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17 juin 2025
L’AGENT DE LA SONATEL SOUTIRE 600 MILLE FRANCS DANS LE COMPTE D’UN CLIENT
Après 4 ans de service à la Sonatel comme agent commercial, I. Badiane a volé une pièce d'identité d'un client pour accéder à un compte orange money d’autrui et y extorquer de l’argent.
I. Badiane a été attrait hier au tribunal des flagrants délits de Dakar pour «escroquerie, vol à l'occasion d'un service, faux et usage de faux et introduction et maintien frauduleux dans un système informatique» au préjudice de B. ndiaye. Le mis en cause a été condamné à 2 ans.
Après 4 ans de service à la Sonatel comme agent commercial, I. Badiane a volé une pièce d'identité d'un client pour accéder à un compte orange money d’autrui et y extorquer de l’argent.
En effet, le plaignant B. Ndiaye a constaté que son numéro de téléphone orange était hors service alors que son compte orange money était créditeur d'un million 870 mille francs Cfa. Ainsi, il s’est rapproché des services de la Sonatel des Almadies pour une réclamation. A sa grande surprise, on lui a notifié que le numéro a été affecté à une autre personne. Sur ce, il a déposé plainte. Ce qui a occasionné une réclamation pour fraude sur Orange money au serviceOrange Finances mobiles Sénégal. Après de nombreuses enquêtes, les réponses aux réquisitions adressées au service Inspection de la Sonatel ont permis de constater que la ligne téléphonique de la partie civile a fait l’objet d'une cession au nom d'Alassane Ndiaye par l’agent commercial I. Badiane. Arrêté, le prévenu a été placé sous mandat de dépôt pour «escroquerie, vol à l'occasion du service, faux et usage de faux et introduction et maintien frauduleux dans un système informatique».
Devant le prétoire, I. Badiane a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Le prévenu a regretté son acte. Revenant sur les faits, il renseigne qu’iltravaille à la Sonatel depuis 4 ans.Au moment où il était en congé, il s’était rendu à l’agence de Sonatel desAlmadies. «Sur les lieux, le vigile de l'agence m’a laissé entrer lorsque je lui ai fait savoir que j'avais oublié mon badge d'accès à l'intérieur et il m'a laissé entrer sans me poser de question. A l’intérieur, je me suis dirigé vers l'ordinateur de l'accueil que j'ai trouvé ouvert. Je me suis connecté à la plate-forme Simplissimo pour effectuer la cession du numéro de B. Ndiaye à partir de la carte nationale d'identité du sieur Assane Ndiaye que j'ai trouvée dans un tiroir. Je n'avais retiré que 600 mille de nos francs», a-t-il informé. Le coupable prétend que ce n’était qu’un emprunt et qu’il comptait rembourser ladite somme dérobée. I. Badiane jure qu’il en était à son premier coup d'essai.
De l’avis du parquet, les faits sont extrêmement graves car les agents de la Sonatel sont censés protéger les clients et non les extorquer. Sur ce, il a requis 2 ans dont 6 mois ferme.
Le conseiller de la Défense renseigne que le plaignant a été désintéressé, raison pour laquelle il s’est désisté. La robe noire a plaidé la clémence. Finalement, le prévenu a été condamné à 2 ans dont un mois ferme.
UNE DIRECTRICE DE TEYLIOM CONDAMNEE A 2 ANS DE PRISON FERME
Attraite à la barre pour un détournement d’environ 100 millions Fcfa, Mariama S. Diaby a été reconnue coupable par le Tribunal de Grande Instance (Tgi) de Mbour et condamnée à 4 ans dont 2 ans de prison ferme, en plus d’une amende de 60 millions
Attraite à la barre pour un détournement d’environ 100 millions Fcfa, Mariama S. Diaby a été reconnue coupable par le Tribunal de Grande Instance (Tgi) de Mbour et condamnée à 4 ans dont 2 ans de prison ferme, en plus d’une amende de 60 millions.
Le Tgi de Mbour a condamné Mariama S. Diaby à 4 ans dont 2 ans de prison ferme. La mise en cause est poursuivie par la direction de Tyeliom qui l’accuse d’avoir puisé la rondelette somme de 100 millions FCFA des caisses de l’entreprise. A la barre, la mise en cause a réfuté partiellement les faits, soutenant n’avoir pris que 50 millions FCFA. Interrogée sur la destination du pactole, la dame âgée de 35 ans a répondu aux juges qu’elle a utilisé l’argent à des fins personnelles.
Le pot aux roses a été découvert lorsque Mme Diaby a voulu liquider une employée qui la soupçonnait de se livrer à des pratiques peu orthodoxes. C’est ainsi que l’employée est allée voir E. H. H. Badji, un autre responsable, pour lui faire part de ses soupçons sur leur directrice. En effet, le modus operandi de la prévenue consistait à envoyer ses agents lui récupérer des montants exorbitants qu'ils lui remettaient à main propre ou déposaient dans des comptes Wave ou Orange money. En plus de cela, elle donnait des instructions à certains employés de détruire des documents pour effacer toute trace. Lorsque le pot aux roses a été découvert, tous les agents qui étaient sous la supervision de M. S. Diaby ont été licenciés.
Selon l'avocat qui représentaitle groupe Teyliom, cette affaire aurait du être confiée à un juge d'instruction afin que l'enquête soit plus fouillée. Même si la société évalue le détournement à plus de 100 millions Fcfa, l’avocat pense que la somme détournée pourrait être beaucoup plus importante. En guise de dommages et intérêts, le conseil de la partie civile avait sollicité le versement de 200 millions Fcfa de la part de la prévenue.
