES (UFC)
USL
Personnalités Indépendantes
Cheikh SENE
Demba SEYDI
Mamadou MBODJI
Mamadou NDOYE
Senghane MBODJI
Seydi Ababacar NDIAYE
par Charles Faye
INTOXICATION
Le Macky n’a plus les lumières de feu Ousmane Tanor Dieng, qui fut pour lui, ce que Dansokho a été pour Wade. Nous voilà orphelins d’eux. Que Ramadan et Carême nous ramènent à la raison.
Décapitation. Dégagisme. Tel l’endroit et l’envers d’un pétrodollar from Sénégal, monnayé dans un artifice d’African business, fluctuant sur les propos d’un discours contextuel, ponctué par la bénédiction constitutionnelle, elle-même validée par le OUI référendaire populaire, le 20 mars 2016.
Comme dirait l’autre, il n’y a pas de truands, mais que des naïfs.
Comme toujours, le candide tombe dans le panneau, roulé dans la farine, manquant tel un neveu de rameau de Diderot, d’analyser les âmes, les prédications morales, le discours politique, les extases sensorielles, intègrant émois, libertinages, coquetteries et bien sûr les non-dits. Tels ces intérêts, enfouis dans l’omission des ambitions coupables.
On ne refait pas le monde. On découvre ou redécouvre le connu. Un air de déjà vu, que seul l’inconnu noie dans le cathéter de sa transmission normative.
Qui d’autre en a le pouvoir que l’incertitude ? La vie n’est pas un poker menteur, même si le full bluffe souvent, comme en politique, où la règle du jeu, se conjugue en mode combinaisons, en variables et vérités du moment.
Et que contrairement au Poker, particulièrement en Afrique, et le Sénégal ne fait pas exception, le pré-carré royal s’arrache les quintes, sur un format quinquennal renouvelable à souhait.
On ne devient pas Président en Afrique, pour redevenir ordinaire, tel le citoyen, qui a perdu par extraordinaire, le sens critique de son choix.
N’est-il pas plus question pour lui, de dégager plus, que de tracer les lignes cohérentes du changement optimal ?
A chacun, sa façon de voir et de procéder en conséquence. Sauf, qu’il est bon aussi, de ne pas tomber dans les travers de la radicalisation, quand bien même, cette dernière serait théorisée par ailleurs.
L’Etat, monstre froid, est un mythe. Une intelligence, certes plus mécanique qu’émotionnelle, mais une intelligence qui garde tout de même, toujours á l’esprit, que seules les richesses transformatrices suppléent les recettes fiscales et douanières.
Encore heureux, que la douane sénégalaise n’ait pas été gangrénée, par la politisation des impôts et domaines.
C’en aurait été cuit.
Pour le moment, le pétrodollar n’est qu’une vue de l’esprit, et ce n’est pas demain, comme le dit le Macky, que nous en disposerons en pagaille, pour en dépenser à gogo, à Dubaï, Ibiza ou Dakar City.
Alors, soyons sereins, et faisons preuve de plus de lucidité, pour que les investisseurs et emprunts étrangers, ne perdent pas confiance en nos capacités, à toujours solutionner non contradictions.
Ce ne sont pas les possibilités et valeurs qui manquent. Il est vrai que le Macky n’a plus les lumières de feu Ousmane Tanor Dieng, qui fut pour lui, ce que Dansokho a été pour Wade. Nous voilà orphelins d’eux. Que Ramadan et Carême nous ramènent à la raison.
LE POUVOIR DURCIT LE ROULEAU COMPRESSEUR
Le rouleau compresseur du régime lancé, il y a quelques jours, pour écraser définitivement les dernières lignes de résistance du Pastef et certains activistes avant la prochaine élection présidentielle, continue sa marche désastreuse
Le pouvoir en place accentue sa traque aux voix discordantes lancée contre des activistes et les militants de Pastef en perspective de la prochaine présidentielle. La journée d’hier, jeudi 23 mars, a été ainsi marquée par l’inculpation de l’activiste Abdou Karim Guèye dit Karim Xrum Xax et son ami d’infortune, Pr Cheikh Oumar Diagne, et plusieurs autres partisans du maire de Ziguinchor dont son collègue maire de Keur Massar Sud, Mouhamed Bilal Diatta.
