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17 août 2025
QUAND MACKY FRAGILISE LA PAIX SOCIALE
Après douze années d’exercice sans partage du pouvoir, le président semble aujourd’hui rattrapé par ses engagements non tenus. Son régime fait aujourd’hui face aux démons qui avaient fortement ébranlé la fin de règne de Wade
Après douze années d’exercice sans partage du pouvoir, le président Macky Sall semble aujourd’hui rattrapé par ses engagements non tenus. En effet, son régime fait aujourd’hui face aux démons qui avaient fortement ébranlé la fin de règne du président Wade.
C’est un secret de polichinelle, l’image de la démocratie sénégalaise a pris un sacré coup ces dernières années. Nonobstant les assurances des autorités en place, la situation actuelle du pays est loin de cette « démocratie apaisée », souvent citée comme un exemple dans une région ouest-africaine en proie aux coups d’Etat et autres changements anti démocratiques à la tête du pouvoir exécutif. La preuve, à moins d’un an de l’élection présidentielle du 25 février prochain, une incertitude totale règne autour des candidats à ce scrutin aussi bien dans le camp du pouvoir que celui de l’opposition. Contrairement aux précédents scrutins, le débat sur le processus électoral pour une première fois de l’histoire politique du pays est relégué au second plan. Toutes les attentions sont tournées vers la tension politique actuelle alimentée par le débat sur la controversée troisième candidature de l’actuel chef de l’Etat.
Pourtant, opposant en 2012, le Président Macky Sall avait farouchement combattu la troisième candidature de son prédécesseur et ex-mentor, le Président Abdoulaye Wade. Avec ses anciens camarades de l’opposition d’alors dont Moustapha Niasse, leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Abdoulaye Bathily, parton de la Ligue démocratique, feu Ousmane Tanor Dieng ex-Sg du Parti socialiste et feu Amath Dansokho, ex-leader du Pit, entre autres, il avait pris part aux manifestations contre cette 3ème candidature de Wade qui avait plongé le Sénégal dans une profonde crise politique. Aujourd’hui, douze ans après, voilà le Sénégal de nouveau confronté à cette même tension autour de la 3ème candidature.
A cela, il faut également ajouter les procédures judiciaires initiées contre le leader de Pastef et maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, que ses partisans voient comme un moyen visant à barrer la route de la présidentielle de 2024 à leur leader par le biais d’une condamnation judiciaire, forçant les militants de Pastef à se radicaliser un peu partout. Conséquence de cette tension : pas un jour, voire tout au plus un mois ne passent, sans que des voix autorisées au niveau national ou international ne s’élèvent pour alerter sur le danger qui guette la paix civile au Sénégal.
Toutefois, il faut souligner que si l’actuel chef de l’Etat s’était conformé à ses engagements lors de la campagne électorale en 2012, notamment dans le domaine de la gouvernance politique et économique à travers son slogan de « gouvernance sobre et vertueuse » et en positionnant les intérêts de la patrie avant ceux du parti, le Sénégal n’en serait pas là aujourd’hui.
NON-RESPECT DE LA CHARTE DES CONCLUSIONS DES ASSISES NATIONALES ET DES CONCLUSIONS DE LA COMMISSION DE REFORME DES INSTITUTIONS (CNRI)
Candidat de la coalition « Macky 2012 » à la présidentielle de 2012, Macky Sall avait signé le 29 mai 2009, au même titre que les 12 autres candidats qui se réclamaient de l’opposition lors de présidentielle de 2012, les conclusions et la Charte de bonne gouvernance démocratique des Assises nationales. Ce document issu des larges concertations qui ont regroupé des organisations de la Société civile, des syndicats, des partis politiques, des organisations non gouvernementales, des organisations religieuses, professionnelles, féminines, patronales, entre juin 2008 et mai 2009, proposait une nouvelle vision de la gouvernance du pays avec une nouvelle Constitution.