La défense assurée par Me Abdoulaye Tall estime que si ce dossier était amené en instruction, d'autres têtes allaient tomber. Mais malheureusement, seule sa cliente a été emportée par cette affaire. Cela dit, la robe noire a imploré la clémence pour sa cliente qui, d’ailleurs, a accouché par césarienne il y a juste deux mois. «Mariama. S. Diaby doit être pardonnée, ne serait-ce qu’en lui appliquant une peine humanitaire. Pensez à son bébé de 2 mois», a supplié Me Tall. Et son confrère Me Deh de reprocher à Teyliom son fonctionnement informel. «L’entreprise a procédé à des dépenses ponctuelles. Personne ne parle des bénéfices générés par Mariama Diaby. Elle a reconnu avoir utilisé 50 millions, elle reconnaît sa faute. Sa famille est en train de vendre un immeuble à Lomé et s’engage à rembourser la somme», indique Me Deh. Pour montrer la bonne foi de leur cliente, les avocats de la mise en cause ont déposé 5 millions FCFA devant le tribunal en attendant la vente de l'immeuble de la famille de la dame pour payer la somme. Et pour donner une seconde chance à leur cliente et lui permettre de s’insérer dans la société, les avocats avaient plaidé une peine assortie du sursis.
Un enfant de 14 ans tué à Darou Salam
A Thiès, un autre drame a été enregistré, mais cette fois-ci, il s’est produit au quartier Darou Salam. C’était hier, aux environs de 17 heures. L’élève coranique (talibé), Baye Lahad Niang a été tué par son camarade, à la suite d’une bagarre. Nos sources soulignent qu’il a été poignardé au niveau de la poitrine. Ce sont les cris qui ont alerté sa mère qui a accouru pour tomber sur son enfant sanguinolent. C’est ainsi qu’elle a conduit la victime à l’hôpital, mais le garçon a rendu l’âme avant son arrivée. D’ailleurs sa maman est convaincue qu’au moment où il était transporté vers l’hôpital, Baye Lahad Niang était déjà décédé.
Un jeune se suicide par pendaison à Thiès
Une découverte macabre a été faite hier, à Thiès, précisément au terrain de Petit Thialy, dans la commune de Thiès. En effet, un jeune d'une trentaine d'années a été retrouvé pendu à un arbre. Le corps sans vie pendait donc à un arbre "niim", portant un jean et un tee-shirt. Selon Oustaz Bara Cissé, maître coranique à Diakhao, l’un de ceux qui ont vu le corps, c'est au moment qu'il s'adonnait comme d'habitude à sa marche matinale autour du terrain que d'autres personnes l'ont informé de la découverte. C'est ainsi qu'il s'est approché pour constater que l'homme en question avait déjà rendu l'âme. N’ayant aucun papier par devers lui, il n'a pu être identifié. La police de Nguinth et les sapeurspompiers ont débarqué sur les lieux, qui, pour procéder aux constats d'usage, qui pour évacuer le corps sans vie vers la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès.
Le SAEMSS condamne la violence dans le landerneau politique
L’escalade de la violence notée ces derniers jours dans le landerneau politique ne laisse pas indifférents le bureau du syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS). Face à la presse hier, le secrétaire général du SAEMSS, El Hadji Malick Youm et ses camarades condamnent cette violence et appellent tous les acteurs à l'apaisement. Ils invitent, en outre, tout un chacun à œuvrer pour préserver la nation sénégalaise et au strict respect des principes de l'Etat de droit.
Accident de Sikilo : les propriétaires des bus écopent d'un sursis
Le tribunal de grande instance de Kaolack a condamné mercredi à deux ans d'emprisonnement assortis de sursis les propriétaires des deux bus impliqués dans l'accident de Sikilo, près de Kaffrine, a constaté l'APS. Les transporteurs Birame Tine et Moussa Sow doivent également payer une amende de cent six mille francs CFA chacun, a ordonné le TGI qui avait mis cette affaire en délibéré à ce mercredi, après une première comparution des deux prévenus. Les deux hommes étaient poursuivis pour «mise en danger de la vie d'autrui, abandon d'un véhicule à un tiers non titulaire du permis de conduire de catégorie D, requis pour la conduite d'un bus de transport, défaut de souscription à une police d'assurance, à l’homologation et défectuosité de pneumatiques ». L'accident de Sikilo, survenu le 8 janvier dernier, a fait 42 morts et une centaine de blessés. Les véhicules impliqués dans cet accident sont entrés en collision lorsque le pneu de l'un d'eux a éclaté. Le parquet avait requis des peines de deux ans dont un an ferme pour le premier et un an dont six mois ferme pour le second.
Le dossier de Fadilou Keita corsé avec l’ajout de l’article 80
Le magistrat instructeur avait omis de notifier à Fadilou Keita, coordonnateur du Nemeeku Tour de Pastef, un chef d’inculpation, alors que ce dernier est déjà entendu au fond du dossier. Ainsi pour réparer cette omission, selon Me Cheikh Koureyssi Ba, Fadilou Keita a été extrait hier de sa cellule pour sa notification de l’article 80 du code pénal qu’il a oublié lors de son inculpation le 9 décembre. Ce, ajoute Me Ba, dans le souci d’éviter un autre réquisitoire, et par la suite un second mandat de dépôt.
La gendarmerie démantèle une usine clandestine
Les pandores ont mis fin au sale business de l’administrateur d’une usine artisanale clandestine sise à Keur Massar. Les éléments de la brigade de recherches de Keur Massar ont démantelé hier, vers 13h, une usine artisanale de conditionnement clandestin d’eau de javel. Sur les lieux, les gendarmes ont saisi 10 seaux de grains de javel, 32 cartons contenant 15 paquets de 100 sachets d’eau de javel, un lot de sachets de 7 g en vrac et la machine de conditionnement. Ils ont également interpellé l’administrateur de l’usine
Arrestation de membres d’un réseau de trafic de médicaments
Restons avec les éléments de la brigade de recherches de Keur Massar qui ont également mis fin aux agissements d’une bande de trafiquants de médicaments. Ayant reçu un renseignement faisant état d’un vaste réseau de distribution illégale de médicaments, les éléments de la brigade de recherches de Keur Massar ont réussi à interpeller les quatre responsables du réseau dans le lieu de stockage des médicaments. Une quantité importante de médicaments a été saisie et la bande interpellée.