Le rouleau compresseur du régime en place lancé, il y a quelques jours, pour écraser définitivement les dernières lignes de résistance de l’opposition sénégalaise incarnée, aujourd’hui, par le parti Pastef et certains activistes avant la prochaine élection présidentielle, continue sa marche désastreuse malgré les différentes mises en garde de responsables d’organisation de droits de l’homme.
Dans les Commissariats de Police et des Brigades de Gendarmerie nationale, le ballet des nouveaux «délinquants de la République» continue de plus belle entre les bureaux des Officiers de police judiciaire (OPJ), des juges d’instructions et les prisons. Hier, jeudi 23 mars, l’activiste Abdou Karim Guèye dit Karim Xrum Xax et le professeur Cheikh Oumar Diagne ont été renvoyés en prison alors qu’ils venaient de bénéficier, ily a tout juste deux mois et 14 jours, d’une liberté provisoire obtenue le 10 janvier dernier après 4 mois environ de détention préventive pour « diffusion de fausses nouvelles » suite à leurs propos sur la mort de l’Imam Alioune Badara Ndao. Placés en garde à vue le dimanche 19 mars dernier, parla Division des investigations criminelles (Dic) sur des propos qu’ils ont tenus lors de leur conférence de presse organisée avec Dame Mbodj et Clédor Séne, le samedi 18 mars dernier, au cours de laquelle ils ont dénoncé les dérives du pouvoir en place, le Pr Cheikh Oumar Diagne et Karim Xrum Xax ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt par le doyen des juges, Oumar Maham Diallo, pour « atteinte à la sûreté de l’Etat »
Outre l’activiste Karim Xrum Xax et son ami d’infortune, Pr Cheikh Oumar Diagne par ailleurs candidat déclaré à la prochaine présidentielle de 2024, plusieurs responsables du parti Pastef du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, ont été également envoyés en prison dans la journée d’hier si on se réfère aux informations partagées par Me Cheikh Koureyssi Ba sur sa page Facebook. Il s’agit entre autres, de Mame Binta Djiba, professeur de français, Pascaline Diatta, traiteur, Aïssatou Sané du préscolaire, arrêtées le mercredi 15 mars dernier. Mais aussi du maire de Keur Massar Sud, Mouhamed Bilal Diatta, inculpé pour atteinte à la Sûreté de l’État. Toujours dans cette liste des militants de Pastef traqués, figure le chargé de communication du Pastef, El Hadj Malick Ndiaye. Placé en garde à vue le mercredi 22 mars dernier, par la Sureté urbaine, il a bénéficié d’un retour de parquet et doit être à nouveau présenté au procureur pour « diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur le fonctionnement des institutions ».
A l’intérieur du pays, Oumar Thiam, membre du Pastef à Thiès a été également inculpé et placé sous mandat de dépôt pour « appel à l’insurrection et destruction de biens appartenant à autrui » tandis que deux de ses camarades de parti, Abdou Mbodj Sène et Bamba Fall, plus chanceux, ont été placés sous contrôle judiciaire. Il faut dire que depuis le début de ce mois de mars, la machine judiciaire lancée par les autorités aux trousses des militants et responsables du parti Pastef qui, selon moult observateurs de la scène politique sénégalaise, incarne aujourd’hui avec son leader, Ousmane Sonko, la vraie opposition, a déjà fait plusieurs victimes. Des sources proches de cette formation politique fondée en 2014 par Ousmane Sonko font état de plus de 450 militants et responsables arrêtés et traduits en justice.