Ainsi, il s’était engagé une fois élu à appliquer toutes les recommandations de cette Charte de bonne gouvernance démocratique qui promeut une nouvelle République moderne avec notamment une séparation et un équilibre entre les pouvoirs, l’incompatibilité de la fonction de président de la République avec celle de chef de parti politique pour ne citer que ces réformes. Seulement, une fois élu président de la République, Macky Sall n’a pas mis du temps à revenir sur cet engagement en déclarant que «la Charte des Assises nationales n’est ni la Bible ni le Coran ».
Ainsi, en lieu et place de l’application des conclusions des Assises nationales, il a choisi de mettre sur pied la Commission de réforme des institutions (Cnri) à la tête de laquelle il a placé le doyen Amadou Makhtar Mbow, président des Assises, à qui il a confié la mission de lui faire des propositions de réforme des institutions, un travail déjà effectué par les Assises nationales.
Là aussi, une fois le travail effectué, son ministre conseiller juridique d’alors, le Pr Ismaïla Madior Fall, s’est empressé de monter au créneau pour accuser le doyen Amadou Makhtar Mbow et son équipe de la Cnri d’avoir outrepassé leur mission en proposant un projet de Constitution.
S’exprimant depuis la Chine où il était en visite d’Etat sur ce rapport de la Cnri, le président Macky Sall annonçait qu’il ne prendra, dans le rapport de la Cnri que ce qu’il jugera bon. Il faut dire que l’application des conclusions des Assises nationales ou même de la Commission de réforme des institutions, aurait pu consolider le ciment de la démocratie sénégalaise en la mettant à l’abri de toutes les tribulations actuelles.
UNE STRATEGIE POLITIQUE DE CONSERVATION DU POUVOIR BASEE SUR LE CHOIX DE SES ADVERSAIRES.
Outre la non-application des conclusions des Assises nationales et de la Commission de réforme des institutions, la tension actuelle que traverse le Sénégal peut être expliquée également par cette nouvelle stratégie politique de conservation du pouvoir basée sur le choix de ses adversaires, érigée en règle par Macky Sall consistant à vouloir « réduire l’opposition à sa plus simple expression ».
En effet, en sept ans de gouvernance (2012- 2017), l’actuel régime s’est positionné comme celui qui a le plus opéré des modifications tendancieuses dans le Code électoral consensuel de 1991. Grâce à sa majorité très confortable obtenue sous la douzième législature (2012- 2017), le régime en place est parvenu au gré des réformes déconsolidantes des règles du processus à dénaturer ce Code électoral consensuel de 1991.
Saisissant le prétexte des nombreuses listes enregistrées lors des législatives de 2017, le Président Macky Sall a fait adopter à quelques mois du dépôt des candidatures pour la présidentielle de 2019 deux lois très controversées. Il s’agit de la loi généralisant le parrainage citoyen à tous les candidats à l’élection présidentielle et celle modifiant l’article L.57 en 2018 avec le rajout du mot « électeur » candidat.
En 2019, cette généralisation du parrainage a permis au régime en place d’invalider 22 dossiers de candidatures dont celui de Malick Gakou, leader du Grand parti. S’agissant du nouvel article L.57, il est à l’origine de l’invalidation des candidatures de Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall lors de la présidentielle de 2019. Aujourd’hui, c’est le leader de Pastef qui est dans le viseur du régime en place.
En effet, arrivé 3ème à l’issue de la présidentielle de 2019, Ousmane Sonko, grâce à sa position d’opposant radical au Président Sall et son discours très captivant chez les jeunes mais aussi chez certains adultes se positionne comme le potentiel successeur de Macky Sall au Palais de la République. Un pronostic que le pouvoir en place semble déterminé à déjouer par tous les moyens, quitte même à faire «brûler» le pays avec cette tentative d’imposer une troisième candidature du président Sall.
INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE A DES FINS D’ELIMINATION DE POTENTIELS ADVERSAIRES
Depuis son avènement, le président Sall et son régime ne se sont pas seulement contentés à modifier à leur faveur des textes législatifs à l’Assemblée nationale. En effet, parallèlement à ses agissements au niveau de l’Assemblée nationale, le régime en place s’est illustré ces dernières années dans des opérations de liquidation politique de potentiels adversaires sur fond d’instrumentation de la justice.