La gendarmerie nettoie l'île de Ngor
Ne quittons pas la maréchaussée qui a nettoyé dimanche l'île de Ngor. En effet, les éléments de la compagnie de gendarmerie de Dakar, renforcée par une cellule du GIGN et quatre équipes de chiens drogue, ont effectué ce jour entre 17h et 19h une opération de sécurisation de l'île de Ngor. Les gendarmes ont interpellé 58 individus dont 37 femmes parmi lesquelles 27 sont d’origine étrangère pour racolage et défaut de carnet de santé. Ils ont mis la main aussi sur 21 hommes dont 06 de nationalité étrangère, pour identification.
Kédougou : 2 hommes déférés pour détention de chanvre indien
Deux ressortissants guinéens ont été déférés, mercredi au parquet du Tribunal de grande instance de Kédougou (TGI), pour détention de chanvre indien, a appris l'APS de source sécuritaire. Ils ont été récemment interpellés en possession de 2,5 kg de chanvre indien aux quartiers Gada Dinguessou et Afia Dandé Mayo, a précisé l’adjudant Chérif Mbodj du commissariat central de police de Kédougou. Il a expliqué que leur interpellation entrait dans le cadre des opérations de sécurisation et de lutte contre le banditisme. Les deux suspects utilisaient leurs domiciles pour mener leurs activités criminelles et étaient alimentés par un ressortissant malien, a-t-il fait savoir. Leur arrestation a été le fruit d'une infiltration policière qui a permis de démanteler le réseau présumé de trafic de chanvre indien.
Magal de Porokhane : 600 GMI et 500 gendarmes déployés
Au total, 1 100 éléments des Forces de défense et de sécurité seront déployés pour les besoins du Magal de Porokhane prévu le 2 février, a indiqué mercredi le gouverneur de la région de Kaolack, Ousmane Kane. Il indique devant le Comité d’organisation du Magal de Porokhane que le groupement mobile d’intervention (GMI) prévoit de mobiliser 600 éléments alors que la gendarmerie emmènera 500 agents, ainsi que toute la logistique appropriée. Il a précisé que le déploiement des éléments de la gendarmerie est prévu à partir du 26 janvier. Pour les éléments du Groupement mobile d’intervention (GMI) de la Police nationale, ce déploiement se fera à partir du 30 ou 31 janvier. Pour ce qui est du dispositif sanitaire, a-t-il indiqué, la dotation en médicaments est passée, cette année, en valeur de 12 à 15 millions de francs CFA. Il est aussi prévu, dans ce volet sanitaire, l’installation de 25 postes médicaux avancés (PMA) et trois structures de référencement qui vont impliquer le Centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack, le Samu régional etle Centre de santé deNioro du Rip. Ce dispositif vient s’ajouter à la mobilisation de 200 personnels de santé dont 135 agents, a-t-il encore souligné, en présence du président du comité d’organisation du Magal de Porokhane, Serigne Bassirou Mbacké.
Sur 4000 enfants malades du sida, seuls 1446 se traitent
La semaine nationale «Femme Sida » a été lancée hier à la Maison de la culture Douta Seck. Un événement qui a réuni les «Badiènou Gokh », des imams et acteurs sanitaires pour évaluer les avancées et obstacles notés dans la lutte contre le Sida. Pour cette année, le thème est : « Égaliser pour une meilleure prise en charge des préoccupations des enfants et des adolescentes face à l’infection à VIH ». D’après la secrétaire exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida (Cnls), si les résultats dans la lutte contre le Sida sont encourageants chez les adultes notamment les femmes vivant avec la maladie, les résultats constatés chez les enfants vivants avec le Vih Sida demeurent très faibles. Elle a confié à «Dakaractu» que sur près de 4000 enfants qui vivent avec le sida au Sénégal, seuls 1446 reçoivent le traitement du Vih. Ainsi, pour combler ce énorme gap, le ministère de la Femme et de la Protection des Enfants a invité tout un chacun à s’engager dans la riposte au Vih en menant des actions concrètes afin de réduire la vulnérabilité des enfants et des adolescents.
Birame Soulèye Diop sur les testaments des patriotes
L'administrateur de Pastef, Birame Soulèye Diop est prêt pour protéger son leader. «Nous avons tous fait nos testaments comme notre leader», a-t-il précisé avant de rappeler que le Président Macky Sall a éliminé Karim Wade et Khalifa Sall de la course à la présidentielle. A l’en croire, «Macky pense qu'il a fait ce qu'aucun autre Président du Sénégal n'a fait, mais il n'ose pas demander aux Sénégalais de choisir entre lui et un autre candidat». Pour le président du groupe parlementaire de Yewwi Askan wi, «la justice a déjà rendu sa décision depuis longtemps sur l'affaire Sweet Beauté». Ce qui leur reste maintenant, soutient le maire de Thiès-Nord, c'est comment faire pour éliminer un candidat politique. «Mais que Macky Sall sache que nous sommes en phase avec notre leader Ousmane Sonko. Nous sommes prêts à répondre sur tous les fronts», dit-il Avant de rappeler les propos du Président Macky Sall en 2011 soutenant que «le combat contre ce gouvernement se fera sur le terrain». Il prévient que Thiès ne sera pas en reste dans ce combat. Par ailleurs, Birame Soulèye Diop a dénoncé la lenteur dans le traitement judiciaire des dossiers portant sur les rapports de la Cour des comptes. Il en déduit qu’il y a une justice à deux vitesses, car s’il s’agissait de Sonko cela n'allait pas se passer de cette manière. Il invite la justice à faire son travail.