Avec cette vague d’arrestations, le régime en place semble plus que jamais décidé à faire le vide autour du leader de Pastef avant son audience prévue le 30 mars prochain devant le tribunal correctionnel dans l’affaire de diffamation l’opposant au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang.
COUPABLES D’ÊTRE VICTIMES
Le jeune homme de 22 ans, Mamadou Korka Ba, tué lundi 20 mars 2023 à Bignona, remet sur la table la suite accordée aux décès pendant les manifestations. Généralement, l’autorité se contente d’annonces ou de promesses d’enquêtes sans lendemain
Le jeune homme de 22 ans, Mamadou Korka Ba, tué lundi 20 mars 2023 à Bignona, remet sur la table la suite accordée aux décès pendant les manifestations. Généralement, l’autorité se contente d’annonces ou de promesses d’enquêtes que ne seront jamais réalisées par la suite. La mort reste de ce fait impunie.
Mamadou Korka Ba est la dernière victime connue à ce jour de la répression violente des manifestations au Sénégal. Il n’obtiendrait peut-être pas justice comme ces autres jeunes morts dans des circonstances similaires. Depuis quelques années, le Sénégal connait une tension politique assez âpre. La cause de celleci étant l’interdiction de manifester ou de rassemblements aux hommes politiques, une procédure judiciaire enclenchée contre un membre de l’opposition et un rejet d’une candidature à la présidentielle. Ceux qui bravent cet interdit mettent leur vie en danger. Les victimes de ces répressions ont presque toutes la même fin, aucune poursuite judiciaire contre les présumés auteurs. Les Sénégalais plus particulièrement les familles des victimes ont maintenant l’habitude de porter sous terre les leurs sans jamais être convaincue que la lumière sera faite.
La répression des manifestations aurait ainsi fait une vingtaine de victimes depuis mars 2021. Une balle perdue dont l’auteur demeurera toujours un mystère, des sévices réfutés par les supposés responsables ou encore une grenade lacrymogène dont le danger est minimisé au point de ne pouvoir être nuisible à un individu, voilà assez souvent le discours servi pour dissiper la forte tension médiatique qui a l’habitude de suivre la perte d’une vie. En pareilles situations, l’Etat a tendance à annoncer des enquêtes et promettre aux familles l’application sans failles de la justice pour apaiser leur douleur. Cependant, mise à part la somme d’argent glissée dans l’enveloppe apportée par un responsable politique aux familles, l’action de l’Etat ne se fera sentir qu’au prochain cas de mort violente.
Conséquence ; des jeunes meurent impunément. En majorité, ils sont à peine sortis de l’adolescence ou sont au-delà de la dizaine. De manière soudaine et fortuite, ils décèdent emportant avec eux rêves et ambitions laissant dernière des parents durement touchés. L’impunité au Sénégal, les organisations de défense des droits de l’homme comme Amnesty International, ont fini par la marquer de façon indélébile dans leurs publications. Le Sénégal est fréquemment condamné. En 2012, plusieurs personnes sont mortes suite à la tension politique. « Les forces de sécurité sénégalaises doivent cesser de réprimer de manière violente les voix dissidentes », a déclaré Amnesty International lundi 30 janvier après la mort de deux personnes lors d’une manifestation dans la ville de Podor. Il s’agissait de Mamadou Sy, âgé d’environ 20 ans et Bana Ndiaye, (60 ans). Ces deux décès et tant d’autres de la même période n’ont jamais connu une suite judiciaire. L’étudiant Mamadou Diop mort à la place de l’obélisque n’a pas obtenu également justice.
MORT DE 14 MANIFESTANTS EN MARS 2021, TOUJOURS PAS DE LUMIÈRE
Ce spectre de 2012, le Sénégal est en train de le revivre. Le 3 mars 2022, plusieurs manifestations ont été notées après la convocation du leader du Pastef, Ousmane Sonko, dans l’affaire dite de Sweet beauty. 14 personnes ont perdu la vie suite aux manifestations violentes.