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) et son candidat, Karim Wade, ont été les premiers à faire les frais de cette nouvelle démarche politique consistant à profiter des dossiers judiciaires pour écarter de la course à la présidentielle de potentiels sérieux concurrents avec l’affaire de la traque de biens supposés mal acquis. En effet, sur une liste de 25 personnalités visées au départ par le procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), seul Karim et complices ont été condamnés. La plupart des autres mis en cause dans cette procédure ont vu leur dossier classé, dès leur ralliement au camp du pouvoir, dans les tiroirs de cette juridiction spéciale créée en 1981 et réactivé en 2012.
Étoile montante de l’opposition après son refus de renoncer à son ambition présidentielle, Khalifa Ababacar Sall, tout puissant maire de Dakar d’alors dont la gestion est citée en exemple par des rapport de corps de contrôle public, s’est vu soudainement accusé d’escroquerie et de détournement de l’argent de la caisse d’avance de sa mairie par un rapport secret de l’Inspection générale d’Etat qui n’est toujours pas rendu public. Condamné en 2017 à 5 ans de prison, il a été ainsi écarté de la présidentielle de 2019 sur la base de cette condamnation avant d’être gracié la même année.
Aujourd’hui, c’est le leader de Pastef qui est dans le collimateur du pouvoir en place qui semble plus que jamais déterminer à rééditer le même coup ko de justice qu’il avait infligé à Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall avec cette affaire de diffamation opposant Ousmane Sonko au ministre Mame Mbaye Niang. D’ailleurs, cette traque des partisans du maire de Ziguinchor arrêtés pour diverses infractions un peu partout à travers le pays semble confirmer cette thèse. En effet, tout porte à croire que le régime en place cherche à faire le vide autour du leader de Pastef, Ousmane Sonko comme il l’avait fait avec Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall avant son acte fatal. La preuve, à en croire les responsables de Pastef, ils sont plus 400 militants et responsables de ce parti à être incarcérés aujourd’hui.
Par Vieux SAVANÉ
BESOINS D’EXCELLENCE
Comment contenir l’hyper-présidentialisme, l’Etat patrimonial ? Quel avenir pour la jeunesse, les femmes? A quelques encablures de la présidentielle, point de débats sur un ensemble de maux qui minent la démocratie sénégalaise
A entendre des membres du gouvernement et certains responsables de l’Alliance pour la République (Apr) sommer le chef de l’Etat de se présenter, de gré ou de force, à l’élection présidentielle de février 2024; affirmer qu’ils sont déterminés à le jeter dans l’arène, mains et poings liés, on se dit qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce pays. Elu au suffrage universel, clé de voûte des institutions, le chef de l’État ne saurait être un «otage» encore moins «prisonnier» de lobbyistes autoproclamés.
Au-delà de l’irrespect teinté d’arrogance, focalisés sur leurs intérêts personnels, ceux et celles qui déroulent une telle approche se démasquent en réalité, en mettant tout simplement à nu un égoïsme prébendier. Et c’est là précisément, dans ce rapport au pouvoir perçu comme le moyen le plus rapide et le plus sûr de « ne plus avoir de soucis d’argent » que gît le mal sénégalais.
Faut-il alors rappeler que de l’indépendance à nos jours, l’une des batailles épiques a été d’asseoir une démocratie digne de ce nom. Des générations successives s’y sont employées corps et âmes avec le dessein de voir la liberté d’expression, la liberté de vote, la reddition des comptes avoir droit de cité.
Toutefois, alors qu’il aura fallu 40 ans pour accoucher de la première alternance politique, force est de constater comme le montre toutes ces drôles de combines visant à chaque fois à allonger le mandat présidentiel et à mettre l’assemblée nationale au pas, que la démocratie peine encore à se poser, à s’approfondir et à s’enraciner.
La priorité donnée ainsi à la captation du pouvoir ne saurait cependant masquer les enjeux fondamentaux auxquels le Sénégal est confronté. En atteste la désespérance marquée de la jeunesse qui s’échine, en toute connaissance de cause, à vouloir partir coûte que coûte, pour s’extirper de la galère qui plombe ses attentes, quitte à disparaître dans les profondeurs océanes; à s’écrouler, exténués, assoiffés, sur le sable brûlant et hostile du désert.