LE SAEMSS MET EN GARDE LE GOUVERNEMENT
Face à la presse hier, mercredi 25 janvier, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal a dénoncé les lenteurs notées dans la mise en œuvre du protocole d’accord du 26 février 2022 avec le gouvernement
Face à la presse hier, mercredi 25 janvier, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal a dénoncé les lenteurs notées dans la mise en œuvre du protocole d’accord du 26 février 2022 avec le gouvernement. Les syndicalistes mettent ainsi en garde le gouvernement contre «toute tentative de reniement des accords»
L e Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (SAEMSSS) exige la matérialisation des accords signés avec le gouvernement. En conférence de presse hier, mercredi 25 janvier, il a appelé le gouvernement à diligenter la mise en œuvre du protocole d’accord du 26 février
«Depuis la signature du protocole du 26 février 2022, le comité de suivi de l’Accord obtenu entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignants représentatifs, COMSA-22, institué par arrêté n° 2022-013603 du 09 juin 2022 du Ministre de la Fonction Publique n’a jamais été convoqué pour procéder à l’évaluation de la mise en œuvre des engagements. Ledit comité qui est composé des ministères en charge de l’application des accords, des Institutions du dialogue Social, des syndicats représentatifs de l’enseignement et des organisations de la société civile œuvrant dans le secteur de l’éducation a pour vocation de veiller à la mise en œuvre de l’Accord signé le 26 février 2022 entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignants représentatifs, d’œuvrer à la pacification de l’espace scolaire», a fait savoir le secrétaire général national du SAEMSS, El Hadj Malick Youm face à la presse hier, mercredi 25 janvier
Poursuivant son propos, il a ajouté : «malgré les missions importantes qui lui sont assignées et la périodicité des rencontres fixée à deux mois, le Gouvernement n’a jamais daigné respecter ledit agenda afin d’anticiper sur d’éventuels conflits dans le secteur. Nous condamnons avec la dernière énergie cette violation des dispositions de l’arrêté qui met à nu le dilatoire inacceptable auquel se livrent les autorités gouvernementales depuis la signature du protocole. Conscient du rôle prépondérant que doit jouer ce comité pour la stabilité de l’école, le SAEMSS a exigé en vain sa convocation pour diligenter la matérialisation des accords et lever toute équivoque entre acteurs pouvant être source de conflit. Malheureusement, le Gouvernement du Sénégal nous a tendu une sourde oreille nonobstant les nombreux manquements notés dans la mise en œuvre des accords».
Ces manquements portent, entre autres, sur «le retard dans le parachèvement de la dématérialisation des actes et procédures de la fonction publique», «le retard dans la signature du décret 74-347 du 12 février 1974 modifié portant sur l’amélioration de la situation des décisionnaires», «le retard du démarrage de la formation des Chargés de cours, des professeurs de philosophie titulaires de diplômes en sociologie, des contractuels issus du recrutement spécial de mai 2022 et les demandeurs de mise en position de stage».
Face à cette situation, le SAEMSS «met en garde le Gouvernement du Sénégal contre toute tentative de reniement des accords» et «tient à alerter l’opinion publique nationale et internationale que le Gouvernement du Sénégal sera le seul et unique responsable de toutes les perturbations qui adviendront dans l’espace scolaire à cause du non-respect de l’accord du 26 février 2022». Lors de la conférence de presse, les syndicalistes ont également dénoncé «la hausse continue et injustifiable notée au niveau de ligne 623 sur les bulletins de salaires, correspondant à l’impôt sur le salaire mensuel».
Pour faire réagir le gouvernement, le SAEMSS compte mettre en œuvre un plan d’action. «Le SAEMSS, après le dépôt de son préavis le 09 janvier 2023, compte entreprendre des activités de sensibilisation et de mobilisation des enseignants du Sénégal en cas de persistance du mutisme gouvernemental face à l’acuité des problèmes dans le secteur de l’éducation et de la formation», a déclaré El Hadj Malick Youm. Qui plus est, «le SAEMSS compte adresser une correspondance au Premier Ministre, garant de tous les accords signés, pour exiger la matérialisation diligente de tous les engagements».
LES LIONS DU BEACH SOCCER REMPORTENT LE TROPHEE AMADOU DIA BA
L ’Association nationale de la presse sportive (Anps) a désigné hier, mercredi 25 janvier ses lauréats des sportifs qui se sont illustrés durant l’année écoulée 2021- 2022.
L’Association nationale de la presse sportive (Anps) a dévoilé hier, mercredi 25 janvier, les lauréats des meilleurs sportifs de la saison 2021-2022. Les rédactions sportives ont désigné à travers leur vote les meilleurs sportifs qui se sont illustrés durant l’année. L’équipe de Beach soccer remporte la palme avec le trophée Amadou Dia Ba du meilleur sportif. L’autre grande distinction est allée à Sadio Mané qui succède à Edouard Mendy au titre de meilleur football évoluant à l’étranger. La structure des journalistes sportive compte célébrer et récompenser ses différents récipiendaires le 25 février prochain lors d'un diner de gala animé par Youssou Ndour.
L ’Association nationale de la presse sportive (Anps) a désigné hier, mercredi 25 janvier ses lauréats des sportifs qui se sont illustrés durant l’année écoulée 2021- 2022. Championne d’Afrique pour la 7e fois lors la Can 2022 au Mozambique et demi-finaliste au Mondial en Russie (4e place), l’équipe nationale de Beach Soccer a logiquement remporté le trophée majeur Amadou Dia Ba, consacrant de meilleur sportif de l’année. Les coéquipiers d’ Alseny Ndiaye ont été plébiscités avec 208 points du vote des rédactions sportives contre le 108 voix recueillies par le double champion d’Afrique à Kigali, au Rwanda et 7e mondial, Abdoulaye Diaco Mancadiang (Taekwondo).