Le ministre des Forces Armées, Sidiki Kaba, avait annoncé à l’époque exactement en avril de la même année, la création d’une commission d’enquête indépendante et impartiale. « C’est une commission ouverte et les membres de l’opposition et de la société civile pourront y être pour que cette commission puisse travailler en toute indépendance sur ce que les uns ou les autres ont eu à faire. » Environ deux ans après cette annonce, il n’en est rien ; aucune commission n’a vu le jour. Le rappel des organisations de défense de droits de l’homme en mars 2022 n’a rien changé. « Il n’y a plus de temps à perdre. La justice doit faire son travail en toute indépendance et rapidement pour établir les faits et les responsabilités et juger les éléments des forces de défense et de sécurité qui se sont rendus coupables d’utilisation excessive de la force et d’homicides illégaux », avait déclaré le directeur de la Section Amnesty International au Sénégal, Seydi Gassama.
De son côté, le secrétaire général de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho), Sadikh Niasse, avait estimé que « les autorités sénégalaises doivent être transparentes sur l’évolution de l’enquête en cours, faire suite aux plaintes déposées par certaines familles de victimes et permettre aux victimes et leurs familles de participer au processus judiciaire. L’impunité de l’usage excessif de la force au Sénégal, y compris l’usage illégal d’armes à feu doit cesser ». Alors que les Sénégalais sont en attente d’hypothétiques procès, la liste des victimes continue de s’allonger. La volonté de l’autorité de réprimer toute manifestation laisse présager un bilan plus sombre.
En conseil des ministres du mercredi 22 mars 2022, le président de la République Macky Sall a demandé au gouvernement « de prendre toutes les mesures idoines pour assurer sur l’étendue du territoire national, la sécurisation absolue des personnes et des biens, au regard de certains troubles à l’ordre public observés ces derniers jours dans des localités du pays ». Face à l’injonction de l’autorité suprême, on retrouve des jeunes déterminés à soutenir leur leader politique au péril de leur vie. Pour dire que tout tangue vers un cocktail explosif.
L’ECOLE SOUS PRESSION
Elèves et enseignants ont suspendu les cours, plusieurs jours, pour manifester leur colère et réclamer la libération de leurs camarades arrêtés suite aux dernières manifestations.
Elèves et enseignants ont suspendu les cours, plusieurs jours, pour manifester leur colère et réclamer la libération de leurs camarades arrêtés suite aux dernières manifestations. Ces suspensions de cours, aux conséquences multiples sur l’éducation, risquent de prendre de l’ampleur, à cause du contexte pré-électoral très tendu. C’est pourquoi la COSYDEP sonne l’alerte et réaffirme sa «recommandation d’épargner l’école des jeux d’acteurs politiques».
Des élèves continuent de déserter les classes, au moins depuis le début de la semaine, pour exiger la libération de leurs camarades arrêtés suite aux dernières manifestations (du jeudi 16 mars 2023) liées au procès pour diffamation opposant le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Hier, jeudi 23 mars, les potaches du lycée Maurice Delafosse sont sortis dans la rue et sont aller déloger leurs camarades du privé. A Kolda, à Saint-Louis, aux Parcelles Assainies et dans plusieurs autres localités à Dakar et dans l’intérieur du pays, les élèves ont aussi haussé le ton pour le même motif. C’est-à-dire réclamer la libération de leurs camarades détenus.
Bref, les enseignements/apprentissages ont été perturbés ces trois derniers jours. Enseignants et élèves ont manifesté leur colère pour exiger la libération immédiate des leurs camarades. Des syndicats d’enseignants comme le CUSEMS, le CUSEMS/A et le SAEMSS ont observé des mouvements d’humeur en guise de «solidarité aux élèves et enseignants dans les liens de la détention». En effet, le jeudi 16 mars dernier, la journée a été chaude à Dakar ainsi que dans plusieurs localités du pays. Des échauffourées violentes ont opposé des militants et sympathisants de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) aux Forces de l’ordre. Il s’en est suivi des saccages et des séries d’arrestations. Ces grèves qui surviennent pendant un moment d’accalmie dans le système éducatif, risquent d’avoir de répercussions dans le secteur de l’éducation. C’est pourquoi la COSYDEP tire la sonnette d’alarme sur les conséquences de ce contexte de tension. Dans un communiqué rendu public, elle dit «déplorer les évènements notés, le jeudi 16 mars 2023, qui présentent un visage hideux du Sénégal à l’Afrique et au monde entier».