Quand la détresse s’exprime ainsi, propulsée par une pulsion suicidaire, c’est qu’on n’a plus rien à attendre de la vie. Que cela continue de plus belle, 60 ans après l’indépendance, devrait assurément interpeller sur notre mode de gouvernance, d’autant plus qu’aucun secteur n’est épargné. Ni l’école devenue une fabrique à chômeurs. Ni le secteur agricole soumis à la spéculation foncière et à une production en souffrance faute de transformation et de moyens de conservation. Sans compter toutes ces inquiétudes autour de l’évacuation sanitaire qui sont l’expression d’une défiance criante vis-à-vis du système sanitaire local. C’est dire l’urgence à revenir aux fondamentaux pour se connecter aux besoins d’excellence qui travaillent la société, taraudent nombre de Sénégalais, comme en témoigne le nouvel engouement autour du football national.
Loin d’avoir surgies ex-nihilo, toutes ces victoires engrangées dernièrement ( Can 2022. Chan 2023. U20 2023) sont plutôt ancrées dans le terreau fertile de l’effort soutenu. Fruit d’un lent, minutieux et patient travail de formation, elles consacrent une vision bâtie sur l’édification d’une confiance en soi autour d’entraîneurs locaux qui ont désormais contribué à désinstaller dans la tête de nombre de Sénégalais l’appel à un « sorcier blanc » pour espérer la victoire. Il aura fallu la venue de Aliou Cissé, le soutien de la fédération, de l’Etat, une politique axée sur la formation, pour décrocher le graal, arriver enfin à des résultats probants.
Aussi convient-il maintenant de faire ruisseler tout cela sur l’ensemble des autres agrégats. Cela est d’autant plus impérieux que ces victoires, à travers l’engouement qu’elles suscitent, boostent au plan psychologique, réconcilient avec l’estime de soi et expriment avec force la soif furieuse de réussite. Aucun atavisme donc sinon que le possible se nourrit précisément d’une exemplarité qui incombe à tous et à toutes, et au premier chef aux élites qui dirigent ou qui aspirent à diriger le pays. Si prompts à se défausser sur les autres, cause de tous les malheurs, elles feraient mieux d’opérer un retour critique sur ces années d’indépendance, s’inspirer des figures majeures de notre histoire commune.
A l’image de Tierno Souleymane Baal, initiateur de la Révolution torodo, qui au 18e siècle, avait fustigé la corruption, l’impunité, l’enrichissement, le népotisme, la dévolution monarchique du pouvoir. Ainsi avait-il lancé cette invite à ses fidèles : « Détrônez tout imâm dont vous voyez la fortune s’accroître et confisquez l’ensemble de ses biens; combattez le et expulsez le s’il s’entête ».
Et d’ajouter: « Choisissez toujours un homme savant et travailleur; fondez-vous toujours sur le critère d’aptitude ». Par ces recommandations fortes, il s’inscrivait déjà en porte-à-faux avec certaines pratiques d’aujourd’hui. Celles qui s’asseoient sur la bonne gouvernance, promeuvent l’appartenance partisane pour les postes de responsabilité, encourageant ainsi l’idée selon laquelle le pouvoir est un moyen d’amasser une puissance financière aux fins d’entretenir une clientèle politique captive tout en se mettant à l’abri du besoin.