SADIO MANÉ AU 7ÈME CIEL
Pour les autres distinctions, Sadio Mané ( 250 voix) retourne au podium du meilleur footballeur sénégalais évoluant à l’étranger (Trophée Jules François Bocandè). Le Ballon d’or africain coiffe Edouard Mendy qui décompte ( 99 voix) et Kalidou Koulibaly (37 voix) Arrivé cette saison au Bayern, l'ancien joueur de Liverpool a été logiquement sacré meilleur joueur étranger. Ce, après une saison riche ponctuée par 68 matches, 23 buts avec Liverpool ; 23 matches, 14 buts avec Bayern. Il sera aussi l’acteur clé de la victoire du Sénégal à la CAN 2022 et Meilleur joueur de la compétition. Finaliste League des champions 2022 (Liverpool) et Vainqueur FA Cup et League Cup 2022 (Liverpool), l’enfant de Bambaly est également meilleur buteur des Lions, 10 buts en 16 matches.
Pour le Trophée Ibrahima Coulibaly, Lamine Jarju sort du lot et succède à Jean Barthelemy Diouf. Sacré meilleur joueur local de la saison. Meilleur buteur de la Ligue 1 avec 8 réalisations, l’ancien attaquant du Casa sport d’origine gambienne (195 voix points récoltés) a été préféré à son ancien coéquipier et portier du Casa-Sports, Alioune Badara Faty (118 voix) et Bouly Junior Sambou (Jaraaf) qui a totalisé 97 voix.
Dans la catégorie du meilleur lutteur avec frappe, Eumeu Sène a été sacré pour la 2e fois après 2018. Il succède à Modou Lô, vainqueur de l’édition 2019. Avec 201 voix au compteur, le chef de file de l’écurie Tay Shinger a également été plébiscité devant les deux autres lutteurs nominés pour le meilleur lutteur sans frappe. Il s’agit de Reug Reug (126 voix) et Ada Fass (54 voix).
Dans celle de la lutte sans frappe, dotée du trophée Abdourahmane Ndiaye Falang Abdourahmane Ndiaye Falang, Serigne Ndiaye 2, avec ses 187 voix, a inscrit son nom au palmarès en succédant à Doudou Sané (Tay Shinger). Il a été préféré à Général Malika (70 voix) et Radiakhé (62 voix).Ils seront récompensés au mois de février prochain à l’occasion du gala de l’Anps.
5-Equipe masculine de basket 3X3 (Basket) : 20 voix
TROPHÉE IBRAHIMA COULIBALY
1 - Lamine Jarju (Casa-Sports) : 195 voix
2- Alioune Badara Faty (CasaSports) : 118 voix
3- Bouly Junior Sambou (Jaraaf) : 97 voix
4- Ngagne Demba Fall (Génération Foot) : 22 voix
5- Paul Valère Bassène (Tengueth FC) : 0 voix
TROPHÉE ABDOURAHMANE NDIAYE FALANG
1-Serigne Ndiaye 2 : 187 voix
2-General Malika : 70 voix
3-Radiakhé : 62 voix
4-Doudou Sané (Tay Shinger) : 38 voix
5-Ordinateur : 25 voix
TROPHÉE JULES FRANÇOIS BOCANDÉ
1-Sadio Mané : 250 voix
2-Edouard Mendy : 99 voix
3-Kalidou Koulibaly : 37 voix
4-Ismaila Sarr : 15 voix
5-Idrissa Gana Guèye : 14 voix
LUTTE AVEC FRAPPE
1-Eumeu Sène : 201 voix
2-Reug Reug : 126 voix
3-Ada Fass : 54 voix
4-Fils de Balla : 19 voix
5-Mor Kang Kang (Ecole de lutte Cheikh Mbaba) : 16 voix
LAMIN JARJU, MEILLEUR FOOTBALLEUR LOCAL DE LA SAISON 2022
L'attaquant international sénégalais Lamin Jarju, actuellement sociétaire d'Al Hilal (D1 soudanaise), a été élu par l'Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS) meilleur footballeur local pour le compte de la saison 2022.
Dakar, 26 jan (APS) - L'attaquant international sénégalais Lamin Jarju, actuellement sociétaire d'Al Hilal (D1 soudanaise), a été élu par l'Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS) meilleur footballeur local pour le compte de la saison 2022.
L'ANPS a dévoilé mercredi soir ses lauréats représentant les sportifs qui se sont le plus illustrés la saison dernière.
L'international sénégalais du Bayern Munich, Sadio Mané, a été élu meilleur joueur sénégalais évoluant à l'étranger, Jarju étant désigné meilleur footballeur local.
Il a obtenu 195 voix contre 118 pour son ex coéquipier du Casa Sports, le portier international sénégalais Alioune Badara Faty.
L'ancien attaquant du Jaraaf de Dakar, Bouly Junior Sambou, a obtenu 97 voix, Ngagne Demba Fall, ex-attaquant de Génération Foot a totalisé 22 voix. Sambou et Fall sont les co-meilleurs buteurs de la dernière saison de la Ligue 1 sénégalaise.
Lamin Jarju considère la distinction qu'il a obtenue comme "le fruit d'un travail collectif".
"Je suis vraiment content de remporter le titre de meilleur football local du championnat sénégalais", a-t-il dit dans un entretien téléphonique avec l'APS. Il a remercié "l'ensemble des dirigeants" du Casa Sports, le staff technique, les supporters mais également ses coéquipiers qui, dit-il, lui ont "permis d'être performant".
"Si on regarde bien la liste des nominés, cela veut dire que le choix n'était pas facile. J'étais en compétition avec des joueurs de très haut niveau dont mon ex-coéquipier du Casa Sports Alioune Badara Faty, Bouly Junior Sambou, Ngagne Demba Fall, Paul Valère Bassène. Je les félicite eux aussi car ils ont fait une très bonne saison 2022", a déclaré Jarju.
Il a rendu "hommage à tous les joueurs du championnat sénégalais" et leur a demandé de "redoubler d'efforts'', en leur assurant que leur tour viendra.