Selon la COSYDEP, «ces faits ne militent nullement pour le renforce ment de la mission d’éducation au civisme, à la citoyenneté et à la démocratie». Pis, ajoute-t-elle, «ce contexte pré-électoral, marqué par des tensions surtout entre acteurs politiques, avec son lot de ramifications dans l’espace scolaire, s’est aussi matérialisé par des suspensions de cours et des menaces sur le quantum horaire».
En effet, «soulignant les risques de perturbations qui ont souvent jalonné les années d’élections politiques, la COSYDEP relève que les scènes de violence pourraient représenter un risque de traumatisme susceptible de frapper les enfants et les jeunes qui constituent plus de 76% de la population». «Réaffirmant sa recommandation d’épargner l’école des jeux d’acteurs politiques, la COSYDEP continue de manifester son attachement à la préservation de la sécurité de tous les enfants et de leur droit d’étudier dans les meilleures conditions», rapporte le communiqué.
Par Amadou Lamine SALL
APAISER LE SENEGAL EN DEPLAÇANT LE ZOOM SUR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL ?
J'en appelle au président de demander publiquement, sans trop tarder au Conseil Constitutionnel de statuer sur la validité ou non de sa candidature pour 2024, au regard de notre loi fondamentale et que cette réponse du Conseil s’affiche devant le peuple
Il s’agit d’arriver à apaiser notre pays tant divisé, mais plus fort et plus durable que ceux qui croient le diviser. On apprend toujours. Toujours écouter. Toujours lire. Toujours aller à la recherche de connaissances. Toujours privilégier d’aimer, de pardonner, de donner. Un ami avec qui je m’inquiétais de l’avenir de ce si beau pays, me raconte ceci que je ne connaissais pas, que je n’avais jamais entendu auparavant. Que ceux qui savent confirment ou infirment. « Le grand guide Cheikh Oumar Foutiyou Tall, me dit-il, revient de la Mecque. Il donna alors à son fils le prénom suivant : Macky Oumar. Macky veut dire le Mecquois. » Je me suis dit alors qu’il était temps d’avoir moins peur. Que notre président de la République allait nous mener vers le bien et la paix. Si Dieu lui a donné ce prénom par la volonté de ses parents, Dieu qui lui a donné le pouvoir, en passant par le peuple sénégalais, lui inspirera le bien et la paix. C’est notre prière et elle est haute et ardente !
J’ai pris connaissance, avec respect, de la signature, au 22 mars, d’un appel de plus de cent intellectuels interpelant le Président Macky Sall sur la situation de notre pays. Pour dire que nous devons tous nous lever et essayer, chacune, chacun, de contribuer à la paix. J’ai pensé, humblement, ajouter ici ma petite voix comme citoyen - être intellectuel est trop élevé pour moi- pour arriver à éteindre cette crispation nauséabonde qui habite notre cher pays. La présidentielle de 2024 est la raison de tous nos maux ! Le Sénégal semble n’être préoccupé par rien d’autre que par cette échéance ainsi que la candidature ou non du Président Macky Sall à un 3ème mandat. C’est ainsi.
L’humble petit poète que je tente d’être en appelle respectueusement au Président de la République, de demander publiquement, sans trop tarder, et devant le peuple Sénégalais comme témoin, au Conseil Constitutionnel de statuer sur la validité ou non de sa candidature pour 2024, au regard de notre loi fondamentale et que cette réponse du Conseil s’affiche devant le peuple Sénégalais.