Et voilà qu’on continue de s’éloigner de ces modèles inspirants. En lieu et place on nous promet un « mortal combat » sur fond d’affaires privées et de supposés complots d’Etat qui polluent l’atmosphère politique et nous éloignent des questions substantielles. Comment contenir l’hyper-présidentialisme, l’Etat patrimonial ? Comment rendre effective l’édification d’un Etat impartial? Quel avenir pour la jeunesse, les femmes? A quelques encablures de l’élection présidentielle, point de débats sur un ensemble de maux qui minent la démocratie sénégalaise. En lieu et place le bruit et la fureur. Et c’est bien dommage car le pays mérite mieux
KEEMTAAN Gi - LE POUVOIR
On peut lui donner les formes d’une femme. Ô, mais quelle femme ! Elle est belle, aguichante, lascive. Jamais la même, toujours une autre. Elle vous fait languir, vous envoûte et vous fait perdre toute raison, toute capacité de discernement. Et pas seulement à celui qui cherche à la conquérir. Elle fait courir tout le monde. Surtout chez nous autres nègres de ce continent africain qui refuse d’avancer. On s’entretue, complote, mène des guerres souterraines pour enlever la belle à l’autre. Et tout est permis. Quand on essaie de la séduire, on jure sur tous les saints de lui être fidèle et soumis. De ne jamais la faire souffrir. D’être un homme juste — voire sobre ! — et vertueux avec elle. Dès qu’on arrive à la conquérir, on se croit tout puissant. Il faut reconnaitre que la belle a la triste réputation de vous changer. Elle peut faire d’un agneau un loup, d’un homme d’une immense bonté, un vil menteur. Elle vous rend si fort que l’on se croit dieu sur terre. Elle a également la réputation de vous transformer en salopard, connard, crétin, magouilleur, corrompu, cupide, voleur et sanguinaire. Bref, elle vous rend fou, corrompt les esprits y compris ceux de votre entourage. Elle vous ensorcelle tellement que, même de la vie des autres, vous allez vous contreficher. D’ailleurs, au prix de votre vie, vous ne laisseriez personne vous prendre votre belle canaille. Vous en faites votre propriété exclusive jusqu’à la mort. Cette belle dame si énigmatique, c’est le pouvoir. Ceux qui veulent la conquérir ne cherchent jamais à relire l’Histoire pour y voir de sinistres individus du genre : Idi Amin Dada, Samuel Do, Charles Taylor, Jean Bedel Bokassa ou Macias Nguema. C’est triste aujourd’hui d’en arriver là avec cette chasse grotesque à l’homme. Pendant que des criminels pillent et tuent, toute la police et la gendarmerie sont mobilisées et aux trousses des militants d’un parti politique et jusque dans nos collèges et lycées. Mais le plus scandaleux reste les convocations servies aux médecins d’une structure de santé dont le délit est d’avoir pris en charge un opposant. Et le dangereux propriétaire de cette clinique qui a sauvé tant de vies a été cueilli comme un vulgaire voyou par nos valeureux gendarmes dans son village natal situé dans la commune de Médina Ndiathbé pour être transporté comme un colis et remis aux policiers qui avaient lancé un avis de recherche le concernant. Bigre ! Et dire que les voleurs de nos deniers publics ne sont pas traqués avec la même efficacité… En attendant, c’est la vendeuse de cacahuètes ou de café Touba, installée dans les périmètres du domicile de l’opposant à la Cité Keur Gogui, qui doit faire attention au risque d’être convoquée pour avoir vendu du café ou du « thiaf » à… Sonko.! KACCOOR BI - LE TEMOIN
TROUBLES A L’ORDRE PUBLIC MACKY SALL PRONE LA FERMETE A SON GOUVERNEMENT
Les récents troubles du jeudi 16 mars à l’occasion du procès Ousmane Sonko/Mame Mbaye Niang qui ont provoqué la mort de 4 personnes et des dégâts matériels importants ont été vivement décriés par le président de la République. Macky Sall qui a évoqué cette question lors de son interview dans l’hebdomadaire français L’Express est revenu sur ces troubles lors du conseil des ministres de ce mercredi 22 mars. En effet s’agissant du climat social, de la gestion et du suivi des affaires intérieures, le chef de l’Etat a souligné l’impératif de préserver les acquis démocratiques (vous avez bien lu !!!) et l’ordre public. Il a rappelé que le Sénégal demeure un Etat de droit de référence et une démocratie exemplaire. Ah bon ? Le président de la République a demandé au Gouvernement de prendre toutes les mesures idoines pour assurer sur l’étendue du territoire national, la sécurisation absolue des personnes et des biens, au regard de certains troubles à l’ordre public observés ces derniers jours dans des localités du pays.