Avec 8 buts marqués au terme de la saison 2022 sous les couleurs de l'équipe du Casa Sports, l'actuel attaquant d'Al Hilal avait marqué les esprits de par son talent et sa technique.
Champion du Sénégal et vainqueur de la Coupe nationale avec le club du sud du Sénégal, Jarju avait été désigné meilleur joueur de la Ligue 1 par la Ligue sénégalaise de football professionnel à la fin de l'exercice 2022.
Il va recevoir son prix le 25 février prochain lors du gala de l'ANPS.
Jarju succède ainsi à Jean-Louis Barthélémy Diouf de Génération Foot, meilleur joueur de la saison 2021 et qui recevra également son trophée lors de la même cérémonie.
CES FAITS QUI FRAGILISENT LES ARGUMENTS DU POUVOIR SUR LA DÉCHÉANCE DE MIMI TOURÉ
La disposition constitutionnelle brandie par la majorité pour déchoir Aminata Touré de son mandat de députée ne saurait lui être applicable. D’autant qu’elle n’a jamais déposé une lettre ou annoncé sa démission ni de l’APR ni de la coalition BBY
L’ancien Premier ministre, Aminata Touré, qui n’était plus en odeur de sainteté avec le régime en place depuis sa mise à l’écart du poste de présidente de l’Assemblée au profit d’Amadou Mame Diop, le 12 septembre dernier, a été finalement déchue de son mandat de député. Pour justifier leur décision, des responsables du régime en place convoquent les dispositions de l’article 60 de la Constitution mais aussi la pratique parlementaire avec les cas du professeur Issa Sall du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), de Mbaye Ndiaye et de Moustapha Cissé Lô, membres du parti au pouvoir, l’Apr. Seulement, la lecture comparée de ces différents cas évoqués avec celui d’Aminata Touré laisse entrevoir un grand fossé.
Le régime en place a finalement obtenu gain de cause dans le bras de fer qui l’oppose à l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, depuis le 25 septembre, jour où elle a annoncé sa démission du groupe parlementaire de la majorité, Benno Bokk Yakaar à la suite de sa mise à l’écart à la dernière minute, le 12 septembre dernier, du poste de présidente de l’Assemblée au profit d’Amadou Mame Diop. En effet, saisi d’une demande signée par le Secrétaire administratif national du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr), Augustin Tine, introduite par Oumar Youm, président du groupe parlementaire Benno bokk Yakaar, le bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni en urgence le mardi 24 janvier dernier et a voté à la majorité de 10 membres la destitution de Mme Aminata Touré. Interpellés sur cette décision qui va désormais permettre au régime en place de retrouver la majorité absolue de 83 voix sur 165 sièges de l’Assemblée nationale qu’elle avait perdue à cause de la dissidence de l’ancien Pm, Me Oumar Youm, président du groupe parlementaire de la majorité et son collègue et camarade de parti, Abdou Mbow par ailleurs président de la Commission des lois, ont jugé conforme à la loi cette mesure. Pour justifier leur argumentaire, les deux parlementaires de la majorité évoquent les dispositions de l’article 60 de la Constitution et la pratique parlementaire en citant entre autres, les exemples du professeur Issa Sall du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), de Mbaye Ndiaye et de Moustapha Cissé Lô membres du parti au pouvoir, l’Apr. Seulement, une lecture comparée de ces différents cas évoqués par des membres du régime en place dont notamment Me Oumar Youm et son camarade de parti, Abdou Mbow pour justifier le coup de force contre Mme Aminata Touré laisse entrevoir un grand fossé avec ces cas.
L’interprétation de l’article 60 de la Constitution
Interpellé par nos confrères de la Rfm (privée) sur la base légale de l’éviction de sa collègue, Aminata Touré, de son siège de député, Abdou Mbow par ailleurs, président de la Commission des Lois a convoqué les dispositions de l’article 60 de la Constitution. Lequel article stipule qu’« un député qui quitte son parti est automatiquement déchu de son mandat ». Il est donc clair que cette disposition de la Constitution qui parle de démission ne peut être applicable à Aminata Touré qui n’a jamais déposé une lettre ou annoncé sa démission ni du parti de l’Apr ni de la coalition Benno Bokk Yakaar dont elle a été d’ailleurs la tête de liste aux dernières élections. Le seul acte qu’elle a posé depuis le 12 septembre, jour où elle a été écartée de la présidence de l’Assemblée nationale par le chef de l’Etat au profit de l’actuel président, Amadou Mame Diop, a été sa démission du groupe parlementaire de la majorité pour devenir une députée non-inscrite. On voit bien que ce cas n’entre pas dans le champ d’application de l’article 60 de la Constitution.
Issa Sall déchu de son mandat pour avoir créé son parti
Autre argument brandi par le régime en place pour justifier la déchéance du mandat de député de l’ancien ministre de la Justice, Aminata Touré, au-delà des dispositions de l’article 60 de la Constitution, c’est le cas du député et ancien coordonnateur du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), Issa Sall. Seulement encore, les deux cas ne semblent pas identiques. Et pour cause, la lettre introduite par le Pur pour demander la révocation du mandat de son ancien coordonnateur fait suite à la décision d’Issa Sall de lancer son propre parti politique. En effet, élu sur la liste du Pur, Issa Sall a été par la suite rétrogradé au sein de cette formation politique par Serigne Moustapha Sy, président d’honneur dudit parti à la suite d’un différend aggravé par sa décision de prendre part au lancement du dialogue national, le 28 mai 2019, contre le gré du guide des Moustarchidines. En réaction à cette mesure du guide des Moustarchidines, l’ancien candidat du Pur à la présidentielle de 2029 a procédé au lancement de son propre parti : Parti de la paix, de l’éthique et de l’équité (Ppee). Un acte qui fait de lui un député démissionnaire de son parti d’origine, le Pur.