On me dira : « Mais le Président l’a déjà demandé en 2016. Tout est clair. Pourquoi y revenir encore ? » Il faut pourtant bien y revenir. En effet, aussi étrange que cela puisse paraitre, les Sénégalais dans leur majorité ne semblent pas avoir entendu ou compris ce qui s’est passé en 2016. En relisant encore la toute récente interview du Président en cette semaine du 20 mars, l’intéressé revient sur ce 3ème mandat et explique pourtant tout. Mais le plus grand nombre des Sénégalais ne lisent pas. Il s’y ajoute que très peu de Sénégalais, même en le lisant, ne semblent pas comprendre grand-chose. Alors laissons le Conseil Constitutionnel, publiquement, mettre tous les Sénégalais devant le verdict juridique, quel qu’il soit.
La vérité est que dans l’entendement populaire, on ne retient aujourd’hui et depuis toujours que le fait que le président de la République veut briguer un 3ème mandat, alors qu’il n’y aurait pas droit. Que lui-même, par moult fois, a dit et redit qu’il ne ferait pas un 3ème mandat. Au regard de cette compréhension fortement et puissamment répandue, il importe de communiquer et de revenir sur ce qui a été acté en 2016 par le Conseil Constitutionnel. Le Conseil Constitutionnel peut y revenir pour éclairer directement les Sénégalais ou bien laisser monter au créneau le ministre de la Justice et le porte-parole du gouvernement autour d’une conférence de presse. Il s’agit d’expliquer la posture du président de la République et communiquer sur l’avis du Conseil Constitutionnel de 2016. C’est fondamental !
Voilà pourquoi, pour faire simple, dans l’urgence, il faut revenir à la case départ. J’ai pensé, après une longue réflexion, que notre cher président de la République pourrait, publiquement, saisir de nouveau, le Conseil Constitutionnel au su de tout le peuple sénégalais, afin que celui-ci statue TOUT DE SUITE sur la validité ou non de la candidature en 2024 de l’actuel Président en exercice. Cela démontrerait encore plus le sens des responsabilités, la transparence et la profonde sincérité du Président envers les institutions. Cela montrerait aux Sénégalais un Président engagé qui souhaite BIEN AVANT 2024, que tout soit clair, dans un sens ou dans un autre pour que le Sénégal s’apaise et travaille.
Cette prise de décision du Président par cette interpellation directe et immédiate du Conseil Constitutionnel, contribuerait à éclairer tous ceux qui pensent qu’il veut s’imposer au pouvoir. Cela atténuerait la très forte tension dans le pays. Il s’agit de déplacer le curseur. Le peuple sénégalais saura apprécier la considération et le respect qu’une telle démarche présidentielle mettrait à jour. Elle serait sans doute, également accueillie favorablement à l’étranger.
Il s’agit pour le président de la République, dans un temps de polémique, de ruse, de stratégie, de manipulation, de donner la parole à notre haute institution juridique, la laisser exercer librement sa mission à un moment fort tendu. Elle concentrera alors tous les regards et assumera ses responsabilités devant le peuple sénégalais. Il faut déplacer le zoom sur le premier pouvoir judiciaire, devant le peuple souverain qui a le dernier mot par les urnes ! Macky Sall sera tranquille, l’opposition tranquille, le peuple sénégalais tranquille ! Ou on attendra les urnes pour tous ou le Président saura, en ce qui le concerne, qu’il est sorti de la compétition. Le pays sera détendu pour ce qui nous reste à attendre d’ici 2024 !
En effet, si le Conseil Constitutionnel infirme la candidature du Président, il en sera pris acte. Si le Conseil valide sa candidature, le Président décidera librement d’aller ou de renoncer d’aller aux élections de 2024. S’il décide d’y aller, ce sera considéré comme son droit légitime, parce que permis et autorisé par la loi suprême. S’il y renonce, son peuple prendra acte de cette grandeur.