LE RAMADAN DEBUTE AU SENEGAL
Ce jeudi, toute la communauté sénégalaise entame le Ramadan 2023. La Commission nationale d’observation du croissant lunaire, à travers un communiqué, a indiqué que le croissant lunaire a été aperçu dans plusieurs endroits du pays. Cette année, la communauté sénégalaise entame le jeûne du mois de ramadan dans l’unanimité. D’ailleurs hier, en Conseil des ministres, le président de la République a adressé ses meilleurs vœux à la Oumah Islamique à l’occasion de l’avènement du mois béni de Ramadan. Macky Sall a réitéré ses prières en cette période de dévotion et de solidarité, pour un Sénégal de paix et de prospérité.
ACCES EQUITABLE A L’EAU DES POPULATIONS
Profitant de la célébration de la journée mondiale de l’Eau et l’accélération de l’exécution des projets hydrauliques, le président de la République s’est réjoui des avancées significatives notées dans l’amélioration de l’accès équitable à l’eau des populations. Un an après la tenue du 9e Forum Mondial de l’Eau au Sénégal, le Chef de l’Etat a demandé au Premier ministre d’assurer un suivi régulier de l’exécution des projets hydrauliques en milieux urbain et rural en veillant notamment à la planification optimale du renouvellement et de l’extension des infrastructures (usines, forages, châteaux d’eau et réseaux) et à l’encadrement de la gestion des forages et autres ouvrages hydrauliques, sous la supervision de la Société nationale des Eaux du Sénégal (SONES) et de l’Office des Forages ruraux (OFOR). En outre, Macky Sall a souligné la nécessité de définir un schéma hydraulique national prospectif, à partir des ressources en eau disponibles et des besoins signalés, en tenant compte de l’évolution démographique et de l’accélération notable de l’urbanisation du territoire national. Par ailleurs, le chef de l’Etat a demandé au ministre en charge de l’Eau d’engager des concertations et une réflexion consensuelle sur : · le repositionnement stratégique de la SONES et la mutualisation de ses interventions avec celles de l’OFOR ; · la régulation du secteur de l’Eau et l’évaluation régulière des modèles économiques appliqués en zone rurale et dans le périmètre affermé ; · la finalisation du nouveau projet de Code de l’Eau, qui doit allier la préservation de la durabilité de la ressource et l’accès équitable des populations à des coûts maitrisés.
MESURES INDIVIDUELLES
Monsieur Mamadou Racine SY est nommé Président du Conseil sénégalais du Tourisme ;
· Monsieur Mouhamadou DIABY, Titulaire d’un Master 2 en Informatique de Gestion, est nommé, Président du Conseil de Surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion touristique, en remplacement de Monsieur Bocar LY, appelé à d’autres fonctions
· Monsieur Philippe Ndiaga BA, Titulaire d’un Master 2 en Langues étrangères appliquées, précédemment Conseiller technique au Ministère du Tourisme et des Loisirs, est nommé Directeur de la Réglementation du Tourisme, en remplacement de Monsieur Ismaila Dionne, appelé à d’autres fonctions ;
· Monsieur Falilou Mbacké SAMBE, Professeur assimilé, est nommé Directeur de l’Ecole supérieure Polytechnique de l’Université de Cheikh Anta Diop de Dakar;
· Monsieur Mamadou Ndiaye, Maitre de Conférences titulaire, est nommé Directeur du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en remplacement de Madame Cousson Traoré ;
· Monsieur Abdoulaye KEBE, Maitre de Conférences titulaire, est nommé Directeur de l’Ecole normale supérieure d’Enseignement technique et professionnel de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en remplacement de Monsieur Saliou Diouf ;
· Monsieur Alioune DIENG est nommé dans les fonctions de Professeur titulaire de Littérature française au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
PASTEF TIVAOUNE LES 2 MINEURS DU GROUPE JUGES LE 30 MARS, LES AUTRES ENTRE LE 29 MARS ET LE 5 AVRIL
Les 13 membres de la coordination départementale du parti Pastef-Les-Patriotes de Tivaouane sont retournés en prison ce mercredi 22 mars 2023. Ils vont devoir patienter dans leurs cellules quelques jours encore avant d’être fixés définitivement sur leur sort. L’un de leurs avocats explique le motif du renvoi de leur procès par le fait que « l’affaire est passée entre les mains d’un autre juge ». Ainsi, les cinq premiers du lot, qui sont des responsables du Pastef, seront jugés en flagrant délit le mercredi 29 mars prochain. Il s’agit de Mme Bâ Bineta Samb, professeur de français au lycée de Pambal, responsable départementale des femmes qui a laissé un bébé à la maison, Moustapha Lo, chargé de la communication du Pastef/département, Idrissou Djédiou et Habib Sy, deux responsables Pastef à Mboro, et Alioune Badara Mboup, coordonnateur communal de Pastef à Tivaouane. Le deuxième groupe, composé de 8 autres prévenus, dont deux mineurs qui seront jugés en audience spéciale le jeudi 30 mars, passera devant le juge le 5 avril prochain. Ces membres de Pastef ont été arrêtés dans la soirée du mercredi 15 au jeudi 16 mars.