La réhabilitation de Mbaye Ndiaye et Moustapha CisséLo, une jurisprudence qui aurait coûté 327 millions au contribuable sénégalais
Au-delà de ces cas, les responsables du parti au pouvoir, l’Apr évoquent également la destitution de Mbaye Ndiaye et Moustapha Cissé Lô en 2008 comme jurisprudence pour essayer de justifier leur coup de force contre Mimi Touré qui se distingue par ses sorties contre la 3e candidature de l’actuel chef de l’Etat en 2024. Comme pour les autres cas revus un peu plus haut, ce dernier exemple est difficilement comparable au cas de Mimi. Et pour cause, exclus de l’Assemblée nationale par le régime libéral du Pds en 2008 pour avoir osé ramer à contre-courant de la volonté du président Wade, qui voulait faire débarquer Macky Sall de son poste de président de l’Assemblée nationale, ces deux parlementaires en question ont été réhabilités et semblent même être dédommagés par le régime en place.
En effet, après l’installation de la douzième législature, les responsables du parti au pouvoir qui avaient dénoncé à l’époque cette décision du président - Wade et son régime avaient annoncé leur volonté de réhabiliter non seulement leurs deux camarades de parti mais aussi leur restituer 40 mois d’indemnités et avantages parlementaires. Invité sur un plateau d’une télévision de la place, Me El haji Diouf également député de la douzième législature a révélé que les deux responsables du parti au pouvoir ont touché à leur rappel. Quelques jours après, Moustapha Cissé Lo est monté au créneau lui-même non pas pour démentir cette information mais pour essayer de justifier 163.500.000 francs CFA qu’il aurait reçus et qui, selon lui, sont repartis entre « 63.500.000 représentant le cumul de mes soldes et le carburant et 100.000.000 de Francs CFA d’indemnisation pour la parole de député qu’ils m’ont privée ». Autrement dit, c’est près de 327 millions qui ont été dépensés pour réparer cette décision qu’ils avaient dénoncée à son temps et qu’ils veulent aujourd’hui convoquer comme jurisprudence.
Quand le régime avait ferme les yeux sur le cas de Diagne Fada !
La preuve, en 2015, Modou Diagne Fada, président du groupe parlementaire « Libéraux et Démocrates » depuis 2012 qui était en conflit ouvert avec la direction du Parti démocratique sénégalais (PDS) a pu, avec la complicité du régime en place, rester à son poste jusqu’ à ce qu’il prenne lui-même la décision de partir en 2016. S’exprimant lors d’une conférence de presse, il a annoncé qu’il « quitte le Pds, mais restera membre du groupe parlementaire démocratique et libéral ». Cette annonce avait à l’époque poussé plusieurs observateurs de la vie politique sénégalaise dont l’avocat et ancien président de la Commission des Lois, Me Abdoulaye Babou, à monter au créneau pour dire sur la base de cette article 60 de la Constitution « qu’il devrait perdre de facto son mandat » de député suite sa sortie. « Le résultat de cette démission est que Modou Diagne Fada perd de facto son mandat de président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates. Le règlement intérieur de l’Assemblée nationale précise qu’un député qui démissionne de son parti perd son mandat de député. En clair, et malgré le jeu de mots, Modou Diagne Fada n’est plus député du Pds, il ne peut plus être, donc, le président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates », avait expliqué Me Abdoulaye Babou. Seulement, le bureau de l’Assemblée nationale de l’époque n’a entrepris aucune mesure dans ce sens et Modou Diagne Fada a ainsi pu rester député jusqu’à la fin de la mandature de la douzième législature.
«LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE DEVRAIT ETRE L’AME DE NOTRE NOUVELLE LIBERATION DE LA DEPENDANCE ALIMENTAIRE…»
Moussa Faki Mahamat a indexé le peu d’empressement des partenaires et acteurs privés, mais aussi leur manque de confiance pour prendre en charge le financement du combat pour la souveraineté alimentaire.
La transformation agricole de l’Afrique passe par les moyens financiers. Et, sur ce plan, les partenaires et le secteur privé ne semblent pas trop emballés par les projets d’innovation agricoles. Ce qu’a déploré le président de la Commission de l’Union Africaine (UA). Moussa Faki Mahamat a indexé le peu d’empressement des partenaires et acteurs privés, mais aussi leur manque de confiance pour prendre en charge le financement du combat pour la souveraineté alimentaire. Alors que cela semble être le meilleur moyen pour l’Afrique de faire face aux facteurs exogènes et autres changements climatiques et leurs conséquences sur les populations. «Je ne peux m’empêcher de pointer du doigt, les hésitations des banques et institutions financières, j’espère que l’exemple de BAD fera date, la déficience du secteur privé toujours hésitant et dubitatif vis-à-vis du secteur agricole, le scepticisme des partenaires à l’égard des modèles innovants et des réussites locales», a relevé Moussa Faki Mahamat. Une situation qui, de l’avis du responsable de la Commission de l’UA, peut déboucher sur des crises et des tensions sociales lourdes de conséquences.
D’où l’urgence d’agir pour une renaissance agricole et la conquête d’une libération alimentaire sans laquelle, les pays africains ne peuvent prétendre à une quelconque liberté. «Je suis depuis longtemps arrivé, avec d’autres, à la conviction que la terre et les hommes en Afrique appellent à une vraie renaissance de l’économie agricole. Dans le temps africain actuel, la souveraineté alimentaire et nutritionnelle devrait être l’âme de notre nouvelle libération de la dépendance alimentaire, fluctuations des marchés des cours céréaliers» a-t-il dit
Pour lui, l’Afrique ne pourra jamais être libre tant qu’elle ne se sera pas affranchie de sa dépendance alimentaire. «Comment nous considérer comme hommes libres alors que nous dépendons, pour vivre, des vivres d’autrui ?», s’est-il interrogé.
Soulignant le potentiel du continent qui dispose d’une population d’environ 1,4 milliard d’habitants, dont une majorité de jeunes, détient 65% des terres arables non exploitées dans le monde et d’un énorme potentiel hydrologique, le responsable africain dira que «l’Afrique tient entre ses mains les atouts de la souveraineté alimentaire et l’occasion de faire des économies substantielles sur les importations de produits céréaliers».