Par contre, tout le monde devra se conformer à cet arbitrage du Conseil Constitutionnel ! Le contraire serait risqué, dommageable et conduirait à tous les dangers. S’engouffrer dans une contestation de la décision du Conseil ne mènerait que vers le mur ! Ceux qui auraient du mal à accepter l’arbitrage du Conseil, dans un sens ou un autre, n’auront qu’à attendre le dernier et invincible verdict du peuple devant les urnes et qui tranche tout !
Celle ou celui qui succédera demain à Macky Sall ne saurait passer pour perte et profit les missions confiées par le peuple au Conseil Constitutionnel C’est cette haute juridiction qui, après le verdict du peuple devant les urnes, valide et installe le nouveau chef au palais présidentiel, au nom du peuple. Voila pourquoi elle est incontournable. On ne saurait cracher dans l’eau de source que l’on sera obligé de boire si on veut s’installer officiellement sur le trône ! Voilà pourquoi le Conseil Constitutionnel mérite toute notre attention, tout notre respect, malgré ce que chacune, chacun est libre de penser et de croire. Il nous faut forcément un arbitre ! Nous en possédons deux : le Conseil et les urnes. Si la démocratie n’est pas, quelque part, sauve, elle ne le sera plus !
Il s’agit, à la vérité, pour le Président, en demandant au Conseil Constitutionnel de siffler la récréation dans un sens ou dans un autre, de ne plus accepter d’être désigné comme quelqu’un qui décide de tout en soumettant même la justice à son bon vouloir. S’il prend cette décision de tout mettre dans le camp de la justice et de la laisser arbitrer sans tarder, tout peut être sauvé. La justice sera face au peuple ! Je peux me tromper avec cette proposition ici édictée en toute bonne foi, hors de tout camp politique. Mais j’ai la certitude qu’elle peut changer la donne, faire tomber les tensions.
J’aime mon pays et son peuple et j’ai de l’attendrissement pour mon Président. J’ai toujours pensé, à tort ou à raison, que ne pas respecter un Président issu du suffrage universel, c’est ne pas respecter le peuple qui l’a élu ! Comme tous les Présidents avant lui, de Senghor mon bien-aimé à Abdoulaye Wade, il faut rapatrier Macky Sall dans son solennel et étroit habitat : celui de l’exercice du pouvoir ! Un pouvoir a forcément des muscles, mais il faut souvent les montrer sous la chemise. La finesse n’exclut pas l’autorité !
Macky nous laissera-t-il plus de ruines que de pyramides ? Les dernières s’imposent à nous ! Quant aux ruines, elles relèveraient depuis des siècles et des siècles, de la gouvernance d’un mot d’airain : LIBERTÉ ! Cet animal, nul chasseur ne peut le tuer ! Aucun dieu, aucun président, aucune justice, aucun pouvoir contre un autre, aucune rébellion, aucune révolution, soulèvement, trouble, révolte, ne feront taire la LIBERTÉ.
J’ai un respect sacré pour l’opposition. Tous ceux qui veulent accéder au pouvoir doivent être protégés et respectés. Mais le respect des lois est également sacré. Sinon, c’est le désordre, l’impunité, la jungle. Le drame, en vérité, c’est quand on arrive à se poser la question de comment concilier le respect des lois avec la faillite des lois ! Mais, il faut toujours préférer croire à la loi, lui donner ses chances, s’y soumettre, jusqu’à ce que celle-ci montre ses limites, étale sa crasse. Si tous ensemble, nous cherchons la paix, la justice, la concorde, la victoire de la raison, nous vaincrons ensemble le mauvais sort.
Il nous faut une trêve ! Laissons tout le Sénégal être à l’écoute de sa justice quand le président de la République lui demandera de statuer et de donner directement au peuple Sénégalais son verdict. Nous ne pouvons pas continuer à vivre dans cet enfer et ce méli-mélo indescriptible jusqu’en 2024 ! Que le président de la République déplace tous les pions ! Qu’il les laisse au Conseil Constitutionnel et au peuple sénégalais. Qu’il se soumette à eux !