WALY DIOUF BODIAN ARRETE LE SAID EXIGE UNE PRISE EN CHARGE MEDICALE APPROFONDIE
Après une visite rendue à leur camarade Waly Diouf Bodian détenu au commissariat central de Dakar pour s’enquérir de sa situation, les membres du bureau exécutif national du Syndicat autonome des agents des impôts et des domaines (SAID) confient avoir trouvé un homme « physiquement affaibli ». Soucieux de son état de santé, le bureau exécutif national du SAID dénonce publiquement cette attitude inqualifiable des autorités visant à « jeter le déshonneur sur ce haut fonctionnaire et par ricochet la « précarisation » du statut d’agent des impôts et des domaines, entité au sein de laquelle Waly a une grande responsabilité ». Le BEN exige une prise en charge médicale approfondie afin d’éviter que l’irréparable ne se produise et tient à rassurer la base qu’il est plus que jamais déterminé à user de tous les moyens de lutte pour que « le camarade » Waly Bodian recouvre la liberté dans les plus brefs délais. Pour montrer sa solidarité, le SAID décide de commettre un avocat pour la défense de Waly Diouf Bodian et prévoit une Assemblée générale extraordinaire le mercredi 29 mars 2023 à 14h.
SURETE URBAINE EL MALICK NDIAYE DE PASTEF PLACE EN GARDE A VUE
La série d’arrestations continue dans les rangs du Pastef. Le chargé de communication de Pastef Les Patriotes, El Malick Ndiaye a été placé en garde à vue après son audition à la Sûreté urbaine du commissariat central. Il serait poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles. El Malick Ndiaye rejoint ainsi la grosse cohorte de Pastéfiens qui sont entre les mains de la justice depuis les événements du jeudi 16 mars dernier lors du procès de Ousmane Sonko/Mame Mbaye Niang. A ce rythme, la Sûreté urbaine sera bientôt transformée en police politique n’en doutons pas…
DGID LE DR ALASSANE BA, SG DU STAF « CHASSE » DE SON BUREAU
Le moins que l’on puisse dire est que les inspecteurs des Impôts n’ont pas encore lâché le Docteur Alassane BA. On croyait que la nouvelle équipe allait pacifier la maison mais le nouveau Directeur de l’administration et du personnel Abdou Ben Jenking Sambou entend visiblement jouer la continuité pour ce qui est du harcèlement contre le secrétaire général du STAF. Alors que le DG sortant, Bassirou Samba Niass, et le DAP sortant, Mouhamadou Diaite, avaient décidé de ne pas humilier un fonctionnaire qui a fait 30 ans de service dans la hiérarchie A en lui laissant son bureau en attendant des lendemains meilleurs, Ben Sambou a câble hier le docteur en télécommunications pour lui demander de venir prendre ses affaires et quitter la DGID. Le syndicat des inspecteurs, étant un PASTEF bis, voulant coûte que coute monopoliser la Direction est passée par là. Le plus cocasse est que le Dr Alassane Ba fait partie de l’équipe des professeurs qui ont formé Abdou Ben Jenking Sambou au lycée Coumba Ndoffène Diouf de Fatick et que celui-ci l’appelle « mon professeur ». Que voulez-vous, la corporation prime sur tout. Le ministre Moustapha Ba, qui ne fait pas partie de cette corporation, doit bien surveiller « sa » maison — c’est-à-dire son ministère — et ses arrières !