UNE AGENCE AFRICAINE DE SECURITE ALIMENTAIRE, EN CHARGE DE LA COORDINATION DES INTERVENTIONS... SUR LE CONTINENT
Mais, cela doit passer une mise en œuvre concertée des plans et programmes continentaux comme le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA), la Stratégie de Malabo, entre autres. «Il est temps, pour l’Afrique, de mettre en œuvre des solutions novatrices présentées dans sa position commune, dans le contexte des cadres de développement existants notamment l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, la Stratégie de la Déclaration de Malabo, la Zone de libre-échange continental africaine (ZLECAF) et les PDDAA. Ces instruments constituent un socle de granite pour cette vraie renaissance agricole et agroalimentaire que nos peuplent appellent de tous leurs vœux», a-t-il expliqué.
A cet effet, le président de la Commission de l’Union Africaine a annoncé l’arrivée du projet de l’Agence africaine de sécurité alimentaire. Une agence qui aura en charge la coordination des interventions en matière de sécurité alimentaire sur le continent. L’ancien Directeur exécutif du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), en anglais) et ancien Premier ministre du Niger, Dr Ibrahim Assane Mayaki, a été désigné comme Envoyé spécial de l’Union Africaine chargé des systèmes alimentaires.
L’AFRIQUE FAIT DE SA NOURRITURE UNE PRIORITE URGENTE
L'Afrique s’est décidée à prendre à prendre en charge définitivement la question de sa souveraineté alimentaire
Le Sommet de Dakar2 sur la Souveraineté Alimentaire a été ouvert hier, mercredi 25 janvier 2023, à Diamniadio. A cette occasion, le président Macky Sall a souligné que «Nourrir l’Afrique est une priorité devenue une urgence». Le président de la Commission de l’Union africaine (UA) a déploré les hésitations des partenaires dans le financement de la transformation agricole du continent. Au même moment, la BAD s’est engagée à mettre 10 milliards de dollars US pour les cinq (5) prochaines années. La rencontre se poursuit jusqu’au vendredi.
L ’Afrique s’est décidée à prendre à prendre en charge définitivement la question de sa souveraineté alimentaire. En ouvrant le Sommet Dakar2 sur le thème «Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience», une rencontre qui se penche sur les enjeux du secteur agricole, de la transformation et de la souveraineté alimentaire, le président Macky Sall a salué la mobilisation des autorités africaines, Chefs d’Etat et Chefs de Gouvernement, qui témoigne de cette volonté de faire de la question de la souveraineté une urgence. «Votre participation marque tout l’intérêt que nous accordons, ensemble, au secteur vital de l’agriculture, pour en faire une source de résilience conjoncturelle, mais surtout une base de souveraineté alimentaire à long terme», a dit Macky Sall.
Cette question est d’une brûlante acuité dans le contexte de crises multiples, notamment de la guerre russo-ukrainienne, et de changements climatiques que traverse le monde et qui affecte particulièrement l’Afrique ; d’où, selon lui, l’impérieuse nécessité de travailler à faire en sorte que «l’Afrique nourrisse l’Afrique», de «faire de l’Afrique le grenier de l’Afrique». Aujourd’hui, pour Macky Sall, il urge de mettre fin à cette dépendance alimentaire de l’Afrique. Cela d’autant plus que le potentiel est là, en termes de terres arables et de ressources hydrologiques. «Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon le Rapport mondial sur la crise alimentaire en 2022, jusqu’à 205 millions de personnes à travers le monde pourraient faire face à l’insécurité alimentaire. S’y ajoutent la pénurie d’engrais et la hausse vertigineuse des prix qui plombent la production agricole. Nous en avons le potentiel. Nous sommes 1,4 milliard d’habitants établis sur plus de 30 millions de km2, avec plus de 60% des terres arables non exploitées de la planète et d’abondantes ressources hydriques. C’est d’ailleurs tout le paradoxe d’un continent qui continue d’importer l’essentiel de ses produits alimentaires», a dit le chef de l’Etat sénégalais.
L’AFRIQUE À LA CROISEE DES CHEMINS ENTRE L’AFRIQUE DES PROBLÈMES ET L’AFRIQUE DES SOLUTIONS
Dans une description assez imagée, le président de la République a montré que le continent africain se trouve aujourd’hui face à deux options : l’Afrique des problèmes et l’Afrique des solutions. Et, selon lui, il n’y a pas de doutes que l’Afrique des solutions est aujourd’hui la seule solution pour sortir le continent de cette impasse dans laquelle il est plongé. Pour cela, il faut opérer la rupture pour franchir le pas et aller de l’Afrique des problèmes à celui des solutions. Et justement le Sommet de Dakar s’inscrit dans cette perspective de l’action. «L’Afrique des problèmes nous maintient dans le statut quo d’une agriculture qui continuera de nous exposer à la précarité alimentaire. Et le chemin de l’Afrique des solutions nous met dans la perspective d’une agriculture moderne, et nous conduit, au-delà de la résilience, vers la souveraineté alimentaire. Dakar II veut s’inscrire résolument dans la dynamique de l’Afrique des solutions ; une Afrique qui puise dans son énorme potentiel pour se nourrir par elle-même et aider à nourrir le monde», a déclaré Macky Sall, avec force conviction. Dans cette optique, il a invité les partenaires à se mettre aux côtés des Africains, pour faire des conclusions issues de Dakar2 le Sommet de l’action pour la souveraineté alimentaire du continent. «J’appelle tous nos partenaires bilatéraux et multilatéraux à se mobiliser avec nous, pour faire de Dakar II un véritable Sommet de l’action, afin de réussir ensemble le pari de la production agricole et de la souveraineté alimentaire en Afrique», leur a lancé Macky Sall.