Tout ce qui est détruit au Sénégal, la vérité, la foi, la raison, l’équité, la justice peuvent le reconstruire. Mais si la vérité, la foi, la raison, l’équité, la justice sont détruites, personne ne pourra les reconstruire !
Encore BON RAMADAN au peuple sénégalais !
Par Amadou Lamine SALL*
* Poète
* Lauréat des grands prix de l’académie française
LES LIONS ENGAGENT LE VIRAGE DECISIF VERS LA QUALIFICATION POUR LA CAN 2024
Après deux matchs et deux victoires lors des deux premières journées des éliminatoires de la CAN 2023, le Sénégal, premier du groupe L, affronte ce vendredi 24 mars au stade Abdoulaye Wade, le Mozambique pour le compte de la 3e journée.
Après deux matchs et deux victoires lors des deux premières journées des éliminatoires de la CAN 2023, le Sénégal, premier du groupe L, affronte ce vendredi 24 mars au stade Abdoulaye Wade, le Mozambique pour le compte de la 3e journée. Leader avec 6 points, les Lions vont tenter de maintenir leur statut en se rapprochant davantage de la qualification à la Can 2024 prévue en janvier-février 2024 en Côte d’ivoire où ils défendront leur titre de champion d’Afrique. Le Sénégal pourra décrocher avant l’heure son ticket lorsqu’ils effectueront quatre jours plus tard la manche retour contre les Mambas à Maputo.
Les Lions feront face aux Mambas de Mozambique dans un duel qui s’annonce décisif pour la qualification à la prochaine CAN prévue en janvier-février 2024 en Côte d’Ivoire. Déjà leaders du groupe L avec six points en autant de sorties, les champions d’Afrique vont tenter de rester dans leur sillage de leur sacre continental et leur bon parcours à la Coupe du monde Qatar 2022, avec en prime, une place en 8e de finale. Mais aussi maintenir la bonne dynamique dans laquelle se sont inscrites les sélections nationales avec les trophées au CHAN et à la CAN U20. Devant son public, il sera donc question pour l’équipe du Sénégal de confirmer son statut de favori et de faire un pas décisif vers la qualification en attendant le déplacement pour la manche retour prévue le 28 mars à Maputo. Une seconde victoire face aux Mambas permettra aux Lions de conforter, avec 12 points, la première place de la poule L et de larguer à 10 points le Rwanda (2 points) et le Bénin (1 point) qui ont fait match nul (1-1). Le Mozambique qui a réussi à se positionner à la 2e place du groupe L avec une victoire contre le Bénin et un nul contre le Rwanda a totalisé donc 4 points. Ils n’auront donc aucune autre visée que de s’imposer contre le Sénégal lors de ce match aller et lui ravir purement et simplement la première place. A ce titre, le sélectionneur des Lions a déjà sonné l’alerte.
Pour Aliou Cissé, sélectionneur des Lions du Sénégal, il va falloir se méfier de cet adversaire..« On a une troisième et quatrième journée très importante et il ne faut pas oublier aussi que nos deux dernières journées se joueront à l’extérieur que ce soit contre le Rwanda et contre le Bénin. Donc gagner les deux prochains matchs peut nous aider surtout que c’est contre une équipe qui est notre challenger avec 4 points, qui est difficile à manœuvrer et qui a en son sein des joueurs intéressants. Mais je crois qu’on les a très bien supervisés. On est en train de mettre en place un plan pour les contrarier et empocher les trois points “, a-t-il alerté.
Dans cet élan, le sélectionneur national peut compter sur un groupe remanié marqué par l’absence de dix joueurs mondialistes et le rappel de quelques jeunes espoirs. Après une blessure qui l’a privé de Coupe du monde, Sadio Mané va faire son retour et conduira les troupes vers la qualification et la défense de leur titre de champion d’Afrique à la CAN en Côte d’Ivoire.